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Impôt des personnes

physiques et des sociétés


Formation 2021

Samuel MAGGI
Expert-comptable et conseiller fiscal

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PREMIERE PARTIE : IMPOT DES PERSONNES PHYSIQUES

I. Différence entre recette et bénéfices bruts/nets.


Cette notion est très importante car de nombreux professionnels pensent, à tort, que les recettes
encaissées représentent leur « argent de poche ». Il est très important d’avoir en tête le schéma
suivant, certes très simplifié, mais qui évite bien des mauvaises surprises :

Recettes du jour TVAC 12.100 €


- TVA - 2.100 €
Recettes du jour HTVA 10.000 €
Charges professionnelles - 5.000 €
Bénéfice brut 5.000 €
Impôt (si IPP) - 2.000 €
Bénéfice net 3.000 €
Comme on peut le constater, il y a une grande différence entre les recettes et le net poche. Si la
totalité des recettes est utilisée pour les besoins privés du professionnel, il sera très difficile
pour lui de pouvoir s’acquitter des différents impôts auxquels il est soumis.

II. Qui est considéré comme contribuable à l’IPP ?


La déclaration à l’impôt des personnes physiques doit être remplie et déposée par tous les
« Habitants du Royaume ».

III. Quels sont les revenus imposables à l’IPP ?


Les revenus imposables d’un contribuable sont composés de l’ensemble de ses revenus,
diminués des dépenses déductibles. Ces revenus sont ventilés dans 4 catégories :
- Les revenus des biens immobiliers
- Les revenus des capitaux et biens mobiliers
- Les revenus professionnels
- Les revenus divers
Dans le cadre de cette formation, nous ne palerons que des revenus immobiliers et des revenus
professionnels.

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A) Les revenus de biens immobiliers et les réductions d’impôts liées à ces biens
Une distinction doit être faite entre les divers immeubles que possède le contribuable afin de
déterminer la base imposable de ceux-ci. Les trois catégories d’immeubles que nous allons
étudier dans le cadre de ce cours sont les suivants :
- L’immeuble d’habitation
- Les immeubles loués à des fins privées
- Les immeubles loués à des fins professionnelles
Depuis 2014, l’impôt des personnes physiques a été en parte régionalisé. En matière de revenus
des biens immobiliers, cette régionalisation a eu pour effet de transmettre la compétence fiscale
des revenus et avantages liés à la maison d’habitation aux Régions. Les autres immeubles
restent aux de compétence fédérale.

A.1) L’immeuble d’habitation


L’immeuble d’habitation est totalement exonéré d’un point de vue fiscal. Il n’y a donc aucun
impôt à payer sur celui-ci (si ce n’est le précompte immobilier mais qui est indépendant de la
déclaration à l’impôt des personnes physiques).

A.2) Les immeubles loués à des fins privées


La base de calcul du revenu imposable de ces immeubles est le revenu cadastral. Cette donnée
se trouver sur l’avertissement extrait de rôle en matière de précompte immobilier.
Afin de déterminer le revenu imposable, il faut, dans un premier temps, multiplier ce revenu
cadastral par un coefficient d’indexation qui est fixé annuellement par arrêté royal (pour l’année
2020 – exercice d’imposition 2021 : 1,8492). Le montant obtenu est alors arrondi à l’unité et
multiplié par 1,40.
Si l’immeuble est situé à l’étranger, la base imposable est alors les loyers réellement perçus ou,
à défaut de loyers, la valeur locative.

A.3) Les immeubles loués à des fins professionnelles


La bade de calcul du revenu imposable de ces immeubles est constitués des loyers et des
avantages locatifs réellement perçus par le propriétaire.
Le montant de ces loyers et avantages locatifs est diminués du plus petit montant suivant :
- 40% des loyers et avantages perçus
- Revenu cadastral x 4,60 x 2/3
Si le montant obtenu est inférieur au revenu cadastral indexé et majoré, c’est ce montant qui
sera le revenu imposable.

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A.4) Les immeubles situés à l’étranger
Est imposable en principe la valeur locative desdits biens immobiliers ou parties de biens
immobiliers, moins les impôts étrangers ayant effectivement grevé ces biens, et
x 6/10 s'il s'agit de biens immobiliers bâtis, ou
x 9/10 s'il s'agit de biens immobiliers non bâtis

A.5) Dépenses déductibles de l’ensemble des revenus immobiliers


La seule dépense qui peut être déduite de l’ensemble des revenus immobiliers est les intérêts
des emprunts qui ont été conclus pour acquérir ou conserver les immeubles, que ces emprunts
soient hypothécaires ou non, et à condition que ce soit un emprunt qui ne donne pas droit au
avantages fiscaux de la « Déduction pour Habitation Propre et Unique » (devenue depuis 2014
« Bonus-Logement ») ou du chèque habitat.

