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,QWURGXFWLRQ
/HVVRXUFHVWUDGLWLRQQHOOHVGHILQDQFHPHQW
10
Il existait en Côte d’Ivoire une bourse des valeurs mobilières : la Bourse des Valeurs d’Abidjan (BVA)
Chapitre 3
/DVWUXFWXUHGXSDVVLIGXELODQFRPSWDEOH
• /HVFDSLWDX[SURSUHVHWUHVVRXUFHVDVVLPLOpHV
Il s’agit de l’ensemble des ressources appartenant à l’entreprise et/ou aux
entrepreneurs au cours d’un exercice comptable (le SYSCOA retient
l’année civile). Ces ressources peuvent avoir trois (3) origines : le capital
social, les bénéfices non distribués et la dotation aux amortissements. Le
capital social provient des apports des actionnaires (sociétés par actions)
ou des entrepreneurs (autres formes de sociétés). Le capital social est
indispensable pour la constitution de l’entreprise et il peut à tout moment
être augmenté dans le respect des règles juridiques et comptables en
vigueur. L’augmentation de capital peut être faite par incorporation des
réserves ou par l’émission d’actions nouvelles placées auprès des
actionnaires de l’entreprise et leurs alliés, d’un particulier spécialisé et/ou
sur un marché de capitaux.
11
Cette distinction s’explique par une option faite par le SYSCOA celle de présenter un bilan
économique et fonctionnel au lieu du bilan patrimonial (liquidité/exigibilité). Le lecteur intéressé peut se
référer à : SYSCOA, Guide d’application, Foucher (1997) ; Peronchon, C. ; Le nouveau plan comptable
général, guide d’application, Foucher.
48
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
• /HVGHWWHVILQDQFLqUHVHWUHVVRXUFHVDVVLPLOpHV
Il s’agit essentiellement de dettes d’échéance moyenne ou longue, des
dettes de crédit bail et aussi des provisions pour risques et charges. La
dette d’échéance moyenne ou longue est composée principalement de
l’endettement obligataire, des titres de créances négociables (TCN) et de
l’emprunt bancaire. Elle provient dans la plupart des cas des
professionnels de crédit, en l’occurrence les banques, le marché des
capitaux et les établissements de crédit. De plus, elle peut également avoir
pour origine les comptes courants d’associés bloqués qui représentent une
créance longue des associés sur leur entreprise.
Par contre le crédit bail n’a qu’une seule origine, les institutions
financières spécialisées en crédit bail ou leasing.
Quant aux provisions pour risques et charges qui figuraient dans les plans
antérieurs à l’intersection des capitaux propres et des dettes financières,
elles sont désormais incluses dans les dettes financières. Considérées
comme des dettes, leur constitution doit être justifiée et sérieuse. Il s’agit
d’une créance de l’entreprise sur elle-même.
49
Chapitre 3
• /HSDVVLIFLUFXODQW
Le passif circulant est constitué des ressources fluctuantes essentiellement
dues à l’activité d’exploitation, ou régulière, de l’entreprise. Cette
rubrique comporte principalement les comptes de tiers : fournisseurs,
états, organismes sociaux, clients etc. L’entreprise peut obtenir
respectivement de ses fournisseurs, des organismes sociaux et étatiques un
différé de paiement de leurs prestations et/ou un différé de versement des
taxes et impôts. De plus, elle peut recevoir de ses clients des avances sur
des commandes et, détenir pendant une courte période les dividendes des
actionnaires. On retrouve également sous la rubrique les comptes courants
associés non-bloqués qui sont des dettes de courte période, consenties par
les actionnaires de l’entreprise.
• /DWUpVRUHULHSDVVLI
La trésorerie-passif comprend, outre les crédits de trésorerie (avances,
concours bancaires et soldes créditeurs de banques), des crédits
d’escomptes, qui correspondent au montant des effets escomptés en cours
et non- échus. La banque est au cœur de ces opérations qu’il s’agisse aussi
bien des concours bancaires, des découverts ou, des remises à l’escompte
d’effets de commerce. L’entreprise dispose à cet effet des services
bancaires pour couvrir ses besoins de trésorerie.
