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TRAVAUX 1971
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E X I S T E N C E D ' U N E QU I L I B RE
D AN S UN E E C0 N0 M I E D E
"DROIT MONOPOLISTE"
M. M0 RE AU X
SEPTEMBRE 1971
-PLAN-
II - LE MONOPOLE
A - Exemple d'une économ,le compo6ée de deux ~nd.lvh:LU6
é c.ha.ng eaAf: deux b~en6 .
B - CM dOJ'IJ.> lequel le nomb1te de b~en6 e.:t le nomblte d' agenû
6ont quelconque6.
a) Premier système monopoliste
b) Seaond système monopoliste
Par droit de disposition d'un agent sur un bien (ou une quantité
définie d'un bien) il faut entendre la liberté pour cet agent soit de consommer
ce bien (si cette opération a un sens pour lui), soit de céder ce bien à un
autre agent si la proposition lùi en est faite, soit de refuser de céder ce
bien si la proposition lui en est faite. Si l'opération qui consiste à consom-
mer le bien a un sens pour l'agent considéré, il est superflu d'énoncer la
troisième possibilité puisqu'elle est impliquée par les deux précédentes. Si-
non la troisième possibilité doit être expressément mentionnée.
L'inégalité des échangistes peut provenir soit du fait qu'ils n'ont pas le.'l--
mêmes droits de disposition, soit du fait qu'ils n'ont pas les ~mes droits
de propositions, l'égalité n'impliquant évideunnent pas que les possibilités
de disposition et de proposition ne soient ·l'objet d'aucune restriction.
II - LE MONOPOLE
Le monopole est généralement décrit comme une situation dans laquelle
un vendeur écoule sur un marché un ou plusieurs biens dont il possède l'exclu-
sivité, les acheteurs, supposés habituellement nombreux, agissant de façon non-
coordonnée. Peu de choses sont généralement dites sur la gènèse à'une telle si-
tuation, sinon quelques remarques de bon sens dont l'ensemble peut difficilement
c 0nstituer une théorie.
Dans une économie d'échanges où les avoirs initiaux des individus sont
quelconques, une telle situation peut avoir pour origine :
B - CM da.n<> lequel. le nomb1te de b.len<> e,t le nomb1te d' a.gen-to J.>on:t qu.d-
c.onqueJ.>
2ème Temps : Les échanges entre le monopoleur et les autres agents ayant
été effectués, des échanges entre les agents s'effectuent de façon quelconque.
Ils peuvent être organisés selon un mode concurrentiel, ou selon toute autre
règle de droit. En particulier parmi ces autres agents, l'un peut à son tour
63
i
5) Pour tout x EX., les ensembles
1
Définition de l'équilibre
On dit que le (m+I)- tuple
(
A1
x A2
,x , ... , Jfl1, p)
constitué de vecteurs xi E. Xi pour tout i, et d •·un vecteur p ~ o est un
équilibre du premier système monopoliste si les cinq conditions suivantes
sont remplies :
i=2, ••• ,m
Théorème 1
Si chaque,écha~giste est doté d'avoirs 1n1t1aux ai tels qu'il existe
b~ Xi vérifiant a 1 > b1, et si les champs de préférences vérifient les hy-
pothèses (1) à (7) ci-dessus, alors il existe un équilibre monopoliste.
65
Soient :
m m
X =l X.1 a =l ai
i= 1 i=I
S'.il existe une allocation d'équilibre elle doit itre possible,
c'est-à-dire qu'elle doit vérifier
m .
I x1 <
i=I
soit encore
0 <
=
comme simultanément
m
l ai - ~l -xi "'
,._ a - X,, on a
i=l i=!
m . m .
l a1 - I x1 t: {(a - X)
i=I i=!
Formons alors les ensembles suivants :
X.=
1
{xilxi E. X., (a -
. 1
l
'.J.
X
s
i = 1, 2, ... , m
lrS
x.11/J,
1
../i=2, .. .,m
sous les hypothèses du théorème. En effet :
a i < bi
donc
m . m m i
l bl < l~ a i =====> o < l a
i=! i=! i=I
et donc :
S i(Al
o Am, p
x , ... , x
. xi pour
A) est un équilibre monopoliste, xi€. --
tout i. En effet toute allocation d'équilibre devant être réalisable, elle
doit vérifier les inégalités dont nous somnes partis.
