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Memoire Droit de Protection Du Consommat
Memoire Droit de Protection Du Consommat
DU CONSOMMATEUR* :
Etats Unis-Europe-Maroc-Malaisie
1
Préambule:
Cette immixtion a été la goutte qui a fait déborder le verre, est a eu pour
résultat, la prise en main par le pouvoir exécutif Américain représenté par ses
présidents dès 1890, ainsi que le pouvoir législatif (le Congress). Tous les deux ont
réagis par des actes anti-trust qui ont limité l’hégémonie de ces groupes
monopolistiques sur l’économie. Cette action a été également renforcée par la
constitution d’associations de défense des consommateurs, créées par d’éminents
avocats tel que Ralph Nader avec ‘’Public Citizen’’.
Mais tout cela n’a eu qu’une incidence très limitée dans les faits. Les citoyens
Européens, tout d’abord, ont leurs directives communautaires, mais ils ne peuvent
s’en prévaloir. Seule la médiation est possible, sans aucun moyen d’ester en justice,
sauf à passer par le droit civil spécifique à chaque Etat. Les Américains ont
également le ‘’Common Law’’ qu’on peut comparer au Droit Civil avec cependant
l’omniprésence du juge et des jurys populaires, dont les jugements ont un poids
jurisprudentiel très fort, mais c’est la création de la FTC (Federal Trade
Commission) sous forme d’agence fédérale qui apporta une réelle protection. Alors
que le Maroc, lui, il a légiféré au moyen de la Loi 31-08. Cette Loi aurait pu apporter
une certaine protection au consommateur si elle était accompagnée de juridictions
adéquates, ainsi que la mise en application de la Loi N° 06-99 relative à la
2
concurrence. Ces deux lois complémentaires auraient pu apporter une certaine
effectivité, si elles étaient appliquées d’une manière adéquate.
3
Remerciements
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Tables des matières
Préambule………………………………………………………….…………………. 2
Remerciements…………………………………………………………….…........... 3
Abstract……………………………………………………………………….………. 5
Introduction…………………………………………………………………….……... 6
Première Partie :
La protection du consommateur: Un Droit récent…………..………… 9
Chapitre 1: Historique……………………………………………………………….10
DEUXIEME PARTIE
La Malaisie…………………………………………………………………………. 28
La Communauté Européenne…………………………………………….……… 34
Le Maroc…………………………………………………………………….……… 38
Conclusion…………………………………………………………………….……. 43
ANNEXES
Statistiques, sondages et jurisprudences……………………….….. 45
Bibliographie……………………………………………………………….……...86
5
ABSTRACT:
Chapter one of the first part of this writing shows off the historical march of
the right of consumer protection since childhood, and its construction through its
struggles against the Trusts and Conglomerates in the early decades of the 20th
century, arriving to the creation of the international concept of consumer protection
principles stated by several U.N resolutions in chapter two.
The first chapter of the second part is dealing with the consumer protection
law according to the ‘’Common Law’’ taking the USA as a representative example, as
it was undertaken by different presidents, and the second country, Malaysia who has
a certain correlation with the British system. The second chapter is dedicated to the
‘Romano-Germanic’’, with the examples of European Union, and Morocco whose law
has a certain affinity with the French law.
Given the complexity of the subject, an additional part was added to this study
in order to clarify the laws and regulations as compared with the four studied in this
paper. For this purpose, we presented these assessments in the form of surveys,
statistics and case law.
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INTRODUCTION:
Ce qui nous a incité à opter pour le choix du présent sujet est la survenance
de l’évènement du boycotte de certaines marques de produits de consommation par
la population de notre pays aux débuts de l’année 2018. Nous nous pouvions rester
neutres devant cet aspect de protestation civique envers les pratiques mercantiles
sans vergogne qui ne cherchent que l’appât du gain. Certains opérateurs n’ont cessé
d’augmenter leurs prix d’une manière contenue, sans se soucier de l’intérêt de la
population qui est leur client, et qu’ils sont sensés ménager.
Même si cette ébauche ne fera qu’effleurer le sujet. L’espoir est qu’elle suscite
éventuellement l’intérêt d’une étude plus exhaustive et plus complète du sujet de la
protection du consommateur, même sur d’autres plans.
Néanmoins, cet essai aura permis d’ouvrir une fenêtre sur nos lois dédiées à
la protection des consommateurs, et les comparer à celles des autres pays qui
possèdent des lois différentes émanant d’écoles et systèmes de Droits différents du
nôtre.
Les réseaux sociaux, le parlement, le gouvernement et les médias ne
parlaient que de ce boycott durant tous les derniers mois de l’année 2017 et le
premier semestre 2018. Un ministre a été limogé, d’autres ont été malmenés dans
les réseaux sociaux. L’un d’eux et le patron de l’une des sociétés d’hydrocarbures
ciblée par ce mouvement. Certains distributeurs des produits mis à l’index ont été
molestés à l’occasion de leurs prises de parole dans les médias.
Devant ce mécontentement qui couvait, les vrais responsables ne bronchaient
même pas. Tandis que ceux qui l’ont fait, notamment certains ministres et
parlementaires. Ils s’en sont pris à la population, au lieu de mettre en garde les
entreprises visées par le boycott, et essayer de trouver des solutions légales pouvant
calmer ce mouvement social, qui même s’il n’a abouti à aucun résultat tangible. La
population y a vu une prise de position au profit du capital au détriment des classes
déshéritées.
La première chose aurait été d’appliquer la Loi. En l’occurrence la Loi n° 31-
08(1) du 18 février 2011, qui édicte les mesures de protection du consommateur.
C’est une loi qui a pour finalités partant de l’existence d’une inégalité de situation
entre le professionnel et le consommateur de :
1. Corriger et assurer l’équilibre dans la relation contractuelle liant le professionnel
au consommateur ;
2. Garantir la protection du consommateur quant aux clauses contenues dans le
contrat lors de sa formation et de son exécution, notamment les clauses abusives ;
3. Et de reconnaître le mouvement associatif en matière de défense des intérêts
des consommateurs.
(1)-http://www.avocats-adyel.com/administration/fichiers/stockage/Loi-2011-sur-la-protection-du-
consommateur-Traduction-.pdf
7
Pour mettre les choses au clair, nous avons voulu par cet essai voir, si cette
finalité déclarée par le Législateur, permettait d’affirmer que le consommateur
marocain est réellement protégé au vu des dispositions de la Loi 31-08 ? Dans cette
optique, et en rapport avec cette loi, Quels sont les critères et les indices probants
qui laissent entrevoir une réelle volonté qu’a notre Législateur de protéger ses
citoyens-consommateurs? Sinon quelles sont les leçons qu’on est en droit d’en tirer
pour y remédier au vu des législations et des expériences des autres pays ?
Pour répondre à cette problématique, et étant dans le cadre du droit comparé.
La première partie donnera un aperçu historique sur les origines du droit de
protection du consommateur au premier chapitre. Le deuxième traitera des
Résolutions de l’Organisation des Nations Unies, qui tracent la voie à suivre pour les
autres nations.
Tandis que la deuxième partie, elle passera en revue, le système juridique
anglo-saxon (Common Law) relatif à la protection des consommateurs avec son
porte drapeau les Etats Unis d’Amérique (U.S.A), puis celui de la Malaisie, qui est
influencé également par le droit anglais, au premier chapitre. Le deuxième chapitre
est consacré au Droit Romano-Germanique avec pour exemple la Communauté
Européenne, qui présente un amalgame entre le Droit romano-latin et le droit de
source germanique d’une part, et celui du Maroc à connotation française d’autre part.
Devant la complexité et la difficulté que représente une comparaison claire et
pratique de toutes ces lois. Une annexe est jointe à cet essai s’est avérée une
nécessité. Elle comprend des tableaux indicatifs regroupant chacun les composantes
législatives fondamentales permettrons de déceler les avantages et les
inconvénients de chaque loi, et sa force ou sa faiblesse au vu de la protection du
consommateur. Supportés en cela par quelques statistiques officielles émises par les
organismes Etatiques chargés d’appliquer les Lois et les principes promulgués dans
leurs législations respectives. Ainsi que quelques arrêts et jugements des juridictions
des pays étudiés. Des commentaires et des explications ont été nécessaires pour
clarifier cette documentation, même si elle n’est pas exhaustive.
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Première partie
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Chapitre1 :
C’est des Etats Unis d’Amérique qu’est partie la première étincelle qui a abouti à la
création du mouvement de protection des consommateurs. Les raisons de cette naissance dans
ce pays et non en Europe ou un autre pays du globe, est due au rôle du système capitaliste qui
a fondé sa croissance sur le profit réalisé au détriment des classes laborieuses qui sont
devenues sa clientèle auprès de laquelle, il écoulait sa production de biens et des services.
C’était le temps du ‘’capitalisme sauvage’’ qui a donné naissance au système consumériste
que le reste du monde ne connaitra qu’après la deuxième guerre mondiale, et qui a été pris en
exemple par la ’’globalisation’’ actuelle, malgré une relative contestation dans les années 68
du siècle dernier.
En qui agissant par la constitution de grands Trusts et Conglomérats qui ont mis main
basse sur de grands pans de l’économie américaine en monopolisant le marché, en le fermant
à toute concurrence. Différents présidents américains ont réagis en légiférant dans le but
d’atténuer ces privilèges et réduire le déséquilibre créé au détriment des consommateurs. En
réaction aux agissements mercantiles subis par les citoyens américains, ceux-ci ont également
réagis en se constituant en associations pour lutter contre les méfaits de ces opérateurs
économiques sans vergogne.
La Commission Fédérale du Commerce ‘’The Federal Trade Commission’’, a vu le jour le
26 Septembre 1914, lorsque le Président Woodrow Wilson signa ‘’the Federal Trade
Commission Act into law’’- Loi sur la Commission Fédérale du Commerce- qui a commencé
ses travaux le 16 Mars 1915.Elle avait pour mission la protection des consommateurs et la
promotion de la compétition.
Mais la prise de conscience des pouvoirs publics américains, peut être reliée à la lutte du
président Théodore Roosevelt (1901-1909) contre les trusts, au début du XXe siècle. Ainsi
qu’à la déclaration relative aux droits du consommateur faite la première fois dans l’histoire
par le président John F.Kennedy (1960-1963), lorsqu’il a demandé au Congrès américain le
15 Mars 1962 d’accorder quatre droits aux consommateurs américains:
Le droit à la sécurité, à l'information, au choix entre une variété de produits et services à des
prix compétitifs et celui d'être entendu par le gouvernement dans la formulation de la
politique de consommation.
Mais, les vrais débuts du mouvement des consommateurs sont nés aux États-Unis sous
l’impulsion des campagnes de Ralph Nader(2) pour la sécurité des automobiles à partir de
1959. En 1971, Ralph Nader créée l'association pionnière ‘’Public Citizen’’(3).
(2)-https://en.wikipedia.org/wiki/Ralph_Nader
-https://www.village-justice.com/articles/histoire-protection-consommateur,4506.html
(3)-https://en.wikipedia.org/wiki/Public_Citizen
Aujourd'hui, plusieurs autres droits ont été ajoutés à ces quatre, notamment, le droit à
la satisfaction des besoins essentiels, à l'éducation du consommateur, à la réparation des torts
et à un environnement sain. Ces huit droits sont célébrés maintenant chaque année le 15 mars
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depuis 1983(4) à l'occasion de la Journée mondiale du consommateur. Les organisations
choisissent le droit qui leur semble le plus pertinent aux réalités du moment.
En réaction à la création de l’OMC au milieu des années 1990,’’Public Citizen’ a
élargi son champ d’action à l’international pour pouvoir réagir contre les conséquences
désastreuses de la globalisation économique. L’Observatoire du Commerce mondial dirigé par
Lori Wallach(*) a largement participé à la prise de conscience internationale des menaces
posée par l’OMC et la libéralisation commerciale.
On l’a vu se mobiliser lors des sommets de l’OMC en 2000 à Seattle, en septembre 2003 à
Cancun, pour dénoncer l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS), l’Accord
sur l’Agriculture ...
À travers ces initiatives, Public Citizen a développé une politique d’alliance internationale,
tant avec les associations de défense de l’environnement, les organisations luttant pour la
justice sociale, qu’avec les organisations paysannes et bien sûr d’autres organisations de
consommateurs.
Juridiquement, la protection du consommateur a d’abord été assurée par les règles
jurisprudentielles développées en matière de contrats d’adhésion (contrat dont les clauses sont
fixée à l’avance et dans lequel aucune discussion n’est possible en dehors de la liberté ou non
d’adhérer), pour aboutir à la prise à partie de tout contrat contenant des clauses déséquilibrées
au détriment du consommateur, ou l’incorporation de stipulations dissimulées dans les
clauses du contrat, et qui sont très difficile à appréhender. Rendant le consommateur démunis
sur le plan légal devant un préjudice subis, habilement tissé.
On est donc en droit de considérer la ‘’Public Citizen’’ fondée par l’activiste et
professeur universitaire Ralph Nader, comme la pierre angulaire du mouvement revendicatif
de la protection du consommateur dans le monde, qui a vu le jour aux USA. Cela est dû à
l’histoire du capitalisme considéré comme la matrice dominante de l’économie de ce pays qui
créa une société consumériste, la première dans l’histoire de l’humanité. C’est la réaction des
citoyens-consommateurs à la prétention des capitalistes d’agir en toute liberté sans restriction
ou égards aux intérêts des citoyens, qui sont également ses clients, qui les a amenés à suivre
cette voie légaliste ouverte par les précurseurs américains. Avant que l’Organisation des
Nations Unies et ses divers organes ne prennent en charge cette question.
