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Cette stratégie, appelée « 

priming », consiste à stimuler leur capacité


de défense pour que les plantes soient en état d’alerte sans avoir
besoin d’activer constamment leurs défenses et puissent détecter un
possible dégât et réagir de manière plus rapide et efficace.

Ceci peut être un avantage pour réduire les pertes agricoles à


cause des parasites et des maladies en évitant l’application
de pesticides et en utilisant les propres ressources de la
plante pour protéger les cultures d’une manière plus durable.

De la même façon que notre organisme reconnait certains


modèles ou molécules caractéristiques des maladies, les
plantes peuvent aussi reconnaitrent des modèles
caractéristiques d’agents pathogènes qui les menacent et
augmenter leur réponse immune face à eux.

C’est un autre avantage du « priming » face à l’activation directe des


défenses. Avec le priming, connu aussi comme stimulateur de la
plante , nous ne provoquons pas la synthèse des protéines de défense
directement , mais quand une plante « primée »,(après l’application
d’un éliciteur ) entre en état d’alerte, elle augmente la capacité de
reconnaitre plus tôt et mieux l’agent pathogène (meilleure
signalisation) et facilite la transcription de ces protéines de défense
quand elle en a réellement besoin ( rénovation de la chromatine), c’est
à dire en présence de l’agent pathogène. Ceci se traduit par une
réponse plus rapide et efficace, évitant très souvent l’apparition de la
maladie.

le priming n’est pas un vaccin, c’est une stratégie très similaire à la


forme en laquelle nous développons les vaccins pour humains.
Ceci s’obtient moyennant l’inoculation dans l’organisme d’un éliciteur
de la maladie, qui consiste en morceaux ou parties de l’agent
pathogène ou de l’agent pathogène atténué.

l’objectif du priming est de préparer le système immunologique de la


plante moyennant l’application d’éliciteurs, ceux-ci consistant en
modèles moléculaires reconnaissables par la plante ( fragments
caractéristiques de ces agents pathogènes ou du propre tissu végétal
abimé), la laissant en un état de pré-alerte. En conséquence, la
réponse défensive se donne avant, de manière plus intense et ferme,
en minimisant les dégâts causés par le stress, touchant dans une
moindre mesure la santé de la plante et ayant aussi une plus petite
répercussion dans la récolte.
4.2.1.3 Chimiopriming : Ce type de traitement consiste à imbiber les graines
dans des solutions contenant des substances chimiques pendant des durées
différentes à des concentrations précises. Ce traitement permet l’activation de
certaines voies de signalisation permettant de meilleures performances
germinatives. Ceci est possible par l’implication du Ca2+ suite à une incubation
en présence de CaCl2, d’une part, et du NO par utilisation du nitroprussiate de
sodium.
4.3 Mécanismes du priming Il a été bien montré que les effets positifs du priming sont associés à
diverses modifications physiologiques, biochimiques, cellulaires, moléculaires et génétiques.
Certaines conséquences du priming sont peut-être dues à la méthylation de l’ADN ou à la
conformation spatiale de la chromatine (Boucelha et al., 2019). Ainsi, les phénomènes épigénétiques
sont d’une importance capitale pour la compréhension de nombreux phénomènes en biologie des
plantes ; ils jouent un rôle déterminant dans l’adaptation des plantes à leur environnement (Hebrard,
2012). Ces changements épigénétiques sont modulés lors du développement et de l'exposition au
stress, résultant en un mécanisme de défense plus efficace (Bruce et al., 2007 ; Tanou et al., 2012).
4.5 Inconvénient du priming Paradoxalement, un effet négatif de l'hydropriming a été montré par
plusieurs auteurs. En effet, la longévité des semences traitées est souvent réduite

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