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DROIT BANCAIRE

Dé nition: Le droit bancaire est l’ensemble des règles visant à régir les activités exercées à titre
de profession habituelle par les établissements de crédit.

Le droit bancaire est à la fois le droit des banquiers - donc un droit professionnel - et le droit des
opérations de banque. Le banquier est un commerçant qui spécule sur la monnaie et le crédit. Les
opérations de banque sont expressément commerciales comme en témoigne l’art. L 110-1 7ièmement
du code de commerce.
Si la majorité de banques sont des sociétés commerciales certaines sont civiles, comme par
exemple les caisses locales et régionales du Crédit Agricole. L’activité bancaire est un rouage
essentiel de la vie économique. Le banquier est un intermédiaire, on parle d’intermédiation
bancaire, qui participe au nancement de l’économie en collectant l’épargne et en la distribuant
sous forme de crédit. Ce faisant le banquier crée de la monnaie, celle inscrite au crédit des
comptes des emprunteurs. Il est également pourvoyeur de moyen de payer.

I. L’histoire du droit bancair

Les premières traces du métier de banquier apparaissent dès l’Antiquité, dans le code
d’Hammurabi vers 1700 avant JC. Cette activité prends son essor à partir du Moyen-âge, et ce
malgré l’hostilité de l’Eglise Catholique pour les métiers d’argent. Le rôle du banquier se diversi e
progressivement en intermédiaire dans les opérations de change de monnaie dans les foires
comme la lettre de change. Les banques deviennent dépositaires des fonds que leurs clients leur
con t, apparition des premiers coffre fort. Puis dispensateur de crédit, participant ainsi au
développement du commerce national et international terrestre et maritime. Les principales
fonction économique que sont le change, le dépôt et le crédit sont assurées dès cette époque. La
renaissance fait apparaître de nouveau besoin en capitaux, propice à l’essor des banquiers privés.
Ex: Jacques Coeur en France ou bien les Médicis à Florence.
Alors qu’en même temps disparait mais uniquement dans les pays protestants la réprobation
morale pour le commerce de l’argent. Le XVIII siècle voit naître la banque de France à qui est
attribué le monopole de l’émission des billets de banque. Au siècle suivant, modernisation de
l’activité bancaire, création des banques d’affaire avec émergence capitalisme et libéralisme.
Jusqu’au années 30 l’activité bancaire se développe sans contrainte particulières. Suite à la crise
de 1939 l’Etat intervient pour réglementer le statut des banques, organiser le crédit et procéder à
des nationalisations. En 1945 nationalisation de la banque de France, et les 4 grandes banque de
dépôt: Crédit lyonnais, société générale, banque pour le commerce et l’industrie, et le comptoir
national d’escompte de Paris.
Le système bancaire français connait de mouvements de concentration qui perdure aujourd’hui.
Ex: la prise de contrôle par Paribas de la BNP en 1999. Prise de contrôle du crédit lyonnais par
Crédit agricole en 2003, et fusion entre banque populaire et caisse d’épargne.

De ces rapprochements il y a la naissance des six grands groupes bancaire en France: BNP
Paribas, Société générale, BPCE, Crédit Agricole, Crédit mutuelle et la banque postale.

Les années 80 marque une étape ponctuée de nationalisation et de privatisation. Cette période est
également à l’origine de profond changement suscité par une politique de déréglementation et par
l’apparition d’un environnement juridique nouveau lié à la construction européenne.
Qu’est- ce que la déréglementation ? C’est l’allégement des contraintes pesant sur les
établissements de crédit dans le domaine commercial. Ce système s’est traduit par la libéralisation
des ouvertures de guichet et des prix des services bancaire ainsi que de la suppression des
encadrements de crédit. Il en est résulté d’un renforcement de la concurrence interbancaire. Quant
à la construction européenne, elle a profondément impactée l’activité bancaire. Elle a permit
l’ouverture du marché français aux banques européennes. Elle a permit l’introduction de la

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monnaie unique ainsi que la création du système européen de banque central dans le cadre
duquel la banque de France n’est qu’une banque centrale nationale. La Banque de France est
placées sous l’autorité de la banque centrale européenne. De ces grandes évolutions en est
ressortis une meilleure coordination des services nanciers c’est-à-dire les services de la banque,
de l’assurance et d’investissement. Et a donné naissance à de nouvelles autorités dites de
supervision (= contrôle): l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution. L’AMF pour les marchés
nanciers. Ce sont des AAI. Renforcement de la régulation nancière et bancaire suite à la crise
de 2008. De cette crise, est née l’idée d’une union bancaire qui a été nalisé en 2014.

II. Les caractéristiques du droit bancair

A. Une place original

Le droit bancaire ressort du droit des affaires, il se positionne au carrefour de plusieurs disciplines
à la fois juridique et économique. Il faut préciser que le droit bancaire occupe une place à part en
raison de l’ampleur de son intervention tant dans la vie des particuliers que des entreprises.

Le droit bancaire est partout ! Exemple la loi oblige le commerçant à ouvrir un compte bancaire
professionnel, si on exerce une activité commerciale quelconque art. L 123-24 du code de
commerce.

Pour répondre à tous ces besoins des règles particulières ont du être édictés réunis dans le code
monétaire et nancier.

Le droit bancaire à des points de contacts avec d’autres matières juridiques comme le droit des
sociétés, le droit des entreprises en dif cultés, le droit civil pour traiter des questions relatives au
régimes matrimoniaux, le droit des incapacités, le droit des successions

Les contrats bancaires doivent être conformes au droit commun des obligations. Mais également
conforme au droit de la consommation.

Le droit bancaire a une place économique: Il est en prise directe avec l’économie, dans le
nancement de laquelle le banquier à un rôle essentiel justi ant la surveillance dont il fait l’objet
sur le plan national et européen. Des relations ce sont nouées entre droit bancaire et économique
en raison de nombreuses interventions de l’Etat dans ce secteur.

Les banques sont exposées à un certain nombre de risque, dont le risque de crédit aux entreprises
mais aussi aux Etats.

B. Un objet en constante évolutio

Constance liée à la nécessité pour les banques de régulièrement s’adapter à la concurrence et à


un environnement juridique complexe et changeant.

1. La diversi cation de l’offre bancair

Pour répondre aux besoins de ses clients et à une concurrence de plus en plus diversi ée, les
banques ont élargis leurs offres de service. Aux offres habituelles comme la collecte de dépôt et de
distribution de crédit ce sont ajoutées des moyens de paiement dématérialisée et de nouveau
service en matière de placement et de gestion collective des valeurs mobilières. Aujourd’hui les
banques traditionnelles font faces à une nouvelle concurrence, celle des start-up qui utilisent les
nouvelles technologies de communication, rentrant dans la catégorie des FINTECH a n de
promouvoir de services nanciers et bancaires se voulant plus simple, plus ef cace et moins
couteux pour leurs utilisateurs. Ils sont dans tous les domaines, allant de la gestion de l’épargne
au prêt pour particulier en passant par le nancement des entreprises et le paiement en ligne.

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Les banques ne manque de s’intéresser à ces Start-up au point de mettre en place soit de
partenariat ou de les racheter. Elles sont donc pousser à innover. Il en est de même pour les
assurances qui connaissent un mouvement comparable, INSURTECH.

2. L’élargissement de la clientèl

Cette caractéristique permet de comprendre que les banques ont été amené à s’intéresser non
seulement à une clientèle de professionnelle et de personne plutôt aisée ( cas du XX siècle), mais
aussi plus largement à une clientèle de particulier. On parle du phénomène de bancarisation des
ménages, cela correspond à l’importance du nombre d’individus disposant d’un compte bancaire.
phénomène perceptible depuis la II guerre mondiale, qui est aujourd’hui presque totale. c’est-à-
dire que 99% des français disposent d’un compte en banque.
Ce phénomène est quasiment total en raison de l’in uence du législateur et des nécessités
pratique.

Ce constat à amené le banquier à endosser un rôle qu’il n’était pas voué à tenir: un rôle socia

3. Un rôle « social 

Le banquier est devenu un partenaire incontournable de la vie courante. Au point que l’absence de
compte bancaire est devenu un facteur d’exclusion contre lequel le législateur a réagit en imposant
un droit à l’ouverture d’un compte accompagné de service bancaire minimum. Ce droit au compte
date de 1984.
De même, l’accès au crédit a été favorisé ce qui a nécessité une protection spéci que du client
consommateur. Le droit de la consommation ainsi peu à peu coloniser le droit bancaire. Certains
auteurs estimaient qu’aujourd’hui il existerai deux droits bancaires: un droit bancaire des
particuliers et un droit bancaire des entreprises.

Le droit bancaire des particuliers est très formaliste et protecteur du client. Le droit bancaire des
entreprises est plus souple et plus respectueux de la liberté contractuelle.

4. Une activité largement informatisé

L’informatique a révolutionné le monde bancaire. Le traitement des opérations bancaires s’en est
trouvé facilité. se traduisant ainsi par une baisse des coûts et d’une hausse de leur rentabilité. de
nouveaux procédés permettant une automatisation des connexions avec la clientèles ont pu être
inventé. Ex: les guichets automatiques de billets, les TPE (Terminaux Electroniques de Paiement),
la monnaie électronique.
On a une numérisation progressive du système bancaire a n de répondre aux transformations
liées à l’essor des nouvelles technologies de communication. Des experts disent qu’une révolution
électronique nous attend d’ici 5 ans.
De plus, l’essor de la banque en ligne a été un progrès important. Il existe aussi la banque digitale
ou mobile qui fonctionne sur smartphone ou sur tablette. Cela vise principalement les jeunes actifs.
Ex: application « Fidor » ( FINTECH) crée en Allemagne en 2009, a été racheté par le groupe
BPCE ( Banque Populaire Caisse d’Epargne).

Est-ce que toutes ces évolutions d’aujourd’hui et de demain ne vont pas entraîner la disparitions
des agences bancaires physiques ?
Pour l’instant ce n’est pas le cas, même si leurs nombres a été réduit. La tendance est à leur
réorganisation, et à la formation du personnel des agences.

5. L’internationalisation de l’activité bancair

Cette internationalisation est ancienne, dans la mesure où les banques françaises depuis le XIX
siècle ont constitué un réseau de liales, de succursales à l’étranger. les opérations bancaire
internationales sont également nombreuses, et mettent en oeuvre des pratiques également
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internationales comme le leasing (=Crédit bail), le factoring (=l’affacturage : technique de gestion


du poste client d’une entreprise comme les factures et les recouvrements de créance).
L’implantation des banques sur le marché européen a été facilité grâce à l’uni cation progressive
de législations bancaires dans le cadre de l’union européenne et grâce à la mise en oeuvre de
l’union économique et monétaire avec le traité de Maastricht.

6. Relations fortes de la banque et des secteurs de la banque, de la nance et de l’assuranc

Les liens entre la banque et les marchés nanciers sont traditionnels. Les réseaux bancaires
jouent un rôle essentiel dans la diffusion des valeurs mobilières. Les établissements de crédits
sont le plus souvent agréés comme prestataire de services d’investissement

Les liens entre le secteur bancaire et le secteur des assurances se manifestent particulièrement
avec le phénomène dit de la banque assurance. Phénomène ancien des années 70 témoignant de
la distribution par les banques de produit d’assurance. Ce phénomène témoigne du caractère
complémentaire des deux activités. La part de plus en plus importante des opérations d’assurance
dans le résultat des banques françaises con rme que les produits d’assurance sont plus
rémunérateur que les produits bancaires.

CONCLUSION : un constat s’impose, le secteur bancaire est l’objet de pression de plus en plus
forte de la réglementation (nationale mais surtout européenne), de la concurrence
(particulièrement sur le marché des services en ligne - digitalisation des services), sur les taux
d’intérêts.

III. Les source

L’ensemble forme une réglementation foisonnante en constante réveillon emprunt d’une certaine
stabilité.

A. Les sources nationale

Elles comprennent des textes législatifs, des textes et usages professionnels, et la jurisprudence

1. Les textes législatif

Le droit bancaire est régit par des textes législatifs nombreux pour partie regroupé dans le code
monétaire et nancier.
Une loi symbolique: loi bancaire du 24 janvier 1984.
Le code monétaire ne représente pas toute la législation bancaire même si elle regroupe toutes les
opérations importantes. Celle-ci est éparpillée entre plusieurs codes : le cc (Ex: le droit commun
des prêts, les intérêts, les règles relative à la responsabilité civile …), le code de commerce
(dispositions relatives par exemple aux effets de commerce, droit des entreprises en dif cultés qui
est un droit instable …), le code de la consommation (pour certaines auteurs, ce code est devenue
une source indirecte du droit bancaire au regard de l’in uence de ce code, ce code a été refondu
en mars 2016. On y retrouve les crédits à la consommation, les crédits immobilier et sur les taux
d’intérêts, clauses abusives … ).

2. Les textes professionnel

Ce sont des textes émanant des autorités du secteur bancaire et nancier. comme les avis de la
banque de France, et les règlements de l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR)
La profession elle-même certaines règles qui peuvent prendre la forme de contrat type ou
d’engagement de bonnes conduites a n d’éviter l’intervention du législateur dans certains
domaines.

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On trouve également des chartes.Ex: La charte sur les services bancaires de base, la Convention
AERES signée en 2006 entre la fédération bancaire française, les associations de consommateurs
et les pouvoirs publics, en vue de faciliter l’accès au crédit aux personnes présentant un risque
aggravé de santé.

3. Les usages professionnel

Ce sont des règles naissant des besoins de la pratique, qui à force de répétition obtiennent une
valeur juridique. Ils jouent un rôle important en matière bancaire mais uniquement dans les
rapports entre professionnels. En effet, les usages ne sont pas directement opposables aux clients
des banquiers. Leurs opposabilité dépend de la connaissance que le client à des usages en
cause. Le contenu des ces usages est parfois établit lors de litiges au moyen de parère (certi cat)
délivré par un organisme professionnel.

Les usages en vigueur, par exemple


- date de valeur : apparait sur les relevés de compte.
- un usage consistant pour le banquier prêteur à retenir une année ctive de 360 jours pour le
calcul des intérêts de prêt accordé mais seulement à des professionnels. Arrêt 1ère chambre
civile. On parle de l’usage Lombard ou année Lombarde

4. La jurisprudenc

Elle est importante ! Elle a reconnue force obligatoire aux mécanismes du compte courant, et a
admis de déroger à la prohibition de l’anatocisme (= c’est-à-dire au nouvel article 1343-2 du cc,
prévoyant que les intérêts échus pour au moins une année entière produisent intérêts si le contrat
la prévue ou si une décision de justice le précise).

L’anatocisme est un mécanisme permettant aux intérêts échus des capitaux de produire eux-
même des intérêts grâce à leur capitalisation. En raison du risque important qu’elle entraîne pur le
débiteur, il est encadré par l’art. 1342-2 du cc validant l’anatocisme dans la mesure où il prévu par
une clause expresse et où il s’applique aux intérêts dus au moins pour une année entière.
La cour de cass, a estimé qu’en matière de compte courant les intérêts pouvaient être capitalisé
tous les 3 mois au lieu d’être capitalisé au bout d’une année.

B. Les sources internationales et communautaire

1. Les sources internationale

Plusieurs conventions internationales ont uni ées tout ou partie du droit applicable à certaines
opérations de banque: les Conventions de Genève sur la lettre de change et le billet à ordre du 7
juin 1930 et sur le chèque du 11 mars 1931
Le rôle des usages internationaux dans l’élaboration d’un corps de règle unique applicable à
certaines opérations bancaire, ex: celui du crédit documentaire qui est une technique de
nancement adaptée aux ventes internationales.

Pour tenter d’éviter les crises internationales et de lutter contre le blanchiment de capitaux des
organismes sont en charges de la surveillance des établissements de crédit. Ex: le Comité de Bale
sur le contrôle prudentiel des établissements des banques, et le GAFI (Groupement d’Action
Financière internationale) sur la lutte contre le blanchiment.

2. Les sources communautaire

A l’heure actuelle ces sources sont prédominantes au point que certaines auteur ont pu annoncer
la disparition progressive de la législation bancaire française. la très grande majorité des textes
nationaux ne font que transposer les directives européennes. ces directives concernent aussi bien
les établissements de crédit que leurs opérations. Les premières directives évoquées ont conduit à
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une harmonisation des règles relatives à la profession bancaire. Leur but était d’en faciliter l’accès
et l’exercice par les établissement de crédit européen.
munis d’un agrément dans l’état membre d’origine, une établissement peur exercer son activité
dans tous les Etats membres européen: le passeport européen dès 1989.
deuxième objectif, assurer la sécurité des clients de ses établissements. Pour ce faire on a mis en
place un système de garantie des dépôts bancaires.
Le troisième objectif est de mettre en place un contrôle des opérations de blanchiment.

D’autres directives ont organisé une harmonisation des opérations de banque et en particulier des
opérations de paiement a n de créer un marché unique des paiements. Directive 2007-64 du 13
novembre 2007 concernant les services de paiement dans le marché intérieur, ainsi qu’un espace
unique de paiement en euro: SEPA.
L’harmonisation a touché les services nanciers à distance. Puis les règles relatives au crédit à la
consommation. Et depuis peu le crédit immobilier, la directive date de 2014 et nous sommes en
attente de sa transposition.
Egalement concernant le commerce électronique.

Partie 1: La réglementation de la profession bancaire


Titre 1: LES ETABLISSEMENTS DU SECTEUR BANCAIRE

Il existe une réglementation de base commune à tous les établissement de crédit mis en place par
la loi du 24 janvier 1984 dite loi bancaire. Donc toutes les entreprises exerçant une activité
bancaire et qui ont été regroupé sous une même dénomination «d’ Etablissement de crédit » sont
soumis à un statut professionnel commun et donc par conséquent au contrôle des autorités
compétentes.
Mais tous les établissement qui évoluent dans le secteur bancaire ne sont pas pour autant des
établissements de crédit et ne relèvent pas tous des mêmes règles. Il faut distinguer les
établissements de crédit de ceux qui n’en sont pa

CHAPITRE 1: LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDI

Le statut des établissements de crédit a fait l’objet d’une réforme entrée en vigueur le 1er janvier
2014, entrepris par l’ordonnance n°2013 544 du 27 juin juin 2013 relative aux établissements de
crédit et aux sociétés de nancement. Pour tenir compte d’un règlement européen du 26 juin 2013
qui prévoit une harmonisation au niveau européen du statut des établissements de credit. Cette
réforme a entraîné une modi cation de leur dé nition, de leur classi cation et de l’étendue de leur
monopol

§1. DÉFINITION

Depuis 2014 les établissement de crédit se dé nissent (art. L 511-1 code monétaire et nancier)
comme des personnes morales dont l’activité consiste, pour leur propre compte et à titre de
profession libérale, à recevoir des fonds remboursables du public et à octroyer des crédits.

Il a été nécessaire de modi er notre code pour l’aligner sur la réglementation communautaire car il
existait une différence qu’il a fallut gommer. Le législateur de l’époque, celui de 1984, avait adopté
une dé nition de l’établissement de crédit plus large que la notion européenne.
En France, les établissements de crédit s’appréhendaient comme des personnes morales qui
effectuent des opérations de banque à titre habituel. Parmi les opérations de banque visées, il
fallait compter avec la mise à disposition et la gestion des moyens de paiement.

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Les moyens de paiement ne sont aujourd’hui plus considérés comme des opérations de banque,
c’est pourquoi c’est devenue un marché concurrentiel

L’objectif d’harmonisation du statut des établissements de crédit au niveau européen ne pouvait


être atteint qu’en alignant notre dé nition sur celle du droit européen.

Cet alignement est d’autant plus nécessaire qu’un établissement ne peut désormais être quali é
d’établissement de crédit que s’il propose la réception de fonds et la distribution de crédit. alors
que jusqu’alors une seule de ces activités suf sait.

Les opérations de banque sont dé nis par le code monétaire et nancier, art. L 311-1 qui fournis
une liste des opérations de banque. Il y en a trois
- la réception des fonds remboursables du publi
- les opérations de crédi
- les services bancaire de paiemen

I. LA RÉCEPTION DES FONDS REMBOURSABLES DU PUBLIC

Art. L 312-2 du code monétaire et nancier dispose que « Les fonds qu’une personne recueille
d’un tiers notamment sous la forme de dépôt avec le droit d’en disposer pour son propre compte
mais à charge pour elle de les restituer ».
La réception de fonds n’est constitutive d’une opération de banque qu’à trois conditions.
- Il faut qu’il y ait donc une remise de fond provenant du public. Cette première exigence est
importante car dès lors que les dépôt sont réalisés non pas par des tiers mais par des
personnes étroitement liées au réceptionnaire des fonds, l’intermédiation bancaire ne se justi e
plus. C’est pour cette raison que le législateur exclus expressément de la catégorie des
opérations de banque la réception de fond déposé par les associés ou par les dirigeants d’une
société sur un compte courant d’associé.
- Il faut de plus que le dépositaire puisse librement disposé des fonds reçu: les dépôts font les
crédits.
- Puis il faut une restitution des fonds déposés.

II. LES OPÉRATIONS DE CRÉDIT

Les opérations de crédit sont une opération de banque si elles correspond à l’art. L 313-1 qui vise
tout acte par lequel une personne agissant à titre onéreux met/ ou promet de mettre les fonds à la
disposition d’une autre personne ou prend dans l’intérêt de celle-ci un engagement par signature
tel qu’un aval, un cautionnement ou une garantie. La caractéristique essentielle d’une opération de
crédit se trouve dans l’avance de fonds mais aussi dans la promesse de mise à disposition de
fonds contre rémunération. Relève de cette notion générale des opérations aussi différente que le
classique prêt d’argent du code civil art.1892, les découverts en compte, les opérations de
mobilisation des créances, des opérations de crédit bail, location avec option d’achat que le
législateur associe aux opérations de crédit. Le code vise également les crédits par signature.

III. LES SERVICES BANCAIRE DE PAIEMENT

Art. L 311-3 alinéa 2 du code monétaire et nancier dispose que «  les services bancaire de
paiement sont des opérations de banque qui comprennent des opérations de mise à disposition ou
de gestion de moyen de paiement »
Art. L 311-3 alinéa 1 dé nit les moyens de paiement «  tous les instruments permettant à toute
personne de transférer des fonds quelque soit le support utilisé ». sont visés par cette dé nition
tous les moyens dits susceptible de faire circuler la monnaie scripturale.

Les services bancaire de paiement ne renferment pas toutes le opérations de mise à disposition et
de gestion des moyens de paiement. Pourquoi ? En effet depuis l’entrée en vigueur de
l’ordonnance n°2009 866 du 15 juillet 2009, celle qui a transposé la directive du 13 novembre 2007
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sur les services de paiement dans le marché intérieur. Le marché des services de paiement est
devenu un marché concurrentiel on y rencontre certes des établissements de crédit. Mais
également de nouveaux acteurs que sont les établissements de paiement et les établissements de
monnaie électronique.
De cette évolution il ressort une distinction et une modi cation.

Une distinction entre les services bancaires de paiement - qui sont des opérations de
banque, mais qui ne renferment en réalité que la délivrance de chéquier, seule la délivrance de
chéquier est une opération de banque tout le reste échappe au monopole de la banque - et les
services de paiement qui ne sont pas des opérations de banque ( établissement de paiement ou
de monnaie électronique).

Une modi cation du monopole des établissements de crédit auquel les services de
paiement ne sont plus exclusivement réservés

§2. LA CLASSIFICATIO

La nouvelle dé nition légale de l’établissement de crédit suppose cumuler l’activité de réception de


fonds et l’activité de crédit. On comprends par conséquent qu’un établissement qui ne propose que
des crédits ne peut plus être un établissement de crédit tel était le cas jusqu’à la réforme des
sociétés nancières (ex: Cetelem) et les institutions nancières spécialisées. Ces deux catégories
ont disparus au pro t d’une nouvelle catégorie, celle d’établissement de crédit spécialisé. Il s’en
est suivit d’une modi cation des catégories d’agrément applicable aux établissements de crédit.