(4)-https://www.journee-mondiale.com/51/journee-internationale-des-droits-des-consommateurs.htm
-https://redac.leconomiste.com/article/tribune-libre-le-role-de-letat-dans-la-protection-des- consommateurs?
page=4
* Avec Ralph Nader, Lori Wallach est la Directrice et Fondatrice de ‘’Global Trade Watch’’, qui est une
( )
division de ‘’Public Citizen’’. C’est une experte et activiste dans les problèmes du Commerce globalisé .
Les organisations de consommateurs U.S ont poussé leur gouvernement à agir, par la
lutte contre les trusts(4) constitués par de très grands conglomérats dans l’industrie automobile
(Ford), dans le pétrole (Standard Oil) et dans l’agroalimentaire (Heinz). Par Le Sherman Anti-
Trust Act(5) du 2 juillet 1890 qui est la première tentative du gouvernement américain de
limiter les comportements anticoncurrentiels des entreprises : Cet acte signe également la
naissance du droit de la concurrence moderne. Tandis que le reste des consommateurs des
autres pays, ils ne commenceront leur lutte qu’après la seconde guerre mondiale, lorsqu’une
société consumériste s’est constituée à l’occasion de l’élévation du niveau de vie des masses
des pays industrialisés au début des années 60. Cette action se fera également par le
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truchement des organisations internationales (O.N.U) en association avec des ONG et des
gouvernements concernés, ce qui rendra la protection des consommateurs, un droit global,
comme le sont devenues les multinationales.
Chapitre 2 :
Rôle de l’Organisation des Nations Unies
Il est intéressant de noter que les principes directeurs de la UNGCP (6) ont été adopté par
consensus en 1985. Après une longue campagne menée par les associations des
consommateurs de plusieurs pays. Avec en premier lieu ‘’Consumers International’’ (qui
devait porter par la suite la dénomination connue sous ‘’The International Organisation of
Consumer Unions’’ à sa fondation en 1960 et son agrément sous le statut d’entité générale
consultative par le Conseil Economique et Social en 1977) comme acteur reconnu auprès des
Nations Unies chargé de préparer ‘‘Le Code Modèle relatif à la protection du
consommateur’’ lors du Congrès International de Sydney en 1975. Cela a permis en 1977, au
ECOSOC dirigé par le Secrétaire Général de préparer une enquête auprès des pouvoirs
législatifs et des institutions nationales des pays membres dans le domaine de la protection du
consommateur en 1981. Le Conseil Economique et Social a demandé au S.G la poursuite des
consultations au sujet de la protection du consommateur avec pour but l’élaboration d’un
panel général des principes devant régir la protection du consommateur, en prenant
particulièrement en compte les besoins des pays sous-développés. Une étude préliminaire des
principes directeurs a été remise aux gouvernements pour les commenter en 1982, et les
soumettre ensuite au Conseil Economique et Social en 1983. Ces principes se sont fondé
principalement sur des documents de l’OCDE (Organisation de la coopération et de
Développement Economiques), du ‘’US Consumer Bill of Rights‘’ (la charte américaine des
droits des consommateurs)’’, ainsi que divers documents relatifs aux différentes agences US
travaillant dans le domaine de la protection du consommateur.
(4)-https://fr.wikipedia.org/wiki/Trust_(droit_anglais)
(5)-https://fr.wikipedia.org/wiki/Sherman_Antitrust_Act
(6)https://unctad.org/meetings/en/SessionalDocuments/
DITC_CCPB2015_ADHOC_DRES_Janrevision_fr.pdf
Les lignes directrices relatives à la protection des consommateurs (UNGCP, United
Nations Guidelines for Consumer Protection : Principes des Nations Unies pour la Protection
du Consommateur) ont commencé à faire partie des travaux des différentes Assemblées
Générales des Nations Unies à la suite de la résolution 1981/62 du Conseil Economique et
Social du 23/07/1981, par laquelle il a été demandé au Secrétaire Général de procéder à des
consultations dans l’optique d’élaborer des principes généraux relatifs à la protection des
consommateurs. C’est suite à cet acte fondateur que les principes de la UNGCP ont été
adopté par consensus en 1985 et que tout un chapelet de résolutions en la matière ont été
prises par les instances de la CNUCED et d’autres organismes similaires :
A- La résolution 38/147 du 19/12/1983(7).
Sur proposition de la Septième Conférence des Nations Unies, et tenant compte des
intérêts et des besoins des consommateurs de tous les pays, en particulier ceux des pays en
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développement; en reconnaissant que les consommateurs sont souvent confrontés à des
déséquilibres économiques, de niveau d'instruction et de pouvoir de négociation; et compte
tenu du fait que les consommateurs doivent avoir le droit d'accéder à des produits non
dangereux, ainsi que le droit de promouvoir un développement économique et social juste,
équitable et durable, ainsi que la protection de l'environnement, les présentes lignes directives
ont été adoptées pour la protection des consommateurs comme suit:
(a)Aider les pays à obtenir ou à maintenir une protection adéquate de leur population en tant
que consommateurs;
(b)Faciliter des modes de production et de distribution adaptés aux besoins et aux désirs des
consommateurs;
(c)Encourager des niveaux élevés de conduite éthique pour ceux qui participent à la
production et à la distribution de biens et services aux consommateurs;
(d) Aider les pays à lutter contre les pratiques commerciales abusives de certaines entreprises
qui peuvent avoir un impact négatif sur les consommateurs aux niveaux national et
international;
(7)- https://unctad.org/meetings/fr/SessionalDocuments/ares70d186_fr.pdf
3. Demande à l'ensemble des organisations des Nations Unies qui ont rédigé des
principes directeurs et des documents connexes sur des domaines spécifiques relatifs à
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la protection des consommateurs de diffuser leurs lignes directrices aux organes
compétents de chaque Etat membre de l’ONU ;
Cette résolution fait référence à toutes les résolutions intérieures, depuis celle
de 1981/62 du Conseil économique et social, en date du 23 juillet 1981. En passant
par l’une des plus importantes, celle tenue à Doha du 21 au 26 avril 2012, chargée
par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement pour
réaliser des travaux de recherche et d’analyse et d’aider tous les États Membres, en
particulier les pays en développement et les pays en transition, à élaborer et
appliquer des politiques en matière de concurrence et de protection des
consommateurs, à promouvoir l’échange de pratiques optimales et à effectuer des
évaluations horizontales de la mise en œuvre de ces politiques.
Ces résolutions ainsi que plusieurs conférences en commissions ou en
assemblées plénières ont aboutis en fin de compte à assoir d’une manière définitive
et durable les principes directeurs qui doivent régir toutes les lois relatives à la
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protection des consommateurs dans toutes les nations du globe, à travers les
décisions prises lors de la séance plénière N°81 du 22/12/2015.
On peut résumer ces principes généraux devant régir les pratiques commerciales
comme suit:
a) Loyauté et honnêteté à l’égard des consommateurs à tous les stades de
leur relation et intégrer cette règle de conduite dans leur culture d’entreprise. Elles
devraient s’abstenir de toute pratique préjudiciable aux consommateurs, en
particulier aux consommateurs vulnérables et défavorisés ;
b) Pratiques commerciales; les entreprises devraient s’abstenir de recourir à
des pratiques commerciales illégales, contraires à l’éthique, discriminatoires, ou
trompeuses, telles que des techniques de vente abusives, des procédures de
recouvrement de créances abusives ou tout autre comportement inapproprié
susceptible de faire encourir un risque ou un préjudice indu aux consommateurs. Les
entreprises et leurs agents agréés devraient tenir dûment compte des intérêts des
consommateurs et avoir pour responsabilité d’ériger en objectif le respect des
mesures de protection des consommateurs ;
c) Communication d’informations et transparence. Les entreprises devraient
communiquer des informations complètes, précises et non trompeuses sur les biens
et les services, les modalités, les conditions, les charges applicables et le coût final
afin de permettre aux consommateurs de prendre des décisions en toute
connaissance de cause. Elles devraient veiller à ce que ces informations, en
particulier celles relatives aux principales modalités et conditions, soient aisément
accessibles, quelle que soit la technologie employée ;
d) Éducation et sensibilisation. Les entreprises devraient, selon le besoin,
mettre au point des programmes et dispositifs qui aident les consommateurs à
acquérir les connaissances et compétences requises pour comprendre les risques
encourus, notamment financiers, prendre des décisions éclairées, et obtenir des
conseils et une aide de professionnels compétents, de préférence d’une tierce partie
indépendante, si nécessaire ;
e) Protection de la vie privée. Les entreprises devraient protéger la vie privée
des consommateurs au moyen d’un ensemble de mécanismes de contrôle, de
sécurité, de transparence et de consentement pour la collecte et l’usage de leurs
données personnelles ;
f) Plaintes et litiges. Les entreprises devraient mettre à la disposition des
consommateurs des mécanismes d’examen des plaintes qui garantissent un
règlement équitable, transparent, peu coûteux, accessible, rapide et efficace de leurs
litiges sans qu’ils aient à supporter de coûts ou charges indus. Elles devraient
envisager de souscrire aux normes nationales et internationales concernant
l’examen des plaintes en interne, les modes alternatifs de règlement des litiges et les
codes sur la satisfaction de la clientèle.
Il devient donc impératif selon ses résolutions émanant d’un organisme aussi
important que les Nations Unies à ce que les Etats membres respectent ces
directives qui sont résumés comme suit :
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a) Adoption de bonnes pratiques commerciales ;
b) Fourniture d’informations claires et à jour permettant aux consommateurs
de contacter facilement les entreprises et aux autorités de réglementation et de
répression d’identifier et de localiser les entreprises. Ces informations concernent
notamment l’identité de l’entreprise, sa dénomination sociale et son nom commercial,
son adresse géographique principale, l’adresse de son site Web et de sa messagerie
électronique ou d’autres moyens de contact, son numéro de téléphone et son
numéro officiel d’immatriculation ou de licence ;
c) Fourniture d’informations claires et à jour sur les biens ou services
proposés par les entreprises et sur les termes et conditions de chaque transaction ;
d) Élaboration de contrats équitables dont les clauses sont claires, concises et
faciles à comprendre ;
e) Mise en place d’une procédure transparente de confirmation, d’annulation,
de retour et de remboursement encadrant toute transaction ;
f) Établissement de mécanismes de paiement sécurisés ;
g) Création de dispositifs équitables, abordables et rapides de règlement des
litiges et de réparation ;
h) Dispositions visant à assurer la sécurité de la vie privée et des données des
consommateurs;
i) Éducation des consommateurs et des entreprises.
Toutes ces résolutions ont abouti à la réunion d’un groupe d’experts inter
gouvernementaux, qui a procédé en 2015 à une révision des principes sus cités et
surtout à la section 5, paragraphes 95 à 99, qui institue les mécanismes de
supervision et de contrôle qui doit se réunir périodiquement sous les auspices de la
CNUCED. Sa première réunion a eu lieu du 17 et 18 Octobre 2016 à Genève.
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avaliser comme dispositions, tout en leur donnant leur caractère facultatif ou
impératif selon l’intérêt qu’ils leurs portent.
DEUXIEME PARTIE
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Système Anglo-Saxons (Common Law)
&
Système Romano-Germanique
1- L’histoire
Hormis ce qui a été dit au premier chapitre sur l’historique du mouvement de
protection du consommateur dont les US sont le berceau, il serait néanmoins édifiant de
compléter cette marche historique par la loi américaine qui porte le nom du sénateur John
Sherman de l'Ohio qui s'éleva contre le pouvoir émergent de certaines entreprises constituées
en quasi-monopoles, en déclarant : «Si nous refusons qu'un roi gouverne notre pays, nous ne
pouvons accepter qu'un roi gouverne notre production, nos transports ou la vente de nos
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produits». L'expression d'« anti-trust » vient du fait que la proposition de loi visait à contrer
les agissements d'un groupe pétrolier, la Standard Oil, qui était constitué en trust et non sous
la forme d'une société dont les droits étaient, à l'époque, limités. Ironiquement, lorsque la
Standard Oil fut démantelée, elle avait pris déjà la forme d'une société et le Sherman Antitrust
Act(8) ne s'appliqua plus guère aux trusts. Cette loi est complété par le Clayton Antitrust Act
de 1914(9).
En tout état de cause, tout le monde reconnait la primauté des citoyens-consommateurs
US dans leur engagement précoce de lutte pour la protection du consommateur, la mise sur
pied d’organisations indépendantes constituées par des avocats ou des politiciens de renom a
contribuée énormément à cette lutte en se portant partie en soutient du consommateur lésé
devant les tribunaux du pays, ainsi que l’honnêteté et l’impartialité de certains juges à
formuler des ‘’Actes et arrêts jurisprudentiels’’ contre les opérateurs économiques
malhonnêtes qui ont recours à des pratiques prohibées par le bon sens et l’intérêt des parties
les plus faibles dans l’équation fournisseur-consommateurs, et ceci dans tous les domaines de
la vie économique.
C’est donc le rôle des tribunaux US qui était déterminent, avant que les différents
présidents et le congrès ne promulguent des actes législatifs qui prennent en compte les règles
fondamentales à respecter par les parties et surtout en faisant la part de ce qui est prohibé dans
les pratiques commerciales et ce qui est permis.
(8)- https://www.ourdocuments.gov/doc.php?flash=false&doc=51
(9)- https://en.wikipedia.org/wiki/Clayton_Antitrust_Act_of_1914
2- Les Lois
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produits intrinsèquement dangereux, ou ayant un défaut caché, ou qui ont été conçu ou
fabriqué de manière défectueuse, ou qui ont été vendu sous un faux label ou présenté à tort
comme non dangereux.
