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Initiation au calcul de la paie

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Table des matières

1. Les grandes lignes du bulletin de paye................................................................................... 3


1. Les éléments de salaire ....................................................................................................... 5
1.1. Le temps de travail ......................................................................................................... 5
1.1.1. La durée du travail...................................................................................................... 5
1.1.2. Le temps de travail effectif......................................................................................... 7
1.1.3. Les heures supplémentaires ........................................................................................ 8
1.1.4. Les heures complémentaires ...................................................................................... 8
1.1.5. Le repos compensateur ............................................................................................... 9
1.1.6. Le repos compensateur de remplacement ................................................................ 10
1.2. Les avantages en nature................................................................................................ 10
1.2.1. Notion ....................................................................................................................... 10
1.2.2. Nourriture, immobilier, véhicule, NTIC .................................................................. 11
1.2.3. Le traitement en paie ................................................................................................ 13
1.3. Les absences ................................................................................................................. 14
1.3.1. Acquisition des congés payés ................................................................................... 14
1.3.2. La prise des congés payés ........................................................................................ 14
1.3.3. Temps partiel ............................................................................................................ 15
1.4. Les absences liées à un arrêt de travail ........................................................................ 15
2. Le bulletin de paie ............................................................................................................ 16
2.1. Les charges ................................................................................................................... 16
2.1.1. Les organismes ......................................................................................................... 16
2.1.2. Le salaire plafonné ................................................................................................... 16
2.1.3. La GMP .................................................................................................................... 17
2.2. Calcul d’un bulletin de salaire ...................................................................................... 18
2.3. Modèle de bulletin de paie ........................................................................................... 19
2.4. Base et taux de cotisation ............................................................................................. 20

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1. Les grandes lignes du bulletin de paye
 Tout versement de salaire donne obligatoirement lieu à la délivrance d’un bulletin de
salaire.

 Les mentions obligatoires :

L’emploi correspondant à la fonction exercée


La qualification du salarié relative à la convention collective
L’horaire de travail
Les heures normales – 151.67 heures – ou le nombre de jours correspondant à
un forfait – 218 jours par an.
Les heures supplémentaires
Tous les éléments soumis à cotisations
Le détail des cotisations sociales
- Cotisations salariales
- Cotisations patronales
Le délai de conservation du bulletin

 Les mentions interdites

Les heures de grève


Les heures de délégation

 Les mentions facultatives

Numéro de SIRET
Net imposable
Compteur DIF (une fois par an)

 La valeur juridique du bulletin de paie

- atteste de l’existence d’un contrat de travail


- permet au salarié de faire valoir ses droits aux prestations d’assurances
sociales et familiales
- la date de paiement stipulée sur le bulletin est la date limite à laquelle le
paiement du salaire doit se trouver sur le compte du salarié

 La prescription du l’action en paiement du salaire

- En cas de désaccord avec des éléments du bulletin de paye, le salarié peut agir
devant le Conseil des Prud’hommes
- Prescription : 5 ans pour libérer l’employeur de toute obligation

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- Prescription : 30 ans pour des remboursements ou pour un préjudice n’ayant
pas nature de salaire (Indemnités de rupture, dommages et intérêts…)

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Exercice : donner à ces informations la bonne mention
Obligatoire (O)
Facultatif (F)
Interdit (I)

Obligatoire Facultatif Interdit


Nom du salarié
Prénom du salarié
Adresse du salarié
SIREN
Numéro de sécurité sociale
URSSAF
Code NAF / APE
Poste du salarié
Coefficient / Indice / Niveau occupé
RIB
Date des absences du salarié
Compteur CP / RTT
Date ancienneté
Période de paie
Date de paiement
Nombre d’heures ou de jours de forfait de travail
« Conservation du bulletin à vie »
Net à payer
Net imposable
Heures de délégation
Heures de grève

1. Les éléments de salaire


1.1. Le temps de travail
1.1.1. La durée du travail
Le mode de rémunération
Au rendement
Au temps
A l’heure
Mensualisation

Durée mensuelle moyenne : (35 h x 52 semaines) / 12 mois = 151,67 heures / mois


Salaire de base : 151,67 x taux horaire = salaire mensuel

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Pour une même journée de travail :

- L’amplitude de la journée : nombre d’heures comprises entre l’heure d’arrivée et


l’heure de départ. Cette amplitude doit permettre un repos journaliser de 11h
consécutives.
- Les heures de travail non effectif comme les pauses
- Le temps de travail effectif limité à 10 heures

0 6 7 10 13

Nombre d’heure de travail par semaine

35 43 48 60

125 % 150 % 150 %

en l’absence d’accord visé ci-dessus, à un taux de 25 % pour les 8 premières heures supplémentaires et 50 % au-delà.

