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Module : Gestion des Institutions Financières 3ème année Finance

PREMIER CHAPITRE :
SYSTEME FINANCIER ET INSTITUTIONS FINANCIERES

SECTION I : DEFINITION ET FONCTIONS DU SYSTEME FINANCIER

L’organisation de l’économie repose sur la présence simultanée d’agents économiques excédentaires et


déficitaires. Les deux catégories d’agents ne peuvent pas toujours trouver satisfaction directement les uns vis-
à-vis des autres, d’où la nécessité de l’existence d’un système financier qui joue le rôle d’intermédiaire entre
les agents à capacité de financement et les agents à besoin de financement.

Agents à capacité de Agents à besoin


Système de financement
financement
financier (BF)
(CF)

Ménages
Institutions Marchés de capitaux Etat Entreprises
financières (banques, assurances,
sociétés de leasing, factoring, …)

Figure 1 : L’intermédiation financière

La distinction entre intermédiation financière et marché est claire en apparence. L’intermédiation financière
est l’activité consistant, pour les institutions financières, à relayer les flux financiers entre demandeurs et
offreurs de capitaux. Elle repose sur la conjugaison de deux relations bilatérales : entre un emprunteur et
l’institution financière, d’une part, et entre l’institution financière et l’agent détenteur des avoirs financiers,
d’autre part. Elle suppose des échanges d’informations individualisés. Elle s’oppose ainsi aux financements
obtenus sur les marchés, lesquels assurent un ----------------------------------- et fonctionnent sur le principe d’une
information collective publique intégrée dans les prix.

En d’autres termes, la notion d’intermédiation financière recouvre -----------------------------------------------------------


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- dans la réalisation ex-post
de l’équilibre épargne-investissement. Elle s’oppose au financement direct qui s’opère à travers --------------------
-------------------------- et qui repose sur des transactions --------------------- entre agents non financiers.

Un système financier est l’ensemble des marchés et intermédiaires qui sont utilisés par les agents économiques
pour mener à bien leurs décisions financières. Les fonds transitent dans le système financier, depuis les entités
qui ont un ------------------------------------- vers celles qui ont un -------------------------. Ces transferts passent souvent
par un ------------------------. Ce système fédère différents acteurs, dont des institutions financières (banques,

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etc.), les marchés financiers ainsi que des systèmes de compensation et de règlement sur lesquels les
investisseurs finalisent leurs transactions. Le système financier concourt à l'accroissement de la capacité
productive de l'économie. Contrairement au secteur réel constitué par les gouvernements, les entreprises non
financières, les particuliers, etc., le système financier regroupe principalement les ---------------------------------------
--------------------------------------. Ce système a pour but ------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------

Selon une définition standard, le système financier remplit un certain nombre de fonctions au sein d’une
économie moderne. Pour permettre la rencontre de l'offre et de la demande de capitaux, un système financier
doit assumer deux fonctions principales :

 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ;

 ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------.

L’économiste américain Robert C. Merton fixe six fonctions au système financier :

 fournir et gérer les moyens de paiement ;


 collecter l'épargne afin de financer des projets d'investissement de grande taille et non divisibles ;
 transférer au mieux les ressources économiques à travers l'espace et le temps ;
 fournir des instruments de gestion des risques ;
 produire des informations influant sur les décisions économiques et financières ;
 mettre en place des mécanismes incitatifs permettant de réduire les conflits liés aux asymétries
d'information.

SECTION II : STRUCTURE DU SYSTEME FINANCIER

Qu’il s’agisse d’épargner, d’emprunter, d’investir ou d’acheter et de vendre au moyen de cartes de crédit, de
chèques ou de monnaie électronique, la majorité des activités commerciales sont menées via le système
financier. Il est constitué par un ensemble d'établissements financiers échangeant des fonds de façon directe
(crédit commercial) ou indirecte à travers des places de marché (Bourse). Parmi les principaux acteurs du
système financier figurent les banques centrales, les banques commerciales et d’investissement,
les compagnies d'assurance, les bourses, etc. L’objectif du système financier est de ------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------.

Ces échanges sont pour la plupart réalisés sur les marchés financiers où de nombreux types d’actifs sont
échangés : obligations, actions, devises, options, etc. Ces actifs sont négociés sur trois marchés principaux :

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 le marché de taux où les États et les entreprises se financent en vendant aux investisseurs des titres de
dette (---------------) garantissant des paiements périodiques (-------------) durant une durée déterminée ;
 les marché d’actions où les entreprises proposent aux investisseurs d’acquérir une partie de leur
capital en contrepartie d’un droit sur la gouvernance, les revenus (-----------------) et les actifs de
l’entreprise ;
 le marché des changes où s’effectue la conversion des ------------------ à partir de la détermination des --
--------------------------, c’est-à-dire de -----------------------------------------------------.