50
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
/HVVRXUFHVGHILQDQFHPHQWGHO¶HQWUHSULVHHWOHXUVOLPLWHV
• /¶DXWRILQDQFHPHQW
Le financement interne ou autofinancement a une composante normale et
exceptionnelle. La composante normale est au sens strict
l’autofinancement ; elle est habituellement constituée par la dotation aux
amortissements et le bénéfice net non distribué. Son niveau est fonction
des charges qui viennent en réduction de l’excédent brut d’exploitation et
de la politique de distribution de dividendes adoptée par les propriétaires
de l’entreprise. La seconde composante du financement interne provient
des ressources exceptionnelles résultantes d’opérations affectant le
patrimoine : cessions de biens meubles et immeubles ou de participations
etc. Il s’agit en fait d’opérations de désinvestissement, par conséquent
leurs flux ne peuvent qu’être conjoncturels.
• /HVDFWLRQQDLUHVG¶RULJLQH
Ils participent au financement de leur entreprise en apportant des capitaux
propres et, occasionnellement, des dettes. Toutefois dans nombre de cas
les actionnaires d’origine arrivent à couvrir difficilement les besoins de
croissance de leur entreprise. Ils ont soit des moyens extrêmement limités,
soit par souci de diversification ils préfèrent ne pas tout investir dans une
seule affaire.
51
Chapitre 3
• /HFUpGLWLQWHUHQWUHSULVHV
Le crédit interentreprises existe en zone UEMOA et il serait assez risqué
en l’absence de statistiques de faire une estimation de son importance.
Néanmoins, on note que pour une entreprise quelconque le crédit
interentreprises représente un apport net de ressources si le montant des
crédits consentis à ses clients est inférieur à celui accordé par ses
fournisseurs. Dans le cas inverse le crédit interentreprises se transforme en
emploi et diminue les ressources de l’entreprise.
• /HVEDQTXHV
La banque intervient dans le financement des entreprises en offrant des
dettes et des services financiers : c’est la fonction d’intermédiation de la
banque. Celle-ci est très importante en zone UEMOA, car il n’existait pas,
et cela jusqu’à un passé récent, un marché boursier dans tous les pays de
la zone. Si bien que, en matière de couverture des besoins de financement
de l’économie en général et particulièrement pour les entreprises, le
monopole des banques est quasi-total. Pour les Etats il faut souligner les
aides, les dettes et les financements spéciaux des projets émanant de
l’étranger tels que ceux de la Banque Africaine de Développement, de la
Banque Ouest Africaine de Développement, de la Banque Mondiale, du
Fonds Monétaire International, du Fonds Européen de Développement, de
l’Union Europe etc.
52
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
53
Chapitre 3
13
Le fonds de roulement est le solde qui représente la différence entre les ressources permanentes
(capitaux propres et ressources assimilées + dettes et ressources assimilées) et les actifs immobilisés du
bilan. La norme est un FR positif, dans ce cas il y a suffisamment de ressources de long terme pour
couvrir des emplois de court terme ayant un caractère permanent.
14
Le BFE ou BFR est la différence entre les actifs circulant et le passif circulant. Lorsque ce solde est
positif on parle de besoin à financer et lorsqu’il est négatif c’est un déficit de financement donc un pool
de ressource. La norme est un BFE ou un BFR positif.
54
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
Cette brève présentation de l’action sur les emplois montre les difficultés
qui se présentent aux entreprises désireuses d’obtenir un financement.
Toutefois le fait que les banques soient des entreprises ne justifie pas toute
la politique de crédit orientée sur le court terme. En effet l’impact des
normes bancaires et des mesures de prudence auxquelles sont soumises les
banques commerciales sont des aspects non- négligeables de la politique
bancaire de financement des entreprises.
15
327 est obtenue en faisant la différence entre les ressources et les emplois sur la même période.
