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Imprimé par ALGERIE CERIST le mercredi 17 juin 2015

Biologie médicale
[90­60­0065]

Cytométrie en flux

Marie­Claude Gendron : Ingénieur de recherche CNRS
service commun de cytométrie en flux, institut Jacques Monod, UMR 7592 CNRS­universités Paris 7­Paris 6, Tour 43,
2 Place Jussieu, 75251 Paris cedex 05 France

Résumé
La cytométrie en flux permet de mesurer individuellement plusieurs paramètres sur chacune des cellules
présentes au sein d'une suspension, et pas seulement de calculer la valeur moyenne de ces paramètres
sur  l'ensemble  des  populations  cellulaires.  Actuellement,  cette  technique  permet  de  faire  simultanément
les  analyses  quantitative  et  qualitative  de  sept  ou  huit  paramètres  physiques.  Les  éléments  analysés
peuvent être des cellules, des bactéries mais aussi des constituants subcellulaires : noyaux, mitochondries,
chloroplastes, chromosomes...

© 2003  Elsevier SAS. Tous droits réservés.

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OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE LA CYTOMÉTRIE EN FLUX

La  cytométrie  en  flux  permet  de  mesurer  différents  paramètres  sur  des  cellules  en  suspension  dans  un
liquide, alors qu'elles défilent une à une, à grande vitesse, devant une source lumineuse. Elle fait appel à
un appareillage spécifique appelé cytomètre en flux (analyseur­trieur de cellules, encore dénommé FACS
pour fluorescence activated cell sorter, par le constructeur Becton Dickinson).

Actuellement, cette technique permet de faire simultanément les analyses quantitative et qualitative de
sept ou huit paramètres physiques sur chacun des éléments en suspension monodisperse dans un liquide.
Ces éléments peuvent être des cellules, des bactéries, mais aussi des constituants subcellulaires : noyaux,
mitochondries, chloroplastes, chromosomes, etc.

Cette technique présente le double avantage d'être analytique et préparative. Elle se caractérise par :

la  possibilité  de  mesurer  individuellement  et  simultanément  plusieurs  paramètres


(taille,  granulosité,  fluorescences)  sur  chaque  élément  en  suspension  au  sein  d'une  population
hétérogène.  Elle  définit  donc  la  variation  et  la  distribution  de  la  propriété  étudiée,  permettant
l'identification de sous­populations et l'estimation de la population moyenne;
la  rapidité  (10 4  cellules/seconde)  et  la  sensibilité  d'analyse  (100  déterminants
antigéniques/cellule), permettent de caractériser des sous­populations inaccessibles par d'autres
techniques  :  des  types  cellulaires  présents  entre  10 ­3  et  10 ­6  (GR  foetaux)  peuvent  être
analysés sans enrichissement préalable;
la  possibilité  de  séparer  physiquement  chaque  élément  analysé  selon  les  propriétés
mesurées, pour faire des études fonctionnelles sur les sous­populations ainsi obtenues.

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HISTORIQUE

Cette technique est née du besoin d'automatiser le comptage des constituants cellulaires du sang. C'est en
1934 que Moldavan conçut le premier appareil qui réalisait des numérations cellulaires, en faisant défiler
des cellules dans un fin capillaire où elles étaient vues par un capteur photoélectrique. Puis en 1949, W
Coulter  a  mis  au  point  un  appareil  qui  associait  numération  des  cellules  et  mesure  de  leur  taille  par  la
variation de résistivité du courant liquidien.

Au  cours  des  35  dernières  années,  de  nombreux  progrès  techniques  ont  conduit  à  la  mise  au  point  de
méthodes de plus en plus fines pour analyser des populations hétérogènes. Parmi ces avancées, on peut
citer  l'association  des  méthodes  électrostatiques  permettant  le  tri  cellulaire  dans  des  conditions  vitales
(Fulwyler,  1965),  l'utilisation  du  laser  comme  source  lumineuse  (Van  Dilla,  1969),  l'évolution  de
l'informatique,  l'apparition  des  hybridomes  pour  la  production  d'anticorps  monoclonaux  et  le
développement  permanent  de  fluorochromes,  permettant  de  déceler  des  propriétés  et  des  fonctions
cellulaires.

