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FOAD GESTION
Mention : Gestion
Parcours : Gestion appliquée aux entités
Niveau : L2
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
Semestre : S4
Unité d’Enseignement : UE4
FAC DEGS - FOAD GESTION
Elément Constitutif :
ECONOMIE
Elément: n°1
MICROÉCONOMIE
Concepteur :
Monsieur RA ZAFINDRAKOTO Jean Lucien
Maître de Conférences
Université d’Antananarivo
Avertissement :
Ce cours s’adresse donc aux étudiants en gestion ayant acquis des notions
fondamentales en Microéconomie I (consommateur) (voir le cours Microéconomie en L1
Gestion). S’inscrivant dans une problématique microéconomique, il s’articule autour de trois
(3) points :
1) l’entreprise, en tant qu’acteur/agent économique, est présentée et étudiée comme une
organisation où se posent des questions de définition d’objectifs, de prise de décision (c’est-à-
dire de priorisation) et de pouvoir ;
2) des concepts, outils et méthodes aident à dresser un diagnostic stratégique de
l’entreprise ;
3) le diagnostic établi permet d’orienter l’entreprise vers des décisions stratégiques
fondamentales, illustrées par de nombreux exemples (croissance, spécialisation,
diversification, internationalisation…).
En bref, ce cours constitue dans son ensemble un prolongement du cours en L1 relatif
aux consommateurs et qui sera encore prolongé en L3 à travers la matière qui s’intitule
Économie d’entreprise. Tout cela pour dire qu’il n’y aura pas de miracle, les étudiants qui ont
eu des bonnes notes en Microéconomie I, avec le même effort, ils vont avoir des bonnes notes
en Microéconomie II, et par conséquent en Economie d’entreprise si/quand ils passeront en
L3 !
l'approche hédoniste retenue par la théorie néoclassique sous la contrainte de son revenu (sa
contrainte budgétaire).
FAC DEGS - FOAD GESTION
Le marché est l'un des modes d'allocation et de gestion des ressources avec la
planification. Il peut être caractérisé par sa structure. Le tableau de Stackelberg montre
différente typologie de marchés selon le nombre d'offreurs et de demandeurs qui y
interviennent.
De manière générale, on s’accorde à dire qu’il y a neuf (9) types de marchés en
fonction des formes de concurrence qui s’y exercent.
En ce qui concerne le monopsone imparfait. On peut dire aussi qu’il aurait été parfait
si face à cet unique demandeur nous avons eu un grand nombre d’offreurs. Mais ici on n’a
FAC DEGS - FOAD GESTION
que quelques offreurs. Le demandeur, même en position de force n’a donc pas tous les
pouvoirs pour imposer le prix auquel il veut acquérir le produit.
Monopole : C'est un marché sur lequel il n'y a qu'un offreur. Le monopole est un cas
extrême : dans cette situation, un seul vendeur fait face à un grand nombre d’acheteurs.
Madarail est par exemple en situation de monopole pour le transport de
passagers/marchandises sur rail à Madagascar. Il en de même pour la JIRAMA en ce qui
concerne la distribution (à grande échelle) d’eau et d’électricité. Le prix de monopole est
supérieur au prix de concurrence, donc nuit aux acheteurs/consommateurs. Quoi que disent
les politiciens le prix de monopole nuit aux acheteurs.
Monopsone : C'est un marché sur lequel il n'y a qu'un demandeur. Sur un marché en
situation de monopsone, un seul acheteur fait face à un grand nombre de vendeurs. Par
exemple, plusieurs producteurs agricoles face à un seul collecteur. Le prix de monopsone est
inférieur au prix de concurrence, donc nuit aux vendeurs/producteurs.
Oligopole : C'est un marché sur lequel n'existent que quelques offreurs. Sur les
marchés oligopolistiques, le nombre peu élevé ou la taille de certains producteurs en situation
de domination sur les autres firmes réduit la concurrence par les prix. (ex : produits pétroliers,
Galana, Total, Jovenna, ou encore : la téléphonie mobile : Airtel, Telma et Orange, Bip) Le
prix sur un marché oligopolistique est compris entre le prix de monopole et le prix de
concurrence, donc nuit aux acheteurs.
