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Maitre de conférences
INTRODUCTION GENERALE
1
Pierre Guidi, religions et colonisation, 2009, [en ligne] url : https://laviedesidees.fr/Colonialisme-et-
propagation-de-la.html#:~:text=Religions%20et%20colonisation%20est%20un,domaine%20ces%20quatre
%20derni%C3%A8res%20d%C3%A9cennies
2
Jean-François Khan, Dictature incorrect, Paris, éd. Plon, 2005
Chapitre I: Présentation Du Sujet.
I-Origine, circonstances et intérêt du choix du sujet.
3
Dictionnaire LaRousse
III-problématisation et hypothèses de la recherche.
En première lieu sur l’aspect définitionnel des termes "religion" et "société postcoloniale
".puis s’en suivra l’axe sur " les dérives religieuses ". Et pour conclure, une présentation de la
"société postcoloniale ".
Définie par le Robert comme «reconnaissance par l’homme d’un pouvoir ou d’un
principe supérieur de qui dépend sa destiné et à qui obéissance et respect son dus ; attitude
intellectuelle et morale qui résulte de cette croyance, en conformité avec un modèle social, et
qui peut constituer une règle de vie », la religion, et d’une manière générale, croyance en Dieu
et dans des forces surnaturelles, occupent une place fondamentale dans la vie de
l’homme4.Aussi, il faut dire que la religion est l’un des thèmes critique de la société
postcoloniale.
La religion (système de pensée ou lien entre l’homme et dieu) ne saurait s’épanouir dans
un système vicié par la recherche du luxe et dépourvu de toute morale. Ce qui signifie que la
religion n’a pas pour fonction de compenser les limites économiques ni d’obtenir des
puissances célestes des faveurs d’ordres matériels6.
4
Maurice Ahanhanzo Glélé ;religions,culture et politique en Afrique noire ;Paris ;présence
africaine ;coll« politique comparée »;1981;p8.
5
Djemaa Maazouzi, «postcolonialisme », dans Anthony Glinoer et Dénis Saint-Amand (dir), le lexique
socius, 7 juin 2022, [en ligne], url:http:// resources -socius.info/index.php/lexique/21-lexique/54-
postcolonial-isme
6
Diby Akissi Sylvie, critique sociale et religieuse dans les tribulations de Frere Jero de Wole Soyinka,
mémoire de master de 2ème cycles, Abidjan ; université de Cocody ; Ufr llc; département de lettres
modernes, 2001, p103, sous la direction de M.Kotchy Barthélemy.
«Le 03 décembre 2021, un groupe Djihadiste a arrêté un bus qui se rendait au marché de
Bandiagara dans le centre du Mali. Après avoir exécuté le conducteur, ils ont brûlé vives les
33 personnes (Hommes, Femmes, Enfants) qui se trouvaient à l’intérieur du véhicule »7.Ces
personnes (Djihadistes) se portant et protecteur des valeurs de la religion musulmane,
commettent des atrocités inimaginables en prétextant le fait au non de Dieu. Alors que de tels
agissements pour la plupart des religions comme l’islam l’interdit. En effet, dans la révélation
Coranique, Dieu nous conte la première agression de l’histoire humaine : le meurtre de
l’homme par l’homme. Vous l’avez deviné c’est l’histoire d’Abel et Caïn.
Dans les passages Coraniques relatant cette histoire qui met en scène le premier meurtre,
la victime et son meurtre ne sont pas nommés, pour simplement expliciter que le désir de tuer
est lié au fait même d’être humain. Et que chacun de nous porte en lui deux pôles
dissemblables qui rappelle Abel et Caïn. Écoutons l’un des fils d’Adam (p) parlant à son
frère :« si tu la main sur moi pour me tuer, je ne tendrais pas la main sur toi pour te tuer , je
crains Dieu maître des univers car, ainsi tu auras rassemblé en toi et mon péché et le tiens et
tu le sera alors au nombre des compagnons de l’Enfer , cela étant la sanction des gens de la
demeure». On voit bien dans ces versets , que les êtres humain recèlent en leur fond intérieur
cette culpabilité qui peut devenir et se réaliser dans des actes de meurtre. L’enseignement des
religions en tout temps, avait comme objectifs notamment celui de dompter cette tentation
constitutive de l’être humain : « tu ne tueras point ».