De nouveaux cytomètres effectuent l'analyse de 13 à 15 paramètres simultanément, soit 11 à 13 signaux
de fluorescence    [4], ce qui permet d'identifier plus de 100 populations fonctionnelles distinctes parmi les
lymphocytes du sang périphérique humain (De Rosa et al. Nat Med 2003; 9 : 112­117).

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PRINCIPE

La cytométrie en flux résulte de la combinaison de plusieurs technologies :

la fluidique, pour introduire et canaliser les cellules vers la zone d'analyse;
l'optique, avec une source d'excitation et de récupération des signaux;
l'électronique  et  l'informatique,  pour  convertir  les  signaux  optiques  en  signaux  électriques
proportionnels, et les numériser pour en faire une analyse sur ordinateur.

Un exemple d'installation est présenté sur la figure 1.

Fluidique
La suspension monodisperse de cellules à analyser est injectée sous pression au centre d'une gaine liquide
pressurisée,  les  cellules  vont  être  hydrodynamiquement  contraintes  de  s'y  centrer,  et  vont  ensuite
individuellement traverser le faisceau laser focalisé sur l'axe du jet (fig 2).

L'injection peut se faire de deux façons suivant l'appareil utilisé :

par injection volumétrique, à l'aide d'une seringue qui permet de connaître le volume injecté et
délivre un volume fixe;
par  la  différence  entre  les  pressions  appliquées  sur  le  liquide  de  gaine  «  sheath  »  et  sur  la
suspension cellulaire, ce qui permet de contrôler le débit et de travailler en flux continu.

Il  est  possible  d'y  adjoindre  des  systèmes  qui  permettent  de  faire  des  prélèvements  à  partir  de
microplaques,  ou  d'autres  qui  vont  ajouter  et  mélanger  un  réactif  dans  le  tube  échantillon,  notamment
pour les études cinétiques.

Dans  tous  les  cas,  le  débit  de  l'échantillon  cellulaire  doit  être  relativement  faible  par  rapport  à  celui  du
liquide  d'entraînement,  pour  maintenir  le  centrage  des  cellules  et  donc  la  précision  des  résultats  (par
exemple : 100 μL/min versus 5mL/min).

Les cellules ainsi centrées dans la chambre d'écoulement vont y intercepter le faisceau laser (dans ce cas,
la chambre d'écoulement est en quartz). Alternativement, l'interception aura lieu à la sortie, dans l'air.

Optique
La  source  d'excitation  lumineuse  utilisée  doit  permettre  l'excitation  des  fluorochromes  à  une  longueur
d'onde  proche  de  leur  maximum  d'absorption.  Le  laser  est  le  plus  fréquemment  employé,  car  il  assure
puissance, stabilité du chromatisme et finesse du faisceau, ce qui permet de focaliser le rayon lumineux

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sur une seule cellule à la fois.

Pour être mesurés par les photomultiplicateurs ou photodiodes, les signaux lumineux (photons) émis par
chaque cellule sont focalisés puis séparés par une alternance de miroirs dichroïques et de filtres.

Les miroirs dichroïques ont la propriété de transmettre les longueurs d'onde non réfléchies.

Les filtres doivent avoir une bande passante restreinte, et une capacité de transmission maximale.

En fonction du traitement de surface reçu, on dispose de quatre types de miroirs : passe­haut, passe­bas,
passe­bande  et  bloque­bande,  qui  seront  choisis  afin  de  sélectionner  le  maximum  de  lumière  émise  par
chaque fluorochrome utilisé.

Électronique
Les  signaux  lumineux  émis  sont  collectés  par  les  détecteurs  :  photodiode  (FSC)  et  photomultiplicateurs
(fluorescences).  Ces  photodétecteurs  vont  convertir  les  photons  en  énergie  électrique  (0  à  10  V)
proportionnelle  à  la  hauteur,  la  largeur  ou  la  surface  du  signal.  Ces  signaux  électriques  sont  ensuite
amplifiés,  l'amplification  des  signaux  mesurés  est  linéaire  ou  logarithmique  (quatre  décades).
L'ordinateur ne pouvant traiter que des données binaires, les signaux électriques sont transformés par le
convertisseur analogique­digital : ADC (valeur continue/valeur discontinue) utilisable par l'ordinateur.

