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BIROT / WALLET
◊ 1. Loi de maturation du système nerveux central : c’est la poussée développementale du
cerveau et de l’ensemble du système nerveux qui va permettre et accompagner le
développement psychomoteur. Cette maturation du Système Nerveux Central (SNC) est
indispensable au développement psychomoteur pour GESELL et doit s’accompagner de
rapport adaptés à l’environnement humains et aux objets. Le développement psychomoteur se
fait au rythme de la maturation du SNC et en particulier dans les premiers âges de la vie avec
les processus de myélinisation et de prolifération de connexions synaptiques, processus de
différenciation de l’activité électrique du cerveau et la spécialisation du SNC en différents
systèmes fonctionnels qui seront dédiés au langage, d’autres à la motricité etc… C’est un
auteur de la fin du 19ème siècle - début 20ème siècle. Il est affecté par son courant du
localisationnisme, c’est-à-dire qu’une aire du cerveau correspondrait à tel type de
spécialisation (aire du langage, aire sensorielles, aires motrices… ). Aujourd’hui avec la
neuro-imagerie mais aussi avec tous les travaux effectués depuis cette époque là, ont montré
que le cerveau n’était pas organisé en grandes zones fonctionnelles mais plutôt organisé en
réseaux de neurones en inter-connexions. De plus, cela explique que les grandes fonctions du
cerveau n’étaient réparties en bloc à tel ou tel endroit du cerveau mais plutôt de façon
beaucoup plus diffuses et plus complexe avec des activations simultanées ou consécutives de
différents réseaux neuronaux pour permettre la réalisation des fonctions. En tout cas, pour
GESELL, cette loi est la n°1. Il n’y pas de développement psychomoteur sans cette maturation
de ce système nerveux. Les accidents de maturation du système nerveux central que l’on va
observer, soit par des processus lésionnelles, soit par des altération du code génétique vont
entraîner des troubles, des freinages brutaux voire des arrêts du développement
psychomoteur. Si il n’y pas de maturation du SNC est bien il n’y a pas de développement
psychomoteur. D’ailleurs, nous allons observer un certains nombres d’étapes du
développement psychomoteur, en particulier dans les premiers mois de la vie qui sont des
étapes associées au processus de maturation ; notamment aux processus de myélinisation des
fibres nerveuses tout au long du SNC et SNP.
◊ Exemple : o n va observer sur un enfant la tenue du tronc, de la tête, celle du bassin,
l’utilisation des jambes… Tout cela étant dépendant mais aussi le signe de la maturation
du SNC qui a fonctionner de façon adapter. Si 6-8 mois, l’enfant ne tient pas sa tête, il
faudra se poser des questions sur l’efficacité du SNC, la maturation du SNC et voir si il y
a des problèmes qui viendrait troubler, attarder voire empêcher cette maturation du non
maintien de la tête sans aide.
◊ 2. D
eux lois qui sont les lois de successions :
* loi céphalo-caudale : le développement se fait dans le sens céphalo-caudale c’est-à
dire de la tête vers la queue (sacrum), soit de haut en bas. C’est ce que l’on va observer pour
l’organisation posturale mais aussi pour l’organisation de la motricité avec une motricité des
mains et des bras qui est plus précoce que celle des pieds et des jambes. Cette loi a été
confirmée par les expériences et par la neuro-imagerie.
* loi proximo-distale : le développement se fait de la racine des membres vers la périphérie. Elle
continue d’être enseignée et appliquée mais y a certains nombres de discussions entre les
chercheurs pour valider cette loi. Il a été démontré qu’elle pouvait être discutable par les
chercheurs AMIEL-TISON-GRENIER avec « la motricité libérée » ( ex : soulager le bébé de la
pesanteur en le mettant assis sur la cuisse avec le bras le long de la colonne vertébrale et la main
en forme de pince au niveau de la tête : grâce a cette méthode le bébé redevient compétent ).
Cette « motricité libérée » montre qu’un enfant à une conduite de préhension volontaire c’est-à
dire le contrôle de la main qui apparaît avant le contrôle du coude et de l’épaule. Au niveau
cognitif, l’enfant arrive plus précocement à identifier sa main que son bras ou son coude.
Introduction
A cet âge la de la vie, le cerveau et son organisation fait preuve d’une grande plasticité et
permettre une grande capacité d’adaptation éventuellement à divers accidents ou autre qui
devraient arriver a ce moment la. C’est a cet âge de la vie, qu’il y a la plus grande plasticité.
1 / La sensorialité
◊ Le toucher : la somesthésie : cela représente à la fois, le tact et les différentes sensibilités
de la peau qui sont la température, la texture, la douleur, la pression. C’est une perception, à la
fois centrifuge et centripète. En même temps, je perçoit ce qui me touche et je perçoit
également la surface qui touchée. La perception est une perception de gradient et de
contraste. Cette perception est très soumise à l’environnement de notre planète. C’est une
modalité sensorielle qui est en place dès le troisième trimestre de la grossesse de la vie intra
utérine. Il va très vite augmenter à la naissance avec l’expérience de la naissance qui montre le
passage d’un milieu intra-utérin où la perception tactile est toujours la même avec une
température constante à un passage extérieur avec l’apparition de la pression, la différence de
température, la gravité… De plus, passer ce choc de la naissance, cela va être une voie
d’entrée privilégié pour découvrir le monde qui l’entoure ou pour entrer en communication.