Apparaît dès lors, deux grandes catégories d’établissement de crédit: ceux assez majoritaire qui
béné cie d’une compétence générale et ceux qui spécialisé ont une compétence plus limitée.

I. LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT À COMPÉTENCE GÉNÉRALE

Conformément à la nouvelle classi cation


- banqu
- banque mutualiste ou coopérativ
- caisse de crédit municipal

A. Les Banques

Elles béné cient d’une compétence générale en application de l’art. L 511-9 alinéa 2 du code
monétaire et nancier. Cet article dispose que les banques peuvent effectuer toutes les opérations
de banque. Dès lors on parle de statut de banque universel. Les banques sont souvent traités de
banque commerciale. Toutes les banques commerciales n’ont pas les mêmes caractéristiques:
banque de détail, banque d’entreprise, banque de particulier, banque d’affaire …

B. Les banques mutualiste ou coopérative

Créé pour participer au nancement de secteur qui n’avait pas un accès facile au crédit: économie
sociale et solidaire, économie locale
cette vocation particulière explique la compétence à l’époque limitée de ces établissement en
contrepartie de certains avantages, ex: le livret A.
Le poids des banques mutualiste est très important dans le système bancaire français car elle
collecte plus de la moitié des dépôts et sont à l’origine de près de la moitié des prêts.

Malgré leur banalisation, les banques coopératives ont conservées leurs spéci cités
institutionnelles, en effet leur organisation est pyramidale, un niveau local, régional et national

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C. Les caisses de crédit municipale

C’est un établissement public communal, leur origine date du XVIII siècle issu des Mont de piété
qui prêtaient de l’argent, transformé en 1918 en caisse de crédit municipale.

Ces organismes ont reçu pour principale mission de combattre l’usure par l’octroi de prêt sur gage
corporel, art. L 514-1 du code monétaire et nancier.
Le prêt va être généralement accordé sur une période d’un an, 95/98% de ces prêts sont
remboursés.
Historiquement l’expression « Chez ma tante » vise le fait qu’on ne soit pas ère de solliciter un
prêt en y déposant un objet, donc on utilisait cette expression pour dire qu’on va aller voir le
banquier de ces caisses
Elles détiennent un monopole sur les prêts sur gage corporel et peuvent consentir d’autres sortes
de prêt. Ce sont donc des dépositaires, ils doivent ainsi conserver le bien.

II. LES ETABLISSEMENTS DE CRÉDIT SPÉCIALISÉS

Nouvelle catégorie issue de la réforme introduite par l’ordonnance du 27 juin 2013, nouvelle
catégorie censée remplacer les sociétés nancières
Leurs activités peuvent être celle de nancer des ventes à crédit, ou d’autres formes de prêt. Les
ex sociétés nancières sont depuis le 1er janvier 2014 des établissements de crédit spécialisés
sauf si elles ont opté pour un autre statut celui de société de nancement.

§3. LE MONOPOLE DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDI

Les opérations de banque sont en principe réservées aux seuls établissement de crédit. Pourquoi
un tel monopole
- du à la nécessité de protéger les déposants quant à la liquidité de leurs dépôts.
- du à la nécessité pour les pouvoirs publics de contrôler la distribution du crédit.

Le monopole bancaire est de plus en plus menacé, en raison de l’internationalisation - qui


provoque des tensions sur le marché bancaire - et des situations de pénuries de crédit qui
poussent les entreprises à utiliser des circuits parallèle de crédit = circuit extra-bancaire comme
par exemple le crédit inter-entreprise qui consiste à voir une entreprise consentir des délais de
paiements à l’autre entreprise ou bien les nancements sur le marché des capitaux. Les
entreprises ont les moyens d’accéder au marché des capitaux = shadow bancking (?

Ce phénomène est quali é d’intermédiation bancaire. Qui peut en partie s’expliquer par les
nouvelles règles prudentielles qui restreignent la capacité de nancement des banques.
Les banques sont concurrencés sur leur marché naturel, celui du crédit.

ACTUALITÉS

(1) Succès rencontré par le nancement participatif ou crownd funding (?): système de
nancement venant des Etats-Unis permettant aux internautes de nancer des projets. Depuis
l’ordonnance du 30 mai 2014, il béné cie d’un cadre juridique dédié au nancement participatif.
Il n’existe pas encore de cadre juridique européen. Il a été nécessaire de modi er le monopole
bancaire pour permettre aux particuliers de participer à ce nouveau mode de nancement. Il
peut prêter avec ou sans intérêt ou faire des dons.
(2) Introduction par la loi du 6 aout 2015 loi Macron, de la possibilité pour une entreprise de
consentir à une autre entreprise avec laquelle elle entretient des liens économiques des prêts
de trésorerie à moins de 2 ans. Mais ce prêt ne doit pas entraîner un lien de dépendance entre
le créancier et le débiteur.

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Le monopole bancaire n’a jamais été absolu. Le législateur en a tracé les contours, l’a assortis de
nombreuses exceptions et exclusion

I. LES CONTOURS DU MONOPOLE BANCAIRE

Le monopole dont jouisse les établissement de crédit titulaire d’un agreement est dé nit par l’art.
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Compte tenu des modi cations apportés par la L’ordonnance du 27 juin 2013 le monopole
bancaire ne concerne plus aujourd’hui que les opérations de réception de fond remboursable du
public et les services bancaires de paiement. Les opérations de crédit sont partagées avec des
établissements dotés d’un nouveau statut les sociétés de nancement.

L’art. 511-5 alinéa 1 interdit à toute personne autre qu’un établissement de crédit ou une société de
nancement d’effectuer des opérations de crédit à titre habituel. L’alinéa 2 interdit à toute personne
autre qu’un établissement de crédit de recevoir à titre habituel des fonds remboursables du public
ou de fournir des services bancaires de paiement.
Ce monopole est légalement protégé grâce à l’existence de sanction pénale conférée par
l’art.571-3 du code monétaire, 3 ans d’emprisonnement et une amende de 375 000€ et des
sanctions disciplinaires prononcées par la ACPR art. L 612-28. Mais étrangement pas de sanction
civile. Le code n’a pas assortie de sanction civile pour la violation du monopole bancaire. La
jurisprudence n’en admet pas non plus depuis un arrêt rendu par l’Assemblée plénière de la cour
de cass le 4 mars 2005. Dans cet arrêt la cour refuse de prononcer la nullité des contrats
conclus par un établissement n’ayant pas respecté le monopole bancaire.
En réalité le contentieux est partie d’avantage des emprunteurs qui se sont aperçu qu’ils avaient
contracté avec des établissements non agréé pensant que leurs contrats de prêt allait être annulé,
mais la cour de cass refuse cette annulation.

II. LES EXCEPTIONS AU MONOPOLE BANCAIRE

Ce monopole souffre de nombreuses exceptions énoncées par les art. L 511-6 et L 511-7 du code
monétaire.
Certains organismes énumérés par l’art. L 511-6 alinéa 2 peuvent accomplir des opérations de
crédit. C’est ainsi que les entreprises peuvent consentir des avances sur salaire ou des prêts à
caractère exceptionnel pour des motifs d’ordre social à leurs salariés. Dans cette catégorie
d’exception gure deux nouveautés: le nancement participatif et le prêt de trésorier inter-
entreprise, art. L 511-6 alinéa 3 bis.

Il y a des dérogations spéciales accordées par l’art. L 511-7 à toutes les entreprises pour toute une
série d’opération. Notamment la possibilité pour une entreprise de consentir dans l’exercice de son
activité professionnelle des délais ou des avances de paiement à ses cocontractants = le crédit
inter-entreprise // possibilité de procéder à des opérations de trésorerie entre des sociétés d’un
même groupe = convention de trésorerie

III. LES EXCLUSIONS DU MONOPOLE BANCAIRE

Les établissement de crédit peuvent adjoindre à leurs activités principales des activités connexes
pour lesquelles aucunes exclusivités ne leur est accordées. Ce sont des activités limitativement
énuméré à l‘art. L 311-2 du code monétaire et qui comprennent les opérations de change, les
opérations de gestion patrimoniale et nancière, les services de paiement, l’émission de monnaie
électronique.

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CHAPITRE 2 : LES AUTRES ÉTABLISSEMENTS DU SECTEUR BANCAIRE

§1. LES ÉTABLISSEMENTS AUTORISÉE À ACCOMPLIR LES OPÉRATIONS DE BANQUE

Un certain nombre d’établissement relevant pour l’essentiel du secteur public peut effectuer des
opérations de banque sans être soumis au statut d’établissement de crédit. Ces établissements
sont visé par l’art.518-1(?): le trésor public, la banque de France, la caisse des dépôts et
consignation (CDC
Depuis le 1er janvier 2014 il faut compter avec une nouvelle catégorie d’établissement, les
sociétés de nancement que l’art. L 511-1 II du code monétaire dé nit comme des personnes
morales autre que des établissements de crédit qui effectue à titre de profession habituelle et pour
leurs propres comptes des opérations de crédit dans les limites et dans les conditions dé nies par
leurs agrément.

Ce nouveau statut s’adresse aux établissements dont l’activité consiste à octroyer des crédits pour
leurs propres comptes mais qui ne sont pas autorisés à collecter des fonds remboursables du
public ( car c’est une opération de banque qui relève du seul statut d’établissement de crédit).

Ces sociétés de nancement ont un statut qui leur est propre, il est très proche de celui des
établissement de crédit, dans le seul sens où la société de crédit peut tout faire sauf de
réceptionner des fonds remboursables du public. Les anciennes sociétés nancière peuvent opter
pour ce nouveau statut.

§2. LES ÉTABLISSEMENTS NON-AUTORISÉES À ACCOMPLIR LES OPÉRATIONS DE


BANQUE

Trois exemples: les compagnies nancières, les établissements de paiement et les établissement
de monnaie électronique.

I. LES COMPAGNIES FINANCIÈRES

Ce sont des holding qui contrôle les groupes bancaires dans lesquelles elles détiennent des
participations.

La BPI France (Banque Publique d’investissement), c’est la holding composée de 3 liales


- OSEO Etablissement de nancement pour aider les entreprises à obtenir les nancements
qu’elles n’obtiendraient pas de leurs banque
- CDC
- liale d’un fond souverain constitué d’argent public

II. LES ÉTABLISSEMENTS DE PAIEMENT

Art. L 522-1 du code dispose que « ce sont des personnes morales habilitées à fournir des
services de paiement à titre de profession habituelle. Ces établissement de paiement peuvent
fournir un nombre limité d’opération quali é de service de paiement. Dans le code monétaire se
trouve l’art.514-1 qui énumère une série d’opération notamment l’exécution d’opération de
virement et de prélèvement // la transmission de fonds // la gestion de compte de paiement. Le
législateur autorise les établissement de paiement à accorder des crédits mais à des conditions
précises
- il ne peut s’agir ni de découvert ni d’escompte (= une avance
- les crédits doivent se présenter comme accessoire à l’exécution d’opération de paiement
- les crédits ne peuvent excéder 12 moi
Les crédits ne peuvent être consentis à partir des fonds reçu ou détenu par les établissements de
paiement. En effet ces fonds collectés ne sont pas considérés comme des fonds remboursables

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du public. ces fonds ne servent qu’aux opérations des établissements de paiement par le public.
les établissements de paiement ne peuvent ni placer ces fonds à leurs pro ts ni proposer à leurs
clients des produits d’épargne ou d’investissement.

III. LES ÉTABLISSEMENTS DE MONNAIE ÉLECTRONIQUE

Ces établissements ont crées par une directive du 16 septembre 2009 transposée dans notre droit
par un loi du 28 janvier 2013

Leur création marque la n du monopole bancaire sur l’émission et la gestion de la monnaie


électronique.
L’établissement de monnaie électronique est une personne morale autre que les établissements
de crédit qui émettent et gèrent à titre de profession habituelle de la monnaie électronique.
Cette monnaie électronique est dé ni à l’art.315-1 disposant que « c’est une valeur monétaire qui
est stockée sous une forme électronique représentant une créance sur l’émetteur, qui est émise
contre la remise de fonds au n d’opération de paiement et qui est accepté par une personne
physique ou morale autre que l’émetteur de monnaie électronique ».

La monnaie électronique n’avait pas eu un grand succès jusqu’à récemment. Le seul exemple qui
existait alors a été le porte monnaie moneo n’ayant pas eu trop de succès. En revanche cette
monnaie électronique a toute la chance de se développer grâce au nouveau cadre juridique
accordé aux émetteurs de monnaie électronique et aux innovations technologiques. Elle peut être
stockée sur toute sorte de support comme la carte prépayée, la mémoire d’un ordinateur avec le
compte paypal.

Au 1er janvier 2016, 82 établissements de monnaie électronique avaient été agréés auprès de
l’ACPR en libre prestation de service : Amazon, Google payment

En 2018 devrait apparaître des aggrégateurs de donnée, ce sont des startup proposant sous
forme d’application des données bancaires. Pour qu’ils se mettent en place il a fallut un texte
européen adopté en 2015 applicable en janvier 2018, pour obliger les banquiers a livrer les
données bancaires du client à l’agrégateur

Titre 2: L’ORGANISATION DE LA PROFESSION BANCAIR

L’activité bancaire génère divers risques dont le risque de crédit. D’autres risques apparaissent
comme le risque de change pour le opérations internationales - concernant les variations du court
d’une devise - , le risque lié à la mondialisation des opérations bancaires dont la crise des
subprime

Par conséquent on comprends parfaitement que la profession bancaire soit une profession
hautement réglementée et surveillée. En témoigne ses strictes conditions d’accès, la tutelle et les
divers contrôles dont elle fait l’objet ainsi que les obligations et les responsabilités qui pèsent sur
les établissements de crédit.

CHAPITRE 1: LES CONDITIONS D’ACCÈS À LA PROFESSION BANCAIR

L’accès à la profession bancaire est conditionnée par l’obtention d’une autorisation administrative
prenant la forme d’un agrément délivré par l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution
(ACPR).

Ce contrôle essentiel pour assurer tant la sécurité du public que la stabilité de système bancaire ,
est également imposé par le droit communautaire qui en a aussi xé les principales conditions. Il
en est résulté une harmonisation des critères de délivrance de l’agrément bancaire propice à

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l’exercice par tous les établissements de crédit d’origine communautaire d’une activité bancaire
au-delà de leurs frontières nationales.

§1. LES CONDITIONS DE L’AGRÉMENT

Saisie d’un dossier d’agrément l’ACPR (et/ou la banque centrale européenne) doit opérer de
minutieuses véri cations qui la conduiront au terme d’une procédure plutôt longue à prendre une
décision qui peut la conduire à accorder l’agrément sollicité ou à le refuser. L’une des véri cations
peut consister en une recherche sur le dirigeant, car il doit faire preuve d’une honorabilité. L’ACPR
peut retirer un agrément pour diverses raisons (ex: l’établissement demande lui même le retrait),
ou bien le modi er.

§2. LA PORTÉE DE L’AGRÉMEN

L’obtention de l’agrément offre aux béné ciaire une porte d’entrée au marché bancaire et nancier
dans la limite de leurs agréments. Ainsi qu’au marché communautaire, une seule autorisation suf t
pour pro ter de toutes ces opportunités. Il s’agit du système de l’agrément unique ( ou passeport
européen) fondé sur le principe capital de reconnaissance mutuelle des agréments. Principe posé
par la directive 2006-48 du 14 juin 2006, mais également un seul contrôle opéré par les autorités
nationales du pays d’origine. Grâce à ce système un établissement agrée en France peut pro ter
de cette liberté d’établissement pour ouvrir une agence ou créer un succursale dans un autre
pays, ou/et pro ter de la prestation de service proposée à distance.

En revanche la procédure d’agrément imposée par le code à l’art. L 511-10 reprend ces droits
lorsqu’un établissement de crédit qui souhaite établir en France une liale ou ouvrir une succursale
à son siège social en dehors de l’UE ou de l’espace économique européen.

Ex: 5500 établissements britanniques risquent de perdre leur passeport européen, suite au retrait
de la grande Bretagne de l’UE.

Le défaut d’agrément serait constitutif du délit d’exercice illégal de la profession bancaire. Mais il
n’empêche pas l’établissement contrevenant d’accomplir des opérations bancaires valables.

CHAPITRE 2: LES AUTORITÉS DU SECTEUR BANCAIR

l’organisation institutionnelle du secteur bancaire est fondée sur les autorités dont certaines sont
destinées à élaborer la réglementation bancaire , d’autre à contrôle l’activité bancair

§1. CHARGÉS DE LA RÉGLEMENTATION DE L’ACTIVITÉ BANCAIRE

Depuis une loi du 1er aout 2003 c’est l’Etat par l’intermédiaire du ministre chargé de l’économie qui
en France exerce le pouvoir réglementaire en matière bancaire.
le ministre peut compter sur l’expertise de deux comités consultatifs : le comité consultatif du
secteur nancier auquel est con é la charge d’étudier les questions liées aux relations entre les
établissements de crédit, les sociétés de nancement … et leur clientèle respective. Puis le comité
consultatif de la législation et de la réglementation nancière. sa mission consiste à étudier à la
demande du ministre tout projet de loi ou d’ordonnance et toute proposition de règlement ou de
directive communautaire traitant aux questions relatives au secteur de l’assurance, secteur
bancaire et aux entreprises d’investissement

Le rôle fondamental joué par le système européen de banque central depuis l’adoption du traité de
Maastricht. c’est un rouage essentiel du l’union économique communautaire, mis en place en
1999. Le système européen de banque central est composé de la BCE et les banques centrales
nationales.

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La Banque centrale est au coeur du système de banque centrale. Composée de deux organes: le
plus important c’est le conseil des gouverneurs lequel est composé des membres du directoire de
la BCE et des gouverneurs des banques centrales nationales des Etats membres dont la monnaie
est l’euro. On parle d’euro-système. 19 Etats membres sont passés à l’euro sur 27/28
C’est ce conseil qui dé nit la politique monétaire de la zone euro et qui arrête les orientations
nécessaires à sa mise en oeuvre.
C'est le conseil des gouverneurs qui xe les taux directeurs de la BCE qui conditionne les taux
d’intérêt pratiqué ensuite par les établissements de crédit.
l’autre organe est le directoire mettant en oeuvre la politique dé nit par le conseil des gouverneurs.

La Banque de France est la banque centrale de la France. elle assume depuis son intégration
SEPC, avec plusieurs missions : détient et gére les réserves de change de l’Etat, met en oeuvre la
politique de la SEPC, veille au bon fonctionnement et à la sécurité des système de paiement.
Elle est la seule pour la France être habilité à émettre des billets de banque. Elle est la banque des
banques, les établissements de crédit peuvent se re nancer auprès d’elle des crédits qu’ils ont
consentis.

§2. LES INSTITUTIONS COMPÉTENTE EN MATIÈRE DE CONTRÔLE

La supervision des établissements de crédit est assuré au plan national et communautaire. Au


niveau national c’est l’ACPR qui est en charge des secteurs de la banque et de l’assurance. Parmi
toutes les attributions qui lui sont attribuées, cette importante institution doit veiller à la stabilité du
système nancier en France et dans l’UE. Elle doit s’assurer de la protection des clients des
établissements de crédit et doit se préoccuper du traitement des établissements de crédit en
dif culté. Pour mener à bien l’ensemble de ses missions, l’ACPR est dôté de larges pouvoirs de
contrôle ainsi que du pouvoir de prendre des mesures de police administrative et du pouvoir de
sanction.

Ex: elle a prononcé un blâme, deux avertissements et une radiation et une interdiction d’exercer la
profession de change manuel pendant 10 ans ( l’année dernière). Accompagné de sanctions
pécuniaires, plus de 9 millions d’euros l’année dernière

Remarquons que le législateur a cherché à assurer une coordination entre les différentes autorités
compétentes et l’AMF en créant une institution dotée d’un pouvoir de décision dénommé Haut
Conseil de Stabilité Financière qu’il est chargé de surveiller le système nancier dans son
ensemble. Son rôle doit tenir compte des avis des recommandations que son homologue
européen dénommé le Comité Européen du Risque Systémique également investit de la mission
de surveiller et d’évaluer le risque systémique pour prévenir le déclenchement de crise et
améliorer la résistance du système nancier au choc.

La supervision européenne se compose de plusieurs autorités dont l’autorité européenne des


marchés nanciers, l’autorité bancaire européenne et l’autorité européenne des assurances. Ces 3
domaines composent le secteur nancier. Ces trois autorités participent au système européen de
surveillance nancière, dont l’objectif premier consiste à préserver la stabilité nancière et garantir
la con ance dans le système nancier.
Pour être complet ajoutons que le secteur bancaire est doté depuis longtemps d’une organisation
professionnelle permettant, à la fois, de défendre les intérêts communs de la profession et de
servir d’interlocuteur auprès de l’Etat. Ces objectifs sont assurés principalement par des
associations tels que l’association française des établissements de crédit et des entreprises
d’investissements.

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CHAPITRE 3 – LE CONTRÔLE DE LA PROFESSION BANCAIR

Le principal objectif de ce contrôle = assurer l’indispensable con ance que le public doit avoir dans
le système nancier (Il faut comprendre du public qu’il est composé des déposants, des
emprunteurs et également des investisseurs) et DONC, dans la stabilité et la abilité des
EC(etablissement de crédit).
C’est la raison pour laquelle ces établissements supportent des contraintes fortes qui tendent à
prévenir leur défaillance mais aussi en cas de dif cultés avérées à les traiter.
§1. LA PRÉVENTION DES DÉFAILLANCES BANCAIR
Pour éviter que les EC ne prennent des risques excessifs, ou ne commettent de graves erreurs de
gestions, susceptible d’entrainer leur solvabilité, leur gestion est étroitement contrôlée ainsi que les
crédits que ces établissements distribuent
A. Le contrôle de la gestion bancair
Ces EC doivent appliquer un certains nb de normes prudentielles et normes comptables dans le
respect est tout particulièrement surveillé.
1. Les normes prudentielles
Les plus connues. Elles sont très contraignantes pour les banquiers. Celles-ci ont pour vu
d’assurer la stabilité nancière des établissements de crédit a n qu’il soit en permanence solvable.
Ce sont des normes de saines gestions qui obligent les EC à disposer en permanence d’un niveau
de fond propre leur permettant de couvrir en particulier les risques de crédit. Il existe donc d’autres
risques.
Les fonds propres servent également au calcul des différents ratio prévues par la législation
européenne. Parmi tous les ratios en question, y en a deux qui sont inscrit dans le Code monétaire
à l’article L. 511-41 alinéa 2.
- Le ratio de couvertur
On l’appelle également « coef cient de solvabilité ». Ce ratio permet alors de mesurer le rapport
entre le montant des fonds propres d’un EC et le montant de ses engagements. Ce rapport entre
les deux, qui à l’heure actuelle ne doit pas être inférieur à 8%, a pour origine des propositions
formulés par le comité de Bâle (chargé de faire des propositions pour maintenir la solvabilité des
EC).
Ce rapport qui est de plus en plus élevé pour éviter la défaillance d’une banque, c’est une
contrainte pour le banquier.
- Le ratio de division des risque
On ne doit pas mettre tous ses œufs dans le même panier. On divise les risques. Objectif d’éviter
que les établissements bancaires ne prennent des engagements excessifs en faveur d’un seul
client ou de plusieurs clients béné ciant de concours très important. Par conséquent, des
contraintes leur sont imposés => elles prennent la même forme qu’avant CAD un rapport entre les
fonds propres et les engagements.
2. Les normes comptable
Les établissements de crédit sont encore assujettis à des normes comptables prévus par le Code
monétaire (511-35 à 511-37) sous la forme de document comptable que toute société commerciale
doit tenir, en y ajoutant les comptes consolidés pour les établissements de crédit qui possèdent
des liales.

