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Commentaire d'arrêt : Com.

26 janvier 2022

L'arrêt de la chambre commerciale du 26 janvier de la Cour de cassation présente un arrêt


de cassation, concernant le droit applicable entre le droit commun et le droit spécial en ce qui
concerne les clauses abusives dans un contrat, étant de ce fait un arrêt de principe.

Dans les faits, la société Greenday, étant le professionnel, exerçant une activité de
restauration, a conclu, le 25 septembre 2017 pour les besoins de son activité, un contrat de
location financière, avec la société Locam, le consommateur, portant sur du matériel fourni par
une société tierce. La société Locam a exercé une mise en demeure du 16 juillet 2018 du fait du
non paiement par la société Greenday, visant la clause résolutoire dans le contrat.

La société de location Locam a assigné la société de restauration Greenday en paiement. Un


appel a ensuite été interjeté. À la suite de l'arrêt rendu par la Cour d'appel de Lyon le 27 février
2020, la société Locam a formé un pourvoi en vue de voir ses demandes exercées.

La Cour d'appel de Lyon statue ne faisant de ce fait pas droit aux volontés de départ de la
société de location, aux motifs que la société Green Day est condamnée à payer uniquement la
somme au titre des échéances échues impayées du fait de l'utilisation du droit commun. La Cour
d'appel, en l'utilisation du droit spécial, a également caractérisé le déséquilibre de la clause
litigieuse du fait l'absence de réciprocité dans la faculté de résiliation du contrat, exclusivement
réservée à la Société Locam en cas de défaut de paiement des loyers. Elle applique enfin le droit
spécial concernant la sanction du déséquilibre significatif, aux motifs qu'elle a réputé non écrit
l'intégralité de l'article 12 du contrat du fait de l'indivisibilité constatée entre la clause a et la clause
b de l'article 12 du contrat.

La Cour de cassation en vient alors à répondre au problème de droit suivant : quelle


application doit être faite, entre le droit spécial et l'article 1171 du Code Civil relevant du droit
commun, en ce qui concerne le déséquilibre significatif d'une clause résolutoire dans le cadre d'un
contrat de location conclu après la réforme de 2016 et donc la sanction qui s’applique ?

La chambre commerciale de la Cour de cassation rend un arrêt de cassation sauf en ce qu'il


rejette la demande en annulation de l'assignation introductive, aux motifs que la clause b de
l'article 12 du contrat n'est pas abusive en ce qui concerne la non réciprocité de la faculté
résiliation du contrat, et que les sanctions découlant de la non réciprocité ne s'appliquent donc pas
en l'espèce.
Nous alors voir dans un premier temps la recherche du fondement textuel applicable au
contrat de location (I) et ensuite la clarification quant à la nature même du déséquilibre de la
clause (II)

I- La recherche du fondement textuel applicable au contrat de location

Depuis la réforme de 2016, le droit commun et le droit spécial définnastnle mem sujet à
quelque condition différente,il convient alors déceler le fondement applicable au contrat de
location en l'espèce nous verrons donc tout d’abord la qualité des contractant relevant d’un
fondement textuel spécifique (A) et ensuite la nature juridique du contrat relevant du contrat
commun (B)

A- La qualité des contractant relevant d’un fondement textuel spécifique

Dans un premier temps il convient de définir ce que représente une clause résolutoire doit
être un contrat, une clause résolutoire est une disposition contractuelle qui prévoit par résiliation
automatique du contrat en cas de non respect d’une obligation par l’une des parties. Elle doit être
stipulée dans le contrat et préciser les conditions de sa mise en œuvre. Une clause est considérée
comme abusive lorsqu'elle crée un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des
parties du contrat. Jusqu'à la réforme du 10 février 2016 concernant l’interdiction du déséquilibre
significatif des clause était régis par le droit spécial notamment l’article L212-1 du code de
consommation “Dans les contrats conclus entre professionnels et consommateurs, sont abusives
les clauses qui ont pour objet ou pour effet de créer, au détriment du consommateur, un
déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat. Notamment L442-1,
I,2° du code de commerce disposant “De soumettre ou de tenter de soumettre l'autre partie à des
obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties”. Suite à
l’ordonnance du 10 février 2016 le législateur est venu inséré dans le droit commun des contrats la
prohibition du déséquilibre significatif dans le cadre d’un contrat d’adhésion avec l’article 1171 du
code civil qui dispose “Dans un contrat d'adhésion, toute clause non négociable, déterminée à
l'avance par l'une des parties, qui crée un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des
parties au contrat est réputée non écrite.” En effet, il existe une différence concernant la sanction
entre le droit du Code de commerce et le droit commun des contrats. Lorsqu’une clause est jugée
déséquilibrée, en droit du Code de commerce, la sanction applicable est le versement de
dommages-intérêts selon l’article L 442-6 du Code du commerce, qui permet de réparer le
préjudice subi tout en conservant la clause, alors qu’en droit commun des personnes, l’article 1171
du Code civil prévoit que « Dans un contrat d'adhésion, toute clause non négociable, déterminée à
l'avance par l'une des parties, qui crée un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des
parties au contrat est réputée non écrite. ». Ainsi, lorsqu’une clause est déclarée non écrite, elle
disparaît définitivement du contrat et celui-ci continue d’exister mais sans cette clause