◊ La proprioception : elle comprend la perception vestibulaire (équilibre), repérer la position de
la tête par rapport à la verticale, position relative des différents membres dans l’espace et en
même temps perception du mouvement. C’est une sensibilité qui est complexe et qui est
absolument fondamentale. Cette sensibilité va être active dés avant la naissance. Entre autre,
c’est elle qui va permettre à l’enfant de percevoir les déplacements de sa mère. Mais une fois la
naissance, c’est ce qui va lui permettre de percevoir ses propres mouvements, ses
déplacements… Les capteurs de cette sensibilité se trouvent dans les articulations, dans le
vestibule (oreille interne), dans la peau avec des capteurs sensible la pression (notamment à la
plante des pieds). C’est un système, déjà mature et qui va très largement se développer très
rapidement grâce aux flux gravitationnels, à toutes les manipulations que l’on fait au bébé
(portage, déplacements….).
◊ La sensibilité vibratoire : elle est déjà présente in utero. Les capteurs de cette sensibilité se
trouve dans l’oreille interne mais aussi dans l’ensemble du système osseux. Ceux sont des
informations transmissent par le système osseux jusqu’à l’oreille interne. Cette perception qui
est couplé avec la perception auditive. Elle est aussi couplé avec la proprioception car elles
sont traitées, toutes les deux, au niveau de l’oreille interne. C’est une modalité perceptive qui
peut servir de suppléance pour des personnes qui ont des troubles auditifs important, voire une
surdité importante. Cela fonctionne avec la transmission de la vibration au niveau des prothèses
auditives jusqu’au niveau de l’oreille interne.
◊ Exemple : la maman est enceinte, au dernier trimestre de la vie intra-utérine, et le papa
arrive et parle. Le bébé réagit. Le bébé réagit grâce au liquide amniotique va filtrer les sons
aiguës mais va laissez passer les sons graves (voix masculine) et ce qui va donc faire réagir le
bébé.
◊ L’audition : elle est efficace dés la naissance. Elle commence dans le troisième trimestre in
utero. Cette sensibilité va permettre de créer une discrimination privilégié de la voix humaine et
en particulier avec la prosodie ( mélodie de la voix : ensemble des fluctuations ). Cette
discrimination de la voix humaine et notamment avec la voix maternelle et la langue maternelle,
peut être observé dés les tous premiers jours de la vie avec des réponses sélectives du bébé
(augmentation de l’éveil, plus en relation en attendant la voix et la langue maternelle de sa
mère). Du coup, l’audition va permettre des accordages entre le bébé et de certains de ses
mouvements avec la personne qui s’en occupe. Cette dernière va favoriser la création de liens
d’attachements du bébé vers la maman mais aussi de la maman vers le bébé qui sont
extrêmement important. Ainsi, nous pouvons observer que l’audition à une incidence sur les
mouvements corporelles du bébé pour lui permettre ces accordages.
◊ Le goût : il est en place in utero (fin de grossesse) et aime être associé avec l’odorat. Dès la
naissance, c’est une modalité sensorielle qui est efficace. Le bébé va marquer des préférences
gustatives pour la saveur sucré mais aussi pour la saveur des aliments que la mère a
consommé pendant la grossesse. La modalité sensoriel du goût comprend le sucré, le salé,
l’acidité, l’amertume. On voit souvent cette distinction avec les mimiques sur le visage du bébé.
D’autre part, le dégoût et le goût se met en place, par le biais de la gustation. Cette mise en
place est très utile et intéressante pour la personne qui s’en occupe afin de trouver ce que le
bébé aime ou pas. La gustation est une modalité sensorielle qui va moduler les comportements
alimentaires du bébé. Ainsi en fonction des comportements alimentaires du bébé (il mange bien
ou presque pas), le lien d’attachement entre le bébé et la maman va entrer en jeu, soit de
manière positive (favoriser), soit de manière négative (défavorisés).
◊ L’odorat / l’olfaction : dés la naissance, elle est en place et va fonctionner en couplage avec
la gustation. Elle va permettre l’ouverture et la fermeture de la bouche en fonction de l’odeur
de l’aliment. Cette olfaction va permettre, dans les quelque jours suivant la naissance, une
discrimination fine de la reconnaissance de l’odeur de la mère par rapport à une autre femme.
Ce couplage olfactif va permettre la reconnaissance du bébé par la mère et de la mère par le
bebe. Tout cela va favoriser et renforcer ce lien d’attachement.
◊ La vision :
- vision périphérique : la première a être mis en place. Elle permet la perception de la
forme, du mouvement, du contraste, des couleurs vives. Elle est déjà fonctionnelle à la naissance.
Elle est plutôt fonctionnelle dans les cas de handicap et assez bien préservée.
- vision focale : à la naissance, elle est immature. Elle permet de voir les détails. Elle ne
fonctionne bien qu'à une distance de 30 cm qui est la distance entre le visage de l’adulte et le
bébé quand il est tenu dans les bras. Au delà et en dessous, il ne voit rien. Il n’y a pas
d’accommodation, c’est à dire du passage de 0 à + ∞ se fera progressivement dans les 4
premiers mois de l’enfant. De plus, l’enfant va être en capacité de moduler la durée et
l’intensité de la perception en fermant ou en ouvrant ou éventuellement en détournant le
regard. Cela va créer ou contrarier l’intégration et la création des liens d’attachements.
Toutes ses modalités sensorielles sont liés car nous sommes plongés dans un monde qui
est multi-sensoriel et nous permettre de moduler toutes ces modalités sensorielles.