16
La parité est de 1 Euro = 655,956995 FCFA.
55
Chapitre 3
• /HVpWDEOLVVHPHQWVGHFUpGLWEDLO
Le crédit-bail ou leasing permet de financer par dettes l’acquisition
d’immobilisation sans aucune garantie préalable et en fonction des cash
flow générés par ladite immobilisation. La société de leasing reste
propriétaire de l’immobilisation pendant l’exploitation jusqu’au
remboursement de la dette.
Le crédit bail est une source de financement qui offre des avantages
certains pour les PME qui le plus souvent ont des difficultés à fournir des
garanties aux banques pour la demande de crédit à des fins d’acquisition
d’immobilisations ou d’investissements. Toutefois, les taux d’intérêt
appliqués au crédit-bail restent supérieurs à ce que prélèvent les banques
sur les avances de trésorerie et les prêts à court terme18. La raison est que
le marché des capitaux que doit utiliser les sociétés de crédit-bail pour
financer leurs opérations est peu développé, ce qui renchérit par
conséquent le coût de leurs ressources [Popiel, 1995]. Néanmoins le crédit
bail malgré son apparition récente et son coût élevé connaît une activité
relative par rapport au capital risque.
• /HFDSLWDOULVTXH
Le capital risque est un financement temporaire sous forme de capital-
action ou de prêts, dont la rentabilité est liée aux profits et qui assure un
certain contrôle sur la gestion.
17
Dr Ousmane Ouédraogo fut respectivement vice- gouverneur de la BCEAO et ministre des finances du
Burkina Faso. Il est actuellement fonctionnaire de classe exceptionnelle à la BCEAO.
18
la loi du 27 mars 1997 fixe le taux d’usure à 27% pour les établissements financiers et les taux moyens
du crédit s’élève à 18%.
56
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
• /HVLQVWLWXWLRQVILQDQFLqUHVGpFHQWUDOLVpHV
Avant 1993 l’activité financière décentralisée désignait les opérations de
toutes entités hors du champ d’action juridique, réglementaire et
prudentiel des autorités monétaires et financières, telles les associations
d’épargne et de crédit, les tontines, les prêteurs sur gages et les encaisseurs
de fonds etc.
L’essor et le poids des institutions de micro finance (plus de 1136 caisses
d’épargne et crédit dans la zone en 199319) a donné lieu en décembre 1993
à l’instauration d’une loi cadre appelée projet d’appui à la réglementation
des mutuelles d’épargne et de crédit (PARMEC)20. Le but de cette loi est
de sécuriser les opérations par l’instauration de règles prudentielles
propres à prévenir des abus pour préserver la viabilité des institutions, la
protection des dépenses, l’accroissement de la crédibilité des institutions
et, enfin le renforcement de la capacité et de l’autonomie financière de ces
institutions pour leur regroupement en réseau.
19
Source : banque de données programme d’appui aux structures mutualistes ou de coopératives
d’épargne et de crédit (PAS-MEC), in Marché Tropicaux, juillet 1999, p4.
20
Cette loi est entrée en vigueur en janvier 1997 dans l’ensemble des pays de l’union. Au 31/12/97 on
dénombrait plus de 2517 caisses d’épargne et de crédit.
57
Chapitre 3
• /HVWLWUHVGHFUpDQFHVQpJRFLDEOHV7&1
Le marché des capitaux offre deux (2) types de financement aux
entreprises : des dettes et des capitaux propres. Les dettes sont négociées
sur deux (2) différents marchés : le marché monétaire qui est le segment
de court terme du marché des capitaux et le marché obligataire le segment
de long terme. Ce dernier marché et le marché des capitaux sont connus
depuis septembre 1998 en zone UEMOA sous l’appellation de Bourse
Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Nous revenons plus en détail
sur le marché des capitaux propres et des obligations dans la présentation
de la BRVM. Dans la présente partie nous nous intéressons aux dettes
émises sur le marché monétaire.