L’Islam est comme les autres religions interdit le meurtre, le Suicide. Le prophète Mohammed
(P S L), avait dit « l’être humain est un édifice de Dieu, maudit celui qui détruit cet édifice »8
En outre, depuis une trentaine d’années, des événements dramatiques associés à des groupes
religieux suicidaire ou considéré comme anti-sociaux ont à plusieurs reprises alerté l’opinion
publique internationale. Ces drames ont nui à la réputation de l’ensemble des « nouveaux
mouvements religieux »9.
7
Ibrahima Poudiogo, international 2021, AOC.média, 9 juin 2022, consulté le 13 Juin 2022, [en ligne],
url : https://aoc.média/analyse /2022/01/20/mali-de-la-ruralisation-du-djihad-a-la-djihadisation-de-
la-question-agraire
8
Mohamed Taholy, l’Islam et la violence, 2008, consulté le 10 juin 2022, [en ligne], url :
https://foi.org/10.3917/eslm.130.0039
9
Nathalie Luca, Quelles politiques faces aux sectes ?, 2002, [en ligne], consulté le 10 juin 2022, url :
https://foi.org/10.3917/crii.017.0105
Le questionnement postcoloniale trouve son origine dans les années soixante, lorsque
beaucoup d’immigrants venants de pays naguère colonisés sont entrés dans les universités et
les collèges Américains et Britanniques et ont commencé à formuler des interrogations liées à
leur histoire. Leur prise de parole ainsi que l’émergence de littérature venue de ces pays ont
attiré l’attention des universitaires sur l’actualité géopolitique de la littérature. Les études
postcoloniales vont s’efforcer de rendre justice aux conditions de production et aux contextes
socioculturels dans laquelle s’ancrent ces littératures. Elles invitent ainsi de traiter comme de
simples extensions de la littérature européenne qui n’auraient pas à être situées pour être
comprises10.
L’écriture des sociétés postcoloniale passe par l’exhibition d’un différend coloniale qui
met en évidence la rencontre de soi avec l’autre et la surdétermination du passé au détriment
du diagnostic de notre présent. La contre-écriture de soi et du monde produit par les auteurs
postcoloniaux, decoloniaux ne parvient pas à rendre pleinement effective le mouvement de
l’émancipation entravé par la métamorphose de ex colonisés en maître et de l’ancien maître
en instituant symbolique de toute civilité. Les sociétés postcoloniales donnent parfois l’image
des sociétés minorées prises dans des rapports de pouvoir et de domination n’utilisant la
puissance d’affirmation de la vie. Qu’est-ce qui vient après le postcoloniale et le decolonial
quand on se soucis de «l’après » et du présent ? L’objectif principal de ce colloque est
d’inviter les chercheurs à se soucier davantage du présent, et à faire résonner les expériences
de domination au présent et à libérer les potentialités infinies et insoupçonnées de notre
présent11.
Il s’agit dans cette partie, de justifier le choix de notre corpus “ Rue Félix Faure ” de
Ken Bugul et Contours du jour qui vient de Leonora Miano. Les textes que nous avons choisis
n’est pas anodin. " Rue Félix Faure "de Ken Bugul est un ouvrage qui retrace l’image de cette
nouvelle société dans laquelle nous vivons, Et qui n’est que dépravation et prédiction. En
10
Jean-Marc Moura, «postcolonialisme et comparatismes », SFLGC; Bibliothèque comparatiste, 2003,
consulté le 11juin 2022, [en ligne], url : https://sfgc.org/bibliothèque /moura-jean-marc-
postcolonialisme-et-comparatisme/
11
João Fernandes, « écriture et mise en récit des sociétés postcoloniales», appel à contribution, 2017,
calenda, consulté le 11 juin 2022 url : https://calenda.org/400562
effet, pour traduire cette société en perdition, elle met l’accent sur les dérives auxquelles fait
face la religion. Ken Bugul, depuis son jeune âge jusqu’à ce qu’elle soit adulte a endossé une
telle souffrance dont personne ne voudrait au grand jamais. Et C’est ces difficultés qu’elle
transcrit dans la plupart de ces textes. Et qui mieux qu’elle pour aborder la question religieuse.