Le marché financier est le marché des capitaux à --------------------------------- (Capital Market), où on échange les
actifs financiers et leurs produits dérivés. Il joue un rôle capital dans la stratégie de financement des
entreprises ainsi que le maintien de l’équilibre macro-économique d’un pays.

La négociation des valeurs mobilières sur le marché financier tunisien se fait sur deux types de marchés : le
marché des actions et le marché des taux (les obligations). Les actions sont des titres représentatifs de capitaux
propres (on distingue les actions ordinaires, les actions à dividende prioritaire et les certificats
d’investissement), alors que les obligations sont des titres représentatifs de créances (on distingue l’obligation,
les obligations convertibles en actions et les titres participatifs).

Le marché financier remplit essentiellement cinq fonctions :

 C’est un circuit de financement de l’économie : du fait qu’il participe au financement des


investissements des entreprises en drainant une partie de l’épargne des agents à capacité de
financement vers les agents à besoin de financement, notamment l’Etat et les entreprises.
 C’est un moyen d’organiser la liquidité de l’épargne investie à long terme : la bourse permet
l’ajustement de l’offre et de la demande des titres et, par conséquent, elle assure la liquidité de
l’épargne. En effet, le détenteur d’un titre côté en bourse aura toujours la possibilité de le vendre.
 C’est un instrument de mesure de la valeur des actifs : en affichant à chaque séance de bourse un
cours pour une action donnée, le marché financier représente un instrument de mesure de la valeur
marchande de l’entreprise.
 Un outil permettant la modification des structures industrielles et commerciales : le marché financier
facilite les regroupements d’entreprises en donnant à des sociétés la possibilité de racheter d’autres
entreprises (les opérations de fusion par exemple).
 C’est un lieu de négociation du risque : l’innovation financière a permis de créer de nouveaux produits
1
permettant la gestion des risques (exemple : risque de change) : il s’agit des produits dérivés .

1
Les produits dérivés occupent une place de plus en plus importante dans la stratégie de financement des
entreprises dans un avenir incertain. Ils sont négociés sur les marchés financiers internationaux. Les
« derivatives products » sont des instruments financiers (titres ou contrats) utilisés pour anticiper une
rentabilité ou un risque monétaire dans un avenir incertain.
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SECTION III : PHYSIONOMIE ET AVANTAGES DU MARCHE FINANCIER

Le marché financier tunisien a subi ces dernières années des profondes mutations aussi bien au niveau de son
organisation qu’au niveau de ses fonctions. Nous présentons, dans ce qui suit, un panorama du paysage
financier tunisien tel qu’il a été présenté dans le Rapport du Conseil du Marché Financier de 2001 et dans le
rapport de la Bourse de Tunis de 2009. La nouvelle organisation du marché financier tunisien, telle qu'arrêtée
par la loi N° 94-117 du 14 Novembre 1994, a établit une nouvelle redistribution des tâches et des pouvoirs. Elle
repose sur une trilogie d'institutions qui sont :

Un organisme de régulation: le ---------------------------------------------------------

Un organisme chargé de la gestion du marché: ----------------------------------------------------------------


Un organisme chargé du dépôt et de la compensation: ------------------------------------------------------------------
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Sous cette structure, la chaîne d'investissement en bourse prend naissance avec la transmission d'un ordre de
bourse par le biais d'un intermédiaire en bourse et se clôture par le dénouement de la transaction avec la
livraison d'un titre ou l'encaissement de sa contre-valeur. Les différentes étapes sont assurées en réseau
électronique entre les trois organismes (extrait du Rapport du Conseil du Marché Financier, 2001).

I. Le Conseil du Marché Financier

Le CMF est un organisme public chargé de contrôler tous les intervenants sur le marché (intermédiaires en
bourse, sociétés d’investissement, BVMT et Tunisie Clearing) et de veiller à la protection de l’épargne investie
en valeurs mobilières, produits financiers négociés en bourse et tout autre placement donnant lieu à appel
public à l’épargne. Les marchés de la bourse, les intermédiaires en bourse et la Tunisie Clearing sont soumis au
2
contrôle permanent du CMF qui dispose de toutes les prérogatives pour mener à bien ses missions .