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Le L y a qqles années a aussi imposé aux établissements de crédit qu’ils publient en annexes de
leur compte annuel des informations sur leur implantation dans leurs paradis scaux.
Contrôle du respect de ces normes : Le L a prévu double contrôle :
- Un contrôle interne
Le Code impose aux EC de mettre en place des dispositifs, des stratégies et des procédures
faisant l’objet d’un contrôle interne régulier leur permettant de détecter, de mesurer, et de gérer les
risques auxquels ils pourraient être exposés du fait de leurs activités. Ce dispositif est un outil
essentiel de prévention et donc de détection des éventuelles crises de solvabilité ou de la liquidité
des banques.
- Un contrôle des comptes
Il est exercé dans chaque établissements par au moins deux commissaires aux comptes qui
véri ent la sincérité des informations destinées au public et leur concordance avec les comptes.
B. Le contrôle du crédit
Lorsqu’une banque consent un crédit à un client, elle le porte et l’inscrit à l’actif du compte
bancaire de celui-ci et elle créé de ce fait de la monnaie scripturale. De ce fait, les risques
in ationnistes de cette création de monnaie justi ent l’intervention de l’Etat ou plutôt des autorités
bancaires depuis la mise en place du système européen de banque centrale.
Le SEBC dispose de plusieurs moyens pour contrôler le crédit et par conséquent la création
monétaire. Il peut obliger les EC à constituer des réserves (= réserves obligatoires) ***. Il peut
également intervenir sur les marchés de capitaux.
Les opérations qui sont menées sur les marchés de capitaux sont très importante pour les
établissements bancaires car elles constituent leur principale source de re nancement. Ce cout
de re nancement varie.
II. Le traitement des défaillances bancaires
Le L a mis en place un mécanisme de garanti collectif des dépôts et des procédures d’insolvabilité
propres aux établissements de crédit. Cependant, la crise nancière de 2008 a conduit à aborder
ces questions dans un nouveau cadre, celui de la procédure de résolution qui se situe à mi-chemin
entre la prévention des dif cultés et la gestion de ces dif cultés.
A. La procédure de résolution des dif cultés des E
Il s’agit d’un dispositif d’origine européenne qui met en place un mécanisme de résolution unique.
Ce dispositif a été transposé dans le Code monétaire par ordonnance du 20 aout 2015, ce
dispositif contient 30aine d’article destinées à répondre aux conséquences de la défaillance avéré
ou prévisible d’un EC.
B. La garanti des déposant
Tous les EC agréé en France sont tenu d’adhérer au fond de garantie des dépôts qui a pour objet
d’indemnisé les déposants en cas d’indisponibilité de leur dépôt ou autre fond remboursable.
Garanti minimum est de 100 000 euros par déposant.
Le fond est mis en œuvre par l’ACPR soit lorsque celle-ci constate que l’établissement en cause
n’est plus en mesure de faire face à ses obligations de remboursement soit à titre préventif.
C. Les procédures d’insolvabilité spéci ques aux E
Le particularisme des défaillances bancaire a conduit le L à mettre en place des dispositifs en
partie dérogatoires au droit commun des entreprises en dif culté issus de la loi du 26 juillet 2005
(art. L. 620-1 et s. du Code du commerce). C’est ainsi que la notion de cessation de paiement,
qui est le critère de déclenchement des procédures de redressement judiciaire, a été adapté à la
matière bancaire.
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Un EC n’est pas en cessation de paiement en raison de son impossibilité de faire face à son passif
exigible avec son actif disponible MAIS parce qu’il n’est pas en mesure d’assurer ses paiements
immédiatement (on vise les dépôts à vue) ou à terme rapproché (vise le remboursement de
l’épargne).
D’autres particularités touchent le déclenchement de la procédure (ex  : l’ACPR doit donner son
avis, car associé à la procédure d’insolvabilité), et son déroulement également.

CHAPITRE 4 – LES OBLIGATIONS ET RESPONSABILITÉS DES EC


En dehors des obligations contractuelles que le banquier contracte formellement (par convention),
ce banquier est tenu comme tout professionnel d’observer tant à l’égard de sa clientèle qu’envers
les tiers de certaines normes de comportement découlant des dispositions particulières de sa
profession et de son statut.
Section 1 - Les principales obligations professionnelles


La fonction monétaire assuré par les EC implique à leur charge des devoirs spéci ques de
discrétion et de vigilance.
A. Le secret bancair
Depuis la loi du 24 janvier 1984 le banquier est soumis au secret professionnel dont la violation est
pénalement sanctionnée. C’est un délit. Cela coute 1 an d’emprisonnement et 15  000 euros
d’amende.
Cette obligation est destinée à protéger le client dans la relation de con ance qu’il noue avec son
banquier. Cette obligation a un champ d’application mais elle fait aussi l’objet de très nombreuses
dérogations.
1. Le champ d’application de l’obligation de secret
Ce secret bancaire est consacré par l’article L. 511-33 du Code monétaire qui précise que les
personnes concernées par cette obligation et les informations couvertes par le secret.

a. Les personnes concernée


1° Les personnes soumises au secret bancaire :
- 1er cercle composé des membres de la direction de l’établissement de crédit : les dirigeants
de l’établissement et de toute personnes participant à un quelconque titre à la direction ou
la gestion de l’établissement ou qui est employé par l’établissement.

- 2ème cercle composé des personnes qui participent aux missions de l’ACPR ainsi que les
agents de la banque de France.
2° Les personnes protégées par le secret bancaire  : Ce sont les clients des banquiers
créanciers de l’obligation de secret MAIS le secret bancaire est relatif, => le client peut y renoncer
et donc délié son banquier de son obligation au pro t d’une personne ou au pro t du public. Cette
faculté est validée par article L. 511-33 du Code monétaire.
Sous cette réserve, le secret bancaire est opposable aux tiers, y compris les membres de la famille
du client dont son conjoint. C’est l’hypothèse d’un compte joint, ou aussi hypothèse où le conjoint
serait en instance de divorce et donc pourrait pro ter d’une communication des informations
bancaire de celui qui pourrait être condamnée à payer une pension alimentaire.
En revanche, le secret est inopposable aux personnes qui sont liées aux clients à un titre ou un
autre CAD exemple  : au tuteur ou à l’administrateur légal du client, à la personne titulaire d’une
procuration, aux héritiers du client défunt ou encore aux représentants du client personne morale.

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b. Les informations protégées


Ce sont des informations à caractère con dentielles. On considère que seules sont couvertes par
le secret professionnel l’information con dentielle, CAD l’information précise, chiffrée et non
publiée.
Exemple : le banquier ne peut pas divulguer des informations sur la situation nancière d’un client
tel que ça présence sur un listing de personne présentant un risque pour l’octroi d’un crédit.
Autre interdiction qui fait l’objet de contentieux -> le banquier n’est pas non plus autorisé à
communiquer aux héritiers du tireur d’un chèque le verso de ce chèque payé (car signature du
béné ciaire du chèque, son numéro). Le béné ciaire du chèque béné cie alors du secret bancaire.

Le banquier peut délivrer aux clients qui l’interrogent ou à un confrère des informations non
con dentielles d’ordre général sur l’état nancier d’une entreprise où d’un particulier. Le principe
c’est le secret, mais il existe des dérogations

2. Les dérogations aux devoirs de ce secre


Le secret bancaire étant édicté dans l‘intérêt particulier du client banquier il peut dès lors subir des
dérogations lorsqu’ils se heurtent à un intérêt supérieur. Un tel intérêt supérieur apparaît dans de
très nombreuses hypothèses soit au béné ce de certaine autorités soit dans le cadre de certaine
procédure civile

a. Les dérogations au béné ce de certaines autorité


L’art. L 511-33 annonce que le secret professionnel ne peut être opposé par le banquier ni à
l’ACPR ni à la banque de France - la banque de France assure la gestion de services qui prennent
la forme de chier, récoltant des informations comme le chier de chèques impayés, donc on
recense les incidents de paiement - ce qui permet à cette institution d’être collecteur d’information.
Tout un chacun peut consulter ce chier. Ne peut être opposé non plus à l’autorité judiciaire
agissant dans le cadre d’une procédure pénale
A cette liste il convient d’ajouter un certain nombre d’organisme auprès desquels le secret n’a pas
à être respecté en vertu de dispositions spéciales. Il en est ainsi pour l’AMF, l’administration
scale, la CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté), les organismes de sécurité sociale
notamment les caisses d’allocations familiales - elles ont reçue en 2012 la possibilité d’obtenir des
informations de la part des banquiers dans le but de lutter contre la fraude aux allocations - les
agences de notations … Le secret bancaire est également levé au pro t du service TRACFIN
(service récoltant les informations dans le but de lutter contre le blanchiment - Traitement du
Renseignement et Action Contre les Circuits Financiers Clandestins)

b. Les dérogations dans le cadre de certaine procédures civile

Si le banquier est obligé de témoigner devant une juridiction répressive et donc communiquer les
documents qui lui sont demandés, il peut en revanche légitimement s’y opposer dans le cadre
d’une procédure civile où d’une procédure commerciale. Ce refus se justi e quant bien même le
résultat du refus peut paraitre surprenant. Ex: affaire d’escroquerie mis en place par la comptable
d’une entreprise. Détournement des chèques à son pro t. Elle fait l’objet de touriste au pénal, dans
le cadre de la procédure civile, l’employeur tente d’engager la responsabilité du banquier pour ne
pas avoir alerté l’employeur au regard de sommes encaissés par le comptable. Pour mener une
action en responsabilité contre le banquier il devait connaitre les sommes encaissées par
l’employeur. Le juge va désigner un expert qui se heurte au secret bancaire opposé par le
banquier. Le juge n’a donc pas pu obtenir ces informations. La seule personne pouvant lever le
secret est l’employé.

Cependant certain texte libère le banquier du secret de manière précise. Ex: en matière de
procédure collective au pro t du président du tribunal de commerce ou du juge commissaire. Il en
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est également ainsi en présence d’une procédure civile d’exécution portant sur un compte
bancaire (=saisie sur compte).
En matière de divorce il est possible pour le juge d’adresser une demande d’information auprès du
banquier de celui des deux époux qui pourrait être condamné d’une pension alimentaire ou d’une
prestation compensatoire.
Ou bien dans le cadre d’une procédure de surendettement des particuliers

B. Le devoir de vigilanc

La vigilance est l’attention que le banquier doit apporter à la situation de son client a n de se
comporter comme un professionnel vigilant.

La jurisprudence en a fait un devoir général et le législateur un devoir particulier dans le cadre de


la lutte contre la blanchiment de capitaux.

1. Le devoir général de vigilanc

La jurisprudence impose aux banquiers un devoir de prudence qui repose sur un subtil équilibre
entre un principe celui de la non ingérence du banquier dans les affaires du client et les nécessités
d’en limiter la portée dans l’intérêt des parties.

a. Le principe: la non ingérence du banquier dans les affaires de son clien

D’un point jurisprudentiel, le banquier n’est pas obligé d’intervenir pour empêcher son client
d’accomplir un acte irrégulier, inopportun ou dangereux, il ne peut non plus refuser d’exécuter des
instructions données par son client au motif qu’elle lui paraitrait peu judicieuse.
Ex: Un client a été amené à créer ses propres chèques par l’intermédiaire d’une photocopieuse.
Le client fait l’objet de poursuite pour faux et usage de faux. Il entame une action en responsabilité
contre le banquier, car il ne l’a pas arrêté. Le banquier invoque le principe de non-ingérence.

Le principe de non ingérence assure la protection du banquier contre une action en responsabilité
qui pourrait être engagée par le client contre le banquier au cas où l’opération effectuée se
révélerait préjudiciable pour le client.
Ex: la cliente était addicte aux jeux de casino. Elle a obtenu un nancement par son banquier lui
permettant à jouer. Les pertes sont importantes, le banquier clôture le compte, avec une dette
importante et décide d’engager la responsabilité de son banquier de l’avoir laissé se comporter
comme ça et encourager avec les nancements consentis. Le principe de non ingérence protège
le banquier qui n’a pas commis de faute.

Du côté du banquier ce principe est protecteur, mais du côté du client, il en pro te aussi car cela
préserve le respect de sa vie privée.

Le champ d’intervention est large, car il en est fait application à toutes les opérations liées aux
services de caisse ( dépôt, paiement, retrait) ainsi qu’aux opérations de crédit.

b. Les limites: la vigilance attendue du banquier

Le principe de non ingérence cède devant la nécessité pour le banquier d’accomplir toutes les
diligences que lui impose la loi. Par conséquent le banquier est tenu en certaines circonstances
d’une obligation de surveillance d’une part et peut aussi devoir assurer une obligation de mise en
garde

(1) Une obligation de surveillance : au delà des obligations légales qui s’imposent à lui le
banquier doit se montrer vigilant en présence d’opérations présentant une anomalie
apparente ou réclamant une surveillance renforcée. Par conséquent le banquier peut

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engager sa responsabilité à l’égard de son client ou des tiers pour ne pas s’être opposé à
de telles opérations. L’anomalie apparente peut être soit matérielle soit intellectuelle
- matérielle lorsqu’elle affecte par exemple la régularité d’un titre de paiement et
qu’elle peut être révélée par un simple examen du titre. Ex: Le chèque falsi é.
- intellectuelle lorsqu’elle résulte du contexte dans lequel l’opération a été effectuée. Il
est ainsi lorsqu’il y a des mouvements anormaux sur le compte ayant permis des
détournements.

(2) Une obligation de mise en garde : c’est un devoir nouveau mis à la charge du banquier
par la jurisprudence - la chambre mixte est intervenue le 29 juin 2007 - dont le but est de
prévenir (=anticiper) les dif cultés du client emprunteur ou investisseur ou caution en
attirant son attention sur les risques prévisibles de l’opération projetée. Ce devoir est
dif cile à situer, car il se situe entre le devoir d’information - dont est tenu le banquier à
l’égard de son client dans le cadre des opérations de clientèle - et l’obligation de conseil qui
ne lui est imposée que dans des cas particuliers (lorsqu’il s’y est engagé dans le cadre d’un
crédit immobilier art. L 313-13 du code de la consommation. Il faut noter que tous les
clients ne pro tent pas du devoir de mise en garde. Seuls les clients non avertis en sont
créanciers y compris les cautions (le client non avertis est celui qui n’a pas d’expérience
dans l’opération projetée mais n’a pas non plus la capacité de comprendre l’opération). A la
condition cependant que l’opération envisagée fasse apparaître un risque d’endettement.
Si le banquier arrive à prouver que le prêt est proportionné aux resources du/des clients
pour que le juge estime qu’il n’avait pas à mettre en garde son client, elle ne s’impose
qu’en cas de risque particulier. Pour les clients initiés le banquier ne doit leur indiquer que
les informations qu’ils ignorent (ex: les modalités du prêt). De manière originale la
jurisprudence estime que le préjudice né du manquement par l’établissements de crédit de
son obligations de mise en garde s’analyse en la perte de chance de ne pas contracter. Ce
devoir de mise en garde connait quelques variantes, il apparait sous la forme d’obligations
imposées au banquier d’éclairer son client sur l’adéquation des risques couverts par
l’assurance groupe que le banquier à souscrit à la situation personnelle d’emprunteur,
Assemblée plénière 2 mars 2007. Le législateur s’est aussi inspiré du devoir de mise en
garde dans le domaine du crédit à la consommation au béné cie de tous les crédits ose la
forme d’une obligations d’explication conférée à l’art. L 312-14 du code de la
consommation à l’agréer de l’emprunteur destiné à leur permettre de déterminer si son
contrat est adapté à ses besoins et a sa situation nancière. un nouvel Art. 313-12 issu de
l’ordonnance du 25 mars 2016 relative au crédit immobilier va plus loin car impose
expressément au préteur de mettre en garde l’emprunteur lorsque contenu de sa situation
nancière le contrat de crédit peut induire des risques spéci que pour lui.

Depuis une loi du 12 juillet 1990, les établissements de crédit participent avec beaucoup d’autres
professionnels à la lutte contre le blanchiment de capitaux provenant du tra c de stupé ant et
activités liées au terrorisme.

Les réseaux bancaires apparaissent exposés car ils sont indispensables aux opérations de
blanchiment. La contribution des établissements de crédit conduit, par ricochet, le banquier à
s’immiscer dans les affaires de son client au mépris du principe de non ingérence et du secret des
affaires.
Ce dispositif de prévention du blanchiment codi é aux art. L 561-1 et suivants du code monétaire
et nancier. Ces dispositifs contraint les établissement de crédit à la vigilance à l’égard de leur
client, qui peut entraîner une obligation de déclaration auprès d’un service spécialisé.

L’obligation de vigilance à l’égard des clients

Cette obligation s’inscrit dans le cadre de la relation d‘affaire nouée avec la clientèle. Le client de
la banque n’est pas obligatoirement celui avec lequel elle est en relation d’affaire mais le
béné ciaire effectif. La personne physique ou morale qui contrôle directement ou indirectement le

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client ou de celle pour laquelle une transaction est exécutée ou une activité réalisée. Certaines
dispositions précises le contenu des obligations de vigilance que doit respecter le banquier à
chaque étape de la relation d’affaire. Et d’autres dispositions font varier ces exigences en fonction
du risque de blanchiment rencontré. Lorsque le banquier n’est pas en mesure d’identi er son client
effectif ou d’obtenir des informations sur l’objet et la nature de la relation d’affaire l’art.L661-8 du
code monétaire lui impose de n’exécuter aucunes opérations et de mettre n à la relation d’affaire,
donc de clôturer le compte.
L’obligation de déclaratio

Le banquier doit dénoncer les sommes et les opérations qui paraissent suspectent, art.L 561-15.
Et les envoyer à la cellule de renseignement nancier et national (TRACFIN). Ces déclarations
étant con dentielles il est interdit au banquier sous peine de sanction de prévenir son client. Le
banquier qui a procédé de bonne foi à une déclaration de soupçon béné cie d’une immunité.
Lorsque les investigations de TRACFIN mettent en évidence des faits susceptibles de relever du
blanchiment, le service saisie alors le procureur de la République lequel peut engager une
procédure judiciaire ou procéder à un classement sans suite du dossier. En cas de manquement
aux obligations de déclaration imposées par la loi le banquier peut se voir in iger des sanctions
professionnelles prononcées par l’ACPR et des sanctions pénales.

En revanche, sa responsabilité civile ne devrait pas pouvoir être mise en jeu en cas de défaut de
déclaration car les obligations qui pèsent sur le banquier au titre de la lutte contre le blanchiment
ont pour but la protection de l’intérêt général et non pas la protection d’intérêts privés, arrêt du 28
avril 2004 Ch. Com.

Section 2: La responsabilité bancair


L’activité bancaire est une source inévitable de responsabilité pour le banquier. En cas de
manquement de sa part les sanctions encourues sont multiples et variées, elles peuvent être
professionnelles, civiles et parfois pénales.

A. LA RESPONSABILITÉ DU BANQUIER DANS LE CADRE GÉNÉRAL DES OPÉRATIONS DE


CLIENTÈLES

1. La responsabilité pénale du banquie

Responsabilité du banquier peur être mis en jeu pour des infractions de droit commun soit en tant
qu’auteur principal soit plus fréquent en tant que complice de son client. Il peut être condamné
pour abus de con ance - arrêt Ch. Crim du 20 juillet 2011, pour atteinte au secret professionnel ou
pour fraude scale. Ou pour des infractions spéciales à l’activité bancaire, ces infractions prévues
par des textes divers code monétaire et nancier, code de la consommation, code général des
impôts, pouvant donné lieu à des cas les plus graves à des peines correctionnelles. Ex:
méconnaissance des obligations prescrites contre le blanchiment

D’autres infractions menacent le banquier de peine simplement contraventionnelle. Ex: le banquier


qui ne respecte pas les formalités prescrites en matière de crédit.

2. La responsabilité civile du banquie

Le banquier qui commet une faute professionnelle peut être condamné à réparation dans les
termes du droit commun de la responsabilité civile . cette faute peut être de nature contractuelle ou
extra-contractuelle.
- contractuelle : la faute commise par le banquier au préjudice de son client dépend du contenu
du contrat liant les parties mais également des devoirs professionnels mis à la charge du
banquier. Sa responsabilité peut être engagée en raison de la mauvaise exécution d’un ordre
reçu par son client tel que par exemple l’exécution tardive d’un virement, d’un chèque ou d’un
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effet de commerce. Autre faute: le banquier qui donne au fond versé par son client une autre
affectation que celle qui avait été contractuellement prévue. Le banquier peut être condamné à
réparer le préjudice qui a pu causer à son client en ne respectant pas le devoir de mise en
garde. La cour de cass a précisé que le préjudice résultant du non respect du devoir de mise en
garde est constitué par la perte pour l’emprunteur d’une chance de ne pas contracter. Cette
responsabilité peut en certaine circonstance être atténuée ou écartée en cas de comportement
déloyal. En cas d’une clause d’exonération ou de limitation de responsabilité, la responsabilité
peut être écartée. Une telle clause n’est valable qu’à deux conditions: ne peut exonérer le
banquier que de ses fautes légères et le client doit avoir accepté cette clause au moins
tacitement.
- extra-contractuelle : les occasions de voir la responsabilité du banquier engagé à l’égard des
tiers sont multiples. Cette responsabilité peut résulter de son fait personnel ou de celui de son
préposé. La responsabilité personnelle du banquier est en général fondée sur une faute
d’imprudence et de négligence ou d’incompétence. Elle est sévèrement appréciée par le juges
en raison du caractère risqué de l’activité bancaire et de la qualité de professionnel avertis du
banquier.
Ex: sa responsabilité peut être mise en jeu si l’ouverture d’un compte à causé un préjudice
à un tiers en raison des opérations dommageables que ce compte à permis.
Art.1242 alinéa 5 cc le banquier répond à sa qualité de commettant des dommages causés par
son préposé dans le cadre de ses fonctions, à moins de démontrer un abus de fonction de sa part.

B. LA RESPONSABILITÉ DU BANQUIER DANS LE CADRE PARTICULIER DES OPÉRATIONS


DE CRÉDIT

Le crédit bancaire peut être source de préjudice et donc de responsabilité pour le banquier. A
défaut pour ce banquier d’avoir été suf samment attentif à la situation de son client, il peut être
sanctionné aussi bien pour avoir interrompu abusivement un crédit que pour avoir accordé ou
maintenu trop facilement son concours.

1. La responsabilité du banquier pour rupture abusive de crédi

Ce cas de responsabilité est prévu par l’art. L 312-12 du code monétaire et nancier, qui
sanctionne la méconnaissance par le banquier des prescriptions qu’il pose tout en réservant en
certaine circonstances la possibilité d’y déroger.

a. La méconnaissance des prescriptions légale

L’art.L 312-12 alinéa 1er impose au banquier qui souhaite retirer ou réduire un crédit accordé à
une entreprise le respect de deux conditions : une noti cation écrite et un préavis qui ne peut être
inférieur à 60 jours. Par ailleurs si l’entreprise concernée le demande le banquier doit lui fournir les
raisons qui ont motivés la réduction ou l’interruption du crédit.
Le dispositif de l’art. L 312-12 ne réglemente pas la rupture de tous les crédits bancaires, seuls
sont visés les concours à durée indéterminée autre qu’occasionnel que le banquier consent
expressément à une entreprise. C’est-à-dire tous les crédits sauf les facilités de caisse. Le non
respect de ces dispositions peut entraîner le rétablissement du concours abusivement rompu et
engager la responsabilité pécuniaire du banquier si un préjudice en est résulté pour l’entreprise
béné ciaire ou pour sa caution, sous réserve toute fois d’établir un lien de causalité suf sant.

