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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DOMAINE : SCIENCES DE LA SOCIÉTÉ


MENTION : GESTION

FOAD GESTION

Mention : Gestion
Parcours : Gestion appliquée aux entités
Niveau : L2
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

Semestre : S4
Unité d’Enseignement : UE4
FAC DEGS - FOAD GESTION

Elément Constitutif :
ECONOMIE

Elément: n°1
MICROÉCONOMIE

Concepteur :
Monsieur RA ZAFINDRAKOTO Jean Lucien
Maître de Conférences
Université d’Antananarivo

Avertissement :

Ce document est réservé uniquement aux étudiants légalement inscrits au cours de


l’année universitaire 2016 à la Formation Ouverte à Distance (FOAD) en Sciences de Gestion
de l’Université d’Antananarivo. Toute reproduction intégrale ou partielle faite, par quelque
procédé que ce soit, sans l’accord du Département Gestion de l’Université d’Antananarivo est
donc strictement interdite.

Année universitaire : 2016


ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION PRÉAMBULES

En première année (L1), on a mis l’étudiant à la place du consommateur dans le cadre


d’une économie de marché et en se référant à une économie de concurrence pure et parfaite.
Comme la plupart des hypothèses avancées en économie, celles-ci ne coïncident pas
exactement avec les réalités. Le cours dispensé en L1 s’appelle Microéconomie I. Ont été
traité en L1 les points suivants : (i) Contexte de l’analyse microéconomique et (ii) la
formation de la demande individuelle (Equilibre du consommateur et la demande du
consommateur).
Ce cours est appelé Microéconomie II car il est l’enchaînement logique de la
Microéconomie I. Notre objectif est de donner aux étudiants (L2) un aperçu du monde de la
concurrence dans le cadre de la production dans une économie de marché. On se réfère ici à
des agents rationnels. Au terme de cet enseignement, les étudiants doivent être capables de
dire si le comportement des opérateurs malagasy vérifie les hypothèses que nous allons
avancées.
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Voici un aperçu global de notre syllabus sur la formation de l’offre individuelle


I. Les fonctions de production
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I.1. Fonction de production à un seul facteur


I.2 Fonction de production à plusieurs facteurs
II. Les fonctions de coût
II.1 Relations entre coût total, moyen et marginal
II.2 Maximisation du profit en courte et longue période
III. Les fonctions d’offre
IV. Les élasticités de l’offre
V. L’équilibre du marché
V.1 L’équilibre en courte période (CT)
V.2 L’équilibre en longue période (LT)
V.3 Equilibre partiel-équilibre général (quelques notions)

Ce cours s’adresse donc aux étudiants en gestion ayant acquis des notions
fondamentales en Microéconomie I (consommateur) (voir le cours Microéconomie en L1
Gestion). S’inscrivant dans une problématique microéconomique, il s’articule autour de trois
(3) points :
1) l’entreprise, en tant qu’acteur/agent économique, est présentée et étudiée comme une
organisation où se posent des questions de définition d’objectifs, de prise de décision (c’est-à-
dire de priorisation) et de pouvoir ;
2) des concepts, outils et méthodes aident à dresser un diagnostic stratégique de
l’entreprise ;
3) le diagnostic établi permet d’orienter l’entreprise vers des décisions stratégiques
fondamentales, illustrées par de nombreux exemples (croissance, spécialisation,
diversification, internationalisation…).
En bref, ce cours constitue dans son ensemble un prolongement du cours en L1 relatif
aux consommateurs et qui sera encore prolongé en L3 à travers la matière qui s’intitule
Économie d’entreprise. Tout cela pour dire qu’il n’y aura pas de miracle, les étudiants qui ont
eu des bonnes notes en Microéconomie I, avec le même effort, ils vont avoir des bonnes notes
en Microéconomie II, et par conséquent en Economie d’entreprise si/quand ils passeront en
L3 !

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CHAPITRE I : LA MICROECONOMIE

Section1: RAPPEL ET QUELQUES DEFINITIONS UTILES

1-1 Définitions et concept utiles


Agent économique : Les économistes définissent, un agent économique comme une
entité qui adopte un comportement économique. Il s'agit des entreprises, des consommateurs,
ou des administrations. En économie on suppose généralement qu’un agent est rationnel et on
donne lui nom d’Homo-oeconomicus. En microéconomie, on postule que les agents sont
rationnels. Ils sont donc capables de faire le meilleur choix possible en respectant les
contraintes qui s'imposent à eux. Pour simplifier les choses, en microéconomie, on parle de
deux agents ; le consommateur et le producteur.
Consommateur : Le consommateur est l'une des représentations fictives utilisées par
le courant néoclassique pour fonder sa théorie du fonctionnement du marché. Il représente
l'une des facettes des individus lorsqu'ils sont demandeurs sur le marché des biens de
consommation finale. Son objectif est alors de maximiser son utilité (conformément à
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l'approche hédoniste retenue par la théorie néoclassique sous la contrainte de son revenu (sa
contrainte budgétaire).
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Microéconomie : C’est la branche de l'économie qui analyse les comportements des


individus ou des entreprises et leurs choix dans le domaine de la production, de la
consommation, de la fixation des prix et des revenus. La microéconomie analyse les
comportements des agents économiques individuels (consommateurs et entreprises) et de
leurs relations sur les différents marchés où s'échangent les produits et les facteurs de
production. Ce sont les théoriciens néo-classiques, encore appelés marginalistes, qui
s’intéressent essentiellement à la microéconomie.
Marginalisme / raisonnement à la marge : C’est une méthode scientifique selon
laquelle on mesure l'influence d'un changement marginal (augmentation d'une unité) d'une
variable sur une autre variable. Exemple : l'utilité marginale (Umg) d'un bien est le surcroît
d'utilité ressenti par un individu par une unité supplémentaire de ce bien.
Maximisation : c’est une méthode mathématique représentant le comportement d'un
agent cherchant à atteindre au maximum un objectif compte tenu d'une contrainte quelconque,
d’où l’appellation Maximisation Sous Contrainte (MCS)

1-2Cadre de l’analyse économique


La vision microéconomique est différente de celle de la vision macroéconomique, qui
s'intéresse aux grandeurs globales de l’économie ou agrégats économiques (production
nationale, revenu national, dépense nationale, volume total de l’emploi...), et leurs relations
dans le contexte d’un espace national ou international, marqué également par la présence de
l'agent État susceptible d'intervenir de façon plus ou moins active dans la sphère économique.
Les objectifs de la microéconomie sont de :
 Analyser et prédire le comportement d'agents dans un environnement économique,
technique et social donné ;
 Analyser et prédire les interactions sociales entre agents résultant de ces
comportements et
 Analyser le produit de ces interactions.
Le but de la microéconomie est de trouver l'équilibre du marché, autrement dit les prix
et les revenus qui équilibrent l'offre et la demande sur le marché. Pour cela, la microéconomie
s'appuie sur des modèles mathématiques : le consommateur possède ainsi une fonction
d'utilité, et le producteur une fonction de production. L’objectif du producteur est de

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maximiser son profit sous contrainte des coûts de production, et celui du consommateur est
de maximiser son utilité sous contrainte de son revenu.
En économie, les consommateurs sont principalement perçus comme des offreurs de
travail et des demandeurs de produits finis. Les firmes, les entreprises sont décrites
essentiellement comme demandeurs de ressources notamment sous forme de travail et
offreurs de produits finis et de biens intermédiaires. L'analyse microéconomique appelée aussi
économie mathématique s'organise donc autour de quatre (4) volets :
 La théorie du consommateur, qui étudie le comportement d’un individu qui veut
satisfaire ses besoins en maximisant son utilité sous contraintes budgétaires ;
 La théorie du producteur, qui étudie le comportement d'entreprises qui veulent
maximiser leur profit sous contraintes technologiques ;
 La théorie de l'échange sur des marchés, ces marchés pouvant être concurrentiels ou
non concurrentiels ;
 La théorie de l'optimum économique, qui mobilise le concept d'optimum de Pareto
pour juger de l'efficacité économique collective des interactions entre agents.
Les théories du consommateur et du producteur sont donc des études de comportement
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d'optimisation ou maximisation sous contrainte. Il appartient donc à ces agents


(consommateur ou producteur) de construire des critères de choix entre différentes actions
possibles et identifier les contraintes pesant sur ces choix. Pour les entreprises, les
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contraintes peuvent être « internes » (leurs capacités technologiques), ou « externes »


(l’environnement économique).
La microéconomie au quotidien
Comme les étudiants en mathématique, les futurs gestionnaires peuvent se poser la
question de savoir si la microéconomie peut être utilisée au quotidien. Pour répondre à
cette question sur l’utilité de la microéconomie, nous allons prendre l’exemple de
l’approche micro-économique appliquée à la pêcherie entière (FAO) : Modèles
mathématiques pour l'évaluation des ressources en poisson
L'approche micro-économique appliquée aux pêcheries est une branche bien
développée de la biologie moderne des poissons, dans laquelle les interactions de la
connaissance biologique et de l'approche microéconomique ont conduit au développement
de modèles mathématiques décrivant les aspects économiques et de durabilité d'une
pêcherie dans sa totalité.
Le but de cette approche est de définir les limites et les conditions d'exploitation d'une
ressource de poisson donnée, pour ensuite établir une politique générale de pêche devant
être soutenue par les gouvernements, par les pêcheurs et l'industrie de la pêche. Il s'agit
pour un pêcheur ou une entreprise d'ajuster sa propre analyse microéconomique à l'analyse
microéconomique générale de la ressource pour son exploitation (et l'exploitation globale)
pour être continue et durable. En pratique, c'est l'un des problèmes principaux des
pêcheries actuelles à notre époque (quota de pêche, épuisement des stocks de poisson).

