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ANNEXE 1 AVANTAGES HOLDING

Avantages de la holding sur le plan opérationnel et stratégique

Tel est le cas si vous avez créé plusieurs sociétés opérationnelles, avec ou sans lien avec entre elles.

Stratégiquement, la holding facilite la cohérence des orientations, puisque celles-ci sont centralisées
au sein d’une seule et même personne (et non dispersées sur plusieurs sociétés)

Créer une holding donc facilite la (re)définition du rôle de chaque société au sein du groupe et la
rationalisation des fonctions support. Ainsi ces dernières (ressources humaines, informatique,
marketing), lorsqu’elles existent au niveau de chaque société, peuvent être transférées et mutualisées
au sein de la holding.

Avantages de la holding sur le plan financier et juridique

La création d’une holding permet en principe de disposer d’un pouvoir de négociation accru vis-à-vis
des banques. C’est cette dernière qui se charge de cette négociation au profit des sociétés
opérationnelles (ou filiales).

Ainsi, le groupe doit être en mesure d’obtenir des conditions de financement auprès des banques plus
intéressantes que celles qu’obtiendrait chaque société du groupe en les négociant individuellement.

Dans le même ordre d’idées, la holding peut, grâce à sa surface financière, consentir à ses filiales des
avals et cautions d’un montant supérieur à celui qu’un actionnaire personne physique, même
majoritaire.

Enfin, sur le plan juridique, elle autorise un effet de levier du pouvoir de décision sur la détention du
capital. En d’autres termes, une personne peut contrôler une holding (et l’ensemble de ses filiales)
tout en détenant une participation dans son capital bien inférieure à 50%.

➔ Avantages de la holding sur le plan fiscal


Pour des raisons fiscales, créer une holding réduit les prélèvements fiscaux, accroit le free-cash-flow,
bref la rentabilité, et par conséquent la capacité d’investissement du groupe.

Holding et dividendes
Tout d’abord, les dividendes versés par filiale dont la holding détient au moins 10% du capital sont
exonérés à 95%, soit un taux d’imposition effectif de 1.67% (5% x 33.33%). Par contraste, les
dividendes encaissés par une personne physique sont soumis à une imposition globale pouvant se
monter jusqu’à 46.50% (27% (60%x45%) d’impôt sur le revenu des personnes physiques, 4% de
contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, 15.50% de CSG/RDS).

Holding et cession des titres de la filiale

Ensuite, la plus-value sur la cession des titres de la filiale, réalisée au moins deux ans après leur
acquisition subit une taxation effective de 4%. Par contraste, la plus-value réalisée par un particulier
sera soumise à un taux d’imposition, dans le régime de droit commun, compris entre 64.50%
(détention des titres depuis moins de 2 ans) et 32.65% (détention des titres depuis plus de 8 ans), dans
certains régimes (PME de moins de 10 ans notamment) de 64.50% (détention des titres depuis moins
de 2 ans) et 22.85% (détention des titres de plus de 8 ans).

Sources : Cabinet Jean-Claude ARMAND Audit Conseil

https://www.jcarmand.com/holding/creer-une-holding-avantage-inconvenient/
TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES

LOI PACTE 22 MAI 2019 : Seuil atteint pour la vérification des comptes consolidés par deux
commissaires aux comptes (CAC) issus de deux cabinets différents indépendants : 250 salariés,
15000000€ total bilan, 30000000€ CA

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Arrêt ROZENBLUM C. Cass 4 février 1985 (Groupe de sociétés Abus de bien social) :