Les exceptions légales: art. L 312-12 alinéa 2 précise que le banquier n’est pas tenu de respecter
un délai de préavis en cas de comportement gravement répréhensible du béné ciaire du crédit ou
au cas où la situation de ce dernier s’avérerai irrémédiablement compromise. Ces deux
circonstances dispensent le banquier du respect du préavis mais non de la noti cation écrite de la
rupture.
Le comportement gravement répréhensible du client justi ant une rupture instantanée peut
constituer dans la remise de document comptable falsi é lors de l’octroi du crédit ou d’une fausse
attestation notariée certi ant la solvabilité de la caution.
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La situation irrémédiablement compromise du client est plus dif cile à apprécier par le banquier.
On estime qu’elle ne se confond pas avec l’état de cessation des paiements - car cette attention
entraine le dépôt de paiement et l’ouverture de la procédure donc échappe au banquier - elle se
rapprocherait de l’insolvabilité.

b. La responsabilité du banquier pour octroi ou maintien abusif du crédi

Lorsqu’un client -entreprise ou particulier- est en dif culté il peut être tentant pour les créanciers du
client ou pour le client lui même de rechercher la responsabilité du banquier dispensateur de
crédit.
Le banquier peut se voir reprocher d’avoir nancer une entreprise en situation désespérée ou
d’avoir accordé un crédit à un particulier endetté

(1) Le soutien abusif:

Après ouverture d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire d’une


entreprise. Les créanciers peuvent engager la responsabilité du banquier pour soutien abusif ou
pour maintien arti ciel de l’activité du débiteur. Au soutien de cette action les demandeurs - qui
peuvent être aussi les cautions du débiteur - doivent établir que le banquier connaissait ou devait
connaitre au moment d l’octroi du crédit litigieux la situation irrémédiablement compromise du
débiteur. De telle façon que le crédit ne pouvait que prolonger arti ciellement la vie de l’entreprise,
différer l’ouverture d’une procédure collective et aggraver son passif. Si la responsabilité est
retenue le banquier doit indemniser sont client ou ses créanciers mais seulement à hauteur de
l’aggravation du passif constaté. Cette jurisprudence plutôt sévère pour les banquiers auraient pu
les dissuader de poursuivre le nancement des entreprises en dif culté. Or ce nancement reste
essentiel, l’entreprise a besoin de soutien, il faut juste le moduler en fonction de la situation. Le
législateur est donc intervenu pour limiter la responsabilité des établissements prêteurs. En effet
selon l’art. L 650-1 du code de commerce introduit par la loi du 26 juillet 2005 de sauvegarde des
entreprises, lorsqu’une procédure de sauvegarde de redressement ou de liquidation judiciaire est
ouverte les créanciers ne peuvent être tenu pour responsable des préjudices subis du fait des
concours consentis sauf les cas de fraude, d’immixtion caractérisée dans la gestion du débiteur ou
si les garanties prises en contrepartie de ces concours sont disproportionnés à ceux-ci.
Le soutien des banquiers aux entreprises en dif culté reste néanmoins risqué, c’est ainsi que par
exemple leur responsabilité pénale peut être retenue comme complice du délit de banqueroute en
tant que fournisseur de moyens ruineux, art. L 654-2 premièrement du code de commerce.
Le complice est passible des m^mes peines que l’auteur principal à savoir 5 ans
d’emprisonnement et 75 000€ d’amende L 654-3 du code commerce. Cela suppose que Le
banquier ai eu connaissance de la cessation des paiements du débiteur et qu’il ait sciemment aidé
à la cacher.

(2) L’octroi d’un crédit à un particulier surendett

Le banquier qui accorde un crédit excessif à un particulier peut commettre une faute
génératrice de responsabilité. Si le débiteur fait l’objet d’une procédure de surendettement, l’art. L
733-5 du code de la consommation demande à la commission de surendettement de tenir compte
dans se ses propositions de règlement, de la connaissance que pouvait avoir chacun des
créanciers de la situation d’endettement du débiteur mais également de véri er que les crédits ont
été consentis avec le sérieux qu’impose les usages professionnels.

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Partie 2 : La réglementation de l’activité bancaire

L’essence de l’activité bancaire puise dans les opérations de banque visé par l’art. L 311-1
du code monétaire et nancier : la rection de fonds remboursable du public, l’octroi de crédit et les
services bancaires de paiement.
Deux catégories de services bancaires apparaissent: la réception et les services bancaires de
paiement forme le service de caisse, les autres opérations de banque forment le service du crédit.

TITRE 1: LE SERVICE DE CAISSE

Le service de caisse se dé nit à partir des deux opérations envisagées par l’art. L 311-1 que sont
la réception de fonds et le transfert de fonds.

CHAPITRE 1: LA RÉCEPTION DE FOND

La réception de fonds met en oeuvre l’une des notions essentielles du droit bancaire : le
compte. Le compte bancaire est l’instrument juridique nécessaire à la réception de fonds. Il est
même l’instrument privilégier des opérations de clientèle. Il sert tout à la fois d’instrument de
règlement des créances qui entre en compte. Il peut servir d’instrument de crédit lorsque le client
est autorisé à laisser son compte débiteur. Cette remarque concerne le compte de dépôt que le
compte courant car le compte courant naturellement comporte une fonction de crédit sauf si le
banquier s’y oppose. Alors que le compte de dépôt ne doit pas fonctionner à découvert sauf si le
banquier le permet. Le compte sert de cadre général des prestations que le banquier s’est
contractuellement engagé à fournir à son client.

Le plus simple et plus fréquent des comptes est le compte de dépôt, mais aussi le compte courant
ainsi qu’au compte présentant cette modalité particulière de fonctionnement.

Section 1 : Le compte de dépôt

Le compte de dépôt qui donne lieu à la rédaction d’une convention cadre de service bancaire, art.
111 du cc le contrat cadre est un accord par lequel les parties conviennent des caractéristiques
générales de leurs relations contractuelles futures. Des contrats d’applications précises les
modalités d’exécution.
Cette notion cadre existait déjà dans le code monétaire et nancier, associé à la notion de service
de paiement.
Le compte de dépôt est régit par le droit commun des contrats et par certaines règles spéciales.

§1. L’OUVERTURE DU COMPTE

A. LES EXIGENCES RELATIVES AU CLIEN

Ces exigences attrait à la capacité et pouvoir pour ouvrir un compte de dépôt et ont attrait à la
reconnaissance d’un droit à l’ouverture d’un tel compte

1. La capacité et pouvoir du clien

Ces conditions ne peuvent être les m^mes selon que le client soit une personne physique ou
moral

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a. Capacité et pouvoir du client personne physiqu

Pour ouvrir un compte bancaire le client doit être en principe majeure et disposer de la capacité
d’exercice en l’occurrence de la capacité de contracter.
Voire art.1145 du cc pose de manière clair ce principe de capacité des personnes physiques, on y
lit que toute personne physique peut contacter sauf en cas d’incapacité prévue par la loi.

Sa minorité ou son état d’incapable majeur n’est pas nécessairement un obstacle à l’ouverture
d’un compte bancaire. Le régime matrimonial du client n’en fait pas non plus un obstacle, art.221
du cc qui pose le principe de l’indépendance bancaire des époux. Il faut que le banquier soit
attentif à l’indépendance de chacun des époux.

- Le client mineur: le mineur émancipé est doté de pleine la capacité il peut se faire ouvrir un
compte seul et le faire fonctionner seul. le mineur non émancipé est incapable de contracter, art.
1146 alinéa 1er, ne peut pas en principe agir lui même. Ce sont ses représentants légaux qui
procèdent à l’ouverture du compte au nom du mineur et qui le font fonctionner jusqu’à sa
majorité mais pas au-delà. En pratique cependant les banques admettent souvent qu’un tel
compte puisse fonctionner à certaines conditions sous la signature du mineur. On peut faire
appel à la notion d’acte de la vie courante. Le code monétaire et nancier autorise le mineur non
émancipé à ouvrir tout seul un livret A. En tout état de cause, le compte en banque du mineur ne
doit jamais devenir débiteur, car il est interdit de consentir un crédit à un mineur non émancipé.
- l’incapable majeur: la capacité bancaire de l’incapable majeur peut être amoindris s’il est placé
sous un régime légal de protection. Le majeur qui fait l’objet d’un placement sous sauvegarde
de justice, n’est frappé d’aucune incapacité de sorte qu’il peut ouvrir un compte e ile faire
fonctionner. Il y a lieu seulement de tenir compte au besoin des dispositions protectrices 435 et
437 du cc. Le majeur placé sous curatelle connaît une incapacité seulement partielle alors que
celui qui fait l’objet d’une tutelle est frappé d’une incapacité totale. En conclusion quelque soit la
mesure de protection adoptée il convient de respecter les dispositions de l’art. 427 du cc qui
encadre les pouvoirs bancaires de la personne chargée de la mesure de protection.

b. Capacité et pouvoir du client personne moral

Contrairement à la capacité générale reconnue à toute personne physique celle qui est
concédée aux personnes morales est elle spéciale. En témoigne l’art.1145 alinéa 2 du cc au terme
duquel la capacité de personnes morales est limitée aux actes utiles à la réalisation de leurs objet
tel que dé nit par leur statut et aux actes qui lui sont accessoires dans le reste des règles
applicables à chacune d’entre elles.
On comprends donc que pour déterminer la capacité de contracter d’une personne morale il est
nécessaire de se référer à son objet social ( donc ses statuts) et aux dispositions qui régissent la
catégorie à laquelle elle appartient.

L’ouverture d’un compte en banque:

La personne moral doit être dotée de la personnalité juridique de telle sorte que si elle en
est dépourvue elle ne peut être titulaire d’un tel compte.
Pour les groupements dotés de la capacité morale, l’ouverture d’un compte au nom d’un
groupement personnalisé est normalement requise par l’organe habilité par la loi ou les statuts à le
représenter. Le banquier sollicité doit s’assurer de la réalité juridique de la société en demandant la
communication de document justi ant de sa constitution. Art. R 561-5 du code monétaire et
nancier.
Le banquier doit aussi véri er les pouvoirs de la personne agissant pour le compte de la société au
moment de l’ouverture du compte mais également lors de chaque changement de représentant.
Quant aux groupement non dotés de la personnalité morale, tel que les sociétés en participation,
les sociétés de fait, ou en formation, les associations non déclarées, les groupes de société … ne
peuvent être juridiquement titulaire d’un compte en banque. Mais le fondateur d’une société en
cours de formation peut ouvrir un compte au nom de la société alors que celle-ci n’existe pas
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encore. Cet acte d’ouverture de compte est en principe repris par la société une fois celle-ci
immatriculée.

2. Le droit au compte

Les relations entres les banques et leurs clients sont en principe soumise à la liberté contractuelle,
principe inscrit à l’art. 1102 du cc «  chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de
choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites xées
par la loi ».
En matière bancaire, donc dans un secteur concurrentiel la liberté contractuelle devrait permettre
au client de pouvoir non seulement choisir son banquier mais également de ne pas être contraint
d’en choisir un. Quant au banquier il doit pouvoir refuser d’ouvrir un compte. Cette liberté de
contracter est cependant contrariée par la nécessité devenue absolue de disposer d’un compte
bancaire a n de se conformer à une exigence légale - Ex: Art. L 123-24 du code de commerce qui
impose aux commerçants l’ouverture d’un compte dédié à leurs activités - ou de procéder à un
certain nombre de règlement en monnaie scripturale.
Art. L112-6 du code monétaire et nancier pose des plafonds d’utilisation de la monnaie duciaire.

Le besoin d’ouvrir un compte en banque s’est accompagné de la reconnaissance d’un droit au


compte, c’est un droit opposable.
Au terme de l’art. L 312-1 du code monétaire et nancier alinéa 1er «  toute personne physique ou
morale domiciliée en France ou de nationalité française et résidant hors de France dépourvu d’un
compte de dépôt a droit à l’ouverture d’un tel compte dans l’établissement de crédit de son choix ».
Le droit de béné cier d’une tel compte n’empêche pas la banque choisie de refuser. C’est pourquoi
le législateur a prévu l’intervention de la banque de France, alinéa 2 «  en cas de refus de
l’établissement choisit la personne peut saisir la banque de France a n qu’elle lui désigne un
établissement ».
Une fois désigné, cet établissement doit procéder à l’ouverture du compte dans les trois jours
ouvrés à compter de la réception des pièces nécessaires pour procéder à cette ouverture. En
raison de certaines dif cultés de mise en oeuvre du droit au compte.
Le législateur a quelque peu durcis certaines exigences et en assouplis d’autres. Désormais des
acteurs locaux peuvent prendre elle relais de la personne en dif culté pour déposer le dossier et
saisir la banque de France comme par exemple les caisses d’allocation familiales.
Si l’établissement désigné par la banque de France est obligé d’ouvrir un compte, il peut limiter les
services liés à l’ouverture de ce compte au service bancaire de base, art D 312-5 code monétaire
et nancier dresse une liste de service bancaire. Ces services sont gratuits. Récemment l’ACPR a
in igé des sanctions importantes à deux banquiers qui avaient fait payer des services bancaires de
base. Ils sont aussi à la disposition des interdits bancaires qui ont le droit à un minimum.

B. LES EXIGENCES PESANT SUR LE BANQUIE

Le banquier qui accepte d’ouvrir un compte doit faire un certain nombre de véri cation et ensuite
assurer auprès de son client un certain nombre d’information.


1. Les véri cations du banquie

Ces véri cations qui touchent à la situation juridique ont pour objectif d’éclairer le banquier et de
protéger les tiers contre l’usage illicite qui pourrait être fait d’un tel compte.

Ces véri cations portent d’une part sur l’identité du future client et d’autre part de son domicil

(1) Contrôle de l’identité: art. R 312-2 du code monétaire et nancier exige du banquier qu’il
véri e préalablement à l’ouverture du compte l’identité du postulant qui est tenu de présenter un
document of ciel portant sa photographie. Si le banquier souhaite délivrer un chéquier à son
nouveau client, il doit préalablement interroger la banque de France a n de s’assurer que ce
client ne gure pas sur le chier des interdits de chèque. S’il ne le fait pas, la sanction est
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simple, il pourrait être condamné à payer les chèques irrégulièrement délivrés. C’est-à-dire que
les chèques ont été fait sans provision. Pour l’ouverture d’un compte au nom d’une personne
morale, le banquier doit demander la présentation de l’original ou la copie de tout acte ou extrait
de registre of ciel - datant de moins de 3 mois - constatant la dénomination, la forme juridique,
l’adresse du siège social et l’identité des dirigeants.

(2) Contrôle du domicile: le banquier doit véri er la réalité du domicile du postulant. Comment ?
Souvent le contrôle se réalise par l’envoi d’une lettre d’accueil à l’adresse indiqué qui est validé
en cas de non retour. Ca permet de véri er que l’adresse existe, même si ce n’est peut être pas
celle du client. Le banquier doit prouver qu’il a assurer l’exécution de ses diligences. Car à
défaut ou en cas d’insuf sance de ses diligences il engage sa responsabilité s’il en résulte un
préjudice.

Le banquier doit obtenir du client un spécimen de sa signature, et de celle éventuellement des


mandataires au n d’authenti cation des ordres émanant du client
Le Banquier doit déclarer aux services scaux les ouvertures et clôtures de compte dans le but
d’alimenter le chier automatisé de gestion des comptes déclarés au sc (=FICOBA)

Une fois que le banquier a procéder à ces véri cations, il pèse sur lui une obligation d’informatio

2. L’information du clien

Le client est informé du contenu des opérations bancaires grâce à la communication des
conditions générales de banque qui lui permettent d’en connaître notamment les tarifs. Pour
renforcer l’information du client l’art. L 312-1-1 du code monétaire et nancier impose que la
gestion d’un compte de dépôt à nalité non professionnelle ou à nalité professionnelle ouvert aux
personnes physiques soit régler par une convention écrite passé entre le client et son
établissement de crédit

Depuis 2001 le banquier n’est plus tout à fait libre dans cette convention. Cette convention doit
contenir un certain nombre de disposition, arrêté du 29 juillet 2009, telle que les conditions
générales tarifaires d’ouverture, de fonctionnement et de clôture de compte. Les Conventions de
compte de dépôt ne sont pas à l’abris d’un contrôle de clause qui pourrait se révéler abusive
comme en témoigne plusieurs arrêts de la cour de cassation.
Dans le cc désormais il existe également un dispositif un peu comparable, mais présentant
l’avantage d’être inscrit dans le droit commun donc d’application générale art. 1171. Puis les
art. L 212-1 et L 241-1 du code de la consommation, art. L 442-6 I 2 du code de commerce.

§2. LE FONCTIONNEMENT DU COMPT

Une fois la convention signée, le compte peut fonctionner. Le banquier tient le compte qui
en contre partie est rémunéré

A. LA TENUE DU COMPT

Cette fonction assumée par le banquier et aidé par l’informatique, implique l’exécution d’un certain
nombre de devoir qui peuvent-être compliqué en présence d’une procédure de saisie sur le
compte du client.

1. Les devoirs du banquier

Le banquier doit exécuter les ordres reçus de son client mais avant de passer les opérations en
compte il doit procéder à certains contrôle et après cette inscription il doit assurer l’information du
client.
(1) Le contrôle des ordres du client :
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Seul le client de la banque ou son représentant a le pouvoir d’accomplir des opérations sur
le compte. C’est pourquoi le banquier doit véri er la réalité du consentement de son client. Si ce
consentement est donné par écrit une véri cation de la signature du client comparé au spécimen à
l’occasion de l’ouverture compte s’impose. Si le consentement résulte de l’usage d’un code
con dentiel - signature électronique - conféré par l’art. 316-4 du cc, le banquier doit s’assurer de
l’identité de son auteur. Dans l’hypothèse où le titulaire du compte est représenté soit légalement -
incapable majeur et personne morale - soit conventionnellement - béné ciaire d’une procuration, le
banquier doit contrôler les pouvoirs de celui ou de ceux qui agissent en son nom.
Le banquier qui débite le compte de son client en exécutant un ordre qui n’émane pas de
lui ou qui n’émane pas d’une personne habilitée, dans ces cas là le banquier engage sa
responsabilité contractuelle en application de l’art. 1937 du cc qui exige du dépositaire qu’il ne
remette la chose déposée qu’à celui qui l’a lui con é ou à celui qui a été indiqué pour la recevoir.
La responsabilité du banquier peut être allégée voire supprimer si le client a lui même commis une
faute ayant lui même contribué en tout ou partie au dommage causé.

(2) L’inscription de ces ordres en compte

Conformément à la convention cadre de l’ouverture de compte, le banquier inscrit toutes le


opérations de débit et de crédit au compte de son client avec la date de l’opération, montant et le
solde provisoire. Le compte bancaire étant un mécanisme de règlement des créances celles-ci
doivent pour entrer en compte présenter les qualités requises pour leurs paiements: la certitude, la
liquidité et l’exigibilité.
L’entrée en compte d’une créance produit un effet compensatoire, la créance s’éteint et se fond
dans le solde du compte, elle est alors réputée payée

(3) L’information du client

Celle-ci est assurée lors de l’envoi des relevés de compte qui retrace les opérations
effectuées et qui dégage un solde provisoire du compte. C'est tellement important qu’il fait partie
des services bancaires de base
La jurisprudence considère que le silence gardé à la réception de son relevé de compte par le
client vaut approbation des écritures qui sont mentionnées. Mais il ne s’agit que d’une présomption
simple d’accord du client.
Cette solution jurisprudentielle doit être aujourd’hui réservée au paiement par chèque, seul moyen
de paiement exclus de la réglementation des services de paiement qui prescrit des règles
différentes.
L’art. L133-23 du code monétaire et nancier fait peser sur le banquier la preuve que l’opération
de paiement contestée par le client a été correctement exécutée, il revient au banquier de prouver
que l’opération a bien été exécutée.
L’art. L 133-24 prévoit que pour toutes opérations non autorisées ou mal exécutées à l’aide
d’instrument de paiement autre que les chèques, l’utilisateur devra le signaler sans tarder à son
prestataire et au plus tard dans les 13 mois suivant la date de débit sous peine de forclusion.

En cas de modi cation de la convention de compte, le banquier qui souhaite apporter une
modi cation doit communiquer son projet à son client au plus tard deux mois avant la date
d’application envisagée. Le client qui ne se manifeste pas avant la date d’entrée en vigueur de la
modi cation est réputée l’accepter, mais s’il refuse il peut résilier la convention sans frais (c’était
une possibilité, à véri er). Mais depuis 2014, la résiliation de la convention se fait automatiquement
sans frais, c’est la règle.

2. La saisie du compt

On saisit le solde créditeur des comptes, qui est soumise aux dispositions inscrites désormais
dans le code de procédure civile d’exécution.

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On observera que tous le comptes bancaires représentatifs de somme d’argent sont en principe
saisissables, art L 162-1 du code procédure civile d’exécution. Sont donc concernés les comptes
de dépôt, les comptes courant ou les comptes à termes ( comme par exemple les comptes
épargnes). Certaines créances ne sont pas saisissables en totalité ou en partie. Il en est ainsi par
exemple de la portion non utilisée de l’ouverture de crédit, cour de cass du 18 novembre 2004
2ième Ch. Civ. Il est en également ainsi des créances alimentaires comme la contribution aux
charges du mariage, les pensions alimentaires, les prestations familiales, le RSA ou encore les
salaires et revenus des conjoints des débiteurs. Un décret de 2002 a institué un solde bancaire
insaisissable pour protéger certaines personnes saisies. Ce dispositif visé par l’art. L 162-2 du
code procédure civile d’exécution, rendant automatique la mise à disposition du titulaire du compte
d’une somme équivalente au RSA. On l’a quali é de RSA bancaire. Quant à la procédure on
remarquera que législateur l’a entendu en facilitant les saisies de créance c’est ainsi que les
créanciers peuvent sans intervention judiciaire mais en disposant d’un titre exécutoire conférer par
l’art. R 211-1 du code de procédure civile d’exécution, entre les mains du tiers une saisie
attribution qui emporte transfert immédiat à son pro t des sommes saisies sur le compte du
débiteur.

B. LA RÉMUNÉRATION DU BANQUIER

1. Les intérêts

Le solde provisoire d’un compte peut produire soit des intérêts créditeurs soit des intérêts
débiteurs. Depuis 2005, la rémunération des comptes à vus sont autorisées en France. C’est sous
l’in uence de la cour de justice des communauté européennes, arrêt du 5 octobre 2004, que le
législateur français a du abroger les textes qui jusqu’alors interdisait au banquier de verser à ses
clients un intérêts sur les dépôts qui lui con és. Les comtes de dépôts rémunérés sont aujourd’hui
peu nombreux.
Le solde débiteur d’un compte de dépôt, nécessite une autorisation, constituant un crédit que l’on
appelle découvert en banque (ou en compte). Ce crédit autorise une rémunération au pro t du
banquier si la convention passée avec son client le prévoit.
Arrêt 4 décembre 1990, Ch. Comm. A défaut de stipulation express aucun intérêt n’est du même
pas au taux légal. De même il est exiger pour que le client en soit informé que le taux de l’intérêt
conventionnel soit xé par écrit, cette exigence vient de l’art.1907 du cc. Il faut ajouter l’art. 313-7
alinéa 2 du code de la consommation.

Le taux effectif global ( TEG) exprime le coût total du crédit (comprenant les intérêts, les
commissions, les charges …), il est librement déterminé dans la convention sous réserve de ne
pas être usuraire c’est-à-dire de ne pas être excessif. Ce TEG doit lui aussi être précisé par écrit.
l’art. L 314-5 du code de la consommation. En l’absence d’écrit, la stipulation des intérêts
conventionnels est alors frappé d’une nullité relative soumise aux nouveaux art. 1178 et suivants
du cc.