Section2: LES DIFFERENTS TYPES DE MARCHE

Le marché est l'un des modes d'allocation et de gestion des ressources avec la
planification. Il peut être caractérisé par sa structure. Le tableau de Stackelberg montre
différente typologie de marchés selon le nombre d'offreurs et de demandeurs qui y
interviennent.
De manière générale, on s’accorde à dire qu’il y a neuf (9) types de marchés en
fonction des formes de concurrence qui s’y exercent.

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Offreur
Un Quelques Nombreux
Monopsone
Un Monopole bilatéral Monopsone
imparfait
Monopole
Quelques Oligopole bilatéral Oligopsone
imparfait
Nombreux Monopole Oligopole CPP

Comment lire ce tableau ?


Pour le monopole bilatéral : c’est facile on a face à face un offreur et un demandeur.
Il y a équilibre de pouvoir. Il y en est de même pour l’oligopole bilatéral, quelques offreurs
sont en face de quelques demandeurs.
Le monopole imparfait aurait été parfait si face à un offreur on a un grand nombre de
demandeurs. Mais ici on n’a que quelques demandeurs. L’offreur, même en position de force
n’a pas tous les pouvoirs pour imposer le prix auquel il veut vendre son produit.
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En ce qui concerne le monopsone imparfait. On peut dire aussi qu’il aurait été parfait
si face à cet unique demandeur nous avons eu un grand nombre d’offreurs. Mais ici on n’a
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que quelques offreurs. Le demandeur, même en position de force n’a donc pas tous les
pouvoirs pour imposer le prix auquel il veut acquérir le produit.
Monopole : C'est un marché sur lequel il n'y a qu'un offreur. Le monopole est un cas
extrême : dans cette situation, un seul vendeur fait face à un grand nombre d’acheteurs.
Madarail est par exemple en situation de monopole pour le transport de
passagers/marchandises sur rail à Madagascar. Il en de même pour la JIRAMA en ce qui
concerne la distribution (à grande échelle) d’eau et d’électricité. Le prix de monopole est
supérieur au prix de concurrence, donc nuit aux acheteurs/consommateurs. Quoi que disent
les politiciens le prix de monopole nuit aux acheteurs.
Monopsone : C'est un marché sur lequel il n'y a qu'un demandeur. Sur un marché en
situation de monopsone, un seul acheteur fait face à un grand nombre de vendeurs. Par
exemple, plusieurs producteurs agricoles face à un seul collecteur. Le prix de monopsone est
inférieur au prix de concurrence, donc nuit aux vendeurs/producteurs.
Oligopole : C'est un marché sur lequel n'existent que quelques offreurs. Sur les
marchés oligopolistiques, le nombre peu élevé ou la taille de certains producteurs en situation
de domination sur les autres firmes réduit la concurrence par les prix. (ex : produits pétroliers,
Galana, Total, Jovenna, ou encore : la téléphonie mobile : Airtel, Telma et Orange, Bip) Le
prix sur un marché oligopolistique est compris entre le prix de monopole et le prix de
concurrence, donc nuit aux acheteurs.
Oligopsone : C'est un marché sur lequel n’existent que quelques demandeurs. Le prix
sur un marché oligopsonique se situe entre le prix de concurrence et le prix de monopsone.
Le marché de concurrence pure et parfaite est rarement observé dans la réalité, mais
elle constitue une situation de référence utile.
Pour qu'un marché soit en concurrence pure, il doit satisfaire aux trois (3) conditions
suivantes :
 l’atomicité du marché : le marché est composé de beaucoup d'acteurs, offreurs et
demandeurs, de sorte que le prix ne peut être fixé par l'un des acteurs, pris isolément ;
 l’homogénéité du produit : le produit est homogène, ce qui permet au producteur qui
pratique la différenciation des produits d'être au moins temporairement en situation de
monopole ;

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 la libre entrée et la libre sortie du marché : les acteurs (offreurs et demandeurs)


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doivent pouvoir entrer et sortir librement du marché. Ceci signifie qu'il ne doit pas y
avoir de barrières a l'entrée (réglementaires, tarifaires). De même, les acteurs doivent
pouvoir sortir librement du marché.
Afin que le marché de concurrence pure soit un marché de concurrence parfaite, il
faut aussi remplir les deux (2) conditions qui suivent :
 l’information parfaite et complète sur le marché : celle-ci est donnée par le prix. Il est
donc considéré comme un vecteur d’information ;
 la mobilité des facteurs de production : afin de permettre l'ajustement entre offreurs et
demandeurs sur le marché, les prix doivent être parfaitement flexibles. Des lors, les
coûts de production doivent, eux aussi, être flexibles. Pour ce faire, les facteurs de
production sont censés être mobiles pour assurer une plus grande fluidité sur les
marchés des facteurs et par suite sur les marchés des biens et services.

Le schéma ci-dessous représente la fixation du prix selon l’offre et la demande dans


une situation de CPP.
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S’il y a une pénurie, alors il y aura une hausse des prix sur le produit jusqu’à ce que les
prix montent au point d’équilibre (on y arrive par tâtonnement).
S’il y a de marchés de concurrence parfaite il doit y avoir de marchés de concurrence
imparfaite. On parle de concurrence imparfaite pour qualifier un marché qui ne vérifie pas
au moins l’une des hypothèses de la concurrence parfaite. Dans la réalité, la concurrence
parfaite lamine les profits des producteurs ; ces derniers cherchent donc à limiter la
concurrence pour acquérir un pouvoir de marché. Les deux (2) cas polaires qui ont intéressé
la théorie néoclassique sont la concurrence pure et parfaite et le monopole.
La théorie des jeux
Dans un cadre concurrentiel, les entreprises prennent des décisions en fonction de leur
profit et de celui de leurs concurrents. Autrement dit, les firmes réagissent par rapport aux
décisions de leurs concurrents. L’interdépendance des profits et des décisions créée une
configuration d’interaction stratégique. En microéconomie ces interactions sont appelées jeu.
Le duopole permet d’étudier de façon simple les fondements de la concurrence et d’introduire
la théorie des jeux (Game Theory)
Le duopole est un exemple de marché oligopolistique dans laquelle deux entreprises
(offre) font face à une infinité de demandeurs. Cette théorie a été établie par Antoine Augustin
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Cournot en 1838 dans son ouvrage « Recherche sur les principes mathématiques de la théorie
des richesses ». Le duopole est le cas le plus étudié car c’est un cas simple d’oligopole.

En microéconomie, on classe les modèles de duopole en deux :


1) stratégie d’entente
C’est un modèle d’équilibre coopératif. Comme son nom l’indique, il y a une
entente, une coopération entre les deux firmes en présence. Un exemple : le cartel
OPEP
2) stratégie concurrentielle
C’est un modèle non coopératif. Comme son nom l’indique il n’y a ni entente
ni coopération entre les deux firmes concurrentes. La concurrence peut se faire par la
quantité ou le prix (guerre des prix)
 stratégie relatives aux quantités :
 le duopole symétrique de Cournot (double dépendance)
 le duopole asymétrique de Stackelberg
 le duopole de Bowley (double maîtrise)
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 le duopole de Hotelling (différenciation horizontale des produits)


 stratégies relatives aux prix
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 le duopole de Bertrand
La concurrence monopolistique
C’est une situation assez répandue dans laquelle les entreprises sont en situation de
monopole mais il existe un nombre relativement important de biens ou services substituables
aux biens offerts par ces entreprises. Exemple : les transports ferroviaires concurrencés par les
transports par voie aérienne, terrestre ou fluviale. Ce modèle de concurrence montre qu’à long
terme, on a affaire à des structures de marché qui se comportent comme les MCPP (les profits
tendent vers zéro).

Section3: LES FONCTIONS DE PRODUCTION

Nous avons posé comme hypothèse que le producteur est rationnel. Il veut donc
maximiser son profit. Il peut arriver à ses fins en étudiant sa fonction de production ou sa
fonction de coût. Il faut savoir qu’au niveau de l’entreprise (en situation de CPP), l’analyse
théorique peut s’intéresser à trois (3) types de fonctions :
- les fonctions de production : approche technique visant à maximiser la
production pour un coût donné
- les fonctions de coût : approche visant à maximiser le profit (excédent des
recettes sur les coûts)
- les fonctions d’offre : approche visant à étudier l’influence des variations du
prix sur la quantité offerte sur le marché par l’Entreprise.
Dans ce chapitre nous allons étudier les fonctions de production.