A.6) Improductivité d’un immeuble


Si un immeuble a été improductif pour une période de minimum 90 jours dans le courant de la
période imposable, il y a une exonération fiscale du revenu cadastral pour la durée de cette
improductivité. Cette improductivité doit être due à une raison autre que la volonté du
contribuable.

A.7) Réductions d’impôts liées aux emprunts hypothécaires


Il existe quatre réductions d’impôts différentes pour les emprunts hypothécaires :
- Le chèque-habitat
- La Déduction pour Habitation Propre et unique (ci-après DHPU), devenue Bonus-
Logement depuis 2014
- La réduction d’impôt « Epargne-Logement »
- La réduction d’impôt « Epargne à Long Terme »
Afin de déterminer quelle réduction est applicable pour un emprunt hypothécaire, il faut se
référer au tableau repris en annexe.
Dans le cadre de cette formation, nous nous attarderons sur la réduction d’impôt Bonus-
Logement Régional et sur le chèque-habitat qui sont les réductions les plus courantes.
La réduction Bonus-Logement Régional est déterminée de la façon suivante :
Total des paiements de l’emprunt hypothécaire + des primes d’assurances-vie liées à
ces emprunts
Limités à 2.290,00 € (montant de base) + 760,00 € (panier complémentaire applicable
pendant 10 ans) + 80,00 € (si au moins trois enfants à charge)
Sur le montant obtenu, on applique les taux progressifs de l’IPP (ou un taux fixe de 40% s’il
s’agit d’un emprunt conclu à partir du 1er janvier 2015).

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Depuis le 1er janvier 2016, un nouveau système a été mis en place : le chèque-habitation. Voici
ses caractéristiques :
• Pour les prêts à partir du 1er janvier 2016
• Réduction d’impôt avec crédit d’impôt possible
• Conditions d’octroi:
• Emprunt d’une durée minimale de 10 ans
• Inscription hypothécaire
• Acquisition d’une habitation située en Wallonie (pas de
rénovation sauf si concomitant à l’achat)
• Habitation propre du contribuable
• Habitation unique du contribuable au 31 décembre de l’année de
conclusion de l’emprunt (sauf si propriétaire par héritage, si autre
maison mise en vente ou si autres habitations données en location
via une agence immobilière sociale ou par une société de
logement public). Si perte du caractère unique  réduction
réduite de moitié
• Revenus nets imposables < 86.322,00 € (à vérifier chaque année)
• Caractéristiques du nouvel avantage :
• Avantage individualisé
• Avantage accordé pendant maximum 20 ans (maximum par
contribuable et non par emprunt)
• Avantage intégral pendant 10 ans. Ensuite, réduit de moitié
• Montant de l’avantage :
• Deux parties :
• Montant forfaitaire de 125,00 € par enfant, réparti entre
les deux parents
• Montant variable calculé en fonction des revenus :
• 1.520,00 € si le revenu net imposable ne dépasse
pas 22.380,00 €
• Diminution de ce montant de 1,275% de ce qui
excède 22.380,00 €

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A.8) Réduction d’impôt liée aux dépenses faites en vue d’économiser l’énergie
Actuellement, il n’existe plus qu’une seule dépense qui donne droit à cette réduction : les
travaux d’isolation du toit effectués dans une maison dont la première occupation remonte à au
moins 5 ans.
La réduction d’impôt est égale à 30% des dépenses réellement payées avec un maximum de
3.260,00 € par habitation.