48 heures : nombre maximal d’heure par semaine


60 heures : En cas de circonstances exceptionnelles entraînant un surcroît de travail, certaines
entreprises sont autorisées à dépasser 48 heures de travail, mais elles ne doivent pas excéder
60 heures de travail par semaine. Cette autorisation est limitée dans le temps.

Il existe des durées maximales au-delà desquelles aucun travail effectif ne peut être demandé.
Ces durées maximales de travail s’imposent également au salarié qui cumule plusieurs
emplois.

Sauf dérogation, les durées maximales sont fixées à :

10 heures par jour ;


48 heures par semaine ;
44 heures en moyenne sur une période de 12 semaines consécutives.
Les salariés doivent bénéficier d’un repos quotidien de 11 heures au minimum
et d’un repos hebdomadaire de 24 heures auquel s’ajoutent les heures de repos
quotidien.

L’employeur est tenu d’accorder au moins 20 minutes de pause lorsque le temps de travail
quotidien atteint 6 heures.

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1.1.2. Le temps de travail effectif

« Temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et doit se conformer à ses
directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles. »

Il faut que les trois conditions soient remplies

Etre à disposition de l’employeur (lien de subordination)


Se conformer à ses directives
Ne pas vaquer à ses occupations personnelles

Les temps d’habillage et de déshabillage : ne sont pas du travail effectif sauf lorsque la tenue
est imposée et que ces opérations se déroulent dans l’entreprise

L’astreinte : « Période pendant laquelle le salarié, sans être à le disposition permanente et


immédiate de l’employeur à l’obligation de demeurer à son domicile ou à proximité pour être
en mesure d’intervenir pour effectuer un travail au service de l’entreprise ; la durée de cette
intervention étant considérée comme un temps de travail effectif ». Elle doit faire l’objet de
contrepartie (repos ou rémunération)

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Exercice : Déterminez si les types d’activités sont considérés comme du travail effectif

Types d’heures Travail effectif


Pause
Repas
Trajet
Habillage
Astreinte
Temps d’intervention des astreintes
Délégation
Visite à la médecine du travail
Jours fériés chômés et payés

1.1.3. Les heures supplémentaires


Le contingent annuel d’heures supplémentaires est fixé par convention ou accord collectif de
branche étendu ou par accord d’entreprise ou d’établissement. À défaut, le contingent
réglementaire s’applique : 220 heures par an et par salarié dans les entreprises - quel que soit
leur effectif - dans lesquelles aucun contingent conventionnel n’est applicable.
Le contingent conventionnel peut être supérieur ou inférieur au contingent réglementaire.
Une exception : lorsque l’entreprise applique un accord de modulation de forte amplitude, le
contingent est réduit à 130 heures. En revanche, si l’accord prévoit une faible variation de la
durée hebdomadaire de travail (entre 31 heures et 39 heures ou un nombre d’heures au-delà de
la durée légale hebdomadaire au plus égal à 70 heures par an), le contingent applicable est de
220 heures.

L’employeur qui souhaite faire exécuter des heures supplémentaires dans le cadre du
contingent doit en informer :
le comité d’entreprise ou, à défaut, les délégués du personnel ;
l’inspecteur du travail.

Une fois le contingent épuisé, l’employeur doit consulter les représentants du personnel et
obtenir l’autorisation de l’inspection du travail.

1.1.4. Les heures complémentaires


Ne doivent pas dépasser 10% de l’horaire hebdomadaire
< à 35 h de temps de travail

Certains accords prévoient


1/3 de l’horaire hebdomadaire
< à 35 h de temps de travail
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Les heures complémentaires concernent les salariés à temps partiel
Bénéficient de la mesure d’exonération les heures complémentaires effectuées par les salariés
à temps partiel, c’est-à-dire les heures effectuées au-delà de la durée de travail fixées par le
contrat (articles L. 3123-17 à L. 3123-20 du Code du travail).