Pour qu'il y ait traitement du signal par l'électronique, l'opérateur doit au préalable avoir défini le seuil de
discrimination  (valeur  seuil  au­delà  de  laquelle  les  signaux  seront  analysés)  ainsi  que  le  ou  les
paramètres déclencheurs (trigger).

Informatique (représentation, calcul et stockage des résultats)
Après  transformation  et  digitalisation,  les  signaux  émis  sont  représentés  par  l'unité  informatique  sous
différentes formes :

monoparamétrique (histogramme), où l'abscisse représente l'amplitude du paramètre (exprimée
en unités arbitraires ou canaux de 0 à 1 024) et l'ordonnée le nombre d'événements par canal
(fig 3);
biparamétrique (cytogramme) : corrélation de deux paramètres mesurés (fig 4);
3D : corrélation de deux paramètres mesurés avec le nombre de cellules par canal (fig 5).

Le  positionnement  d'une  région  sur  un  histogramme  entraîne  le  calcul  des  statistiques  correspondantes
par l'ordinateur : nombre et proportion de cellules au sein de la population, mesure de l'intensité et de la
moyenne de fluorescence, coefficient de variation, d'où l'aspect quantitatif et qualitatif de la technique.

La  définition  d'une  région  d'intérêt  (gate)  autour  d'une  sous­population,  que  ce  soit  sur  la  morphologie
et/ou  sur  la  fluorescence,  permet  d'obtenir  des  histogrammes  conditionnés  pour  cette  sous­population,
donc de préciser l'analyse des paramètres et la détection d'évènements rares.

C'est  encore  au  niveau  informatique  que  seront  définies  les  caractéristiques  que  doivent  posséder  les
cellules à trier (équations de tri).

L'ordinateur  permet  de  stocker  les  données  acquises,  soit  sous  forme  de  list­mode  (valeur  de  chaque
paramètre  mesuré  pour  chaque  cellule)  qui  seront  réanalysés  a  posteriori,  soit  sous  forme
d'histogrammes  qui  pourront  ensuite  être  comparés  entre  eux  (superposition,  soustraction,
normalisation, lissage) par des logiciels appropriés.

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PARAMÈTRES ANALYSABLES

Les  méthodes  de  mesure  sont  basées  sur  l'absorption  et  la  diffusion  du  rayon  laser  par  la  cellule,  la
fluorescence émise par les fluorochromes fixés, et la forme du signal détecté (mise en évidence de doublets
cellulaires).

Après  interception  de  la  lumière  incidente,  la  cellule  réémet  dans  diverses  directions  une  partie  de  la
lumière  reçue,  sous  forme  de  signaux  lumineux  (photons  de  différentes  longueur  d'onde).  Ces  signaux
sont représentatifs des propriétés de la cellule.

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Propriétés physiques
Ce sont la taille et la granulosité (cas de la lumière diffractée à petits angles : FSC et réfractée à 90° : SSC)
: ainsi, sans aucune coloration, on peut distinguer les lymphocytes, des monocytes et des polynucléaires,
différencier les cellules vivantes des cellules en apoptose et des débris, mettre en évidence la phagocytose.

Propriétés biologiques
Elles sont liées à l'émission de fluorescence par un ou plusieurs fluorochromes préalablement fixés sur ou
dans la cellule, ou exprimée par la cellule (protéines fluorescentes de type green fluorescent protein [GFP]
et DsRed). L'intensité de chaque signal est donc corrélée avec des propriétés cellulaires. Il existe un large
éventail  de  fluorophores,  utilisables  seuls  ou  en  combinaison,  pour  analyser  différentes  propriétés
biologiques.  Certains  fluorochromes  peuvent  se  fixer  directement  à  la  cellule  (colorants  de  l'acide
désoxyribonucléique  [ADN]  ou  des  protéines  par  exemple),  ou  être  couplés  à  des  anticorps
(immunofluorescence). Une liste des applications faisant appel à des fluorophores spécifiques, ainsi que les
propriétés  de  ces  fluorophores,  est  présentée  (tableau  I).  En  fonction  des  marqueurs  fluorescents
utilisés, les applications peuvent être divisées en deux groupes :