Oligopsone : C'est un marché sur lequel n’existent que quelques demandeurs. Le prix
sur un marché oligopsonique se situe entre le prix de concurrence et le prix de monopsone.
Le marché de concurrence pure et parfaite est rarement observé dans la réalité, mais
elle constitue une situation de référence utile.
Pour qu'un marché soit en concurrence pure, il doit satisfaire aux trois (3) conditions
suivantes :
l’atomicité du marché : le marché est composé de beaucoup d'acteurs, offreurs et
demandeurs, de sorte que le prix ne peut être fixé par l'un des acteurs, pris isolément ;
l’homogénéité du produit : le produit est homogène, ce qui permet au producteur qui
pratique la différenciation des produits d'être au moins temporairement en situation de
monopole ;
S’il y a une pénurie, alors il y aura une hausse des prix sur le produit jusqu’à ce que les
prix montent au point d’équilibre (on y arrive par tâtonnement).
S’il y a de marchés de concurrence parfaite il doit y avoir de marchés de concurrence
imparfaite. On parle de concurrence imparfaite pour qualifier un marché qui ne vérifie pas
au moins l’une des hypothèses de la concurrence parfaite. Dans la réalité, la concurrence
parfaite lamine les profits des producteurs ; ces derniers cherchent donc à limiter la
concurrence pour acquérir un pouvoir de marché. Les deux (2) cas polaires qui ont intéressé
la théorie néoclassique sont la concurrence pure et parfaite et le monopole.
La théorie des jeux
Dans un cadre concurrentiel, les entreprises prennent des décisions en fonction de leur
profit et de celui de leurs concurrents. Autrement dit, les firmes réagissent par rapport aux
décisions de leurs concurrents. L’interdépendance des profits et des décisions créée une
configuration d’interaction stratégique. En microéconomie ces interactions sont appelées jeu.
Le duopole permet d’étudier de façon simple les fondements de la concurrence et d’introduire
la théorie des jeux (Game Theory)
Le duopole est un exemple de marché oligopolistique dans laquelle deux entreprises
(offre) font face à une infinité de demandeurs. Cette théorie a été établie par Antoine Augustin
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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016
le duopole de Bertrand
La concurrence monopolistique
C’est une situation assez répandue dans laquelle les entreprises sont en situation de
monopole mais il existe un nombre relativement important de biens ou services substituables
aux biens offerts par ces entreprises. Exemple : les transports ferroviaires concurrencés par les
transports par voie aérienne, terrestre ou fluviale. Ce modèle de concurrence montre qu’à long
terme, on a affaire à des structures de marché qui se comportent comme les MCPP (les profits
tendent vers zéro).
Nous avons posé comme hypothèse que le producteur est rationnel. Il veut donc
maximiser son profit. Il peut arriver à ses fins en étudiant sa fonction de production ou sa
fonction de coût. Il faut savoir qu’au niveau de l’entreprise (en situation de CPP), l’analyse
théorique peut s’intéresser à trois (3) types de fonctions :
- les fonctions de production : approche technique visant à maximiser la
production pour un coût donné
- les fonctions de coût : approche visant à maximiser le profit (excédent des
recettes sur les coûts)
- les fonctions d’offre : approche visant à étudier l’influence des variations du
prix sur la quantité offerte sur le marché par l’Entreprise.
Dans ce chapitre nous allons étudier les fonctions de production.
3-1Définition et contexte
Il s’agit de l’étude des relations entre les quantités produites et les facteurs utilisés
pour réaliser une production. Les facteurs courants sont le travail et les machines.
Sur une courte période (court terme), certains facteurs sont fixes, d’autres dépendent
de la quantité produite. Pour une technologie donnée on recherche donc le maximum de
production. Si l’on souhaite augmenter encore la production, on change de technologie et
donc de modèle. On peut ainsi opérer des choix.
