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I. Interaction Génome-Environnement
• Le phénotype de l’Homme résulte d’un génome, d’un environnement
(alimentation, émotions, mol génotoxique, xénobiotiques (🡪
médicaments, mol apportés par l’environnement qui interagissent avec
le génome) et des interactions entre ce génome et l’environnement.
Chacun a son propre génome, tandis que les environnements peuvent
être différents ou communs à des individus. Le génome a été séquencé
totalement depuis 2004.
• La définition d’un gène (utilisée par le Comité de Nomenclature du
Génome Humain) est : segment d’ADN qui contribue à une fonction ou
un phénotype (expression du génotype).
• Maladies multifactorielles :
- Profil de polymorphisme (petites variations du génome)
- Facteurs environnementaux(la plupart des maladies actuelles) ➔ Exemple des pathologies chroniques :
diabète de type 2, HTA, cancer…
- Ce même profil de polymorphisme dans un autre environnement n’amène pas forcément la pathologie
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• Chacun de ces variants génétiques, considéré isolément, n’est ni indispensable ni suffisant pour entrainer la
maladie. Au contraire, celle-ci n’apparait que lorsqu’un certain « seuil » de susceptibilité est dépassé et ce seuil
peut être atteint par l’action conjointe de facteurs génétiques (diverses combinaisons d’allèles correspondant à
plusieurs gènes) et de facteurs environnementaux. Le diabète de type 2 en est un exemple.
b) Les SNP
- La très grande majorité des SNP sont localisés en dehors des gènes (dans les séquences non codantes donc
pas d’impact, en tout cas connu).
- 22000 SNP se situent dans des séquences exoniques (exons = séquences codantes)
- 10 000 SNP modifient l’acide aminé (nsSNP = non synonymous SNP), cependant il peut être du même type
(basique, acide) qui ne modifie pas la fonction globale de la protéine
- Environ 2 000 nsSNP modifient les fonctions de la protéine.
- Auxquels il faut ajouter environ 1 000 modifications par Insertion ou Délétion
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🡪 Conséquences
- Silencieux : pas de modification des fonctions de la protéine.
- Altération directe des fonctions de la protéine par modification d’un acide aminé, d’un site d’épissage
(influence sur la maturation de l’ARN), création d’un codon stop🡪 UAA, UAG, UGA (protéine tronquée),
variants…
- Altération indirecte par modification de séquences régulatrices (modification quantitative ➔ influence sur
l’ARN polymérase ➔ plus ou moins d’ARN produit donc plus ou moins de protéine produite).
• La mutation ponctuelle non-sens dans le gène de la β-globine (un des gènes servant à la fabrication de
l’hémoglobine). Le remplacement d’une seule base, C par T au niveau du codon 39 du gène de la β globine
provoque l’incorporation d’un codon stop à la place de la glutamine, et donc l’arrêt de la synthèse avec
expression d’une protéine tronquée.
• Ceci aboutit à une maladie, la β thalassémie, caractérisée par un défaut de biosynthèse de l’hémoglobine.
Portion du gène de la β-globuline : … CCAG… ➔ … CTAG … … GGTC… ➔ … GATC …
Séquence de protéine β-globuline : … glutamine… ➔ … stop
Une méthode de référence est une technique permettant de connaître de façon précise la séquence nucléotidique.
Les méthodes qui ne sont pas de référence (longue et cher) mettent en évidence un comportement différent des
séquences sauvages et mutées dans des conditions physico-chimiques particulières.
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• Le corps humain est composé d’environ 10 - 10 de cellules pouvant se différencier, se regroupe pour former
des tissus ou des organes.
• Chaque cellule contient environ 6 picogrammes (pg) d’ADN.
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• L’extraction d’ADN génomique de référence s’effectue classiquement à partir de 5 mL de sang total recueilli sur
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anticoagulant (EDTA) et correspondant à l’ADN leucocytaire : 20-50.10 leucocytes = 100-500 µg d’ADN. Le
mieux serait un ADN des gonades mais prélèvement trop douloureux.
2. Lyse des leucocytes par choc hypotonique + protéinase K (dissocie les membranes par hydrolyse des
protéines)
• Libération des acides nucléiques + protéines+ lipides+…
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2. Quantification spectrophotométrique des acides nucléiques
• Mesure à 260nm : quantification des acides nucléiques (ADN, ARN).