analyse de constituants ou compartiments de la cellule : ADN (viabilité, cycle, synthèse, analyse
des chromosomes); acide ribonucléique (ARN), protéines, expression d'antigènes (membranaires
ou intracellulaires), mitochondries;
analyse  de  fonctions  dans  la  cellule  :  réponse  précoce  à  un  signal  de  stimulation  cellulaire
(modification  du  pH,  flux  ioniques  :  Ca++,  K+,...),  mesure  d'activités  enzymatiques  (substrat
non  fluorescent  transformé  en  produit  fluorescent),  potentiel  membranaire,  métabolisme
oxydatif, production de cytokines.

Le temps est un paramètre qui peut être pris en compte pour réaliser des études cinétiques des propriétés
cellulaires,  cependant,  compte  tenu  du  principe  de  la  technique,  chaque  cellule  ne  sera  analysée  qu'une
seule fois, et la cinétique portera sur des cellules « identiques » analysées à des temps différents.

Plusieurs exemples d'application sont présentés (fig 6, 7, 8, 9 et 10).

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TRI CELLULAIRE

Certains cytomètres en flux, les « trieurs », peuvent séparer physiquement la suspension initiale en deux
sous­populations de cellules, voire quatre (en modulant l'intensité de charge) selon les critères choisis par
l'expérimentateur en fonction des paramètres étudiés. La pureté des fractions triées est de l'ordre de 99
%, et la vitesse peut atteindre 50 000 décisions de tri par seconde.

Pour séparer physiquement les cellules, il faut que le jet soit fractionné. Il existe deux méthodes pour le
faire : la déviation mécanique sur jet continu, et la déviation électrostatique sur gouttelettes (fig 2). Un
exemple d'application du tri cellulaire est présenté sur la figure 11.

Tri sur jet continu
Les  appareils  Partec  utilisent  une  vanne  actionnée  par  un  quartz  piézoélectrique,  qui  ouvre  ou
ferme un conduit selon que la cellule correspond ou non aux spécifications. Ce système permet
le tri de grandes cellules (500 μm) mais n'est pas très rapide : 500 cellules/seconde.
Le  module  tri  du  FACSCalibur  de  Becton  Dickinson  prélève  mécaniquement  une  portion  de  la
veine  liquide  contenant  la  cellule  d'intérêt.  Ce  système  est  relativement  lent  (300
cellules/seconde) et dilue beaucoup les cellules.

Ces appareils ne trient qu'une seule sous­population à la fois, mais ils sont moins coûteux, faciles à mettre
en oeuvre, et ils sont adaptés à la manipulation d'échantillons à risque puisque la veine liquide est dans un
environnement clos.

Tri sur gouttelettes
C'est  la  méthode  la  plus  utilisée.  La  veine  liquide  est  fractionnée  en  une  succession  de  gouttelettes  par
vibration  d'un  quartz  piézoélectrique  ou  d'un  système  électromagnétique,  l'ordinateur  envoie  un  ordre,
pour  chaque  cellule  correspondant  aux  spécifications  déterminées,  au  niveau  informatique  (équations  de
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tri). L'ensemble de la gaine liquide est alors chargé soit positivement, soit négativement juste avant que la
goutte  se  détache.  Ainsi,  la  goutte  contenant  la  cellule  d'intérêt  est  déviée  du  flux  en  passant  dans  un
champ  électrique  de  haut  voltage,  puis  collectée.  Aussitôt  la  goutte  détachée,  la  charge  électrique
s'annule,  de  façon  à  ce  que  la  goutte  suivante  puisse  recevoir  une  charge  opposée  si  la  cellule  qu'elle
contient possède les propriétés correspondantes. Les gouttes contenant des cellules non désirées ou n'en
contenant pas ne seront pas chargées, et donc pas déviées du flux. Le recueil des cellules peut se faire en
tubes,  sur  filtres  (biologie  moléculaire),  sur  lames  coatées  à  la  polylysine  (morphologie)  ou  dans  des
microplaques (clonage).