RESUME DE L’AFFAIRE : Arrêt de rejet rendu par la Chambre criminelle de la Cour de cassation le 4
février 1985 relatif à l'infraction d'abus de biens sociaux dans un groupe de sociétés.
En l'espèce des dirigeants de plusieurs sociétés est poursuivi pour abus de biens sociaux pour avoir
utilisé des fonds provenant de certaines de ces sociétés afin d'assurer la trésorerie des autres sociétés.
La Cour d'appel confirmant le jugement de première instance condamne le dirigeant pour délit d'abus
de biens sociaux, car d'une part il n'existait aucun lien véritable entre les sociétés, d'autre part car les
sociétés dont les fonds ont financé la trésorerie des autres n'avaient pas les capacités financières
d'effectuer ces avances, ensuite parce qu'il n'existait aucune structure permettant de caractériser
l'existence d'un groupe entre les sociétés et enfin car les financements ne traduisent pas le mise en
oeuvre d'une politique financière et économique globale.
Un pourvoi en cassation est formé par les dirigeants au motif que les opérations de financement étaient
justifiées par l'existence d'un groupe structuré réunissant l'ensemble des sociétés et que l'existence de
ce groupe empêche la qualification d'abus de biens sociaux pour ces opérations.

CONCLUSIONS : L'intérêt de groupe est considéré par la Cour de cassation comme un fait justificatif de
l'abus de biens sociaux mais celle-ci précise et limite cette possibilité de justifier cette infraction en se
fondant aussi sur cette notion d'intérêt de groupe (II). I. Une justification du délit d'abus de biens
sociaux par l'intérêt de groupe. Dans cet arrêt du 4 février 1985 la Chambre Criminelle de la Cour de
cassation consacre la possibilité pour un dirigeant de sociétés d'échapper à sa responsabilité pénale
pour délit d'abus de biens sociaux s'il existe un intérêt de groupe. [...]

--> Quant à l'interdiction de rupture de l'équilibre des engagements, la Cour de cassation en fait dans
cet arrêt une deuxième condition distincte de l'exigence de celle de contrepartie. La différence entre
ces deux notions n'est pas évidente, la Cour de cassation n'apporte pas d'avantage de précision dans
sa jurisprudence postérieure, elle élimine même cette difficulté en se référant plutôt uniquement à la
contrepartie comme dans un arrêt de la Chambre criminelle du 19 décembre 2001 et déduisant soit
de l'absence de celle-ci une absence d'équilibre soit de la présence réelle de celle-ci un équilibre des
engagements. [...]

--> La Chambre Criminelle de la Cour de cassation précise dans cet arrêt que le concours financier
apporté par une société, à une autre du même groupe ne doit pas excéder les possibilités financières
de celle qui en supporte la charge il ne doit pas dépasser un certain seuil d'atteinte à l'intérêt social
de celle-ci. Cette obligation de proportion entre les capacités financières de la société sacrifiée et l'aide
qu'elle apporte à une société du même groupe implique qu'elle soit capable de financer par elle-même
cette aide au jour où elle l'accorde, le concours ne sera licite que s'il ne dépasse pas un certain seuil
de possibilité de la société assistante. [...]

--> L'intérêt de groupe se détache largement de l'intérêt personnel des dirigeants du groupe, les
actions n'entrainant que la satisfaction de l'intérêt personne des dirigeants ne sont donc pas
susceptibles de permettre à ces derniers d'échapper à une condamnation pour abus de biens sociaux.
La reconnaissance de l'intérêt de groupe comme justification du délit d'abus de biens sociaux n'est
donc possible que s'il existe réellement un groupe de sociétés et si la politique de chacune des sociétés
permet l'accomplissement d'une politique commune. De plus toutes les opérations ne permettent pas
selon la Cour de cassation d'échapper à une condamnation pour abus de biens sociaux, en effet les
opérations litigieuses ne doivent pas être contraires à l'intérêt de groupe. II. [...]

--> La Cour de cassation pour reconnaitre l'existence d'un groupe de sociétés, reprend implicitement
le raisonnement des juges du fond ; elle se fonde notamment sur la structuration et le fait que le
groupe doit reposer sur des bases non artificielles, ainsi il ne suffit pas pour une société de prendre
des participations dans le capital d'une autre pour qu'elles forment un groupe, un simple jeu d'écriture
ne permettant pas de constituer un véritable groupe de société. La base du groupe, c'est-à-dire les
liens entre les sociétés membres de celui-ci, doit être réelle. Ainsi les activités doivent être conciliables
et avoir une utilité d'ensemble pour le groupe par exemple, à défaut de quoi le groupe n'est qu'une
fiction ne permettant pas la reconnaissance d'un intérêt de groupe justifiant l'abus de biens sociaux
des dirigeant. Cet élément de reconnaissance permettra par la suite au groupe d'avoir une politique
commune et un intérêt commun. [...]