B) Les revenus professionnels


Nous allons ici parler des revenus professionnels suivants :
- Les revenus des salariés
- Les revenus des indépendants qui se subdivisent en plusieurs catégories :
o Les revenus des dirigeants d’entreprise
o Les bénéfices
o Les profits

B.1) Les revenus professionnels des salariés


Les rémunérations des travailleurs sont toutes rétributions qui constituent, pour le travailleur,
le produit du travail au service d'un employeur.
Cela représente principalement les traitements, salaires, indemnités, primes, pécules de
vacances et les avantages de toute nature (voir ci-après).
Ces montants sont, en règle générale, mentionnés sur la fiche 281.10 que le travailleur reçu de
son employeur.
Afin de déterminer le montant des revenus professionnels imposables, il y a lieu de diminuer
les montants de ces revenus des frais professionnels.
Ceux-ci peuvent être déterminés de deux manières différentes :
- Soit forfaitairement
- Soit sur base de frais réels
Jusque fin 2017, les frais forfaitaires étaient calculés sur base d’un barème dégressif en fonction
des revenus. Depuis l’année 2018 – exercice d’imposition 2019, ces frais forfaitaires s’élèvent
à 30% des revenus annuels bruts avec un maximum absolu de 4.880,00 € par contribuable (pour
l’exercice d’imposition 2021 – revenus 2020).
Les frais réels doivent être déterminés sur base de pièces justificatives probantes. Seuls
quelques frais peuvent être déterminés forfaitairement (par ex. les frais de carburant).
En ce qui concerne les frais liés à l’utilisation de la voiture, les déplacements entre le domicile
et le lieu de travail sont limités à 0,15 € du kilomètre.

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Comment savoir s’il est plus intéressant de postuler les frais réels que de se contenter du
forfait ?
Exemple : un contribuable a des revenus professionnels de 30.000,00 €.
Frais forfaitaires : 30.000,00 € x 30% = 9.000,00 € limités à 4.880,00 €.
Le montant des frais professionnels forfaitaires de ce contribuable est donc de 4.880,00 €.
Pour postuler les frais réels, il faut donc pouvoir prouver des dépenses professionnelles pour un
montant supérieur à 4.880,00 €.

B.2) Les rémunérations des dirigeants d’entreprise

Les rémunérations des dirigeants d'entreprise sont toutes les rétributions allouées ou attribuées
à une personne physique:

1° qui exerce un mandat d'administrateur, de gérant, de liquidateur ou des fonctions


analogues;

2° qui exerce au sein de la société une fonction dirigeante ou une activité dirigeante de gestion
journalière, d'ordre commercial, financier ou technique, en dehors d'un contrat de travail.

Elles comprennent notamment:

1° les tantièmes, jetons de présence, émoluments et toutes autres sommes fixes ou variables
allouées par des sociétés;

2° les avantages de toutes natures (voir ci-après);

3° les requalifications de loyers (calcul pour l’année 2020 – exercice d’imposition 2021 : RC
partie louée x 5/3 x 4,60).

Contrairement aux travailleurs, ces revenus ne sont pas repris sur une fiche 281.10 mais sur
fiche 281.20.
Les dépenses suivantes peuvent être déduites des revenus des dirigeants d’entreprises :
- Les frais professionnels forfaitaires ou réels
- Les cotisations sociales
Les frais professionnels forfaitaires des dirigeants d’entreprises ne sont pas calculés sur base
d’un barème. Ils s’élèvent à 3% du montant des revenus diminués des cotisations sociales, avec
un maximum absolu de 2.580,00 € (revenus 2020 – exercice d’imposition 2021).
Comme pour les salariés, les frais professionnels réels peuvent être pris en compte à condition
d’être basé sur des pièces justificatives probantes. Il est par contre important de veiller à ne pas
tenir compte de frais qui sont déjà portés en charges dans la société du dirigeant.

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Les cotisations sociales déductibles comprennent principalement les cotisations sociales
versées à la caisse d’assurance sociale, les primes versées dans la cadre d’une PLCI et la
cotisation de solidarité versée à la mutuelle.
Il est intéressant de préciser que si un dirigeant à perçu plus de remboursement de cotisations
sociales sur la période que ce qu’il en a payées, la différence n’est pas imposable.
De même, les plus-values réalisées sur des biens d’investissement qui ont fait l’objet de frais
réels déduits dans la déclaration fiscale, ne sont pas imposables.

B.3) Les avantages de toutes natures


Les avantages de toutes natures correspondent à la contrepartie financière de l’utilisation privée
d’un bien appartenant à une société.
Certains avantages de toutes natures doivent être déterminés sur base de l’avantage réel du
bénéficiaire.
Pour souci de simplification et afin d’éviter toute discussion quant à leur détermination, d’autres
avantages de toutes natures sont évalués sur base de forfaits ou de formules fixés par arrêté
royal. Vous trouverez les principaux ci-dessous :