Aux Etats- Unis, l’action de groupe aurait été mise en place dans les années 1960 sous
l’impulsion des consommateurs encouragés par Ralph NADER et les victimes de préjudices
corporels dus à des produits défectueux. A partir de là, tout dommage éventuel est devenu un
prétexte à ce type d’action qui s’est étendue à d’autres préjudices de santé, notamment ceux
engendrés par l’amiante, et à des dommages divers.
Lorsque plusieurs consommateurs subissent un préjudice similaire provenant du même
produit, il est possible de poursuivre le fabricant ou le vendeur de ce produit en introduisant
une class action (action en justice collective) afin que le même groupe de victimes de
consommateurs puisse ester en justice collectivement et obtenir des dommages-intérêts
ensemble. Cette action peut diminuer les frais de justice d’une part, et faire pression sur les
instances judiciaires qui sont plus enclins à prendre en considération les atteintes à l’intérêt
d’un grand nombre de victimes.
(10)- https://law.justia.com/cases/federal/appellate-courts/F2/172/80/1546344/
(11)- https://law.justia.com/cases/new-jersey/supreme-court/1960/32-n-j-358-0.html
(12)- https://www.lawteacher.net/modules/tort-law/
(13)- https://www.ftc.gov/about-ftc/our-history
(14)- https://fr.wikipedia.org/wiki/Food_and_Drug_Administration
(15)- https://www.justice.gov/about/history
(16)-http://www.institut-idef.org/CLASS-ACTIONS-qu-en-penser.html
Cette procédure a aussi l’intérêt indéniable d’encourager les éventuelles victimes à se
manifester, d’autant plus que celle-ci est financée par les avocats des demandeurs qui se
rémunèrent sur le montant des indemnités obtenues et peuvent rechercher des clients par tout
moyen y compris la publicité. Ce qui implique une gratuité de la justice, qui incite les plus
démunis à mieux jouer leur rôle de ‘’citoyen engagé ‘’ en vue de réparer les tords que leur
font subir les puissants groupes de vente.
Tout individu peut donc exercer une action en responsabilité au nom d’un groupement
sans accord exprès de ses membres (par ex, des actionnaires, des salariés).
Le juge examine la recevabilité de la demande en recherchant l’action la plus adaptée par
rapport aux procédures de droit commun.
Si l’action est recevable, un avis de notification est adressé à tous les membres du
groupe, et diffusé dans les médias. Chaque membre du groupe dont l’intérêt est défendu en
justice doit se manifester dans un certain délai afin de profiter de la réparation fixée par le
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juge. Les victimes peuvent aussi renoncer à bénéficier de cette indemnité en refusant
expressément de participer à la class action avant une certaine date.
Mais devant l’excès de procès d’une manière inconsidérée, surtout que les actions en
justice sont gratuites, et que les avocats l’encouragent puisqu’ils récoltent environ 40% sur les
dommages gagnés. Désormais et dès 2005 devant les dérives constatées, les Etats- Unis ont
adopté un garde-fou pour limiter les procès par la " class action Fairness Act " 2005 qui
impose l’exercice de l’action devant un tribunal fédéral et non plus local.
La Tort Law (Responsabilité Civile)
Cette loi dite ‘’Long Arm’’, littéralement le bras long. Concerne les fabricants
étrangers qui ont causé un préjudice sur le sol américain, qui peuvent être poursuivis devant
une cour américaine, dès lors qu’ils savaient ou auraient dû savoir que les produits étaient
destinés au marché américain, ou allaient y être délivré ou utilisé. alors que deuxième a été
sévèrement sanctionné pour déclaration mensongère au sujet du taux d’émission de CO2 de
ses voiture, il a même frôler la faillite et son PDG était contraint de démissionner.
(17)-https://fr.wikipedia.org/wiki/Common_law
Les opérateurs économiques savent donc à quoi ils s’engagent et les sanctions qu’ils
encourent en cas d’infraction ou d’agissement frauduleux et préjudiciables envers le
consommateur US. Les exemples récents des déboires subis par les fabricants de voitures
Toyota et Volkswagen sont là pour le rappeler. Le premier a dû rappeler une grande quantité
de ses véhicules pour réparer un défaut du système de freinage,
2- Les juridictions et institutions spécialisées(19)
Dans cet esprit de protection du consommateur, surtout quant à sa vie privée et son
identité qui priment sur toute autre considération, et sachant que ce droit fût dégagé par la
doctrine en 1890, mais est n’a été reconnu par la Cour suprême qu’en 1965. Entre temps c’est
le rôle des tribunaux US qui était déterminent dans son application doctrinale est
jurisprudentielle. Avant que les différents présidents et le congrès ne promulguent des actes
législatifs qui prennent en compte les règles fondamentales à respecter par les parties et
surtout en faisant la part de ce qui est prohibé dans les pratiques commerciales et ce qui est
permis.
Désormais, toutes les juridictions et les actes législatifs auront pour base les principes
suivants:
21
d- Le droit des cabinets d’avocats spécialisés d’ester en justice en lieu et place des
victimes.
Le droit d’ester en justice et en général est aussi du ressort reconnu aux associations de
défense des consommateurs. L’exemple le plus emblématique reste ‘’Public Citizen’’(20) qui
plaide devant les trois branches du gouvernement fédéral des États-Unis.
. Les cinq divisions de Public Citizen comprennent: Congress Watch; Énergie; Global Trade
Watch; le Groupe de recherche en santé et Public Citizen Litigation Group, qui est un cabinet
d'avocats d'intérêt public de renommée nationale, fondé par Alan Morrison et connu pour sa
pratique en Cour suprême et en appel.
Federal Trade Commission (la commission fédérale de commerce)
La loi sur la protection du consommateur est un domaine de droit géré par le Bureau of
Consumer Protection et supervisé par la Federal Trade Commission (FTC). Il protège les
consommateurs, des actions contraires à l'éthique et des négligences dont se rendent
responsables les entreprises dans leur relations commerciales avec les consommateurs, en
établissant et en appliquant des règles pour chaque transaction commerciale. Et en imposant
des restrictions sur la manière dont les entreprises peuvent gérer le transfert et la gestion de la
sécurité des informations personnelles des consommateurs.
(18)- https://www.law.cornell.edu/wex/long-arm_statute
(19)- https://www.zpllp.com/the-14-areas-of-consumer-protection-laws-you-should-know/ -
(20)-https://www.uml.edu/health-sciences/WE/Job_Posting/PC_Regulatory_Policy_Advocate.pdf
La Federal Trade Commission est l’agence phare de protection des consommateurs US
et de la promotion de la concurrence. C’est une agence indépendante du gouvernement des
États-Unis, créée en 1914 par le Federal Trade Commission Act lorsque le président
Woodrow Wilson a promulgué la loi sur la Federal Trade Commission. Elle a commencé sa
mission le 16 mars 1915.
La FTC protège les consommateurs en luttant contre les pratiques déloyales,
trompeuses ou frauduleuses sur le marché. Elle mène des enquêtes, poursuit en justice les
entreprises et les personnes qui enfreignent la loi, élabore des règles pour assurer un marché
dynamique et informe les consommateurs et les entreprises de leurs droits et de leurs
responsabilités.
Elle recueil des plaintes, allant de la sécurité des données, de la publicité trompeuse, au vol
d'identité, en passant par les violations de numéros de téléphone exclus, et les mets à la
disposition des organismes chargés de l'application de la loi sur le plan national et des
juridictions du monde entier à des fins de suivi.
La Federal Trade Commission (FTC) (Commission fédérale du commerce) est une agence
indépendante du gouvernement des États-Unis, créée en 1914 par le Federal Trade
Commission Act (en). Sa mission principale est l'application du droit de la consommation et
le contrôle des pratiques commerciales anticoncurrentielles telles que les monopoles
déloyaux. La création de la FTC
fut l'une des principales actions du président Woodrow Wilson contre les trusts. Son
équivalent français pourrait être la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation
et de la Répression des fraudes ou DGCCRF. Cette administration comprend plusieurs
Divisions, chacune selon sa spécialité.
22
Division of Privacy and Identity Protection (Division de la Protection de la vie
Privée et de l’identité) (21)
Cet Article stipule que les consommateurs doivent être traités équitablement et ne pas être
trompés ni mis en danger du fait d'actes déloyaux ou trompeurs commis par des entreprises.
(21)-https://www.ftc.gov/about-ftc/bureaus-offices/bureau-consumer-protection/our-divisions/
division-privacy-and-identity
La Fair Credit Reporting Act (FCRA)
Cette loi concerne le crédit équitable (FCRA), elle se concentre plus spécifiquement sur les
entreprises d’évaluation du crédit. Tels que les agences de renseignements sur les
consommateurs, en les rendant responsables de l’exactitude et de la sécurité des informations
personnelles collectées et communiquées à des tiers. Cette loi garantit que les agences de
reporting comme Equifax, Experian et TransUnion gèrent les informations de crédit des
consommateurs de manière juste et sûre.
Connue sous le nom de loi de modernisation financière de 1999. La GBLA exige de toutes les
institutions financières américaines qu’elles expliquent par écrit comment elles gèrent et
protègent les informations des consommateurs. Surtout lorsqu’il s’agit d'informations
personnelles sensibles comprenant leur numéro de sécurité sociale, des informations de crédit,
leur nom complet et leur adresse personnelle.
La loi Gramm Leach, Bliley Act (nommée en l'honneur des trois coauteurs de la loi) indique
que chaque institution financière doit créer et tenir à jour un plan écrit accessible au public,
décrivant comment elles protègent les informations personnelles de leurs consommateurs.
La Loi COPPA
Elle est dédiée à la protection de la vie privée des enfants, leur et à leurs parents une
protection en réglementant les informations qu'une entreprise peut collecter à propos d'un
enfant et la manière dont ces informations sont utilisées.
La loi sur la protection de la vie privée en ligne des enfants interdit les actes trompeurs ou
23
déloyaux liés à la collecte en ligne de renseignements personnels sur les enfants et régit la
manière dont les informations personnelles sont recueillies et utilisées par les services en
ligne. Elle concerne les informations personnelles sur les enfants de moins de 13 ans.
La loi COPP contribue principalement à faire d’Internet un endroit plus sûr pour les enfants.
Pour cette administration, une publicité trompeuse se produit lorsque des images et des mots
utilisés dans des publicités imprimées, numériques ou vidéo impliquent, directement ou
indirectement, des allégations concernant des produits qui ne sont pas vrais ou qui omettent
des informations nécessaires à la compréhension de la vérité. Elle concerne :
Les noms de produits, les prix, les allégations et tout ce qui pourrait affecter le comportement
des consommateurs à propos du produit ou du service doit être véridique, et ne doit pas
induire en erreur ou avoir une démontrer une appétence malhonnête pour des produits
inadéquats.
Ceci comprend:
L'emballage du produit,
Etiquetage,
Les brochures,
Annonces,
Médias numériques
La Federal Trade Commission stipule que les revendications environnementales, telles que :
«biodégradable», «recyclable» ou «non toxique» doivent être:
Spécifique
Véridique, et;
Supporté par des preuves.
Cependant, pour rester en conformité avec les lois sur la protection du consommateur, de
telles allégations doivent être prouvées par des certifications ou des explications claires sur la
manière dont elles réalisent cette allégation environnementale.
24
Le pays d’origine d’un produit implique pour le consommateur étant celui dont le standard
espéré pourrait satisfaire ses habitudes d’achat. C’est pour cette raison que les allégations
d’origine trompeuses qui violent le droit du consommateur à connaître l'origine du produit
pour influencer sa décision d'achat son prohibé est sanctionnées par la loi ‘’Made in USA’’.
Loi CAN-SPAM
La loi CAN-SPAM protège les consommateurs de ce qui peut être considéré comme du spam
ou des communications électroniques indésirables en imposant des règles de communication
telles que:
Fournir des lignes d'objet précises qui n'induisent pas le lecteur en erreur ;
Donner aux lecteurs un moyen facile de ne plus recevoir de messages ;
Les expéditeurs affichant l’emplacement physique de leur entreprise ;
Les expéditeurs doivent indiquer qui ils sont et leurs intentions.
Les lois sur la protection du consommateur ne sont pas stagnantes. Elles évoluent
constamment pour faire face aux changements technologiques et sociaux. Le changement le
plus important de ces dernières années a été l'adoption mondiale d'Internet.
25
Ce changement a créé de nombreuses nouvelles menaces pour la protection de la vie privée et
la protection des consommateurs, entraînant la création de nouvelles lois sur la protection des
consommateurs spécialement conçues pour protéger la vie privée et les droits des
consommateurs en ligne. En ce moment c’est sur le Rapport Deloitt rédigé par trois
consultants du groupe du même nom, que se base l’administration américaine en vue de
promulguer de nouvelles lois. Mais qui seront dépassées au vu de la rapidité avec laquelle les
nouvelles technologies rendent les plus récentes déjà anciennes dans des temps record.
Toute personne est amenée à un moment donné de sa vie à recourir aux services financiers et
bancaires, soit pour un prêt, auto, consommation, études… Cette activité
est assujettie au contrôle du Bureau de la protection du consommateur qui réglemente les
services financiers dans leurs activités lorsqu'ils traitent avec les consommateurs.