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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016
L’étude se fait pour un facteur variable (les autres étant supposés fixes). On étudie
INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION
principalement :
- les variations de la production totale (ou productivité totale) en fonction, par
exemple, du nombre d’heures de travail
- les variations de la productivité marginale (gain de production pour 1h de travail
en plus)
- les variations de la productivité moyenne (production totale/nombre d’heures de
travail)
Pour la bonne compréhension de ce qui va suivre, quelques définitions s’imposent.
On appelle un facteur de production dont la quantité est fixe pour l’entreprise, un facteur fixe.
Par définition les facteurs fixes sont des facteurs qui doivent être rémunérés même si
l’entreprise ne produit rien.
Si au contraire l’entreprise peut utiliser différentes quantités d’un même facteur, nous
appelons celui-ci un facteur variable. Ce sont en général les facteurs qui peuvent s'ajuster
librement dans le court terme. Le travail est considéré comme un facteur variable. Ceci est
évident lorsqu'on voudrait ajuster à la hausse l'utilisation du facteur travail.
Pour tenir compte de ces difficultés d'ajustement à la hausse comme à la baisse, on
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place l'analyse de la production dans un cadre temporel en distinguant deux périodes : le court
terme et le long terme.
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Le court terme est défini comme la période de temps au cours de laquelle il y a des
facteurs fixes. À court terme, l’entreprise est obligée d’employer certains facteurs de
production même si elle décide de ne produire aucun output. Il est dès lors parfaitement
possible que l’entreprise réalise des profits négatifs à court terme.
Pendant la courte période, l'entreprise ne peut s'ajuster totalement à un changement
d'environnement. Les facteurs qui ne peuvent s'ajuster dans la courte période sont appelés des
facteurs fixes. Il s'agit, en général, du facteur capital.
Dans le long terme l’entreprise est libre de faire varier tous ses facteurs de
production : tous ses facteurs sont donc variables. À long terme, l’entreprise est libre de
choisir la quantité de tous ses inputs.
3-4 Rendements d’échelle pour une fonction de production autre que Cobb-
INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION
Douglas
Lorsqu’une fonction de production n’est pas de type Cobb-Douglas, on utilise les formules
ci-après pour déterminer le sens de variation des rendements d’échelle :
Une technologie présente des rendements d’échelle constants si
f(tx) = tf(x) pour t ≥ 0,
C’est-à-dire la fonction de production est homogène de degré 1
Une technologie présente des rendements d’échelle croissants si
f(tx) > tf(x) pour t > 1.
Une technologie présente des rendements d’échelle décroissants si
f(tx) < tf(x) pour t > 1.
Voici quelques exemples de fonction de production qui ne sont pas de type Cobb-
Douglas : Y = K2 + L2 ou encore Y =
NB : On peut résoudre un problème microéconomique soit géométriquement soit
analytiquement. En microéconomie II, on a fait le choix de résoudre les problèmes
analytiquement.
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Si la fonction de production est à plus d'un facteur, deux par exemple. Par exemple
une fonction Cobb-Douglas.
ȳK = = AKα-1Lβ
ȳL = = AKαLβ-1
Pm = Y' =
f ' K = αAKα-1Lβ = α = α ȳK
f ' L = βAKαLβ-1 = β = β ȳL
peuvent être substituables (on peut choisir entre différentes combinaisons des mêmes
facteurs) ou complémentaires (nécessité de les associer selon une proportion fixe). On parle
de Taux Marginal de Substituions Technique.
=-
Le TMSTK/L (du capital au travail) est ainsi égal au rapport des productivités marginales
du capital et du travail. Par convention, on considère qu’un TMST est toujours positif, même
si le rapport mathématique dK/dL est négatif.
NB : Si on rémunère le travail par w, et si on rémunère le capital par r. (r : rente, w :
wage), le taux de substitution technique est égal au rapport des prix des facteurs ou des inputs.
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Rappelons qu'à long terme tous les facteurs de production sont variables. Il n'y a donc
pas de coûts fixes que l'entreprise supporterait indépendamment du volume de la production.
Le coût total est dans ce cas identique au coût variable, c'est à dire à la somme des coûts
d'usage des facteurs de production, supposés tous variables.