Le calcul des intérêts du par le client au titre du découvert en compte peut être in uencé par la
pratique bancaire des dates de valeurs qui gure sur les relevés de compte.
Ce mécanisme légale permet de prendre en compte les crédits que postérieurement à leur
écriture. Et d’anticiper à l’inverse les débits, l’objectif est de déterminer si le compte sera débiteur
ou pas et de calculer les intérêts sur cette période de débit.
Cette pratique a été condamné par la cour de cass dans un arrêt de principe de la Ch. Comm du 6
avril 1993, pour les opérations en espèces ainsi que pour les virements. Car ces opérations ne
nécessitent aucun délai d’encaissement ou de traitement, donc ne justi e pas de décalage de
date. En revanche le calcul des intérêts en fonction des dates de valeurs est licite pour les
opérations de chèque et sur les effets de commerce. Une loi de 2009 a con rmé l’interdiction de la
pratique des dates de valeurs en matière de virement et sa validité en matière de chèque,
art.L131-1-1 du code monétaire et nancier. Il y a lieu de tenir compte de l’art. L 133-14 I du
même code qui admet qu’une date de valeur puisse affecter les opérations de crédit effectuées par
le clients au moyen d’un instrument de paiement autre que le chèque
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2. Les commissions

Elles représentent le prix des services rendus aux clients, peuvent être perçues à l’occasion de
diverses opérations et pour tenue de compte - jusqu’à récemment le compte de dépôt ne donnait
pas lieu à commission pour tenue de compte - maintenant les banquiers proposent de prévoir une
commission annuelle ou mensuelle pour les services rendus pour la tenue de compte. Certains
établissements font payer le retrait d’espace au guichet d’un autre banquier au bout d’un certain
nombre de retrait. Ces commissions sont librement xées par le banquier et doivent gurer dans la
convention des comptes - au moins dans leur principe - mais le législateur est intervenu sous
l’in uence des associations de consommateur, pour encadrer le montant des commissions en
imposant la gratuité de certains services - les services bancaire de bases - mais aussi en
plafonnant les frais perçus à la suite d’incident de paiement - les incidents liés à l’émission de
chèque sans provision - ainsi que les frais liés aux commissions d’intervention. Ce sont celles
prélevés lorsque le banque est obliger d’intervenir sur notre compte. Et par ailleurs exigé une
information annuelle des frais perçus par les banquiers au cours d’une année précédente.

§3. LA CLÔTURE DU COMPT

Le compte bancaire présente un caractère personnel marqué. C’est pourquoi les causes de sa
clôture peuvent résulter des causes de résiliation des contrats conclu intuitue personae.
Les effets de cette clôture présente des particularités.


A. LES CLAUSES DE LA CLÔTURE

Dans la très grande majorité des comptes, la convention de compte est conclue de manière
indéterminée. Certaines clauses de clôture relèvent de la volonté des parties ou de l’une d’elle, et
d’autres non.

1. La clôture par la volonté des partie

Les clauses volontaires de clôture sont normalement soumises au droit commun des
conventions, mais le législateur est intervenu pour passer certaines exigences relatives aux
modalités de résiliation et au coût de celle-ci

a. Les modalités de résiliatio

Le compte peut être clôturé unilatéralement par chacune des parties sans avoir en principe
à motiver sa décision. Le respect d’un préavis est en revanche requis sauf circonstances
particulières.
Lorsqu’il s’agit d’un compte de dépôt ouvert à une personne physique agissant pour des besoins
non-professionnel, le client ou son représentant peut résilier la convention à tout moment sauf
stipulations contractuelles d’un préavis qui ne peut dépasser 30 jours. Le banquier doit respecter
un délai de préavis d’au moins deux mois.

Un régime particulier a également été prévu pour les comptes de dépôt ouvert en
application du droit au compte. Le banquier qui a ouvert un tel compte ne peut le clôturer sans une
noti cation écrite et motivée adressée à son client ainsi qu’à la Banque de France pour information
et sans laisser un délai de préavis à ce client de 2 mois. L’inactivité du compte peut entrainer sa
clôture. Le législateur est récemment intervenu, loi du 13 juin 2014 pour traiter de cette question
(cela concerne aussi les contrats d’assurance vie) aux enjeux nanciers souvent très élevés. Les
nouvelles règles sont inscrites aux art. L 312-19 et L 312-20 du code monétaire et nancier, donc
en résumé ces règles dé nissent la notion de compte inactif en distinguant selon que son titulaire
est vivant ou décédé, elles exigent des établissements de crédit qu’ils recensent tous les ans les
comptes inactifs ouvert dans leurs livres et qu’ils en informent les titulaires ou les ayants droits,
elles décident du sort des dépôts et avoirs inscrits sur les comptes inactifs. Ces sommes peuvent
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restées pendant 10 ans des les livres de la banque titulaire du compte, au bout de 10 ans les
caisses de dépôt les récupèrent et cela sonne la fermeture du compte. Au bout de 30 ans c’est le
trésor public qui récupère les sommes.

b. Le coût de la résiliation

La loi Hamon du 17 mars 2014 pose le principe de la gratuité de la fermeture de tout


compte de dépôt et de compte sur livret. La profession bancaire s’est engagée à faciliter les
transfert de compte à vus et à modérer le montant de ses tarifs. Le législateur est intervenu, pour
favoriser la mobilité bancaire des comptes de dépôt ainsi que des comptes de paiement.

C’est ainsi que l’art. L 312-7 du code monétaire et nancier dont le décret d’application est sorti le
29 janvier 2016, organise un véritable service d’aide à la mobilité qui s’impose donc à tous les
établissements de crédit et de paiement.

2. Clôture indépendante de la volonté des partie

a. La modi cation juridique du client personne physique

Le décès du titulaire entraîne la clôture du ou des comptes conclu en son nom. La


survenance d’une incapacité n’entraîne pas la clôture automatique du compte celui-ci continu de
fonctionner sous la signature du représentant de l’incapable.

b. La modi cation juridique du client personne moral

La dissolution du client personne morale est une cause de clôture du compte. Ce compte
continue de fonctionner sous la signature du liquidateur jusqu’à la n des opérations de liquidation.
L’ouverture d’une procédure collective est de nature à in uencer sur le compte bancaire de
l’entreprise débitrice. Si celle-ci fait l’objet d’une procédure de sauvegarde, art. L 622-13 du code
de commerce ou de redressement judiciaire son compte bancaire n’est pas affecté, il continue de
fonctionner selon les cas sous la signature ou du mandataire.

En revanche le jugement de liquidation judiciaire entraîne la clôture du compte

B. LES EFFETS DE LA CLÔTUR

La clôture d’un compte de dépôt met n à son fonctionnement normal. Elle ouvre une période de
liquidation au terme de laquelle sera rétablie un solde dé niti

1. Liquidatio

La clôture du compte interdit toute nouvelle opération.En revanche les commissions de


toute sorte liées au fonctionnement du compte cessent d’être du. Les opérations antérieures
doivent être dénouées, cela signi e que le banquier va être amené à payer les chèques émis
antérieurement à la clôture. Les pouvoirs des mandataires et les procurations cessent de produire
effet.

2. Le sort du solde dé niti

La clôture du compte fait apparaître un solde débiteur ou créditeur. Si le solde est créditeur
il doit être remis au client ou à ses ayants droits. La prescription applicable au solde est celle
quinquennale, art. L 110-4 du code de commerce.
Si le solde est débiteur, le montant doit être réglé par le client ou ses ayants causes, même régime
de prescription, il peut produire intérêt en principe au taux légal. Le compte est arrêté par le client
ou ses héritiers, il ne peut plus faire l’objet d’une révision sauf en cas d’erreur d’omission ou de
présentation inexacte conféré par l’art. 1269 code de procédure civile.

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Section 2: Le compte couran

Le compte courant à la différence du compte de dépôt n’est règlementé par aucun texte. Il
a été crée par la pratique bancaire et encadré par la jurisprudence. Le compte courant joue un rôle
important dans la vie des affaires. Il peut fonctionner à découvert de sorte qu’il procure un crédit à
son titulaire et il constitue un instrument simpli é de recouvrement des créances.
Il est ouvert par des banquiers à des clients commerçants ou non commerçant pour leurs activités
professionnelles. Par conséquent, il n’est pas facile de distinguer en pratique le compte courant et
le compte de dépôt car un particulier non commerçant peut tout à fait être titulaire d’un compte
courant.
Cela reste relativement rare ! Il suf t que ce compte corresponde à la volonté des parties et qu’il
fonctionne bien comme un compte courant

La distinction entre compte courant et compte de dépôt s’impose néanmoins car certaines
dispositions ne sont applicables qu’au compte de dépôt. Il en est ainsi des dispositions de
l’art. L 312-1-1du code monétaire et nancier qui impose la forme écrite à la convention de compte
de dépôt. Désormais il est possible d’ouvrir un compte de dépôt soit pour des raisons personnelles
soit pour une raison professionnelle, ce qui vient en concurrence dès lors avec le compte courant.
Les règles issues du droit de la consommation ne s’applique pas au compte courant, car ce
dernier est normalement ouvert par des professionnels.

Il est par conséquent essentiel de dé nir le comte courant et d’examiner le effets juridique sui y
sont attachés

§1. DÉFINITION DU COMPTE COURAN

C’est un contrat par lequel les parties décident de faire entrer en compte toutes les
créances et les dettes réciproques de manière à ce que celles-ci soient réglées immédiatement
par leurs fusions dans un solde disponible soumis à un régime unitaire.
Il ressort que la quali cation du compte courant réunis un élément matériel et un élément
intentionnel.


A. L’ÉLÉMENT INTENTIONNE

Relatif à la volonté des parties d’être en compte courant qui est indispensable, à défaut il n’y aurait
qu’un compte de dépôt.


Cette volonté peut-être expresse ou tacite:

- Expresse lorsqu’elle résulte de la signature par le client d’une convention quali ée de compte
courant. Cette quali cation ne lie pas le juge, en effet il est absolument nécessaire que l’accord
des parties corresponde bien au fonctionnement du compte courant.
- Tacite lorsqu’elle résulte du fonctionnement du compte. On peut imaginer que les parties ont
conclu une convention qui n’est pas quali é de compte courant, mais qui fonctionne comme un
compte courant.

Cette volonté est essentielle, elle n’est pas suf sante il faut aussi l’élément matérie

B. L’ÉLÉMENT MATÉRIE

Les remises effectuées par les parties constituent l’élément matériel du compte courant.
Ces remises qui peuvent provenir d’opération variée tel que l’ouverture de crédit, des
encaissements de chèque ou bien des opérations d’escompte d’effet de commerce
Ces remises consistent en des créances de somme d’argent du remettant (= le client) contre le
récepteur (=le banquier) destiné à être réglé en compte.
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A cette n, les créances en question doivent être liquides, certaines et exigibles.


Les remises doivent remplir d’autres caractéristiques mises en relief par la jurisprudence.
Elles doivent être générales, réciproques et enchevêtrées

- Généralité du compte courant : principe de généralité ou principe d’affectation générale des


créances en compte. Ce principe postule que chaque partie s’engage à faire entrer en compte
toutes les créances dont elle est titulaire à l’encontre de son cocontractant. Le client s’engage à
remettre sur son compte courant toutes les créances dont il peut être titulaire. L’entrée des
créances en compte se réalise ainsi de plein droit. Les parties peuvent convenir d’écarter ce
principe et décider que certaines créances n’entreront pas dans le compte courant pour recevoir
une affectation spéciale que le banquier doit respecter.
- La réciprocité et l’enchevêtrement des remises : la condition de réciprocité signi e que les
remises doivent être ou doivent pouvoir être le fait des deux parties. La jurisprudence sur ce
caractère là est très compréhensive car elle considère que les remises en compte courant
peuvent prendre la forme d’inscription d’agios au débit du compte. Les remises doivent
également être enchevêtrées ce qui signi e qu’elles doivent provenir alternativement du client
ou du banquier.

§2. LES EFFETS DU COMPTE COURAN

Le mécanisme du compte courant est original mais complexe. L’entrée des créances en compte
entraîne deux effets essentiel : un effet extinctif et l’indivisibilité du compte.

A. L’EFFET EXTINCTIF

L’inscription en compte d’une créance entraine son règlement immédiat. Elle est
considérée comme payé même si aucune compensation avec un solde antérieur en sens inverse
n’est possible
La créance disparait au sein du compte pour se fondre avec les autres dans un solde provisoire
dont l’exigibilité est repoussée à la clôture du compte.
Les conséquences de l’extinction de la créance entrée en compte sont nombreuses. Le créancier
étant considéré comme désintéressé il perd alors tout recours au titre de cette créance et les
sûretés personnelles ou réelles qui la garantissait s’éteignent automatiquement. L’effet de
règlement est également mis en oeuvre lors de la contre-passation d’effet de commerce impayés
(opération d’escompte). Le banquier désintéressé par la contre-passation est tenu de restituer les
effets au remettant a n que celui-ci puisse exercer à son tour ses recours contre le débiteur. Cette
perspective peut s’avérer gênante si le solde du compte du client est débiteur. C’est la raison pour
laquelle il est admis que la contre-passation est facultative de sorte que le banquier peut ne pas
avoir intérêt à l’exercer pour ne pas perdre ses propres recours.

B. L’INDIVISIBILITE DU COMPT

Conséquence de l’effet extinctif, le principe de l’indivisibilité du compte a été mis en relief


par la cour de cass dans un arrêt ancien où elle explique que les opérations d’un compte courant
se succédants les unes aux autres jusqu’au règlement dé nitif forme un tout indivisible qu’il n’est
pas permis de décomposer ni de scinder, tant que le compte reste ouvert il n’y a ni créance ni
dette mais seulement des articles de crédit et de débit, et c’est par la balance nale que se
détermine le solde à la charge de l’un ou de l’autre des contractants et par conséquent les qualités
de créancier et de débiteur jusque là en suspens.

En effet, la position du compte en cours de fonctionnement si elle n’est pas exigible produit
néanmoins des conséquences juridiques qui limite l’indivisibilité du compte courant.
Sans remettre en cause le principe d’indivisibilité, certaines solutions peuvent le mettre en défaut.
Ainsi la cour de cass a permis la saisie du solde provisoire créditeur d’un compte courant. En cas
de position débitrice du compte des intérêts sont du au banquier qui court de plein droit alors qu’en

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principe le solde débiteur d’un compte ne peut produire d’intérêt que s’ils sont expressément
stipulés, art. 1905 du cc.

L’indivisibilité permet d’établir un solde dé nitif, cette créance produit intérêt au taux légal. Mais la
capitalisation des intérêts n’est désormais possible que dans les conditions du droit commun c’est-
à-dire celles posées par les art.1343-2 du cc.

Les causes et les effets de la clôture du compte courant sont à peu près les mêmes que pour un
compte de dépôt. A ceci près que lorsque des effets de commerce portés en compte ( =crédité)
sont revenus impayés ils peuvent être contre-passés ( =débité) malgré la clôture du compte et
conserver par le banquier. Puisque l’effet de règlement du compte ne joue plus après sa clôture.

Section 3 : Les comptes spéciaux

Ce sont des comptes présentant des particularités provenant soit du titulaire du compte soit de
l’objet du compt

§1. PARTICULARITÉ PROVENANT DU TITULAIRE DU COMPT

A. PLURALITÉ DE COMPTE D’UN MÊME TITULAIR

Cette pluralité de compte ne modi e pas leur fonctionnement, chaque compte est indépendant
mais il est possible de créer un lien entre les divers compte.

1. Le principe d’indépendance des compte

Ce principe repose sur l’idée que chaque compte à pour fondement un contrat distinct qui doit
recevoir une exécution autonome. Cette indépendance des comptes à des conséquences
importantes.
Ex: La provision d’un chèque doit être appréciée au regard d’un seul compte duquel le chèque est
tiré. Explique encore qu’en cas de procédure collective le banquier doit déclarer sa créance à
hauteur du solde débiteur du compte alors qu’il doit verser à l’administrateur judiciaire le montant
du solde créditeur du compte. Les banquiers cherchent à créer un lien entre les comptes.

2. Les conventions créant un lien entre les compte

Le principe de l’indépendance des comptes peut être écarté par des conventions «  convention
d’unité de compte ou convention de fusion », qui permettent au banquier de compenser les soldes
des différents compte particulièrement en cas d’ouverture d’une procédure collective à l’encontre
du titulaire.

B. PLURALITÉ DES TITULAIRES D’UN MÊME COMPT

Il s’agit alors d’un compte collectif. Cette notion peut concerner un compte de dépôt, un compte
courant, un compte de titre

Le compte collectif recouvre deux situations distinctes

- Le compte indivis : ce compte est complexe car il ne peut fonctionner en principe que sous la
signature de tous les titulaires. Le nom de chaque titulaire gurera sur le compte et ils se
cumuleront. Mais il est fréquent en pratique que les titulaires donnent mandat à l’un deux de
faire fonctionne le compte sous sa seule signature. Il ne pourra accomplir que des actes de
gestion simple, pas d’acte de disposition. En cas de solde débiteur les indivisaires ne sont pas
solidairement tenus de ce solde envers le banquier sauf s’ils sont commerçants. Sous cette
réserve, en l’absence de solidarité convenue entre les indivisaires ( car art.1310 la solidarité ne

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se présume pas), le banquier devra par conséquent diviser son action entre chaque débiteur. Le
solde créditeur d’un compte indivis ne peut être saisie en tant que tel. Les créanciers doivent
provoquer le partage pour se faire payer sur la part qui revient à leur débiteur. En cas d’émission
d’un chèque sans provision tous les indivisaires sont susceptibles de subir une mesure
d’interdiction bancaire tant sur le compte indivis que sur leurs comptes personnels. Cependant
l’article L 131-8 à du code monétaire et nancier indique que les indivisaires peuvent désigner
d’un commun accord le responsable du compte collectif qui subira seul l’interdiction sur le
compte collectif et sur ses comptes personnels. Les autres indivisaires ne subiront l’interdiction
que sur le compte collectif.

- Le compte joint : c’est un compte collectif dont les règles principales sont différentes de celles
du compte-indivis. Dans ce compte joint règne une solidarité à la fois active et passive. Il se
dé nit d’abord par la solidarité active qui unis ses titulaires, ainsi chacun est créancier de
l’intégralité du solde disponible et peut en disposer sous sa seule signature. Pour cela chacun
dispose de moyen de paiement à la fois commun et personnel. La solidarité active est dé nie à
l’art.1311 du cc. Le compte joint se caractérise également par la solidarité passive qui constitue
lorsqu’elle est stipulée une garantie importante pour le banquier. Elle lui permet de demander à
l’un quelconque des titulaires l’intégralité de la somme due, art. 1313 du cc. Comme en matière
de compte indivis il existe une co-responsabilité des co titulaire d’un compte joint dès lors qu’un
chèque semis sur le compte joint était sans provision. Art. L 131-80 du code monétaire et
nancier sanctionne alors tous les titulaires d’un compte collectif à moins qu’il a été désigné d’un
commun accord un responsable. L’ouverture d’un compte joint ne peut faire échapper les co-
titulaires aux règles de leurs régimes matrimonial. Ainsi lorsqu’un comme joint est ouvert par
deux époux séparés de biens, cette séparation de biens s’applique également aux sommes
déposées sur le compte. En conséquent l’un des époux ou ses ayants droit peut ainsi prouver
par tout moyen qu’il a la propriété exclusive des fonds déposés sur le compte joint.

§2. PARTICULARITÉ TENANT À L’OBJET DU COMPTE

Certains comptes relèvent d’une réglementation spéciale en fonction de leurs objets. Il en


est ainsi des comptes épargnes et professionnels et les comptes de paiement.

A. LES COMPTES ÉPARGNES ET LES COMPTES PROFESSIONNELS

Les comptes épargnes sont des comptes de dépôt béné ciant d’avantages nanciers et
scaux en contrepartie d’un blocage temporaire des fonds.
Le plus célèbre est le livret A, distribuable par tous les établissements de crédit depuis 2009. Et
dont les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenus. Certains autres comptes sont exonérés
d’impôt sur le revenu à des conditions d’utilisation particulières comme les comptes ou plan
d’épargne logement, les livrets de développement durable. Ou bien les plan d’épargne en action
qui sont assortis d’une régime scal assez assortis.

Des considérations professionnelles ont rendu obligatoire l’ouverture de comptes spéciaux.


Ex:
(1) Les syndics à raison des syndicats de copropriété, un compte pour chaque copropriétaire.
(2) Pour les avocats à raison des règlements dont béné cie leurs clients.

B. LES COMPTES DE PAIEMEN

Ces comptes sont apparus avec les établissements de paiement créée par l’ordonnance du
15 juillet 2009. L’art. L 314-1 du code monétaire et nancier dé nit le compte de paiement comme
étant un compte détenu au nom d’une ou plusieurs personnes utilisé pour l’exécution d’opération
de paiement.
Les comptes de paiement ont donc un objet limité, au service de paiement qui peuvent être offert
par les prestataires de service de paiement. Ils sont pour l’heure au nombre de trois catégories de
prestataire de paiement
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- Les établissements de crédit à titre d’activité connex


- Les établissements de paiemen
- Les établissement de monnaie électroniqu

L’activité de ces prestataires de service de paiement, les conduit nécessairement à recevoir des
fonds de leurs clients c’est pourquoi l’art. L 522-4 II du code monétaire et nancier prends la
précaution de préciser que les fonds collectés par les établissements de paiement ne constituent
pas des fonds reçus du public au sens de l’art. L 312-2 du même code.

CHAPITRE 2 : LE TRANSFERT DE FONDS

C’est un service bancaire essentiel se réalisant par le biais des moyens de paiement dont
la mise à disposition relève désormais des établissements de crédit, mais aussi des
établissements de paiement et de monnaie électronique.
Mais avant de remettre des instruments, tel que le chèque ou la carte bancaire, le banquier doit
s’assurer que ces clients ont procédé au dépôt de fonds nécessaire à la circulation de la monnaie
scripturale.

Section 1: Le dépôt de fon

Cette opération défait par l’art. L 312-2 du code nancier et monétaire correspond à la remise par
un client à son banquier d’une somme d’argent à charge pour lui de la lui restituer.

§1. LES RÈGLES GÉNÉRALES

Le dépôt de fond est soumis comme tout contrat au droit commun mais il présente
quelques particularités qui tiennent à sa nature et à son régime juridique. La nature juridique a
prêté à discussion on y a vu un dépôt irrégulier car le banquier n’est pas tenu de restituer la chose
même qu’il a reçu mais son équivalent, tantôt on y a vu un simple prêt de consommation. Mais en
réalité aucune de ces quali cations ne correspond vraiment à l’opération de dépôt de fonds en
banque
On doit admettre que cette opération est originale car le déposant recherche moins la garde de
ces fonds que la possibilité de se les faire instantanément restituer. on parle de dépôt à vue, qui se
distingue des dépôt à terme dans le cadre de compte d’épargne

La monnaie étant fongible, le déposant perd dès l’instant de leur remise la propriété des sommes
déposées pour devenir titulaire d’un droit de créance. Le banquier lui acquiert la propriété de ces
fonds. Quant au régime juridique du dépôt bancaire, il faut installer sur le pouvoir du banquier de
disposer des fonds déposés et sur son obligation corrélative des les restituer.

Le banquier est libre d’utiliser les fonds déposés par ses clients, autrement dit de se servir de
l’agent des autres. En contrepartie la question se pose de savoir s’il est tenue de rémunérer cette
argent comme le laisserait à penser l’art. 1936 du cc. Cet article est une disposition insérée dans
la section relative aux obligations du dépositaire et elle précise que « si la chose déposée à produit
des fruits perçu par le dépositaire il est obligé de les restituer ».

Pendant longtemps une règle spéciale est venue interdire la rémunération des dépôts à vue
jusqu’à ce que la jurisprudence européenne pousse à y mettre n, arrêt du 5 octobre 2006 de la
CJUE.
Depuis le 1er mars 2005 la rémunération de ces dépôt est possible. En contrepartie est tenu d’une
obligation de restitution qui s’analyse en obligation de résultat, en ne restituant pas ou mal les
fonds le banquier engage sa responsabilité sauf à évoquer un cas de force majeure. En principe
le banquier est tenu de restituer les fonds dès que le client en fait la demande mais il y a lieu de
tenir compte de la réglementation relative aux fonds non réclamés par les clients ( ex les comptes
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inactifs). Le principe de restitution a été renforcé par l’institution d’uns système des garanties des
dépôts imposé dès 1994 par le droit européen et inscrit dans le code monétaire et nancier à l’art.
511-43.