• Mesure à 280nm : AA aromatiques donc quantification des protéines
• Lien entre absorbance est concentration via le coef d’absorbance linéique (epislon : M-1 /cm-1) 🡪 taille de la
cuve.
On effectue deux mesures une à 260nm et l’autre à 280nm :
🡪Information sur le degré de pureté de l’ADN : (mesure260/ mesure280)
Si rapport de 2, la solution est suffisamment pure.
Si le rapport est inférieur à 2 il y a trop de protéines et refaire une précipitation pour bien isoler l’ADN
• Quantification :
- Pour l’ADNds (double brin) 1 Abs = 50 µg/mL.
- Pour l’ADNss (simple brin) 1 Abs = 33 µg/mL.
- Pour l‘ARNss (simple brin) 1 Abs = 40 µg/mL.
• Le Tm augmente avec :
- Le pourcentage de paires de bases GC.
- La concentration en sels (force ionique).
• Le Tm diminue avec les agents dénaturants (formamides, urée…)
• Effet Hyperchrome : différence simple/double brin caractériser par :
- Augmentation de l’absorbance à 260 nm (≈ 30% en moyenne), c’est-à-dire que l’ADN
simple brins va mieux absorber que l’ADN double brins.
- Dû à une perte de l’empilement des bases conduisant une meilleure excitabilité des
électrons des cycles aromatiques
• L’ADN double brin absorbe une certaine quantité de photons, qui augmente (de 30%) quand il passe simple brin :
c’est l’effet hyperchrome, dû à des modifications de l’empilement des bases (meilleure excitabilité des bases
azotées dans le simple brin).
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6. Principe de la PCR
• PCR est l'abréviation de Polymerase Chain Reaction ou Réaction en Chaîne par Polymérase.
• L’objectif de la PCR :
- Amplification exponentielle d’une séquence d’ADN ou d’ARN à l’aide d’amorces qui vont délimiter la
séquence à amplifier.
- Permet d’obtenir des quantités importantes de matériel à partir d’un échantillon complexe et peu
abondant.
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Cinétique de la formation d’une séquence d’ADN au cours de la PCR :
Au cours du cycle on observe :
- 10 premiers cycles : on ne voit rien, quantité faible d’ADN
- phase exponentielle
- phase linéaire
- 30 cycles : phase de plateau, diminution du nombre de fragments
d’ADN produits et rendement qui devient nul
• Création de liaisons phosphodiester entre les carbones 3’ et 5’ de deux nucléotides adjacents si groupement
hydroxyle en 3’.
• Vitesse ≈ 1 000 nucléotides/minutes.
• Révélation des acides nucléiques grâce à des agents intercalants (produits fluorescents : Bromure
d’éthidium), se met entre les 2 brins d’ADN. 🡪Excitation UV : 300 nm.
🡪Émission : 360 nm.
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e) Séquençage selon la méthode de Sanger
• 5’-ACTGCTAGCGATGAG…-3’ (séquence analysée), exemple de séquences nucléotidiques obtenues :
- ddT
- TddG
- TGddA
- TGAddC
- TGACddG
- TGACGddA
- TGACGA ddT
- TGACGATddC
• Produits de la PCR de séquençage analysé par électrophorèse capillaire en gel de polyacrylamide et détection
fluorométrique.
• A la fin de la PCR de séquençage, les produits de PCR ont toutes les tailles depuis amorce + 1 jusqu’à amorce + x
nucléotides et se terminent tous par un ddNMT marqué par un fluorochrome différent pour les 4 bases ATCG.
• Fin de la réaction : mélange de fragments de tailles différentes qui se finissent tous par un ddNTP.
• En sortie de colonne : détecteur de fluorescence (excite et récupère le photon émis) soit chromatogramme.
On peut ainsi établir la séquence.
Exemple :
Cytochrome P450 2C9 métabolise 15-20% des médicaments dont les sartans (anti- HTA), des AINS (ibuprofène),
le tamoxifène (anti-E2), des statines (hypocholestérolémiants) et pour lequel il existe des polymorphismes (SNP)
à l’origine d’une diminution de l’activité, donc médicaments plus efficaces mais aussi plus toxiques. Contribution
d’un polymorphisme à la détermination de la sensibilité à un facteur environnemental, le médicament.