CM =
Cm = C '(y) =
Le coût marginal comme le coût moyen ne sont en général pas constants. Ils
dépendent du niveau de la production.
En mettant en liaison les définitions ci-dessus, on peut établir la relation entre coût
moyen et coût marginal.
Cm = C '(y) = (CM . y) ' = CM ' . y + CM
On en déduit que le coût marginal égale le coût moyen lorsque ce dernier est
maximum ou minimum (CM'=0). De plus, lorsque le coût moyen est croissant (CM'>0) le
coût marginal est supérieur au coût moyen, et réciproquement.
Inversement, lorsque le coût moyen est décroissant (CM' < 0) le coût marginal est
inférieur au coût moyen et réciproquement.
Cette relation, on peut la retenir aisément à l'aide d'un examen universitaire.
Supposons que l’on ait obtenu les notes de toutes les matières à l'exception de celle de la
microéconomie II et que la moyenne s'est établie à 12.
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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016
Nb C C C C C C C
d’unités FT VT T FM VM TM m
produites
1 1 5 1 1 5 1 -
20 0 70 20 0 70
2 1 8 2 6 4 1 3
20 0 00 0 0 00 0
3 1 1 2 4 3 7 2
20 00 20 0 3 3 0
4 1 1 2 3 3 6 4
20 40 60 0 5 5 0
5 1 2 3 2 4 6 6
20 00 20 4 0 4 0
6 1 2 4 2 4 6 8
20 80 00 0 7 7 0
v = 1 CM = Cm = ᵟ
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Le profit étant l'objectif de l'entreprise, il est nécessaire qu'elle puisse évaluer pour
chaque niveau de production ‘y’ le profit correspondant, et de choisir ensuite celui qui donne
le profit le plus élevé. Le profit est défini comme la différence entre les recettes et les coûts.
Π(y) = R(y) – C(y) avec R(y) = p.y
L'entreprise connaît bien sa fonction de coût. Il faut aussi qu'elle connaisse sa fonction
de recette, c'est à dire la valeur des ventes correspondant à chaque niveau de production. En
général, ceci signifie que l'entreprise est en mesure d'estimer la demande de son produit pour
chaque niveau de prix. Mais dans le cas d'un marché où la concurrence est suffisamment vive
pour constituer une approximation raisonnable de l'hypothèse de concurrence parfaite, le
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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016
particulière ne vaut pas pour l'ensemble des entreprises d'un marché concurrentiel. C’est ce
que les économistes appellent sophisme de composition.
FAC DEGS - FOAD GESTION
Comme pour la fonction de demande, la fonction d’offre est dans le cas général
linéaire, l’équation de la droite étant supposée la représenter étant de type P = a + bQO
Courbes d'offre
Le comportement de l'entreprise concurrentielle peut se résumer par une relation qui
exprime pour chaque niveau de prix sur le marché, le volume de production que l'entreprise
apporterait sur le marché. La représentation graphique de cette relation est alors appelée
courbe d'offre.
A court terme, rappelons-le, l'entreprise ne produit rien, et donc n'offre rien, si le prix
du marché est strictement inférieur au minimum de son Coût Variable Moyen (CVM). Au-
delà de ce prix du marché, elle offrira la quantité qui correspond à l'égalité du prix et du Coût
marginal (Cm).
La courbe d'offre est d'abord confondue avec l'axe des ordonnées (y = 0) lorsque le
prix est inférieur au minimum du coût variable moyen CVM. Ensuite, elle s'identifie à la
courbe du coût marginal.
A long terme, la courbe d'offre s'identifie à la courbe du coût marginal à long terme à
partir du minimum du coût moyen à long terme, puisqu'il n'y a plus de distinction à faire entre
coûts fixes et coûts variables.
Résumé :
Fonction d'offre : C'est la relation entre les quantités offertes d'un bien ou d'un
service par rapport au prix d'offre. Cette fonction est croissante. Sa dérivée est
donc positive.