Le marché monétaire comporte deux (2) compartiments : le marché
interbancaire réservé aux professionnels bancaires et, le marché des titres
de créances négociables qui propose à tous les agents économiques,
notamment aux entreprises industrielles et commerciales, des actifs
standardisés.
21
. in Marché Tropicaux, juillet 1999, p5.
58
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
C’est ce dernier compartiment qui nous intéresse, car il est une alternative
de financement pour les entreprises non bancaires. Pour se financer sur le
marché monétaire, les entreprises émettent des actifs financiers de court
terme qui sont des billets à échéance représentant un droit de créance
portant intérêt. Les titres émis sont négociables sur un marché réglementé,
d’où l’appellation de titres de créances négociables (TCN) ; ils n’ont pas
vocation à être cotés en bourse.
Les TCN qui ont cours légal dans la zone UEMOA sont : les billets de
trésorerie, les certificats de dépôts, les bons des établissements financiers,
les bons des institutions financières régionales et les bons du trésor. Les
émetteurs de chaque catégorie de bons sont définis de façon restrictive de
même que les souscripteurs. Ils sont limités aux personnes morales
[Wandora, 2000].
22
Séminaire sur le marché boursier régional, mars- avril 2000.
59
Chapitre 3
/D%5902UJDQLVDWLRQ3URGXLWV6WUXFWXUHV)RQFWLRQQHPHQW
60
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
2UJDQLVDWLRQGXPDUFKpERXUVLHUUpJLRQDOGH/¶8(02$
• /HVLQWHUYHQDQWVLQVWLWXWLRQQHOV
Les intervenants institutionnels regroupent le Conseil Régional de
l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF), la BRVM et le
Dépositaire Central – Banque de Règlement (DC/BR).
61
Chapitre 3
62
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
• /HVLQWHUYHQDQWVFRPPHUFLDX[
Les intervenants commerciaux sont les Sociétés de Gestion et
d’Intermédiation (SGI), les Sociétés de Patrimoine (SP), les Organismes
de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières (OPCVM), les Conseillers
en Investissements (CI) et les Apporteurs d’Affaires (AA).
63
Chapitre 3
/HVSURGXLWVRXOHVWLWUHVQpJRFLpVVXUOD%590
• /HVDFWLRQV
Deux (2) catégories d’actions sont admises sur la BRVM : les actions
ordinaires et les actions privilégiées. Aux premières sont attachées un
droit de vote, un droit aux dividendes et un droit à l’information. En
revanche, les secondes actions présentent des avantages de vote (droit de
vote double) ou des avantages dans la répartition du bénéfice (action à
dividende prioritaire sans droit de vote). Ces titres ont une valeur
inférieure à celle des actions ordinaires et sont cotés sur une ligne séparée.
Au démarrage des activités de la BRVM, trente et quatre (34) entreprises,
toutes ivoiriennes et transférées de la BVA, avaient inscrit leurs actions
sur le marché boursier régional. Au 31 décembre 2001 on notait que le
nombre d’entreprises inscrites sur la cote des actions était passé à trente
huit (38), soit une hausse de 11,76% par rapport à l’année de départ.
Toutefois il faut noter qu’une entreprise a retiré ses actions de la bourse et
une autre a été rachetée. On déduit alors que six (6) entreprises nouvelles
ont inscrit leurs actions à la BRVM entre l’ouverture du marché régional
et le 31 décembre 2001. Parmi ses six (6) nouvelles sociétés cotées on
note que quatre (4) d’entre elles sont ivoiriennes, une est sénégalaise et
l’autre béninoise. Nous revenons plus en détail plus tard sur ses nouvelles
sociétés cotées (chapitre 6).
• /HVREOLJDWLRQV
Les obligations sont des titres de créances émises par des collectivités du
secteur privé ou public. Elles peuvent être des obligations classiques à
taux fixes ou variables ou des obligations à taux révisables. Du démarrage
des activités de la BRVM au 31 décembre 2001 dix et sept (17)
obligations ont été inscrites sur le compartiment obligataire de la BRVM.
