MONITEUR DE PADEL Ι FICHE PRATIQUE
Tranches d’âges : Le jeune enfant :
les déterminants de 4 à 7 ans
Le corps -Terminaison du système
nerveux vers 4 ans ½.
-Automatisation des mouve-
ments.
-Latéralisation définitive.
La motricité -Sauter, courir, grimper,
pédaler.
-Acquisition de la motricité
fine.
-Coordination œil/main/pied.
-Acquisition globale du schéma
corporel.
Appréhension de l’espace Appréhension partielle de
et du jeu l’espace global.
L’esprit du jeu -Imitation.
-Début de l’identification (en
l’absence du modèle).
Le jeu en groupe/le rapport -Début du partage mais encore
aux autres chacun pour soi.
-Apprentissage du collectif,
besoin de l’adulte pour
l’application des règles et
des limites.
L’enfant de la
latence : l’écolier
-Période assez calme.
-Maîtrise du geste en progres-
sion.
-Assurance, autonomisation.
-Plutôt maîtrisée.
-Praxies et déplacements à la
conquête de l’environnement.
Cas particulier : l’agitation-
recours à la sensori-motricité,
recherche de contact, manque
de « contenant psychique».
Interaction avec l’environne-
ment recherchée.
Cas particulier : interaction
dysharmonique avec l’environ-
nement. Pulsionnalité qui
entrave le « aller vers ».
Majoritairement par identifica-
tion aux modèles choisis
(héros, sportifs, stars).
Faire aussi bien qu’eux.
-Conduites sociales adaptées
qui prennent la place des
conduites imaginaires.
-Choix de partenaires de jeu
pour ses qualités, alliances,
goût pour la conquête en
groupe.
L’adolescent
-Modification du corps et
de l’appareil psychique à
la puberté (sexuation et
individuation).
-Importance du miroir et
de la représentation de soi à
travers le regard des autres.
Recherche de la performance
ou au contraire inhibition à
cause des modifications
pubertaire et de la réorganisa-
tion du Moi.
-Déplacement rapide, appré-
hension globale et fine de
l’espace.
-Parfois inhibition et ralentisse-
ment moteur.
-Mise à l’épreuve de soi-même.
-Amélioration des perfor-
mances.
-Besoin de rituels.
-Exigences de performances
des pairs.
-Se mesurer les uns aux
autres.
-Importance de la mixité et du
lien intergénérationnel.
L’âge adulte
Conserver un corps d’allure
jeune et performant musculai-
rement.
Travailler le souffle,
la souplesse, et l’aisance dans
les déplacements.
Perte de la rapidité des
déplacements mais bonne
adaptation à l’espace par la
concentration et l’anticipation.
Loisir, bien-être, santé,
tendance à l’excès : risque de
dépendance.
Montrer de quoi on est capable
à son partenaire comme à
l’adversaire.
1/4
L’âge mûr
Diminutions des capacités,
troubles musculo squeletti-
ques, de la vision et du rythme
cardiaque.
-Retarder les troubles osseux
et de la locomotion.
-Obligation de diminuer l’effort
et la rapidité de déplacement.
-Prise de repaires par le
corps tout entier répétitive-
ment.
-Diminution de la coordination
oeil/pied et de l’équilibre.
-Plaisir de la rencontre
sociale intergénérationnelle.
-Vérifier ses capacités.
-Transmettre aux plus jeunes.
Retour au plaisir de partager
le jeu avec moins d’exigences
concernant les performances.
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Tranches d’âges : Le jeune enfant :
les déterminants de 4 à 7 ans
Culturelle et sociale -Imitation d’autres joueurs.
-Motivation parentale.
Affective -Devenir un champion.
-Faire du sport comme les
grands.
Imaginaire -Se prendre pour un héros !
-Ressembler à un grand
joueur.
Narcissique Être admiré et montré en
exemple.
Physique Bouger
Sauter…
L’enfant de la
latence : l’écolier
-Sport plus ludique que le
tennis.
-Originalité.
-Pratiqué par la famille ou les
copains.
-S’identifier à une personne
qui pratique ce sport et qu’on
admire.
-Se dépasser, sublimation de
l’agressivité.
-Pratiquer en groupe et
appartenir à une communauté.
-Obtenir des résultats qui vont
toujours s’améliorer.
-Envisager des tournois,
devenir moniteur un jour, être
admiré.
-Pouvoir parler de soi et
susciter l’envie des copains.
-Avoir plein d’amis.
Ê-tre valorisé et reconnu
surtout si les autres apprentis-
sages sont plus laborieux.
-Autonomie, audace, courage.
-Utilisation de la liberté et de
l’aisance corporelle.
L’adolescent
Moins individuel que le tennis.
