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Département : Génie des procédés

Option : Génie des procédés des matériaux


Classe :Master 2

Cours proposé par Mr : S. Boufligha

Module : Analyse du cycle de vie des matériaux fabriqués et calcule du bilan


économique

Objectifs de l’enseignement :

L’objectif est de faire des bilans économiques et environnementaux pour optimiser les
dépenses et améliorer l’impact environnemental de l’industrie des matériaux.
Connaissances préalables recommandées :
Les connaissances demandées pour étudier cette matière sont la thermodynamique, le transfert
de chaleur, la pollution atmosphérique, la pollution en déchet solide.

Contenu de la matière :

Chapitre I :
- Rappels sur la thermodynamique
- Rappel de la chimie de l’environnement et la pollution
Chapitre II : Calcul du bilan économique de fabrication des matériaux
I- Détermination des paramètres de l’entrée et la sortie
II- Calcul du bilan thermique
III- Calcul du bilan énergétique global
IV- Détermination du bilan économique final
Chapitre III : Analyse du Cycle de Vie (ACV) des matériaux
I- Notions de l’ACV
II- Détermination des impacts environnementaux des matériaux avant, lors et après la
fabrication et l’utilisation
III- Etablissement des formules de calculs
IV- Calcul de l’ACV
V- Commentaires sur l’écologie des matériaux analysés

Rappels thermodynamiques

La thermodynamique est la science dont le but de décrire les états d’équilibre d’un système
macroscopique. Alors il est indispensable de préciser la nature de l’état d’équilibre et en
particulier de définir les grandeurs qui le caractérisent. Plusieurs grandeurs d’état qui
caractérisent un système donné citons : T, P,U, V, N…..etc. toutes ces grandeurs ne sont pas
indépendantes. D’ailleurs, l’énergie interne (U) d’un système (corps pur) varie avec T, V, N
alors on pourra considérer que U est une fonction de T, V, N, on peut dire que U est une
fonction d’état. T, V et N jouent le rôle des variables d’état U(T, V, N).Fonctions d’état

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Une fonction d’état est une grandeur dont la valeur dépend de celle de chacun des variables
d’état choisies pour décrire un système. Les différentielles des fonctions d’état sont des
différentielles exactes (totales). Soit G une fonction d’état où G (X1,X2, X3……..Xn)

dG= (ϐG/ ϐx1).dx1+(ϐG/ ϐx2).dx2+(ϐG/ ϐx3).dx3+……..+(ϐG/ ϐxn).dxn

où (ϐG/ ϐxi) est la dérivée partielle de G par rapport à xi.

Energie interne (U) :

Pour tout système fermé, on définit une grandeur extensive et conservative, l’énergie interne
dont la variation ΔU égale le travail W plus la quantité de chaleur échangée avec le milieu
éxterieur.

On peut écrire :

ΔU= W +Q

Selon le principe de conservation de l’énergie, l’énergie totale d’un système fermé

ΔEtot= ΔEc + ΔEp+ ΔU =W+Q

Fonction d’état entropie (S) :

L' entropie représente l'énergie interne emmagasinée par 1 kg de matière et par degré
Kelvin.Une transformation qui s'effectue à entropie constante est une transformation
ISENTROPE. Elle caractérise le degré de désordre du système à une température donnée.

Si on chauffe un système, en faisant croitre sa température de T à T+dT. Il se produit une


modification de l’état du système qui correspond à une production d’entropie. La variation de
l’entropie de l’état initial vers un état final est s’écrit :

ΔS = ΔSext + ΔSint ≈ Qrev/T

Où ΔSext est l’entropie échangée avec le milieu externe, ΔSint est l’entropie créée au sein du
système.

ds = δQr/ T ➔ δQ =Tds

à partir des deux fonctions d’état U et S on peut construire d’autres fonctions d’état d’un
système pour décrire comment celui-ci se comporte au voisinage de son état d’équilibre. On
distingue la fonction d’énergie libre F, la fonction d’enthalpie et la fonction d’enthalpie libre
de Gibbs(G).