3-1Définition et contexte
Il s’agit de l’étude des relations entre les quantités produites et les facteurs utilisés
pour réaliser une production. Les facteurs courants sont le travail et les machines.
Sur une courte période (court terme), certains facteurs sont fixes, d’autres dépendent
de la quantité produite. Pour une technologie donnée on recherche donc le maximum de
production. Si l’on souhaite augmenter encore la production, on change de technologie et
donc de modèle. On peut ainsi opérer des choix.
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L’étude se fait pour un facteur variable (les autres étant supposés fixes). On étudie
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principalement :
- les variations de la production totale (ou productivité totale) en fonction, par
exemple, du nombre d’heures de travail
- les variations de la productivité marginale (gain de production pour 1h de travail
en plus)
- les variations de la productivité moyenne (production totale/nombre d’heures de
travail)
Pour la bonne compréhension de ce qui va suivre, quelques définitions s’imposent.
On appelle un facteur de production dont la quantité est fixe pour l’entreprise, un facteur fixe.
Par définition les facteurs fixes sont des facteurs qui doivent être rémunérés même si
l’entreprise ne produit rien.
Si au contraire l’entreprise peut utiliser différentes quantités d’un même facteur, nous
appelons celui-ci un facteur variable. Ce sont en général les facteurs qui peuvent s'ajuster
librement dans le court terme. Le travail est considéré comme un facteur variable. Ceci est
évident lorsqu'on voudrait ajuster à la hausse l'utilisation du facteur travail.
Pour tenir compte de ces difficultés d'ajustement à la hausse comme à la baisse, on
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place l'analyse de la production dans un cadre temporel en distinguant deux périodes : le court
terme et le long terme.
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Le court terme est défini comme la période de temps au cours de laquelle il y a des
facteurs fixes. À court terme, l’entreprise est obligée d’employer certains facteurs de
production même si elle décide de ne produire aucun output. Il est dès lors parfaitement
possible que l’entreprise réalise des profits négatifs à court terme.
Pendant la courte période, l'entreprise ne peut s'ajuster totalement à un changement
d'environnement. Les facteurs qui ne peuvent s'ajuster dans la courte période sont appelés des
facteurs fixes. Il s'agit, en général, du facteur capital.
Dans le long terme l’entreprise est libre de faire varier tous ses facteurs de
production : tous ses facteurs sont donc variables. À long terme, l’entreprise est libre de
choisir la quantité de tous ses inputs.

3-2 Un exemple de fonction de production : La fonction Cobb-Douglas


La fonction de production Cobb-Douglas représente les conditions de production
utilisant deux (2) facteurs, le capital en quantité K et le travail en quantité L. Elle a pour
forme :
α β
Y = AK L
avec A une constante, α et β deux paramètres non nuls

3-3 Rendements d'échelle pour une fonction de production de type Cobb-


Douglas
On dit que la fonction Cobb-Douglas est homogène de degré α+β
En effet :
α+β
f(λK , λL) = A(λK) α (λL)β = λ AKαLβ = λ α+β f(K, L)
Le sens de variation des rendements d'échelle dépend alors de la valeur de α+β
Si, α+β = 1, les rendements d’échelle sont constants
Si α+β < 1, les rendements d’échelle sont décroissants
Si α+β > 1, les rendements d’échelle sont croissants

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3-4 Rendements d’échelle pour une fonction de production autre que Cobb-
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Douglas
Lorsqu’une fonction de production n’est pas de type Cobb-Douglas, on utilise les formules
ci-après pour déterminer le sens de variation des rendements d’échelle :
Une technologie présente des rendements d’échelle constants si
f(tx) = tf(x) pour t ≥ 0,
C’est-à-dire la fonction de production est homogène de degré 1
Une technologie présente des rendements d’échelle croissants si
f(tx) > tf(x) pour t > 1.
Une technologie présente des rendements d’échelle décroissants si
f(tx) < tf(x) pour t > 1.
Voici quelques exemples de fonction de production qui ne sont pas de type Cobb-
Douglas : Y = K2 + L2 ou encore Y =
NB : On peut résoudre un problème microéconomique soit géométriquement soit
analytiquement. En microéconomie II, on a fait le choix de résoudre les problèmes
analytiquement.
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3-5 Caractérisation des fonctions de production


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Productivité moyenne d'un facteur


La productivité moyenne d'un facteur est le rapport entre la quantité d'output et la quantité
du facteur qui a servi à la produire.
 Si la fonction de production est à un seul facteur y = f(x), la productivité moyenne de
ce facteur s'écrit :
PM = ȳ

Si la fonction de production est à plus d'un facteur, deux par exemple. Par exemple
une fonction Cobb-Douglas.

ȳK = = AKα-1Lβ

ȳL = = AKαLβ-1

3-6 Productivités marginales


La productivité marginale d'un facteur est le supplément d'output entraîné par une
unité supplémentaire de ce facteur.
 Dans le cas d'une fonction de production à un seul facteur, la productivité marginale
est mesurée par le rapport

En notation continue, la productivité marginale mesure l'accroissement de la


production entraîné par un accroissement infinitésimal du facteur de production, c’est à dire la
dérivée de la fonction de production :

Pm = Y' =

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 Dans le cas d’une fonction de production à deux facteurs nous avons :


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La productivité marginale du facteur K (ou L) est égale à la dérivée de la fonction
de production par rapport au facteur K (ou L)

f ' K = αAKα-1Lβ = α = α ȳK

f ' L = βAKαLβ-1 = β = β ȳL

3-7 Isoproduction : Isoquants, isoquante ou encore courbe d’isoproduit.


En microéconomie, il s’agit de l’ensemble des combinaisons de facteurs de production
assurant le même volume de production. Les isoquants mettent en évidence les possibilités de
substitution entre facteurs. Le raisonnement est ici le même que l’étude du comportement du
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consommateur, c’est-à-dire les courbes d’indifférence.


Un bon gestionnaire peut donc aisément imaginer que les facteurs de production
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peuvent être substituables (on peut choisir entre différentes combinaisons des mêmes
facteurs) ou complémentaires (nécessité de les associer selon une proportion fixe). On parle
de Taux Marginal de Substituions Technique.

3-8 Le Taux Marginal de Substitution Technique.


Ce taux mesure la facilité ou la difficulté de la substitution technique d’un facteur par
un autre, généralement du facteur capital au facteur travail. Il est égal à la variation de la
quantité de capital nécessaire pour compenser la variation inverse d’une unité de travail, la
production demeurant constante.
TMST = - ΔK/ΔL
Pour des variations infinitésimales, on a TMST = - dérivée de K par rapport à L
TMST = - dK/dL
On définit ainsi la productivité marginale physique du facteur K (capital) comme étant
la variation de la production imputable à la seule variation du facteur K
Pmg (K) = ΔP/ΔK
On définit ainsi la productivité marginale physique du facteur L (travail) comme étant
la variation de la production imputable à la seule variation du facteur L
Pmg (L) = ΔP/ΔL
Pour des variations infinitésimales, les variations c’est-à-dire les Δ deviennent des
dérivées.
Comme la production dépend facteur K et du facteur L, elle va changer s’il y a un
changement au niveau d facteur K utilisé ou au niveau du facteur L ou les deux (2) en même
temps.
dP = (ΔP/ΔK)dK + (ΔP/ΔL)dL
dP= Pmg (K) dK + Pmg (L) dL
On se pose dans un même niveau de production, isoquant, donc la variation de
production est zéro c’est-à-dire dP = 0.
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Notre nouvelle équation devient :
dP= 0 = Pmg (K) dK + Pmg (L) dL
 Pmg (L) dL = - Pmg (K) dK
 Pmg (L)/ Pmg (K) = - dK/dL

 =-

Le TMSTK/L (du capital au travail) est ainsi égal au rapport des productivités marginales
du capital et du travail. Par convention, on considère qu’un TMST est toujours positif, même
si le rapport mathématique dK/dL est négatif.
NB : Si on rémunère le travail par w, et si on rémunère le capital par r. (r : rente, w :
wage), le taux de substitution technique est égal au rapport des prix des facteurs ou des inputs.
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Section4: LES FONCTIONS DE COUT


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Rappelons qu'à long terme tous les facteurs de production sont variables. Il n'y a donc
pas de coûts fixes que l'entreprise supporterait indépendamment du volume de la production.
Le coût total est dans ce cas identique au coût variable, c'est à dire à la somme des coûts
d'usage des facteurs de production, supposés tous variables.

4-1 Coût moyen et coût marginal à long terme


 Le coût moyen de production est le coût total divisé par le volume de production.

CM =

 Le coût marginal de production est le coût de la dernière unité produite. Lorsque


l'unité est suffisamment petite, le coût marginal de production est approximativement
égal à la dérivée première de la fonction de coût total.