§2. LES CATÉGORIES PARTICULIÈRES DE DÉPÔ

Il y a de nombreuses catégories comme celles relatives au compte épargne, d’autres pour


lesquelles une affection particulière a été conventionnellement prévu.

Les clients remet une somme sur son compte dans le but de servir à une opération précise et
déterminée, une sommes destinée à constituer le capital social ou pour acquérir un fonds de
commerce par exemple. Cette somme est donc conventionnellement indisponible. Le banquier
dépositaire engagerait sa responsabilité s’il laisse son client utiliser les fonds à d’autres ns.

Section 2 : L’instrument de paiement papier : le chèqu

C’est un titre par lequel une personne -le tireur- donne l’ordre à une autre personne - le tiré - de
payer une somme déterminer au béné ciaire ou porteur. C’est un instrument de paiement ancien,
en date de 1865, le banquier peut seul à l’exclusion d’autre prestataire de service de paiement
payer et encaisser un chèque. Le chèque est un titre formaliste.

§1. ÉMISSION ET PROVISION DU CHÈQUE

A. L’ÉMISSION DU CHÈQUE

L’émission d’un chèque constitue pour le tireur de s’en dessaisir au pro t de son béné ciaire ou de
son mandataire. Cette opération suppose que le chèque répondent au formalisme rigoureux
imposé par l’art. L 131-2 et suivants du code monétaire et nancier. Puisqu’il s’agit avant tout d’un
instrument de paiement bancaire, le formalisme est simpli é par des formules réimprimés par le
banquier.

1. Délivrance de formules de chèqu

A n de faciliter le traitement automatisé des chèques, l’usage s’est répandu de rédiger des
chèques de formules modélisés: le chéquier. Mais en raison du principe de la liberté contractuelle
et des risques que l’utilisation d’un chéquier fait courir au tiers et au banquier, le banquier est libre
de délivrer ou non un chéquier. Il doit motiver sa décision en cas de refus.
Si le banquier accepte de délivrer un chéquier (gratuitement) il doit prendre un certain nombre de
précaution. Il doit contrôler l’identité et le domicile du postulant mais aussi interroger la banque de
France, laquelle tient le chier central des chèque impayé (FCCI) avant de délivrer les premières
formules de chèque. Ceci a n de savoir si son client ne fait pas l’objet d’une interdiction d’émettre
des chèques. A défaut de procéder à ces véri cations le banquier peut être sanctionné de la
sanction consistant à payer les chèques émis sans provision par son client

2. Mentions du chèqu

La loi impose 6 mentions impératives, elle énumère un certain nombre de mentions interdites tout
en permettant l’insertion de mention facultative.

a. Les mentions impérative

Enoncées par l’art. L 131-2 certaines sont pré-imprimés sur les formules délivrées par le
banquier : Nom du tireur et adresse, l’adresse de l’agence bancaire teneur de compte, un ordre de

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paiement et éventuellement on peut trouver des barrement transversal et la clause non


endossable sauf au pro t d’un établissement de crédit.
Trois mentions devant être apposées par le tireur lui même : la somme à payer (en toute lettre et
en chiffre), la date/lieu où le chèque est créé et la signature.

b. Les mentions interdite

Pour préserver la nature du chèque en tant qu’instrument de paiement certaines mentions ne


peuvent pas gurer sur ce titre. La présence d’une mention interdite n’emporte pas la nullité du
chèque, cette mention est simplement réputée non écrite. Ex: Les clauses soumettant
l’encaissement à certaines conditions, art. 131-31 du code monétaire et nancier // la stipulation
d’intérêt // les clauses d’exonération de garantie du tireur.

c. Les mentions facultative

- Celles relatives au béné ciaire du chèque: on peut ne pas mentionner le béné ciaire
- le banquier peut y apposer certaines mentions à la demande du porteur ou du tireur: (ces
mentions ne sont plus utilisées aujourd’hui) le visa qui se matérialise par l’apposition de la
signature du tiré permettant de constater l’existence de la provision à la date à laquelle il est
donné, mais le chèque visé n’apporte aucune sécurité au porteur puisqu’il n’entraîne aucun
devoir de blocage de la provision à la charge du banquier tiré. Cet inconvénient disparait
avec la certi cation qui est la mention par laquelle le tiré s’oblige à bloquer la provision au
pro t du porteur jusqu’à expiration du délai de présentation (8 jours). Aujourd’hui le chèque
certi é est remplacé, car aujourd’hui le chèque entraine la garantie de la provision pendant
un an et 8 jours.

3. Sanction en cas de défaut d’une mention obligatoir

Si l’on met de côté les deux hypothèses, où la loi suppléé à défaut de mentions ou en cas où le
tireur les auraient omises, l’écrit qui ne porte pas l’une des mentions obligatoires, cet écrit est nul
en tant que chèque, art. 131-3 alinéa 1er du code monétaire et nancier. Autrement dit l’écrit perd
sa valeur cambiaire. Il est donc disquali é en tant que chèque.

Pour autant ce titre conserve une certaine valeur juridique. Il peut faire valoir se titre comme
promesse de payer ou commencement de preuve par écrit de la dette du tireur envers le
béné ciaire. Ceci est admis par la jurisprudence

B. LA PROVISION DU CHÈQU

Il s’agit de la créance du tireur sur le tiré grâce à laquelle le tireur a à sa disposition chez le tiré une
somme d’argent d’un montant au moins égal à celui du chèque. Cette créance, le tireur va
l’alimenter pour qu’elle soit formée chez le banquier tiré, pour qu’elle soit utilisée.

Cette provision ne constitue pas une condition de validité du titre, autrement dit un chèque sans
provision n’est pas un chèque nul. Mais la provision n’en est pas moins obligatoire. En ce sens que
son absence entraine des sanctions qui peuvent être de nature répressive.

1. Les caractères de la provisio

Il résulte de l’art. L 131-4 du code monétaire et nancier que la provision doit être préalable,
suf sante et disponible.

(1) Le caractère préalable

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Le chèque étant un titre payable à vu - dès que le créancier détient le titre en ce moment il peut
être réglé - la provision doit exister au moment de la création du titre (le délai max de la
constitution de la provision est la remise en banque du titre).

La provision peut être constituée de plusieurs manières. Certaines comme le dépôt d’espèce, qui
ne pose aucun problème. Mais trois cas se révèlent plus compliqués. Lorsque la provision provient
d’effet de commerce ou de chèque remis au banquier au n d’encaissement. Si le banquier a reçu
ses effets (commerce ou chèque) par la voie d’un endossement translatif de propriété (escompte)
la transmission vaut provision. En revanche si le banquier n’est qu’un mandataire chargé de leur
recouvrement (on parle d’endossement de procuration basé sur un mandat), la provision n’est
alors constituée que lors du paiement effectif des effets.
La prudence s’impose face à des facilités de caisse que le banquier n’est pas obligé de renouveler.
Cette tolérance de découverte peut valoir provision tend que le banquier n’a pas avertis son client
de son souhait de la faire cesser.

(2) Le caractère suf san

Une provision partielle ne suf t pas, elle est d’ailleurs assimilée à une absence de provision. Le
banquier est tenu d’informer le porteur du caractère partiel de la provision car à défaut il engage sa
responsabilité extra-contractuelle puisqu’il ne met pas le porteur en mesure d’exercer son droit
d’exiger le paiement jusqu’à concurrence de cette provision. Comme le prévoit l’art. L 131-37 du
code monétaire et nancier.

(3) Le caractère disponible de la provision

Pour que la créance puisse tenir lieu de provision il faut qu’elle soit à la disposition du tireur sans
restriction et immédiatement. La créance du tireur sur le tiré (=provision) soit certaine, liquide et
exigible. La disponibilité de la créance de provision implique également sont irrévocabilité. Le tireur
ne peut plus une fois le chèque émis, il ne peut plus retirer la provision ni la bloquer sous peine de
sanction pénale.

Le tireur étant le créateur du titre c’est sur lui que pèse la charge de prouver la provision, donc
l’existence de la créance avec toutes ses qualités, art. L 131-4 alinéa 3 du code monétaire.

2. Le transfert de la propriété de la provisio

La remise du chèque à son béné ciaire a pour conséquence de transférer au porteur le droit
qu’avait le tireur sur la créance constituant la provision. Cette créance de provision sort du
patrimoine du tireur pour entrer dans celui du porteur. Néanmoins le fait est qu’il s’ensuit que tous
les porteurs successifs du chèque vont devenir tour à tour propriétaire de la provision. A ce
moment là les deux porteurs avant d’endosser le chèque seront propriétaires successivement de
la provision.

Ce principe du transfert peut poser problème en cas de procédure collective du tireur.


Deux hypothèses

- Vise un porteur ayant acquis la provision avant le jugement d’ouverture de la procédure


collective. Dans ce cas le jugement ne fait pas obstacle au paiement du chèque émis
antérieurement par le tireur mais il appartient au béné ciaire de prouver cette antériorité. Le fait
de le détenir n’est pas suf sant, car sur un chèque gure une mention la date, celle que le tireur
appose lors de la création du chèque. Donc gure la date de création, mais cela ne prouve pas
la date d’émission. Le paiement par chèque béné ce d’un régime de faveur puisqu’il échappe
conformément à l’art. L 632-3 du code de commerce à l’action en nullité des actes accomplis
par le débiteur (ici le tireur) au cours de la période dite suspect (période entre la date de
cessation des paiements et le jugement d’ouverture le procédure civile). Cependant le
béné ciaire qui a encaissé le chèque peut être tenu d’en rapporter le montant
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(=remboursement) s’il est établit qu’il avait eu connaissance de la cessation des paiements
quand le chèque lui a été remis, art. L 632-3 alinéa 2 c’est l’action de rapport.
- Vise un porteur qui se verrait remettre le chèque postérieurement au jugement d’ouverture. Le
porteur ne peut prétendre à la provision du chèque. S’il n’y a pas de provision, le porteur
pourrait se prévaloir de la créance sous-jacente (ou créance fondamentale), celle qui justi e la
raison du chèque. Autrement dit il devra déclarer sa créance et par conséquent il va devoir subir
la concurrence des autres créanciers.

§2. PAIEMENT ET INCIDENT DE PAIEMEN

A. PAIEMENT DU CHÈQU

1. Les modalités du paiement

Pour être payé un chèque doit être présenter au paiement. Il y a des règles pour suivre cette
étape, le chèque est payable à vu, il peut donc être présenté au paiement dès le jour de son
émission. Il en est ainsi quant bien même le chèque aurait été post-daté (interdiction posée à
l’art. L 131-31 alinéa 2 du code monétaire) ou remis à titre de garantie
Dans tous les cas l’art. L 131-32 du code monétaire xe le délai de présentation à 8 jours pour les
chèques émis et payable en France métropolitaine, pour autant la sanction du non respect de ce
délai a une portée réduite, en effet le tiré doit payer le chèque même après l’expiration du délai de
présentation. Et cette obligation persiste jusqu’à la prescription d’un an applicable dans les
rapports entre tireur et tiré, art. L 131-59 alinéa 4.

La seule réelle sanction est que le porteur perd alors ses recours cambiaires contre le signataires
antérieurs du chèque, art. L 131-47.

Concernant le lieu du paiement, la loi impose la présentation chez le banquier tiré. En pratique
cette exigence a perdue tout intérêt car les chèques sont pour l’essentiel payé par des chambres
de compensation qui assure les règlements inter-bancaire.

Concernant les obligations pesant sur le banquier tiré: il doit véri er la régularité du chèque avant
de le payer. Il doit assurer une double véri cation, il lui appartient tout d’abord de s’assurer de la
régularité apparente du chèque, cette première véri cation est rare car elle sous tendrait l’idée que
le béné ciaire du chèque se présenterai au guichet du banquier tiré. Il va devoir procéder à une
véri cation formelle du titre, et procéder à la réalité de la signature ( même si en pratique cette
véri cation de signature n’est pas vraiment faite).

Une fois les véri cations faites, il y a une obligation de payer le chèque. Le tiré est obligé de payer
dans la limite de la provision et parfois au-delà. Le banquier peut-être obligé de payer si la
provision n’existe pas. Plusieurs hypothèses

- obligation de payer avec une origine conventionnelle : Elle peut résulter de la délivrance par le
banquier au tireur d’une carte de garantie de chèque. Sur ce chèque doit gurer un numéro qui
garantira le paiement du chèque.
- obligation de payer avec une origine légale: Le tiré doit payer tous les chèques d’un montant
égal ou inférieur à 15€ qui ont été émis sur des formules délivrées par lui, art. 131-82.
- obligation de payer résultant d’une méconnaissance des diligences imposées au tiré par la
législation sur l’interdiction bancaire ou judiciaire d’émettre des chèques : le banquier a oublié
de véri er que son client était en réalité ché interdit bancaire et il lui a délivré un chéquier.

2. Les effets du paiement

Le tiré qui a payé un chèque sans opposition est présumé valablement libéré. En revanche le tireur
qui a remis un chèque en paiement à son créancier n’est lui pas immédiatement libéré car

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(art. L 131-67) cette remise n’entraine pas novation. En conséquence la créance originaire
subsiste avec toutes les garanties qui y sont attachées jusqu’à ce que le chèque soit payé.

La remise d’un chèque ne valant ni paiement ni novation, le paiement de la créance n’étant


libératoire qu’à compté de l’encaissement effectif du chèque. Donc la créance originaire demeure
et tant qu’elle n’est pas prescrite le créancier conserve le droit d’en poursuive l’exécution par
l’action de provision. Si la remise du chèque ne libère pas le débiteur de son obligation elle
emporte néanmoins des conséquences importantes.

Le créancier est tenu de présenter le chèque à l’encaissement avant de demander son paiement
par un autre moyen. Le débiteur doit payer dans un délai déterminé à peine de sanction ou de
déchéance, il à satisfait à son obligation en remettant un chèque provisionné dans ledit délai.
Même si le paiement effectif n’est réalisé qu’après l’expiration du délai.

A propos de la preuve du paiement du chèque: cette preuve prend la forme de l’acquis, d’une
mention sur le chèque prouvant que le chèque a bien été payé. Donc une fois qu’il y'a la mention
« acquitté » sur le chèque il perd toute valeur cambiaire.

B. LES INCIDENTS DE PAIEMENT

L’exécution du paiement du chèque peut être affecté de plusieurs situations dont les plus
fréquentes relèvent d’une opposition à son paiement et d’une insuf sance de provision en portant
refus de paiement.

1. L’opposition au paiemen

L’opposition au paiement qui revient à interdire au banquier de payer le chèque qui lui sera
présenté tant qu’elle n’aura pas été levée. Cette opposition sera en principe prohibée sauf les cas
prévus par l’art. L 131-35 du code monétaire et nancier.

Dès lors que l’opposition rentre bien dans l’une des hypothèses légales, elle produit certains effets.
Si cette opposition s’avère injusti ée des sanctions sont susceptibles d’être appliquées.

Qu’est-ce qu’une opposition justi ée


L’art. L 131-35 du code monétaire et nancier énumère de manière limitative quatre cas dans
lesquels le tireur peut valablement faire opposition
- la perte du chèque
- le vol du chèque
- le redressement ou la liquidation judiciaire du porteur du chèqu
- l’utilisation frauduleuse du chèque

La jurisprudence a été amené à appliquer ce dernier en cas en présence de manœuvres


frauduleuses mais elle ne l’a pas acceptée en cas de chèque émis à titre de garantie a n d’éviter
son paiement.

Quant aux effets de l’opposition, quelque soit son fondement celle-ci entraîne traditionnellement
révocation immédiate du mandat de payer con é au banquier par le titulaire du compte, et blocage
de la provision jusqu’à ce qu’il ait été statué sur la validité de l’opposition.

Le banquier face à une telle opposition, doit respecter une opposition régulière cela signi e qu’il va
devoir bloquer le paiement. La jurisprudence a été amené a rassurer les banquier, ces derniers
n’ont pas à en véri er la véracité. Inversement le banquier doit payer si l’opposition est fondée sur
une autre cause que celle prévue par la loi.

Les sanctions éventuelles qui attendent le tireur en cas d’opposition injusti ée : le tireur encourait
des sanctions pénales prévues par l’art. L 163-2 du code monétaire et nancier. Cependant, ces
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sanctions ne sont encourues que si l’opposition a été faite avec l’intention de porter atteinte aux
droits d’autrui.

2. Le défaut ou l’insuf sance de provision

Le législateur a apporté deux types de mesure pour lutter contre les chèques sans provision. Il a
tout d’abord conféré aux banquiers, certains auteurs les ont quali és de pouvoir de police
considérable, car le banquier est le seul à pouvoir mettre en oeuvre le mécanisme de l’interdiction
bancaire d’émettre des chèques.
De plus, il a concentré la répression judiciaire sur les fraudes les plus graves.

a. L’interdiction bancaire

Cette interdiction bancaire visée par l’art. 131-73 aliéna 1 a pour objectif de tenter de dissuader
l’ émission de chèque sans provision, de les réprimer et d’assurer la réparation du préjudice subis
par le béné ciaire du chèque

Cette interdiction bancaire consiste dans l’interdiction faite au tireur par le banquier tiré d’émettre
des chèques.
La loi impose au banquier avant qu’il n’entame la procédure d’injonction aboutissant à l’interdiction
bancaire, de prévenir le tireur pour tout moyen approprié des conséquences du défaut de provision
avant de prendre pour cette raison la décision de refuser le paiement d’un chèque.
La cour de cass n’site pas à condamner les banquiers pour ne pas avoir assurer correctement
cette information

Si cela ne suf t le banquier devra lancer la procédure d’injonction, c’est-à-dire adresser une lettre
d’injonction au tireur par laquelle il lui enjoint de restituer à tous les banquiers dont il est le client
les formules de chèque en sa possession et de ne plus émettre de chèque. L’interdiction bancaire
n’entraine pas la clôture des comptes.

L’interdiction bancaire qui résulte de cette injonction cesse à une condition, que le titulaire du
compte régularise sa situation, c’est-à-dire payer le chèque émis sans provision. Cette
régularisation du chèque impayé conditionne la faculté pour le tireur d’émettre à nouveau des
chèques. Et si elle n’intervient pas, le tireur ne recouvre cette faculté qu’à l’expiration ‘un délai de 5
ans à compter de l’injonction, art. L 131-78.

b. La répression judiciaire

La sanction de l’interdiction bancaire s’est totalement substitué au délit pénal de l’émission de


chèque sans provision. On a supprimé la sanction pénale pour la remplacer par la sanction
bancaire.

A côté de cela subsiste néanmoins diverses infractions, comme celle prévue par
l’art. L 163-2 du code monétaire qui réprime d’un emprisonnement de 5 ans et/ou d’une amende
de 375 000€ plusieurs délits intentionnels tels que le fait de former une opposition injusti ée au
paiement du chèque, le retrait ou blocage de la provision sauf des cas permis par la loi

A ces peines de prison et d’amende s’ajoute la peine complémentaire facultative de l’interdiction


judiciaire d’émettre des chèques pour une durée de 1 à 5 ans, du code monétaire et nancier.

La protection de la victime d’un chèque sans provision a été maintenue, celle-ci peut notamment
se constituer partie civile pour demander une somme égale au montant du chèque sans préjudice
d’éventuel dommages et intérêt, art. L 163-

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Section 3: Les autres instruments de paiemen

En procédant à la transposition de la directive du 13 novembre 2007 concernant les services de


paiement dans le marché intérieur, DSP1, l’ordonnance du 15 juillet 2009 a innové. Elle a fait
apparaître de nouveaux acteurs, établissement de paiement, quelques années plus tard les
établissements de monnaie électronique. Elle encadre les relations contractuelles nouées entre les
clients et les prestataires de service de paiement. Elle instaure en n un cadre juridique ayant
vocation à s’appliquer à tous les instruments de paiement scripturaux à l’exception des instruments
papier.

§1. UNE RÉGLEMENTATION COMMUN

Cette règlement commune gure à l’art. L 133-1. Ce nouveau dispositif devra être modi é d’ici
2018 pour tenir compte des importantes innovations dont le marché des paiements et en particulier
des paiements par internet, à fait l’objet depuis l’adoption de la DSP1. Cette directive de 2007 va
être remplacée à compter du 13 janvier 2018 par une nouvelle directive du 25 novembre 2015,
DSP2, qui a pour ambition d’adapter le cadre juridique au marché croissant des paiement
électronique et des paiements mobiles.

A. LE DOMAINE D’APPLICATION DE LA RÉGLEMENTATION

Le régime issu de l’ordonnance de 2009 s’applique aux opérations de paiement réalisée par le
biais d’instrument de paiement et exécuté par les prestataires de service de paiement.
La nouvelle réglementation vise certain instrument de paiement et certains acteurs

1. Les instruments de paiement concerné

Au terme de l’art; L 133-4 un instrument de paiement s’entend alternativement ou cumulativement


de tout dispositif personnalisé et de l’ensemble des procédures convenues entre l’utilisateur de
service de paiement et le prestataire de service de paiement et auquel l’utilisateur de service de
paiement a recours pour donner un ordre de paiement.

Un instrument de paiement permet l’exécution d’une opération de paiement telle que celle réalisée
par carte bancaire, virement ou prélèvement. Pour relever des nouvelles dispositions l’opération de
paiement doit être réalisée en euro et être effectuée par le biais d’un compte de paiement.

Certaines exclusions sont prévues, échappant à la nouvelle réglementation: les paiements


effectuées en espèce, les instruments de paiement papier, les instruments de paiement privatif
telles que les cartes délivrées par certaines enseignes.

2. Les acteurs concerné

La loi vise deux catégories d’acteur, les prestataires et les utilisateurs.

(1) LES PRESTATAIRES DE SERVICES DE PAIEMENT : ce sont des personnes morales habilités à fournir
des service de paiement à titre de profession habituelle ( les établissements de crédit, les
établissements de paiement et les établissement de monnaie électronique).

(2) LES UTILISATEURS DE SERVICE DE PAIEMENT : ce sont les clients, personne physique ou morale.
Ces clients peuvent agir en qualité de béné ciaire ou de payeur selon le sens de l’opération à
leur égard. Dans certaines hypothèses une même personne peut cumuler les deux qualités il
en est ainsi en cas de transfert entre ses comptes ou de retrait/ dépôt de fond. Lorsque
l’utilisateur est une personne morale ou une personne physique agissant pour des besoins
professionnels certaines règles limitativement énumérées par les textes peuvent être
conventionnellement écartées. A contrario la plus part des dispositions issues de l’ordonnance
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de 2009 sont impératives à l’égard des utilisateurs personne physique n’agissant pas pour des
besoins professionnels c’est-à-dire les consommateurs.

B. LE CONTENU DE LA RÈGLEMENTATION

Des dispositions sont consacrées à la réalisation de l’opération de paiement mais aussi aux
différentes contestations possible

1. Les dispositions relatives à la réalisation de l’opération de paiemen

La réalisation de l’opération de paiement suppose une autorisation de la part du payeur suivie


d’une exécution par le prestataire de service de paiement. A cela s’ajoute le respect des
obligations mises à la charge de chacune des parties. Quant à l’opération de l’autorisation e
paiement, au terme de l’art. L 133-6 I une opération de paiement est autorisée si le payeur à
donner son consentement à l’opération. Mais le payeur n’est pas toujours celui qui donne l’ordre
de payer c’est pourquoi il est nécessaire de distinguer consentement et ordre de paiement :

- LE CONSENTEMENT : opération autorisée par le payeur soit préalablement soit concomitamment à


l’ordre de paiement. A défaut de consentement l’opération est réputée non autorisée, art. L
133-7 alinéa 2.