Fonction d’état d’enthalpie (H) :

L'enthalpie représente l'énergie totale emmagasinée par 1 kg de matière pour une pression et
une température donnée. Une transformation qui s'effectue à enthalpie constante est une
transformation ISENTHALPE. On définit un fonction d’état extensive enthalpie (H) par
l’expression suivante :
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H=U+PV

U : énergie interne, P : pression et V : volume,


La variation de l’énergie interne
dU= δQ+ δW avec δW= -pdv
et celle de l’enthalpie
dH= dU+d(PV) = dU+VdP+PdV
dH=TdS+vdP
Pour une évolution du système réalisée à pression constante (isobar dp=0), la variation de
l’entropie mesure la quantité de chaleur échangée :
ΔH= ΔQp = TdS
Pour une évolution du système réalisée à volume constante (isochor dv=0), la quantité de
chaleur échangée égale à la variation de l’énergie interne :
ΔU= ΔQv
Energie libre de Helmholtz (F) :
On définit une fonction thermodynamique F=U-TS nommée énergie libre de Helmholtz,
dF=dU-d(TS) = dF=dU-SdT-TdS
par définition la variation d’entropie d’un système est donnée par :
ds = δQrev/ T
Rappels : Chimie de l’environnement

La ‘Chimie de l’Environnement’ est le domaine de la chimie qui traite de tous les aspects
chimiques des processus intervenant dans l’environnement. Elle aborde : Les principales
familles de substances chimiques présentent dans l'environnement, leurs propriétés ainsi que
leur distribution et transport dans les différents compartiments (air, eau, sol). L'objectif
général de ce domaine est d'apporter aux étudiants une vue d'ensemble de l'influence de la
chimie sur l'environnement de notre planète. L'accent sera mis sur les propriétés, les réactions,
les sources et les puits ainsi que sur la dangerosité des substances chimiques existantes ou
générées par la nature et par l'activité humaine pour chacun des domaines considérés : air,
eau, sol. Autrement dit la chimie de l’environnement a pour but de caractériser, à l’échelle
moléculaire, les processus contrôlant le fonctionnement et l’évolution des écosystèmes
naturels. Une meilleure compréhension du fonctionnement des écosystèmes est vitale au
développement de nouvelles techniques de production respectueuses des habitats naturels, à la
mise en place de politiques de gestion des ressources naturelles efficaces et au développement
de solutions adaptées aux problèmes de contaminations et de pollutions d’origines
anthropiques.

La pollution

La pollution est la dégradation d'un ensemble dynamique d'organismes vivants (plantes,


animaux et micro-organismes) par l'intervention, généralement humaine, de substances ou de
radiations altérant de manière plus ou moins importante le fonctionnement de cet écosystème.
Les pollutions d'origine humaine peuvent avoir un impact très important sur la santé des être
vivant, Elles ont de nombreuses formes en pouvant être locales, culturelles, ponctuelles,
accidentelles, diffuses, chroniques, génétiques, volontaires, involontaires, etc.

Ces types de pollution sont des diffusions directe ou indirecte dans l'environnement de
polluants. On distingue : la pollution due aux déchets telle que les déchets ménagers ( Les
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ordures ménagères, les déchets encombrants des ménages (meubles, électroménager, …) dont
l'élimination doit être assurée dans des conditions définies par le maire. Les déchets ménagers
spéciaux tels que les huiles de vidange, les solvants, les piles, les déchets de peinture ; la
commune doit être en mesure d'indiquer les moyens de leur élimination), les déchets des
activités de soins, les déchets verts, les déchets issus de l’assainissement, les déchets
d’automobile…etc. on distingue trois catégories de déchets:

les déchets dangereux présentent un danger spécifique pour l'homme et l'environnement ;


- les déchets inertes ne peuvent à aucun moment altérer les fonctions du sol, de l'air, des eaux
et ne peuvent apporter atteinte à l'environnement ou à la santé de l'homme ;
- les déchets non dangereux ne sont ni dangereux, ni inertes.