Autre exemple :
Le codon 72 : exon 4 du gène TP53
Il code pour la protéine p53pour la régulation du cycle cellulaire 🡪 intéressant de connaitre la séquence notamment
pour les chimiothérapies cancéreuses.
- Forme sauvage : On observe l’enchainement CGC au séquençage, donc AA = arginine.
- Génotype hétérozygote pour le codon 72 : Arg ou Pro, CGC ou CCC
- Génotype homozygote pour le codon 72 : Pro donc CCC
En connaissant ce génotype on peut savoir quelle va être le type de réponse attendue à certaines chimiothérapies
anti-cancéreuses.
Exemple d’application :
Analyse par PCR–RFLP du statut du codon 144 (exon 3) du gène Cyp2C9 humain :
Ce gène présente un polymorphisme dans le codon 144 (change une arginine en cystéine) et on effectue (après une
PCR standard donnant un fragment de 251 pb) une restriction par AVA II afin de déterminer de quel type de
polymorphisme le patient possède.
On met en place un site témoin de restriction qui sera systématiquement coupé pour prouver qu’une absence de
coupure correspond bien à une mutation et non un défaut de l’enzyme AVA II.
La zone de restriction est déterminée en fonction de la forme sauvage du gène et on devrait retrouver après
restriction deux fragments (dus à la coupure), un de 60pb et un de 169 pb.
-Pour la forme homozygote muté : pas de coupure donc 229pb
-Pour la forme hétérozygote : deux allèles avec trois fragment 169 ; 60 et 229pb.
Ensuite on observe les résultats grave à une électrophorèse sur gel d’agarose pour déterminer le type de
polymorphisme du patient. Ici on a 4 échantillons : 2 sauvages (pistes 1 et 3) et 2 hétérozygotes (pistes 2 et 4).
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nucléotides et simultanément avec une amorce de 30nt pour un autre endroit. Utile en termes de rapidité et de
cout.
Cependant ici, seul un nucléotide va s’additionner donc il faut connaitre la position exacte de la mutation
recherchée, càd la position du nucléotide potentiellement altéré. L’amorce doit être positionnée de façon à ce que
l’extrémité 3’ se place sur le nucléotide précédent de celui dont on cherche à déterminer le type (A, T, C ou G). En
raison de la présence des seuls ddNTP marqués, un seul nucléotide sera intégré (amorce +1 et arrêt d’élongation).
Donc pas de recherche de mutation/ délétions / insertions ou de polymorphisme inconnu ou départ.
Par exemple dans l’étude des CYP qui permettent de métaboliser les médicaments, les différents polymorphismes
vont entrainer une activité plus ou moins importante de l’enzyme qui fera que le traitement chimio sera plus efficace
ou non (plus toxique ou non) : c’est la pharmaco-génétique. On a aussi des polymorphismes sur les transporteurs
BRCP et MDR1 qui ont un rôle dans le transport des médicaments.
Ici on vient de voir plusieurs techniques de référence qui sont utilisées quand on veut connaitre précisément quel
est le nucléotide modifié. On va voir ensuite des techniques qui ne sont pas des référence, développées pour
détecter des modifications de séquences sur des tailles plus importantes sans connaitre LE nucléotide modifié.
Un fragment d’ADNss dans des conditions non-dénaturantes (= condition qui ne modifie pas les liaisons au sein d’un
même brin) adopte un reploiement 3D lié à des appariements intramoléculaires, et donc une conformation
dépendante de sa séquence. Donc la migration dépend cette fois-ci de la séquence.
Principe :
Wild = sauvage et heat = chaleur
On maintient les deux brins séparés dans des conditions non
dénaturantes puis prise de conformation en fonction de la
séquence.
On obtient deux brins différents qui n’auront pas la même
conformation donc deux bandes différentes lors de
l’électrophorèse pour chaque polymorphisme.
• En moyenne, plus de 70% des cas de mutations ponctuelles aboutissent à un changement de conformation
détectable. (mauvaise détection des mutations de fin de série qui change mal la conf)
• La sensibilité est optimale pour des fragments jusqu'à 250 pb avec une seule condition (70-95%), et on a une
augmentation avec 2, 3 ou 4 conditions.
