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COURS: MACROÉCONOMIE

Pr F. EL MOSAID

1ère année Cycle ingénieur Finance et ingénierie décisionnelle ENSA-UIZ- 2019/2020


COURS : MACROECONOMIE

PLAN DU COURS

CHAPITRE I- DEFINITIONS ET GENERALITES


CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET
NEOCLASSIQUES
CHAPITRE III- L’APPROCHE KEYNESIENNE/L’APPROCHE CLASSIQUE
CHAPITRE IV- L’EQUILIBRE CHEZ LES KEYNESIENS
CHAPITRE V- L’EQUILIBRE IS/LM
CHAPITRE II- L’ÉQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET
LES NEOCLASSIQUES
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

PLAN DU CHAPITRE II

I- L’équilibre sur le marché de biens et services


II- L’équilibre sur le marché du travail
III- L’équilibre sur le marché de la monnaie
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

I- L’ÉQUILIBRE SUR LE MARCHÉ DE BIENS ET SERVICES


CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’offre globale des biens et services


Sous l’hypothèse de la flexibilité des prix, les
facteurs de production sont toujours en plein
emploi.

Le volume des facteurs pleinement employés


détermine donc la production de la nation.

A court terme, la production globale (PIB) ne


dépend que d’un seul facteur variable par exemple
le travail L.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’offre globale des biens et services


Le PIB est une fonction croissante de L mais il
croit moins vite en raison des rendements des
facteurs décroissants.

La productivité marginale des facteurs est


décroissante toute chose égale par ailleurs.

La fonction de production est construite pour une


quantité de capital et de technologie donnée.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’offre globale des biens et services


La forme de la fonction de production globale
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’offre globale des biens et services

 Une augmentation du capital ou une amélioration


de la technologie déplace la fonction de production
vers le haut.

 La production global est une résultante du plein


emploi des facteurs de production.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’offre globale des biens et services


La fonction de l’offre
globale
 Même si le niveau général des prix augmente, la
production générale ne peut pas suivre car les
facteurs de production sont déjà en plein emploi.

 L’offre globale est indépendante du niveau


général des prix.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’offre globale des biens et services


La courbe de l’offre globale indique la relation entre
la production globale Y et le niveau général des prix.
P
Offre globale

Ype Y
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre entre l’offre globale et la


demande globale

 Selon les néoclassiques, la préoccupation majeure


des entreprises est une meilleure utilisation de
l’ensemble des facteurs de production dont elles
disposent.

 La question qui se pose : comment savoir si la


demande sera suffisante pour absorber les biens
produits par les entreprises?
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre entre l’offre globale et la


demande globale

La loi des débouchés de J.B SAY (1803) :


la valeurs des biens et services offerts se transforme
en un revenu qui est intégralement dépensé pour
l’achat des biens et services.

 La demande globale est nécessairement égale à


l’offre globale.
 On ne doit pas se soucier de la demande étant
donné que chaque offre crée sa propre demande.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre entre l’offre globale et la


demande globale
Selon J.B SAY, chaque producteur dépense la totalité
de ce qu’il a reçu de la vente de sa production.

Pourquoi?
Parce que la monnaie n’est pas demandée pour elle-
même.
Chaque producteur utilise les recettes de sa
production pour demander d’autres biens et services.
Tous les biens offerts dans l’économie ont un
débauché.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre entre l’offre globale et la


demande globale
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre entre l’offre globale et la


demande globale
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre entre l’offre globale et la


demande globale
Représentation graphique de la fonction d’épargne et
d’investissement :
i S(i) : Offre de fonds prêtables

i*

I(i) : Demande de fonds prêtables


I et S
I=S
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre entre l’offre globale et la


demande globale

Le producteur développe son capital tant que la


productivité marginale d’un dirham (supplémentaire)
investi dans la production est supérieure au taux
d’intérêt réel versé pour un dirham supplémentaire
placé sur le marché financier.

 Agent économique rationnel


CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre entre l’offre globale et la


demande globale

-De point de vue néo-classique, les marchés


financiers sont comme les autres marchés
concurrentiels.

-La flexibilité du taux d’intérêt assure l’équilibre entre


l’offre et la demande des fonds.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

II- L’ÉQUILIBRE SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL


CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Le fonctionnement du marché du travail

Les hypothèses :
Les néo-classiques raisonnent dans un cadre de
concurrence pure et parfaite.
-Le travail est facteur homogène : les individus sont
identiques en ce qui concernent les qualifications et
la productivité.

 Les entreprises ne considèrent dans leur calcul


économique que la quantité du travail et le prix du
travail.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Le fonctionnement du marché du travail

-Atomicité : un grand nombre d’employeurs et


d’employés sur le marché du travail de telle sorte que
personne ne peut influencer le prix du travail.

-L’information parfaite : les employeurs et les


employés connaissent toutes les offres et les
demandes d’emploi pour chaque emploi.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Le fonctionnement du marché du travail

L’offre et la demande du travail

Soit w le salaire nominal et wr le salaire réel, donc :

Avec P le niveau général des prix.

Soit Lo l’offre du travail, Lo est une fonction


croissante du salaire réel wr :
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Le fonctionnement du marché du travail

L’offre et la demande du travail

Soit Ld la demande du travail, Ld est une fonction


décroissante du salaire réel wr :
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Le fonctionnement du marché du travail

L’offre et la demande du travail


L’équilibre sur le marché du travail
wr=w/P Lo

wr*

Ld
L
Ld=Lo
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Le fonctionnement du marché du travail


Le mécanisme de la flexibilité des salaires
- D’un côté les employeurs entrent en
concurrence pour attirer les salariés
- D’un autre côté, ces derniers font de même pour
obtenir des emplois.