II. La Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis

II.1. Historique

Créée en 1969, la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis a connu à partir de 1990 de grandes mutations
structurelles ayant touché l’organisation institutionnelle du marché, les techniques de cotation et les
mécanismes de sécurité. Bien que la BVMT soit relativement ancienne, son rôle dans le financement de
l’économie est demeuré limité voir insignifiant en raison de la prédominance de l’Etat et des banques.

Sous la forme d’une société anonyme de droit privé avec un capital exclusivement et égalitairement détenu par
les intermédiaires en bourse, la BVMT a pour mission de gérer le marché des valeurs mobilières, ce qui inclut les

2
Voir les articles 23, 24 et 25 de la loi 94_117 du 14 novembre 1994.

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opérations de négociation et d’enregistrement. Il appartient à la bourse d’établir ses propres règlements de


parquet, de choisir elle-même ses systèmes, supports, et modes de cotation et de se prononcer sur l’admission,
la suspension ou la radiation des valeurs et produits financiers sur ces marchés.

Le système boursier tunisien a été modernisé à travers une réglementation mise à jour. Malgré le fait que ce
marché soit de taille modeste (les investisseurs étrangers ne détiennent que 21% des actifs cotés, d’après les
statistiques de la Finance en Tunisie), depuis quelques années, la vulgarisation des mécanismes de placement
boursiers n’a cessé d’agrandir la sphère de la finance directe en Tunisie et asseoir ainsi les bases d’une
économie de marché où tous les acteurs de l’économie jouent pleinement leur rôle de financement. Ceci a été
accompli notamment suite à l’automatisation du marché financier tunisien.

La modernisation du marché boursier tunisien a été accélérée à partir de la fin de 1995 et a impliqué
essentiellement une réorganisation institutionnelle profonde séparant les fonctions de contrôle et de gestion
du marché.

II.2. Organisation du marché boursier

Le marché boursier est organisé en trois marchés : --------------------------------------------------------------------------------


-----------------------------------------------------------------------------------

II.2.1. Le marché des titres de capital

La principale nouveauté au niveau de l’organisation du marché boursier est la réunification du marché primaire
et le marché secondaire en un seul marché appelé marché des titres de capital. Les titres de capital sont les ----
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------.
Toute entreprise doit répondre à des critères d’ouverture au public, de taille, de performance, de liquidité et de
transparence afin de se coter sur ce marché. Elle doit avoir publié les états financiers certifiés des deux derniers
exercices précédant la demande d’admission qui doivent être bénéficiaires. Elle doit aussi présenter des
informations prévisionnelles sur cinq années.

Ce marché comporte deux sous-marchés : ------------------------------ et ----------------------------. En effet, avant


d’être échangé sur le marché secondaire (marché des transactions), un titre est d’abord émis sur le marché
primaire (marché des émissions).

 Le marché primaire : ------------------------------------------------------------------------------------------------------------


---------------------------------------------------------
 Le marché secondaire : ---------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

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Parmi les principaux critères utilisés dans le choix des actions, on peut distinguer :

 Le secteur d’activité : la préférence d’un secteur par rapport à un autre est fonction du degré de
sensibilité de ce secteur d’activités aux aléas de la conjoncture économique.
 Le Price Earning Ratio (PER) : c’est ------------------------------------------------------------------.

PER =
Le PER d’une action sera compare à celui de la moyenne du secteur pour voir si l’action est sur ou sous-
évaluée. Le rendement du titre R est :
R=

Avec :
P1 : -----------------------------------
P0 : ----------------------------------
D1 :---------------------------------
Le MEDAF : C’est le Modèle d’Evaluation Des Actifs Financiers qui a pour objet de déterminer le rendement
anticipé d’un titre i en fonction du risque β du marché. La formulation mathématique de ce modèle est la
suivante :
E (Ri) =

Avec :
E (Ri) : -----------------------------------------------
Rf : --------------------------------------------
E (Rm) : -------------------------------------------------------
βi : -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------
βi =

Cov (Ri, Rm) : ----------------------------------------------------------------------------


Var (Rm) : ------------------------------------------------------------------
Lorsque βi est positif, la rentabilité attendue du titre i augmente et inversement. Cependant, les fluctuations de
la rentabilité du titre i sont plus ou moins importantes selon que βi soit inférieur ou supérieur à 1. Ainsi,
si βi > 1, ------------------------------------------------------------------------------------------------------
---------------------------------------------------------------------------------
si βi < 1, ------------------------------------------------------------------------------------------------------
---------------------------------------------------------------------------------

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II.2.2. Le marché obligataire

Ce type de marché est ouvert aux titres de créances de l’Etat, des collectivités publiques et aux titres de
créance des organismes de droit privé.