- ~
Xi est un sous-ensemble convexe de Xi.Xi est l'intersection de deux
ensembles convexes, l'un est R~, l'autre s'obtient comme sommes et différences
-
d'ensembles convexes,
~
X·i est borné. Considérons une suite quelconque {x1»} de points de Xi•
Par construction elle vérifie 1 1 inégalité :
xi" < a
= -l X
Sv
'
V = 1' 2' ... ; s # i
s#i
n i > ci ) y
Comme xi" 6 x. C. R+, il existe c i €Rn tel que X = 1 ' 2,
l +
. -
De meme . .
i 1 existe c
s te 1 ,que x sv ~ c s , V= 1, 2, ... ; s r
.J.
i . Donc
xl.>l. est borné inférieurement par ci, est borné supérieurement par a - c 8 , ceci l
quelle que ·soit la suite considérée. s#i
m- fois
=
Soit maintenant l'ensemble P défini par :
n
Pn = {plp € P,
n
O(p) + a 1(1X, ./
~
91}
=P a des propriétés analogues à P, c'est-à-dire :
n n
P est non-vide pour la même raison que P . Il contient en effet
p système dR prix d'équilibre concurrentiel d'une é2onomie ne comprenant
que les agents non-monopoleurs en vertu des hypothèses posées sur les avoirs
initiaux et de l'hypothèse 3) posée sur les champs de préférences.
=
Pn est f~rmé. La démonstration est analogue à celle donnée pour la
même propriété de Pn ; cette propriété tient au .fait que X1 est fermé.
-
d.3) Considérons enfin l'application O(p) définie sur Pn comme suit
=
O(p) = {xlx O(p) + a 1 (\xi}
=
= Cette application est fermée et l'ensemble X, des points x tels que
xé.O(p), p €. Pn est compact car fermé et borné. ~omme la relation de préfé-
rencll du monopoleur est continue, il existe x 1 E. XI tel que x1,> i X pour tout
x € X1• A ce vecteur x 1 correspond un vecteur prix p. Ce vecteur est le vecteur
prix cherché.
m i m •
x 1 € la - l 1
D (p) + a 1 , et tout ensemble de m-1 vecteurs x 2 , .. ,xm
i=2 i=2
tels que xi E- Di(p) et
ailocation d'équilibre. i=2
ai I
i=2
I
xi + a 1 = x 1 , constitue avec x1 une
Si on suppose que pour un certain i (=2, .. , m) on a <p, xi> < <p, ai>,
on peut alors choisir un yi assez proche de xi pour vérifier cette inégalité dans
ce cas xi n'est pas un point le plus préféré parmi ceux qui respectent la con~
trainte budgétaire.
La condition posée sur les avoirs initiaux peut paraître assez forte,
puisqu'elle revient à supposer que chaque échangiste est doté d'une quantité
strictement positive de chaque pien. Elle intervient lorsqu'o..n démontre que
Di(p), p G Pn·
Théorème 2 :
-1
a) Pour chaque agent à l'exception du monopoleur x est un ensemble ·
de biens le plus préféré parmi les xi E X. tels que
1
... i ï ... i i
<p , X > ~ <p , a > i = 2, ... , m
e) Pour tout système de prix (p 2 ' p 3 ' •.• ' p m) et toute allocation
(xi, x2, •.• , xn) vérifiant a, b, c et d pour ce système de prix, on a :
-1 '- xi
X 'T l
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Théorème J
serait ici ai) hi pourtant i = 2, ... , m qui est justement l'hypothèse qu'on
désire affaiblir.
B I B L I 0 GRA P H I E
Il
3. - G. VEBREU - "ThéoJU..e de la. Va.leu.Jt - Vu11od 1966
DI S CUS S I 0 N
La discussion de cet article à la réunion d'octobre 1971, avec
E. CAMPAN, H. CAMPAN, C. CRAMPES et B. MARRIS a permis de mettre en lumière-
1' élément fondamental du droit de monopole. Nous rendons compte ici de cette
discussion et de la nouvelle réflexion qu'elle a provoquée,
Au contraire sur le nouveau schéma que nous proposons, l'agent qui bé-
néficie d'un droit d'annonce monopolistique, agent dont la fonction d'utilité
n'apparaît pas dans le schéma, retire son revenu en l'absence de tout avoir initial
de la pratique de la discrimination dans l'annonce des prix d'achat et de vente aux
agents 1 et 2.
....-~~~-~.,--~-..:,~,--~~~~~~~~~~,--~......,~
1
.. 1
'
75
Sur ce schéma seuls figurent les agents 1 et 2 qui sont les mono-
polés. Ces deux agents maximisent leur fonction d'utilité face à deux systèmes
de prix différents qui leur sont proposés par le marchand monopoleur. A ces
tarifs discriminatoires l'agent 1 offre la quantité ac de bien A, demonde la
quantité ai3 de bien B. L'agent 2 offre la quantité .ay de bien B et demande la
quantité ab. de bien A. On voit par exemple que le monopoleur achète la quantité
ac de bien A à l'agent 1 et revend la quantité ab à l'agent 2 en prélevant au
passage le surplus be grâce à la discrimination. Simultanément il prélève un
surplus Sy dans son opération d'achat et de revente du bien B. Cette conclusion
recoupe dans le modèle II, point c de la définition de l'équilibre (page 71), la
possibilité de prélever un surplus sans prestation de services dans le cas où
a est nul.