Vous êtes sur la page 1sur 4

LES TEMPS DE TRAVAIL – partie 1

1. DUREE LEGALE DU TRAVAIL

La durée légale de travail effectif des salariés à temps complet est fixée à trente-cinq heures
(35h) par semaine, pour toutes les entreprises quel que soit leur effectif.

Il s’agit d’une durée de référence, un seuil à partir duquel, sauf exceptions, sont calculées les
heures supplémentaires.

Il ne s’agit

-ni d’une durée minimale (les salariés peuvent être employés à temps partiel),
-ni d’un maximum (sauf, sous réserve de quelques dérogations, pour les travailleurs de moins
de 18 ans) : des heures supplémentaires peuvent être accomplies dans le respect des durées
maximales (v. cours sur les heures supplémentaires, à venir)

En matière de durée du travail, il convient de distinguer

- les domaines relevant de l’ordre public, c’est-à-dire ceux pour lesquels le législateur
fixe des règles auxquelles il n’est pas possible de déroger,
- et ceux pour lesquels les règles peuvent être fixées par convention ou accord collectif
d’entreprise ou, à défaut, une convention ou un accord de branche.

Des dispositions dites « supplétives » sont prévues et s’appliquent en cas d’absence de


convention ou d’accord collectif fixant ces règles.

On dit ainsi que la durée légale du travail est de :

 35,00 heures par semaine,


 151,67 heures par mois
 1607 heures par an

On calculera cependant généralement le temps de travail par SEMAINE.

Page 1 sur 4
2. LE TEMPS DE TRAVAIL EFFECTIF

Quels sont les temps de travail comptabilisés dans la durée légale ? (35h/semaine)

La durée du travail s’apprécie par rapport au temps effectif de travail du salarié dans le cadre
de son activité professionnelle.

Ce temps de travail effectif est distinct du temps de présence dans l’entreprise ou


l’établissement.

C’est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l’employeur et se conforme


à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles.

Ces dispositions sont d’ordre public.

A - Temps de restauration et de pause

La pause déjeuner n'est en principe pas rémunérée puisqu'elle ne constitue pas un temps de
travail effectif.

Alors que les temps consacrés aux pauses sont considérés comme temps de travail effectif.

Un temps de pause d'au moins 20 minutes consécutives est accordé au salarié, dès qu'il a
travaillé 6 heures consécutives.
La pause est accordée soit immédiatement après 6 heures de travail, soit avant que cette
durée de 6 heures ne soit entièrement écoulée.

Cette disposition est d’ordre public.

Un temps de pause supérieur peut être fixé par convention ou accord d'entreprise ou
d'établissement (ou par convention ou accord de branche).

B - Temps nécessaire aux opérations d’habillage et de déshabillage

Le temps nécessaire aux opérations d’habillage et de déshabillage,

- lorsque le port d’une tenue de travail est imposé


- et que l’habillage et le déshabillage doivent être réalisés dans l’entreprise ou sur le lieu de
travail,
[Ex : tenue « bloc opératoire » pour le personnel médical et paramédical (tenue qui sera mise au
moment d’aller au bloc et retirée à la sortie du bloc)]

fait l’objet de contreparties ou d’assimilation à du temps de travail effectif.

S’il y a contreparties ces dernières sont accordées soit sous forme de repos, soit sous forme
financière.

Cette disposition est d’ordre public.

Page 2 sur 4
C - Temps de déplacement professionnel

Le temps de déplacement professionnel pour se rendre sur le lieu d’exécution du contrat de


travail n’est pas un temps de travail effectif.

Cependant, à l'occasion d'un déplacement professionnel, le temps de trajet peut dépasser le


temps normal de trajet entre le domicile et le lieu habituel de travail.

Ce dépassement peut se produire, par exemple, en cas de :


 Réunion dans un autre établissement de l'entreprise
 Rencontre avec un client sur un lieu différent du lieu de travail habituel

Si c'est le cas, une contrepartie pour le salarié doit être prévue soit sous forme de repos, soit
sous forme financière.

Le contenu de cette contrepartie est fixé par convention ou accord d'entreprise.


A défaut d’accord, ces contreparties sont déterminées par l’employeur après consultation du
comité social et économique (CSE).

Cette disposition est d’ordre public.

Sources :
www.travail-emploi.gouv.fr
www.service-public.fr

Page 3 sur 4
DOCUMENT 1

Est-ce que répondre à un e-mail/appel professionnel de chez soi (pendant ses heures
de repos) constitue du temps de travail ?

Le salarié qui répond à un e-mail ou à un appel de son employeur le soir ou le week-end le


fait en dehors de son temps de travail : cette tâche n’est pas prise en compte dans le calcul
de sa rémunération. Notons ici que les salariés disposent d’un droit à la déconnexion, inscrit
dans le Code du travail depuis 2017. Ils ne sont pas tenus d’être connectés à leurs outils
professionnels (téléphone, messagerie électronique…) en dehors de leurs horaires de travail.

Une formation est-elle considérée comme du temps de travail ?

Tout dépend de la nature de la formation. Seules quelques formations peuvent se dérouler sur
le temps de travail du salarié et être rémunérées comme tel. C’est le cas des formations
organisées par l’employeur dans le cadre du plan de développement des compétences (ex-
plan de formation), lorsqu’elles sont obligatoires. Les actions de formation non obligatoires,
mises en place par l’employeur sur accord du salarié, peuvent quant à elles se tenir en dehors
des heures de travail. Dans ce cas, elles ne sont pas comptées dans le temps de travail effectif
et ne sont pas rémunérées.

Les heures de délégation des représentants du personnel sont-elles assimilées à du


temps de travail ?

Le salarié élu au CSE* dispose d’un crédit d’heures mensuel pendant lesquelles il peut se
consacrer à ses missions de représentant du personnel. Ce temps de délégation (dont la durée
varie en fonction du nombre de salariés présents dans l’entreprise) est assimilé à du temps de
travail effectif et est donc rémunéré comme tel.

Les formations suivies par les membres du CSE dans le cadre de leur mandat représentent
également du temps de travail effectif : la rémunération est intégralement maintenue. Le temps
passé en formation n’est pas décompté des heures de délégation. Idem pour le temps
consacré aux réunions des représentants du personnel, assimilé à du temps de travail effectif
et non déduit du crédit d’heures mensuel.

Un séminaire d’entreprise représente-t-il du temps de travail ?

Pendant un séminaire, le salarié partage son temps entre réunions de travail, activités
collectives et temps libre. Le temps consacré aux échanges professionnels représente bien
du temps de travail effectif. Il en va généralement de même pour toutes les autres activités
auxquelles le salarié est tenu de participer, même si elles s’apparentent à des loisirs. Le temps
libre ne sera quant à lui pas comptabilisé comme du temps de travail effectif.

Si le séminaire se tient en dehors des horaires habituels du salarié (le week-end par exemple),
et occasionne un dépassement de la durée hebdomadaire de travail, le salarié sera rémunéré
en heures supplémentaires.

Issu du site de la CFTC (syndicat )


*CSE : Comité Social et Economique

Page 4 sur 4

Vous aimerez peut-être aussi