II.2.3. Le marché alternatif

C’est un marché adapté aux --------------------------------------------------------------. Il se caractérise par la flexibilité


qu’il offre aux sociétés ayant la volonté d’être cotées en bourse. La société doit répondre notamment aux
exigences suivantes :

 ---------------------------------------------------------------------.
 ---------------------------------------------------------------------.
 ------------------------------------------------.
 ---------------------------------------------------------------------.
 --------------------------------------------------------------------------------.

III. Les intermédiaires en Bourse

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------------

En janvier 2007, il a été créé une société de gestion de valeurs mobilières gérées en Tunisie par le CMF. C’est
une société d’investissement au même titre qu’un intermédiaire en bourse, mais elle ne peut pas devenir un
membre de la BVMT. Elle ne peut pas transmettre directement ses notes dans le marché central. Elle passe par
un intermédiaire et peut jouir d’un courtage de faveur.

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IV. La Tunisie Clearing

Tunisie Clearing est la nouvelle dénomination de la Société Tunisienne Interprofessionnelle pour la


Compensation et le Dépôt de Valeurs Mobilières (STICODEVAM). Créée en 1993, la STICODEVAM est une société
anonyme créée obligatoirement par les intermédiaires en bourse afin de percevoir les dépôts des valeurs
mobilières. Elle se charge également des opérations de compensation et de règlement des transactions
effectuées en bourse. Elle est le dépositaire central tunisien des titres et le gestionnaire du système de
règlement et de livraison des titres. Elle assure le dénouement des transactions boursières et la conservation

3
C’est l’ancienne STICODEVEM. Le 14 novembre 2014, la STICODEVAM a changé de dénomination et devient
ème
« Tunisie Clearing », et ce à l’occasion de la célébration du 20 anniversaire de sa construit.
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des titres. En tant que telle, elle se substitue aux opérations et séances de compensation qui étaient
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traditionnellement organisées par la BVMT .

Tunisie Clearing a trois principales missions :

 La conservation centralisée des valeurs mobilières tunisiennes : ----------------------------------------------------


-------------------------------------------------------------------
 La gestion du système règlement-livraison : ------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------
 La gestion des opérations sur titres : ---------------------------------------------------------------------------------------
---------------------------------------------------------------------------------

V. Les avantages du marché financier

La cotation d’une valeur mobilière en bourse présente des avantages tant pour l’émetteur que pour
l’épargnant (l’investisseur). L’intermédiation est assurée par des intermédiaires en bourse agréés par les
autorités de marché.

V.1. Les avantages pour l’entreprise

La cotation d’une entreprise en bourse permet de :

 Diversifier et multiplier les sources de financement de l’entreprise au moindre coût. En effet, à un


stade de son développement, les capitaux nécessaires ne peuvent plus être apportés par les seuls
actionnaires fondateurs. De plus, les possibilités des crédits bancaires à long terme sont souvent
limitées et coûteuses (taux d’intérêt élevé). Ainsi, la bourse offre un accès au marché financier en
facilitant l’appel public à l’épargne par l’émission de valeurs mobilières.
 Améliorer la notoriété et l’image de marque de l’entreprise. L’introduction en bourse permet à
l’entreprise d’améliorer son image de marque vis-à-vis de l’extérieur : clients, fournisseurs, partenaires
financiers, … La cotation en bourse est souvent nécessaire pour conquérir de nouveaux marchés à
l’exportation.
 Négocier facilement les actions de l’entreprise sur le marché. En effet, la valeur de marché de l’action
sert comme base lors des négociations de fusions, concentrations et rachats. Elle permet également la
transmission d’un patrimoine liquide et divisible aux héritiers de l’entreprise.
 Motiver les salariés de l’entreprise. Lorsque les actions sont négociables en bourse, les salariés
peuvent en retirer éventuellement une plus-value. Dans ce cas, l’introduction en bourse permet de
modifier le climat social et de faciliter l’embauche de cadres de haut niveau.

4
Voir les articles 77 et 78 de la loi 94_117 du 14 novembre 1994.
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Néanmoins, la cotation en bourse présente un certain nombre de contraintes pour l’émetteur, comme par
exemple la publication obligatoire et d’une manière régulière ou suite à un appel public à l’épargne,
d’informations sur la situation financière de la société.

