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Consigne : Lire le texte et noter l’idée centrale de chaque courant de pensée

III.3. L’approche systémique/l’analyse systémique : Etienne BONNOT de


CONDILLAC, Vilfredo PARETO

Une définition plus stricte consiste à dire qu’un système est un ensemble
d’éléments interdépendants, c’est-à-dire liés entre eux par des relations telles que
si l’une d’elles est modifiée, les autres le sont aussi et par conséquent tout
l’ensemble est transformé. Mais dans la diversité confuse de la réalité,
l’interdépendance des éléments d’un système n’apparaît pas spontanément, elle
doit être découverte.

L’interdépendance des éléments ne signifie pas obligatoirement équilibre,


relation immuable. Certaines relations peuvent être des relations d’opposition ou
d’interaction en sens contraire.

Il est toujours possible de distinguer dans un système des sous-systèmes


relativement autonomes, c’est-à-dire des sous-ensembles dont les éléments sont
fortement couplés entre eux et plus faiblement couplés avec les éléments des
autres sous-ensembles.

De plus, un système n’est pas plus nécessairement une unité close ; un système
absolument fermé et auto-entretenu est concevable, mais les systèmes objectifs
réels sont généralement ouverts et environnés d’autres systèmes. Par exemple :

-Le système solaire est ouvert sur le système galactique, lui-même ouvert sur un
système plus large : l’univers ;

-La savane africaine peut être considérée comme un écosystème ouvert sur un
système plus large : une partie du continent africain, le continent africain dans
son ensemble et ainsi de suite ; dans un domaine plus sociologique, une ville peut
être considérée comme un système en lui-même, système ouvert sur d’autres
systèmes plus large : une région, une province, une nation, etc.

Schématiquement on peut dire qu’il existe deux grands types d’analyse de


systèmes ; l’analyse systémique dite décisionnelle et l’approche systémique dite
cognitive.

III.3.1. L’analyse systémique dite décisionnelle

Dans ce cas, le mot système prend le sens d’un ensemble de moyens ou de


ressources au service d’un objectif. La systématisation des opérations constitue
une sorte de garantie contre l’oubli de certains éléments importants du problème
examiné. C’est ici que la notion d’homogénéité forcée et relative trouve toute sa
pertinence.

III.3.2. L’analyse systémique dite cognitive

L’approche systémique cognitive est censée constituer une réponse aux besoins
d’appréhension des totalités en tant que telles et tente d’entretenir une sorte de
va-et-vient permanent du tout à la partie et inversement. La compréhension d’un
système s’améliore lorsqu’on perçoit son intégration à un système plus vaste, ce
système plus vaste pouvant être, à la limite, le monde à venir, c’est-à-dire la survie
et l’évolution du système. Les tenants de l’analyse systémique cognitive évitent
de s’enfermer dans des définitions de l’analyse systémique et s’efforcent de
moraliser un tant soit peu le caractère d’homogénéité absolu ou forcé.

III.4. La théorie de Ralph DAHRENDORF : le marxisme de conflit


Cette théorie part de certaines critiques adressées à la théorie marxiste des classes
sociales. Pour un rappel de la théorie marxiste, les classes sociales sont des
groupes antagonistes en raison de leur place dans les rapports de production.

R. DAHRENDORF fait un diagnostic de la société industrielle qui s’écarte


sensiblement de la théorie de K. MARX. Il fait également des conflits la base de
sa théorie. Mais pour lui, les conflits ne trouvent pas leur origine dans la propriété
des moyens de production. La source structurelle des conflits se situe au niveau
de l’inégale distribution de l’autorité.

L’autorité est définie comme la probabilité pour qu’un ordre ayant un certain
contenu, entraîne effectivement l’obéissance d’un groupe. L’autorité est ainsi une
nécessité inhérente au fonctionnement des systèmes sociaux, mais aussi en même
temps la source permanente des conflits qui viendront affecter et modifier sans
cesse le système ; ainsi, nous voyons par-là que l’autorité est à la fois un facteur
d’intégration et de conflit et les sociétés sont en même temps des systèmes
intégrés et de conflit.

R. DAHRENDORF s’intéresse spécialement aux intérêts qui animent les conflits.


Le principal intérêt de ceux à qui revient l’autorité est le maintien, le statu quo
des structures sociales. Le principal intérêt de ceux qui subissent l’autorité est le
changement des structures sociales. Ces intérêts latents, peuvent définir des lignes
de conduites inhérentes à des positions sociales de domination ou de
subordination. Lorsque ces intérêts latents donnent lieu à des lignes de conduite
articulées, il y a apparition de groupes d’intérêts qui sont eux susceptible
d’entraîner des changements de structure. Dans ce sens, les classes sociales sont
des collectivités d’individus partageant des intérêts manifestes ou latents
découlant de la structure de l’autorité dans l’organisation sociale.

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