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Jean de la bruyère né en 1645 est un moraliste français qui fut le précepteur du duc de Bourgogne.
Ce rôle lui permit d'observer les courtisans du XVII siècle et d'être à la fois acteur et témoin de cette
« comédie humaine » ou « théatrum mundi » qui se déroulait au cœur de la capitale. En effet, les
courtisans du roi Louis XIV jouaient un rôle tel des personnages de théâtre afin d’acquérir une
certaine importance dans la Cour. Le XVII eme siècle est marqué par l’opposition entre les Modernes
et les Anciens : les anciens (La Bruyère, Corneille, Boileau) veulent revenir aux règles littéraires de
l’antiquité tandis que les modernes (Perrault) souhaitent de nouvelles règles et un renouvèlement de
langage. De ce fait, Les Caractères est une œuvre imitée de l’écrivain grec, Théophraste du IIIe siècle
av. J.-C. A travers des remarques séparés dans des livres ( que l’on peut considérer comme des
chapitres ) , La bruyère dresse des portraits satiriques des hommes de son temps en dénonçant leurs
défauts, leur ridicule ou encore leurs vices. Paru pour la première fois en 1668, l’œuvre fut de
nombreuse fois censurée en raison de sa satire jugée impardonnable pour le roi. Après de
nombreuses rééditions, l’ouvre fut accepté par le roi. Le passage que nous allons étudier est issu du
livre VIII, c’est la remarque 19 : La bruyère conçoit le portrait de Cimon et Clitandre, deux ministres
qui font semblant d’être débordés, pour pouvoir exposer aux autres courtisans leur fausse
importance sociale.
Précieux = partie de la population qui utilise un langage soutenu, raffiné pour mettre en valeur leur
éducation
Livre VIII = traite de la Cour.
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LECTURE
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PLAN
Dans cette remarque, La bruyère dresse un portrait de courtisans (l.1-10) puis il procède à
l’explication de la vanité de leur conduite (l.10-fin)
PROBLEMATIQUE :
Comment le moraliste parvient-il à critiquer les courtisans ?
Portrait généralisé et qui Présence répéter du pronom Les courtisans n’ont pas
s’étend à tous les courtisans. personnel « ils » (l.1,2,6,9) et d’identité propre, elles sont
du pronom personnel « les » interchangeables comme des
(l.4,5,7,9) masques. Le comportement de
Initiales communes entre les Cimon et Clitandre est typique
deux courtisans : le C du courtisan affolé mais qui ne
message subliminal c pour fait pas grand-chose.
courtisans ?
CONCLUSION :
Cette remarque est un double portrait satirique qui critique la vanité de courtisans et de l'importance
qu'il se donne. Il caricature un comportement très répandu à la cour. Ici, on peut comparer le portrait
de Cimon et Clitandre a la fable le coche et la mouche de Jean de la fontaine. En effet, la morale de
cette fable illustre parfaitement ce que Jean de la Bruyère cherche à dénoncer à travers le portrait de
Cimon et Clitandre :
Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S'introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.