 Le prix d’équilibre affiche une flexibilité


concourant à l’équilibre du marché du travail.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Le fonctionnement du marché du travail


Le mécanisme de la flexibilité des salaires
-L’équilibre est instantané à condition que
l’information soit parfaite, càd que tous les
intervenants sur le marché du travail connaissent
simultanément la nouvelle situation.

Question : Que se passera-t-il si la fonction de


demande se déplace à gauche ?
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Le fonctionnement du marché du travail


L’offre et la demande du travail
L’équilibre sur le marché du travail
wr=w/P Lo

wr*

Ld
L
Ld=Lo
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Interprétation néo-classique du chômage


Chômage volontaire et involontaire
Le chômage est volontaire lorsque les individus
sont au chômage parce qu’ils exigent des salaires
supérieurs aux salaires d’équilibre du marché.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Interprétation néo-classique du chômage


Chômage volontaire et involontaire
Le chômage est involontaire lorsque les individus
ne trouvent pas d’emploi alors qu’ils ont prêts à
travailler avec un salaire courant sur le marché.

-L’existence de ce type de chômage est


incompatible avec le fonctionnement du marché du
travail néo-classique.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Interprétation néo-classique du chômage

Chômage volontaire et involontaire


 Le seul chômage envisageable est donc le
chômage volontaire.

 Cette conclusion est en contradiction avec la


réalité. Parce que dans de nombreuse situations,
des individus sont au chômage alors qu’ils ne
demandent pas un salaire supérieur à celui du
marché.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

Interprétation néo-classique du chômage

Chômage volontaire et involontaire


 Les néo-classiques expliquent le chômage par :

- Les rigidités institutionnelles : syndicalisme, droit


du travail, intervention de l’Etat… ce qui
empêchent le bon fonctionnement du marché du
travail.

 Pour les néo-classiques, le marché du travail


est toujours en situation de plein emploi à
condition que les prix soit flexibles.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

III- L’ÉQUILIBRE SUR LE MARCHÉ DE LA MONNAIE


CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

La demande de monnaie

La monnaie peut être définie comme étant


l’ensemble des moyens de paiement immédiatement
utilisables pour effectuer des règlements et acceptés
par tous.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

La demande de monnaie
La monnaie est caractérisée par trois fonctions :

-Etalon de mesure : elle permet d’exprimer tous les autres


biens et services en une seule et même unité de mesure.
facilitation des échanges.
-Un moyen d’échange : la monnaie évite le troc.
Tous les biens et services sont échangés contre la
monnaie.
-Réserve de valeur : la monnaie n’est forcément utilisée
immédiatement pour effectuer des transactions.
Elle peut être conservée et rester parfaitement
liquide.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

La demande de monnaie

Dans l’approche néoclassique élémentaire, la


monnaie ne remplit que le rôle
d’intermédiaire dans les échanges.

Elle n’est pas demandée pour elle-


même mais seulement parce qu’elle facilite les
échanges.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

La demande de monnaie
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

La demande de monnaie

k mesure la quantité de monnaie désirée par


les agents pour réaliser un dirham d’échange
de biens et services dans l’année.

Exemple :
k=0.5 cela signifie que pour chaque dirham de
PIB une pièce de 50 centimes en circulation
suffit pour assurer les échanges.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

La demande de monnaie
k=0.5
 v=2 : Cette pièce sera utilisée en moyenne
deux fois.

La vitesse de la circulation de la monnaie :


combien de fois une pièce de monnaie change
de main pour assurer des transactions.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

La demande de monnaie
La fonction de demande de monnaie devient :

- C’est une fonction décroissante de v


 Plus v est grand moins on a besoin de monnaie
pour des motifs de transactions.
- C’est une fonction croissante du niveau général
des prix ou de l’inflation.
 Plus les prix augmentent, plus la demande de
monnaie pour effectuer les transactions
augmente.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

La demande de monnaie
- C’est une fonction croissante du niveau réel de
la production (Y) :

 Plus Y est important, plus les agents demandent


davantage de monnaie pour effectuer les
règlements.

- Dans le raisonnement néoclassique, la demande


de monnaie est une fonction stable du revenu
nominal : PxY.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’offre de monnaie
- La création de la monnaie est assurée par les
banques commerciales.

- Ces banques créent de la monnaie en fonction


des besoins des agents économiques.

- Le pouvoir de création de la monnaie par les


banques est régulé par la banque centrale.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’offre de monnaie
-La banque centrale intervient via plusieurs
mécanismes pour contrôler la masse
monétaire.
-Il s’agit de plusieurs mesures comme :
-- le taux d’intérêt
-- les réserves obligatoires …
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’offre de monnaie

-Dans l’analyse macroéconomique, on admet


que l’offre de monnaie est exogène :

Rien ne peut modifier l’offre de la monnaie


hormis une décision des autorités monétaires
supposées détenir un pouvoir indépendant.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre monétaire

- L’équilibre est atteint sur le marché


monétaire lorsque l’offre est égale à la
demande :

Ou encore
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre monétaire

- La valeur totale des échanges effectuée


dans l’année est égale au nombre d’unités
monétaires utilisées dans les échanges
multipliées par la vitesse de circulation de
la monnaie.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre monétaire
La théorie quantitative de la monnaie
-A court terme, v et Y sont exogènes.
-Le changement de v dépend des changements au
niveau des structures et des habitudes. Or ces
dernières ne changent pas assez souvent.

-De même, la production est une donnée exogène


et une résultante de plein emploi des facteurs de
production.
CHAPITRE II- L’EQUILIBRE CHEZ LES CLASSIQUES ET LES NEOCLASSIQUES

L’équilibre monétaire
La théorie quantitative de la monnaie

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