V.2. Les avantages pour les investisseurs

La cotation d’une valeur en bourse permet d’offrir de réelles opportunités pour les investisseurs :

 Diversifier leur patrimoine : Tout gestionnaire cherche une diversification harmonieuse de son
patrimoine pour répartir le risque. De plus, la bourse offre à l’actionnaire dont l’essentiel du
patrimoine est investi dans le capital de l’entreprise de vendre une partie de ses titres sans mettre en
cause le contrôle de l’entreprise.
 Concrétiser sa plus-value : La cotation donne aux actionnaires la possibilité de vendre à tout moment
leurs titres et réaliser une plus-value.
 Faciliter le transfert de propriété lors de la succession du ou des fondateurs. En effet, toute succession
s’accompagne d’une double préoccupation : la détermination de la valeur des biens cédés et le
paiement des droits de succession. La cotation en bourse permet de vendre jusqu’à 49% du capital
social tout en gardant le contrôle de la société.

SECTION IV : LES INSTITUTIONS FINANCIERES MONETAIRES

Les institutions financières monétaires englobent ----------------------------------------------------------------------------------


------------------------------------. Le paysage financier tunisien est caractérisé par la supériorité du système bancaire
comme moteur de la croissance économique. En effet, les banques jouent un rôle prépondérant dans le
financement de l’économie. A cet égard, l’activité classique d’intermédiation occupe le cœur des activités des
banques commerciales tunisiennes et son évolution est le produit de la mise en place des réformes financières
traduites depuis plus d’une vingtaine d’années par la levée progressive de certaines contraintes sur notamment
les taux d’intérêt et le volume des prêts.

Le système bancaire tunisien apparaît relativement plus diversifié lorsqu’on le compare à la majorité des
systèmes financiers dans beaucoup d’autres pays africains. Placé sous la supervision de la Banque Centrale, le
5
système bancaire tunisien est composé en 2020 de 23 établissements de crédit ayant la qualité de banque, 2
banques d’affaires et 8 banques offshore.

I. La Banque Centrale de Tunisie


Créée le 19 septembre 1958, la Banque Centrale de Tunisie est une institution publique nationale dotée de la
personnalité civile et de l’autonomie financière. Elle a pour mission générale de préserver la stabilité des prix. A
cet effet, elle est chargée de :

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Un établissement de crédit est une entreprise dont l'activité consiste, pour son propre compte et à titre de
profession habituelle, à recevoir des fonds remboursables du public et à octroyer des crédits.
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 ------------------------------------------------------------------------------,
 -----------------------------------------------------------------------------,
 ----------------------------------------------------------------------------------------,
 ---------------------------------------------------------------------------,
 ---------------------------------------------------------------------------.

Elle veille également à garantir la stabilité, la solidité et l’efficacité des systèmes de paiement ainsi que la
sécurité des moyens de paiement. La Banque Centrale prête son concours à la politique économique de l’Etat
en proposant toute mesure de nature à exercer une action favorable sur la balance des paiements et, d’une
façon générale, sur le développement de l’économie nationale. La Banque Centrale est également chargée de
la gestion des avoirs en devises du pays.

La Banque Centrale (la banque des banques) assure le refinancement des banques (par appel d’offre sur le
marché monétaire), contrôle leur activité en édictant les règles de gestion comptable et les normes
prudentielles (l’usage des fonds propres, les ratios entre les fonds propres et les engagements, les ratios de
liquidité, etc.). C’est aussi la banque de l’Etat : elle gère le compte du trésor public et peut lui consentir des
crédits sous forme de découverts en compte-courant. Les opérations effectuées par la Banque Centrale et qui
sont génératrices de l’émission monétaire sont : les opérations sur Or et devises - le refinancement des
banques - les concours accordés au trésor.

II. Les banques

6
Les banques reçoivent des dépôts sans limitation de durée ou de nature. Elles accordent des crédits, sous
toutes leurs formes et jouent un rôle d’intermédiaire en matière d’opérations de change. Elles assurent
également à leur clientèle la gestion des moyens de paiement. Les banques peuvent effectuer des opérations
de conseil et d’assistance en matière de gestion de patrimoine, de gestion financière, d’ingénierie financière et
prendre des participations dans le capital d’entreprises conformément à la réglementation en vigueur.

Elles assurent également, pour leur clientèle, le paiement et le recouvrement des chèques, effets, coupons ou
toute autre valeur. Conformément à la réglementation en vigueur dans le pays, ces banques proposent à leur
clientèle une gamme variée d’instruments de dépôt et de placement en vue de renforcer leur part de marché
dans la mobilisation de l’épargne intérieure.