Les réglages à effectuer :

pression appliquée sur la gaine liquide;
fréquence de vibration;

sont fonctions du diamètre de l'orifice de la buse utilisée. Plus ce diamètre est important, plus on diminue
la pression du liquide de gaine, la fréquence de vibration et donc la vitesse de passage de l'échantillon.

Le délai  constitue  le  facteur  essentiel  à  contrôler  :  c'est  la  distance  qui  sépare  le  point  d'analyse  de  la
cellule  de  celui  où  la  goutte  contenant  cette  cellule  se  détache.  Les  trieurs  récents  calculent  le  délai  de
manière semi­automatique, notamment grâce à une caméra qui filme la formation des gouttelettes. Cette
caméra  permet  de  vérifier  la  stabilité  du  jet,  de  visualiser  le  point  d'interception  cellule/laser  et  celui  du
détachement  de  la  goutte,  à  partir  desquels  la  machine  calcule  le  délai  en  équivalent  goutte  (valeur  à
contrôler).

Pour  privilégier  la  pureté  ou  le  rendement  du  tri,  il  faut  intervenir  sur  le  nombre  de  gouttes  qui  sont
chargées à la fois (fonction de la durée de la charge) et sur la prise compte ou non des événements en
coïncidence (présence de deux cellules différentes dans une goutte ou dans un train de gouttes).

Exemple :

Pureté : 1 goutte chargée (détection de coïncidence ON)
Pureté / rendement : 2 gouttes chargées (détection de coïncidence ON)
Rendement / pureté : 3 gouttes chargées (détection de coïncidence ON)
Rendement : 3 gouttes chargées (détection de coïncidence OFF)

Le tri permet des analyses complémentaires sur la population isolée, mais il ne faut pas oublier que :

la bonne qualité du tri dépend aussi de celle l'analyse;
la grande pureté s'obtient bien souvent au détriment du rendement;
il peut y avoir des conséquences pour la population triée (viabilité, photosensibilisation...);
le  tri  peut  être  long  (si  une  population  représente  1  %  du  total  à  une  vitesse  de  5  000
cellules/seconde, il faut 6 h 30 pour en collecter 10 6 cellules).

Par conséquent, il faut parfois envisager des étapes préparatives de l'échantillon (enrichissement sur billes
magnétiques), à moins d'avoir accès à un trieur haute vitesse. Cette nouvelle génération d'appareil utilise
des  pressions  de  liquide  de  gaine  entre  30  et  100  PSI,  et  peut  générer  jusqu'à  100  000  gouttes  par
secondes, et donc en théorie des tris pouvant aller à la même vitesse.

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LIMITES  ET  NOUVEAUX  DÉVELOPPEMENTS  DE  LA  CYTOMÉTRIE  EN


FLUX

La  cytométrie  en  flux  est  la  seule  technique  qui  permet  d'analyser  et  de  trier  une  cellule  sur  la  base  de
plusieurs paramètres mesurés simultanément, mais elle nécessite une population de cellules parfaitement
dissociées, en bon état et en nombre suffisant, pour effectuer les contrôles et réglages indispensables à la
fiabilité et à la reproductibilité des mesures. L'utilisation de standards calibrés est indispensable pour avoir
une quantification absolue, sinon les mesures de fluorescence effectuées par un cytomètre sont relatives,
car  elles  dépendent  de  facteurs  comme  le  pH,  la  température,  la  stoechiométrie  de  la  coloration,  la
combinaison des fluorochromes utilisés, le milieu dans lequel les cellules sont en suspension...

En revanche, la cytométrie en flux ne permet pas de visualiser la morphologie de la cellule, à la différence
des techniques microscopiques.

La  possibilité  de  faire  des  analyses  sur  des  échantillons  de  sang  total,  ou  d'étudier  le  contenu  en  ADN  à
partir  de  biopsies  prélevées  sur  des  malades  (cellules  tumorales  en  particulier),  associée  à  la  mise  sur  le

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marché  d'appareils  simplifiés,  de  plus  en  plus  automatisés,  a  conduit  à  de  nombreuses  applications
biomédicales (hématologie, immunologie, oncologie).