L’exonération est acquise soit dans la limite de 10% de la durée hebdomadaire ou mensuelle
de travail prévue par le contrat de travail, qui est la limite de droit commun fixée par le code
du travail, soit dans la limite fixée par un accord collectif qui peut la porter jusqu’à un tiers de
la durée contractuellement prévue.

Elle s’applique à la rémunération, le cas échéant majorée dans la limite de 25 %.

1.1.5. Le repos compensateur


À la demande de l’employeur, le salarié peut travailler au-delà de la durée légale. Les heures
supplémentaires ainsi effectuées ouvrent droit à une majoration de salaire et, sous condition, à
un repos compensateur.

La ou les heures supplémentaires sont les heures de travail effectuées au-delà de la durée
légale du travail fixée à 35 heures hebdomadaires, à la demande de l’employeur ou avec son
accord même implicite.
En cas de modulation du temps de travail, constituent des heures supplémentaires, celles
effectuées au-delà de la

En cas de réduction du temps de travail par l’attribution de jours de repos sur l’année
(« JRTT »), constituent des heures supplémentaires, celles effectuées au-delà de 39 heures par
semaine (ou d’un plafond inférieur fixé par l’accord) ainsi que, à l’exclusion de ces dernières,
les heures effectuées au-delà de 1 607 heures.

En plus des majorations prévues en contrepartie des heures supplémentaires, les salariés ont droit à un repos
compensateur selon les critères suivants :

Les heures supplémentaires Dans les Donnent droit à un repos


effectuées entreprises compensateur égal à

-50 % des heures effectuées au-delà


de la 41e heure
de plus de 20
À l’intérieur du contingent annuel Exemple : sur 44 heures, 3 heures
salariés
ouvrent droit à un repos de 50 %,
soit 1h30

- 50 % des heures effectuées au-


Au-delà du contingent annuel (sauf pour delà de la durée légale
de 20 salariés
les heures effectuées dans le cadre du Exemple : l’entreprise applique les
ou moins
dispositif des « heures choisies ») 35 heures, les 36 e et 37 e heures
donnent droit à un repos d’une heure

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- 100 % des heures effectuées au-
delà de la durée légale
de plus de 20
salariés Exemple : l’entreprise applique les
35 heures, les 36 e et 37 e heures
donnent droit à un repos de 2 heures

À noter également que le repos compensateur de remplacement éventuellement mis en œuvre


dans l’entreprise s’ajoute au repos compensateur obligatoire.

Exercice : Un salarié travaille 10 heures pendant une semaine, calculez le nombre d’heure de
repos compensateur.

Base SMIC Montant


Salaire de base 151,67
HS 125 %
HS 150 %

Soit le nombre d’heure de repos compensateur :

1.1.6. Le repos compensateur de remplacement

Il est possible de prévoir le remplacement de tout ou partie du paiement des heures


supplémentaires et des majorations s’y rapportant par un repos compensateur équivalent.

Les heures acquises au titre du repos compensateur de remplacement peuvent être affectées à
un compte épargne temps selon la convention ou l’accord négocié.

1.2. Les avantages en nature

1.2.1. Notion
Les avantages en nature sont constitués par la fourniture par l’employeur à ses salariés de
prestations (biens ou services) soit gratuitement, soit moyennant une participation du salarié
inférieure à leur valeur réelle.

L'arrêté du 10 décembre 2002 fixe un principe général de prise en compte des avantages en
nature dans l’assiette des cotisations de sécurité sociale d'après leur valeur réelle.
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Toutefois, des évaluations forfaitaires sont prévues en cas de fourniture de :
- nourriture,
- de logement,
- véhicule,
- outils de communication (téléphone mobile, micro- ordinateur, accès internet etc).

Cette évaluation forfaitaire vise tous les travailleurs salariés et assimilés et ne tient plus
compte, à l'exception du logement, du montant de la rémunération.
L’URSSAF décide qu’il doit y avoir une cotisation.

