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Les lésions élémentaires

en dermatologie

Dr Benjelloun hind
Service de dermatologie Hassan II Fès
plan
 Introduction
 Les lésions primitives
 Les lésions secondaires
 Diapo photo
 Conclusion
 reférences
Introduction
 peau: derma
- accessible à l’examen clinique
- Organe membraneux, flexible et imperméable

 La sémiologie dermatologique :la description des


lésions élémentaires.

 On distingue: 2 types
– primitives: traduisant le processus lésionnel initial
– secondaires: l’évolution de ce processus.
4 régions superposées :

-l’épiderme: épithélium malpighien pluristratifié


kératinisant non vascularisé

-couche basale=stratum basal


-couche spineuse= stratum spinosum
-couche granuleuse= stratum granulosum
-couche cornée=stratum corneum

La jonction dermo-épidermique (JDE)
-

 -le derme: tissu de soutien, collagène

 -L’hypoderme: tissu graisseux


Les annexes
 · le follicule pilo-sébacé formé du poil et de la
glande sébacée appendue au canal pilaire.

 · les glandes sudorales eccrines et apocrines.


Éléments de description d’une lésion élémentaire

Identification de la lésion élémentaire

Disposition et limite de la lésion élémentaire: ronde, ovale, polygonale, en


cocarde,annulaire, linaire,ombilication,
Plan en dôme, sessile,pédiculé, acuminé
bien limité, mal limité
Taille de la lésion

Couleur de la lésion

Anomalie de la surface

Consistance de la lésion: normale, molle, ferme, élastique, dure, infiltrée

Profondeur de la lésion
Lésion primitive Lésion secondaire
Macule Squames
papule Croûtes
Nodule excoriations
Tubercule Fissure
Végétations ulcération
Kératose atrophie
Vésicule érosion
Bulle sclérose
Pustule poïkilodermie
Nouures cicatrice
gommes gangrène
La lésion primitive
La macule
Lésions sans relief (non
palpable) ni infiltration =
une modification de la
couleur
- Erythème

- Macule vasculaire

- Macule purpurique

- dyschromie
 Erythème: une rougeur localisée ou diffuse de la
peau, s’effaçant à la vitro pression
-érythème généralisé= exanthème: 3 types
-scarlatiniforme
-morbiliforme
-roséoliforme
-érythrodermie
-érythème localisé
-de type scarlatiniforme :
érythème rouge vif, en grands placards continus
sans intervalles de peau saine (exp. scarlatine,
rubéole, toxidermie)
- de type morbilliforme : érythème rouge étendu
fait d’éléments de petite taille (≤ 1 cm de
diamètre) avec intervalles de peau saine (exp:
rougeole, virale:MNI)
 -de type roséoliforme : érythème fait de taches
roses, mal délimitées avec de larges intervalles de
peau saine( exp:syphilis secondaire)
 -erythrodermie:
Eérythème généralisé
qui touche plus de
90% de la SC
Exp: psoriasis,eczéma,
Dermatite
atopique,toxidermie,
lymphome cutanée
 Érythème localisé: exemples
-érythème pudique
-eczéma de contact
-lupus érythémateux
-photosensibilisation
-dermatomyosite
-érythème pigmenté fixe
 Macules vasculaires:
- Vasodilatation des vx
dermiques
-s’efface à la vitro pression
- exp:

- télangiectasie,
-angiomes plans
 Macule purpurique:
-une tache rouge sombre ne
s’efface pas à la vitro
pression
- évolue selon les teintes de la
biligénèse

-Les aspects cliniques sont :la


pétéchie l'ecchymose,la
vibice, le purpura nécrotique
 Dyschromies:
-hyperpigmentation = accumulation du pigment
mélanique

-localisé: accumulation du pigment mélanique:


> Épiderme ( café au lait: brun, éphélides: rousseur)
>Derme (érythème pigmenté fixe, lichen)
-généralisée: addison, hémochromatose, ice renale
chronique
-achromies: de la qté de
la mélanine
Exp: vitiligo, albinisme,
pityriasis versicolor

-la leucomélanodermie
:une association
d'hypochromie et
d'hyperchromie
mélanique.
Les papules= biopsie cutanée
 La lésion est en relief, pleine,
solide, circonscrite, ronde,
ovalaire, polygonale et/ou
ombiliquée.