Cm = C '(y) =

Le coût marginal comme le coût moyen ne sont en général pas constants. Ils
dépendent du niveau de la production.
En mettant en liaison les définitions ci-dessus, on peut établir la relation entre coût
moyen et coût marginal.
Cm = C '(y) = (CM . y) ' = CM ' . y + CM
On en déduit que le coût marginal égale le coût moyen lorsque ce dernier est
maximum ou minimum (CM'=0). De plus, lorsque le coût moyen est croissant (CM'>0) le
coût marginal est supérieur au coût moyen, et réciproquement.
Inversement, lorsque le coût moyen est décroissant (CM' < 0) le coût marginal est
inférieur au coût moyen et réciproquement.
Cette relation, on peut la retenir aisément à l'aide d'un examen universitaire.
Supposons que l’on ait obtenu les notes de toutes les matières à l'exception de celle de la
microéconomie II et que la moyenne s'est établie à 12.
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En recevant la note de la dernière matière (marginale), on va pouvoir recalculer la
moyenne. Alors si la note marginale de microéconomie II est supérieure à la moyenne initiale
(14 par ex), la moyenne va s'améliorer (moyenne croissante). Au contraire si la note de
microéconomie était seulement de 10 (inférieure à la moyenne initiale de 12), la moyenne va
diminuer.
On appelle fonction de coût la fonction C(px; y) qui associe à px et y le coût
minimal correspondant. La fonction de coût peut s’écrire sous trois formes ; (i) algébrique, (ii)
de tableau et (iii) géométrique.

Sous forme algébrique :


Fonction de coût total ex : Q3- 5Q2 + 12Q + 30 (coûts fixes : 30)

Fonction de coût total moyen ex : Q2 - 5Q + 12 + (minimum pour 3 < Q < 4)

Fonction de coût marginal, ex : 3Q2 -10Q +12 (minimum pour Q =1,6)


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Sous forme de tableau :

Nb C C C C C C C
d’unités FT VT T FM VM TM m
produites
1 1 5 1 1 5 1 -
20 0 70 20 0 70
2 1 8 2 6 4 1 3
20 0 00 0 0 00 0
3 1 1 2 4 3 7 2
20 00 20 0 3 3 0
4 1 1 2 3 3 6 4
20 40 60 0 5 5 0
5 1 2 3 2 4 6 6
20 00 20 4 0 4 0
6 1 2 4 2 4 6 8
20 80 00 0 7 7 0

Dans la fonction de production, nous avons vu le concept d’isoproduction. Dans la


fonction de coût nous avons aussi le même concept, on l’appelle isocoût
La droite d’isocoût représente toutes les combinaisons d’inputs qui correspondent à un
certain niveau de coût C. Tous les points d’une droite d’isocoût correspondant au même coût.
Les droites d’isocoût plus élevées sont associées à des coûts plus élevés.

4-2 Les rendements d’échelle et la fonction de coût


Les coûts étant fonction du niveau de production, le futur gestionnaire aimerait savoir
comment ils évoluent avec la quantité produite. Est-ce que le coût moyen d'une petite
entreprise produisant peu d'unités est plus élevé ou moins élevé que celui d'une entreprise
travaillant à grande échelle ? En réalité les coûts ne sont que le reflet des conditions
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technologiques représentées par la fonction de production. On s'attend donc à un lien entre le
sens d'évolution des coûts et les caractéristiques de la fonction de production.
Nous pouvons établir ce lien dans le cas général, mais pour simplifier nous allons-nous
placer dans le cas d'une fonction de production homogène de type Cobb-Douglas.
Supposons donc que la contrainte technologique à laquelle fait face une entreprise est
représentée par :
y = AX1αX2β avec α + β = v

v est le degré d'homogénéité de la fonction de production et sa valeur donne le sens de


variation des rendements d'échelle : Ils sont croissants, constants ou décroissants suivant que
v est supérieur, égal ou inférieur à l'unité. On peut établir le sens de variation des coûts moyen
et marginal en fonction du sens de variation des rendements d'échelle :
 Rendements d'échelle constants

v = 1  CM = Cm = ᵟ
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Le coût marginal comme le coût moyen sont constants et identiques.


 Rendements d'échelle croissants

v >1  CM > Cm  CM décroît


Le coût marginal étant proportionnel au coût moyen, il est aussi décroissant.
 Rendements d'échelle décroissants
v <1  CM < Cm  CM croît, Cm croît
De nombreuses études empiriques montrent que le coût moyen diminue rapidement
lorsque le niveau de production est faible, reflétant ainsi l'existence d'économies d'échelle.
Si l’entreprise a des rendements d’échelle constants, ses coûts augmentent
proportionnellement par rapport à l’output.
Si l’entreprise a des rendements d’échelle croissants, ses coûts augmentent moins que
proportionnellement par rapport à l’output.
Si l’entreprise a des rendements d’échelle décroissants, ses coûts augmentent plus que
proportionnellement par rapport à l’output.

Section5: LA MAXIMISATION DU PROFIT

Le profit étant l'objectif de l'entreprise, il est nécessaire qu'elle puisse évaluer pour
chaque niveau de production ‘y’ le profit correspondant, et de choisir ensuite celui qui donne
le profit le plus élevé. Le profit est défini comme la différence entre les recettes et les coûts.
Π(y) = R(y) – C(y) avec R(y) = p.y
L'entreprise connaît bien sa fonction de coût. Il faut aussi qu'elle connaisse sa fonction
de recette, c'est à dire la valeur des ventes correspondant à chaque niveau de production. En
général, ceci signifie que l'entreprise est en mesure d'estimer la demande de son produit pour
chaque niveau de prix. Mais dans le cas d'un marché où la concurrence est suffisamment vive
pour constituer une approximation raisonnable de l'hypothèse de concurrence parfaite, le
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problème est simplifié, dans la mesure où l'entreprise n'a plus besoin d'estimer la demande qui
va s'adresser à elle.
En effet, en concurrence parfaite, on suppose qu'il existe un très grand nombre
d'entreprises produisant toutes un bien homogène et standardisé. La quantité que peut mettre
une seule entreprise sur le marché est négligeable par rapport à l'offre globale sur ce marché.
Si elle augmente ou diminue sa production, l'offre sur le marché n'est pas affectée
significativement et les prix restent inchangés. L'entreprise qui opère sur un marché
concurrentiel sait donc qu'elle ne peut pas influencer le prix du marché, elle le subit. On dit
aussi qu'elle est un preneur de prix ("price taker" par opposition à "price maker"). La
demande du produit de l'entreprise est donc parfaitement élastique : Au prix po du marché,
elle peut écouler tout ce qu'elle peut produire. Mais elle ne vendra rien si elle demande un prix
un peu plus élevé, puisque les acheteurs trouveront le même produit (hypothèse
d'homogénéité) au prix po.
Il faut cependant observer que le fait que la demande perçue par une entreprise
particulière soit parfaitement élastique ne signifie pas que la demande totale sur le marché est
aussi parfaitement élastique. Elle est, au contraire, compatible avec une courbe de demande
décroissante avec le prix et donc pas parfaitement élastique. Ce qui vaut pour une entreprise
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particulière ne vaut pas pour l'ensemble des entreprises d'un marché concurrentiel. C’est ce
que les économistes appellent sophisme de composition.
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Pour résumer tout cela, voici ce qu’il faut retenir


a) Si le prix du marché est supérieur au minimum du coût moyen, la recette totale est
supérieure au coût total et il y a donc profit effectif.
b) Si au contraire le prix du marché est inférieur au minimum du coût moyen, la
production correspondant à l'égalité du prix et du coût marginal engendre en fait une perte. Il
faut remarquer cependant que cette perte est inférieure à celle engendrée par toute autre
production non nulle.
c) Enfin si le prix est égal au minimum du coût moyen de production, l'entreprise ne
fait ni perte ni profit. C'est pour cela que ce prix est appelé seuil de rentabilité ou point mort
(égalité de la recette totale et du coût total).
Que doit faire l'entreprise si, en produisant, elle réaliserait une perte ? Dans ce cas il
faut comparer cette situation avec l'arrêt des activités, en gardant à l’esprit que dans le court
terme, l'entreprise supporte des coûts fixes, qu'elle produise ou qu'elle arrête son activité.
Alors si la perte correspondant au point d'équilibre est inférieure aux coûts fixes,
l'entreprise a intérêt à continuer à travailler. Dans ce cas la production permet de couvrir les
frais variables et une partie des frais fixes. C'est mieux que de payer la totalité des frais fixes.
Si le prix du marché descend au-dessous du minimum du coût variable moyen, alors
les recettes ne suffisent même pas à couvrir les frais variables et l'entreprise préférerait fermer
ses portes et payer les coûts fixes. Le minimum du coût variable moyen est pour cela appelé
seuil de fermeture. Si le prix du marché est inférieur au minimum du coût variable moyen, la
production optimale est nulle, l'entreprise cesse son activité.
La différence avec le court terme est que maintenant, il n'y a plus de coûts fixes :
a) si le prix du marché est supérieur au minimum du coût moyen à long terme,
l'entreprise choisit le niveau de production qui égalise le coût marginal au prix.
b) Si au contraire le prix du marché est inférieur au minimum du coût moyen à long
terme, elle préférerait sortir de l'industrie.
Nous avons parlé d’isoproduction, d’isocoût, c’est normal donc qu’on parle
d’isoprofit. La droite d’isoprofit représente simplement toutes les combinaisons d’inputs et
outputs qui procurent le même niveau de profit.