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Arrêt Cour de Cassation 6 juin 1990 (Abus de majorité) :

RESUME DE L’AFFAIRE: Dans les sociétés modernes, les décisions se prennent à la majorité, devant
laquelle la minorité doit s'incliner. C'est un arrêt du 18 avril 1961 qui va en donner la définition : pour
être abusive une décision doit être prise contrairement à l'intérêt général de la société et dans l'unique
dessein de favoriser les membres de la majorité au détriment des membres de la minorité.
L'arrêt du 6 juin 1990 que nous allons étudier traite de cet abus de majorité, il s'agit d'un arrêt de rejet
de la Chambre commerciale de la Cour de cassation en date du 6 juin 1990

CONCLUSIONS : En l'espèce, les consorts Lamps, désireux d'obtenir des dommages et intérêts suite à
un abus de majorité, ont engagé une action en responsabilité contre la société. Mais la cour de
cassation va préciser que seuls les associés majoritaires qui avaient commis cet abus devaient en
répondre à l'égard des demandeurs et qu'en conséquence l'action dirigée contre la société Huber
n'était pas recevable. Par contre, suivant le principe, si les consorts Lamps avaient voulu intenter une
action en annulation de la mise en réserve systématique, ils auraient du le faire contre la société.

La qualification d'abus de majorité en l'espèce. Cet arrêt du 6 juin 1990 est révélateur de ce qu'il faut
atteindre pour qu'il y ait abus de majorité : les bénéfices avaient été intégralement mis en réserve
depuis la création de la société, au point que le montant des réserves était 22 fois supérieur au
montant du capital social sans qu'il y ait eu de politique d'investissement. Cela avait été calculé dans
le but de profiter aux associés majoritaires, ils s'accordaient une rémunération très importante et ca
leur avait permis d'acheter un immeuble qu'ils louaient à la société. [...]

La cour de cassation va décider que la cour d'appel, en retenant que les délibérations litigieuses avaient
été adoptées par abus du droit de majorité, a décidé à bon droit que seuls les associés majoritaires qui
avaient commis cet abus devaient en répondre à l'égard des demandeurs et qu'en conséquence
l'action dirigée contre la société Huber n'était pas recevable. Donc la cour de cassation va rejeter les
deux pourvois. Il est alors intéressant de se poser les questions suivantes, des réserves très
importantes, donnant des rémunérations conséquentes aux associés, peuvent elles être considérées
comme un abus de majorité ?
Définition de l'abus de majorité. Un arrêt du 18 avril 1961, affaire Schumann/ Picard, énonce que pour
être abusive, une décision doit être prise contrairement à l'intérêt général de la société et dans
l'unique dessin de favoriser les membres de la majorité au détriment des membres de la minorité.
Donc 2 critères cumulatifs : violation de l'intérêt général et rupture intentionnelle de légalité. En
l'espèce, ce qui nous intéresse ce sont les mises en réserves, celles-ci sont tout à fait légales. [...]

Sanctions et responsabilité d'un abus de majorité. Principes. Suite à un abus de majorité, pour que les
minoritaires puissent faire jouer la responsabilité des majoritaires ils doivent diriger leur action contre
les associés et les premiers gérants. Les sanctions possibles sont assez restreintes, soit allocation de
dommages et intérêts ou possibilité d'annulation d'une mise en réserve systématique de bénéfices.
Les deux actions reposent sur des fondements différents. L'action en responsabilité est fondée sur
l'article 1832 du code civil tandis que l'action en annulation de la délibération abusive est fondée sur
l'article 1844-10 du code civil. [...]

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