Parmi ces catégories, certains déchets font l'objet d'une réglementation spécifique. C'est le cas
des déchets d'amiante, des déchets hospitaliers, des boues de dragage, des boues de station
d'épuration, etc…

Les déchets dangereux peuvent sommairement être classifiés selon leur origine, leurs
propriétés chimiques, leur composition. Parmi ces critères, bon nombre d'entre eux font
référence aux risques potentiels liés à la santé de la personne qui manipule le produit ou le
déchet ou à la santé d'autres personnes qui pourraient également être exposées.

Il semble évident toutefois qu'une mauvaise gestion des déchets peut avoir des impacts
majeurs sur la santé des travailleurs et sur la santé publique … qu'il s'agisse d'un mauvais
choix quant à la filière d'élimination ou une mauvaise gestion, peu respectueuse de
l'environnement, du centre de traitement ou d'élimination.

Modes de traitement et élimination des déchets :


Une gestion moderne des déchets repose sur 4 axes qui sont, dans l'ordre des priorités :
- la prévention ou réduction des déchets produits à la source ;
- la récupération et le recyclage (valorisation matière) ;
- le traitement (valorisation énergétique) ;
- le stockage (mise en décharge).

La récupération pour la valorisation est d'autant facilitée qu'est bien organisé un tri à la source
permettant d'orienter les flux. D'un point de vue sanitaire, une mention spéciale doit être faite
de la valorisation des déchets organiques par production de compost à partir de la partie
organique des ordures ménagères triées par les ménages, à partir également des « déchets
verts » (tontes des pelouses, feuilles, bois, …) ou encore de boues de stations d'épuration.

Compostage et environnement :
La matière organique brute est transformée par une flore et une faune surtout microscopiques.
Cette transformation s'effectue soit :
> en phase aérobie (c'est-à-dire en présence d'oxygène), avec production de chaleur et de
compost par un processus de dégradation qui libère du CO2 et de la vapeur d'eau ;
> en phase anaérobie (en l'absence d'oxygène), avec production de chaleur et de compost par
un processus de digestion qui libère du méthane (méthanisation) revalorisé sous forme
énergétique. Dans ces 2 situations, outre le risque microbiologique, la qualité chimique du
compost produit dépend de la qualité du tri effectué en amont.

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Les risques associés au compostage (risques chimiques et microbiologiques) dépendent de
l'origine du déchet composté et des quantités de compost appliquées. Les populations
exposées sont les travailleurs sur les sites, les utilisateurs de composts, les personnes en
contact avec les sols amendés, les riverains et les consommateurs des dérivés alimentaires
végétaux et animaux issus des sols amendés.

Les déchets ménagers sont riches en microorganismes de toutes sortes (bactéries, virus,
champignons, levures). Le stockage et la fermentation favorisent particulièrement le
développement d'une flore bactérienne de type Gram, et de champignons de type aspergillus.
Il est possible que certains microorganismes pathogènes (virus de l'hépatite B, entérovirus,
bactéries pathogènes) persistent dans certains déchets.

Incinération et environnement :
L'incinération est une technique basée sur la décomposition thermique des déchets à haute
température. Il existe diverses technologies d'incinération. La nature des déchets à traiter
influence directement le choix des installations. En ce qui concerne l'efficacité de la
combustion des déchets, la nature et la quantité des contaminants émis, si le choix de la
technologie est important, les conditions d'opération sont également déterminantes. Divers
dispositifs sont utilisés pour épurer les effluents gazeux et les cendres volantes, fortement
polluants, évacués par les cheminées d'incinération.

L'incinération a l'avantage de réduire considérablement le volume de déchets et peut


constituer une source intéressante d'énergie. Cependant un incinérateur mal conçu ou mal géré
peut être la source d'émissions atmosphériques préoccupantes d'un point de vue santé
publique. Il est donc essentiel de réaliser, sur une base régulière, un suivi des émissions
atmosphériques soit au travers d'analyse à l'émission (ce qui sort de la cheminée) ou à
l'émission (ce que l'on retrouve dans le milieu naturel), soit au travers de plantes bio-
indicatrices permettant de mettre en évidence le cumul des émissions sur une période
beaucoup plus longue, soit au travers d'autres organismes bio-indicateurs permettant de mettre
en évidence l'impact potentiel sur la santé.