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Section6: LES FONCTIONS D’OFFRE

Des pseudo-gestionnaires ont tendance à confondre offre et production. L’offre


représente la quantité d’un bien qu’un producteur est prêt à écouler sur le marché compte tenu
des prix sur ce marché. La production se définit comme étant la totalité de la production
d’une entreprise. On peut donc dire l’offre est une portion, une partie de la production.
Liée à la fonction de coût, la fonction d’offre étudie la relation entre la quantité offerte
et le prix du produit. La quantité fabriquée varie lorsque le prix change.
Associée à la fonction de demande, elle permet d’étudier l’équilibre du marché pour
un bien donné : c’est la loi de l’offre et de la demande.
On appelle fonction d'offre la fonction qui à p associe le niveau de production y qui
maximise le profit. La relation existante entre le prix et la quantité offerte est une relation
positive. À l’évidence, plus le prix du marché est élevé, plus il est rentable de produire, donc
plus l’offre augmente. On écrira donc :
QO = QO(P) où
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QO = Quantité offerte P = Prix du bien offert


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La fonction est donc P = P(QO) avec

Comme pour la fonction de demande, la fonction d’offre est dans le cas général
linéaire, l’équation de la droite étant supposée la représenter étant de type P = a + bQO
Courbes d'offre
Le comportement de l'entreprise concurrentielle peut se résumer par une relation qui
exprime pour chaque niveau de prix sur le marché, le volume de production que l'entreprise
apporterait sur le marché. La représentation graphique de cette relation est alors appelée
courbe d'offre.
A court terme, rappelons-le, l'entreprise ne produit rien, et donc n'offre rien, si le prix
du marché est strictement inférieur au minimum de son Coût Variable Moyen (CVM). Au-
delà de ce prix du marché, elle offrira la quantité qui correspond à l'égalité du prix et du Coût
marginal (Cm).
La courbe d'offre est d'abord confondue avec l'axe des ordonnées (y = 0) lorsque le
prix est inférieur au minimum du coût variable moyen CVM. Ensuite, elle s'identifie à la
courbe du coût marginal.
A long terme, la courbe d'offre s'identifie à la courbe du coût marginal à long terme à
partir du minimum du coût moyen à long terme, puisqu'il n'y a plus de distinction à faire entre
coûts fixes et coûts variables.
Résumé :
 Fonction d'offre : C'est la relation entre les quantités offertes d'un bien ou d'un
service par rapport au prix d'offre. Cette fonction est croissante. Sa dérivée est
donc positive.
 Fonction de demande : C'est la relation entre les quantités demandées d'un
bien ou d'un service par rapport au prix de demande. Cette fonction est
décroissante. Sa dérivée est donc négative.

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Section7: LES ELASTICITES


INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION
7-1 Introduction
Voici deux questions, la première « quel est l’effet sur la demande de travail d’une
augmentation du coût de travail horaire de 10.000 Ariary ? » La deuxième « quel est l’effet
sur la demande de travail d’une augmentation du coût du travail horaire de 1% ? »
Economiquement parlant, la deuxième question est meilleure que la première car elle permet
de répondre à beaucoup de situation similaire à la première question. Le concept qui permet
de répondre à la deuxième question est celui de l’élasticité.
L'élasticité mesure la variation d'une grandeur provoquée par la variation d'une autre
grandeur. Ainsi, pour un produit donné, lorsque les volumes demandés augmentent de 15 %
quand le prix de vente baisse de 10 %, l'élasticité de la demande par rapport au prix de vente
est le pourcentage résultant du quotient (du rapport) de la variation de la demande par rapport
(rapporté) à la variation de prix de vente, soit -1,5 = (15 % / -10 %).
Soient deux biens/phénomènes (concepts économiques) X et Y. Le pourcentage de
variation de Y se notant ΔY et celui de X se notant ΔX, on obtient, pour x et y non nuls, la
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formule suivante : . Pour des valeurs infinitésimales, on a


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7-2 Différents types d’élasticités


 Élasticité-prix d'un bien ou d'un service ; étude de l’effet des variations de la demande
d'un bien sur le niveau du prix de ce bien ou de ce service.
 Élasticité de la demande : Étude de l'effet des variations du prix de vente sur le niveau
de demande
 Élasticité de l'offre : Étude de l'effet des variations du prix de vente sur le niveau de
l'offre
 Élasticité-revenu d'un bien ou d'un service : Étude de l'effet d'une hausse du revenu sur
le niveau de consommation d'un bien ou d’un service.
 Élasticité des importations : Étude de l'effet des variations du niveau du taux de
croissance sur celui des importations
 Élasticité de substitution (ou élasticité croisée) : Étude de l'effet sur l'offre ou la
demande d'un produit/service de la variation du produit d'un autre bien/service. On a
deux (2) cas :
1) si les produits analysés sont réputés « substituables », l'analyse s'attache à
caractériser la façon dont l'un des produits est capable de remplacer l'autre ;
2) si les produits analysés sont réputés « complémentaires », l'analyse se focalise
sur la manière dont la variation positive d'un produit est susceptible d'accompagner ou
de provoquer une variation positive de l'autre. Exemple : Si la demande de thé
augmente de 20 % quand celle du café augmente de 10 %, l'élasticité croisée est de 2.

En ce qui concerne la fonction de production, on distingue deux types d'élasticité


: une élasticité de la production par rapport à un facteur de production et une élasticité de
substitution entre facteurs de production pour une production donnée.
On définit ainsi l'élasticité de la production par rapport à un facteur comme la variation
relative de la quantité produite rapportée à la variation relative du facteur, tous les autres
facteurs étant constants.
Pour une variation quelconque du facteur de production, l'élasticité est donnée par la
formule :

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INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION ei =

Quand les variations sont infinitésimales, la formule devient :

ei = =

Pour revenir à l'élasticité-prix qui est le rapport entre la variation relative de la


demande d'un bien et la variation relative du prix de ce bien. Ce rapport est généralement
négatif car lorsque le prix augmente, la quantité demandée diminue et réciproquement. (Q =
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Quantité, P = Prix)
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ei = = X

On distingue trois (3) types d’élasticité :


 Si e = 0 (élasticité nulle)
Cela signifie que les variations des « grandeurs causes » n’ont pas de conséquences
sur les « grandeurs effets ». Par exemple : la demande ne varie pas à la hausse ou à la baisse
quand le prix varie. La demande reste inchangée quel que soit le prix.
 Si e >0 (élasticité positive)
Cela signifie que les variations des « grandeurs causes » provoquent sur les
« grandeurs effets » des évolutions de même sens. Par exemple : la demande augmente, le
prix augmente.
 Si e<0 (élasticité négative)
Cela signifie que les variations des « grandeurs effets » et « grandeurs causes »
agissent en sens contraire. Par exemple : un changement de prix à la hausse est susceptible de
provoquer une variation à la baisse des volumes de la demande (et inversement).
Plus un phénomène est sensible a la variation d’un autre phénomène, plus on dira que
le premier phénomène est élastique. Dans le cas contraire, on dit que le phénomène est
inélastique. Nous pourrons mesurer une élasticité par exemple de la demande de monnaie par
rapport au taux d'intérêt, de la demande de travail par rapport au salaire, l'offre de biens par
rapport au prix du bien.
Résumé :
 Élasticité croisée : Soient deux biens x et y. L'élasticité croisée mesure la sensibilité
en pourcentage de la variation du prix de y sur la demande de x. Cette élasticité peut
être positive (biens substituables), nulle (biens indépendants) ou négative (biens
complémentaires).

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 Élasticité prix : Soit x, un bien ou un service. L'élasticité prix mesure la sensibilité de


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la demande de x a la suite de la variation en pourcentage du prix de x.
 Élasticité revenu : Soit x un bien et R le revenu. L'élasticité revenu est la sensibilité
de la demande de x par rapport a la variation en pourcentage de R.

Section8: L’ELASTICITE DE L’OFFRE

8-1 Définition
L’élasticité de l'offre est définie comme la capacité de la production à augmenter ou à
décroître en volume par rapport à la variation des prix.
 On dit que l'offre est « inélastique à la hausse » (élasticité = 0) quand une
augmentation de prix ou de demande pour un produit donné n'entraîne pas
l'augmentation de l'offre de ce produit.
 On dit que l'offre est « élastique ou fortement réactive » quand une variation de prix
pour un produit donné entraîne une variation du volume de la production de ce
produit.
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8-2Les facteurs de variation :


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 Le temps : à très court terme, l'offre est inélastique (on ne peut pas subitement
augmenter la production). À long terme, elle devient plus élastique.
 Production (ou non) de biens substituables : s'il y a production de biens substituables,
alors l'offre est élastique.

8-3 Principe d'asymétrie de l'élasticité de l'Offre (Cortés)


L'élasticité de l'offre est dite « asymétrique », lorsque :
 la production réagit plus facilement à une baisse de prix (ou de demande) par une
baisse de la production,
 la production n'est capable d'augmenter de manière indéfinie en cas d'augmentation du
prix ou de la demande.

8-4 A quoi sert donc de connaître les élasticités ?


Il est nécessaire de connaître les élasticités car elles permettent, entre autres, de (i)
prévoir l’évolution du marché en termes de prix et (ii) prévoir le comportement du
consommateur.

Section9: LES EQUILIBRES DU MARCHE

En microéconomie I (L1) nous avons étudié comment se déterminent les demandes


des consommateurs. En microéconomie II nous avons étudié les offres des producteurs. Il est
donc logique de nous intéresser aussi bien à l’interaction de ces demandes et de ces offres sur
les marchés des biens que de l’établissement de l’équilibre général de l’économie. Nous
allons commencer par la précision de ce que nous entendons par le concept de marché
concurrentiel.

