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Chapitre 1 de fiscalité

Introduction, l’historique et les catégories d’impositions

A/- Définition :

Fiscalité : système de perception des impôts. Ensemble des lois qui se rapportent aux
impôts.

La fiscalité désigne l’ensemble des règles, lois et mesures qui régissent le domaine fiscal d’un
pays. La fiscalité se résume aux pratiques utilisées par un État ou une collectivité pour
percevoir les impôts et les autres prélèvements obligatoires.

L’impôt : un prélèvement obligatoire perçu sans contrepartie directe au profit d’une


collectivité publique.

Les impôts existent depuis toujours et dans tous lieux.

B/- Histoire :

Antiquité : la fiscalité est souvent associée au territoire : Chine, Grèce Antique et Empire
Romain. Le but est de financer la vie de la cité, la défense du territoire avec les guerres et
alliances.

M-A : la fiscalité européenne est royale, seigneuriale et ecclésiastique. L’impôt est souvent
payé en nature.

En Angleterre, lors Première Révolution anglaise : que deux taxes importantes furent
instaurées pour le financement de la Royale Navy : l’Exisse Tax et Assessment Tax 1643
( Land Tax par la suite). L’assessment Tax va taxer les revenus du capital et les classes
supérieurs pour la première fois.

La Taille :

Au 11ème siècle, en France : la taille est payée par le vassal au seigneur pour sa protection.

Au 14ème siècle, sous l’Ancien régime : devient un impôt direct payé par les nobles et le clergé
ayant acquis des terres roturières et par les roturiers sur les revenus de leurs biens et
activités.

Au 15ème siècle : la taille devient une impôt royal annuel pour le financement de l’armée. La
taille était payée en fonction des terres possédées (taille réelle) ou en fonction des biens et
revenus estimés (taille personnelle).

1789 : suppression de la taille compte tenu de son impopularité qui fut demandée dans les
cahiers de doléances de 1789.
La gabelle : un impôt indirect sur le sel institué aux 14ème siècle et aboli en 1789.

La vente de sel était une denrée de première nécessité car c’était le seul moyen de
conserver les denrées périssables.
Tout contribuable devait acheter une quantité de sel : le sel du devoir.

Impôt de quotité : « impôt somptuaire » imposait aux contribuables du chef de leurs


domestiques, voitures, chevaux, … (1798).

Impôt répartition : fixait par la commune ou le département, montant versé au trésor sur
base d’un sixième de sa population, multiplié par la valeur monétaire de 3 jours de travail.

Égalité devant impôt :

La Révolution française de 1789 va abolir les privilèges féodaux dans la nuit du 4 août.
L’ égalité devant l’impôt est proclamée.

Les « Quatre Veilles » :


- Contribution des patentes payée par commerçant et industriels est créée par l’
Assemblée constituante (1790-91).
- Contribution foncière sur revenu net terres et maisons.
- Contribution personnelle et mobilière.
- Impôt sur portes et fenêtre instauré par le Directoire.

C/- L’obligation Fiscale :

Citoyenneté : tout « bon » redevable paie l’impôt.


- caractère national : ex des E.U
- caractère devoir citoyen : pas développé en France, mais exemple anglo-saxon et
japonais (adhère au fait de payer impôt).

Un bon système fiscal :


- C’est un système à la fois neutre et stable.
- Une utilisation rationnelle des impôts collectés (caractère subjectif et politique).

L’obligation fiscale en 4 étapes :

Le fait générateur : événement qui donne naissance à obligation fiscale.


Exemples : vente en matière de TVA, décès en matière de succession, vente d’un immeuble
pour droits mutation d’enregistrement de la plus-value en IR.
L’assiette : il s’agit de la base taxable.
Exemples : le prix de vente en matière de TVA, le patrimoine du défunt en matière de
succession, le prix d’immeuble vendu en matière de droit de mutation à titre onéreux, de
droits d’enregistrements.

