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RURALES AU CAMEROUN
Il s’agit du rapport entre la sociologie rurale et le développement. Comment la
sociologie tente de comprendre la problématique de développement en termes de processus qui
s’inscrit dans un contexte de développement durable. Il s’agit aussi dans ce chapitre,
d’expliquer les concepts au tour de la question développement dans une perspective
sociologique en mettant un accent sur la ruralité.
3. Pratiques du développement
Il faut entendre par pratique de développement ici les options, les objectifs mis en œuvre
par l’Etat en Afrique depuis la colonisation à nos jours. Ceux-ci s’entendent strictement dans
les politiques d’amélioration des conditions de vie des populations (développement rural). On
ne peut parler de pratiques de développement en dehors de politique de développement. La
politique de développement consiste à prioriser par un discours les points essentiels ou les
domaines pouvant permettre de façon déterminante l’amélioration des conditions de vie des
individus dans les pays Africains. Ce sont les ruraux (les paysans) qui ont été considérés comme
les principaux bénéficiaires des politiques de développement ayant priorisé le secteur agricole.
Les politiques de développement se définissent davantage dans le cadre de la mise en œuvre
des politiques de développement (chaque politique de développement a ses stratégies de
développement).
1. Le développement sectoriel
2. Le développement régional
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3. Le développement intégré
Le développement intégré a également pour vision l’amélioration des conditions de vie des
populations de tous les pays. Officiellement, l’on ne tend plus à promouvoir tout simplement
l’agriculture commerciale ou de rente. Il s’agit des projets de développement qui intègre à la
fois le développement de l’agriculture vivrière et celui de l’agriculture de rente.
Il veut partir des indicateurs sociaux en terme de quantification afin d’évaluer la position
de l’homme par rapport aux activités de développement. Il est question de rechercher si
l’homme est au centre de ces activités à tous les niveaux(en matière d’habitat, en matière de
santé, de scolarité, d’emploi, d’amélioration des conditions de vie etc.). Le développement
humain et social voudrait opérer une révolution ou les questions sociales sont au cœur du
développement de l’homme en matière rurale, l’on parle d’un développement ou d’une
amélioration des conditions des vies des populations en terme d’électrification rurale, en terme
de santé rurale, d’habitat rural, de la lutte contre la pauvreté rurale etc. dans presque tous les
pays subsahariens, ce modèle va inspirer des tentatives des transformations du monde rural dans
des projets initiés par l’ONU à travers le PNUD. Ce qu’il faut souligner est que les organisations
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internationales sont marquées par une entrée en force en matière de développement rural non
seulement qu’elles sont à l’origine de la création des projets de développement mais aussi, elles
contrôlent leurs pratiques sur des espaces ruraux d’application.
6. Le développement durable
Ce qu’il faut souligner est que développement intégré dans ses pratiques a eu des
conséquences telles que les phénomènes de déforestation. Ces conséquences avaient eu en
général des impacts négatifs sur l’environnement écologique mais aussi le développement
intégré a donné lieu à une exploitation abusive des ressources naturelles en matière agricole.
Ainsi, la commission mondiale pour l’environnement et le développement (CMED), une
structure onusienne, s’étant réuni à Rio au Brésil à la fin de la décennie 80 a mis sur pied un
modèle de développement qui devait à la fois épargner les ressources naturelles, écologiques,
et environnementales dans le soucis de tenir compte des générations futures. Ce modèle de
développement a été nommé développement durable. La théorie de développement durable se
définit en termes de la préservation des ressources naturelles en vue d’épargner les générations
futures. Il doit faire appel à l’intégration des générations futures dans les affaires économique,
environnementales, sociales.
Le développement rural dans la plupart des pays tropicaux a longtemps reposé sur la
production agricole qui demeure la source principale créatrice de richesse pour leurs habitants.