Relevant tous les aspects de l’intitulé de mon sujet, j’ai trouvé judicieux de faire appel à ces
corpus pour m’éclairer dans la mise en page de mes objectifs de recherche.
Clairement tout texte littéraire comprend les traces de la société qui l’a engendré. L’analyse
nous permettra de mener à bien le projet de recherche. Il convient à présent, de dérouler les
résultats ou les acquis actuels dans un premier temps et les perspectives dans un deuxième
temps.
Quant à la troisième partie qui consacre la présentation des axes de recherche, le plan
provisoire du master II en préparation et la rédaction d’un chapitre pertinent, le bilan et les
perspectives, l’état actuel de bibliographie nous ont permis d’ouvrit un angle plat sur ces
ouvrages et une partie des contenus.
TROISIEME PARTIE : RESULTATS OU ACQUIS ACTUELS ET PERSPECTIVES.
Le mémoire de master 1 révèle les bases du master 2. Il est une étape essentielle du
processus d’initiation à un travail heuristique et scientifique. Le présent travail va s’appuyer
sur les axes suivants :
- Dérives religieuses.
- Société postcoloniale.
DÉDICACE
REMERCIMENT
INTRODUCTION
Chapitre 1: la transgression.
A- la fornication.
B- le crime.
C- la perversion.
A- manipulation.
B- syncrétisme.
A- l’écriture.
B- axe d’étude.
C- social
CHAPITRE 2: LES NORMES
A- religieuse.
B- politique.
C- social.
A- prophète.
B- prêtre.
C- moqadem.
A- don de dieu
B- lumière
C- vie éternelle
CONCLUSION
Bibliographie
CHAPITRE 1: LA TRANSGRESSION
La transgression dont fait l’objet de nos textes est d’ordre religieux et très important.
La transgression définie selon Larousse comme « action de transgresser ; violation »12 de par
cette définition, on pourrait dire que la transgression est une désobéissance aux lois, normes et
règlements d’une communauté ou d’une structure. Se situant à plusieurs niveaux, celle qui
nous intéresse est portée sur l’instance religieuse. Comment se fait-il que l’instance de liaison
entre l’homme et Dieu subit une transgression ?
A- la fornication.
La fornication est une « relation charnelle entre personnes liées par un vœu ou non mariées ;
péché de la chair »13. Ken Bugul dans Rue Félix Faure lève le voile cet acte proscrit par les
valeurs religieuses et dont plusieurs guides religieux s’adonnent et il faut dire qu’elle en a
aussi fait partie de cette pratique transgressive. Et pour marquer le coup ce passage de son
texte " j’avais senti en moi tout d’un coup, un petit sexe un peu mou que je reconnus comme
le sien. Tout doucement il me disait à l’oreille :
Dis le fort.
N’arrête pas.
Je l’entendais jouir et j’avais l’impression que quelqu’un d’autre était dans la pièce.il
s’était retiré de moi et le sexe qui était à présent en moi était différent du sien. Ce sexe était
plus vigoureux. C’était peut-être le vrai esprit saint.