Exercice d’imposition 2020 Exercice d’imposition 2021


Voiture Diesel VC x 5,5% + 0,1% x (CO2 – 91) x 6/7 VC x 5,5% + 0,1% x (CO2 – 84) x 6/7
x %age dégressivité x %age dégressivité
Voiture Essence VC x 5,5% + 0,1% x (CO2 – 111) x VC x 5,5% + 0,1% x (CO2 – 102) x
6/7 x %age dégressivité 6/7 x %age dégressivité
Voiture Electrique VC x 4% x 6/7 x %age dégressivité VC x 4% x 6/7 x %age dégressivité
Logement RCi x 100/60 x 2 RCi x 100/60 x 2
Chauffage Dirigeants : 2.060 € Dirigeants : 2.080 €
Electricité Dirigeants : 1.030 € Dirigeants : 1.030 €
Internet 60 € 60 €
PC 72 € 72 €
GSM 36 € pour l’appareil + 48,00 € abt 36 € pour l’appareil + 48,00 € abt
Intérêts CCT 8,78% 8,78% ?

VC = valeur catalogue
%age dégressivité = 6% par an avec un maximum de 30%
RC = revenu cadastral
RCi = revenu cadastral indexé
CCT = compte courant

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Les avantages de toutes natures peuvent être octroyés au bénéficiaire de deux manières
différentes :
- Sous forme de rémunération : dans ce cas il s’agit d’une rémunération imposable sur
laquelle il faut payer de l’impôt et des cotisations sociales
- Sous forme de facturation ou d’inscription en compte-courant : dans ce cas c’est la
totalité de l’avantage qui doit être remboursé par le bénéficiaire à la société.

B.4) Les bénéfices

Les bénéfices des entreprises industrielles, commerciales ou agricoles quelconques sont ceux
qui proviennent:

1° de toutes les opérations traitées par les établissements de ces entreprises ou à


l'intermédiaire de ceux-ci;

2° de tout accroissement de la valeur des éléments d'actif affectés à l'exercice de l'activité


professionnelle et de tout amoindrissement de la valeur des éléments du passif résultant de
cette activité, lorsque ces plus- values ou moins-values ont été réalisées ou exprimées dans la
comptabilité ou les comptes annuels;

3° de toute plus-value, même non exprimée ou non réalisée sur des immobilisations
financières et des autres titres en portefeuille qui sont affectés à l'exercice de l'activité
professionnelle, dans la mesure où leur valeur s'est accrue et à la fin de la période imposable
n'excède pas leur valeur d'investissement ou de revient;

4° de sous-estimations d'éléments de l'actif ou de surestimations d'éléments du passif, dans la


mesure où la sous-estimation ou la surestimation ne correspond pas à un accroissement ou à
un amoindrissement, selon le cas, exprimé ou non, ni à des amortissements pris en
considération pour l'application de l'impôt.

Les éléments de l'actif visés ci-dessus comprennent tous les avoirs quelconques, en ce
compris les stocks et commandes en cours d'exécution.

Les plus-values sur des véhicules visés à l'article 66 ne sont prises en considération qu'à
concurrence de 75 pct.

La détermination des revenus imposables relatifs aux bénéfices se fait en 3 étapes :


- Détermination du bénéfice brut d’exploitation
- Détermination des frais professionnels déductibles
- Détermination des déductions fiscales possibles
Le terme bénéfice brut correspond à la différence entre le chiffre d’affaires et les marchandises
consommées.

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Les achats de marchandises consommés se calculent de la façon suivante :
Stock de marchandises au premier jour de l’année
+ Achats de marchandises effectués pendant l’année
- Stock de marchandises au dernier jour de l’année
Contrairement aux travailleurs et dirigeants d’entreprises, les frais professionnels déductibles
ne peuvent être évalués forfaitairement.
Il existe 3 conditions pour pouvoir déduire ces frais :
- Ils doivent avoir été réalisés dans le courant de l’année
- Ils doivent être prouvés par des éléments probants
- Ils doivent être faits dans le but d’obtenir ou de conserver des revenus professionnels
(donc pas des frais à caractère privé).
Il arrive bien évidemment que certaines dépenses aient un caractère mixte, c’est-à-dire en partie
privées et en partie professionnelles. C’est notamment le cas des frais de GSM, d’électricité, de
téléphone, de voiture… Pour ces frais, il est indispensable de déterminer une quote-part
professionnelle afin de savoir quelle proportion des dépenses on peut déduire à titre de frais
professionnels.
Une dernière notion très importante qu’il faut bien avoir à l’esprit pour déterminer le montant
des frais professionnels déductibles, est la notion de dépenses non admises.
L’administration fiscale belge a effectivement mis en place des limitations de déductibilité pour
certains types de frais, et ce afin d’éviter les abus. Les dépenses non admises les plus fréquentes
sont les suivantes :
- Frais de voiture : pourcentage rejeté en fonction du taux de CO2 émis
- Frais de restaurants : 31% rejetés
- Frais de représentation en Belgique (ex. hôtel) : 50% rejetés
- Cadeaux d’affaires : 50% rejetés
- Vêtements professionnels non spécifiques (ex. costume) : 100% rejetés (plus un risque
de requalification en ATN)
- Avantages sociaux : 100% (sauf pour les chèques-repas qui sont déductibles à hauteur
de 2,00 € par chèque attribué)
Il existe plusieurs déductions fiscales intéressantes :