Permet d’appartenir à un
groupe original (choix rassu-
rant).
-En appartenant à un groupe
sportif, l’adolescent combat
son sentiment d’insécurité et la
solitude qu’il redoute.
-Valorisation de soi imaginaire
dans la capacité à se projeter,
réelle lorsqu’il réussit.
-Acquiert la capacité à
renoncer à sa toute puissance.
-Être aimé et admiré pour ses
performances.
-Rêver d’être reconnu pour
ses capacités sportives.
-Séduire.
-Renforcement d’une bonne
image de soi.
-Plaisir à montrer de quoi on
est capable individuellement et
en groupe.
-Amélioration des perfor-
mances musculaires.
-Évaluation de ses capacités.
L’âge adulte
-Activité autre que profession-
nelle.
-Détente, loisir, rencontres
entre personnes ayant des
goûts communs.
-Sport familial.
-Valorisation de soi ailleurs
que dans le travail.
-Activité propre mais qui peut
aussi être partager avec les
membres de la famille et/ou les
amis.
-Transmission aux enfants.
-S’échapper des contraintes
quotidiennes professionnelles
ou familiales.
-Faire envie aux autres.
Maintenir un corps encore
jeune et agréable à regarder.
Importance du regard des
autres.
-Maintenir ses capacités.
-Se détendre.
2/4
L’âge mûr
-Même motivation que les
adultes plus jeunes pour les
actifs.
-Activité en journée pour les
retraités.
-Nouvelles rencontres
sociales.
-Éventuellement investisse-
ment associatif.
-Permet de se montrer
capable de certaines perfor-
mances ; revalorisation
narcissique.
-Jeu avec les petits-enfants.
-Rester jeune et en pleine
forme.
-Échapper à l’ennui.
-Être utile à un groupe.
Fierté de ne pas se laisser
aller et d’être valorisé par les
pairs.
-Bouger.
-Être en bonne santé.
 MONITEUR DE PADEL Ι FICHE PRATIQUE
Tranches d’âges : Le jeune enfant :
les déterminants de 4 à 7 ans
Moteurs -Coordination incertaine.
-Équilibre parfois difficile.
-Mauvaise connaissance du
corps.
-Manque d’assurance.
-Abandon devant la difficulté.
Cognitifs -Mauvaise appréciation des
distances et des perspectives.
-Difficultés à utiliser les
expériences antérieures.
-Fixation sur une approche
autocentrée de l’apprentissage.
Personnalité -Manque trop important de
socialisation.
-Veut s’amuser plutôt que
jouer. (Difficulté à se confor-
mer aux règles).
-Enfant trop individualiste.
L’enfant de la
latence : l’écolier
-Si le schéma corporel n’est
pas totalement acquis ( Surtout
le lien entre les différentes
parties du corps).
-Si l’image de soi est défec-
tueuse (l’enfant « mal dans sa
peau »).
-Dyspraxie.
-Hyperactivité.
-Troubles du comportement.
-Difficulté à imaginer ce qu’il
ne perçoit pas.
-Lenteur des acquisitions.
-Trouble de la concentration
-Rigidité intellectuelle.
-Évitement de la difficulté.
-Fragilité émotionnelle.
-Susceptibilité.
-Prend tout à cœur.
-Difficulté à reconnaître ses
erreurs et à les modifier.
-Veut être le meilleur ou
abandonne.
L’adolescent
-Inhibition motrice (honte).
-Excitation excessive.
-Pulsionnalité mal contrôlée.
-Surinvestissement ou
désinvestissement du corps.
-Immaturité cognitive : agit
sans organisation « ça passe
ou ça casse ».
-Refus de l’effort.
-Difficulté à trouver des
méthodes et à s’y plier.
-Difficulté à supporter la
frustration.
-Mauvais maniement de
l’agressivité (en trop ou trop
peu).
-Difficultés narcissiques
importantes.
L’âge adulte
Les mêmes qu’à l’adolescence
non dépassées.
-Rigidité de fonctionnement.
-Refus d’apprendre d’un autre.
-Veut savoir avant
d’apprendre.
-Rivalité (consciente ou
inconsciente) avec le moniteur.
-Personnalité narcissique (ne
sait pas jouer pour le plaisir).
3/4
L’âge mûr
-Ralentissement.
-Manque de souffle.
-Décalage entre représenta-
tion de soi et performances
réelles.
-Troubles musculosqueletti-
ques.
-Mémorisation des gestes de
plus en plus variable dans un
même groupe d’âge.
-Dépendance aux praxies
antérieures.
-Réactivité souvent plus lente
à l’imprévu.
-Tendance au déni.
-Vit l’apprentissage comme
une régression.
-Difficulté à faire de la place à
l’autre.
Crainte excessive de ne pas
être capable.