Centres d'enfouissement techniques (CET ou décharges) et santé :


Avec l'action des microorganismes, les déchets se décomposent et produisent les biogaz qui
contiennent principalement du méthane, et qui peuvent être récupérés à des fins énergétiques
au moyen d'un réseau de collecte approprié. Ce gaz peut s’infiltrer dans le soll et atteindre des
lieux habités entraînant un risque potentiel d'explosion.

Par ailleurs, la masse de déchets engendre un liquide très polluant, qui contient des substances
toxiques, des métaux lourds (notamment, l'arsenic (As), le cadmium (Cd), le mercure (Hg) et
le plomb (Pb)) et des composés organiques divers.

Calcul du bilan thermique

Le calcul d'un bilan thermique permet de connaître avec précision la quantité d'énergie qu'il
faudra pour chauffer et refroidir un local, la justesse de ce calcul est primordiale non
seulement pour le coût de l'installation, mais aussi pour son exploitation. Les éléments entrant
en compte dans ce calcul sont nombreux, il faudra connaître la nature, l'exposition, la surface
des murs, des parois vitrées, des plafonds, des sols, ces éléments étant multipliés par des
coefficients variables selon l'altitude, le rayonnement solaire, la localisation géographique.
D'autres éléments doivent être pris en compte comme le renouvellement d'air naturel ou
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mécanique, les divers ponts thermiques ainsi que les apports qui pondèreront le calcul par
exemple l'éclairage, l'occupation humaine, les appareils ménagers..etc. Nous nous limiterons à
une méthode de calcul simplifiée qui permet de faire une évaluation de ses déperditions.

MODES DE TRANSFERT DE CHALEUR

Trois modes de transfert de chaleur sont à distinguer : la conduction, la convection et


le rayonnement. La conduction implique un contact physique ente les corps ou les parties des
corps échangeant de la chaleur, alors que la convection se produit lorsqu’un
liquide ou gaz est en contact avec une source plus chaude ; il se produit alors un
mouvement d’ensemble de molécules du fluide transportant la chaleur vers les zones les
plus froides. Le rayonnement ne nécessite ni contact ni présence d’aucune matière entre les
deux corps..

Transfert de chaleur par conduction

L’équation élémentaire de la conduction unidimensionnelle en régime


stationnaire s’écrit :

Avec :
A : Aire de la surface d’échange de chaleur exprimée en (m²).
λ : Conductivité thermique de matériaux en W/m.ºC.
Cette équation est donnée dans le cas où λ est une constante.

Transfert de chaleur par convection

Dans un champ de gravitation, toute différence de température dans un liquide ou un gaz


modifie sa densité, un mouvement se produisant alors au sein du fluide du fait de la
poussée d’Archimède. Ce mouvement de brassage, dans lequel les parties les plus
chaudes du fluide ont tendance à s’élever et les parties froides et denses à descendre,
s’appelle convection. Le mouvement du fluide peut être naturel ou forcé. Les
mouvements, dus uniquement à des différences de température du fluide, constituent la
convection naturelle. La convection forcée est obtenue en soumettant le fluide à une
action extérieure (pompe, ventilateur, ...). Le flux de chaleur transféré par convection entre
une paroi et un fluide est donné par :

Avec :
h : Coefficient d’échange de chaleur par convection exprimé en (W/m².ºC).

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A : Aire de la surface d’échange de chaleur exprimée en (m²).
Tp, Tf : Température de la paroi et du fluide respectivement (ºC).

