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TCHIAME YENDOUBOUAME
ABAKAR MOUSTAPHA
TCHANILE IKRAM
LOMEGNO EMMANUEL
N’DODEGUE HERVE
EDEH RAOUL
ESGIS 2021-2022
A/ INTRODUCTION
Les dockers ont donc le monopole de tout ce qui est manutention sur le
domaine maritime.
Ils peuvent travailler, soit sur une journée, soit sur des périodes de quatre, six,
huit ou douze heures d’affilée de jour comme de nuit.
C’est aussi lui qui enlève et dépose les charges, et qui les positionne en
coordination avec les équipes d’intervention.
Il est solidaire et fiable, ce qui facilite ses échanges avec sa hiérarchie et ses
collègues.
Il jouit donc également d’un excellent relationnel.
• Bolloré Transport
• Lomé Containers Terminal
Entre ces deux groupes, se trouve une vague intermédiaire de dockers dits les
journaliers. Ils sont au nombre de 1394. Il y a a peine un mois 1500 recrus ont
étés ajoutés à ce groupe. Contrairement aux deux premiers, ils n'ont pas droit
au badge bien que tous font le même travail. Contrairement aux deux premiers
ils n'ont pas droit au badge bien que tous font le même travail.
Payés par pointage, ils constituent une main-d’œuvre d'appoint à laquelle il
n'est fait appel qu'en cas d'insuffisance des dockers mis à la disposition de la
direction d'exploitation. Ils ne sont pas tenus de se présenter à l'embauche
tous les jours au port, et sont donc libres de vaquer à d'autres occupations.
Ils sont condamnés à vivres comme des clochards :
Le travail de docker est un métier pénible. Un docker transporte par exemple
14 palettes de sacherie ce qui équivaut à 500 sacs par 2 personnes ; 10 palettes
dans le frigo bord (chambre froide) par 2 personnes ;800 sacs par 4 personnes
pour charger deux camions nettes.
De fait, et en raison de la nécessité pour le port d'assurer une activité
permanente, l'organisation tourne autour de 3 vacations. Une du jour qui va de
06H à 14H00 est payée, puis celle de 14h00 à 22h. les deux sont rémunérées à
3600FCFA environ. Celle qui va de 22h a 06h est payée à 4600FCFA, soit une
majoration de 25%. Celle-ci est de 100% pour les jours fériés.
travail. Il faut donc tous les jours venir ici et prier pour qu’il y en ait qui accoste
et qu'on nous appelle. Le déplacement me coute 600FCFA quotidiennement,
alors que le PAL ne nous rembourse que 100FCFA.je n'arrive donc pas à
entretenir ma famille avec mes revenus d'ici. Je suis obligé de faire du zémidjan
en empruntant la moto d'un ami, pour avoir des revenus complémentaires >>.
La situation sociale n'est guère meilleur pour la catégorie des professionnels. A
cette nuance près qu'eux sont normalement déclarés à la CNSS et bénéficient
de pensions une fois à la retraite. Celles-ci varient cependant de 8000FCFA à
10000FCFA, après .........30ans de service.
De fait, on croise tous ces hommes squattant les hangars du SNOP pour se
reposer les journées ; l’accès en soirée étant interdit. Dans leurs dos, des sacs
contenants leurs habits de rechange. La nuit tombée, ils trainent sur les quais
ou aux abords des accostages. En ces temps de pluies, il est encore plus
périlleux pour les dockers de se trouver un lieu de refuge.
Pour s'alimenter ils se contente bien souvent de mais frais (aboda) qu'ils
arrivent parfois difficilement à se payer et accumule les dettes auprès des
revendeuses.
La sécurité est quasi-inexistante dans le travail de ces ouvriers. Ils travaillent
sur le quai ou aux autres postes sans équipements adéquats. Ils n'ont ni gants,
ni casques, ni chaussures de sécurité, ni même gilet et encore moins
équipements de sauvetages ; ce qui explique les accidents de travail avec
parfois des morts par noyades. <<des équipements de sécurités sont donnés au
personnel de bureau au détriment des dockers >>. Déplore Kouak Gilbert
secrétaire administratifs du syndicat des dockers du Togo, qui annonce en
moyenne trois accidents tous les jours dans la zone portuaire.