Quand le deuxième sexe s’était retiré de moi, j’avais entendu comme deux souffles aux
rythmes différents, plus mon propre souffle, et j’attendais les instructions.»14
En plus dans "Contours du jour qui vient ", Leonora Miano cette question. Elle
l’explique par un complot religieux mis en place sous forme de structures de perdiction , d’où
la fornication est banalisé et cela se vérifie à travers ce passage :« Ils n’épargnent pas la
12
Dictionnaire le petit Larousse 2013, p1106
13
Idem, p475
14
Ken Bugul, rue Félix Faure, Paris, HOËBEKE, 2005, p141-142.
pécheresse. Ils la forent et se noient en elle, approchant en ses muqueuses cette fin des temps
dont ils n’ont qu’explosions à l’esprit. Je les regarde alors que leur sexe entre et sort de celui
d’Andalé que cachent encore les volants roses de la robe qu’on lui a rendu pour qu’elle ne
fasse pas ça dans l’habit de la congrégation.» ces différents passages présente à quel point
l’actes sexuel est banalisé et traduit la descente aux enfers de cette société.
B- le crime.
Le crime est une infraction que loi puni. Et comme les instances religieuses sont aussi par des
lois, alors elles condamnent et punirent toutes les infractions à ses lois.
Dans Rue Félix Faure, le crime à plusieurs niveaux mais celui dont nous faisons écho est le
viol.
Muezzin, as-tu oublié le problème que tu avais avec cet homme qui avait détourné ta
fille aînée sous des prétextes de religion, de voie religieuse, de jours où il fallait aller
faire des prières ? Cet homme avait abusé de ta fille aînée et t’avais extorqué, à travers
elle, toutes tes petits économies.
Tu avais raconté qu’au début il lui demandait de venir à son lieu de travail pour lui
donner des conseils. Et il la faisait parler. Au début ta fille aînée parlait, racontait sa
petite vie, et elle ne se rendait pas compte que l’homme lui demandait de continuer à
parler tout le temps, parce qu’il se masturbait en regardant sa bouche. Jusqu’au jour où
l’homme l’avait entraînée là où il logeait et l’avait violé en lui promettant la
purification et les bonnes grâces de son dieu ?
- Je ne pourrais jamais oublier cette histoire, avait dit Muezzin et une lueur étrange
brillait au fond de ses yeux.
Jamais. Cet homme se disait homme de Dieu, alors que c’était un vicieux, un intéressé,
un malade, un déséquilibré, qui sous couvert de la religion et sa voie exploitait les
femmes surtout. Mais cet homme n’était pas un lépreux. Cet homme se disait
moqadem »15
15
Leonora Miano, Contours du jour qui vient,Paris, plon ,2006,p98
Cette même scène de viole est présente dans Contours du jour qui vient mais elle est
présentée dans un cadre familial et présente les répercussions de cet acte sur la victime.
« Je viens enfin de la comprendre. Elle ne sait pas comment se suicider. Son beau-père a
abusé d’elle, et c’est elle qui se sent coupable »16.C’est passages montre à quel point l’être
humain est sans scrupule et n’a de compassion pour son semblable.
CONCLUSION
Pour conclure cette étude dont le but est de montrer le discours sur les dérives religieuses et
l’autopsie de la société postcoloniale dans Rue Félix Faure et Contours du jour qui vient
permettent de projeter le regard sur les bases de recherche qui s’étendra jusqu’en master II.
Les contenus se sont présentés en trois grands points majeurs.
La seconde partie qui porte sur la revue littéraire a mis en exergue des auteurs qui ont abordé
dans la même ligne droite ce thème et bien d’autres thématiques. En ce qui concerne la
méthodologie, c’est l’aspect présentatrice du contenu de notre sujet. Cette méthode de travail
convient à notre objectif. Cette réflexion a permis de montrer les dérives religieuses est un
fléau qui gangrène notre société.
I- CORPUS
- KEN Bugul, RUE Félix Faure, PARIS, éd. HOËBEKE, 2005, 274p
16
Ken Bugul, Rue Félix Faure, op.cit, p76-77
II- QUELQUES OUVRAGES DES AUTEURS
V- SITES CONSULTES.
- Www.cairn.info
- www.calenda.org
- www.Google.fr