Au regard des problèmes et contraintes relevés ci-haut, les nouveaux défis à relever dans la
politique de développement rural élaboré par le gouvernement portent désormais sur la
consolidation du secteur agricole comme moteur du développement économique et social du
pays. Ils portent sur la promotion de l’organisation professionnelle et interprofessionnelle des
différents opérateurs économiques qui doivent constituer les principaux acteurs du
développement de l’agriculture, l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations grâce
à l’augmentation des productions agro-pastorales et de l’ensemble des revenus
la modernisation des exploitations agricoles pour améliorer l’accès aux intrants, au foncier,
aux techniques plus performantes et au financement ;
l’augmentation des revenus agricoles par l’amélioration de la productivité et le
développement des opportunités commerciales pour assurer la compétitivité des produits
agricoles nationaux et contenir l’inflation des prix à la consommation des produits
alimentaires ;
le renforcement de la sécurité alimentaire dans les zones à forte densité démographique et
à écologie fragile dans le cadre des programmes de développement intégré ;
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la promotion de l’utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles, tout en
assurant la compatibilité entre les diverses contraintes sociales, économiques, techniques
et écologiques ;
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2. Les organismes internationaux
Le financement des activités rurales au Cameroun repose également sur une multitude
d’acteurs au niveau international. Parmi ceux-ci, on distingue :
La Banque Mondiale (BM) auprès de qui le Cameroun a obtenu le retour très remarqué
dans le secteur agricole avec le financement du Projet d’Appui à la Compétitivité Agricole
(PACA) pour un montant de 30 milliards FCFA ;
L’Union Européenne (UE) avec le financement du Projet d’Appui à l’Amélioration de
la Productivité Agricole (PAPA) et les négociations en cours pour le financement du
Programme Sectoriel Agriculture-Elevage (PSAE);
L’Agence Française de Développement (AFD) qui finance quatre projets à travers les
fonds C2D ;
La Banque Africaine de Développement (BAD) qui finance trois projets de
développement intégré dans le grand Nord, le Nord-ouest et le Sud-ouest ;
La Banque Islamique de Développement (BID) pour le financement du projet de
développement intégré et participatif dans la zone des Monts Mbapit dans le Noun ;
Le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) qui finance les racines
et tubercules, le riz, l’oignon et le Projet d’Appui au Développement de la micro-finance Rurale
(PADMIR) dans le Pays ;
L’organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui
intervient dans la production, la mécanisation et les statistiques agricoles.
Le mode d’acquisition du financement par les paysans se fait sous plusieurs formes.
Dans la plupart des cas, l’Etat procède par l’octroi de crédit aux différentes organisations qui
doivent réaliser leurs projets sous le contrôle de l’administration. Par ailleurs, le gouvernement
passe par la subvention directe des intrants et matériels de travail nécessaire aux paysans. Des
politiques de subventions aux importations d’engrais mises en place permettent la vente des
engrais à des prix moins élevés et de procurer une meilleure rentabilité aux paysans. L’État
accorde en outre des subventions aux petits producteurs organisés en GIC pour assurer le
développement de leurs activités.
S’il y a plusieurs sources de financement pour un projet, on parle de cofinancement, on
parle également de partenaire financier pour désigner celui qui apporte un appui financier et
de partenaire technique pour désigner celui qui apporte l’expertise technique dans la mise en
œuvre d’un projet. Le financement d’un projet peut se faire sous dotation crédit ou alors une
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subvention. La dotation crédit est remboursable (conditions semi-fermées : respect des taux
d’intérêts et de l’échéance de remboursement). La subvention est non remboursable (conditions
fermées).
Ces deux entités sont définies sous forme de contrat (conditions biens claires.
Plan de financement d’un projet : c’est un tableau indiquant les différentes rubriques
et les sources de financement d’un projet
N° Rubriques Sources de financement Année 1 Année 2 Année 3
BF1 BF2
01 Main d’œuvre / 5 000 000
02 Equipement 10000 000 /
02
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plan de financement, le compte prévisionnel d’exploitation (pour le cas des AGR : activités
génératrices de revenus).
La phase de réalisation ou de mise en œuvre permet de traduire en des actions concrètes,
l’ensemble des activités définies à la phase préparatoire. On parle d’opérationnalité ou de
création de l’ouvrage dans la mise en œuvre du projet.
La phase de clôture du projet, lorsqu’il s’agit d’un projet type d’ouvrage, la fin du projet
correspond au début de sa mise en circulation ou de son utilisation. On s’assure que les
bénéficiaires de l’ouvrage l’utilisent selon les prescriptions dans le cadre des projets
socioéconomiques, la fin du projet correspond à l’évaluation finale, ici il est question de
s’assurer que les résultats sont atteints et qu’il y a un début d’appropriation.
Le cycle d’un projet comporte six (6) étapes réparties en trois (3) phases :
1. Elaboration
2. Détermination
6. Evaluation
3. Estimation
5. Mise en œuvre
4. Financement
3. 1, 2, 3, 4 = phase préparatoire ;
4. 5 = phase de réalisation ;
5. 6 = phase de clôture.
3. Schéma de montage d’un projet de développement :
Titre du projet (il doit être : précis, concis, localisé exemple : production de 25 ha de
maïs à Tchokyé) ;
Description du projet (détails de ce qu’on va faire dans le projet, le contexte et
justification, décrire ce qu’on attend du projet en termes d’objectifs) ;
Description du promoteur ou porteur du projet (ce vous êtes, ce que vous faites, votre
expérience…) ;
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Etude technique du projet (planification, plan opérationnel, qui fait quoi ? Quand ? Et
comment ?) ;
Etude financière du projet (ce que coûte le projet, ce que coûte chaque activité sous
forme de tableau. Utiliser les chiffres exactes) ;
Documents annexes au projet (tous les documents pouvant vous rendre crédible).
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