1.2.2. Nourriture, immobilier, véhicule, NTIC


L’avantage en nature Nourriture

La prise en charge par l’employeur du repas de ses salariés, en dehors de situation de


déplacement professionnel est constitutive d’un avantage en nature nourriture.

Si l’employeur fournit gratuitement les repas ou paie directement le repas au


restaurateur

L'évaluation de l'avantage en nature est forfaitaire et est fixée, depuis le 1er janvier 2008, à
4,25 euros par repas soit 8,50 euros par jour (pour deux repas).

Si l’employeur fournit le repas à prix modique

Le salarié prend ses repas chez l’employeur

Si sa participation financière est inférieure à l'évaluation forfaitaire de 4,25 euros : il


convient de réintégrer la différence dans l'assiette des cotisations.

Exemple : si la participation salariale s’élève à 1,50 euros par repas, l'avantage en nature à
réintégrer dans l'assiette est de 2,75 euros par repas (4,25 euros - 1,50 euros).

Le salarié prend ses repas à la cantine ou au restaurant d'entreprise ou inter-


entreprise, géré ou subventionné par l’entreprise ou le comité d’entreprise

On entend par cantine ou restaurant d’entreprises les établissements bénéficiant du taux


réduit de la taxe sur la valeur ajoutée aux recettes provenant de la fourniture de repas au
sens de l’article 85 du code général des impôts.

Lorsque participation financière du salarié est inférieure à l'évaluation forfaitaire de 4,25


euros, il convient de distinguer deux situations :
- la participation est inférieure à 50 % de l’évaluation forfaitaire, il convient de réintégrer la
différence dans l'assiette des cotisations ;
- la participation est supérieure ou égale à 50 % de l'évaluation forfaitaire, l’avantage en
nature peut être négligé et ne doit pas être intégré dans l’assiette des cotisations.

Exemple : la participation salariale s’élève à 1,50 euros par repas, l'avantage en nature à
réintégrer dans l'assiette est de 2,75 euros par repas (4,25 euros - 1,50 euros).

Exemple : la participation salariale s’élève à 3 euros par repas, l’avantage en nature


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nourriture peut être négligé et ne pas être intégré dans l’assiette des cotisations.

L’avantage en nature Logement

Elle se présente sous forme d’un barème de huit tranches établi en fonction des revenus
du salarié.

Barèmes pour 2008

Montants exprimés en euros

De De De De De
De A
Rémunération brute Inférieure à 1663,80 1941,10 2495,70 3050,30 3604,90
1386,50 partir de
mensuelle 1386,50 à à à à à
à 1663,79 4159,50
1941,09 2495,69 3050,29 3604,89 4159,49
Avantage en nature
61 71,10 81,30 91,40 111,80 132,10 152,40 172,70
pour une pièce
Si plusieurs pièces,
avantage en nature 32,50 45,70 61 76,20 96,50 116,80 142,20 162,60
par pièce principale
MAJ janvier 2008

Les avantages accessoires - eau, gaz, électricité, chauffage et garage - sont compris dans
le forfait. L’avantage en nature logement est calculé au mois le mois en fonction de la
rémunération brute mensuelle.

L’avantage en nature Véhicule

L’utilisation privée d’un véhicule mis à disposition du salarié de façon permanente constitue
un avantage en nature qu’il s’agisse d’un véhicule dont l’employeur est propriétaire ou
locataire.

Lorsque le salarié restitue le véhicule lors de chaque repos hebdomadaire et durant les
périodes de congés, le salarié ne dispose pas en permanence du véhicule. L’avantage en
nature, résultant de l’utilisation éventuelle à titre privé la semaine, pourra être négligé lorsque
l’utilisation du véhicule pendant la semaine (trajets domicile- travail) constitue le
prolongement des déplacements professionnels effectuées à l’aide du véhicule.

L’avantage en nature véhicule devra être évalué, au choix de l’employeur, soit sur la base des
dépenses réellement engagées, soit sur la base d’un forfait.