6
Les 23 établissements de crédit sont : Union Internationale des Banques (UIB), Société Tunisienne de Banque
(STB), Attijari Bank, Amen Bank, Banque Nationale Agricole (BNA), Banque de l’Habitat (BH), Banque de Tunisie
(BT), Union Bancaire pour le Commerce et l’Industrie (UBCI), Arab Tunisian Bank (ATB), Banque Tunisienne de
Solidarité (BTS), Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT), Banque de Tunisie et des Emirats (BTE), Stusid
Bank, Citi-Bank, Banque Tuniso-Kowetienne (BTK), Tunisian Qatari Bank (TQB), Arab Banking Corporation (Bank
ABC), Banque Tuniso-Libyenne (BTL), Banque Zitouna, Banque Franco-Tunisienne (BFT), Banque de
Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFPME), Al Baraka Bank Tunisia et El Wifak International
Bank.
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Dans son métier d’intermédiaire financier entre prêteurs et emprunteurs, la banque rémunère les dépôts au-
delà d’une certaine somme qui varie suivant les pays, prête de l’argent à sa clientèle et lui fait payer des
intérêts débiteurs ; la différence entre le taux moyen débiteur et le taux moyen créditeur représente -------------
---------------------------------- qui contribue de façon majoritaire à la formation de la valeur ajoutée de l’entreprise
bancaire (ROWE, 1994). De plus, la banque ne se contente pas de prêter les fonds dont elle dispose. Elle peut
aussi prêter avant d’avoir ; elle emprunte pour pouvoir assurer le financement de l’économie. C’est une
fonction qui dépasse la pure intermédiation, par la mise en relation d’un offreur avec un demandeur de fonds,
puisque la banque doit parfois se refinancer.

La loi 2001-65 du 10 juillet 2001 relative aux établissements de crédit abandonne la distinction entre banque
de dépôt et banques d’investissement en faveur de la banque universelle. Les banques de développement
mixtes (régies par des conventions bilatérales entre l’Etat tunisien et l’Etat des pays arabes) se sont
transformées ainsi en banques universelles. La banque universelle est le terme général qui désigne les
établissements qui exercent toutes les opérations des domaines bancaire et financier.

La banque universelle est une ---------------------------------------- ou une ---------------------------------. Elle présente les
avantages suivants :
 ------------------------------------------------------------------.
 ------------------------------------------------------------------.
 ------------------------------------------------------------------.
 ------------------------------------------------------------------.
 ------------------------------------------------------------------.

Au sens strict, une banque d'affaires n'est ni une banque de dépôt, ni un établissement de crédit, mais une
société de conseil stratégique et financier qui travaille exclusivement pour des entreprises pour des activités de
« corporate finance ». Ses seules ressources sont les honoraires qu'elle facture aux clients pour ses conseils
juridiques et financiers pour le montage de ces opérations. Elles sont notamment chargées d’effectuer les
opérations de conseil et d’assistance en matière de gestion de patrimoine, de gestion financière et, d’une
manière générale, tous les services destinés à faciliter la création, le développement et la restructuration des
entreprises. Il existe actuellement deux banques d’affaires tunisiennes, à savoir : Banque d’Affaires de Tunisie
(BAT) et International Maghreb Merchant Bank (IMMB).

Une banque extraterritoriale, ou banque offshore est une banque située à l'extérieur du pays de résidence du
déposant, typiquement dans un pays à faible imposition qui fournit des avantages financiers et juridiques. La
réglementation tunisienne en matière de contrôle de change classe ces organismes, de par leurs activités avec
les non-résidents, dans la catégorie des institutions non-résidentes. De ce fait, ils ne sont pas soumis à
l’engagement de rapatriement de leurs avoirs à l’étranger vers la Tunisie. Ils sont, en outre, libres dans leurs
activités en matière d’opérations de change avec les non-résidents auxquels ils peuvent accorder toutes sortes
d’aides, notamment sous forme de participations au capital d’entreprises, ainsi que toutes sortes de garanties.

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On compte, actuellement, 8 banques non résidentes, à savoir : Citibank, Beit Ettamouil Saoudi Tounsi (BEST
Bank), Union Tunisienne de Banques (UTB), Tunis International Bank (TIB), North Africa International Bank
(NAIB), ALUBAF International Bank, Arab Banking Corporation (ABC), Loan and Investment Company (LINC).