Cette  technique  trouve  aussi  ses  applications  en  cytogénétique,  en  microbiologie,  en  hydrobiologie,  ainsi
qu'en biologie végétale.

Enfin, des tests de cytométrie correspondant à des «enzyme­linked immunosorbent assay (Elisa) sur billes
»  ont  été  récemment  mis  au  point  pour  détecter  et  quantifier  de  multiples  produits  sur  un  même
échantillon : détection d'un panel de cytokines dans le plasma  [1], de récepteurs dans des surnageants ou
lysats cellulaires, ou encore d'ARN messagers (microarrays)  [11]. Cette dernière application a conduit à la
fabrication de nouveaux cytomètres spécialisés.

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SITES INTERNET

Association française de cytométrie : http ://www.afc.asso.fr
International Society for Analytical Cytology : http ://www.isac­net.org/
Cytometry : http :// www.interscience.wiley.com
Molecular Probes : http ://www.probes.com/

Références
[1] Carson RT Simultaneous quantitation of 15 cytokines using a multiplexed flow cytometric assay. J  Immunol
Methods 1999 ; 227 : 41­52 [crossref]
[2] Current protocols in cytometry. New York: Wiley and Sons, 1992
[3] Cytométrie  par  fluorescence.  Apports  comparatifs  des  techniques  flux,  image  et  confocale.  Paris:  INSERM,
1994
[4] De  Rosa  SC,  Herzenberg  LA,  Herzenberg  LA,  Roederer  M  11­color,  13­parameter  flow  cytometry:
identification  of  human  naive  T  cells  by  phenotype,  function,  and  T­cell  receptoe  diversity.  Nat
Med 2001 ; 7 : 245­248 [crossref]
[5] Duperray C Le tri par cytométrie en flux. Biofutur 1998 (n°183)  : 
[6] Flow cytometry. Methods Cell Biol 1994; vol 41­42, 2000; vol 63­64
[7] Flow cytometry. J Immunol Methods 2000; 243 (n°1­2)
[8] Flow cytometry in cell biology. Biol Cell 1993; 78 (n°1­2)
[9] La  cytométrie  en  flux.  Guide  pratique,  de  la  préparation  à  l'analyse  des  cellules.  Limoges:  édition  PULIM,
1993
[10] Melamed MR Flow cytometry and cell sorting.   New York: Wiley and sons1990 
[11] Nolan  JP  Suspension  array  technology:  evolution  of  the  flat­array  paradigm.  Trends
Biotechnol 2002 ; 20 : 9­12 [crossref]
[12] Shapiro HM Practical flow cytometry.   New York: Wiley and sons1995 

© 2003  Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Fig. 1 :

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Fig. 1 :

Cytomètres de la marque Beckman Coulter (il existe des modèles équivalents fabriqués par Becton Dickinson, Cytomation et
Partec). L'Epics Altra est un analyseur­trieur dont l'emprise au sol est d'environ 1,50 m x 1,60 m qui nécessite comme tous les
trieurs un environnement dépourvu de vibrations, une température stable. Cet appareil est équipé en standard de deux lasers,
mais peut en admettre trois ou quatre, multipliant ainsi les possibilités d'analyse et de tri. L'Epics XL est un analyseur (appareil
qui se pose sur un plan de travail) capable d'analyser simultanément quatre émissions de fluorescence à partir d'un seul laser.
Ce type de cytomètre est peu encombrant et facile à utiliser.

Fig. 2 :

Fig. 2 :

Représentation schématique d'un cytomètre en flux (analyseur­trieur).

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Fig. 3 :

Fig. 3 :

Histogramme monoparamétrique, où l'abscisse représente l'intensité du paramètre mesuré exprimée en unités arbitraires (ou
canaux), et l'ordonnée le nombre de cellules par canal. La distribution comporte deux populations, l'une négative et l'autre
positive.