64
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
Etats
TRESOR BURKINA 5.000 1 janv. 1997 5 ans 6% 2.500
TRESOR IVOIRIEN 30.200 31 mai 1999 3 ans 8% 30.200
CAA-BENIN 5.005 2 avril 2000 5 ans 8% 5.005
Etablissements financiers
SGBCI-COTE D’IVOIRE 4.000 1février 1995 7 ans 6,40% 1.715
BICICI-COTE D’IVOIRE 3.000 1février 1995 7 ans 6,40% 1.286
SGBS-SENEGAL 10.000 1999 7 ans 6,80% 10.000
SGBCI- COTE D’IVOIRE 5.000 1999 5 ans 7,50% 5.000
BOA-Benin 5.000 2001 8 ans 6,60% 5.000
Entreprises
SOBEBRA-BENIN 5.000 17 janv. 1995 7 ans 9,50% 2.143
BRAKINA- SOLIBRA- 17.000 15 mai 1998 5 ans 7,45% 13.600
BRAMALI- SOBOA
CIMTOGO-TOGO 2.000 15 juill. 1999 5 ans 7,50% 2.000
SONATEL-SENEGAL 12.000 1février 2000 5 ans 7% 12.000
SAGA-CI 3.500 4 juin 2000 5 ans 7,50% 3.500
TOTAL 150.825 138.069
Source : A partir du Tableau de Bord du Marché des Capitaux de l'Union Monétaire Ouest Africaine
(août 2000) et de la Revue Trimestrielle (1 octobre 2001- 31 décembre 2001).
65
Chapitre 3
6WUXFWXUHGHOD%590
• /HVFRQGLWLRQVJpQpUDOHVSRXUOHVWLWUHVGHFDSLWDO
L’admission à l’un des compartiments actions de la BRVM implique la
satisfaction par l’entreprise candidate des conditions suivantes :
être constituée sous la forme de société anonyme ;
l’engagement écrit de l’émetteur de diffuser les informations requises par
la BRVM, notamment la publication des comptes annuels au Bulletin
Officiel de la Cote (BOC) ;
l’engagement écrit de l’émetteur de participer à l’organisation du marché,
notamment financièrement ;
l’engagement écrit de l’émetteur de se soumettre à la réglementation de la
Bourse Régionale.
66
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
• /HVFRQGLWLRQVJpQpUDOHVSRXUOHVWLWUHVGHFUpDQFHV
Les conditions d’admission des titres de créances sont fixées par la Bourse
Régionale. Elles impliquent la satisfaction des éléments suivants :
l’engagement écrit de l’émetteur de diffuser les informations requises par
la Bourse Régionale, notamment la publication des comptes annuels au
BOC ;
l’engagement écrit de l’émetteur de participer à l’organisation du marché,
notamment financièrement ;
l’engagement écrit de l’émetteur de se soumettre à la réglementation de la
Bourse Régionale ;
le nombre minimal de titres à l’émission est de 25000 ;
la valeur nominale minimale de l’émission est de 500 millions de FCFA.
67
Chapitre 3
/HVSULQFLSHVJpQpUDX[GHIRQFWLRQQHPHQWGHOD%590
Dans le chapitre précédent nous avons mis en évidence le rôle joué par la
BVM dans la confrontation des demandes et des offres de titres portant sur
les valeurs cotées, afin d’établir le prix auquel pourra effectivement se
réaliser le maximum de transactions. Suivant le mode de confrontation
retenu, il est possible de classer les bourses en deux (2) catégories : celles
dirigées par les ordres, et les bourses de courtiers. Sur les marchés
d’ordres, les intermédiaires de bourses qui ont reçu les ordres d’achat ou
de vente de leurs clients les apportent sur le marché et n’ont plus qu’à
constater le prix auquel s’établit leur équilibre. En revanche sur le marché
des courtiers, les intermédiaires modifient sur le marché les ordres reçus
de leur clientèle, en indiquant en permanence une fourchette acheteur-
vendeur de manière à pouvoir honorer les ordres qui leur ont été
initialement présentés ; l’écart entre les prix constitue la rémunération des
intermédiaires.