Achat (coût total TTC) Location (facture TTC annuelle)


Age du véhicule - 5 ans + 5 ans - 5 ans + 5 ans
Le salarié paye 9% 6% 30 %
l’essence
L’entreprise prend en 12 % 9% 40 %
charge l’essence

L’avantage en nature NTIC

Il n’y a pas d’avantage en nature si


- L’utilisation raisonnable pour la vie quotidienne d’un salarié

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- S’il existe un écrit qui interdit formellement l’utilisation des outils à des fins
personnelles

Le mode de calcul peut s’effectuer au réel ou selon un forfait.

Autres avantages

Versement par le CE dans le cadre d’évènement définis par l’URSSAF dans la limite annuelle
de 5 % du PMSS - Plafond Mensuel de la Sécurité Sociale

Dans le cas de dépassement, il faut réintégrer les sommes dans le brut imposable.

1.2.3. Le traitement en paie


L’avantage en nature apparait dans l’assiette des cotisations sociales, il figure dans le brut
social et subit l’incidence des cotisations sociales patronales et salariales, y compris la CSG et
CRDS.
Le montant en espèce de l’avantage en nature est déduit du salaire net pour déterminer le net à
payer.

Schéma du bulletin de paye

- salaire du mois …………………..


- autres rémunérations + ………………..

TOTAL BRUT
«R»

- Evaluation des avantages en nature + « A. N. »

B = Brut soumis B = R + AN

- Cotisations sociales retenues = C C

N = Net Imposable N = B – C + (CSG + CRDS)

- Déduction des avantages en nature - « A. N. »

Net a payer B – C - AN

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1.3. Les absences

1.3.1. Acquisition des congés payés


Le salarié doit avoir effectué chez le même employeur au minimum un mois de travail effectif
ou assimilé (égal à 4 semaines ou 24 jours) au cours de la période de référence.

Quatre semaines de travail ininterrompu ouvrent le droit à 2,5 jours de congés payés. Dans le
cas ou une semaine est incomplète pendant cette période, il n’y a pas d’ouverture de droit à
congés payés.

Certaines périodes d’absence sont considérées comme périodes de travail effectif,


notamment :
- les périodes de congés payés ;
- les repos compensateurs obligatoires (prévus par l’article L. 3121-26 du Code du travail) ;
-les périodes de congé de maternité et d’adoption ;
-les périodes d’arrêt de travail pour maladie professionnelle ou accident du travail dans la
limite d’une durée ininterrompue d’un an ;
- la journée d’appel de préparation à la défense ;
-les périodes de congé de formation ;
- les périodes assimilées conventionnellement à ces situations.

(12 mois) * (périodes de 4 semaines) = 48 semaines


Période de référence prévue par la loi : 1er juin de l’année antérieur au 31 mai de l’année en
cours

Selon le code du travail : le mode de calcul est en jour ouvrable.

Acquisition sur 1 mois Acquisition sur 1 an


Ouvrables 2,5 jours 30 jours (12 * 2,5 = …)
Ouvrés 2,08 jours 25 jours (12 * 2,08 = ….)

Si ce calcul de l’acquisition des congés sur la période de référence n'aboutit pas à un nombre
entier, il faut arrondir au chiffre entier supérieur.

Les « congés par anticipation » depuis mars 2002, il est possible de prendre les jours acquis
de l’année en cours.

1.3.2. La prise des congés payés

C’est l’employeur qui organise, selon certaines règles, les départs en congés. Pendant les
congés :
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l’employeur verse au salarié une indemnité de congés payés,
si le salarié tombe malade, la durée des congés n’est pas en principe prolongée,
s’il y a un jour férié habituellement chômé, la durée des congés est prolongée d’une journée

Pendant ses congés payés, le salarié n’a pas le droit de travailler pour le compte d’un autre
employeur ni d’avoir une quelconque activité rémunérée.

Le salarié ne saurait prendre ses congés à une date ou pour une durée fixée unilatéralement
par lui et partir sans une autorisation préalable de l’employeur.
La répartition des congés doit respecter les règles suivantes :
- un maximum de 24 jours ouvrables peut être pris d’affilée (sauf dans certaines
circonstances, la 5e semaine doit être donnée à part) ;
- l’employeur peut imposer le fractionnement de la 5e semaine, pour permettre une fermeture
de l’entreprise.

La prise des congés payés : La période légale de prise du congé principal est du 1er mai au 31
octobre.