Transfert de chaleur par rayonnement

Le rayonnement est fondamentalement différent des deux autres types de transfert de


chaleur, c’est-à-dire que les substances qui échangent de la chaleur n’ont pas besoin
d’être en contact l’une avec l’autre. Elles peuvent même être séparées par le vide.
En conséquence, l’énergie émise par rayonnement d’une surface A est donnée par
l’équation de Stefan-Boltzmann :

Avec :
QR : Energie rayonnée exprimée en (Watt).
ε : Emissivité de la surface.
σ : Constante de Stefan-Boltzmann qui est égale à 5,67. W/m². .
T : Température exprimée en (ºK).
L’énergie rayonnée entre deux surfaces de températures T1 et T2 (T2>T1), s’écrit :

Avec :
A1 : Aire de la surface qui reçoit l’énergie à température T exprimée en (m²).
E : Facteur qui tient compte des pouvoirs émissifs e et e des surfaces aux températures
T1 et T2 avec :

Bilan économique :

Le bilan est établi à la fin de chaque exercice comptable (12 mois). Cependant, il est possible
d’établir un bilan intermédiaire pour une durée plus courte (situation en fin de semestre)

Selon l’importance de l’entreprise (chiffre d’affaires, total du bilan , effectif du personnel,


…), il existe trois modèles de bilan :

Bilan du modèle de base ;

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Le bilan adapté au système simplifié ou modèle ABREGE (pour les comptabilités des
artisans et des petits commerçants, les Très Petites Entreprises (TPE) pour lesquels la
comptabilité est simplifiée.
Le bilan détaillé et adapté au système DEVELOPPE (pour les comptabilités des
sociétés,des groupes, des sociétés multinationales). Plusieurs présentations et supports sont
possibles et disponibles :
 en tableaux juxtaposés,
 en tableaux superposés (ou en liste),
 en liasse de documents numérotés,
 à l’aide de logiciels de comptabilité,
 par logiciels de type « tableur »

L’étude économique nous a permis de connaître quelles sont les possibilités futures de
vente de votre projet. Elle permettra de voir si votre activité vous présentera des bénéfices ou
non.

Connaissant la production prévisionnelle et les différents coûts d’achats de


matières et de charges (étude technique) on peut calculer les coûts de produits fabriqué et les
charges prévisionnelles. En se basant sur :

a. Chiffres d’affaires (C.A) : C’est le montant (hors taxes) de vos ventes pour les prochaines
années. Pour le calculer, il suffit de multiplier le prix de vente unitaire (HT et qui sera gardé
constant sur les trois années) par la quantité produite annuellement.
b. Coûts d’achats : Connaissant la composition de votre produit ou service et des coûts
d’achat de chaque matière et les quantités nécessaires pour réaliser la production prévue, le
calcul des achats se fait par une opération de multiplication des éléments ci-dessus.
c. Frais de Personnel (F.P.) Dans l’étude technique, vous avez déterminé l’effectif que vous
allez utiliser dans votre projet ainsi que son évolution au cours des trois années à venir, et
vous avez aussi fixé les salaires que vous comptez attribuer à vos agents. Par la multiplication
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de chaque salaire annuel (12 mois) par le nombre d’agents correspondant et en ajoutant au
total des résultats obtenus, des charges sociales (CNSS, Assurances, etc. …) de l’ordre de
20% vous aurez calculé les F.P.
d. Autres charges externes : · Etant locataire, vous payez pour votre
local un loyer annuel.. · Avec l’utilisation de votre outil de production ou de travail, vous
allez consommer de l’eau de l’électricité (voir étude technique) qui nécessitera une dépense à
calculer. · Votre matériel aura besoin d’entretien qui coûtera une somme d’argent à calculer. ·
Il faudra penser à assurer votre projet contre l’incendie, le vol, etc.… d’où une dépense à
estimer. · Pour tenir votre comptabilité, vous aurez besoin d’une fiduciaire qui vous fera payer
ses services à évaluer.
➢ Transport et déplacement : Pour chercher les matières premières ou pour
livrer ses produits, pour transporter éventuellement son personnel, le projet
payera des frais de transport qu’il faut estimer entre 2 et 5 % du C.A. en
fonction de la nature du projet. ·
➢ Frais divers de gestion : Là aussi une estimation entre 1 et 3 % du C.A. est à
faire pour faire face aux frais de téléphone, publicité, etc.