Enfin une dernière distinction opérée entre les BVM est celle liée aux
conditions retenues pour la livraison et le règlement des valeurs négociées.
On distingue le marché au comptant, à règlement et livraison instantanés,
du marché à terme à règlement et livraison différés (marché de
spéculation).
68
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
Les initiateurs de la BRVM ont fait l’option d’un marché boursier dirigé
par les ordres, un marché de fixing unique et au comptant. Nous
présentons succinctement les ordres admis sur la BRVM, les particularités
de la cotation et négociation du marché, l’organisation du post marché et
le règlement – livraison, les indices du marché, la capitalisation boursière
et le volume des transactions actions.
• /HVRUGUHVDGPLVVXUOD%590
La BRVM autorise deux (2) catégories d’ordres : l’ordre au mieux et
l’ordre à cours limité. L’ordre au mieux est aussi appelé ordre au prix du
marché, il est libellé sans aucune indication de prix. L’acheteur ne fixe
aucun prix maximal et le vendeur aucun prix minimal à sa transaction. A
contrario l’ordre à cours limité fixe un prix maximal pour l’achat et un
prix minimal pour la vente.
• /DFRWDWLRQHWODQpJRFLDWLRQVXUOD%590
Les cours cotés résultent de la confrontation de l’offre et de la demande
sur chaque valeur. En effet tous les ordres émis par les investisseurs sont
transmis au système central de cotation (au siège de la BRVM) par les
SGI responsables de la négociation. La transmission des ordres est faite
par une liaison satellite rendue possible grâce à la connexion des antennes
nationales de bourse au système central de cotation. La transmission des
ordres est horodatée assurant donc une impartialité du traitement des
ordres. De plus l’égalité entre les SGI du lieu du siège et les autres SGI est
possible du fait de l’absence d’accès direct des SGI du lieu du siège au
système central de cotation. En effet celles-ci opèrent comme les autres
SGI, c’est-à-dire par satellite, pour la transmission des ordres de leurs
clients.
69
Chapitre 3
• /¶RUJDQLVDWLRQGXSRVWPDUFKpHWOHUqJOHPHQWOLYUDLVRQ
Le principe de l’organisation retenue est conforme aux standards
internationaux actuels : dématérialisation des titres, irrévocabilité et
concomitance des mouvements espèces et titres, dénouement glissant des
opérations et garantie de bonne fin. Le règlement livraison a lieu en j+5.
• /HVLQGLFHVHWO¶DFWLYLWpGHOD%590
Les indices boursiers d’une manière générale traduisent l’évolution de
l’activité du marché. Il s’agit donc d’indicateurs de performances du
marché. L’activité de la BRVM est cernée par deux (2) indices
synthétiques de base 100 : le BRVM10 et le BRVM Composite23. La
capitalisation boursière et les transactions du marché sont aussi des
indicateurs de l’activité qu’il convient de présenter.
Le BRVM10
Il exprime la performance des dix (10) titres les plus actifs du marché
boursier régional. Les titres de l’indice sont désignés chaque trimestre sur
la base de deux (2) critères : le montant quotidien moyen des transactions
sur la valeur au cours du trimestre et la fréquence des transactions. Le
montant quotidien moyen des transactions sur la valeur au cours du
trimestre ne doit pas être inférieur à la médiane des montants quotidiens
moyens des transactions de l’ensemble des titres. En outre la fréquence
des transactions devrait être toujours supérieure à 50%, c’est-à-dire que le
titre devrait être transigé au moins une fois sur deux durant le trimestre.
23
Les indices BRVM10 et BRVMC se calculent par la même formule mathématique :
, = (& / % ) *100
W W W
& W
= ∑3 *1 LW LW
=1
= % −1 (& , / & )
L
% W W W W
Avec :
It: Indice au temps t
Ct : Capitalisation des composantes au temps t.
