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=) Charles Baudelaire, poète du XIX met l’entièreté de son existence à la réalisation de cette œuvre « Les fleurs
du Mal » =) opposition/antithèse
Dans l’épilogue des Fleurs du Mal, il écrit « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ».
=) c’est le « génie baudelairien » de ce recueil qui est sublimé dans ce poème qui illustre parfaitement le projet
ainsi que l’intériorité de Baudelaire :
Du Mal, de la tristesse, de la laideur, réelle ou supposée, pourrait donc bien naître une forme de beauté… une
beauté que Baudelaire va façonner tout le long de ce recueil, débarrassée de la Morale et des vieux idéaux.
=) Le symbolisme : mouvement artistique montrant le monde, non pas dans sa vision objective et scientifique…
mais dans sa vision mystérieuse, cryptique… cachée.
Que veut dire « symbole » =) faire l’écho du monde des mystères, faire le lien entre le réel et l’imaginaire, le
visible et l’invisible…
« Les petites vieilles » =) les « mystères » … pas simplement regarder des petites bonnes femmes que l’âge
rend séniles et sans doute un peu pitoyables… mais voir par-delà les sens et savourer une nouvelle façon de
« sentir » le monde nous entoure.
En publiant Les Fleurs du mal, Baudelaire a fait scandale puisque l’œuvre fut, dès sa première parution en 1857,
aussitôt condamnée pour immoralité.
L’œuvre sera néanmoins progressivement réhabilitée au fil du temps… grâce à des artistes, des critiques ou de
simples lecteurs qui auront compris que ces petites vieilles ici, par exemple, pouvaient s’interpréter de plein de
façons différentes, nous invitant à complètement revoir le curseur où nous mettions le Beau, le laid et la
Morale.
Ligne 1 à 16 : le physique , ce qui est vu =) Description froide de créatures indéterminées dans le poème de
Baudelaire une description des « petites vieilles » à la manière d’un scientifique : il les regarde, les observe,
les décrit avec des termes crus, terre-à-terre.
Dès le premier vers, l’impression qui semble se dégager du texte est cette volonté de créer un portrait
saisissant et troublant de petites vieilles femmes, (petite =) vulnérable) tour à tour horribles et repoussantes ou
bien charmantes et émouvantes.
Ligne 1 à 16, premier mouvement
Champ lexical de la vieillesse et de la flétrissure, rendu vivant par ses métaphores et perçu comme ambigu par
ses antithèses.
=) métaphores hyperboliques (« monstres disloqués, brisés ou tordus ») et des comparaisons mettant en relief
leur aspect poussiéreux («ainsi que des reliques ») , déshumanisé («tout pareils à des marionnettes ») animalisé
(«comme font les animaux blessés »), difforme («comme une vrille »), réduit à des trous (« ces trous »)…
comme si ces vieilles-là n’étaient déjà plus des êtres humains.
Le poète ne rechigne pas à admettre leur laideur : au contraire, il la met en avant. Il peint ainsi des créatures
pathétiques et souffrantes. Elles sont proches de la terre, « rampent » v.9, « se traînent » v.13, et sont donc plus
proches de la boue que des cieux.
Une autre opposition est encore présente dans le poème, qui cette fois discorde avec le ton froid du scientifique :
le poète balance entre la répulsion, comme on a pu le voir précédemment avec les « corps disloqués » et autres
adjectifs, et la fascination. Les substantifs et adjectifs sont en effet nombreux : « enchantements » v.2, «
charmants » v.4, … Les petites vieilles ne sont pas que des fantômes du passé, ce sont une source d’inspiration et
de fascination pour le poète. Il voit en elles quelque chose qui inspire sa pitié en même temps qu’il a un
sentiment de dégoût, puisqu’il arrive à voir au-delà de la carapace de leur corps.
V15 2/6/4
V16 3/6/3 =) Rythme imitatif entre les vieilles et leur démarche
V17 2/10 =) Rythme irrégulier
Début du thème
V17 Qu'ils sont, ils ont des yeux perçants comme une vrille,
=) Rythme déstabilisé
=) les yeux= fenêtre du cœur de l’âme =) Leur conscience este aigue, le corps est abimé ; elles ont conscience
de leur mise à l’écart
Luisants comme ces trous où l'eau dort dans la nuit ;
=) ??? Adv luisant : la vie s’y trouve encore
=) Champs lexical des yeux lumineux // l’obscurité
Ils ont les yeux divins de la petite fille
=) Ils= les monstres disloqués // Petite fille =jeunesse=) la vie est présente
Qui s'étonne et qui rit à tout ce qui reluit.
=) Les vielles ne peuvent + rire aussi facilement que les petites filles en raison de leur coprs disloqué
V29 - Ces yeux sont des puits faits d'un million de larmes,
Des creusets qu'un métal refroidi pailleta...
Ces yeux mystérieux ont d'invincibles charmes
Pour celui que l'austère Infortune allaita !
Comme souvent Baudelaire s’intéresse aux exclus, s’élevant contre l’injustice de la société qui marginalisent les
petites vieilles.
En les écartant de la vie sociale, il en fait certes des monstres, mais qu’il faut aimer, ce qui est plus difficile que
de les négliger.
Le poète les comprend au point de transmuter ??? nos regards nous faisant entrer en elles, par leurs yeux.
Révélant une réalité de splendeur à l’intérieure d’une apparence affreuse.
Le poète alchimiste transforme ces monstres en nouveaux nés ds leur berceau ;
Suggérant peut-être qu’en mourant, ils se réincarneront bientôt : Croyance ésotérique en vogue dans les
milieux intellectuels de l’époque