Un coût peut être défini comme la somme des charges relatives à un élément (produit,
activité, fonction…). Autrement dit, le coût est constitué de l'ensemble des frais engagés dans
une opération, de quelque nature qu'elle soit. En règle générale, ces frais sont recensés dans le
compte de résultat, d'où l'utilisation du terme de charges.

Un coût représente la somme des ressources consommées par les activités nécessaires à la
mise en œuvre du processus d'élaboration et d'exploitation d'un produit ou d'un service.

On distingue les coûts fixes et les coûts variables :

Les coûts fixes ou charges fixes


Ce sont les charges liées à l'existence de l'entreprise et correspondant, pour chaque période de
calcul, à une capacité de production déterminée. Ces charges n'évoluent pas avec le volume
d'activité. Elles sont relativement « fixes » lorsque le niveau d'activité évolue. Les coûts fixes
correspondent aux charges engendrées par l'administration ou les investissements durables. Ils
ne sont pas proportionnels aux quantités fabriquées.
Les coûts variables
Les coûts variables s sont des coûts constitués seulement par les charges qui varient avec le
volume d'activité de l'entreprise (par exemple, les quantités produites et/ou vendues). Comme
exemple, la matière contenue dans un produit fabriqué, les frais de transport, l'emballage, sont
des exemples de charges variables.
le chiffre d’affaires
le chiffre d’affaires recouvre des coûts variables, des coûts fixes et le résultat. La différence
entre le chiffre d’affaires et les seuls coûts variables donne la « marge » (c’est-à-dire la
différence) sur coûts variables
le chiffre d’affaires et ses composantes
le chiffre d’affaires (PxQ)
charges variables (cxQ)
la marge sur coût variable unitaire (mxQ)
Les abréviations ont les significations suivantes :

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p = prix unitaire
c = coût variable unitaire
M = marge sur coûts variables totale
m = marge sur coût variable unitaire ; m est égal à : p – c
CA = chiffre d’affaires
Q = quantités produites et vendues
CF = coûts fixes
R = résultat
Dans le modèle du seuil de rentabilité, on cherche à déterminer le point à partir duquel les
charges fixes sont couvertes, ce qui correspond au moment où l’on va commencer à dégager
du profit. A partir de l’équation de résultat (différence entre produits et charges variables et
fixes) :

On peut en déduire que le seuil de rentabilité (exprimé en quantités) est atteint lorsque les
coûts fixes sont couverts par la marge sur coûts variables totale, c’est-à-dire encore, lorsque le
résultat, de négatif, devient nul pour basculer en positif, d’où :

les quantités au seuil de rentabilité (on parle aussi de « point mort ») sont mesurées par le
rapport entre les coûts fixes et la marge sur coût variable unitaire.

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Figure le seuil de rentabilité exprime en fonction des quantités

L’analyse de marché

Après la vérification de la cohérence du projet par rapport aux contraintes


personnelles, vient la nécessité de vérification de la faisabilité commerciale du projet. Pour se
faire, il faut réaliser une étude de marché. Celle-ci permet de réduire au maximum les risques,
par une meilleure connaissance de l'environnement et donc la prise de décisions adéquates et
adaptées

L’étude de le marché à pour objet de déceler de nouveaux besoins et être à même de