• Cette méthode est utilisée en première intention pour le criblage (rapide et peu onéreuse).
SSCP analysis of ITS1 regions amplified from different clinical Leishmania donovani isolates :
On veut savoir si il s’agit des memes variants sur différents échantillons.
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Contrôle positif sur la ligne 1
On observe sur les pistes 4 et 5 le même variant, la piste 6 et 3 aussi et la piste 2 présente un troisième variant
• Tout ADN présentant une mutation ponctuelle (vs séquence de référence ou sauvage) est susceptible d’interagir
avec la séquence de référence par réassociation des brins complémentaires, en donnant 4 espèces différentes
d’ADNds :
- 2 homoduplexes parfaitement appariés (WT et Mt).
- 2 hétéroduplexes porteurs d’un mésappariement au niveau de la mutation.
• Il est possible de chercher l’existence ou non d’une mutation par la recherche de la présence d’hétéroduplexes ou
non en présence d’un ADN de référence :
• Plusieurs approches méthodologiques dont l’intérêt, une fois mises au point, est la rapidité et le faible coût,
permettant de cribler rapidement un grand nombre d’échantillons.
• Les échantillons positifs par ces approches :
✔ DGGE (denaturing gradient gel electrophoresis) : Au fur et à mesure que les éléments avance dans le gel la
concentration en agent dénaturant augmente 🡪 donc dissociation progressive. Les homoduplexes restent
plus longtemps attachés ce qui les différencient des hétéro.
✔ dHPLC : HPLC (chromato liquide haute performante) en conditions dénaturantes
• Sont ensuite confirmés par une méthode de référence (séquençage, extension d’amorce).
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• Cette déshybridation est fonction de la séquence en nucléotides : + rapide sur les hétéroduplexes que
homoduplexes donc on retrouve encore plusieurs pics.
- Intérêt pour le criblage de grandes séries
- Confirmation par une méthode de référence (séquençage, primer extension) car possibilité de faux
positifs (sensibilité) et de faux négatifs (spécificité).
• Cette technique débute donc par une PCR quantitative (pour déterminer le nombre de séquence) puis
augmentation progressive de la T° à partir de 40°C et mesure de la fluorescence en continue → courbe de fusion.
La mesure par les appareils ne commence que quand on a la réassociation en double brin.
IV. Applications
• Certains traitements sont inefficaces en cas de présence de certaines mutations. On recherche une mutation
chez un patient pour estimer s’il l’a potentiellement transmise à ses enfants, ou si ses frères et sœurs peuvent
porter la mutation.
• Cancérologie : identification de mutations géniques donnant des informations pronostiques (biopsie) ou de
réponse à certains traitements.
• Génétique constitutionnelle : identification de mutations chez les parents et recherche dans la descendance
(CFTR (mucoviscidose), p53…).
• Pharmacogénétique : identification de polymorphismes déterminant la réponse à certains traitements
(anticancéreux, anticoagulant, anti-inflammatoires…). Pour les patient variants homozygote du CYP du C9, ils ont
de gros risques hémorragiques avec une posologie normale d’anti-coagulants.
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• Le hot spot (certains codons impliqués dans le domaine de liaison à l’ADN)
est le point le plus souvent muté, mais Le profil est très large est nécessite
plusieurs PCR. Les mutations sur ce gène restent très variables. Les courbes
de survie sont bcp plus faible si la mutation porte sur le codon 175.
• On retrouve des mutations : non-sens, silencieuse, sur site d’épissage,
décalage du cadre de lecture (insertions et délétions), et la grande majorité
sont des faux-sens.
• Dans un certain contexte (âge < 45ans), possibilité de formes familiales
(syndrome de Li-Fraumeni 🡪 un allèle sauvage et un allèle muté de p53)
donc + de cancers (surtout cancers du sein) : intérêt dans la mise en place de mesures préventives chez les
descendants et collatéraux. La fréquence de mutation de p53 démontre son rôle important.
Recherche d’une mutation sur l’exon 7 (codon 249) du gène p53 par PCR-RFLP :
Mise en évidence d’un fragment non coupé car perte du site de restriction alors
que les autres sont normaux
Il n’y a pas de mutation sur le codon 249
Mise en évidence d’une forme sauvage et muté 🡪 on a donc ici une mutation sur
l’exon 5.
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