- L’ORDRE DE PAIEMENT : c’est le véritable déclencheur de l’opération, le plus souvent cet ordre est
donné par le payeur ( cas du virement) mais il peut aussi l’être par le béné ciaire lui-même c’est
le cas en présence d’un prélèvement. Tout dépend de l’instrument de paiement utilisé. L’art. L
133-8 I générales elle principe de l’irrévocabilité d l’ordre du paiement. Cela signi e que l’ordre
de paiement ne peut plus être révoqué ni par le payeur ni par le béné ciaire dès lors qu’il a été
reçu par le prestataire du payeur. Ce principe est assorti de certains tempérament prévue par
l’art. L 133-8. Quant à l’exécution de l’opération de paiement, après avoir été autorisé par le
payeur l’opération de paiement doit être exécutée dans les conditions et délais prévu par la loi.
Pour être exécutée l’ordre de paiement doit avoir été reçu et acceptée par le prestataire du
payeur. Le moment de la réception de l’ordre de paiement est très important puisque c’est à cet
instant sauf exception qu’il devient irrévocable. Si les conditions de l’exécution ne sont pas
réunies le prestataire peur refuser d’y procéder, art. L 133-10 alinéa 1. L’ordre de paiement
refusé est alors réputé ne pas avoir été reçu.

- LES DÉLAIS D’EXÉCUTION : le législateur a souhaité accélérer l’exécution de ordres de


paiements. c’est ainsi qu’un délai de principe est posé par l’art. L 133-13 I du code monétaire,
qui doit être respecté par le prestataire du payeur (=banquier du débiteur). Le montant de
l’opération de paiement doit être crédité sur le compte du prestataire du béné ciaire au plus tard
à la n du premier jour ouvrable suivant le moment de la réception de l’ordre de paiement.Pour
les prélèvements et les opérations par carte, le moment de réception de l’ordre de paiement
correspond à la date de règlement interbancaire. L’art. L 133-14 con rme la jurisprudence de la
cour de cass qui condamne la pratique des dates de valeur sauf pour les opérations
d’encaissement de chèque ou d’effet de commerce

- LES OBLIGATIONS DES PRESTATAIRES DU SERVICE DE PAIEMENT :


Il en existe trois
- ces prestataires sont tenus de délivrer une large information à son client relative à
l’opération de paiement envisagé. Art. L 314-8 du code monétaire. Soit une
information avant et après l’opération ( l’information a posteriori prend souvent la
forme de relevé de compte).
- ces prestataires doivent sécuriser l’instrument de paiement utilisé par son client. donc
une sécurisation technique. Art. L 133-15 du code monétair
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- ces prestataires doivent exécuter avec célérité l’opération de paiement ordonnée.


Pour ce faire il n’a pas à s’assurer de l’identité du béné ciaire de l’opération. En effet,
il lui suf t de respecter l’identi ant unique transmis par son client et ce même si
d’autres renseignements lui ont été communiqués. Art. L 133-2

- LES OBLIGATIONS DE L’UTILISATEUR :


Sur le payeur pèse quatre obligations principales :
- Il doit prendre toutes mesures raisonnables pour préserver la sécurité de son dispositif
de sécurité personnalisé. Art. L 133-16
- Le payeur est tenu d’utiliser l’instrument de paiement conformément aux conditions
régissant sa délivrance et son utilisation Art. L 133-16
- Le payeur à l’obligation d’informer sans tarder son prestataire aux ns de blocage
lorsqu’il a connaissance de la perte, du vol, du détournement ou de toute utilisation non
autorisée de son instrument de paiement ou des données qui lui sont liées. Art. L
133-17 I du code monétaire. Cette obligation d’informer aux ns de blocage c’est
l’opposition de paiement classique. Si le paiement est effectué par carte de paiement il
peut être fait opposition en cas de procédure de redressement ou de liquidation
judiciaire du béné ciaire
- Fournir à son prestataire l’identi ant unique qui permet à celui ci d’identi er le
béné ciaire (généralement par internet aujourd’hui). Si cet identi ant se révèle inexacte
l’utilisateur sera alors responsable dans la mesure où le prestataire peut s’en tenir au
seul identi ant communiqué. Art. L 133-21 alinéa 5
TD séance 10 3 janvier 13h15-15h1

2. La contestation des opérations de paiemen

L’utilisateur peut contester une opération exécutée par son prestataire de service de paiement
dans trois hypothèses:

 L’utilisateur peut prétendre qu’il n’a pas autorisé l’opération litigieuse :


 L’utilisateur peut prétendre que l’opération de paiement a mal été exécutée :
 Contestation possible lorsqu’elle porte sur le montant de l’opération :

(1) La contestation d’une opération non utilisée

C’est une opération de paiement pour laquelle le payeur n’a pas donné son consentement à l’ordre
de paiement dans les formes convenues, art. L 133-6 et art. L 133-7.

Le client a le droit de s’en plaindre de deux manières, soit en suivant les règles générales
art. L 133-23 (sur qui pèse la charge de la preuve, les délais de prestation, ses modalités et ses
conséquences, délai de remboursement … ). Soit en suivant les règles particulières, art. L 133-19
et L 133-20, qui visent les opérations non autorisées réalisées avec un instrument de paiement
doté d’un dispositif de sécurité personnalisé.

(2) La contestation d’une opération mal exécutée

Cette hypothèses classique, met en jeu la responsabilité civile du responsable de la mauvaise


exécution de l’exécution. Mais les textes distinguent selon que l’ordre de paiement a été donné
directement par le payeur (c’est le cas en présence d’un virement) ou par l’intermédiaire du
béné ciaire ( cas en présence d’un prélèvement). Art. 133-22

(3) La contestation du montant du paiement

Hypothèses nouvelle prévue par l’art. L 133-25 du code monétaire, qui présente l’originalité de
porter sur une opération autorisée par le payeur et qui peut donner lieu à un remboursement par le
prestataire. Alors même que ce dernier a parfaitement exécuté sa mission. le législateur a souhaité
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permettre à l’utilisateur de contester des montants prélevés qui ne correspondent pas au montant
normalement payés. Ex: forfait téléphone avec prélèvement tous les mois, s’il y a un mois où le
prélèvement est bien plus important que d’habitude l’utilisateur peut contester ce prélèvement.

§2. LES RÉGLEMENTATIONS SPÉCIFIQUE

Cette réglementation commune ne peut pas tout aborder, elle laisse place à des dispositions
propres au droit du virement d’une part, et au droit de la carte du paiement et de crédit d’autre part

A. LE DROIT DU VIREMENT ET DE SES DÉRIVÉS

C’est un procédé qui permet de transférer des fonds d’un compte vers un autre compte, par un
simple jeu de mandat et d’écriture. La banque joue un rôle d’intermédiaire entre le compte de
donneur d’ordre qu’il faut débiter et le compte du béné ciaire qu’il faut créditer
Le virement réalise un transfert de monnaie scriptural, qu’il a été facile d’informatiser d’où son
succès
Le législateur en a favorisé l’usage tant pour les paiements internes que pour les paiements
transfrontaliers et il lui a offert le statut de mode normal de paiement lorsque le donneur d’ordre
l’emploi en période suspecte

Les utilisateurs y trouvent une facilité d’emploi même si cet instrument s’avère onéreux en
particulier lorsqu’il fait intervenir deux banquiers.

Les banquiers ont été séduit par sa facilité d’exécution et ils ont su tirer partie de la liberté
contractuelle qui a longtemps régné en la matière pour diversi er les formes de virement. A côté du
virement bancaire, la pratique a su décliner de nouveaux moyens de paiement dérivé

1. Virement bancair

Techniquement la réalisation d’un virement bancaire qu’un ordre de virement soit donné pour être
ensuite être exécuté. Cet ordre de virement est la première phase du virement qui correspond à
l’instruction donnée par un client à son banquier de débiter son compte d’un certain montant pour
en créditer le compte du béné ciaire qui peut être le donneur d’ordre lui même. Il y a une émission
de l’ordre du virement, qui prend la forme d’un mandat donné par le client à son banquier, qui doit
répondre à des conditions de fonds mais à aucune réelle condition de forme.

Conditions de fonds:
Les rapports juridiques entre le donneur d’ordre et le béné ciaire n’ont aucune in uence sur la
validité du virement.
Ces rapports juridiques sont des rapports sous jacent, qui vont générer l’émission d’ordre de
virement. Le virement est une opération abstraite car l’ordre que reçoit le banquier porte sur une
somme d’argent et non sur une opération juridique déterminée. Pour ces raisons la capacité
exigée du donneur d’ordre est celle d’effectuer un paiement ou de disposer de fonds.
Par conséquent, le banquier n’a nalement qu’à véri er que l’identité du donneur d’ordre et
l’existence d’une provision préalable disponible.

Les conditions de formes: le virement bancaire n’est soumis à aucune forme


particulière. La preuve de l’ordre de virement peut être rapporté par tout moyen. La charge de
cette preuve pèse sauf convention contraire sur le prestataire du donneur d’ordre. Art. L 133-2

Quant aux effets de l’ordre de virement :

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L’ordre de virement a lui même des effets limités, comme l’émission d’un chèque. Sa remise ne
libère pas le débiteur car elle n’emporte pas novation. Le rapport juridique sous jacent subsiste,
l’ordre de virement ne vaut pas paiement.
Le virement relève du principe général d’irrévocabilité de l’art. L 133-8, cela signi e que l’ordre
devient irrévocable dès lors qu’il a été reçu par le prestataire du donneur d’ordre sauf si les parties
ont convenu d’une date ou d’un moment pour l’exécution. dans cette hypothèse l’ordre est
révocable au plus tard à la n du jour ouvrable précédant cette date. Cela vise la pratique du
virement permanent.

L’exécution de l’ordre de virement:


L’opération de virement implique des obligations à la charge tant du banquier du donner d’ordre
que du banquier du béné ciaire.

- Les obligations du donneur d’ordre: le banquier doit exécuter le virement conformément aux
instructions de son client. Il doit cependant effectuer certaine véri cation préalable. (aujourd’hui
ces véri cations sont automatisées). Le banquier doit s’assurer de l’authenticité de l’ordre. Si
l’ordre de virement a été donné à partir d’un dispositif de sécurité personnalisé, les dispositions
de l’art. L 133-19 et L 133-20 trouveront à s’appliquer. le banquier doit s’enquérir des pouvoirs
du donner d’ordre de sorte que l’exécution du virement doit être interrompue lorsque le donneur
d’ordre se trouve dessaisie par le jugement de redressement ou de liquidation judiciaire. le
banquier doit véri er que les fonds sont suf sants et disponible sur le compte de son client
donneur d’ordre. A défaut de fonds suf sant le teneur du compte peut suspendre l’opération. Si
la banque du donneur d’ordre choisit d’exécuter le virement elle doit tout d’abord l’adresser au
béné ciaire désigné par le donneur d’ordre sachant une fois de plus que la responsabilité du
prestataire ne peut être engagée que si cette exécution n’est pas conforme à l’identi ant unique
qui lui a été remis. Ce banquier doit faire en sorte que le montant du virement soit crédité sur le
compte du prestataire du béné ciaire au plus tard à la n du premier jour ouvrable suivant la
réception de l’ordre
- Les obligations du banquier du béné ciaire : ce banquier se doit de contrôler la concordance
entre le nom du béné ciaire du virement et le numéro du compte attributaire. Le banquier qui
réceptionne le virement doit créditer sans tarder le compte de son client sous peine d’engager
sa responsabilité. Pour la jurisprudence le paiement vaut virement dès la réception des fonds
par le banquier du béné ciaire qui les détient pour le compte de son client. Ce banquier doit être
attentif a n de déceler les éventuelles fraudes.

2. Procédés dérivés du virement bancair

Le virement bancaire a inspiré les praticiens qui ont crée de nouvelles formes de paiement
toujours plus rapide et plus simple tel que le prélèvement, le titre interbancaire de paiement ou la
monnaie électroniqu

(1) Le prélèvement : forme particulière d’ordre de virement, le prélèvement est une demande de
paiement établit par un créancier avec l’accord du débiteur et adressé par le banquier du
premier ou banquier du second pour obtenir paiement de la créance. Le prélèvement se
caractérise ainsi par une autorisation permanente de paiement donnée par le débiteur au pro t
d’un créancier déterminé. l’autorisation du payeur devient irrévocable à compté de la n du jour
ouvrable précédent le jour convenu pour le débit des fonds, art. L 133-8. Si une révocation
intervient elle ne produit ses effets que pour l’avenir. Le débiteur peut également obtenir le
remboursement d’un prélèvement, si le montant excède celui auquel il peut raisonnablement
s’attendre en tenant compte du pro l de ses dépenses passées, des conditions prévues par
son contrat cadre et des circonstances propres à l’opération dans les conditions légalement
prévues, art. L 133-25 I. Si le compte n’est pas approvisionné et sauf ouverture de crédit
consenti par le banquier, le prélèvement reste impayé et il est retourné au créancier. Cette
situation entrant un prélèvement de frais sur le compte du débiteur.

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(2) Le titre interbancaire de paiement : autre variante du virement. Contrairement au
prélèvement le titre laisse l’initiative du paiement au débiteur puisqu’il fonctionne à partir d’une
autorisation de prélèvement donnée au coup par coup avant chacun des règlements. Pour cette
raison ce procédé est apprécié des débiteurs qui peuvent contrôler leur émission. Ce procède
est apprécié des banques car son traitement se révèle peu couteux. Mais le titre tel que nous
venons de le présenter à semble t-il vécu. En effet il a été remplacé depuis le 1er février 2016
par le TIP SEPA. En réalité, ne fonctionne pas comme un TIP classique mais comme un
prélèvement qui répond au régime juridique de ce moyen de paiement.

(3) La monnaie électronique : c’est un nouvel instrument de paiement dé ni par l’art. L 315-1 du
code monétaire et nancier qui jusqu’il y a quelques années avaient reconnu peu de succès,
exemple du portefeuille monéo. C’est un instrument qui se développe grâce au cadre juridique
accordé aux émetteurs de monnaie électronique. et aux innovations technologiques. Cette
monnaie peut être chargée sur un support électronique ou sur la mémoire d’un ordinateur
(=compte de paiement en ligne). Ex: le télérèglement - c’est un moyen de paiement à distance
par internet dont l’utilisation s’impose notamment aux entreprises en matière d’impôt qui
atteigne un certain chiffre d’affaire, ainsi que pour les cotisations sociales …

B. LE DROIT DES CARTES DE PAIEMENT ET DE CRÉDIT

La technique du paiement pancarte est apparue en France dans les années 50, qui n’a cessé de
se développer et au point de supplanter le chèque.
Ce succès s’explique par la diversité des cartes proposées et un mécanisme juridique qui ne
néglige pas de traiter les risques d’incident de paiement

1. La diversité des carte

Il n’est pas facile d’élaborer une typologie des cartes existantes en raison de leur variété, de la
diversité croissante de leurs fonctions et de l’internationalisation de ses fonctions. Deux
classi cations : l’une fondée sur leurs rôles et l’autre sur la qualité de l’émetteur.

a. Diversité de rôle

On distingue les cartes de retrait qui permettent exclusivement au titulaire de retiré des billets au
près des DAB.
Les cartes de paiement, permettant à la fois de retirer des fonds et de les transférer.
Les cartes de crédits, elles peuvent procurer deux sortes de crédit: un simple délai de paiement ou
une véritable ouverture de crédit. La pratique distingue les cartes à débit immédiat (=de simple
carte de paiement) et les cartes à débit différé (=carte de paiement et de crédit). Ce différé
d’encaissement qui constitue une dédit ne relève pas en principe des dispositions sur le crédit à la
consommation s’il n’excède pas 40 jours et s’il n’occasionne aucun autre frais que la cotisation liée
au béné ce de ce moyen de paiement, art. L 314-4 du code de la consommation.

En règle générale ces trois fonctions se cumulent.

b. Diversité d’émetteur

On distingue trois catégories de carte


- les cartes émises par certains grands magasins pour permettre le règlement des achats
effectués auprès d’eux ou sociétés du groupe/partenaires. Ce sont des cartes privatives
expressément autorisées par l’art. L 511-7 5ièmement
- les cartes accréditives émises par des établissements spécialisés. Ex: AMEX. Qui règle au
fournisseur adhérent au système le montant des achats ou prestations de services effectués par
leurs clients. Ces derniers remboursent ensuite les établissements émetteur selon une
périodicité convenue par chèque ou par virement.
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- les cartes bancaires émises par les banques qui ce sont regroupées au sein d’un GIE carte
bancaire (Groupement d’Intérêt Economique). Contrairement au système précédent, les
émetteurs tiennent dans le même temps les comptes des titulaires de carte de sorte que le
remboursement s’opère simplement par le débit du compte du client.

2. Le mécanisme juridique

si on met de côte les relations contractuelles que nouent les établissements émetteurs en tire eux
dans le cadre du GIE l’opération de paiement par carte met en présence trois personnes et repose
sur deux contrats types :
- contrat porteur: lie le titulaire de la carte et l’établissement de crédit qui l’a émis
- contrat fournisseur : conclue entre l’établissement émetteur et les entreprises af liées au
réseau.
a. Le contrat porteur

Il a pour objet de dé nir le service de paiement offert au porteur et les conditions dans lesquelles il
doit utiliser la carte pour en béné cier. Des obligations pèsent sur chacune des parties

- Obligations de l’émetteur : il n’est pas obligé de délivrer à un client titulaire d’un compte chez lui
une carte de paiement. S’il en délivre une, l’émetteur est alors mandataire de son client pour le
paiement autrement dit il s’engage à payer au nom et pour le compte de son client les achats
effectués avec la carte. L’émetteur doit s’assurer de la validité de la signature du porteur et de
l’absence d’opposition au paiement dans les cas légalement autorisés. C’est-à-dire en cas de
perte, de vol, de faillite du béné ciaire ou encore en cas d’utilisation non autorisée de la carte
art. L 133-1
- Obligation du porteur : principalement l’obligation de rembourser l’émetteur, généralement c’est
par prélèvement automatique sur le compte. Etant rappelé que ce remboursement est du sans
que le porteur puisse opposer au banquier aucune exception tirée du rapport fondamental qui a
donné lieu au paiement. Principe d’inopposabilité des exceptions. Pour assurer le respect de
cette obligation de remboursement le porteur s’engage d’une part à ne pas révoquer un ordre
donné au béné ciaire au moyen de sa carte, et d’autre part à constituer une provision suf sante
et ne pas à former une demande de blocage pour un motif autre que ceux légalement autorisés.

b. Le contrat fournisseu

Pour béné cier des parements par carte bancaire de leurs clients, les commerçants doivent
obligatoirement adhérer au groupement carte bancaire. La convention qu’ils concluent prévoit des
obligations à la charge de chacune des parties

- Obligation du fournisseur : accepter en paiement toutes les cartes agrées par le ou les systèmes
auxquelles il a agréé. Le commerçant est autorisé à xer un montant minimum de paiement par
carte, la seule exigence pesant sur le commerçant est de le signaler clairement au client. Le
fournisseur doit véri er avant chaque paiement que la carte n’a pas fait l’objet d’une demande
de blocage et que la signature qui gure sur la facture est bien la même que celle apposée sur
le dos de la carte. Pour les achats dépassant un montant xé dans le contrat le commerçant doit
demander une autorisation, généralement au-delà de 100€. Le commerçant doit encore établir
et transmettre les factures (ou enregistrements électronique) au centre de traitement de
l’émetteur. Le fournisseur doit verser à l’émetteur les commissions sur le montant des achats.
Ces commissions interbancaire de paiement ont vu leur plafond limité à 0,3% à compté du 9
décembre 2016. Limité par le règlement européen du 29 avril 2015, décret du 7 décembre 2015.

- Obligation sur l’émetteur : payer le fournisseur après les véri cations d’usage. En général le
fournisseur est réglé par son propre prestataire qui inscrit le montant de l’ordre de paiement au
crédit de son compte. Et se fait ensuite rembourser par l’émetteur. Lequel est le seul à pouvoir
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lui-même rembourser par débit du compte du client porteur. La seconde obligation est celle de
garantie de paiement. En vertu du contrat fournisseur le banquier émetteur assure au
fournisseur qu’il sera effectivement payé du montant de la facture réglée à l’aide de la carte
dans la limite cependant d’un plafond prévu au contrat. La garantie de paiement ne joue pas si
le titulaire de la carte conteste avoir donné l’ordre de paiement dans le cas d’une vente à
distance. Dans cette hypothèse le prestataire peut contrepasser les montants dont il a fait la
vente.

3. Les incidents d’utilisatio

Généralement ces incidents proviennent d’utilisation frauduleuse émanant de tiers. Il y a aussi des
cas où les utilisations frauduleuse émane du titulaire même.

Ces fraudes seront examinées sous l’angle de leur conséquence qui peuvent être civiles et ou
pénales

a. Conséquences pénale

Loi du 30 décembre 1991 incrimine spécialement la falsi cation ou la contrefaçon de carte


bancaire, art. L 163-4. La personne qui tuiles une carte dont elle n’est pas titulaire est coupable
d’escroquerie. La personne qui détourne le numéro d’une carte con é par son titulaire pour le
règlement d’une prestation peut être reconnu coupable d’abus de con ance.

b. Conséquences civiles

En cas d’usage d’une carte contrefaite, c’est l’établissement bancaire qui doit supporter la charge
des détournements tant que le porteur était en possession de sa carte au moment du paiement,a
art. L 133-19. S’il s’agit d’une utilisation frauduleuse d’une carte non falsi ée le commerçant est en
principe réglé en application de la clause de garantie sauf s’il a commis une faute. Le titulaire de la
carte doit faire opposition au paiement en question.

L’opposition au paiement doit répondre aux exigences de la réglementation. Il faut rappeler qu’il y
a lieu de distinguer le sort des opérations réalisées avant l’opposition et après celle-ci. Avant
l’opposition, le titulaire doit en principe rembourser les sommes avancés par l’émetteur jusqu’à
l’opposition dans la limite d’un plafond de 150€.
La DSP II devrait faire baisser ce plafond à 50€

Ce titulaire est totalement exonéré dans 4 cas


- si le paiement a été effectué sans utiliser le code secret
- si le paiement été réalisé en détournant à son insu la carte ou les données qui y sont liée
- si la carte a été contrefaite, et que le titulaire était en possession de sa carte au paiement au
moment d l’opération de paiement
- si l’émetteur ne lui a pas permis de lui délivrer l’information (en n de blocage) dans les
meilleurs délais

Cette exonération se mérite, le titulaire de la carte ne pro tera pas du remboursement des
opérations de paiement non autorisées que cette exonération implique si les pertes subies résulte
d’un agissement frauduleux de sa part ou s’il n’a pas satisfait intentionnellement ou par négligence
grave à son obligation de faire opposition, art. L 133-19 IV.

Après que cette information ait été donnée, c’est sur l’émetteur de la carte que pèse le risque
nancier. Ainsi il doit payer toutes les factures établies régulièrement entre la date de cette
information et le moment où elle aura été prise en compte, diffusée à l’ensemble du réseau.

Les sommes et les frais bancaires débités du compte du payeur doivent lui être remboursées, art.
L133-1
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A partir de l’information le titulaire de la carte ne supporte plus les pertes liées au paiement
irrégulier, art. L 133-20. Irrégulier car effectué alors même que le client a formé opposition. Sauf si
cet émetteur de la carte a eu un comportement frauduleux.

La chambre commerciale, dans un arrêt du 31 mai 2016, admet que le titulaire de la carte qui a
formé opposition, le banquier qui l’analyse et ne l‘estime pas justi é refuse de rembourser les
paiements effectués après l’opposition. Ainsi pour la cour, les opérations litigieuses ont toutes été
effectuées sur une brève période de 15 jours et à de multiple reprise au moyen de la carte, que le
code con dentiel a été composé à chaque fois, et à la suite du dépôt de plainte aucune infraction
pénale n’a pu être mise en évidence.
De cet ensemble d’élément les juges du fonds ont estimé que les paiements sont irréguliers mais
ils le sont par le titulaire de la carte.

Titre 2 : LE SERVICE DU CRÉDIT

Le service du crédit caractérise l’une des opérations de banque dont le monopole est partagé
entre les établissements de crédit et les sociétés de nancement. C’est un monopole qui se
lézarde sous le coup des circuits de nancement concurrent.