9-1 Propriétés d’un marché concurrentiel (Concurrence parfaite)


(a) L’homogénéité du produit. Les biens sont parfaitement identiques.
Conséquence : Chaque consommateur est prêt à acheter le bien chez n’importe quel
producteur. Donc, aucun agent ne peut imposer son prix (de vente ou d’achat) sur le marché.
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(b) La libre entrée.
Conséquence : Parce qu’il n’y a pas de barrière à l’entrée, des profits positifs attirent
de nouvelles firmes.
(c) La transparence. Tous les agents sont parfaitement informés sur les prix auxquels
s’effectuent les transactions.
Conséquence : Les transactions s’effectuent à un prix unique : le prix de marché.
9-2 Conséquences conjointes de ces propriétés :
C’est l’ensemble des comportements des agents qui détermine le prix de marché.
Chaque agent individuel prend ce prix comme une donnée (il est price taker).
9-3 Comment se détermine le prix du marché ?
Le prix d’équilibre (PE) correspond à la quantité que chaque firme veut vendre (son offre
individuelle). Ce même prix correspond aussi à la quantité que chaque consommateur veut
acheter (sa demande individuelle)
Pour l’ensemble du secteur ou de la branche on a :
 Sommes des offres individuelles = Offre globale
 Somme des demandes individuelles = Demande globale
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Équilibre de marché : Offre globale = Demande globale → prix d’équilibre (PE)


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9-4 Représentation graphique de l’équilibre du marché


Le marché est dit en équilibre lorsque Offre = Demande. Ce qui signifie qu’au prix
d’équilibre, PE, l’offreur n’a pas intérêt à produire plus car l’acheteur ne suivra pas. De
même, si le prix du marché était inférieur ou supérieur à ce prix, on se retrouverait alors dans
une situation de sous ou de surproduction.
On aura alors QD = QO, ce qui peut s’interpréter de la façon suivante : pour un prix PE,
les quantités offertes sont égales aux quantités demandées. Pour un prix supérieur à PE, les
débouchés sont insuffisants. Pour un prix inférieur à PE, la production est insuffisante.

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Equilibre du marché
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Les futurs brillants gestionnaires, qui sont toujours attentifs, savent que nous faisons
toujours la distinction entre le CT et LT.
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9-5 Équilibre de court terme


A court terme il n’y a pas d’entrées et de sorties : le nombre de firmes est donné. Sur
un marché concurrentiel, l’équilibre sera donné par un prix de marché p*, des quantités
achetées par chaque consommateur xi*, et les quantités vendues par chaque producteur qj*
tels que :
a) au prix p*, chaque consommateur maximise sa satisfaction : xi* = xi (p*),
b) au prix p*, chaque producteur maximise son profit : qj* = qj (p*),
c) la somme des quantités vendues est égale à la somme des quantités achetées
:

En utilisant (a), (b) et (c) simultanément, nous obtenons la condition suivante :


p* est un prix d’équilibre si et seulement si :

9-6 Équilibre concurrentiel de long terme


A long terme les opportunités de profits doivent disparaître du fait de l’entrée
de nouvelles firmes. On a deux cas :
 Le Long terme technologique
A long terme les firmes peuvent ajuster les quantités de tous les facteurs de
production. Sans la contrainte des facteurs fixes, la firme peut réagir pleinement aux
variations de prix. A long terme, la fonction d’offre a une pente plus faible qu’à court terme.
 Le long terme du point de vue de la structure de marché
A long terme il y a aussi l’entrée de nouvelles firmes sur le marché et la sortie de
celles qui n’arrivent plus à réaliser des profits positifs.

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Un équilibre de long terme d’un marché concurrentiel est donc donné par
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 un prix p* pour le bien,
 une liste des firmes actives choisies à partir de la liste de toutes les firmes
potentiellement actives,
 pour chaque firme, un plan de production tel que 1) chaque firme maximise son
profit en prenant le prix (a) comme une donnée, 2) pour chaque firme active, ce profit
maximal est non négatif,
 chaque firme inactive ferait au mieux des profits non positifs si elle décidait de
devenir active,
 l’offre totale des firmes actives, qui est la somme de leur plan de production au
prix p*, est exactement égale à la demande de marché à ce prix.
Tout ce que nous venons de voir s’inscrit dans le concept d’équilibre partiel. Nous
allons dans ce qui va suivre de nous situer dans l’équilibre général.

9-7 Equilibre général


Il est rare que les économies soient formées d’un marché unique. Elles correspondent
à un système de marchés. Le problème de l’interdépendance des décisions des agents sur les
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différents marchés apparaît alors. La demande sur un marché sera dépendante de celle sur un
autre marché ou même, de l’offre sur un autre marché. L’équilibre doit alors être atteint au
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niveau du système de marchés : le déséquilibre sur un marché se répercutera sur les autres.
L’équilibre partiel ne permet pas de tenir compte de ces interdépendances car on
raisonne ceteris paribus, comme si le fonctionnement du marché qu’on étudie n’avait pas
d’impact sur l’équilibre des autres, comme si les revenus des consommateurs restaient
constants, leur demande restait stable et comme si l’offre des firmes ne dépendait pas de ce
qui se passe sur les marchés des inputs. Ces interdépendances apparaissent uniquement si l’on
s’intéresse à l’équilibre général du système de marchés.
Par souci pédagogique, on se limite à un cadre simple qui correspond au problème
d’échange dans une économie à deux biens, formée de deux agents. Les marchés seront
concurrentiels. Ce cadre suffira pour établir les propriétés principales de l’équilibre walrasien
(LéonWalras, 1834–1910).
Le concept d'équilibre ne permet pas de comparer deux (2) équilibres. Il est donc
intéressant de développer des critères qui permettent de comparer les équilibres, en termes de
bien-être de l'ensemble des acteurs. Le critère d'optimalité le plus fréquemment utilisé en
économie est celui défini par Pareto.
Un optimum de Pareto est défini par une allocation réalisable telle qu'il n'existe
aucune autre allocation réalisable qui augmente l'utilité d'un consommateur sans diminuer
l'utilité de l'autre. Une allocation est un optimum de Pareto s’il n’est pas possible d’améliorer
la situation d’un individu sans détériorer celle d’au moins un autre individu.
Théorème du bien-être : A l’équilibre général les possibilités d’échanges
mutuellement avantageuses n’existent plus. Tout équilibre concurrentiel est un optimum de
Pareto.
Remarque : L’équilibre doit être simultanément atteint sur tous les marchés. Sinon, le
déséquilibre (une offre excédentaire, par exemple) sur un marché va se traduire par un
déséquilibre (une demande excédentaire) sur au moins un autre marché.

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Section10: EXERCICES

Exercices sur les fonctions de production

Exo1 : Mr Razafy a une entreprise dont la fonction de production est la suivante :


Q = 2KL2
où : K est la quantité de capital et L est la quantité de travail.
Mr Razafy veut doubler son volume de production. Il demande à son gestionnaire de
déterminer le sens de variation de la fonction de production. (Rendements d’échelle)

Exo 2 : La technique de production de l’entreprise de Mr Razafy peut être résumée par


la fonction de production ci-dessous :
y = (K)α(L)β
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Où y représente l’output, K et L les quantités de capital et de travail utilisées. α et β


étant des paramètres compris entre 0 et 1. Mr Razafy demande à son brillant gestionnaire de
lui :
1- Montrer que si on multiplie toutes les quantités d’input par 2, alors la
α +β
production est multipliée par 2
2- Caractériser alors les rendements d’échelle selon la valeur de (α+β).
3- Sommes-nous dans une analyse de court terme ou de long terme ?

Exo 3 : La fonction de production de l’entreprise (A) de Mr Razafy est donnée par Q =


0,5 0,5
K L où Q est la quantité de biens produits par jour, K est le nombre de machines et L est le
nombre d’heures de travail. Une entreprise B toujours de Mr Razafy a une fonction de
2 2
production donnée par Q = K + L . Mr Razafy est confiant que les deux brillants
gestionnaires qui dirigent ses deux entreprises ne vont pas le décevoir s’il les demande si :
1) Ces 2 fonctions de production présentent-elles des rendements à l’échelle constants,
croissants ou décroissants ? Justifiez.
2) La loi des rendements marginaux décroissants est-elle vérifiée pour le facteur
travail pour ces 2 fonctions de production ? Expliquez brièvement.
Quelles réponses doivent donner ces deux gestionnaires à leur patron pour ne
pas le décevoir ?

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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION


Exercices sur les coûts

Exo1 : Le richissime Mr Razafy a créé une nouvelle entreprise dont la technique de


production peut être résumée par l’équation suivante :
Y=
Mr Razafy demande à son brillantissime gestionnaire les questions suivantes :
1- Quel sera le niveau de production obtenu si on utilise 25 unités de capital et 100
unités de travail ?
2- Même question si on utilise 49 unités de capital et 81 unités de travail ?
3- Quel commentaire peut-on faire si on considère les deux points des questions 1 et
2?
4- Montrer que le TMST s’écrit :

TMST =
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

5- Combien fait le TMST dans le cas de la question 1 ? Et pour la question 2 ? Que


peut-on en déduire sur la forme d’une courbe d’iso-production.
FAC DEGS - FOAD GESTION

Exo2 :
Considérons la fonction de coût total suivante :
2
CT = 4000 + 5Q + 10Q
a) Quel est le CF? b) Quel est le CFM? c) Quel est le CV? d) Quel est le CVM? e) Quel
est le CTM? f) Quel est le Cm? g) Quelle est la quantité qui minimise le CTM?