Ses principaux domaines d’intervention sont :
Les victimes peuvent prendre attache avec la Division des pratiques financières au sein de la
FTC qui surveille et empêche les entreprises de services financiers de faire des réclamations
trompeuses et injustes aux consommateurs qui cherchent à se soulager de situations
financières désastreuses, telles que l’incapacité de rembourser leur dette hypothécaire ou de
carte de crédit. Celle-ci assurer la
protection des citoyens à la recherche de prêts à court terme ou d'urgence et applique des
mesures de protection afin que leurs informations personnelles soient en sécurité pendant ce
processus.
26
Le Bureau de la protection du consommateur surveille et applique la protection de la vie
privée et limite les pratiques frauduleuses dans l'ensemble du secteur des services financiers
automobiles. En veillant à ce que les fournisseurs de services de l’industrie se conforment aux
lois, telles que la loi Gramm-Leach-Bliley Act (GBLA) et les règlements de la section 5 de la
FTC.
Le prêt étudiant présente environ 10% du PIB des USA, soit 1,5 billion de dollars par an.
Avec des sommes aussi importantes et l’avenir des citoyens en jeu, la Division des pratiques
financières et les professionnels du droit de la protection du consommateur gardent un œil
vigilant sur les prestataires de services financiers et leurs actions.
B- La Malaisie
1- L’histoire
Depuis la déclaration d’indépendance de la Malaisie le 31 Août 1957 faite par le
parlement Britannique (ancien colonisateur), et son admission en qualité de membre du
Commonwealth. La Malaisie a pris plusieurs décisions législatives à partir de 1961, jusqu'à la
loi de 1999 en vue de protéger le consommateur malaisien contre les actes préjudiciables à sa
santé, son bien-être et ses intérêts. Et lui permettant de recourir à un choix des biens et
services qui lui conviennent à travers toute une panoplie de lois et obligations faites aux
fournisseurs. Nous commencerons d’abord par les lois d’ordre général, pour aboutir enfin à la
loi la plus emblématique de 1999 ‘‘Malaysia's Consumer Protection Act 1999’’,version
2016(30)
2- Les Lois :
La Loi de protection du consommateur: Malaysia's Consumer Protection Act
1999.
(30)http://www.agc.gov.my/agcportal/uploads/files/Publications/LOM/EN/Act%20599%20-
%2029.08.2016.pdf
27
(31)https://www.researchgate.net/publication/
282896437_Statutory_protection_of_Malaysian_consumers_against_unfair_contract_terms_Has_en
ough_been_done
C’est une loi Malaisienne ‘’Act 122’’ qui permet le control et le rationnement
approvisionnement des biens. Cette loi interdit le stockage illégal et le refus de vendre. Parmi
les biens cités sous cette loi on trouve le sucre, le lait, le sel, le ciment et le mâchefer, la farine
de blé, les engrais, les pesticides, l’huile à cuisiner, l’essence, le gasoil, et le poulet.
Cette loi qui est entrée en vigueur le 11 Avril 1968, elle constitue la base législative qui
régi toutes les formes de conventions relatives à aux ; locations avec promesses d’achat, à
travers leur régulation et le contrôle de leur objet et contenu. Elle délimite les droits, les
devoirs, la responsabilité et la solidité financière des loueurs, des propriétaires et de toutes les
parties du contrat. Elle a été renforcée depuis, pour permettre une meilleure protection pour
des biens plus spécifiques. En vertu de la Loi, sont définis comme meubles; toutes sortes de
biens tels que les «navires, aéronefs, véhicules, animaux, plantes et cultures en croissance et
toutes sortes de biens meubles». Cette loi dispose de sanctions pécuniaires et pénales
(emprisonnement), ‘’Laws of Malaysia Act 212’’.
Cette loi interdit la fausse description des marchandises par les vendeurs et toute
déclaration fausse ou inexacte concernant les biens et les services, et les locaux des entités qui
réalisent les services ou des installations de fabrication. Elle assure des descriptions honnêtes
des produits mis en vente à des prix raisonnables. Et donne une classification des biens selon
une nomenclature déterminée à porter sur le contrat de vente.
C’est une loi qui régule les poids et mesures, en procédant à des contrôles par l’étalonnage des
instruments et leur conformité dans le commerce aux standards internationaux selon les
systèmes des unités en vigueur.
Les ventes directes et les arrangements de ventes pyramidales : ‘’Direct Sales and
Anti-Pyramid Scheme Act 1993’’
28
Cette loi prévoit l'octroi de licences aux personnes exerçant des activités de vente directe. La
loi encourage le développement des industries d’une manière éthique et interdit formellement
les ventes pyramidales (qui sont une sorte d’escroquerie basée sur le recrutement de nouveaux
membres-vendeurs à qui on promet des profits faramineux s’ils réussissent à vendre une
marchandise que les premiers ont eux-mêmes acheté. Mais ce ne sont que les vendeurs en
haut de la pyramide qui en profitent, puisqu’ils sont les seuls qui recrutent le cercle de
membres vendeurs initiaux).
La loi de contrôle des prix anti profits excessifs : ‘’Price Control and Anti
Profiteering Act 2011 (Act 723)’’
La vieille loi de contrôle des prix ’’Price Control Act 1946 (Act 121)’’est parmi les
premières législations protectrices du consommateur Price Control Act 1946 (Act 121),
promulguée par le gouvernement colonial, elle avait pour objet le contrôle des prix et
l’inflation. Cette loi a subi pas moins de 40 amendements. Sa dernière révision date de1973
par la loi 121malgrès cela les prix restent au-dessus des prix légaux contrôlés.
3- Les Juridictions
Les consommateurs victimes de préjudices ou de griefs relatifs à la loi de protection
du consommateur ont l’embarras du choix entre la panoplie de juridictions auxquelles il leur
est permis d’avoir recours pour demander réparation : Le Tribunal des réclamations des
consommateurs ou la Cour des petites créances; tandis que ceux qui ont des problèmes avec
les opérateurs immobiliers, il peuvent s'adresser au Tribunal pour les demandes d'accession à
la propriété tandis que ceux qui ont des problèmes bancaires ou d'assurance peuvent s'adresser
au Financial Mediation Bureau (FMB)
Avant cela, tous les différends entre les consommateurs et les commerçants, les fournisseurs
ou les fabricants de biens ou de fournisseurs de services devaient être portés devant les
tribunaux civils. Cela signifiait des procédures compliquées et longues, et des coûts élevés,
conduisant à la réticence des consommateurs à poursuivre leurs revendications contre les
commerçants, fournisseurs ou fabricants de biens ou de services irresponsables et immoraux
devant les tribunaux civils, en particulier lorsque le montant réclamé était faible. Il y a dans
chaque état des ‘’cours de petites créances’’ pour entendre des réclamations de moins de RM
5 000 (environ :12 000MAD).
Les consommateurs lésés dont les demandes ne dépassent pas 5 000 RM environ:
12000MAD) peuvent recourir à la procédure de règlement des petits litiges du tribunal de
première instance créée en 1987. La partie qui poursuit la demande doit être un particulier et
non une société. Les caractéristiques de cette cour sont que les affaires sont entendues d'une
manière bon marché, facile et rapide, et aucune des parties n’a à être représentée par un
avocat, sauf dans les cas où le défendeur est une société enregistrée. Le demandeur lui-même
fait toute la procédure, guidé en cela par le personnel de la cour. Le jugement est définitif et
aucun appel à une juridiction supérieure ne peut être interjeté par l'une ou l'autre des parties,
sauf sur un point de droit. Parmi les revendications entendues par la Cour des petites créances
figurent:
Remboursement d'argent payé pour des biens qui s'avèrent être défectueux
Remboursement de salaires ou de traitements payés pour des travaux non effectué
Des réclamations pour des commissions impayées, le paiement de services fournis, des
installations fournies ou des réparations effectuées.
Réclamations pour recouvrement de dettes
Bureau de médiation financière: Financial Mediation Bureau
30
Les prêts (personnels, logement ou location-achat)
Les comptes bancaires (épargne, dépôts à terme, dépôts à terme, etc.)
Carte de crédit Carte de paiement
Remises / opérations bancaires électroniques
Opérations bancaires électroniques (guichet automatique et guichet automatique) La
somme ne doit pas dépasser RM 100 000 (250 000MAD), sauf en cas de fraude, si elle
concerne des cartes de crédit, cartes de paiement, cartes bancaires et vérifie, la limite
est RM25, 000.
Les procédures du Règlement du Tribunal sont simples et, pour préserver l'uniformité des
lois, sont semblables à celles du Tribunal des réclamations des consommateurs établi en vertu
de la Loi de 1999 sur la protection des consommateurs. Ni le demandeur ni le défendeur ne
peuvent être représentés par un avocat lors d'une audience, sauf si le Tribunal est d'avis que
l'affaire concerne des questions juridiques complexes. Si une partie est autorisée à être
représentée par un avocat, l'autre partie a le même droit.
Mais le Tribunal ne peut donner qu'une indemnité pécuniaire ne dépassant pas 50 000 RM
(environ : 120 000MAD) pour chaque réclamation, indifféremment que le total de toutes les
réclamations individuelles soit supérieur à 50 000 RM.
Le Tribunal du logement rend sa sentence sans délai et si possible dans les 60 jours à partir du
premier jour de l'audience. Des sanctions sont également imposées par le Tribunal. Toute
personne qui ne se conforme pas à une sentence rendue par le Tribunal est réputée avoir
commis une infraction et est passible d'une amende ne dépassant pas 10 000 RM (25
000MAD) ou d'un emprisonnement maximal de deux ans, ou de l'une de ces peines. Dans le
cas d'une infraction continue. En plus des sanctions, le contrevenant est passible d'une
astreinte judiciaire n'excédant pas 1 000 RM (2500MAD) pour chaque jour où l'infraction se
poursuit après la condamnation.
Le Code de déontologie des entreprises de Malaisie (Rukun Niaga), suite à une initiative
du Conseil consultatif national pour la protection du consommateur, et celle du Ministère du
commerce intérieur et des consommateurs, visent à développer des comportements éthiques
parmi les commerçants en Malaisie pour le bénéfice des consommateurs ainsi que des
opérateurs économiques. Ce code éthique est basé sur les principes suivants: L'honnêteté
31
dans les transactions commerciales; responsabilité envers les clients, la société et
l'environnement; la générosité envers les autres humains; modération dans les transactions
commerciales; traitement équitable des clients; et le zèle dans la réussite de l'entreprise.
Chaque État a mis en place un représentant local dans le ‘’Mouvement des consommateurs de
l’Etat de Malaisie) pour organiser des forums officiels permettant à toutes les parties de
discuter et de chercher des solutions aux problèmes des consommateurs au niveau de la
Nation. Cela en collaboration avec le Ministère du Commerce intérieur, des Coopératives et
de la Consommation pour permettre aux consommateurs au niveau des États qui manquent de
canaux de pouvoir exprimer leurs préoccupations.
A- La Communauté Européenne
1- L’histoire
Au niveau Européen(22), plusieurs décisions importantes ont été prises et des traités ont été
signés :
a) Le Traité de ROME : 25 mars 1957, la protection du consommateur y est citée pour la
première fois avec deux mentions concernant l’agriculture et la concurrence.
b) Le 14 avril 1975, la Communauté Européenne formule par résolution son premier
programme de protection des consommateurs. Cette résolution reprenait et complétait
les droits fondamentaux de la déclaration de Kennedy :
32
c) En 1993, le Traité de Maastricht consacre un article à la défense du consommateur
(article 129-a).
d) En 1999, le traité d’AMSTERDAM développe la définition des droits du
Consommateur(23)
Le consommateur n’était pas pris en compte en tant qu’acteur aux origines de la
construction communautaire. Seule l’économie, l’industrie, l’agriculture et la politique
commune avait de l’importance pour les pères fondateurs de la Communauté Economique
Européenne.
(22)-https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_europ%C3%A9en_des_consommateurs
(23)- https://fr.wikisource.org/wiki/Trait%C3%A9_d%E2%80%99Amsterdam
L’actuel Réseau des Centres Européens des Consommateurs a été créé en janvier 2005
par la Commission Européenne, après la fusion de deux réseaux de protection du
consommateur préexistants :
Le réseau extrajudiciaire européen (EEJ-Net) et le réseau des Euroguichets. Le
lancement des Euroguichets a commencé en 1992 à mener des campagnes d’information, de
conseil et de promotion concernant les questions consuméristes. Le réseau extrajudiciaire
européen (EEJ-Net) a été fondé en 2001 afin d’aider les consommateurs et de les conseiller au
sujet de l’application de leurs droits dans le cadre de litiges transfrontaliers par le biais de
dispositifs alternatifs de règlement des litiges (ADR). En 2006, tous les États membres
disposaient d’un point de contact national appartenant au réseau des CEC. Actuellement le
réseau comprend 30 centres, un par État membre, ainsi qu’en Islande et en Norvège. Selon le
pays, certains centres sont rattachés à un ministère ou une autorité publique ; d’autres sont
hébergés par des associations indépendantes ou encore d’autres structures. Mais les
règlements se font uniquement par les moyens extra-judiciaires et d’entente amiable(24).
2- Les Lois : (Directives) (25)
33
etc.), impose aux producteurs de ne mettre sur le marché que des produits « sûrs » et
d’informer les consommateurs sur les dangers liés au produit fourni. Le champ d’application
de la directive initiale a été étendu à tous les produits susceptibles d’être utilisés par des
consommateurs (y compris les prestations de service) qu’ils soient neufs ou d’occasion et
même si ces derniers sont transmis à titre gratuit.