Fonction de demande : C'est la relation entre les quantités demandées d'un
bien ou d'un service par rapport au prix de demande. Cette fonction est
décroissante. Sa dérivée est donc négative.
ei = =
Quantité, P = Prix)
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ei = = X
8-1 Définition
L’élasticité de l'offre est définie comme la capacité de la production à augmenter ou à
décroître en volume par rapport à la variation des prix.
On dit que l'offre est « inélastique à la hausse » (élasticité = 0) quand une
augmentation de prix ou de demande pour un produit donné n'entraîne pas
l'augmentation de l'offre de ce produit.
On dit que l'offre est « élastique ou fortement réactive » quand une variation de prix
pour un produit donné entraîne une variation du volume de la production de ce
produit.
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Le temps : à très court terme, l'offre est inélastique (on ne peut pas subitement
augmenter la production). À long terme, elle devient plus élastique.
Production (ou non) de biens substituables : s'il y a production de biens substituables,
alors l'offre est élastique.
Equilibre du marché
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Les futurs brillants gestionnaires, qui sont toujours attentifs, savent que nous faisons
toujours la distinction entre le CT et LT.
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Un équilibre de long terme d’un marché concurrentiel est donc donné par
INTERDICTION: PHOTOCOPIE ET REPRODUCTION
un prix p* pour le bien,
une liste des firmes actives choisies à partir de la liste de toutes les firmes
potentiellement actives,
pour chaque firme, un plan de production tel que 1) chaque firme maximise son
profit en prenant le prix (a) comme une donnée, 2) pour chaque firme active, ce profit
maximal est non négatif,
chaque firme inactive ferait au mieux des profits non positifs si elle décidait de
devenir active,
l’offre totale des firmes actives, qui est la somme de leur plan de production au
prix p*, est exactement égale à la demande de marché à ce prix.
Tout ce que nous venons de voir s’inscrit dans le concept d’équilibre partiel. Nous
allons dans ce qui va suivre de nous situer dans l’équilibre général.
différents marchés apparaît alors. La demande sur un marché sera dépendante de celle sur un
autre marché ou même, de l’offre sur un autre marché. L’équilibre doit alors être atteint au
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niveau du système de marchés : le déséquilibre sur un marché se répercutera sur les autres.
L’équilibre partiel ne permet pas de tenir compte de ces interdépendances car on
raisonne ceteris paribus, comme si le fonctionnement du marché qu’on étudie n’avait pas
d’impact sur l’équilibre des autres, comme si les revenus des consommateurs restaient
constants, leur demande restait stable et comme si l’offre des firmes ne dépendait pas de ce
qui se passe sur les marchés des inputs. Ces interdépendances apparaissent uniquement si l’on
s’intéresse à l’équilibre général du système de marchés.
Par souci pédagogique, on se limite à un cadre simple qui correspond au problème
d’échange dans une économie à deux biens, formée de deux agents. Les marchés seront
concurrentiels. Ce cadre suffira pour établir les propriétés principales de l’équilibre walrasien
(LéonWalras, 1834–1910).
Le concept d'équilibre ne permet pas de comparer deux (2) équilibres. Il est donc
intéressant de développer des critères qui permettent de comparer les équilibres, en termes de
bien-être de l'ensemble des acteurs. Le critère d'optimalité le plus fréquemment utilisé en
économie est celui défini par Pareto.
Un optimum de Pareto est défini par une allocation réalisable telle qu'il n'existe
aucune autre allocation réalisable qui augmente l'utilité d'un consommateur sans diminuer
l'utilité de l'autre. Une allocation est un optimum de Pareto s’il n’est pas possible d’améliorer
la situation d’un individu sans détériorer celle d’au moins un autre individu.
Théorème du bien-être : A l’équilibre général les possibilités d’échanges
mutuellement avantageuses n’existent plus. Tout équilibre concurrentiel est un optimum de
Pareto.
Remarque : L’équilibre doit être simultanément atteint sur tous les marchés. Sinon, le
déséquilibre (une offre excédentaire, par exemple) sur un marché va se traduire par un
déséquilibre (une demande excédentaire) sur au moins un autre marché.
