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I- Définitions :
I-1- Notion d’oxydation et de réduction :
Dans les réactions d’oxydo-réduction, il y a échange d’électrons entre espèces chimiques qui
sont les oxydants et les réducteurs :
Exemple :
Fe3+ + 1 e- Fe2+
MnO4- + 8H++ 5e– Mn2+ + 4H2O
¾ Un réducteur : espèce chimique capable de céder un ou plusieurs électrons.
Exemple :
Fe2+ Fe3+ + 1 e-
Mn2+ + 4H2O MnO4- + 8H++ 5e–
Un oxydant se réduit (subit une réduction) et un réducteur s’oxyde (subit une oxydation).
On notera qu’à chaque oxydant correspond un réducteur conjugué, et inversement. Ils forment
ensemble un couple d’oxydoréduction ou couple redox : Ox / Red.
D’une manière générale on peut représenter les réactions pour couple redox par :
Ox + ne- Red (Éq. IV-1)
Dismutation :
Dans une même réaction certaines espèces subissent une oxydation et une réduction :
on dit qu'elles se dismutent. La réaction est une auto-oxydoréduction ou une
dismutation.
Exemples :
1) Cl2 + H2O Cl- + HClO + H+
NOCl 0 -I +I
Le chlore subit une dismutation intramoléculaire
2) CO + CO CO2 + C
NOC II II IV 0
:ᔀ 表carbone subit une dismutation extramoléculaire
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I-2- Degré d’oxydation DO (nombre d’oxydation NO) :
C’est la charge fictive portée par un élément dans un composé chimique. Le degré
d’oxydation est lié à l’électronégativité d’un élément, c’est à dire à la tendance de cet
élément à attirer vers lui les électrons de la liaison chimique.
Cependant, on peut déterminer les DO à partir des règles conventionnelles suivantes :
¾ Dans un corps simple le DO de l’élément est nul
Exemple :
H2 : DO (H) = 0 , O2: DO (O) = 0, N2: DO (N) = 0, Cu : DO (Cu) = 0, S : DO (S) = 0.
¾ Le DO d’un élément sous forme d’ion simple est égal à la charge en valeur algébrique.
Exemple :
Na+: DO = +1 , Fe2+: DO = +2, Cl-: DO = -1, S2-: DO = -2
¾ Le DO de l’Hydrogène combiné est +1 (-1 dans les hydrures : Li H, Ca H2, …).
¾ Le DO de l’Oxygène combiné est –2 (-1 dans les peroxydes : H2O2, …; et +2 dans
F2O).
¾ La somme des DO de tous les atomes constituants une molécule (neutre) est égale à
zéro.
¾ Dans un ion polyatomique, la somme des DO est égale à la charge de l’ion.
Exemples :
Calcul du DO de quelques éléments dans différents composés :
Remarque :
En appliquant ces règles on obtient un DO moyen, qui peut être fractionnaire, mais
suffisant pour déterminer le nombre d’électrons échangés lors de la réaction
d’oxydoréduction.
DO fractionnaire implique l’existence de plusieurs états d’oxydations pour un élément.
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Cela dépendra du composé dans lequel est engagé cet élément.
Si lors d'une réaction aucune variation des NO des éléments n'est observée, celle-ci
n'est pas une réaction redox.
On sait qu’un oxydant est d’autant plus fort qu’il a davantage tendance à capter des
électrons, la force d’un réducteur étant au contraire définie par tendance à céder des
électrons. Oxydant et réducteur conjugués vont donc présenter des tendances opposées.
La force d’un couple redox est définie par rapport à un système de référence, comme dans le
cas des acides et bases, celui du couple oxydant de l’eau :
H 2 O + 1 e- OH- + ½ H2 (Éq. IV-2)
soit encore H+ + 1e– ½ H2 (Éq. IV-3)
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Couple rédox Equation rédox Potentiel standard en V
Ag+/Ag Ag+ + e- → Ag 0,7996
Au+/Au Au+ + e- → Au 1,692
Br2/Br- Br2 + 2e- → 2Br- 1,087
BrO3-/Br2 BrO3- + 6H+ + 5e- → 1/2Br2+ 3 H2O 1,482
BrO3-/Br- BrO3- + 6H+ + 6e- → Br-+ 3 H2O 1,423
Cr2O72-/Cr3+ Cr2O72- + 14H+ + 6e- → 2Cr3+ + 7 H2O 1,33
ClO-/Cl- ClO- + H2O + 2e- → Cl-+ 2 OH- 0,81
Cu2+/Cu Cu2+ + 2e- → Cu 0,342
Fe2+/Fe Fe2+ + 2e- → Fe -0,447
Fe3+/Fe Fe3+ + 3e- → Fe -0,037
Fe3+/Fe2+ Fe3+ + e- → Fe2+ 0,771
H+/H2 2H+ + 2e- → H2 0
H2O/H2 2H2O + 2e- → H2 + 2OH- -0,828
Hg2+/ Hg22+ 2Hg2+ + 2e- → Hg22+ -0,92
I2/I- I2 + 2e- → 2I- 0,536
Mg2+/Mg Mg2+ + 2e- → Mg -2,37
Mn3+/Mn2+ Mn3+ + e- → Mn2+ 1,542
MnO4-/Mn2+ MnO4- + 8H+ + 5e- → Mn2+ + 4 H2O 1,507
Na+/Na Na+ + e- → Na -2,71
Ni2+/Ni Ni2+ + 2e- → Ni -0,257
O2/H2O O2 + 4H+ + 4e- → 2H2O 1,229
Pb2+/Pb Pb2+ + 2e- → Pb -0,126
PbO2/Pb2+ PbO2+ 4H+ + 2e- → Pb2+ + 2H2O 1.455
Pt2+/Pt Pt2+ + 2e- → Pt 1,18
S4O62-/S2O32- S4O62- + 2e- → 2S2O32- 0,08
Sn2+/Sn Sn2+ + 2e- → Sn -0,1375
Sn4+/Sn2+ Sn4+ + 2e- → Sn2+ 0,151
Ti2+/Ti Ti2+ + 2e- → Ti -1,63
Zn2+/Zn Zn2+ + 2e- → Zn -0,76
Exemples:
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La loi de Nernst permet d’écrire le potentiel en fonction du potentiel standard et des
RT [ox]a
concentrations comme : Eox/red = E°ox/red + Ln (Éq. IV-6)
nF [red] b
Exemples :
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Il parait alors que le pouvoir oxydant de la solution diminue linéairement en fonction
du pH. Ainsi le permanganate est un oxydant moins fort à pH=5 (E°app=1,027V) qu’en milieu
de pH = 0 (E°app=E°=1,507V).