(24)-https://europa.eu/youreurope/business/dealing-with-customers/solving-disputes/online-
dispute-resolution/index_fr.htm
(25)-https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000705987
- La directive 1999/44/CE sur certains aspects de la vente et des garanties des biens de
consommation qui harmonise les règles qui ont trait à la garantie légale de conformité des
biens de consommation ;
- Marquage CE : Lorsque le marquage CE est appliqué, cela implique que le fabricant a
réalisé l'ensemble des essais, examens et évaluations lui permettant de prouver qu'il satisfait à
l'ensemble des exigences essentielles de sécurité et de santé de l'ensemble des directives ou
réglementations mentionnées dans les Directives Européennes.
3- Les juridictions
34
soi-même, avec les frais de justice et les turpitudes administratives qui vont avec, vis-à-vis
d’opérateurs économiques solidement structurés sur le plan financier et juridique. En sachant
que l’action se portera devant des juridictions civiles. Il est donc notoire que ces procédures
ne sont faites pour encourager les plaignants.
On constate que devant la diversité des législations et des intérêts nationaux de chaque
pays de l’Union. Les instances Européennes, notamment les Centres Européens des
Consommateurs ne sont habilités pour le règlement des litiges relatifs à la protection du
consommateur que par les voies alternatives extrajudiciaires (divers organes de médiation
compétent ou en contactant directement le professionnel) par l’intermédiaire de la plateforme
Européenne de Règlement des Litiges(29). En aucun cas Les CEC ne peuvent contraindre le
professionnel à agir ou à dédommager comme aux Etats Unis.
35
(28)https://ec.europa.eu/internal_market/scoreboard/_archives/2013/07/
performance_by_governance_tool/european_consumer_centre_network/index_fr.htm
(29)- https://ec.europa.eu/consumers/odr/main/index.cfm?event=main.home2.show&lng=FR
B- Le Maroc
1- L’histoire
Mais c’est pendant le Protectorat que le Maroc se dota du tout premier Dahir du 14
octobre 1914(32) relatif à la répression de la fraude. Et dès son indépendance, le Maroc a connu
une catastrophe alimentaire majeure, qui a fait plusieurs milliers de victimes :’’l’affaire des
huiles nocives de Meknès en 1959’’(33). Qui est survenue suite aux agissements criminels de
commerçants peu scrupuleux, qui avaient, mis sur le marché une huile de table trafiquée
(frelatée), ceci a causée des milliers de cas de décès ou d’infirmité à vie.
Les effets dramatiques de cette fraude alimentaire à grande échelle, ont posé avec acuité le
problème de la protection du consommateur, et ce d’autant plus que ce cas des huiles nocives
n’était pas un cas isolé. Les tromperies de tout genre existaient, même si leur ampleur était
réduite.
Devant l’ampleur de la catastrophe, et pour pouvoir juger les industriels mis en cause, le
gouvernement d’alors, était obligé de recourir à des lois rétroactives. Sachant qu’une loi ne
peut être rétroactive selon la constitution marocaine de 1962(34), et du Code Pénale qui est
entré en vigueur le 17 Juin 1963. Alors que les faits dataient de 1959, et relevaient du Code
Pénal de 1913.
36
Cet exemple nous renvoi au domaine sanitaire qui englobe la sécurité physique du
consommateur, même si celui-ci se concentre prioritairement sur les prix des biens et services.
La question des prix est celle qui revient avec le plus de perspicacité, eu égard à ses
implications quant au pouvoir d’achat des citoyens. Toute augmentation des prix est perçue
négativement par les consommateurs et peut dans des cas extrêmes, déboucher sur des
troubles à l’ordre public. D’autant plus, qu’autour du thème du prix, gravitent plusieurs
pratiques déloyales courantes comme le stockage clandestin ou la spéculation illicite qui
faussent la fluidité des circuits de distribution et amène le consommateur à payer les produits
plus chère.
(32)- http://www.onssa.gov.ma/fr/images/reglementation/transversale/DAH.10-1914.FR.c1.pdf
(33)- http://www.lopinion.ma/def.asp?codelangue=23&id_info=52464
(34)- Article 4. La loi est l'expression suprême de la volonté de la nation. Tous sont tenus de s'y
soumettre. La loi ne peut avoir d'effet rétroactif.
La sphère des thèmes qui posent problème aux consommateurs, s’étend également à
d’autres secteurs comme les services bancaires, le transport, l’enseignement privé, les soins
médicaux, l’eau et l’électricité, le téléphone mobile et fixe, l’abonnement internet…etc. Bref,
la protection du consommateur couvre tous les aspects en relation avec la consommation des
produits et services, aussi bien auprès des fournisseurs publics que privés.
2- Les Lois
Dès les années 90, la société civile était et reste aux premiers rangs de la lutte pour la
protection des droits du consommateur. Son action se traduit par un partenariat fructueux avec
les institutions gouvernementales, notamment par la réalisation d’études et de recherches, et
par l’organisation de rencontres portant sur la protection du consommateur.
Suite à leurs revendications et aux pressions basés sur des rapports émanant
d’organismes tels que (le CMF MENA, Center for Media Freedom, For Middle East and
North Africa)(35) financés par des entités gouvernementales étrangères comme le programme
MEPI (Middle East Presidential Initiative) du gouvernement des EtatsUnis, en partenariat
avec the « Entrepreneur Development Program at the Rady School of Management at the
University of California, San Diego. On a commencé à assister à un renforcement du cadre
juridique relatif à la protection du consommateur qui s’est traduit par une concertation avec
toutes les parties concernées.
Aidé en cela surtout par les conventions internationales avalisées par le Maroc. Le
législateur s’est vu contraint de promulguer des lois allant dans le sens des dispositions des
conventions en question. Ceci était également nécessaire pour que le pouvoir puisse montrer
un minimum d’intérêt envers les préoccupations de sa population pour s’en prévaloir devant
le concert des nations.
(35)-http://listserv.mtds.com/pipermail/sanad/attachments/20100308/06457753/Rapport-
final_droit_des_consommateurs21.pdf
Dispositions Législatives : Loi 31-08
La loi 31-08, est considérée comme la loi phare de protection du consommateur. Alors
que pour la loi 104-02, elle peut être considérée comme une loi complémentaire de protection
du consommateur. Elle a aussi son importance quant à la protection du consommateur par le
biais de la réglementation et la régulation de la concurrence, c’est justement la finalité de ces
lois sociales.
La Loi n° 31-08, est entrée en vigueur depuis avril 2011, et a créé un nouveau cadre
juridique de protection du consommateur. Elle met en exergue les droits fondamentaux du
consommateur et tente de rééquilibrer les relations entre ce dernier et les fournisseurs de biens
et de services. Ainsi, de nombreuses obligations sont mises à la charge des entreprises avec
des sanctions pénales d’emprisonnement ou d’amendes assez élevées en cas de contravention
aux dispositions légales. Mais les garanties les plus significatives qu’elle porte aux
consommateurs sont :
Le Droit au Choix qui garantit au consommateur sa liberté d’acheter en fonction de ses
besoins et de ses moyens ;
Le Droit à l’Information qui oblige le fournisseur de biens ou le prestataire de services
à fournir au consommateur toutes les informations nécessaires avant la conclusion
d’un contrat de vente ;
Le Droit à la Rétractation qui, dans certains cas de figure, offre au consommateur la
liberté de changer d’avis ;
Le Droit à l’écoute et à la Représentation qui permet au consommateur, lors d’un litige
avec un fournisseur, d’être conseillé, orienté et de se faire représenter par une
association de protection des droits du consommateur ;
Le Droit à la Protection des Intérêts économiques du consommateur notamment en ce
qui concerne les clauses abusives et certaines pratiques commerciales(36).
Cette loi déroge à la théorie générale des obligations classique, qui se fonde sur le principe
de l’autonomie de la volonté, selon l’adage bien connu ‘’Qui dit contractuel dit juste’’, et que
l’Etat est sensé respecter cette liberté et cette égalité naturelles. Mais face à la faiblesse du
consommateur démuni l’Etat est aujourd’hui légalement obligé de sanctionner les abus venant
des opérateurs économiques. Un des exemples les criants est le recours systématique
quotidien aux contrats d’adhésion préétablis. Celui-ci rend la tâche difficile, sinon impossible
aux consommateurs tant à leurs choix conventionnels et surtout dans leur consentement qui
devient forcé et présumé devant ce genre de contrats, étant donné qu’ils sont obligés d’y
adhéré. Pour leurs prêts immobilier, de consommation, achats auto …, ainsi que pour des
transactions aussi simples que le transport en commun, les loisirs et toutes les nécessités de la
vie moderne.
38
(36)-http://www.khidmat-almostahlik.ma/portal/sites/default/files/Droits%20du
%20Consommateur/guide_fr.pdf
La loi 31-08, à bien pris en compte dans ses dispositions la protection du
consommateur marocain à commencer par la phase en amont de l’achat ; qui permet la
comparaison des biens et services et de leurs prix, et la capacité d’établir cette comparaison de
manière simple à travers une publicité transparente, honnête et explicite. Lors du passage à
l’acte d’achat, par le respect de certaines procédures de vente tels que: délais de
rétractation, clauses abusives, mais ceci reste un vœu sans plus.
Les dispositions de cette loi comprennent la réalité et la véracité des promotions
annoncées (fausses soldes ou promotions) d’incitation à la vente, la connaissance des "vraies"
bonnes affaires, la justesse de l'étiquetage et l'obligation d'information. Ainsi que les
opérations d’après achat ; qui ont trait à la qualité du produit ou service, de la possibilité de
l’existence d'un vice caché (défaut, effet secondaire, etc.), du service après-vente (ses qualités,
son coût) et les garanties et leur durée, La possibilité de résiliation des contrats et
des abonnements dans des conditions acceptables et enfin des clauses abusives contenues
dans certains contrats.
Le financement de l'achat surtout lorsqu’il s’agit de crédit d’achat lié (immobilier), ou de
location avec promesse d’achat (leasing), des groupements de crédit, voir même de simples
crédits à la consommation font également partie de la panoplie des finalités. Plus
particulièrement pour les opérations de crédit, et leurs taux et charges exorbitants que la loi
31-08 a essayé de réguler. Mais cette tâche va être d’une manière plus efficace par la
circulaire N°3/G/2010 du 12 Mai 2010 du Gouverneur de Bank Al Maghrib (37) relative aux
taux d’intérêt applicables aux opérations de crédit, qui a mis fin à l’anarchie usurière dont
profitaient les organismes de crédit de notre pays.
3- Les Juridictions
Au Maroc, les actions en justice pour préjudice, ou pour toute demande de
compensation ou de sanctions relatives aux infractions à la législation de protection du
consommateur est rarissime, d’autant plus qu’elle est du ressort des tribunaux de droit
commun (Tribunal de première instance, cour d’appel, ou des tribunaux de commerce dans
certains cas). Sachant que les frais de justice (avocat et frais du dossier), ainsi que la durée de
traitements des instances à l’annonce de la sentence, ceci prendre des années. Il n’y a qu’à
voir le sort réservé aux dossiers ‘’dits normaux’’, et la décision du consommateur-victime est
vite prise.
D’autant plus, qu’ester en justice ne peut se faire que par la victime elle-même et
accessoirement avec le concours des associations légalement reconnues, qui doivent fournir
leur assistance gratuitement(38).
(37)- http://www.apsf.pro/DOCS/TEXTES%20LEG%20ET%20REG/2010_circ_3g10_12mai10_interet.pdf
39
(38)-https://www.medias24.com/MAROC/ECONOMIE/ECONOMIE/183722-Protection-du-
consommateur-Des-associations-fortes-ce-n-est-pas-pour-demain.html
Devant l’inexistence de moyens pécuniaires et humains, elles se contentent à lui apporter des
conseils d’ordre pratique et juridique assez limités.
Tandis que les bilans des jurisprudences, les statistiques des cas résolus, les décisions
issues de ces juridictions et leur application sur le terrain, ils n’existent nulle part. Même le
ministère de la Justice, l’administration de tutelle n’en possède pas sur son site web.
Le législateur ayant banni le fait d’ester en justice pour les associations dédiées à cet
effet en leur interdisant de ne percevoir aucune indemnité pour cette action. Et sachant que les
autorités ne leur octroie qu’une aide financière très limitée 900 000 Dirhams en 2017(38). Le
but non avoué est très clairement de décourager les victimes de fraudes et d’abus émanant des
opérateurs économiques de porte plainte. Ces derniers constituent des groupes de pression au
sein de la CGM pour empêcher toute législation permettant ces actions. L’exemple le plus
criant dans ce domaine, et la méconnaissance de la population marocaine de l’existence d’une
loi relative à la protection du consommateur. Si les autorités avaient réellement voulu
l’application de cette loi. L’occasion s’est présentée lors du boycott de 2018. Pire, même la loi
de la concurrence ‘’104-12’’, et l’installation de la juridiction qui doit mettre son action en
mouvement ‘’le Conseil de la Concurrence’’ et l’élargissement de ses prérogatives depuis
2014 n’a pas donné de résultats probants à nos jours, sauf peut-être son avis sur l’entente des
pétroliers sur les prix des carburants de 2019(39).
