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Emploi : A L’Escale, le modèle du restaurant routier

ouvert 7 jours sur 7 éprouvé par le manque de


personnel.
De notre envoyé spécial à Déols (Centre-Val-de-Loire),
Lorsqu’on passe sa journée seul dans un camion, on a souvent la langue bien pendue au
moment de croiser du monde. C’est donc avec plaisir que les chauffeurs viennent débattre de
tout et de rien à l’Escale, restaurant routier aux abords de Châteauroux (Centre-Val-de-Loire).
Cette semaine, une conversation revient cependant plus fréquemment que les autres : L’Escale
va baisser le rideau quinze jours en août, faute de personnel. Et ça, dans le monde des routiers,
des départs en vacances et de la restauration, c’est un évènement.
Pour l’enseigne, cela revient presque à se renier. Le succès du resto routier repose, outre la
qualité de ses assiettes et de son service, sur une promesse : accueillir à n’importe quel moment
les ventres en peine cherchant du réconfort avant de reprendre la route. En ce sens, L’Escale,
plus grand restaurant de ce type en France, est une institution. Il n’y a pas si longtemps, quatre
ans à peine, « avant le covid », l’établissement était constamment ouvert, 24 heures sur 24, 7
jours sur 7, se remémorent les habitués et autres nostalgiques de la lasagne à 1h30 du matin.
De notre envoyé spécial à Déols (Centre-Val-de-Loire),
Lorsqu’on passe sa journée seul dans un camion, on a souvent la langue bien pendue au
moment de croiser du monde. C’est donc avec plaisir que les chauffeurs viennent débattre de
tout et de rien à l’Escale, restaurant routier aux abords de Châteauroux (Centre-Val-de-Loire).
Cette semaine, une conversation revient cependant plus fréquemment que les autres : L’Escale
va baisser le rideau quinze jours en août, faute de personnel. Et ça, dans le monde des routiers,
des départs en vacances et de la restauration, c’est un évènement.
Pour l’enseigne, cela revient presque à se renier. Le succès du resto routier repose, outre la
qualité de ses assiettes et de son service, sur une promesse : accueillir à n’importe quel moment
les ventres en peine cherchant du réconfort avant de reprendre la route. En ce sens, L’Escale,
plus grand restaurant de ce type en France, est une institution. Il n’y a pas si longtemps, quatre
ans à peine, « avant le covid », l’établissement était constamment ouvert, 24 heures sur 24, 7
jours sur 7, se remémorent les habitués et autres nostalgiques de la lasagne à 1h30 du matin.

18 serveurs sont partis - la moitié de l’effectif - et aucune nouvelle recrue à l’horizon. « En une
semaine, on n’a pas reçu la moindre candidature », se désespère le patron, prêt à arracher ses
cheveux grisonants. Pour rester ouvert tout au long du mois d’août, il aurait fallu sept nouvelles
têtes - quatre serveurs et trois cuisiniers. Une utopie. « Déjà qu’on a du mal à en recruter un… »,
soupire Christophe, l’un des responsables de salle.
« Les gens préfèrent le confort à l’argent »
Pas le choix, il fallait donc réduire la voilure. « On ne veut et on ne peut pas tirer sur la corde
des employés restants », admet Dominique Thomas, qui est passé de 1.200 à 600 couverts
quotidiens. Lui, travaille tous les jours depuis deux ans pour boucher les trous, mais il sait bien
qu’il ne peut en demander autant aux autres, d’autant que de nouvelles pertes d’effectif seraient
impossibles à compenser.

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