Ct’ : Capitalisation ajustée (pour tenir compte des augmentations ou réductions de capital et des
modifications aux composantes).
Bt : Base de l’indice au temps t.
Pit : Cours de la valeur i au temps t.
Nit : Nombre d’actions de la valeur i en circulation au temps t.
70
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
*5$3+,48((92/87,21'(/¶,1',&(%590
2&72%5('e&(0%5(
BRVM10
120
100
80
60 BRVM10
40
20
0
2-10-1998
2-12-1998
2-2-1999
2-4-1999
2-6-1999
2-8-1999
2-10-1999
2-12-1999
2-2-2000
2-4-2000
2-6-2000
2-8-2000
2-10-2000
2-12-2000
2-2-2001
2-4-2001
2-6-2001
2-8-2001
2-10-2001
2-12-2001
Source : A partir des données SOGEBOURSE
Le BRVM Composite
Il représente la performance de toutes les valeurs admises à la cote de la
BRVM. Par conséquent c’est un bon indicateur de l’évolution réelle du
marché boursier régional. L’évolution de l’indice BRVM Composite
depuis l’ouverture du marché montre globalement une faible activité de la
bourse.
En effet l’indice BRVM a connu au 19 octobre 1998 son plus haut niveau
en s’établissant à 112,73, soit une progression de 2,15% par rapport à la
séance précédante et de 12,73% par rapport à l’indice d’ouverture du
marché en septembre 1998. En revanche l’indice BRVM composite a
connu son plus bas niveau le 14 décembre 2001 pour s’établir à 67,31, soit
un recul de 0,01% par rapport à la séance précédante et de 32,69% par
rapport à l’indice d’ouverture le 16 septembre 1998. Le Graphique 3.2
montre l’évolution baissière de l’indice BRVM Composite de l’ouverture
de la bourse au 31 décembre 2001.
71
Chapitre 3
*5$3+,48((92/87,21'(/¶,1',&(%590
&20326,7('¶2&72%5(¬'e&(0%5(
BRVMCOMP
120
100
80
60 BRVMCOMP
40
20
0
2-10-1998
2-1-1999
2-4-1999
2-7-1999
2-10-1999
2-1-2000
2-4-2000
2-7-2000
2-10-2000
2-1-2001
2-4-2001
2-7-2001
2-10-2001
Source : A partir de la base de données SOGEBOURSE
72
Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
/¶LQWURGXFWLRQHQERXUVHHWOHVSURFpGXUHV
• /DGpPDUFKHGHO¶LQWURGXFWLRQHQERXUVH
Sur la BRVM, l’introduction en bourse d’une société se fait grossièrement
de la manière suivante. Une SGI joue le rôle de conseiller auprès de la
société candidate à la cotation qui la mandate pour préparer le dossier
d'admission et son dépôt en six (6) exemplaires auprès de la BRVM.
La BRVM réceptionne le dossier et procède à son analyse sommaire afin
de s'assurer qu'il est complet et conforme aux dispositions. Dès lors un
avis est envoyé à la SGI pour l'informer qu'une décision sera rendue dans
les soixante (60) jours de l'accusé de réception. En revanche, si le dossier
est incomplet la bourse notifie à la SGI les pièces ou documents
manquants et l'informe qu'une décision sera rendue dans les soixante jours
de la date où elle estimera que le dossier est complet.
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Chapitre 3
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Les introductions sur la BRVM peuvent être réalisées selon trois (3)
procédures : la mise en vente à un prix minimal, l’offre public de vente à
un prix déterminé et la procédure ordinaire.
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Chapitre 3
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Les Alternatives de Financement des Entreprises en Zone UEMOA
Enfin les titres de créances négociables qui sont des produits du marché
monétaire sont dominés par les billets de trésorerie (48%) et se limitent à
un nombre réduit d’agents économiques, notamment les établissements
financiers qui a priori ne sont pas la cible initiale. Toutefois les TCN
présentent des coûts intéressants relativement aux banques.
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Chapitre 3
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