La figure ci-dessous, résume ces résultats et fait apparaître les domaines de
prédominance des formes réduite et oxydée en fonction du potentiel redox et du pH. La
droite E°app = f(pH) délimite en effet deux zones, l’une vers les potentiels élevés où
−
[MnO 4 ]
prédomine l’oxydant ( >1), et l’autre vers les potentiels les plus bas pour lesquels
[Mn 2 + ]
−
[MnO 4 ]
le réducteur est en excès ( <1).
[Mn 2 + ]
Eapp (V)
1,5
MnO4-
1,3
Mn2+
1,0
pH
Remarque :
Il existe un certain parallélisme entre l’évolution des potentiels normaux des corps
simples et l’échelle d’électronégativité des éléments. Dans la classification de Mendeleïev les
oxydants les plus forts sont situés en haut et à droite du tableau (F2, Cl2, O2, Br2), les
réducteurs les plus forts à gauche (alcalins et alcalino-terreux).
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I-5 Prévision des réactions d’oxydo-réduction :
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[ox 2 ]n1[red1 ]n2
avec K eq = (Éq. IV-14)
[red 2 ]n1[ox 1 ]n2
n1 × n 2
On peut écrire alors : log K eq = × (E°1 − E° 2 ) (Éq. IV-15)
0,06
On peut donc calculer la constante d’équilibre Keq et, par là même, prévoir le sens de la
réaction, connaissant le nombre n1n2 d’électrons mis en jeu et les potentiels normaux E01 et
E02 des couples réagissant.
Exemple d’application :
Calculer de la constante d’équilibre de la réaction :
Ce4+ + Fe2+ Ce3++ Fe3+
On donne : E°1(Ce4+/Ce3+) = 1,44 V et E°2(Fe3+/Fe2+) = 0,771 V
E°1(Ce4+/Ce3+) = 1,44 V > E°2(Fe3+/Fe2+) = 0,771 V
A l’équilibre : Esolution = E1 = E2
E10 est le potentiel standard du couple (Ce4+/Ce3+)
A.N. K eq = 1,412.1011
La mesure de ΔE° constitue un bon moyen de calculer la constante d’équilibre de la réaction :
n1n 2 0
log Keq = (E1 − E 02 )
0,06
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III- Piles électrochimiques
Une application directe des réactions redox est le phénomène des piles. Une pile (ou
générateur électrochimique) est un dispositif permettant de produire de l’énergie à partir
d’une réaction chimique (réaction d’oxydo-réduction) ;
Une pile est constituée de deux électrodes plongeant chacune dans un réactif (électrolyte,….. )
mis en jeu. L’électrode reliée au pôle positif P est appelée cathode, celle reliée au pôle
négatif N : anode. Le courant sort du pôle positif et rentre par le pôle négatif. Il est alors
nécessaire de définir quelques grandeurs :
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[Red 1 ] n 2 × [Ox 2 ] n1
∆GPT =∆G0T + RTLn ( )
[Ox 1 ] n 2 × [Red 2 ] 1
n
RT [Red 1 ] n 2 × [Ox 2 ] n1
d’ou E =E0 + Ln ( )
nF [Ox 1 ] n 2 × [Red 2 ] 1
n
Lorsque la pile débite E > 0 soit ∆GPT < 0 : c'est le critère d'évolution spontanée ; la réaction
se fait spontanément dans le sens de consommation d’Ox1 et Red2.
- Lorsque la pile est usée E = 0 soit ∆GPT = 0 : c'est le critère d'équilibre ; il en découle :
RT [Red 1 ] n 2 × [Ox 2 ] n1
E0 + Ln ( )=0
nF [Ox 1 ] n 2 × [Red 2 ] 1
n
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