TMST =
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Exo2 :
Considérons la fonction de coût total suivante :
2
CT = 4000 + 5Q + 10Q
a) Quel est le CF? b) Quel est le CFM? c) Quel est le CV? d) Quel est le CVM? e) Quel
est le CTM? f) Quel est le Cm? g) Quelle est la quantité qui minimise le CTM?
Exo 1 : Les brillants économistes de la FAC DEGS sont dans l’embarras car,
l’industrie du bœuf malagasy est en crise depuis l’embargo européen sur la viande bovine
malagasy. Razafy, un professeur de microéconomie, suppose que la demande de bœuf
malagasy est composée de la demande domestique et de la demande étrangère :
QdDOM = 3882 – 0,1P
QdETRANG = 1118 – 0,4P
où P est le prix et Q la quantité. L’offre de bœuf malagasy est représentée par la
fonction suivante :
Qo = 3570 + 1,5P
A) Razafy est convoqué par le ministre de l’agriculture et il embauche un gestionnaire
pour déterminer le prix d’équilibre du bœuf malagasy et la quantité totale vendue
avant l’embargo.
B) Déterminer et comparer l’élasticité-prix de la demande domestique et étrangère du
bœuf malagasy à l’équilibre. Interpréter ses résultats.
C) Suite à l’embargo, l’exportation de bœuf malagasy est réduite à zéro. Déterminer le
nouveau prix et la quantité d’équilibre suite à l’embargo
D) Toujours suite à l’embargo, les producteurs de bœuf ont demandé la mise en place
d’un prix plancher. Le gestionnaire, sans consulter son patron, décide de fixer ce prix à
500 $, quel serait l’effet sur le marché en termes de quantité échangée ?
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ECONOMIE FOAD GESTION : 2016
3 42
4 52
FAC DEGS - FOAD GESTION
5 70
6 96
7 126
8 160
On connaît aussi les équations des courbes d’offre et de demande sur ce marché :
QS = 100 + 10P
QD = 600 – 15P
a) Déterminez le volume de production et le profit que cette firme réalisera à l’équilibre.
b) Quels seront son prix et son volume de production à long terme (le barème de coût total
à long terme est le même qu’à court terme) ?*
Exo 2
REPONSE :
FAC DEGS - FOAD GESTION
4 Montrer que si on multiplie toutes les quantités d’input par 2, alors la production est
multipliée par 2 α+β
(2K)α(2L)β = 2 α+β(K)α (L)β = 2 α+β y
5 Caractériser alors les rendements d’échelle selon la valeur de α+β.
Si la somme des exposants est égale à 1 : rendements constants, supérieure à 1 :
rendements croissants, inférieure à 1 : rendements décroissants.
6 Sommes-nous dans une analyse de court terme ou de long terme ?
On a fait varier tous les facteurs de production, on se situe donc dans une analyse de
long terme.
REPONSE :
a)
Q = K0,5L0,5
C’est une fonction de production Cobb-Douglas donc α+β = 0,5+0,5 = 1
Donc rendements constants
Q = K2 + L2
tQ= (tK)2 +(t L)2
tQ= t2K2 + t2L2
tQ= t2 (K2 + L2)
tQ = t2Q rendements croissants
b)
0,5 0,5
Q= K L
1) K0,5L0,5)
PmgL = = = 0,5 K0,5L0,5
K0,5 0,5)
= L = - 0,25 K0,5L-1,5 < 0
2) K2+ L2)
PmgL = = = 2L
)
= = 2 >0
Y=
Quel sera le niveau de production obtenu si on utilise 25 unités de capital et 100 unités
de travail ? On trouve 25 unités
Y=
Même question si on utilise 49 unités de capital et 81 unités de travail ? On trouve
également 25.
Y=
Quel commentaire peut-on faire si on considère les deux points des questions 1 et 2
dans le plan (K;L) ? Les deux points sont sur un même isoquant de production : c'est-à-dire
que ce sont deux combinaisons de facteurs qui conduisent au même niveau de production.