La déduction pour investissement

A. Personnes physiques :

 Les investissements numériques (*), les brevets, les investissements pour la recherche
et le développement respectueux de l'environnement, les investissements économiseurs
d'énergie et les systèmes d’extraction ou d'épuration d’air dans des établissements
horeca :
o 13,5 % si acquis ou constitués jusqu’au 31.12.2017
o 20 % si acquis ou constitués entre le 01.01.2018 et le 31.12.2019

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 20,5 % pour les investissements en sécurisation
 Autres investissements :
o 8 % si acquis ou constitués jusqu’au 31.12.2017
o 20 % si acquis ou constitués entre le 01.01.2018 et le 31.12.2019

B. Sociétés :

1. Toutes les sociétés :


o 13,5 % pour les brevets (***), les investissements économiseurs d'énergie, les
investissements pour la recherche et le développement respectueux de
l'environnement (***) et les systèmes d'extraction ou d'épuration d'air dans les
établissements horeca
o 3 % pour les investissements encourageant la réutilisation de récipients pour
boissons et produits industriels

2. Sociétés visées à l'art. 15, §§ 1er à 6, du Code des sociétés


o 13,5 % pour les investissements numériques
o 20,5 % pour les investissements en sécurisation
o pour les investissements autres que ceux mentionnés sous B, 1 et B, 2, 1er et
2ème tirets et B, 3 (****) :
 8 % si acquis ou constitués jusqu’au 31.12.2017
 20 % si acquis ou constitués entre le 01.01.2018 et le 31.12.2019
o 20 % pour les investissements visés sous B, 1 et B, 2, 1er tirets acquis ou
constitués entre le 01.01.2018 et le 31.12.2019 (**) (*****)

3. Sociétés recueillant exclusivement des bénéfices provenant de la navigation maritime :


o 30 % pour les investissements en navires

(*) Uniquement applicable aux personnes physiques qui satisfont aux critères de l'article 15, §§
1er à 6, du Code des sociétés pour l'exercice d'imposition 2019.
(**) Le pourcentage majoré mentionné à l'article 69, § 1er, alinéa 1er, 2°, CIR 92 n'est pas
applicable si le pourcentage de base mentionné à l'article 69, § 1er, alinéa 1er, 1° ou à l'article
201, § 1er, alinéa 1er, 1°, CIR 92 est plus favorable (Chambre, Doc. 54/2864-001, p. 36).
(***) Sauf si la société a opté pour le crédit d'impôt pour recherche et développement
(****) Applicable uniquement si la société a renoncé irrévocablement à la déduction pour
capital à risque visée aux articles 205bis à 205novies, CIR 92.
(*****) L'application du taux de 20 % induit les restrictions visées à l'article 201, § 1er, alinéa
3 (renonciation à la déduction pour capital à risque) et alinéa 5 (report limité à la période
imposable suivante), CIR 92.

Il existe également un crédit d’impôt qui peut être imputé sur l’impôt à payer, et qui est égal à
10% de la différence positive entre la valeur nette comptable des biens d’investissements et la
valeur du solde des crédits contractés pour l’acquisition de ces biens. Cette différence est
ensuite comparée avec celle des trois périodes imposables précédentes. Le montant de ce crédit
ne peut jamais dépasser 3.750,00 €.

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B.5) Les profits

Les profits sont tous les revenus d'une profession libérale, charge ou office et tous les revenus
d'une occupation lucrative qui ne sont pas considérés comme des bénéfices ou des
rémunérations.