Fig. 4 :

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Fig. 4 :

Histogramme biparamétrique ou cytogramme : l'abscisse représente l'intensité du paramètre A, et l'ordonnée l'intensité du
paramètre B, la représentation est sous forme de points ou « dot­plot ». Le quadrant 1 correspond aux cellules positives pour le
paramètre B, le 2 à celles qui sont doublement positives, le 3 à celles qui sont doublement négatives et le 4 aux cellules
positives pour le paramètre A.

Fig. 5 :

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Fig. 5 :

Représentation en trois dimensions : corrélation de deux paramètres mesurés avec le nombre de cellules sur l'axe Z.

Fig. 6 :

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Fig. 6 :

Les cellules ont été marquées avec trois anticorps fluorescents : CD3 Quantum Red, CD8 FITC et CD57 PE. Les lymphocytes sont
sélectionnés sur l'histogramme de double scatter pour l'étude des trois marqueurs. Ceux­ci sont ensuite représentés
individuellement sur un histogramme monoparamétrique qui permet de connaître leurs proportions respectives. Sur les trois
histogrammes biparamétriques suivants les marqueurs sont corrélés deux à deux, le dernier histogramme biparamétrique
représente la distribution de CD3 et CD57 sur les lymphocytes CD8 positifs.

Fig. 7 :

Fig. 7 :

Profil de cycle cellulaire obtenu après coloration de l'ADN avec de l'iodure de propidium qui révèle aussi une population de
cellules apoptotiques pré G0 /G1 . Les cellules qui ont incorporé la bromodésoxy­uridine ont été colorées avec un anti­BrdU couplé
au FITC et de l'iodure de propidium, les cellules en phase S (30 %) sont ainsi mieux estimées.

Fig. 8 :

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Fig. 8 :

Caryotype en flux, les chromosomes sont analysés après coloration de l'ADN par le hoechst (spécifique des paires de base A­T,
excitable à 360 nm) et la chromomycine A3 (spécifique des paires de base G­C, excitable à 457 nm). Cette mesure permet
d'analyser 20 paires de chromosomes humains sur 23, les chromosomes 9­10­11­12 ayant un contenu en ADN et un rapport en
paires de bases A­T/G­C trop proches pour être distingués par cette technique.

Fig. 9 :

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Fig. 9 :

L'apoptose via l'exposition des groupements phosphatidylsérine à la surface cellulaire est mise en évidence après coloration par
l'annexine V FITC, associé à l'iodure de propidium utilisé comme marqueur de viabilité, on distingue : 74 % de cellules vivantes,
22 % de cellules en apoptose et 4 % en nécrose.

Fig. 10 :

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Fig. 10 :

L'indo­1 est un fluorochrome qui émet à deux longueurs d'onde différentes selon qu'il est lié au calcium ou libre. L'analyse en
fonction du temps du rapport de ces deux fluorescences permet de suivre des flux calciques. Les PBL marqués à l'indo­1 sont
soumis au flux calcique par un anti­CD3 suivi d'un crosslink avec un deuxième anticorps.

Fig. 11 :

Fig. 11 :

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Les cellules transfectées comparées à leur témoin ont été triées sur la base d'un niveau d'intensité de fluorescence, elles ont été
collectées dans une plaque 96 puits à raison d'une cellule par puits. Les clones obtenus sont analysés sur l'histogramme de
droite.

Tableaux
  Tableau I
Tableau I ­ Applications faisant appel à des fluorophores spécifiques. Propriétés de ces fluorophores (actualisé
dÃ​
 }après P Metezeau, Spectra biologie 1990, nÃ​  ° 90/4).

