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LEGISLATION SOCIALE

1. LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES

A. LA LIMITE JOURNALIÈRE
La durée du travail ne peut dépasser 8h/jour mais, elle peut être portée à :
 9h lorsque par semaine, on a ½, 1 ou plusieurs jours de repos (autre que le dimanche).
 10h pour travailleurs éloignés de leur domicile (s’absentent + de 14h/j de leur domicile)
 11h pour les grandes flexibilités ou équipes successives (max 50h/semaine)
 12h pour les travaux qui ne peuvent être interrompus

B. LA LIMITE HEBDOMADAIRE
La limite hebdomadaire est généralement de 40H/semaine, sauf si autre limite fixée par CCT :
Exemples :
 CCT à 38h/semaine en moyenne mais prestations effectives de 40h/s avec octroi de 12 RTT/an
 Heures supplémentaires au-delà de la 40 ème heure

 CCT à 38h/semaine en moyenne mais prestations effectives de 39h/s avec octroi de 6 RTT/an
 Heures supplémentaires au-delà de la 39 ème heure

 CCT à 36h/semaine en moyenne mais prestations effectives de 37h/s avec octroi de 6 RTT/an
 Heures supplémentaires au-delà de la 37 ème heure

 CCT à 37h/semaine effectives


 Heures supplémentaires au-delà de la 37 ème heure

 Si on ne dépasse pas la limite journalières et/ou hebdomadaire, il n’y a pas lieu de paiement de
sursalaire ni récupération
C. LE PAIEMENT
Un ouvrier preste 8h supplémentaires en janvier et on lui accorde une récupération en février
 Fiche de paie de février : on lui paie sa rémunération de février et le sursalaire (8h-pmt immédiat à
50%)
 Fiche de paie de mars : on lui paie sa rémunération de mars et le salaire normal correspondant aux
heures de récupération (pmt différé 100% => jour de la récupération)

Imaginons un horaire de 40h/38

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi TOTAL


8 9 8 8 7 40

Aucune heure supplémentaire: on ne dépasse ni les 9h/jr, ni les 40h/semaine

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi TOTAL


9 9 9 8 7 42
Nous paierons 2 heures au-delà des 40 heures

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi TOTAL


9,5 10 9,5 8 8 45
Ici, le travailleur a presté en semaine des heures supplémentaires: 2x1/2h + 1h => 2h mais au
final, 45h/semaine: nous lui paierons donc 5h supplémentaires car c'est toujours le plus
intéressant pour le travailleur qui l'emporte

D. LA RÉCUPÉRATION
Les heures supplémentaires doivent être récupérées dans le trimestre.

On peut vérifier à l’aide du calcul ci-dessous :

En imaginant que les prestations effectives sont de 38h :

 Etablir la durée normale du travail du trimestre :


13 x 38 = 494 heures sur un trimestre
 Additionner le total des heures de prestations
 Déduire de ce montant obtenu les heures de récupération

Le total ne peut dépasser le nombre d’heures normales du trimestre (ici 494 heures)

E. LA LIMITE
Le maximum d’heures à récupérer est de 78 heures (91h si dérogation). Une fois cette limite atteinte,
des récupérations doivent OBLIGATOIREMENT être octroyées.

Si récupération de 5h, 5 nouvelles heures peuvent être prestées

F. LE CHOIX
Le travailleur a le choix (pour les 91ères heures) de récupérer ou être payé.

S’il souhaite être payé :

 150% si jour ouvrable


 200% si dimanche ou jour férié
2. LE SALAIRE GARANTI

A. OUVRIERS
Le jour de carence est « tombé », l’ouvrier a droit (comme l’employé) à son salaire garanti dès le 1 er jour de
maladie.

L’ouvrier n’a pas un mois d’ancienneté :

L’employeur ne paie aucune rémunération garantie.

Si l’ancienneté d’un mois est atteinte au cours des 30ers jours de maladie, l’employeur verse le solde du
salaire garanti pour les jours se situant après un mois d’occupation.

Pendant les 30 premiers jours calendrier d’incapacité, l’ouvrier conserve sa rémunération comme suit :

Période À charge de l’employeur


1er au 7ème jour 100%
8ème au 14ème jour 85.88 %
15ème au 30ème jour 25.88% de la partie de la rémunération qui ne dépasse
pas le plafond fixé par l’AMI

85.88% de la rémunération qui dépasse le plafond

À CHARGE DE LA MUTUELLE :
60% (limitée à un plafond fixé par l’AMI)

B. EMPLOYÉS
Le salaire est garanti pour tout employé engagé en CDI, CDD et travail nettement défini de minimum 3 mois.

 100% salaire garanti

Si contrat < 3 mois, idem que pour les ouvriers.

Période   A charge de l’employeur


1er au 7e jour   100 %
8e au 14e jour   86,93 %
15e au 30e jour   26,93 % de la partie de la rémunération qui ne dépasse
pas le plafond fixé par l'AMI;

86,93 % de la rémunération qui dépasse ce plafond

À CHARGE DE LA MUTUELLE :
60% (limitée à un plafond fixé par l’AMI)

 
3. LE CONGÉ DE PATERNITÉ
Tout travailleur a droit à 10 jours de congé
 3 jours à charge de l’employeur (100%)
 7 jours à charge de la mutuelle (82%)

Ils sont à prendre dans les 4 mois à dater de la date d’accouchement.

Même si naissance multiple, uniquement 10 jours.

4. LE CONGÉ DE MATERNITÉ
La travailleuse doit remettre un certificat attestant la date d’accouchement (au moins 7 à 9 semaines avant
l’accouchement)

S’il y a risque d’écartement, nous devons prendre un rdv pour une visite médicale.

Si cette travailleuse a été écartée, elle doit repasser une visite médicale dans les 8 jours de la reprise du
travail (après congé de maternité). On doit impérativement savoir si elle allaite son enfant car cela pourrait
prolonger son écartement.

 Pas de travail de nuit


 Pas d’heures supplémentaires

Règlementation :

- 15 semaines (17-19 pour naissance multiple)


- PRÉNATAL : 6 semaines dont 1 semaine obligatoire (naissance multiple 8 semaines)
- POSTNATAL :  9 semaines + les semaines du congé prénatal non prises
- Prise en charge immédiate par la mutuelle (l’employeur n’a pas de période d’indemnisation)

Attention, si la travailleuse est malade quelques jours ou semaines pendant les 6 semaines prénatales,
l’employeur est tenu de verser le salaire garanti. Cependant, si elle est en incapacité pendant les 6 semaines,
cela doit être considéré comme congé prénatal et l’employeur ne doit rien verser.

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