La durée des congés payés est calculée en jours ouvrables, c'est-à-dire tous les jours de la
semaine exception faite du dimanche et des jours fériés chômés.
Le décompte des jours de congés débute le premier jour où le salarié aurait dû reprendre son
activité et se termine le dernier jour ouvrable précédant la reprise du travail.

1.3.3. Temps partiel


Le salarié à temps partiel à les mêmes droits que les salariés à temps plein.

Le mode de décompte est identique, il débute le premier jour où le salarié aurait dû reprendre
son activité et se termine le dernier jour ouvrable précédant la reprise du travail.
Méthode de décompte

Mais il est également possible d’utiliser les jours ouvrés personnalisé. Soit pour un personne à
3/5 par semaine, d’avoir (25j * 3 ) / 5j = 15 jours de congés payés ouvrés par an. Dans ce cas
les jours habituellement non travaillés n’entrent pas dans le décompte des jours de congés pris

1.4. Les absences liées à un arrêt de travail

Les arrêts de travail (Maladie, AT, etc…) entrainent la suspension du contrat de travail, et sa
conséquence que les absences dispensent l’employeur de payer le salarié absent.

La sécurité sociale, l’employeur et les organismes de prévoyance peuvent compenser cette


perte de salaire totalement ou partiellement.

Sauf : Accord conventionnel d’entreprise


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Loi de mensualisation

Loi de mensualisation (1978) qui apporte un droit au maintien du salaire en cas de maladie ou
d’accident du travail sous conditions
- avoir 3 ans d’ancienneté au premier jour d’absence
- Après un délai de carence de 10 jours  7 jour
- Dans le cas d’une maladie, un accident du travail ou d’une maladie professionnelle.

Montant de l’indemnisation
- 90 % du montant de l’absence pendant 30 jours
- Les 2/3 du même montant pendant les 30 jours suivant
- Ces durées augmentent de 10 jours par période de 5 année entières avec un maximum
à 90 jours.

IJSS

2. Le bulletin de paie

2.1. Les charges

2.1.1. Les organismes


URSSAF : Rôle de collecteur et de contrôle avant la redistribution
- Maladie
- Allocations familiales
- Vieillesse
- Solidarité autonomie

ASSEDIC : Rôle de collecteur et de redistribution aux demandeurs d’emplois

CAISSES DE RETRAITE (+ de 100)


- ARRCO : Complémentaire pour tous les salariés – sauf les stagiaires
- AGIRC : que pour les cadres

PREVOYANCE : Obligatoire pour les cadres, couvre le garantie décès.

MUTUELLE : Non obligatoire.

2.1.2. Le salaire plafonné

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Le plafond désigne la limite au-delà de laquelle les rémunérations entrant dans l’assiette de
cotisation ne sont plus prises en considération.

Le montant des plafonds est fixé par décret. PMSS – Plafond mensuel de la sécurité sociale
est actualisé en décembre.

1 fois le plafond = Tranche A (TA)


3 fois le plafond = Tranche B (TB)
4 fois le plafond = Tranche C (TC)

Exercice : Positionner sur cette échelle, la répartition des différentes tranches.

Pour les cotisations retraites non cadre du régime ARRCO

1 fois le plafond = Tranche 1


2 fois le plafond = Tranche 2

( Salaire brut + Part patronale des régimes de prévoyances ) x 97 %

2.1.3. La GMP
Garantie Minimum de point, permet aux cadres d’acquérir des points retraite, en
compensation d’une tranche B non complète.
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Tranche B

Salaire charnière
GMP
Tranche A

Le système de la GMP permet aux cadres dont le salaire est inférieur ou légèrement supérieur
au plafond de la Sécurité Sociale (2682 € par mois en 2007) d'acquérir un nombre minimum
de points de retraite complémentaire Agirc : 120 points pour un taux de cotisation contractuel
de 16 % pour un travail à temps plein (ce nombre est proratisé en cas de travail à temps
partiel). Elle intervient pour les cadres dont la rémunération brute mensuelle est inférieure à
un salaire charnière, égal en 2007 à 2962 € par mois.

2.2. Calcul d’un bulletin de salaire

Il existe 5 bases différentes pour le calcul des rubriques.