 MONITEUR DE PADEL Ι FICHE PRATIQUE
Tranches d’âges : Le jeune enfant :
les déterminants de 4 à 7 ans
La technique -Tenir compte des difficultés de
coordinations.
-Procéder par petites étapes qui
mettent en jeu les mêmes
capacités.
Exemple : coordination œil/main
dans différentes situations
spatiales.
La prise en compte des Le jeune enfant est dépendant de
capacités cognitives ce qu’il imagine et de ce qu’il croit
voir.
Vers 6/7 ans début de la capacité
de jugement et du raisonnement
logique. (Importance de la réalité.)
Les verbalisations Utiliser des termes très imagés et
proches des intérêts et du vécu du
jeune enfant :
« C’est comme…, on dirait que tu
es… »
La dimension relationnelle -Se mettre au niveau de l’enfant et
et affective pas l’inverse.
-Prendre plaisir à jouer et le voir
jouer.
L’enfant de la
latence : l’écolier
-Intentionnalité du jeu.
-Capacité à se servir des acquis
antérieurs.
-Plus grande liberté du corps.
-Début de capacité à choisir le
mouvement et la force d’une action
-Adapter le geste.
-Tenir compte de l’adversaire et du
partenaire.
-Meilleure maîtrise émotionnelle.
-La logique prend le pas sur
l’impression.
-Envie d’apprendre, et concentra-
tion accrues qui favorisent le
plaisir de s’améliorer.
-Capable de déduire par essai/
erreur.
Langage concret. Ne pas hésiter à
utiliser les termes techniques.
Varier les verbes d’actions
associés à des adverbes.
Encourager et être reconnaissant
des efforts.
-Emporter l’enfant dans un
mouvement d’identification : être
proche sans être « séducteur ».
-Se faire respecter par l’intérêt
porté à ses progrès ainsi qu’en lui
montrant ce qu’on attend de lui.
-Ne pas céder aux mouvements
caractériels.
L’adolescent
-Début et évolution des capacités
d’abstraction.
-Réclamer la représentation de
l’intention de l’adversaire et de la
collaboration du partenaire.
-Rester exigeant sur la capacité à
se dépasser.
-Montrer sans infantiliser.
-Anticipation de meilleure qualité
(pensée formelle).
-Pensée hypothético
déductive : « si… donc ».
-Prise en compte des acquis
antérieurs avec transposition et
analyse rapide de la nouvelle
situation.
Elles peuvent être très techniques
à présent.
Éviter les phrases négatives qui
ont un effet « castrateur ».
Utiliser l’humour à condition qu’il
ne soit pas moqueur.
Favoriser les moments de réflexion
sur les erreurs .
-Respecter l’image de soi qui
peut-être perturbée à la puberté.
-Rassurer sur l’appartenance au
groupe.
-Éviter les comparaisons
disqualifiantes au profit du projet
individuel.
-Gérer les frustrations.
L’âge adulte
-Engager le joueur du côté de la
découverte d’une nouvelle
technique.
-Déconstruire les habitudes
antérieures dues à d’autres sports
(surtout le Tennis).
-Favoriser l’effort et le ludique.
-Rationalisations importantes.
-Utilisations maximales des
capacités motrices, manuelles,
intellectuelles pour réussir.
Partager le discours technique qui
permet de garder un peu de
distance.
Solliciter les verbalisations sur les
intentions et les questionnements
sur la façon de faire.
Passer par la mentalisation :
« si je fais ça… tu fais quoi ? ».
-Différencier la partie apprentis-
sage de la partie conviviale au
club.
-Donner une dimension sérieuse à
la technique.
-Entrer parfois dans le jeu pour
stimuler l’envie de progresser.
4/4
L’âge mûr
-Tenir compte au maximum des
capacités individuelles du joueur.
-Se servir des techniques déjà
acquises dans d’autres sports de
raquette et les modifier par
répétition du nouveau geste.
-Insister sur la collaboration avec
le partenaire.
-Mémorisation des gestes de plus
en plus variable dans un même
groupe d’âge.
-Dépendance aux praxies
antérieures.
-Réactivité souvent plus lente à
l’imprévu.
Prendre le temps de la réflexion
entre chaque action qui pose
question. Laisser le joueur
imaginer ce qu’il faut éventuelle-
ment modifier. Solliciter sa
créativité propre : « que ferais-tu
si je… ».
Faire appel aux situations
similaires ou contraires
antérieures pour intérioriser les
modifications praxiques à
apporter.
-Trouver une façon de se
comporter qui tienne compte de
l’enjeu du joueur.
-Rester convaincu de l’importance
du jeu individuellement et en
équipe et du plaisir d’apprendre.
-Pousser à prendre des initiatives.
-S’amuser avec les joueurs.