CHAPITRE 1 : LES OPÉRATIONS DE CRÉDIT

Section 1. Les règles communes à toutes les opérations de crédit

§1. Dé nition du crédit

Le crédit pro te d’une dé nition légale prévue à l’art. L 313-1. De cette dé nition il ressort que la
notion de crédit repose sur deux éléments : la rémunération du banquier et la mise à disposition de
fonds.

A. LA RÉMUNÉRATION DU CRÉDI

En principe la rémunération constitue la rémunération de l’engagement du banquier. Cette


condition est remplie lorsque l’opération de crédit est faite moyennant le versement d’un intérêt ou
d’une commission. Cette rémunération varie selon les types de crédit mais elle se décompose
toujours en deux éléments. Une partie correspond à l’intérêt de la somme avancée pendant la
période considérée. Ce sont les agios, ils sont calculés à partir du taux de base librement choisit
par le banque auquel sont ajoutés un ou plusieurs points en fonction du type de crédit consentis.
Une autre partie de la rémunération est constituée par une perception rémunérant le service
rendue
Par exemple, le banquier a droit à une rémunération s’il a promis à son client la disposition d’une
certaine somme. Même si ce client ne s’en sert pas ou pas totalement. Le banquier est obligé de
tenir compte de cette promesse pour avoir les fonds à la disposition de son client si celui-ci décide
de les utiliser. Ces perceptions forfaitaires s’appellent commissions. La rémunération du banquier
est assujetti à un formalisme stricte et complexe, très souvent sources de contentieux au regard de
sa complexité que certains auteurs n’hésitent pas à dénoncer comme favorisant des procès
d’opportunités, c’est-à-dire ceux qui sont fondés sur des omissions sans grandes conséquences
ou sur un taux effectif globale (TEG) étonné de manière minime, permettent d’obtenir un crédit à
un taux plus intéressant que celui souscrit.

B. LA MISE À DISPOSITION DES FOND

On considère que cet élément repose sur trois facteurs :


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 Un facteur avantage pour le client qui obtient par exemple le paiement anticipé
d’une créance, un prêt ou une garantie du banquier qui facilitera la réalisation d’une
opération
 Un facteur temps c’est-à-dire la période qui s’écoule entre la date de mise à
disposition et la restitution des fond
 Un facteur risque pour le banquier qui doit avoir con ance dans le béné ciaire
des fonds ou dans la créance cédée.

La mise à disposition des fonds peut être immédiate, future ou éventuelle

La mise à disposition immédiate des fonds caractérise le crédit de décaissement et elle est
illustrée par le prêt d’argent. Dans la pratique bancaire, ce contrat prend des noms variés. Par
exemple, le crédit de campagne qui est le crédit consentis par le banquier pour permettre à une
entreprise de faire face à des besoins de trésorerie qui résulte de son activité saisonnière. Autre
exemple, le crédit de courrier qui est un crédit de très courte durée consentie par le banquier à une
entreprise lui permettant d’effectuer un paiement avant une rentrée d’argent que celle-ci attend
très prochainement.
La mise à disposition immédiate des fonds résulte également des opérations permettant la
mobilisation des créances telles que l’escompte ou le bordereau Dailly

La mise à dispositions des fonds peut être future comme dans le cas d’une promesse de prêt.
Dans cette hypothèse le banquier s’engage à accorder à un client un crédit d’un certain montant
dénommé en cours de crédit ou ligne de crédit dont le client usera à sa guise c’est un plafond de
crédit con ts à un client/entreprise. L’ouverture de crédit n’entraine pas une mise à disposition
immédiate des fonds. Celle-ci ne sera consommée qu’à partir du moment où le client utilisera
l’ouverture dont il béné cie. L’ouverture de crédit réalise une mise à disposition future des fonds.

La mise à disposition peut être qu’éventuelle, celle-ci présente ce caractère lorsque la mise à
disposition ne devient effective qu’en raison de la défaillance du client. Le cautionnement bancaire,
entre dans la catégorie des crédits par signature que l’on dé nit comme des engagements
contractés par une banque au pro t de tiers à la demande du client.

La loi assimile le crédit bail, lequel est une opération par laquelle une société de crédit bail achète
un bien d’équipement professionnel, en vue de sa location laquelle est assortie d’une promesse
unilatérale de vente au pro t du locataire. En acquérant le bien, le crédit bailleur fait une avance de
fonds au crédit preneur. En ce sens l’opération de crédit bail est un bien une opération de crédit.

§2.Les différentes classi cation du crédi

Ces classi cations sont nombreuses. En premier lieu, il faut distinguer les crédits à vocation
nationale et les crédits à vocation internationale.

 Les crédits à vocation internationales : On distingue les crédits classique tel que le
prêt accordé à une banque pour nancer des opérations internationales. Et des montages plus
originaux, autorisant le crédit sur remise de document type crédit documentaire : il s’agit d’une
opération par laquelle une banque - banque émettrice - accepte à la demande d ’ u n client
acheteur - donneur d’ordre - de mettre des fonds à la disposions du vendeur - le béné ciaire
- contre remise de document constatant la bonne exécution de la vente. C’est u n c r é d i t p a r
simple signature du banquier sans remise immédiate des fonds. C’est une garantie faite au
vendeur et à l’acheteur. C’est en effet en ce sens un crédit.
 Les crédits à vocation nationales : les crédits aux particuliers et les crédits destinés à
poursuivre une nalité professionnell

A. LES CRÉDITS AUX PARTICULIER

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1. La classi cation selon la durée du crédi

Les crédits à court terme sont d’une durée inférieure à 1 an. Les crédit à moyen terme de 1 à 7
ans et les crédits à long terme plus de 7 ans. Certains crédits relèvent de la catégorie des crédits
à court terme mais peuvent dans certains cas durer certaines années.
Le choix de la durée dépend de la destination des fonds.


2. La classi cation selon la destination du crédi

Les particuliers peuvent avoir besoin de facilité de trésorerie, qui peuvent être satisfaites par une
ouverture de crédit. Pour nancer des biens mobiliers durables, on recourra à des crédits à court
ou moyen terme ou aux opérations de location avec option d’achat.
Quant au prêt immobilier s’il s’agit de permettre à un propriétaire d’acheter un nouveau logement
sans attendre la vente de l’ancien, on mettra en place un crédit relais qui est un crédit à court
terme entre 1 et 2 ans. Si ce même propriétaire souhaite effectuer de grosses réparation le crédit
sera en général à moyen terme. Si le prêt va nancer le logement lui même le prêt sera à long
terme.

B. LES CRÉDITS AUX ENTREPRISE

Les besoins de nancement des entreprises sont essentiels, à côté des formule classique de crédit
comme les prêts, les banques proposent des mécanismes plus complexes et plus risqués. On
distingue d’une part les crédits consentis en raison de créances détenues par les clients qui sont
ensuite mobilisées au pro t du banquier (1), c’est une cession de créance au pro t du banquier
en contrepartie du règlement de ces créances. D’autre part, les crédits qui n’emportent pas
mobilisation de créance.

Section 2. Les principales catégories de crédit

§1. Les crédits aux particuliers

A. LES AVANCES, DÉCOUVERTS ET OUVERTURES DE CRÉDI

1. Dé nitio

Les avances et les découverts sont des prêts consentis par la banque. Ces prêts ne sont pas liés à
des opérations particulières mais aux besoins généraux du béné ciaires. Cette distinction sous-
tend les crédits affectés (répondent à un besoin particulier) et les crédits non affectés (répondent à
des besoins généraux - prêt personnel).
Dans cette perspective, le banquier ne verse pas au béné ciaire une somme qui serait remboursé
globalement. Le banquier permet à son client de payer par le moyen de chèque, de carte bancaire
ou encore de virement sur son compte de dépôt débiteur dit à découvert. La limite maximale crédit
est en principe égale au montant de l’avance. Dès lors chaque remboursement effectué par le
client reconstitue la faculté d’emprunt. C’est ce que l’on appelle le crédit revolving ou
permanent, encadré par le code de la consommation.

Il existe plusieurs catégories d’avance. Elles sont en générales classées selon la nature de la
convention liant le client et son banquier et selon la durée du crédit consentis. Ainsi, de manière
classique on distingue les tolérances du banquier et les découverts con rmés. Dans le premier
cas, le banquier accepte de payer un certain volume de chèque à découvert sans qu’un aucun
document écrit ne constate la moindre promesse de sa part : c’est la tolérance du banquier.
Dans le second cas, le banquier s’et engagé formellement à payer ce qui justi e la perception par
lui d’une rémunération supplémentaire: ce sont les découverts con rmés.

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On les distingue en fonction de leurs durée. Ainsi, les facilités de caisse permettent au client de
couvrir des besoins de trésoreries périodiques. Ces facilités doivent être couvertes dans un délai
de quelques jours. Leurs montant ne peut en principe dépasser celui des encaissements qui
doivent avoir lieu dans les prochains jours.
Quant au découvert proprement dit ils sont en général de plus longues durées. Certaines avances
sont des crédit-relais consentis dans l’attente d’un nancement ultérieur spéci que comme
l’acquisition d’un nouveau logement dans l’attente de la vente de l’ancien.

2. Le régime juridique applicable

L’ouverture de crédit peut-être écrite ou verbale, expresse ou tacite. La preuve d’une telle
ouverture de crédit ne pose aucun problème dès lors qu’elle résulte d’un engagement écrit du
banquier. En revanche, en l’absence de document écrit le contenu précis des engagements du
banquier est souvent dif cile à prouver. Les tribunaux étudient les variations du compte au cours
des mois précédent le litige. Par exemple, l’existence de découvert n’a duré que deux mois et que
la banque y a mis n en rejetant plusieurs chèques le mois suivant, on ne peut pas en déduire
l’existence d’une ouverture de crédit mais seulement d’une tolérance exceptionnelle de la part de
la banque.
A contrario la répétition des paiements effectués à découvert par le banquier exclura le caractère
exceptionnel des crédits

La révocation de l’ouverture de crédit dépend de sa durée. Si la convention de crédit à une durée


déterminée le banquier ne peut y mettre n avant le terme convenu. Mais une fois le terme échue
le banquier n’est pas obligé de renouveler l’ouverture de crédit. Si la convention a une durée
indéterminée, la loi distingue deux hypothèses si le crédit est occasionnel il peut être révoqué
sans préavis et sans noti cation expresse.
Exemple, le fait que le banquier ait accepté une fois de payer une chèque à découvert ne l’oblige
pas à recommencer.
Si le crédit n’est pas occasionnel, dans ce cas le banquier ne peut le révoquer que par
noti cation écrite et à l’expiration d’un délai de préavis stipulé dans l’octroi du concourt.

Le banquier qui révoque abusivement un découvert bancaire engage sa responsabilité à l’égard de


son client et des tiers. Il pourra être condamné à payer les chèque émis par le béné ciaire à
découvert.
Les découverts bancaires ont un coût pour leurs béné ciaires. Les sommes avancées par le
banquier portent intérêt au taux conventionnel (= les agios), de plus la commission du plus fort
découvert est calculé sur le plus fort débit enregistré chaque mois.

B. LE CRÉDIT À LA CONSOMMATION

Le législateur s’intéresse depuis longtemps aux excès aux crédits à la consommation tout en
tenant compte des besoins de nancement des particuliers. Ainsi, pour tenter d’éviter le
surendettement une réglementation protectrice de l’emprunteur a été élaboré par une loi du 10
janvier 1978 (à propos duc crédit à la consommation) et une loi de janvier 1979 ( sur le crédit
immobilier). Cette règlementation est aujourd’hui codi ée, art. L 312-1 et suivants du code de la
consommation pour le crédit à la consommation.
Mais aussi avec la loi Hamon du 17 mars 2014.
Le crédit immobilier a fait l’objet d’une réforme suite à une transposition d’une directive
européenne par une ordonnance de 2016.
Aujourd’hui on intègre des professionnels contractant un prêt pour des motifs qui ne relèvent pas
de l’activité professionnelle, de même pour des personnes morales.
Arrêt de la 1ière Ch. Civ le 22 septembre 2016, la cour considère que ne perd pas la qualité de
consommateur la personne physique qui agissant à des ns qui n’entrent pas dans le cadre de son
activité professionnelle, qui souscrit un prêt de nature spéculative. L’e,jeu était celui de la
prescription, 5 ans de droit commun ou de 2 ans pour le code de la consommation.

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§2. Les crédits aux entreprises

A. LES CRÉDITS AVEC MOBILISATION DES CRÉANCE

Il existe plusieurs techniques de crédit fondé sur la mobilisation des créances, en font partie
l’escompte d’effet de commerce, l’affacturage et la cession par bordereau Daill

1. Escompte d’effet de commerc

Il s’agit de la forme la plus ancienne de mobilisation des créances qui se dé nit comme l’opération
par laquelle des titres et en pratique ce sont des effets de commerce (lettre de change, billets à
ordre … ) sont transférés au banquier qui en contrepartie procède à leur paiement immédiat sous
déduction d’une somme représentant la rémunération du service rendu et le montant des intérêts à
courir jusqu’à l’échéance. L’entreprise béné ciant de ce crédit ne sera pas désigné comme
emprunteur, mais seulement titulaire de créance.
Le banquier va créditer le compte de l’entreprise du montant des créances qui l’a acquise moins sa
rémunération, on parle de rémunération d’escompte.

Cette opération offre des avantages aux deux parties, elle permet aux entreprises d’obtenir le
paiement anticipé des créances dont elles sont titulaires sur leurs clients (on parle de crédit
d’escompte et non de prêt d’escompte ! ).
Le banquier escompteur pro te des garanties du droit cambiaire (= droit de la lettre de change et
du billet à ordre) et de la possibilité de se re nancer, cela va lui permettre grâce à la procédure de
réescompte de réemprunter l’avance faite. L’escompte lui fait aussi béné cier des avantages
inhérents au compte courant car le plus souvent le montant des effets escomptés est porté au
crédit d’un tel compte.

Cependant l’escompte présente un inconvénient : son coût de traitement pour le banquier. C’est la
principale raison pour laquelle d’autre technique de mobilisation des créances ont été mise au
point. Pour autant l’escompte reste d’actualité.
Cette opération résulte d’une convention d’escompte entre le banquier et son client remettant. Le
plus souvent il s’agit d’une convention globale de crédit d’escompte qui s’analyse alors comme une
promesse du banquier d’escompter un volume prédéterminé d’effet présenté par son client. Ce qui
est d’intéressant de remarquer est qu’un tel accord n’empêche pas le banquier de conserver le
droit de refuser d’escompter des titres qui ne lui paraisse pas sûr comme des effets tirés sur un
débiteur manifestement insolvable. Ce qui est intéressant est de noter que le banquier conserve sa
liberté d’escompter ou non. La seule exigence est que le banquier doit avertir assez vite son client
de son refus.

Quant à son régime juridique, le transfert de l’effet escompté s’opère par endossement translatif au
pro t du banquier escompteur. L’endossement translatif c’est le mode de transmission des effets
de commerce.
La date de transfert est la date de remise de l’effet. C’est à ce moment là que le banquier devient
propriétaire des effets avec tous les accessoires et les garanties qui y sont attachées. Dans le
même temps, le compte courant du client remettant est crédité du montant des effets escomptés
sous déduction du prix de l’escompte.
Les règles de l’usure (plafond max de rémunération du banquier) ne sont pas applicable à
l’escompte d’effet de commerce, art. L 313-5 du code monétaire et nancier.

Le dénouement de l’opération peut s’avérer favorable ou pas au banquier. En effet si l’opération


s’est correctement déroulée, le banquier obtient le paiement de l’effet escompté auprès des
débiteurs des effets. A défaut, et en sa qualité de porteur d’effet de commerce le banquier
béné cie de deux catégories de recours originaux.

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En tant que porteur d’effet de commerce il dispose d’une part des recours cambiaires contre
tous les signataires des effets en cause assortis du béné ce de l’inopposabilité des exceptions
(principe qui consiste à empêcher un débiteur s’opposer au paiement que lui réclame son
créancier ce sont de moyens de défense que pourrait utiliser le débiteur pour résister au
paiement). D’autre part il a la possibilité de recourir contre son propre client (admis par la
jurisprudence ) sur le fondement de cette convention d’escompte, c’est un recours fondé sur la
relation contractuelle.

Quant aux modalités des recours, la forme la plus fréquente du recours du banquier escompteur
contre son client remettant au cas de non paiement de l’effet est la contre-passation. C’est-à-dire
on transforme en débit ce qui a été crédité sur le compte du client remettant. Le banquier exerce à
la fois son recours cambiaires et son recours de droit commun en contre-passant. Il est donc payé
du montant des effets escomptés. Il va devoir restituer ledit effets à son client, pour mettre à son
client d’exercer lui-même ses recours.

Si le remettant est lui même en redressement ou en liquidation judiciaire, le banquier peut contre-
passer (car il teneur du compte de son client) mais il va pouvoir conserver la propriété des titres
a n d’exercer ses autres recours si besoin il y a et déclarer sa créance pour son montant intégral.

2. Affacturag

Factoring en anglais, elle est apparu en France dans les années 60, c’est une convention par
laquelle un établissement de crédit appelé affactureur règle immédiatement le montant des
créances de son client appelé adhérent et fait son affaire de leur recouvrement moyennant le
transfert de propriété de ces créances et le versement d’une rémunération. C’est une technique
ressemblant à l’escompte.
C’est un établissement de crédit spécialisé. Cette technique qui relève de la liberté contractuelle,
est une technique originale. L’affacturage n’est pas seulement une opération permettant de
mobiliser une créance et donc de nancer sa trésorerie c’est aussi une technique de gestion
commerciale. En effet le client peut con er à l’affactureur la gestion de ses comptes client et se
concentrer ainsi sur le coeur de son activité. La charge du recouvrement des créances transmises
ne pèse donc pas sur l’adhérent mais sur l’affactureur qui garantie même la bonne n de ce
recouvrement. Ainsi il supporte les éventuels impayés.

L’affactureur peut rendre différents services à son client, il peut établir les factures vu que c’est lui
qui est en charge du recouvrement, gestion des comptes, renseignements commerciaux
( chercher de l’information sur les clients de l’adhérent), le service contentieux.

L’originalité de l’affacturage tient également au mécanisme utilisé pour la transmission des


créances de l’adhérent à l’affactureur, qui est fondé sur la subrogation, prévu par les art.1346 et
suivants du cc
L’intérêt est que ce mode de transmission est opposable aux tiers dès le paiement en compte
courant des créances à l’adhérent, dans le respect des formalités simpli és imposés par le cc. Ce
qui signe que les débiteurs du client adhérent doivent avoir été informé de l’existence de
l’affacturage, par noti cation.
La subrogation a un effet translatif donnant à l’affactureur la pleine propriété des créances qu’il
aura sélectionné.

Ces créances approuvées garantissent à l’adhérent la bonne n de l’opération et l’impossibilité


pour l’affactureur de recourir contre l’adhérent en cas non paiement.

Une fois subrogé dans les droits de l’adhérent l’affactureur à seul qualité pour agir en paiement.
S’il a été informé de la subrogation, et à compter de celle-ci le débiteur ne se libère valablement
qu’entre les mains de l’affactureur. Mais poursuivie en paiement, le débiteur peut opposer à
l’affactureur les exceptions qu’il aurait pu invoquer envers son créancier initial si ces exceptions
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sont inhérentes à la dette (ex : celle relevant d’un défaut de livraison) ou antérieure à la
subrogation (ex: une compensation - si la dette a été compensé par une créance auprès de
l’adhérent).
L’affactureur a donc une position moins confortable que l’escompteur, mais sa rémunération est
bien plus élevée.

3. Cession de créances professionnelles par bordereau Daill

La loi du 2 janvier 1981 a mis en place un mécanisme simpli é de mobilisation des créances a n
d’une part de faciliter l’octroi de crédit bancaire aux entreprises en dif cultés, et d’autre part de
permettre aux banquiers de se re nancer.

Les art. L 313-23 et suivants du code monétaire et nancier, organisent la possibilité pour une
personne - le cédant - de transférer en une seule fois la propriété de créance professionnelle
(créances à terme) au moyen d’un simple écrit, le bordereau Dailly, remis à un banquier - le
cessionnaire - a n de garantir un crédit consentis par le cessionnaire au cédant. C’est une
technique de garantie des crédits bancaires.

Deux formes d’utilisation sont possibles

- La première très classique réalise une cession à titre d’escompte, le banquier cessionnaire
acquière la propriété des créances non échues que son client détient contre ses propres clients
moyennant le paiement de leurs montants et sous-déduction d’une commission. Cette opération
qui n’a pas beaucoup fonctionné, s’explique par le fait qu’elle soit contraignante pour le banquier
car devenu propriétaire des créances à termes il sera chargé de les recouvrir.
- La secondes est prévue par la loi du 24 janvier 1984, qui est plus original, car elle opère à titre
de garantie. Elle consiste pour le banquier cessionnaire à se faire transférer sans stipulation de
prix la pleine propriété des créances en garantie des concours accordés au cédant. C’est une
aliénation duciaire. Dans le cadre de cette opération, le rôle du banquier est très simpli é,
c’est l’entreprise béné ciaire du crédit - le cédant - qui est chargé en qualité de mandataire du
cessionnaire de l’encaissement des créances cédées, et qui en verse le produit sur son compte
courant. Le banquier surveille le montant des créances qui sont inscrites sur le compte courant.

Le code monétaire et nancier impose les conditions de fonds (qualité des parties à l’opération -
seulement des professionnels, la nature des créances - professionnelle) et de forme de la cession
de créance professionnelle (comporter certaines mentions sur le bordereau)
Le code précise les effets de la cession selon qu’ils touchent les parties elles mêmes, le débiteur
cédé ou les autres tiers.
La prise en compte de ces autres tiers illustre la complexité de l’opération. Parce que ces autres
tiers peuvent prétendre comme le banquier cessionnaire avoir des droits sur les créances cédées,
il y a donc un con it de droit. Il est vrai que le code monétaire et nancier apporte une solution
simple. La cession de créance professionnelle prenant effet entre les parties et à l’égard des tiers
à la date portée sur le bordereau, il suf t de comparer cette date à la date de prise d’effet des
droits concurrents. C’est donc par application de la règle prior tempore, priori juré que l’on résout
les con its potentiels de droits. Cette règle classique est inscrite dans le droit commun à
l’art. 1325.

B. LES CRÉDITS SANS MOBILISATION DES CRÉANCES

Ces crédits correspondent aux techniques classiques de prêts mais également à des mécanisme
plus complexe réservés aux professionnels comme le crédit bail et la location nancière.

1. Le crédit bai

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Technique de nancement à moyen terme, qui permet à une entreprise d’acquérir des biens
d’équipement à l’issus d’une période de location dans des conditions qui varient selon que le bien
est mobilier ou immobilier. Le crédit mobilier est une opération par laquelle une entreprise de crédit
bail (établissement de crédit) achète à un fournisseur un bien d’équipement ou un matériel
d’outillage pour le donner en location à un client qui à l’issu d’une période xée à l’avance
béné cie d’une option à trois branches : il peut demander le renouvellement du contrat de location,
il peut restituer le bien à l’entreprise de crédit bail au crédit bailleur ou l’acquérir moyennant un prix
convenu que l’on appelle valeur résiduelle tenant compte des versements effectués à titre de loyer.
Le code monétaire prévoit l’utilisation de crédit bail pour la location de fonds de commerce ou
établissement artisanal ( biens incorporels) ou biens des éléments de ce fonds de commerce.

Le crédit bail immobilier est une opération par laquelle une entreprise donne en location des biens
immobiliers à usage professionnel acheté par elle ou construit pour son compte lorsque ces
opérations permettent au locataire de devenir propriétaire de toute ou partie des biens loués au
plus tard à l’expiration du bail.

2. La location nancièr

C’est une opération de crédit permettant le nancement de biens divers comme le crédit bail elle
comprend une période de location mais il n’est prévue aucune option d’achat pour un prix
prédéterminé lors de la conclusion du contrat.

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