Exercices sur les élasticités

Exo 1 : Les brillants économistes de la FAC DEGS sont dans l’embarras car,
l’industrie du bœuf malagasy est en crise depuis l’embargo européen sur la viande bovine
malagasy. Razafy, un professeur de microéconomie, suppose que la demande de bœuf
malagasy est composée de la demande domestique et de la demande étrangère :
QdDOM = 3882 – 0,1P
QdETRANG = 1118 – 0,4P
où P est le prix et Q la quantité. L’offre de bœuf malagasy est représentée par la
fonction suivante :
Qo = 3570 + 1,5P
A) Razafy est convoqué par le ministre de l’agriculture et il embauche un gestionnaire
pour déterminer le prix d’équilibre du bœuf malagasy et la quantité totale vendue
avant l’embargo.
B) Déterminer et comparer l’élasticité-prix de la demande domestique et étrangère du
bœuf malagasy à l’équilibre. Interpréter ses résultats.
C) Suite à l’embargo, l’exportation de bœuf malagasy est réduite à zéro. Déterminer le
nouveau prix et la quantité d’équilibre suite à l’embargo
D) Toujours suite à l’embargo, les producteurs de bœuf ont demandé la mise en place
d’un prix plancher. Le gestionnaire, sans consulter son patron, décide de fixer ce prix à
500 $, quel serait l’effet sur le marché en termes de quantité échangée ?
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22
ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION


Exo 2 : La compagnie COCOMACAT de Mr. Razafy est intéressée à obtenir des
estimations de l’offre et de la demande de pneu. Un gestionnaire stagiaire de la compagnie a
fait ses calculs et trouve que l’élasticité de l’offre est approximativement de 1,7, l’élasticité de
la demande de –0,85, et le prix et la quantité actuels sont respectivement de 41 000 et 1 206
000. Le prix est mesuré en Ar et la quantité en nombre. Etant stagiaire, et manquant
d’expérience, le gestionnaire fait appel à son copain de FAC pour donner l’’équation linéaire
de l’offre aux prix et quantités actuels du marché.

Exercices sur l’équilibre


Exo 1 : On connaît le barème de Coût Total (CT) à court terme d’une firme représentative
de celles opérant sur un marché de concurrence parfaite :
Volume de Coû
production t totale
0 20
1 28
2 34
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

3 42
4 52
FAC DEGS - FOAD GESTION

5 70
6 96
7 126
8 160

On connaît aussi les équations des courbes d’offre et de demande sur ce marché :
QS = 100 + 10P
QD = 600 – 15P
a) Déterminez le volume de production et le profit que cette firme réalisera à l’équilibre.
b) Quels seront son prix et son volume de production à long terme (le barème de coût total
à long terme est le même qu’à court terme) ?*

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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION


Section11: CORRIGES DES EXERCICES

Corrigés des exercices sur la fonction de production


Exo1 :
Q* = f(tK, tL) = 2(tK)(tL)2
Q* = f(tK, tL) = 2tKt2L2
Q* = f(tK, tL) = t32KL2
Q* = t3Q
Q est donc homogène de degré 3. Ainsi si t=2 (c’est-à-dire si on double tous les
facteurs de production) Q* =23Q.
On double la quantité de facteurs de production et le niveau de production fait plus
que doubler (multiplier par 8). Les rendements à l’échelle sont croissants.
On peut également trouver le même résultat en procédant comme suit. On a une
fonction Cobb-Douglas de la forme AKαLβ
Ici α+β = 1+2 = 3>1 Donc rendements d’échelle croissants
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

Exo 2
REPONSE :
FAC DEGS - FOAD GESTION

4 Montrer que si on multiplie toutes les quantités d’input par 2, alors la production est
multipliée par 2 α+β
(2K)α(2L)β = 2 α+β(K)α (L)β = 2 α+β y
5 Caractériser alors les rendements d’échelle selon la valeur de α+β.
Si la somme des exposants est égale à 1 : rendements constants, supérieure à 1 :
rendements croissants, inférieure à 1 : rendements décroissants.
6 Sommes-nous dans une analyse de court terme ou de long terme ?
On a fait varier tous les facteurs de production, on se situe donc dans une analyse de
long terme.
REPONSE :
a)

Q = K0,5L0,5
C’est une fonction de production Cobb-Douglas donc α+β = 0,5+0,5 = 1
Donc rendements constants

Q = K2 + L2
tQ= (tK)2 +(t L)2
tQ= t2K2 + t2L2
tQ= t2 (K2 + L2)
tQ = t2Q rendements croissants
b)
0,5 0,5
Q= K L

1) K0,5L0,5)
PmgL = = = 0,5 K0,5L0,5

K0,5 0,5)
= L = - 0,25 K0,5L-1,5 < 0

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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION Loi des rendements décroissants vérifiée

2) K2+ L2)
PmgL = = = 2L

)
= = 2 >0

Loi des rendements décroissants n’est pas vérifiée


PmgL ne decroît pas (i.e est croissante)
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

Corrigés des exercices sur les coûts


C1:Soit une entreprise dont la technique de production peut être résumée par
l’équation suivante :
FAC DEGS - FOAD GESTION

Y=
Quel sera le niveau de production obtenu si on utilise 25 unités de capital et 100 unités
de travail ? On trouve 25 unités
Y=
Même question si on utilise 49 unités de capital et 81 unités de travail ? On trouve
également 25.
Y=
Quel commentaire peut-on faire si on considère les deux points des questions 1 et 2
dans le plan (K;L) ? Les deux points sont sur un même isoquant de production : c'est-à-dire
que ce sont deux combinaisons de facteurs qui conduisent au même niveau de production.
Montrer que le TMST s’écrit :

TMST =

TMST = =

TMST Cas 1 : =1

TMST Cas 2 : = 0,64

On vérifie que le TMST est décroissant le long d’un isoquant de production, c’est-à-
dire qu’une courbe d’isoproduction est convexe.

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25
ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION


C2 :
a) CF = 4000
b) CFM = 4000/Q
c) CV = 5Q + 10Q2
d) CVM = (5Q + 10Q2 )/Q = 5+ 10Q
e) CTM = (4000 + 5Q + 10Q2)/Q
f) Cm = dCT/dQ = 5 + 20Q
g) La quantité qui minimise le CTM est celle qui correspond à l'intersection du CTM
et du Cm. Donc, 4000/Q +5+ 10Q = 5 + 20Q
4000 = 10Q2  Q= 20

Corrigés des exercices sur les élasticités


a) QdTOT = QdDOM + QDETRAN
= (3.882 – 0,1P) + (1.118 – 0,4P)
QdTOT = 5.000 – 0,5P
O=D
Donc 3.570 + 1,5P = 5.000 – 0,5P
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

1,5 P + 0,5P = 5.000 – 3.570


P = 715
FAC DEGS - FOAD GESTION

QO = 3.570 + 1,5 (715) = 4.642,5


QD = 5.000 – 0,5 (715) = 4.642,5
b) Domestique
Qd = 3.882 – 0,1 (715) = 3.810,5
ep = x = - 0,1 X = < 1 donc Inélastique.

Peu sensible aux variations des prix.


c) Etrangère
QETRAN = 1.118 – 0,4 (715) = 832
ep = x = - 0,4 X = < 1 donc Inélastique mais plus sensible

aux variations des prix que la demande domestique


1% ΔP 03438% ΔQ
d) O = D  3.570 + 1,5P = 3.882 – 0,1P
P = 195
QQO = 3.570 + 1,5(195)
Q= 3.862,5
c) avec P = 600
QO = 3.570 + 1,5(500) = 4.320
QD = 3.882 – 0,1(500) = 3.832
Qo – Qd = 4.320 – 3.882 = 488 unités de surplus
Réponse de l’exo2 :
Offre Qo = a + bP
Elasticité = x =bx  1,7 = b x  b = 50

On a aussi 1.206.000 = a + 50(41.000)  a = - 844.000


Donc Qo = - 844.000 + 50P

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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION


Corrigés de l’exercice sur l’équilibre
a) Equilibre du marché :
QD = QS  600 – 15P = 100 + 10P  25P = 500 Donc P=
20
A l’équilibre de la firme (maximisation du profit), on a : P = Cm (la firme augmente
ses ventes tant que P ≥ Cm
Volume de C Coût
production oût total marginal
0 20
1 28 8
2 34 6
3 42 8
4 52 10
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

5 70 18 (<
20)
6 96 26
FAC DEGS - FOAD GESTION

7 12 30
6
8 16 34
0
Avec Q = 5, P = 20
Donc le profit est Π = RT – CT = 5 x 20 – 70 = 30
A long terme des firmes entrent dans la branche jusqu’au moment où le prix est égal
au coût moyen minimum P = CMmin = Cm
On calcule Q de façon à ce que le CM soit minimum
Volume de C Coût
production oût total moyen
0 20 -
1 28 28
2 34 17
3 42 14
4 52 13 =
P
5 70 14
6 96 16
7 12 18
6
8 16 20
0

Donc P = 13 et Q = 4

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27
ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION


Section12: SUJETS-TYPES A L’EXAMEN

Université d’Antananarivo
Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie (FAC DEGS)
Département Gestion (L2)
Année Universitaire 2014-2015 (S2 Rattrapage)
Matière : ECONOMIE
Durée de l’épreuve : 2 heures
MICROECONOMIE II

Un peu de théorie, un peu de question de cours !

