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Exemple de plan thématique, pour commentaire : Comment ce poème lyrique renouvelle-t-

il la thématique traditionnelle de l’automne comme symbole de l’écoulement du temps?

Surlignés en bleu : les topos et les aspects traditionnels de la versification


les registres, les figures de style, le rythme et les sonorités les éléments grammaticaux, les
recherches novatrices.

I) La célébration de l’automne et de ses ambivalences


1. Une saison aimée : apostrophes (v1-5-14), répétitions, adjectifs affectifs (v 1-5), verbes
« adorer » « aimer » (v. 11-14), lyrisme.
2. Une saison riche et vivante : personnifications, champ lexical de la nature, sensations variées.
3. Une fin de saison en nuances et contrastes ; oxymore, vers modernes, irréguliers + quelques
alexandrins, rimes irrégulières, nb assonances et allitérations, rythme assez libre, syntaxe bousculée.

II/ La méditation douce, mélancolique et ludique sur le temps qui passe


1. L’agonie de l’automne : personnifications, polyptote de « mourir », menace suggérée (ouragan,
éperviers, nixes), mots rares, légendes peu connues: univers fantastique, inquiétant + jeux sonores,
nixes dévalorisées : univers ludique.
2. La dégradation et la mort : registre tragique du futur, gradations des personnifications, douceur
du rythme et des sonorités, absence d’amour(v11-13) parfaite régularité de la fin du poème :
mélancolie, tristesse.
3. Une représentation de la chute et de la disparition : neige, blancheur, mouvement vertical des
oiseaux, pleurs, feuilles qui tombent, enjambements, phrases inachevées, vers de 2 syllabes qui
donnent à voir une mise en page originale, picturale, très novatrice.

Rédaction du dernier paragraphe :


La chute et la disparition sont représentées aux niveaux sonore, rythmique, sémantique et
visuel. Le mouvement de chute apparaît dans le trajet de la neige (v. 3-4 et son
enjambement, v. 7), l’intention des oiseaux de proie (v.9-10, avec l’enjambement), les
verbes «tomber» (v.15) et «pleurer» (v.16), les enjambements des vers 17-19-20, et enfin
les «larmes» (v. 17), métaphores des «feuilles» d’automne. Ce mouvement est visible aussi
dans les six derniers vers, très courts, décalés sur la page, qui se différencient nettement du
reste du poème: la forme choisie, témoignant d’une recherche de modernité, annonce les
futurs calligrammes, car les vers brefs, ainsi disposés, semblent refléter les feuilles qui
tombent sur le sol. La disparition est quant à elle suggérée par la blancheur de la neige
recouvrant le paysage (v. 3-6-7), puis par les vers qui se raccourcissent brusquement,
jusqu’à presque disparaître. De plus les trois verbes de mouvement juxtaposés, soulignés
par l’assonance («foule / roule / s’écoule») et les propositions inachevées, expriment la
fuite du temps. Pour celle-ci le poète choisit un élément qui dénote par sa modernité: « Un
train / qui roule ». Enfin, ce sizain voit la disparition du poète puisque le pronom
personnel «je» laisse place au pronom indéfini :«on» (v 19) puis au nom commun « la
vie » (v 23). Le poète nous fait entendre, voir et imaginer le temps qui passe.

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