Montrer que le TMST s’écrit :
TMST =
TMST = =
TMST Cas 1 : =1
On vérifie que le TMST est décroissant le long d’un isoquant de production, c’est-à-
dire qu’une courbe d’isoproduction est convexe.
5 70 18 (<
20)
6 96 26
FAC DEGS - FOAD GESTION
7 12 30
6
8 16 34
0
Avec Q = 5, P = 20
Donc le profit est Π = RT – CT = 5 x 20 – 70 = 30
A long terme des firmes entrent dans la branche jusqu’au moment où le prix est égal
au coût moyen minimum P = CMmin = Cm
On calcule Q de façon à ce que le CM soit minimum
Volume de C Coût
production oût total moyen
0 20 -
1 28 28
2 34 17
3 42 14
4 52 13 =
P
5 70 14
6 96 16
7 12 18
6
8 16 20
0
Donc P = 13 et Q = 4
Université d’Antananarivo
Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie (FAC DEGS)
Département Gestion (L2)
Année Universitaire 2014-2015 (S2 Rattrapage)
Matière : ECONOMIE
Durée de l’épreuve : 2 heures
MICROECONOMIE II
(MCPP) (0 pt)
4) Donnez la formule qui permet de transformer une fonction qui n’est pas de type
Cobb-Douglas en fonction de type Cobb-Douglas
(0,5 pt)
------------------------------------ ----------------
Les calculs d’une brillante gestionnaire élue Miss au Bas-Toux Bitch montrent les
informations sur le marché de Mandriambero où habitent deux consommateurs.
La fonction d’offre globale est de O(p) = 10p -100
La fonction de demande individuelle est de Q(p) = -p + 1000
Elle demande à l’étalon élu Mister de lui donner :
1) Le prix et la quantité d’équilibre.
2) L’élasticité de la demande au prix d’équilibre. Donnez sa signification.
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28
ECONOMIE FOAD GESTION : 2016
(0,25 pt)
4) Selon vous, quel est l’intérêt de savoir le sens de variation des rendements d’échelle ?
(0,25 pt)
FAC DEGS - FOAD GESTION
La fonction de production de l’entreprise (A) de Mr. Razafy est donnée par Q = K1/2L1/2
où Q est la quantité de biens produits par jour, K est le nombre de machines et L est le
nombre d’heures de travail.
Une entreprise (B), toujours de Mr. Razafy, a une fonction de production donnée par Q =
K + L3
3
Mr. Razafy est confiant que les deux brillants gestionnaires qui dirigent ses deux
entreprises ne vont pas le décevoir s’il les demande de :
3) Déterminer les rendements d’échelles de ces deux fonctions de production.
4) Montrer si la loi des rendements marginaux décroissants est vérifiée pour le facteur
travail pour ces deux fonctions de production.
Voici quelques données sur les coûts de l’entreprise de Mr Razafy opérant sur un
marché parfaitement concurrentiel. Complétez le tableau suivant en arrondissant vos calculs.
En signe de bonne foi, mettez quelques calculs dans la feuille de copie !
Q C C C C C C C
T V F m TM VM FM
0
1 5
2 3
0
3 1
3
4 1 1
05 0
5 1
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
10
6 5
0
FAC DEGS - FOAD GESTION
PREAMBULES ............................................................................................................ 1
CHAPITRE I : LA MICROECONOMIE .................................................................. 2
Section1 : Rappel et quelques définitions utiles ......................................................... 2
1-1 Définitions et concept utiles ............................................................................. 2
1-2 Cadre de l’analyse économique ...................................................................... 2
Section2 : Les différents types de marché .................................................................. 3
Section3 : Les fonctions de production ...................................................................... 6
3-1 Définition et contexte ....................................................................................... 6
3-2 Un exemple de fonction de production : La fonction Cobb-Douglas .............. 7
3-3 Rendements d'échelle pour une fonction de production de type Cobb-Douglas
................................................................................................................................. 7
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
3-4 Rendements d’échelle pour une fonction de production autre que Cobb-
Douglas .................................................................................................................... 8
FAC DEGS - FOAD GESTION