III. Le Trésor Public

Le Trésor public est ---------------------------------------------------------------------------------------------------------. Le trésor public


tunisien s’est engagé à partir de 1997 dans un processus de réformes pour la modernisation de la gestion de la
dette publique. Ce processus vise à créer les conditions du développement harmonieux d’un marché des titres
d’État liquide, attractif et sûr. Cette réforme se base sur les trois principes : la simplicité, la transparence et la
liquidité et s'est traduite par la création de deux types de Bons du Trésor : les Bons du Trésor Assimilables (BTA)
et les Bons du Trésor à Court Terme (BTCT).

SECTION V : LES INSTITUTIONS FINANCIERES NON MONETAIRES

I. Les institutions financières de financement (les sociétés d’investissement)

7 8 0
Les sociétés d’investissement à capital risque (SICAR) : La loi N 2003-80 du 29 décembre 2003 portant Loi de
finances pour l’année 2004 a prévu dans son article 51 la création d’une association chargée de représenter les
acteurs du capital risque en Tunisie. Le rôle des SICAR est -----------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

La participation de ces sociétés est matérialisée par une convention de participation ou un pacte d’actionnaires
qui fixe les conditions d’entrée au capital.

Le capital risque est un procédé de financement de l’entreprise à potentiel basé essentiellement sur des
apports minoritaires en fonds propres et sur l’action concertée des fondateurs et des investisseurs. Une SICAR
est constituée de financiers qui rachètent les actions détenues afin de permettre aux investisseurs de retrouver
leur liquidité. Il s’agit d’un apport en fonds propres : c'est-à-dire procurer à une entreprise des ressources
stables sous forme de souscription. Ces capitaux acceptent le risque de l’entrepreneur. Les rémunérations sont
des dividendes qui sont fonction de la réussie de l’entreprise. Ceci intéresse notamment les entreprises en
création ou nouvellement créées, les sociétés déjà solidement ancrées sur leurs créneaux mais qui souhaitent
élargir leur marché dans le cadre de mise à niveau des entreprises.

7
Capital investissement (Private Equity) : Prise de participation en capital dans des entreprises généralement
non cotées. C’est un soutien fondamental de l’entreprise non cotée tout au long de son exercice. Il finance le
démarrage, le développement, la transmission ou l’acquisition.
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Capital Risque : L’entreprise est en phase de création ou au début de son activité. Le financement est destiné
au premier développement du produit et à sa première commercialisation.
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Il importe de souligner que la législation en vigueur interdit aux sociétés d’investissement de prendre des
participations au-delà de 49% du capital des sociétés investies (Ex : STB SICAR, SICAR AMEN, SICAR INVEST,
SICAR AVENIR, …). La rémunération du placement en actions SICAR peut être obtenue, soit en fin d’exercice
sous forme de dividende servi net d’impôt pour tout détenteur (personne physique ou morale), soit en cours
d’exercice sous forme de plus-value.

Les sociétés d’investissement à capital fixe (SICAF) : Ce sont -------------------------------------------------------------------


------------------------------------------------------------------------------------------------------------. De plus, elles sont autorisées
à effectuer des opérations connexes et compatibles avec cet objet. Cette forme de gestion de portefeuille
constitue une structure de participation, de contrôle et de capitalisation. Dans une SICAF, le nombre d’actions
émises ne subit pas d’évolution, on dit que son capital est -----------, c.à.d. à la création de SICAF, un capital est
investi et ce capital n’évoluera pas jusqu’à sa liquidation (à l’exception des plus-values et des dividendes qu’elle
engendre). Le but d’une SICAF -----------------------------------------------------------------------------------------------------------
-----------------------------------------------------------------------------.

Le capital minimum exigé ne peut être inférieur à 100 000 dinars, entièrement libéré à la constitution. Par
ailleurs, la SICAF devra justifier à tout moment que son capital est au moins égal à 0,5% de l’ensemble des actifs
gérés. Cette condition cesse d’être exigée lorsque le capital atteint 500 000 dinars.

II. Les institutions financières de placement (les organismes de placement collectifs)

Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) sont des structures qui permettent de
détenir un portefeuille boursier diversifié commun à plusieurs épargnants, dont l’administration est confiée à
un gestionnaire (Vous donnez vos fonds et l’ensemble des fonds de tous les épargnants sont investis dans les
valeurs mobilières). Ces organismes de placement collectifs sont devenus de plus en plus diversifiés afin
d’encourager les investissements et renforcer la base financière des nouveaux promoteurs. On peut citer : les
Fonds Communs de Placement (FCP), les Fonds Communs de Placement à Risque (FCPR), les Fonds d’Amorçage
et les Fonds Communs de Créance (FCC).

