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9ème promenade il revient sur l’abandon de ses enfants et les problèmes d’éducation.
Il ne pourra achever cet ouvrage car il meurt le 2 Juillet 1778 à Ermenonville.
Emile ou de l’Education s’inscrit dans son projet d’épuration des mœurs de l’époque
par un retour à la nature.
Dans l’Emile, Rousseau exprime surtout les principes d’une éducation conforme
à la nature car il considère que « tout dégénère » entre les mains de l’homme. Il faut
donc protéger l’enfant qui naît des perversions de la Société et de l’influence néfaste
de la civilisation : « L’homme naît naturellement bon, c’est la Société qui le pervertit.
»
Quelle est alors la finalité de la thèse principale développée dans cette œuvre ?
La visée éducative de l’auteur est-elle toujours la même tout au long de l’ouvrage ?
Synthèse :
Pour l’auteur, l’homme bon a peu de besoins et n’a en aucun cas besoin de se
comparer à l’Autre. Un homme bon doit savoir vivre seul. A contrario, l’homme
méchant a beaucoup de besoins et tient compte de l’opinion d’autrui. Rousseau
préconise donc l’innocence prolongée jusqu’à la fin de l’adolescence c’est à dire
apprendre à l’enfant qu’il a des semblables, qui sont des Hommes avant d’être un
homme ou une femme en tant qu’être sexué.
Selon l’auteur, dès l’enfance, l’éducation d’Emile doit être rude. L’éducation
d’Emile n’a qu’un but, former un homme libre, capable de se défendre contre toutes
les contraintes, tout en respectant les libertés de l’enfant : la première liberté de
l’enfant est de respecter ses besoins naturels, et la satisfaction de ses désirs. Par
contre, il faut s’attacher à ne satisfaire que les besoins naturels et non les « besoins de
fantaisie »
Le précepteur doit également être jeune pour une bonne éducation, il ne doit pas
imposer les idées, mais lui faire comprendre par lui-même les notions de bien et de
mal et de bonne morale.
Selon Rousseau, il faut également que son corps s’endurcisse : l’enfant doit par
exemple apprendre à réguler son sommeil, à ne plus avoir peur des choses qui lui
sont étrangères (mise en place de jeux nocturnes par exemple).
L’éducation est également gustative, l’enfant doit être végétarien car l’auteur
considère que la viande n’est pas bonne pour les Hommes.
Selon Rousseau, il ne faut lui apprendre que des choses « justes et claires » comme
l’apprentissage des sciences.
Les besoins naturels occupent une place particulière dans l’ouvrage, en effet
selon l’auteur, ils sont égaux à tous, donc l’éducation doit être la même pour tous les
hommes : Emile doit ainsi avoir un métier utile et honnête, comme le métier d’artisan
qui selon lui est le seul qui se rapproche le plus de la nature. L’artisan est un homme
libre, il ne dépend que de son travail et de lui-même. Rousseau donne pour exemple à
Emile Robinson Crusoé, dont il fait lire l’ouvrage. Il faut qu’Emile trouve un métier
qui pourrait servir à Robinson sur son île, preuve pour Rousseau qu’Emile exercera
donc un métier utile à une vie simple et naturelle. Ce métier, Rousseau veut
l’apprendre avec Emile, car il pense qu’Emile n’est pas capable de l’apprendre seul.
La question du jugement est une autre dimension éducative sur laquelle insiste
l’auteur : ainsi apprend il à Emile à juger correctement les choses, Rousseau donne
pour exemple un bâton plongé dans l’eau que l’on voit par le liquide cassé, l’élève doit
apprendre à juger avec son esprit et non ses yeux, il sait alors que ce bâton n’est pas
cassé. Rousseau démontre à Emile par cette observation que tout jugement est un
raisonnement.