(39)-https://telquel.ma/2019/09/17/entente-sur-les-prix-des-carburants-les-leaders-du-marche-
plaident-coupables_1651099/?utm_source=tq&utm_medium=normal_post
(40)-https://www.medias24.com/MAROC/DROIT/182802-Les-associations-de-protection-des-
consommateurs-peuvent-desormais-agir-en-justice.html
40
CONCLUSION
En raison de l’acuité du phénomène consumériste qui se manifeste de par le monde, et
devant les demandes persistantes des consommateurs. Les Etats se devaient de se mettre au
diapason des demandes de leurs citoyens, en légiférant par des lois destinées à une sauvegarde
réelle et effective des intérêts et du pouvoir d’achat de leurs consommateurs. Ceci ne peut être
réalisé qu’au moyen de lois bien ‘’tressées’’ entre elles, pour aboutir à un maillage efficace
permettant le contrôle des agissements des opérateurs économiques par de vraies lois dédiées
à une concurrence honnête et viable. Et d’autres qui permettent la protection du
consommateur par la voie de résolution des litiges qui surviennent entre lui et le fournisseur
des biens ou des services. Il faut surtout que le litige soit tranché dans le vif et ne doit pas
s’éterniser, comme cela et souvent le cas dans les tribunaux à caractère civile.
Pour ces raisons, nous préconisons de prendre exemple sur le système Malaisien, qui a
institué des juridictions spécialisées possédant des juges professionnels formés en la matière.
La victime ne débourse rien pour ester en justice, il n’a pas besoin d’un avocat est les
fonctionnaires du tribunal se doivent de l’assister pour préparer sa requête devant le tribunal.
Enfin, nous considérons que la loi 31-08 n’apporte aucun support effectif à la
protection du consommateur marocain. Hormis son existence en tant que ‘’loi décorative’’,
pouvant être citée en référence dans les instances internationales.
La prise d’une vraie initiative de refonte des lois en profondeur et leur réelle application
surtout celles relatives au Conseil de la Concurrence, qu’il faudrait mettre en mouvement et
lui donner les moyens de ses ambitions. Et de créer des juridictions spécialisées dans le
traitement des affaires relevant de la protection du consommateur Marocain, ou le cas échéant
de sections spécialisées au sein de ces même tribunaux, comme cela a été fait pour les
sections des tribunaux de proximité et ceux des sections des affaires de famille qui relèvent
des tribunaux de première instance selon leurs compétences territoriales.
ANNEXES
41
Quelques, principes, sondages, statistiques et jurisprudences
relatives à la protection du consommateur.
Ces caractéristiques sont résumées dans cette partie par des tableaux comparatifs
succincts faisant apparaitre les différences essentielles ou les similitudes des dispositions
légales entre les différents Etats dans leur démarche pour protéger leurs consommateurs. Ainsi
que les juridictions dédiées au traitement des litiges relavant de leur champ d’action,
instituées par certains d’entre eux.
Prix
Caractéristiques OUI OUI OUI OUI
Délais de livraison OUI OUI NON OUI
Délai de réflexion NON NON OUI OUI
Précontractuelles
Mais, ce droit est reconnu d’une manière tacite à la lecture des recommandations de la FTC
par le principe de la défense de ‘’la partie faible’’ qui est acté dans leurs législations à cause
de l’origine des lois et juridictions US qui sont nées progressivement sur une longue période,
émaillée de luttes revendicatives résolues en grande partie devant les tribunaux , ce qui
produit des jurisprudences, ce qui fait l’essence de la ‘’Common Law’’. Alors que les pays
dont les lois sont codifiés et promulguées par des assemblées représentatives. Et à l’issue de
42
pourparlers au sein d’organisations internationales (N.U) et qui ont aboutis à des conventions
qu’ils ont avalisé, et qu’ils doivent honorer. D’autres comme la C.E l’ont fait sur le plan
communautaire dans un ensemble régional, tout en gardant les prérogatives légales propres à
chacun des pays membres.
*Le droit d’information, livraison, docs précontractuels : LOI n°2010-853 du 23 juillet 2010 - art. 35
et directive européenne 2011/83/UE et Directive 2008/48/CE
Rétraction : https://www.europe-consommateurs.eu/fr/quels-sont-vos-droits/achats-sur-internet/
apres-la-commande/
**Prix, poids et mesures : NIST SP 1181 +NIST Handbook 130
https://www.thebalance.com/consumer-protection-laws-1289747
***Prix et caractéristiques : LAWS OF MALAYSIA ACT 599 CONSUMER PROTECTION ACT 1999 :
Section 12 +Section 13 + Section 18 + Section 34 +
http://www.malaysianbar.org.my/banking_finance/the_materiality_of_term_sheets_on_banking_fa
cility_agreements_a_note_.html
****Prix et caractéristique : Loi 31-08, articles 3, 5, 12
***** http://digitalcommons.law.uga.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1010&context=stu_llm
43
OUI* OUI** OUI*** OUI****
APublicité
De faiblesse
Les abus
Ce n’est pas une surprise si toutes les législations s’accordent sur les mêmes principes, étant
donné que les droits économiques et leur protection sont universellement reconnues et sans
équivoque. Ils sont même à l’origine des lois relatives à la protection du consommateur. Sans
la judiciarisation de ces principes, la finalité de la protection du consommateur n’aura aucune
valeur.
*Directive 93/13/CEE du Conseil, du 5 avril 1993, concernant les clauses abusives dans les contrats conclus
avec les consommateurs
**Consumer contracts Q&A: United States, Practical Law Country Q&A 1-102-2067 (2017)
***Section 24D of the Consumer Protection Act
**** Art 15/ loi 31-08 + Loi 12-06 + Loi 24-09
Tableau 3 : Le droit de représentation et d’ester en justice
44
Associations OUI OUI OUI OUI
Par groupe représentés OUI OUI OUI OUI
Suite à l’analyse des données de ce tableau, on constate l’absence d’un vrai droit
d’ester en justice pour les consommateurs auprès de tribunaux spécifiques en matière de
consommation, ceci apparait à travers la préférence qu’a l’Europe à privilégier les actions
extrajudiciaires et surtout la médiation. Alors qu’au Maroc ce droit est quasi inexistant dans
les faits, puisqu’on le permet seulement aux associations dûment reconnues, et auxquelles on
ne donne pas les moyens, on leur interdit même de prendre ne serai-ce qu’une infime partie,
des dommages versés à la partie demanderesse pour compenser les frais engagés dans les
procédures. Aux USA, on permet aux associations et aux cabinets d’avocats d’aller
chercher leurs clients, et se faire rémunérer sur une part du gain réalisé au procès. Malgré les
abus constatés qui relèvent du zèle des cabinets d’avocats qui cherchent à ester en justice
l’accord écrit, des victimes et pour le moindre motif, dans l’espoir de maximaliser leurs gains.
Ce système, si il est bien appliqué, il peut être très performant dans sa diligence de rendre une
justice rapide et efficace, étant donné que les litiges sont répartis sur différentes juridictions
selon leur genre et leur importance.
45
Le droit de rétraction quant à lui, n’est pas très en vogue dans les systèmes de
‘’Common Law’’ ou de connotation Anglo Saxone comme les USA ou la
Malaisie, qui a hérité du système de ‘’Common Law’’. Tandis que les régimes
ayant subi l’influence du droit Latin ou Germanique. Le droit de rétraction est
considéré comme une condition ‘’sin qua non’’ de la protection du
consommateur.
* http://ec.europa.eu/justice/consumer-marketing/rights-contracts/directive/index_en.htm
46
** https://www.avvo.com/legal-guides/ugc/can-a-contract-be-cancelled-within-3-days
*** https://en.wikipedia.org/wiki/Posting_rule
**** Art 36/ loi 31-08
47
TABLEAU N°5: EXISTENCE D’INDEMNISATIONS, SANCTIONS ET LEUR
EFFCTIVITE.
Consommateurs
Tribunal civil OUI OUI OUI OUI
Pénales NON OUI OUI NON
Effectivité NON OUI OUI NON
Les pays qui ne possèdent pas de tribunaux spécifiques aux affaires relavant de la
protection des consommateurs comme la Malaisie, leurs citoyens ont recours aux tribunaux de
droit commun pour espérer faire valoir leurs prétentions, et être éventuellement être
indemnisé suivant une procédure souvent longue et fastidieuse. Alors que pour les litiges et
infractions ayant un caractère touchant à l’intégrité physique de la personne, ceux-là relèvent
des tribunaux correctionnels, voir criminels.
La raison en est que les peines privatives de liberté ne peuvent être décidées que par un juge
pénale sur la base de procédures et lois garantissant les droits fondamentaux et la dignité des
mis en cause. A la différence des autres juridictions civiles qui ne voient dans le litige que la
partie matérielle en rapport avec le préjudice subi.
48
1. Victimes craignant de subir encore des actes de fraudes dans les trois prochaines
années
Cette figure analyse le pourcentage des victimes qui prévoient la répétition des actes de fraude
à leur détriment, selon leur revenu. On constate paradoxalement, que ce sentiment touche les
classes à haut et très haut revenu, ainsi que celles qui ont un revenu très bas. Cette peur
concerne donc les marges de population des plus riches et des plus pauvres de la société US.
49
Pour les victimes des fraudes par tranches d’âge, ce sont surtout celles allant de 25 à 44 ans
qui sont les plus concernées selon cette étude.
50
3. Pourcentage des citoyens ayant accepté de contracter par démarchage
électronique
La présente figure démontre que le démarchage par voie téléphonique est la plus répandue,
ceci concerne pratiquement toutes les tranches d’âges. Mais parmi ces tranches, ce sont
surtout les tranches entre 25 et 44 ans qui y répondent le plus.
51
4. Le nombre des citoyens US victimes de fraudes diverses et leur pourcentage par
rapport à la population.
Ce tableau passe en revue un sondage fait auprès des abonnés de téléphone fixe ayant subi des
changements de leur abonnement ou leurs lignes téléphoniques (fixes) sans leur
52
consentement. Ils représentent environ 33% de la population des USA. Les victimes de
fraudes aux crédits (Carte de crédit, commerce pyramidale, prépaiement sans contrepartie…)
sont estimées à environ 17%. Ceci démontre clairement que la majorité des fraudes au
détriment du consommateur sont l’apanage des grandes compagnies téléphoniques et des
banques et non pas des petits escrocs du dimanche.
Ce graphique démontre que l’immense majorité des incidents de fraudes sur les cartes de
crédit et surtout des avances effectuées pour l’obtention d’un crédit. Elles concernent environ
18,5 Millions de citoyens, sur un pays qui avait 240 millions d’habitants lors du présent
sondage.
53
6. Le pourcentage de médias US qui commettent le plus d’actes frauduleux
Selon cette figure, les médias écrits (magazines et journaux) viennent en toute première place
de ceux qui recourent à la désinformation des consommateurs (33%), suivis loin derrière par
‘’d’autres dédias’’ avec 18,4%, tandis que le télémarketing arrive en troisième place 16,8%,
talonné par internet 14% et la radio et télévision 10,6%. La conclusion dans ce cas, et que les
médias de tout bord sont les grands responsables de la désinformation du consommateur quant
aux publicités trompeuses et mensongères.
7. Par quel moyen les victimes sont elles informées des actes de fraudes
54
trouvons en tête les médias écrits, suivis du ‘’telemarketing’’ commerce en ligne, de l’internet
et de la radio-télévision. Sachant que ce sondage a été réalisé avant le grand développement
de l’internet actuel.
Le présent tableau reprend et résume les précédents en faisant ressortir le pourcentage des
victimes ayant porté plainte par genre de fraudes.
55
On remarque sur ce tableau qu’environ 30% des victimes ne se plaignent pas, mais arrêtent
seulement d’acheter le produit et le font savoir éventuellement à leur entourage. Alors que
près de 54% se plaignent auprès du fournisseur directement, tandis que 18,6% des victimes de
fraudes bancaires s’adressent directement à leurs banques. Mais le plus significatif reste la
consultation d’un avocat qui n’est que de 2,4%. Ceci sachant que les cabinets d’avocats
spécialisés offrent gratuitement leurs services aux victimes de fraudes à la consommation.
10. La situation sociale plaignants : Moyen technique utilisé, niveau scolaire, âge,
genre homme/femme, statut matrimonial.
56
A- Ce tableau classe le pourcentage des victimes et le nombre de fois qu’elles ont porté
plainte sur Internet.
B- Ce tableau indique que le grand pourcentage des plaignants ont un niveau d’études
universitaire supérieur (78,1%) ou un niveau universitaire moyen (69,8%) ou ayant été
au lycée (environ 61 à 66%).
57
C- La tranche d’âge qui est amenée le plus à se plaindre des fraudes est située entre 18 et
54 ans, mais il n’y a pas beaucoup d’écart entre elle et la tranche supérieure à 55 ans
(environ 55 à 62%)
D- C’est un tableau qui fait ressortir le pourcentage des plaignants selon leur genre. Les
hommes 64,2% sont moins enclins à porter plainte que les femmes 74,5%.
E- Pour le statut matrimonial des plaignants, les personnes mariées ont plus tendance à
porter plainte contre les fraudes 71,5% par rapport aux célibataires 66,7%
Etant donné que les statistiques reportées ci-dessus sont accessibles sur le net, pour cette
raison on peut considérer l’existence d’un suivi par l’administration des US. Ce qui attester de
la volonté des autorités de promouvoir la protection de ses citoyens contre les abus des
opérateurs économiques. Ces statistiques ont été également complétées par d’autres plus
récentes, mais plus générales, celles-ci datent de 2016.(Voir plus bas)
Source :Consumer Fraud in the United States : An FTC Staff Repport, August 2004.
https://www.ftc.gov/sites/default/files/documents/reports/consumer-fraud-united-states-ftc-survey/
040805confraudrpt.pdf
Total des plaintes: Le Consumer Sentinel (organe de veuille du FTC) a reçu plus de 3.1
million de plaintes durant l’année 2016 – Fraudes 42%, usurpation d’identité 13%, autre
types de plaintes 45%. Ce pourcentage ne comprend pas les plaintes de non-appel comprises
dans le registre connu sous: ‘’Do Not Call complaints, réservé au blocage des appels non
désirés sur demande de l’intéressé, qui est classé séparément par la FTC
58
Le pourcentage des sujets des plaintes les plus significatives en 2016:
B- EUROPE
59
Source:https://www.consumer-voice.org/consumer-right-laws/consumer-rights/
60
Source : Centre Européen de la Consommation.