Ils comprennent:

1° les recettes;

2° les avantages de toute nature obtenus en raison ou à l'occasion de l'exercice de l'activité


professionnelle;

3° toutes les plus-values réalisées sur des éléments de l'actif affectés à l'exercice de la
profession;

4° les indemnités de toute nature obtenues au cours de l'exercice de l'activité professionnelle

5° les indemnités des membres de la Chambre des représentants, du Sénat, des Parlements de
communauté et de région et du Parlement européen, ainsi que les indemnités pour l'exercice
de fonctions spéciales au sein de ces assemblées, à l'exception des remboursements pour frais
exposés effectués par la Chambre des représentants, le Sénat, les Parlements de communauté
et de région et le Parlement européen;

6° les indemnités des membres des conseils provinciaux.

Les plus-values sur des véhicules visés à l'article 66 ne sont prises en considération qu'à
concurrence de 75 pct.

La détermination des profits nets imposables se fait de manière identique à celle des bénéfices.
Cependant, pour les profits, il est possible de déterminer les frais professionnels déductibles de
façon forfaitaire, et ce sur base du barème repris en annexe.

IV. Calcul de l’impôt des personnes physiques.


Nous avons vu comment obtenir le montant des revenus imposables, en ce qui concerne les
revenus immobiliers et les revenus professionnels.
L’étape suivant est de comprendre comment ces revenus sont imposés.
Afin d’y parvenir, il y a plusieurs étapes à respecter :
1) Détermination des quotités exemptées d’impôt
2) Calcul de l’impôt de base
3) Calcul de l’impôt à déduire relatif aux quotités exemptées
4) Répartition de l’impôt entre le Fédéral et le Régional
5) Prise en compte des réductions fiscales
6) Calcul d’une éventuelle majoration pour insuffisance de versements anticipés
7) Calcul de la taxe communale

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1) Détermination des quotités exemptées d’impôt
A l’impôt des personnes physiques, il est tenu compte de la situation familiale pour déterminer
un montant sur lequel une réduction d’impôt va être appliquée. Il existe plusieurs critères qui
permettent de déterminer ce montant :
- Etat civil : marié, célibataire…
- Les personnes à charges : enfants, parents… (avec un supplément accordé si le
contribuable est considéré comme isolé avec enfants à charge).
Le montant des exonérations est fixé dans le Code d’Impôt sur les Revenus et est indexé chaque
année.
2) Calcul de l’impôt de base
Ce calcul se fait en appliquant, sur le montant des revenus imposables, des pourcentages de
taxation qui varient selon les tranches d’imposition dans lesquelles on se trouve. C’est ce qu’on
appelle l’impôt progressif. Vous trouverez ces tranches d’imposition en annexe.
Certains revenus sont imposés distinctement. C’est notamment le cas des plus-values réalisées
qui peuvent être imposées à 16,5% ou 33% selon que les biens cédés aient été acquis depuis
plus ou moins de 5 ans avant la date de leur aliénation.

3) Calcul de l’impôt à déduire relatif aux quotités exemptées


Ce calcul se fait en appliquant, sur le montant des quotités exemptées, les mêmes tranches
d’imposition que celles utilisées pour le calcul de l’impôt de base.
L’impôt de base diminué de l’impôt sur les quotités exemptées, donne l’impôt à répartir.

4) Répartition de l’impôt Fédéral et Régional


Cette répartition est faite de la manière suivante :
- Impôt Régional = impôt à répartir x 74,01% x 35,117%
- Impôt Fédéral = impôt à répartir x 74,01%

5) Prise en compte des réductions d’impôts


Les réductions d’impôts doivent ensuite être déduites de l’impôt Régional ou Fédéral suivant
quelles relèvent des compétences régionales ou fédérales.

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6) Calcul de l’éventuelle majoration/bonification pour versements anticipés
Chaque contribuable doit effectuer des avances sur l’impôt dû. Cette avance peut se faire de
deux façons :
- Via une retenue de précompte professionnel pour les salariés et dirigeants d’entreprise
- Via des versements anticipés pour les tous les contribuables
Si aucun versement anticipé n’est effectué, ou s’ils sont trop peu importants, une majoration
devra être appliquée.
Par contre, si ces versements anticipés sont suffisamment élevés, une bonification sous forme
de réduction d’impôt est octroyée au contribuable.
Cependant, afin d’aider les nouveaux indépendants, aucune majoration n’est appliquée au cours
des trois premières années.

7) Calcul de la taxe communale


Enfin, il faut calculer le montant de la taxe communale due sur l’impôt. Le taux de celle-ci varie
d’une commune à l’autre.

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