proposer de nouveaux produits, pour remplacer les produits en perte de vitesse de vente. Dans
toute approche marketing, l’étude du marché de l’entreprise est d’une importance
fondamentale du fait que le marché est composé de l’ensemble des clients de l’entreprise qui
sont les acheteurs du produit ou du service proposé par l’entreprise.
la connaissance du marché permet de localiser les besoins. A la base de la nature du besoin
constaté l’entreprise définira le produit capable de satisfaire ce besoin. A partir de critères
pertinents, elle segmentera le marché en sous-ensembles homogènes. En fonction de ses
objectifs, de son potentiel et des opportunités qui lui sont offertes, l’entreprise choisit les
consommateurs auxquels elle va proposer son produit. En fonction du client choisit, elle
affinera la définition du produit et choisira son positionnement qu’il occupera sur le marché
par rapport à la concurrence. La fixation du prix de vente de son produit se base sur le
comportement du consommateur devant et en position d’achat d’un produit, du coût du
produit, de l’attitude de ses concurrents en tenant compte également le canal de distribution le
plus adapté aux consommateurs (la cible) et au produit. En faisant connaître le produit en
question par des actions de communication (publicité, promotion de lancement, etc.). En
suivant et en développant les ventes de son produit tout au long de la vie de celui-ci par des
actions adaptées et cohérentes.
On remarque que l’acte d’achat est l’aboutissement d’un processus propre à chaque individu,
en conséquence, comprendre le consommateur, connaitre et analyser les mécanismes qui lui
conduisent à l’achat final est la tache essentielle en marketing.

La décision d’achat d’un produit :


La décision d’achat d’un produit résulte d’un certain nombre de variables individuelles
et sociologiques qui permettent d’expliquer le comportement du consommateur. Elle se base
sur des variables individuelles (la personnalité du consommateur, ses attitudes et son mode de
vie) et sociologiques (vie en groupe, type de la famille, la culture, les calasses sociales…).

Le résultat de l’exercice est égal … à la variation des capitaux propres


entre le début et la fin de l’exercice.

Résultat de l’exercice = Total des capitaux propres à la fin de l’exercice – Total des capitaux
propres au début de l’exercice

Le cycle de vie du produit


Tout produit sa vie passe par quatre phases : la phase pendant laquelle le produit va
apparaitre au marché (lancement du produit), la phase de croissance (des concurrent se

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présentent sur le marché), la phase de maturité (les ventes du produit atteignent le maximum)
et la phase de déclin (les ventes diminuent).
Au cours de la première phase, le produit est nouveau sur le marché, le niveau des vents est
encore un peu important, alors l’entreprise doit faire connaitre le produit malgré les couts de
production, de distribution sont élevés l’unité productive doit apprendre à fabriquer le produit.

Le cycle de vie du produit


Qu’il s’agisse de biens de consommation finale ou de biens industriels, on constate que tous les biens
ont un cycle de vie qui se décompose en plusieurs phases. La courbe de cycle de vie est utilisée
comme outil d'analyse des ventes d'un produit sur un marché. Ces phases sont :
La phase de lancement (I) : Le lancement d’un produit demande en général un certain délai
d’adoption par les consommateurs. Les ventes sont donc faibles, et le marché s’ouvre
progressivement au produit. Son prix de revient est élevé ainsi que les coûts de distribution et de
communication (publicité et promotion), d’où une rentabilité négative.
La phase de croissance (II) : les ventes se développent et le produit connaît un certain succès. On
peut parler à ce moment de la construction d’un véritable marché. L’entreprise va commencer à faire
les premiers bénéfices. Son prix de revient diminue, sa rentabilité augmente mais les concurrents
commencent à réagir.
La phase de maturité (III) : Le marché commence à se stabiliser puisque tous les consommateurs
potentiels, ont acheté le produit. L’entreprise peut rentabiliser l’ensemble de son système de
production (les coûts fixes sont largement couverts). Les bénéfices seront les plus élevés. La réaction
des concurrents se concrétise. Une saturation commence toutefois à apparaître car les clients
potentiels ont été touchés dans leur ensemble et la conquête de nouveaux clients ne peut résulter que
d’une amélioration du produit qui lui permettrait d’éviter de disparaître.
La phase de déclin (IV) : L’entreprise enregistre une diminution de ses ventes car le produit devient
obsolète, il n’est plus adapté aux goûts des consommateurs, des produits substituts apparaissent sur
le marché. Elle pourra cependant continuer à faire des bénéfices si elle maîtrise bien ses coûts de
production (effets d’apprentissage). L’entreprise devra chercher à exploiter d’autres produits (les
produits de remplacement) et envisager un désinvestissement ou une reconversion.

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