1) Autrefois une fonction de production qui n’est pas de type Cobb-


Douglas n’a pas de sens de variation des rendements d’échelle, est ce encore le cas
aujourd’hui ? (0 pt)
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

2) Donner un auteur et une citation qui résume un bon gestionnaire (2 pt)


3) Donnez les cinq (5) conditions du Monopole de Concurrence Pure et Parfaite
FAC DEGS - FOAD GESTION

(MCPP) (0 pt)
4) Donnez la formule qui permet de transformer une fonction qui n’est pas de type
Cobb-Douglas en fonction de type Cobb-Douglas
(0,5 pt)
------------------------------------ ----------------

Un peu de pratique, un peu de calcul !

EXO 1 : Sur le TMST (4 points)

En guise de « bonne année », soit la même fonction de production (ie : de la première


session) de Mme Razafille Y = K0,3 L0,2 avec
Y : quantité produite d’un bien, L : quantité de travail, K : quantité de capital.
On donne PK (prix du capital) = 6 et PL (prix du travail) = 4.
1) Donner le TMST en fonction du capital et du travail, puis en fonction des prix des
facteurs de production.
2) Soit un panier d’input M (K, L) avec K= 20 et L = 10, calculer le niveau de
production.
3) Calculer le TMST pour ce panier d’input.
4) En utilisant ce TMST et pour un même niveau de production (Y=3,89), trouver un
autre panier d’input N (K1, L1)

EXO 2 : Sur l’élasticité (3 points)

Les calculs d’une brillante gestionnaire élue Miss au Bas-Toux Bitch montrent les
informations sur le marché de Mandriambero où habitent deux consommateurs.
La fonction d’offre globale est de O(p) = 10p -100
La fonction de demande individuelle est de Q(p) = -p + 1000
Elle demande à l’étalon élu Mister de lui donner :
1) Le prix et la quantité d’équilibre.
2) L’élasticité de la demande au prix d’équilibre. Donnez sa signification.
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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION Université d’Antananarivo


Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie (FAC DEGS)
Département Gestion (Deuxième Année)
Année Universitaire 2012-2013 (Deuxième Session)
Matière : ECONOMIE
Durée de l’épreuve : 2 heures
MICROECONOMIE II

Un peu de théorie, un peu de question de cours !


1) Quelle organisation utilise la microéconomie pour l’évaluation des ressources en
poisson ? (0.25 pt)
2) En économie, comment qualifie-t-on un agent rationnel ?
(0,25 pt)
3) Qu’est ce que vous pouvez dire sur le monopole de concurrence pure et parfaite ?
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

(0,25 pt)
4) Selon vous, quel est l’intérêt de savoir le sens de variation des rendements d’échelle ?
(0,25 pt)
FAC DEGS - FOAD GESTION

5) Quel est l’intérêt de savoir l’élasticité de la production par rapport à la variation du


prix ? (0 pt)
6) Donner un exemple de fonction de production de type Cobb-Douglas homogène de
degré quatre (4) (0 pt)
-------------------------------------------------------
-------
Un peu de pratique, un peu de calcul !
EXO 1 : Sur la fonction de production (2 points)
Utilisez votre réponse à la question 6) pour cet exercice. Tout en vous souhaitant une
bonne année, Mr Razafy vous demande de :
5) Montrer si les rendements d’échelle sont constants, croissants ou décroissants ?
6) Donner le volume de production si on utilise deux quantités de travail et trois quantités
de capital.
7) Donner le TMS du facteur capital au facteur travail a) si le coût du facteur travail est 2
et celui du capital 1. b) si le coût du facteur travail est 4 et celui du facteur capital 2.
Que peut-on conclure ?

EXO 2 : Sur la fonction de production (4 points)

La fonction de production de l’entreprise (A) de Mr. Razafy est donnée par Q = K1/2L1/2
où Q est la quantité de biens produits par jour, K est le nombre de machines et L est le
nombre d’heures de travail.
Une entreprise (B), toujours de Mr. Razafy, a une fonction de production donnée par Q =
K + L3
3

Mr. Razafy est confiant que les deux brillants gestionnaires qui dirigent ses deux
entreprises ne vont pas le décevoir s’il les demande de :
3) Déterminer les rendements d’échelles de ces deux fonctions de production.
4) Montrer si la loi des rendements marginaux décroissants est vérifiée pour le facteur
travail pour ces deux fonctions de production.

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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION


EXO 3 : Sur les coûts (3 points)

Voici quelques données sur les coûts de l’entreprise de Mr Razafy opérant sur un
marché parfaitement concurrentiel. Complétez le tableau suivant en arrondissant vos calculs.
En signe de bonne foi, mettez quelques calculs dans la feuille de copie !
Q C C C C C C C
T V F m TM VM FM
0
1 5
2 3
0
3 1
3
4 1 1
05 0
5 1
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

10
6 5
0
FAC DEGS - FOAD GESTION

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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

Section13 : POUR ALLER PLUS LOIN


INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION
Les quelques références bibliographiques suivantes peuvent aider les étudiants avides
de connaissances sur la microéconomie à approfondir davantage leurs connaissances :

1. BERNIER (B.) – VEDIE (H.L.), Initiation à la microéconomie, Dunod.


2. GUYOT (M)-VRANDECEANU (R.), Introduction à la microéconomie des
entreprises, Dunod.
3. BIALES (M.)-LEURION (R.), Notions fondamentales d’Economie, Foucher.
4. DARBELET (M.)-IZARD (L.)-SCARAMUZZA (M.), Notions fondamentales de
gestion des entreprises, Foucher.
5. JACQUES LECAILLON, Analyse microéconomique, édition Cujas
6. MICHEL GLAIS, Microéconomie, édition Economica

NB : C’était la Microéconomie. Les éléments suivants seront basés


sur la Macroéconomie
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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016

INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION


SOMMAIRE (ELEMENT N°1)

PREAMBULES ............................................................................................................ 1
CHAPITRE I : LA MICROECONOMIE .................................................................. 2
Section1 : Rappel et quelques définitions utiles ......................................................... 2
1-1 Définitions et concept utiles ............................................................................. 2
1-2 Cadre de l’analyse économique ...................................................................... 2
Section2 : Les différents types de marché .................................................................. 3
Section3 : Les fonctions de production ...................................................................... 6
3-1 Définition et contexte ....................................................................................... 6
3-2 Un exemple de fonction de production : La fonction Cobb-Douglas .............. 7
3-3 Rendements d'échelle pour une fonction de production de type Cobb-Douglas
................................................................................................................................. 7
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO

3-4 Rendements d’échelle pour une fonction de production autre que Cobb-
Douglas .................................................................................................................... 8
FAC DEGS - FOAD GESTION

3-5 Caractérisation des fonctions de production .................................................... 8


3-6 Productivités marginales .................................................................................. 8
3-7 Isoproduction : Isoquants, isoquante ou encore courbe d’isoproduit. ............ 9
3-8 Le Taux Marginal de Substitution Technique. ................................................. 9
Section4 : Les fonctions de coût ............................................................................... 10
4-1 Coût moyen et coût marginal à long terme .................................................... 10
4-2 Les rendements d’échelle et la fonction de coût ............................................ 11
Section5 : La maximisation du profit ....................................................................... 12
Section6 : Les fonctions d’offre ............................................................................... 14
Section7 : Les élasticités .......................................................................................... 15
7-1 Introduction .................................................................................................... 15
7-2 Différents types d’élasticités .......................................................................... 15
Section8 : L’élasticité de l’offre ............................................................................... 17
8-1 Définition ....................................................................................................... 17
8-2 Les facteurs de variation : .............................................................................. 17
8-3 Principe d'asymétrie de l'élasticité de l'Offre (Cortés) ................................... 17
8-4 A quoi sert donc de connaître les élasticités ?................................................ 17
Section9 : Les équilibres du marché ......................................................................... 17
9-1 Propriétés d’un marché concurrentiel (Concurrence parfaite) ....................... 17
9-2 Conséquences conjointes de ces propriétés : ................................................. 18
9-3 Comment se détermine le prix du marché ? ................................................... 18
9-4 Représentation graphique de l’équilibre du marché....................................... 18
9-5 Équilibre de court terme ................................................................................. 19
9-6 Équilibre concurrentiel de long terme ............................................................ 19
9-7 Equilibre général ............................................................................................ 20
Section10 : Exercices ............................................................................................... 21
Section11 : Corrigés des exercices ........................................................................... 24
Section12 : Sujets-types à l’examen ......................................................................... 28
Section13 : Pour aller plus loin ................................................................................ 31

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