Les Fonds Communs de Placement : Ils constituent des copropriétés sans personnalité morale qui ont pour
objet la gestion d’un patrimoine collectif investi en valeurs mobilières. En d’autres termes, un FCP fonctionne
comme une copropriété où les investisseurs apportent des fonds en souscrivant des parts, et l’ensemble des
fonds est géré par une société de gestion. En fait, un FCP est un fonds d’investissement collectif qui permet de
gérer des placements financiers (valeurs mobilières). Le capital minimum d’un FCP est limité et il n’existe
aucune obligation de publication des résultats obtenus. Le montant minimum que le FCP en valeurs mobilières
doit réunir lors de sa création est fixé à 100 000 dinars. Le gestionnaire d’un FCP en valeurs mobilières est soit
une banque, soit un intermédiaire en bourse ayant la forme de société anonyme ou de société de gestion.

Les Fonds Communs de Placement à Risque : Comme les SICAR, l’intervention de ces fonds couvre toutes les
sociétés établies en Tunisie et non cotées à la bourse des valeurs mobilières de Tunis, et ce, quelque soit le

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Module : Gestion des Institutions Financières 3ème année Finance

secteur d’activité à l’exception de celles exerçant dans le secteur immobilier relatif à l’habitat. Le FCPR est un
ensemble de placements à risque composé de valeurs mobilières diverses et variées, conçu pour investir dans
des titres de sociétés non cotées. Ces fonds ont pour objet la participation pour le compte des porteurs de
parts et le renforcement des fonds propres des entreprises promues par les nouveaux promoteurs.

Un FCPR est un véhicule de placement à forte rentabilité. On l’appelle FCP à risque car il présente un risque de
perte en capital qui est assez élevé et qui est notamment lié à l’investissement en titres non cotés. Donc, un
FCPR est un organisme collectif collectant des capitaux auprès d’investisseurs, qui sont ensuite réinvestis dans
des opérations à risque. Ils peuvent prendre la forme de souscription ou d’acquisition d’actions ordinaires ou à
dividende prioritaire sans droit de vote, de certificats d’investissement, de titres participatifs, d’obligations
convertibles en actions et de parts sociales, et en général de toutes les catégories de placement assimilées à
des fonds propres.

Les revenus des FCPR sont assimilés à des bénéfices distribués et sont exemptés du paiement de l’impôt sur les
revenus et l’impôt sur les sociétés. Les interventions des SICAR et des FCPR doivent avoir lieu dans un délai ne
dépassant pas la fin des deux années suivant celle de la libération du capital souscrit ou des parts souscrites.

Les Fonds d’Amorçage : Ce sont des FCP en valeurs mobilières ayant pour objet le renforcement des fonds
propres des projets innovants avant la phase de leur démarrage effectif. Les principales fonctions de ces fonds
sont :

 Achever l’étude technique et économique du projet.


 Développer le processus technique du produit avant la phase de commercialisation.
 Achever le schéma de financement en employant leurs actifs dans la participation au capital des
entreprises qui s’engagent de réaliser les projets.

Les actifs d’un Fonds d’Amorçage doivent représenter 50% du capital des entreprises qui s’engagent à réaliser
les projets. Ces fonds sont gérés par une banque ou un intermédiaire en bourse ayant la forme de société
anonyme ou une société habilitée à gérer des portefeuilles de valeurs mobilières pour le compte des tiers.

Les Fonds Communs de Créance : Ce sont des copropriétés, sans personnalité morale, ayant pour objet unique
l’acquisition de créances saines détenues par les banques ou d’autres organismes prévus par décret, en vue
d’émettre des parts représentatives de ces créances. L’émission des parts s’effectue en une seule fois. Le FCC
permet la titrisation de créances bancaires (la transformation des créances en titres, matérialisée par les parts
de FCC). Ces créances sont fréquemment représentatives de crédits octroyés par les établissements de crédit à
leurs clientèles, en contrepartie des créances qu’ils achètent, le FCC émet des parts que l’établissement de
crédit commercialise auprès des investisseurs. Le capital des sociétés de gestion des FCC ne peut, à la
constitution, être inférieur à 100 000 dinars. Les sociétés de gestion sont tenues de justifier à tout moment que

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Module : Gestion des Institutions Financières 3ème année Finance

leur capital est au moins égal à 0,5% de l’ensemble des actifs qu’elles gèrent. Cette proportion n’est pas exigée
lorsque le capital atteint 500 000 dinars.

Remarque 1 : ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
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Remarque 2 : Différence entre société d’investissement et fonds commun

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