3-Voir également enquête sur les pratiques de ‘’Infurn holdings’’ déligentée par le CEC.
Les conclusions de ce rapport d’enquête (incluses ci-dessous) sont très instructives, voir
accablantes quant à l’effectivité de la protection du consommateur européen :
CONCLUSION*
Les actions menées par les Centres Européens des Consommateurs sont nécessaires et
se révèlent dans la majorité des cas, positives pour les consommateurs européens mais elles ne
peuvent avoir une portée pour l’intérêt collectif des consommateurs qu’avec le soutien et la
coopération de l’ensemble des acteurs nationaux et européens : Commission européenne,
autorités de contrôle et de répression dans les Etats membres, députés européens, association
de consommateurs...
Il convient donc de regrouper les efforts, de renforcer les coopérations pour une action
concertée et efficace au service des consommateurs européens et de l’Europe des
consommateurs.
61
Bahnhofsplatz 3
77694 Kehl
Allemagne
info@cec-zev.eu
*https://www.europe-consommateurs.eu/fileadmin/user_upload/eu-consommateurs/PDFs/
publications/etudes_et_rapports/Infurn-Bericht_-grandpublic_janv2014.pdf
C- LA MALAISIE
1. NOMBRE DE PLAINTES ENREGISTREES CONTRE LE CORPS MEDICAL
62
On constate dans ce tableau N°2, que le nombre de plaintes reçues par
le MMC (Malaysian Medical Council, Ministry Of Health Malaysia)
concernant les actes médicaux est en constante augmentation entre
2004 et 2008, avec un creux en 2007.
63
stables de 2006 à 2011, ou elles sont montées drastiquement pour
diminuer sensiblement à partir de 2012 et 2013.
Ceci démontre si besoin en est de la continuité du suivi des plaintes
réalisé par les autorités responsables de la protection du consommateur
en Malaisie.
Les produits bancaires les plus incriminés, et dont les consommateurs se plaignent
le plus sont par ordre d’importance : Les reports de crédit, suivis par les
procédures de recouvrement des dettes, puis des problèmes d’hypothèques, alors
que les crédits étudiants viennent en quatrième place. Les autres produits
connaissent des plaintes, mais leur nombre et de moindre importance.
64
Le présent tableau indique les tribunaux du système des juridictions spéciales
Malaisiennes. On tout d’abord ‘’ le tribunal spécial pour les dirigeants’’ semblable
à notre ancienne cour spéciale de justice, qui jugeait les hauts fonctionnaires de
l’Etat. Le tribunal des mineurs. Le tribunal de l’industrie, qui concerne les
contentieux et litiges relevant de l’industrie en général. Enfin le tribunal de
protection du consommateur. Il est à constater que ces tribunaux sont indépendants
des juridictions de droit communes, leurs magistrats sont des spécialistes dans les
litiges qui leurs sont présentés, et ne font pas partie d’une chambre quelconque
relevant d’autres juridictions. Ceci leur permet une compétence accrue dans leur
domaine, hormis une certaine indépendance.
https://towardsdatascience.com/multi-class-text-classification-with-lstm-1590bee1bd17
D- LE MAROC
65
Bilan 2018
66
La preuve si besoin en ai est la déclaration de 23 guichets dédiés aux plaintes des
victimes. Alors qu’ils sont quasiment tous injoignables (voir la demande d’information, ci-
dessous). Tout cela est fort compréhensible, comment peuvent-ils payer leurs charges et
financer leurs activités sans subsides. En plus, trois semaines avant le boycott, un arrêté et
venu rendre l’autorisation d’ester en justice et même d’exister de ces associations
problématique.
Les responsables se targuent du bilan des opérations de contrôle qui ont permis de dresser
1.315 procès-verbaux contre les contrevenants en 2018. Il est de notoriété publique que des
contrôles de qualité et de prix sont effectués par différents organismes sanitaires et de fraude,
surtout pendant la période du Ramadan*.
Tandis que les contrôles qui ont conduit au refoulement de 3.045 tonnes de marchandises
non-conformes, ils sont de l’apanage des services de l’ONSSA, et surtout des services de
douanes à l’import auxquels le consommateur marocain doit sa sécurité sanitaire plus que
n’importe quelle autre administration. Sachant que son action n’est aucunement basée sur la
loi 38-01. Alors que le Ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de
l’économie numérique et son portail ‘’http://www.khidmat-almostahlik.ma/portal/’’ qui est
censé être plus impliqué auprès des victimes, ainsi qu’auprès des associations par une aide
matérielle substantielle et légale plus efficace, se suffit d’une présence ponctuelle de
commémoration ou à la mise à la disposition des citoyens d’un portail informatisé
inaccessible à la majorité des marocains qui ne maitrisent pas ce genre d’outils.
*https://www.medias24.com/protection-du-consommateur-au-maroc-le-bilan-805.html
POUR PUBLICATION :
Arrêt de la Cour d’Appel des Etats-Unis par le neuvième Circuit PULASKI &
MIDDLEMAN, LLC; JIT PACKAGING, INC .; RK WEST, INC .; RICHARD
OESTERLING, Demandeurs-Appelants, c. GOOGLE, INC., Société du Delaware, défendeur-
67
intimé. No. 12-16752 D.C. No. 5: 08-cv-03369- OPINION EJD Appel de la Cour de district
des États-Unis pour le district nord de la Californie.
Le tribunal a jugé que le tribunal de district avait commis une erreur en refusant la
certification du groupe, après avoir conclu que le groupe supposé ne respectait pas l'exigence
de prédominance imposée par la Fed. R. Civ. P. 23 (b) (3). Le tribunal a jugé que le tribunal
de district avait commis une erreur en associant le calcul de la restitution à l'enquête en
matière de responsabilité pour les actions en droit de la concurrence déloyale et en publicité
équitable, et en ne respectant pas la règle énoncée dans Yokoyama c. Midland, compagnie
d'assurance-vie nationale, 594 F.3d 1087, 1094 (9th Cir. 2010) (affirmant que le calcul du
préjudice seul ne peut pas faire échec à la certification de classe).
Le tribunal a également conclu que la méthode proposée par la demanderesse pour calculer la
restitution n’était pas «arbitraire» dans Comcast Corp. v. Behrend, 133 S. Ct. 1426 (2013). **
Ce résumé ne fait pas partie de l'opinion de la cour. Il a été préparé par le personnel de la cour
pour la commodité du lecteur. PULASKI & MIDDLEMAN V. CONSEIL GOOGLE 3
Miranda P. Kolbe (plaidée), Robert C. Schubert et Willem F. Jonckheer, Schubert Jonckheer
& Kolbe LLP, San Francisco, Californie, pour les demandeurs-appelants. Michael G. Rhodes
(argumenté), Whitty Somvichian et Kyle C. Wong, Cooley LLP, San Francisco, Californie;
Heather Meservy, CooleyLLP, San Diego, Californie, pour l’appelé-défendeur.
L’opinion du Juge PAEZ, juge de circuit: Entre 2004 et 2008, de nombreux annonceurs sur
Internet ont utilisé le programme AdWords de Google, un programme de vente aux enchères
permettant aux annonceurs d’offrir à Google de placer leurs annonces sur des sites Web.
Pulaski & Middleman, LLC et plusieurs autres plaignants nommés («Pulaski») ont intenté ce
recours collectif présumé en vertu des lois californiennes sur la concurrence déloyale et la
publicité loyale, alléguant que Google les avait induits en erreur quant aux types de sites Web
sur lesquels leurs publicités pourraient apparaître. Les mandants ont d'abord cherché un
68
redressement par voie d'injonction et de restitution. Après le changement de certaines
fonctionnalités du programme AdWords par Google. Pulaski, après avoir déposé une
troisième plainte globale en recours collectif modifiée, a abandonné la demande. Par la suite,
«Pulaski» désigne collectivement Pulaski & Middleman, LLC et les autres plaignants
nommés, JIT Packaging Inc. ., RK West, Inc., et Richard Oesterling. 4 PULASKI &
MIDDLEMAN V. Relief de Google. Le seul recours que le collectif des mandants cherche
maintenant un recours en équité fondé sur la restitution.
Pulaski fait appel du refus de la certification de classe par le tribunal de district. Le tribunal de
district a statué que, dans la demande de restitution, les questions communes ne prévalaient
pas sur les questions concernant des membres individuels du groupe. En refusant
l'accréditation, le tribunal a estimé qu'il n'était pas lié par notre décision dans Yokoyama c.
Midland, compagnie d'assurance-vie nationale, 594 F.3d 1087, 1094 (9th Cir. 2010). Il a
ensuite expliqué que déterminer quels membres du groupe avaient droit à la restitution et quel
montant chacun devrait recevoir exigerait des enquêtes individuelles qui «imprègnent les
revendications du groupe». Pulaski affirme que le tribunal de district a commis une erreur en
ne suivant pas Yokoyama. Comme expliqué ci-dessous, nous sommes d’accord. Nous
inversons donc le refus de la certification de classe et le renvoi pour une procédure ultérieure.
(Traduction libre)
Edward J. Davila, District Judge, Presiding Argued and Submitted December 9, 2014—San
Francisco, California Filed September 21, 2015 Before: A. Wallace Tashima and Richard A.
Paez Circuit Judges and Gordon J. Quist,* Senior District Judge. Opinion by Judge Paez *
The Honorable Gordon J. Quist, Senior District Judge for the U.S. District Court for the
Western District of Michigan, sitting by designation. 2 PULASKI & MIDDLEMAN V.
GOOGLE SUMMARY** Class Action / Restitution The panel reversed the district court’s
denial of class certification in an action brought by a putative class of internet advertisers
under California’s Unfair Competition Law and Fair Advertising Law, alleging that Google,
Inc. misled them; and remanded for further proceedings. The plaintiff alleged that Google
misled advertisers by failing to disclose the placement of AdWorks ads on parked domains
and error pages; and sought, on behalf of the putative class, restitution of moneys Google
wrongfully obtained from the putative class. The panel held that the district court erred in
denying class certification based on its finding that the putative class did not meet the
predominance requirement under Fed. R. Civ. P. 23(b)(3). The panel held that the district
court erred by conflating restitution calculation with the liability inquiry for Unfair
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Competition Law and Fair Advertising Law claims, and by failing to follow the rule in
Yokoyama v. Midland National Life Insurance Co., 594 F.3d 1087, 1094 (9th Cir. 2010)
(holding that damages calculations alone cannot defeat class certification). The panel further
held that the plaintiff’s proposed method for calculating restitution was not “arbitrary” under
Comcast Corp. v. Behrend, 133 S. Ct. 1426 (2013). ** This summary constitutes no part of
the opinion of the court. It has been prepared by court staff for the convenience of the reader.
PULASKI & MIDDLEMAN V. GOOGLE 3 COUNSEL Miranda P. Kolbe (argued), Robert
C. Schubert, and Willem F. Jonckheer, Schubert Jonckheer & Kolbe LLP, San Francisco,
California, for Plaintiffs-Appellants. Michael G. Rhodes (argued), Whitty Somvichian, and
Kyle C. Wong, Cooley LLP, San Francisco, California; Heather Meservy, CooleyLLP, San
Diego, California, for DefendantAppellee. OPINION PAEZ, Circuit Judge: Between 2004
and 2008, many online internet advertisers used Google, Inc.’s (“Google”) AdWords
program, an auction-based program through which advertisers would bid for Google to place
their advertisements on websites. Pulaski & Middleman, LLC and several other named
plaintiffs (“Pulaski”)1 brought this putative class action under California’s Unfair
Competition and Fair Advertising Laws, alleging that Google misled them as to the types of
websites on which their advertisements could appear. The putative class initially sought
injunctive and restitutionary relief. After Google changed certain features of the AdWords
program, Pulaski, upon filing a Third Amended Consolidated Class Action Complaint,
abandoned the claim for injunctive 1 Hereafter, “Pulaski” refers collectively to Pulaski &
Middleman, LLC and the other named plaintiffs, JIT Packaging Inc., RK West, Inc., and
Richard Oesterling. 4 PULASKI & MIDDLEMAN V. GOOGLE relief. The only relief the
putative class now seeks is the equitable remedy of restitution. Pulaski appeals the district
court’s denial of class certification. The district court held that on the claim for restitution,
common questions did not predominate over questions affecting individual class members. In
denying certification, the court reasoned that it was not bound by our decision in Yokoyama
v. Midland National Life Insurance Co., 594 F.3d 1087, 1094 (9th Cir. 2010). It then
explained that determining which class members are entitled to restitution and what amount
each class member should receive would require individual inquiries that “permeate the class
claims.” Pulaski argues that the district court erred in failing to follow Yokoyama. As
explained below, we agree. We therefore reverse the denial of class certification and remand
for further proceedings.
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Source:https://www.consumer-voice.org/consumer-right-laws/consumer-rights/
b) Jurisprudences Européennes
Par ces motifs, la Cour (première chambre) dit pour droit: L'article 3 de la
directive 1999/44/CE du Parlement européen et du Conseil, du 25 mai 1999,
sur certains aspects de la vente et des garanties des biens de consommation,
doit être interprété en ce sens qu'il s'oppose à une réglementation nationale qui
permet au vendeur, dans l'hypothèse où il a vendu un bien de consommation
affecté d'un défaut de conformité, d'exiger du consommateur une indemnité
pour l'usage du bien non conforme jusqu'à son remplacement par un nouveau
bien
Françaises
Nota : certaines jurisprudences, bien que faisant application de textes antérieurs, sont citées
car les exemples sont toujours pertinents.