Propriétés étudièes  Fluorochromes  excit.  émis.  Type Raie Fixation 


laser  laser 

FITC  495  520  Ar  488 

Phycoérythrine  575  Ar  488514 


500
544

Per CP  493  675  Ar  488 

PE­Rouge Texas(1)  495  620  Ar  488 

PE­Cyanine 5(2)  495  670  Ar  488 


Antigènes et récepteurs
PE­Cyanine 7  495  755  Ar  488  Protéines 
Contenu en protéines
XRITC  585  610  Kr  568 

Rouge Texas  596  615  Kr  568 

Allophycocyanine  650  660  HeNe  633 

AMCA  354  442  Ar  UV 

Cascade blue 399 423 Ar UV


Alexa (3) 495 519 Ar 488

370  630  Ar  UV 

Cycle cellulaire viabilité cellulaire 488  630  Ar  488 


Iodure de Propidium 
Apoptose  540  630  Ar  514 

K  530  ADN
ARN
370  610  Ar  UV  (double brin)

488  630  Ar  488 


Caryotypes en flux  Bromure d'éthidium 
530  610  Ar  514 

K  530 

Ar 
Caryotypes en flux Cycle
Hoechst 33342  350  450  K  UV  ADN (bases A­T) 
cellulaire (toxicité limitée 
HeCd 

Ar 
Hoechst 33258 ADN
350  450  K  UV 
Caryotypes en flux Cycle DAPI (bases A­T)
cellulaire  HeCd 

Chromomycine 430  570  Ar  457 


Mithramycine  ADN
ADN/ARN
Cycle cellulaire  AMHA  360  510  Ar  UV 
(bases G­C)
Cycle cellulaire viabilité  7 A­actinomycine D  478  660  Ar  488 

490  530  Ar  488  ADN 


Étude simultanée
de l'ADN et de l'ARN 500  640  Ar  488  ARN 
Acridine Orange 

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540  570  Ar  514 
ARN 
Contenu en ARN  Pyronine Y  540  570  K  530 

Réticulocytes  Thiazole orange  509  530  Ar  488 

YOYO­1  470  510  Ar  488 


Caryotypes en flux ADN
TOTO­1  514  533  Ar  488/514 
viabilité ARN
TOTO­3  640  660  HeNe  633 

Rhodamine 123  510  534  Ar  488 


Activité mitochondriale
membranaire DIOC4à 6, JC­1, 484  510  Ar  488 
CMXRos  Membrane
mitochondriale 
Masse membranaire 489  525  Ar  488 
mitochondriale  Nonyl­Acridine
Orange (NAO)

358  445  Ar  UV  Lipides 


Fluidité Di­phényl
membranaire Hexatriène (DPH)

BCECF  500  Ar  488 


520/620
pH6/7,5

Mesure du pH  Intracellulaire 
SNARF  518  Ar 
575/670 514
pH6/9 488

Flux de calcium  INDO­1­AM  355  485/410  Ar  UV  libre/lié Ca++ 

FLUO­3  506  530  Ar  488   

Flux de magnésium  Mag­indo­1­AM  345  420/475  Ar  UV  Mg++ 

Flux de sodium  SBFI  340/380  510  He­ UV  Na+ 


Cd/Ar 

Flux de potassium  SBFI  340/380  510  He­ UV  K+ 


Cd/Ar 

Flux de chlore  SPQ  340  440  He­ UV  Cl­ 


Cd/Ar 

Estérases  490  513  Ar  488   


Fluorescéine
Diacétate (FDA)

DCFH­DA  490  513  Ar  488   


NADPH oxydase
Estérases

­galactosidase  FDG  490  520  Ar  488   

Glutathion S­transférase   Monochlorobimane  360  420  Ar  UV  glutathion 

Glutathion  CMFDA  492  520  Ar  488  thiols/glutathion 

Phiphilux   488  530  Ar  488  caspase­3 

ANNEXINE­V FITC  495  520  Ar  488  phosphatidylsérine 

dUTP­FITC  495  520  Ar  488  3'­OH DNA ends 


Apoptose 
YO­PRO  495  520  Ar  488  acides nucléiques 

SYTO 17  633  675  He­ 633  acides nucléiques 


Ne 

480  505  Ar  488/457   


GFP : S65T, EGFP, RSGFP
DsRed 490,550  590  Ar  488/514 
ECFP
EYFP 433,453  475  Ar  457 

513  527  Ar  514/457 

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(1) : duochrome, ECD, red 613.
(2) : tricolor, quantum red, cychrome, red 670.
(3) : Alexa 350, 430, 488, 532, 546, 568, 594 : insensible au pH, soluble dans l'eau.

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