Liquidation : calcul de l’impôt dû par le contribuable.


Application du taux imposition à la base imposable (multiplication) et application des droits
fixes, tranches et réductions, ainsi que crédits d’impôts.
Exemples : TVA : prix HT x 20% = prix TTC.
Calculs complexes IS/IR.

Exigibilité : date à laquelle l’obligation fiscale doit être exécuté, donc celle à laquelle l’État
est en droit de réclamer le paiement de sa créance au contribuable.
C’est le début de la phase de recouvrement.

D. Les sources du droit Fiscal :

Sources constitutionnelles : question prioritaire de constitutionnalité (QPC).


- Le respect du droit de propriété.
- Le principe de la légitimité de l’impôt (voter par la loi (parlement)).
- Le principe de nécessité de l’impôt.
- Le principe de l’égalité devant l’impôt : souvent voter après fait générateur.

Sources internationales et communautaires :


- Le droit de L’U.E (Texte fondamentaux – Directives- Arrêt CJCE – Cours Européenne
de Justice). Valeur supérieure des textes fondamentaux à la loi Française.
- Les conventions fiscales internationales (bilatérales).

Sources législatives et réglementaires :


- La loi de finances (votée en fin d’année).
- Les lois des finances rectificatives (réajuster le budget de la loi de finance, fixe budget
de l’État et les règles fiscales des ressources publiques).
- Code Général des Impôts (CGI) : articles législatif et règlementaire avec 2 parties.
- Livre de Procédure Fiscale (LPF) : fixe les règles, c’est une doctrine administrative.

E/- Administration fiscale :

L’organisation de l’administration fiscale depuis 2008 :

- Direction générale des finances publiques (DGFIP) avec à la tête le directeur général
des finances publiques.
- Directions départementales et régionales des finances publiques avec à la tête
l’administrateur général des finances publiques (AGFIP).
- Directions spé dans contrôle fiscal au niveau local (DIRCOFI).
- Services des impôts des particulier (SIP) et Services des impôts des Entreprises (SIE).
La doctrine administrative et les rescrits :

- La doctrine administrative est rédigée par la Direction de la législation fiscale (DLF).


Ils (hauts fonctionnaires de Bercy)établissent la loi de Finance et après le
gouvernement décide de les adopter ou non (pas de valeur de loi) et ils donnent
leurs avis sur les lois fiscales.
En matière de hiérarchie normes, la doctrine administrative est basse car ce n’est pas
une loi. Si elle prend une position et qu’on l’applique on ne peut être redressé. Donc
si l’administration fiscale s’est trompée, nous ne sommes pas punit.
- Elle précise la position de l’administration fiscale et indique son interprétation de la
loi.
- Depuis 2012, elle est consolidée dans le Bulletin Officiel des finances publiques
(BOFIP).
- La doctrine est opposable à l’administration fiscale.

- Le rescrit (Rulling des pays anglo-saxons) permet d’obtenir un avis de l’administration


fiscale sur une situation de fait.
- Difficultés d’interprétation : depuis 2017 on peut poser des questions à
l’administration fiscale.

Le juge Fiscal :

- Le contentieux de l’imposition, de pleine juridiction. TA-CAA-CE/TI-C. appel C.Cass


- Le contentieux de l’annulation et contentieux de responsabilité de l’État CE.
Dualité des tribunaux administratifs et judiciaires.

F/- Sources de taxation :

- Revenus et salariés IR : imposition globale.


- Imposition sur résultats de l’entreprise : imposition globale.
- Imposition sur les résultats de la société : IR ou IS.
- Imposition sur le chiffre d’affaires (CA) de l’entreprise : TVA carburants, …
- Impôt directs locaux : taxe habitation, taxe foncière, …
- Fiscalité immobilière : RF
- Droit enregistrement : droit de mutation.
- Prélèvements sociaux : Contribution Sociale Généralisée (CSG), Contribution
Remboursement de Dette (CRDS) et prélèvement de solidarité.

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