Disponibilité : proposer à la location des appartements qui en réalité sont déjà occupés (CA
Paris, 29 octobre 1998) ; faire la publicité de produits ou services à un prix très bas alors
qu’ils ne sont pas en stock ou sont en nombre insuffisant (Cass. crim., 4 décembre 2012, n°
12-81223).
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Qualités substantielles : prétendre qu’un produit a des vertus amaigrissantes alors qu’il s’agit
d’un simple complément alimentaire (CA Paris, 5 décembre 1997), que des chatons proposés
à la vente ont atteint l’âge du sevrage alors que ce n’est pas le cas (Cass. crim., 2 février 2016,
n° 14-88541), qu’un désherbant est biodégradable et sans effet nocif sur l’environnement
alors qu’il s’agit d’un pesticide (CA Lyon, 29 octobre 2008), annoncer une vente
d’appartement de 18 m² dans le XIème arrondissement de Paris alors qu’il ne mesurait que
14,1 m² et était situé dans le XXème (Cass. crim. 27 mars 1996, n° 94-86039).
Composition : prétendre qu’un jus de fruits est « pur » alors qu’il est additionné d’eau (Cass.
crim., 4 mars 1976, n° 75-91924) ; représenter des crèmes dessert accompagnées de gousses
de vanille et carrés de chocolat alors que ces produits sont élaborés à partir d’un parfum
purement synthétique (CA Riom 25 juin 1998) ; inscrire sur un pot de glace « garanti sans
colorant et sans produit chimique » alors qu’il s’agit de deux composants (CA Paris, 7 janvier
1998).
Totalité de l’Arrêt sur :
*http://curia.europa.eu/juris/showPdf.jsf;jsessionid=F1F4DCB0E1FFC18283EA7F472DB74757?
text=&docid=71604&pageIndex=0&doclang=FR&mode=lst&dir=&occ=first&part=1&cid=546407
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annoncer sur internet des prix promotionnels alors que les prix de référence n’ont jamais été
appliqués et ce même si le client potentiel est connaisseur des prix pratiqués et peut
instantanément les comparer en ligne (Cass. crim., 11 juillet 2017, n° 16-84902).
Conditions de vente : prétendre que la vente est directe alors des intermédiaires sont
intervenus (Cass. crim., 8 octobre 1985, n° 83-91420) ; présenter comme solde une vente bien
qu’il n‘y ait aucun rabais sur les prix (CA Paris 21 octobre 1992).
Propriétés et résultats attendus de l’utilisation du produit ou du service : prétendre
qu’une bague proposée à la vente porte bonheur (Cass. crim., 8 mars 1990, n° 87-81049),
qu’un médicament soigne le SIDA (CA Paris, 1er mars 1993).
Identité du professionnel : se présenter faussement comme un « expert » (Cass. crim, 15
février 1982, n° 81-92520).
N.B : Seules ces jurisprudences ont pu être trouvées sur internet. Elles sont toutes des
décisions judiciaires émanant des juridictions de droit commun, étant donné que les
juridictions spécialisées dans la protection du consommateur sont inexistantes en
France comme pour le reste de la Communauté Européenne.
…Basically, there are four types of remedies provided under section 42(1) of the CPA 1999,
namely, repairing the goods, curing any defect in title, replacing the goods and refunding of
any money or other consideration to the consumer. However, in spite of this, there are
exceptions to this right of redress provided under section 40 of the Act which provides that:
…there shall be no right of redress against the supplier of goods under this Act in respect of the failure of the
goods to comply with the implied guarantee as to acceptable quality where – (a) the
manufacturer makes a representation in respect of the goods otherwise then by a statement on any packaging or
label; and (b) the goods would have
complied with the implied guarantee as to acceptable quality if that representation had not been made. These
exceptions were unfair to the consumers because there is much room for the suppliers to escape their liabilities .
The issue was that if the manufacturer makes a representation but not the supplier, the
consumer would have no right of redress against the supplier. Besides that the issue of the
implied guarantees as to acceptable quality under sections 32, as discuss above, CPA 1999 is
of ‘supplementary’ in nature, the implied guarantees would fall under the section 16 of SOGA
1957 under the implied condition as to quality or fitness. In consumer sale of goods contract,
where CPA 1999 and SOGA 1957 are both applicable, the intelligence supplier would
definitely use the SOGA 1957 to their advantage so as to escape liabilities. Thus, no matter in
what circumstances if the CPA 1999 remains ‘supplementary’ in nature, consumers would not
be adequately redress even by providing a right to redress for the consumers. Further,
Part VII of the CPA 1999 provides rights against manufacturers in respect of guarantees in the
supply of goods, and consumer’s right of redress against manufacturers was provided under
section 50 of the Act. Similarly, the exceptions to such right of redress are provided under
section 51 which states that:
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…there shall be no right of redress against the manufacturer under this Act in respect of goods which fail to
comply with the implied guarantee under sections 32 or 34 where the failure is due to – (a) an
act, default or omission of, or any representation made by, a person other than the manufacturer; or (b) a cause
independent of human control, occurring after the goods have left the control of the manufacturer.
These exceptions were not in compliance with the primary objective of consumer protection
which is to adequately redress the consumers. The exceptions in section 51 are to protect the
manufacturer rather than provide the right to redress for consumers, hence open the floodgate
for the manufacturer to escape liabilities. Likewise in the section 52 of the CPA 1999, the
remedies available for the consumer are damages, reduction of price of the goods, repairing
the goods and replacing the goods. In law of contract, damages are intended to put the
plaintiffs in the same position, so far as money is able, that they would have been in had their
contracts been performed (L. Fuller & W. Purdue, 1936). This approach is aim to compensate
plaintiffs’ expectation interest and also aim to compensate the promisee’s promissory or
performance interest (Daniel Friedmann, 1995). On the other hand, remedies to repair and
replacing goods are based on the theories of corrective justice. Corrective justice is concerned
with the justice of duties to repair or to rectify harms and in particular, with duties to repair
harms caused by one’s wrongful actions (S. Perry, 2000). Hence, corrective justice might thus
be described as individual or personal justice. The general idea underlying corrective justice is
that individuals have a duty to repair or correct wrongful losses they caused (Stephen A.
Smith, 2004).
Traduction libre
En vertu de l’article 42 de la CPA, 1999, quatre types de recours sont proposés: réparation des
biens, réparation de tout vice de propriété, remplacement des biens et remboursement de toute
somme ou autre contrepartie au consommateur. Toutefois, malgré ce fait, il existe des
exceptions à ce droit de recours prévu à l'article 40 de la loi qui prévoit que:
’’… le fournisseur de biens ne peut faire l'objet d'aucun recours en vertu de cette loi en cas de défaillance des
produits. Se conformer à la garantie implicite de qualité acceptable dans les cas suivants:
(a) les caractéristiques du produit déclarées par le fabricant sur l’emballage ou toute étiquetage; et
b) En cas de conformité implicite des marchandises serait acceptable sans annonce écrite au moyen
d’étiquetage ou autre’’.
Ces exceptions étaient injustes pour les consommateurs car les fournisseurs avaient beaucoup
de marge pour échapper à leurs responsabilités. Le problème était que si le fabricant faisait
une déclaration mais pas le fournisseur, le consommateur n'aurait aucun droit de recours
contre le fournisseur. Outre la question des garanties implicites concernant la qualité
acceptable en vertu de l’article 32, comme indiqué ci-dessus, la CPA 1999 (Consumer
Protection Act)’ est de nature à supplier, les garanties impliquées de l’article 16 de la SOGA
1957 (Sales Of Goods Act 1957) qui précise les conditions implicites de qualité des biens.
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Dans le contrat de vente de biens à la consommation, où CPA 1999 et SOGA 1957 sont tous
deux applicables, le fournisseur de services de renseignement utiliserait sans aucun doute la
SOGA 1957 à son avantage, de manière à échapper à ses responsabilités. Ainsi, quelles que
soient les circonstances dans lesquelles le CPA 1999 reste de nature "complémentaire", les
consommateurs ne bénéficieraient pas d’une réparation adéquate, même s’ils y ont un droit.
En outre, la partie VII de la CPA 1999 prévoit des droits contre les fabricants en ce qui
concerne les garanties relatives à la fourniture de biens, et le droit de recours du
consommateur contre les fabricants est prévu à l’article 50 de la Loi. De même, les exceptions
à ce droit de recours sont énoncées à l’article 51 qui stipule que:
… Aucun recours ne peut être intenté contre le fabricant en vertu de la présente loi à l’égard
des produits qui ne respectent pas la garantie implicite prévue aux articles 32 ou 34 l'échec
est dû:
(a) à un acte, à un manquement ou à une omission de, ou à une déclaration faite par une
personne autre que le fabricant; ou
b) une cause indépendante du contrôle humain, survenant après que les marchandises ont
quitté le contrôle du fabricant.
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*Remedy as of Right for Consumer Protection. ’’Mediterranean Journal of Social Sciences
MCSER Publishing, Rome-Italy. Mars 2016’’ by:
Ong Tze Chin1 & Sakina Shaik Ahmad Yusoff2 1PhD
1.Student, Faculty of Law, Universiti Kebangsaan Malaysia;tzechin81@yahoo.com
2.Associate Professor, Faculty of Law, Universiti Kebangsaan Malaysia; kinasay@ukm.m
https://www.researchgate.net/publication/
297676888_Remedy_as_of_Right_for_Consumer_Protection
d. Jurisprudences Marocaines
L’arrêt rendu le 12-04-2012 par la cour de cassation attendu que d’après l’article 106 du doc
modifié le 17 novembre 1960, l’action en responsabilité pour faute se prescrit en cinq ans si la
partie lésée a eu connaissance du dommage elle peut être prescrit aussi par vingt ans si le
dommage a eu lieu.
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Conclusion des annexes:
Nous constatons que les pays concernés par cette analyse rechignent à publier leurs
statistiques, et leurs jurisprudences. Sachant que pour la plupart d’entre eux, il est très
difficiles de les trouver sur internet, surtout en raison du caractère confidentiel des
décisions de justice émanant du droit commun ‘’droit civil’’. Mais ce n’est certainement
pas la seule raison !
Les Etats Unis d’Amérique par leur administration gouvernementale spécialisée dans la
protection du consommateur la FTC, sont plus sérieux et ouverts en la matière. On
remarque qu’ils recourent périodiquement à des sondages très significatifs, et les publient.
Est-ce en raison de la pression exercée par les associations de protection du
consommateur ? probablement, mais ce n’est pas tout.
Il serait judicieux de voir à travers ces publications également l’intérêt que portent les
Etats à leurs citoyens en matière d’institutionnalisation du devoir d’information.
84
BIBLIOGRAPHIE
1- LES NATIONS UNIS
Publications :
-Principes directeurs des N.U pour la protection des consommateurs (tels qu’étendus en
1999), New York, 2003
-Rapport sur la mise en œuvre des principes directeurs des Nations Unies pour la protection
des consommateurs (1985-2013),
Publications :
-Legal Investigative Institute (LII):31 U.S. Code § 3733 - Civil investigative demand.
-Civil Investigative Demand and the false claims Act: Law explanation by The attorneys at
Oberheiden & McMurrey, Jan 1, 2018
-Consumer Fraud in the United States: An FTC Survey. Staff Report of the
Bureaus of Economics and Consumer Protection. Federal Trade Commission.
Keith B. Anderson August 2004.
85
Internet:
-https://www.law.cornell.edu/uscode/text/31/3733
-https://www.ftc.gov/sites/default/files/documents/reports/consumer-fraud-united-states-ftc-survey/
040805confraudrpt.pdf
- https://federal-lawyer.com/civil-investigative-demands-false-claims-act/
- https://www.ftc.gov/enforcement/criminal-liaison-unit
Ouvrages et publications :
-Directive Européenne sur les droits des consommateurs, bilan et présentation des nouvelles
régles, 2011
Internet:
-file:///C:/Users/user/Downloads/STAT-09-95_FR.pdf
-http://eur-lex.europa.eu/homepage.htm
4- Malaisie
Ouvrages et publications :
-Statutory protection of Malaysian consumers against unfair contract terms: Has enough been
done?
Adnan Trakic,Monash University (Malaysia) September 2015 Common Law World Review
44(3),
86
- Tribunal For Consumer Claims.
Internet:
- https://www.kpdnkk.gov.my/kpdnkk/tribunal-for-consumer-claims/?lang=en
5- MAROC
Ouvrages et publications :
-Protection des consommateurs Le nouveau dispositif juridique Par Farid EL BACHA, publié
dans L'Economiste du : 20.04.2011
- Dahir n° 1-11-03 du 14 rabii I 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi n° 31-
08 édictant des mesures de protection du consommateur
-Décret n°2-12-503 du 4 kaada 1434 (11 Septembre2013) pris pour l'application de certaines
dispositions de la loi n°31-08 édictant des mesures de protection du consommateur
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-Arrêté conjoint du ministre de l'industrie du commerce de l'investissement et de l'économie
numérique et du ministre de l'économie et des finances n°4033-14 fixant la méthode de calcul
de la valeur actualisée des loyers non encore échus
Internet :
- http://www.khidmat-lmostahlik.ma/portal/sites/default/files/Droits%20du
%20Consommateur/CR%20JNC%202014%20Fr%20VF1.pdf
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