A Le salaire en totalité
B Le salaire plafonné
C CSG / CRDS
D Taxe prévoyance
E GMP

Le taux : fixé par la réglementation et l’appartenance à un secteur d’activité


L’assiette minimale est le SMIC

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2.3. Modèle de bulletin de paie
BULLETIN DE PAIE DU ……………….. AU ………………..
Entreprise : Salarié :
Etablissement : Nom, prénom :
Code APE : Adresse :
Adresse : Emploi, Classification :
URSSAF de : N° de sécurité sociale :
Compte Urssaf n° : Convention collective applicable :
Durée des congés payés :
Durée des délais de préavis :
Salaire brut Montants
Salaire de base pour ………..…..………h à
Heures supplémentaires ……….…………h à
Heures majorées (nuit, dimanche) ……….h à
Prime et indemnités soumises à cotisation
- Avantage en nature
- Avantage servis par de CE soumis à cotisation
TOTAL
Retenue pour absences non rémunérée
Salaire Brut
Charges sociales
Retenues salariales Charges patronales
Brut soumis à cotisation SS : Base Taux Montant Taux Montants
Assurance maladie-solid. Autonomie
Assurance vieillesse (total)
Assurance vieillesse (plafonné)
Allocations familiales
Accident du travail
Réduction cotisation SS
Réduction cotis. H suppl
Déduction cotis. H suppl
Assédic
Retraite complémentaire (non-cadre)
Retraite cadre tranche B
Retraite cadre tranche C
CET
Régime de prévoyance
CSG Déductible (hors h supp)
CSG-CRDS déductible (h.supp)
TOTAL
Salaire après retenues salariales déductibles
CSG non déductible et CRDS (hors h supp)
Autres retenues
Primes et indemnités non soumises à cotisations
Net à payer : ………………………………………………………………… Par virement (ou par cheque n°)
Net imposable : Congés payé du ……… au ……… Repos compensateur
avec maintien du salaire
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Initiation au calcul de la paie
2.4. Base et taux de cotisation

SALAIRES
S1 SMIC au 1er juillet 2008 01/01/2008 8,71 €
S2 Plafond mensuel de la sécurité sociale 01/01/2008 2773 €
S3 Limite de la tranche A 01/01/2008 2773 €
S4 Limite de la tranche B 01/01/2008
S5 Limite de la tranche C 01/01/2008
S6 Limite de la tranche 2 01/01/2008
S7 RMI pour une personne 01/01/2008 447,91 €

Base et taux de cotisation 2007


TC1 Limite d’exonération pour la gratification d’un stagiaire 01/01/2007 379,18 €
Part salariale Part patronale
TC2 Assurance maladie, maternité, invalidité 0,75 12,80
TC3 Vieille Tr A 6,65 8,30
TC4 Vieillesse en totalité 0,10 1,60
TC5 Allocations familiales - 5,40
TC6 Accident du travail - Variable
TC7 Contribution solidarité autonomie - 0,30
TC8 Fond National d’aide au logement (FNAL) en totalité - 0,40
TC9 Fond National d’aide au logement (FNAL) Tr A - 0,10
TC10 Versement transport - Variable
TC11 Assurance chômage 2,40 4,00
TC12 Fond National de la Garantie des salaires (FNGS) - 0,15
TC13 Retraite ARRCO Tr1 et Tr A 3,00 4,50
TC14 Retraite ARRCO Tr2 8,00 12,00
TC15 AGFF ARRCO Tr1 et Tr A 0,80 1,20
TC16 AGFF ARRCO Tr2 0,90 1,30
TC17 Retraite AGIRC Tr B 7,70 12,60
TC18 AGFF AGIRC Tr B 0,90 1,30
TC19 Cotisation APEC Tc B 0,024 0,036
TC20 Forfait APEC Annuel 7,72 € 11,59 €
TC21 CET 0,13 0,22
TC22 GMP 7,70 12,60
TC23 Taxe sur les contributions de prévoyances - 8,00
TC24 CSG Imposable 2,40 -
TC25 CSG non imposable 5,10 -
TC26 CRDS 0,50 -
TC27 Salaire charnière pour la GMP 01/01/2007 2972,17 €

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