 La plaque peut résulter de la


confluence de petites papules
Les nodules
 élevure solide, peu saillante,
ronde ou ovalaire, profonde.
Elle est parfois douloureuse.
Elle est liée à une

 atteinte du derme ,de


l'hypoderme.

 nodosité (petite taille >0,5


cm), nodule (taille > 1cm),
nouure ( (taille > 5cm),
 Les tubercules:
-elevures saillante, circonscrite,enchassée dans le
derme, partellement détruite
-exp: tuberculose, syphilis tertiaire,lupus
tuberculeux, lépre
Les végétations:
 une excroissances (aspect en choux-fleur).

 des aspects filiformes ou lobulés. La base est sessile ou


pédiculée, la surface sèche ou humide. Elle peut
s'ulcérer, se surinfecter.
 La verrucosité :une végétation sèche dont la surface est
cornée, squameuse, souvent grisâtre.
 Exp: pyodermite végétantes, tuberculose
Une kératose:
 un épaississement corné.

 Lésions sèches épaisses


en relief
 Exp ( durillion,
kératodermie palmo-
plantaire, La corne)
 Sur les muqueuses: une
leucokératose.
vésicules
 La lésion est en relief, translucide, de petite taille
(<5 mm de diamètre)

 évolue vers la coalescence (bulle), vers un


trouble du contenu (pustulisation) ou vers la
rupture (suintement, érosion, croûte).

 Exp:
-sur peau saine: varicelle
-sur peau erythémateuse: herpes, zona, eczéma
Une bulle
 lésion en relief, de grande
taille (= 5 mm) contient un
liquide clair, jaunâtre, ou
hémorragique qui s'écoule
après perçage.
 Le signe de Nikolski.

 Exp:
(impétigo,pemphigoïde,pemph
igus, syndrome de Lyell).
Une pustule
 plane ou en relief,
inférieure à 1 cm, de
couleur blanche ou
jaunâtre contenant une
sérosité louche ou du pus
franc,.
Une gomme:
 formation volumineuse saillante, solide,
dermohypodermique et inflammatoire
 4 stades: crudité,ramollissement, fistulisation et
cicatrisation
 Exp: tuberculoses, pyococcique, syphilis III,
mycosique
Les lésions secondaires
Les squames
 lamelles de la couche
cornée qui se détache de
l’épiderme
 plusieurs types:
-scarlatiniforme (en grand lambeau, en doigt de gant) :
au cours de la scarlatine,
 -pityriasiforme (petite, fine, blanchâtre,
pulvérulente) :pityriasis versicolor,
-ichtyosiforme (écaille de poisson) : les ichtyoses
-psoriasiforme (brillante, large, micacée, épaisse) : le
psoriasis, syphilisII
 -folliculaires : à l'orifice d'un poil
 -en collerette : fines, adhérentes au centre et non
en périphérie.
Les croûtes:
 le coagulum d'un
exsudat: séreux ou
hémorragique ou
purulent,
 de couleur jaune vif (=
mélicérique), ou rouge
sombre ou brune.
 se détache facilement
L'érosion ou (exulcération):
 une perte de substance superficielle à fond plat, bien
limitée,guérissant sans séquelle cicatricielle.

 Le fond est humide et suintant, ou recouvert d'une


croûte secondaire.
L'ulcération .
 Sa surface peut être rouge, ou jaunâtre (fond
fibrineux), ou croûteuse, ou noire (nécrose).

 L'ulcère est une perte de substance chronique sans


tendance à la cicatrisation.
 La fissure :une érosion ou une ulcération
linéaire, siégeant préférentiellement dans
un pli, ou aux paumes et aux plantes.
Exp: perlèche: candida, strepto syphilis II

 Le mal perforant :un ulcère indolore, en


raison d'un déficit sensitif neurologique.
 L'escarre :une nécrose
secondairement ulcérée au point
de pression (ischémie d'appui).

 La gangrène :une nécrose


tissulaire d'origine vasculaire ou
infectieuse. diabéte
La sclérose:
 un épaississement et une
perte de l'élasticité
cutanée
 La peau est dure et a
perdu sa souplesse ,
impossible à plisser

Exp: sclérodermie
L’ atrophie:
 amincissement de la peau

 une lésion en cupule déprimée plus ou moins


profonde, lisse et nacrée.
 La surface se ride à la pression tangentielle.

 Exp: lichen atrophique, vergeture

Une poïkilodermie: associe atrophie, télangiectasie et


pigmentation réticulée
La cicatrice
 une lésion de réparation.

 Elle associe souvent atrophie et sclérose.

 Les formes cliniques:

-la cicatrice hypertrophique bombée, régulière et dont


l'évolution est en général régressive en 12 à 18 mois
la cicatrice chéloide, qui a
une évolution extensive sur
des années.

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