Par la suite, la Cour de cassation, dans sa solution, affirme que « L'article 1171 du code civil,
interprété à la lumière de ces travaux, s'applique donc aux contrats, même conclus entre
producteurs, commerçants, industriels ou personnes immatriculées au répertoire des métiers,
lorsqu'ils ne relèvent pas de l'article L. 442-6, I, 2° du Code de commerce et L. 212-1 du Code de la
consommation ». A travers cela, la Cour prouve que malgré le fait que les parties au contrat soient
des commerçants, la sanction attribuable dépendra du droit commun et non de l’article L. 442-1 du
Code de commerce, ni de l’article L. 212-1 du Code de la consommation puisque ce code ne vaut
que pour les contrats conclus entre un professionnel et un consommateur, or, un consommateur
est quelqu’un qui fait un usage de l’objet du contrat autre que professionnel, ce qui ne correspond
pas au litige puisque la société Green Day fait du matériel fourni par la société Locam un usage
professionnel : « la société Green Day, exerçant une activité de restauration et de sandwicherie, a
conclu le 25 septembre 2017, pour les besoins de son activité, un contrat de location financière
avec la société Locam ».

Nous venons de voir la concurrence textuel entre le droit commun et le droit spécial
concernant l’interdiction du déséquilibre significatif dans les clause adhésion, en vue de connaitre
le droit s’y applicant en fonction d ela qualité des contactant, à présent notre intérêt se porte sur la
nature juridique du contrat en l'espèce relevant du droit commun (B)

B- La nature juridique du contrat relevant du contrat commun

Contrairement aux moyens de la société Locam, la Cour de cassation rejoint la décision de


la Cour d'appel en validant l'application de l'article 1171 du Code Civil. En effet, la Cour de
cassation s'appuie sur les travaux parlementaires de la loi du 20 avril 2018 pour justifier sa
décision. Elle admet que l'article 1171 du Code civil, c'est-à-dire le droit commun, est applicable
pour les clauses abusives « dans les contrats qui ne relèvent pas des dispositions spéciales des
articles L. 442-6 du code du commerce et L. 212-1 du code de la consommation ». En revanche, la
Cour de cassation s'interroge pour savoir si le contrat en l'espèce entre dans les cas particuliers
destinés à l'application du code de commerce. Elle considère alors que le droit commun s'applique,
car le contrat d'adhésion entre la société Locam et la société Green Day est un contrat de location
financière, étant ainsi exclu des situations soumis à l'article L. 442-6 du code de commerce, dans sa
rédaction antérieure à celle issue de l'ordonnance du 24 avril 2019. Alors, du fait de la nature
juridique du contrat de location financière étant indifférent au droit du commerce, la Cour de
cassation affirme donné que l'article 1171 du Code Civil est applicable, s'alignant à la décision de la
Cour d'appel en admettant que « l'article 1171 du Code Civil, interprété à la lumière de ces travaux
(...) applicable en la cause » Cet arrêt montre la nécessité qui existait de clarifier à la fois la teneur
et la mise en œuvre de l’article 1171 du Code civil. En effet, finalement, ce qui prime, ce n’est pas
la qualité des contractants (en espèce, le fait qu’ils soient des commerçants) mais plutôt la nature
du contrat (en l'espèce, un contrat de location financière), ce qui permet d’appliquer la sanction
adéquate au cas d’espèce. Cet arrêt affirme aussi la complexité de réparation entre le droit
commun et le droit spécial et tente de clarifier cela. En effet, il existe une multiplicité des textes
visant à protéger le cocontractant et l’équilibre contractuel qui entraîne une difficulté à clarifier
l’articulation entre le droit commun et le droit spécial mais la Cour de cassation lutte face à cette
difficulté et essaye d‘imposer l’article 1171 du Code civil.

Après avoir vu la concurrence des fondement textuel entre le droit commun des contrats et
le droit spéciale, sanctionne les clauses abusives dans les contrats nous nous s’interrons désormais
à la nature même du déséquilibre de la clause, ces sanctions et la porté de la décision d ela cour
de la cassation (II)

II- La clarification quant à la nature même du déséquilibre significatif de la clause

Nous verrons tout d'abord la reconnaissance d’un défaut de réciprocité de la clause


résolutoire valable (A) et ensuite que la solution de cet arrêt permet éclaircissement
jurisprudentielle valable dans le futur (B)

A- La reconnaissance d’un défaut de réciprocité de la clause résolutoire valable

Après avoir rejeté le premier moyen du requérant, en application le droit commun, la cour
de cassation va par la suite casser et annuler l'arrêt de la cour d’appel de Lyon qui va appliquer le
droit spécial. En l'espèce la société Locam admet que son pouvoir de se prévaloir d'une résiliation
de plein droit contenue dans l’article 12b du contrat avec la société Green day. Pour la société
Locam n’est pas un déséquilibre significatif. En effet selon l’article 1171 du code civil seule un
déséquilibre significatif d’une clause entre droit et obligation peut être réputé non écrite. Selon la
société Green day c’était le cas , puisque seule la société de financement avait la faculté de
solliciter la résiliation et cette prérogative importante. Néanmoins la société Locam affirme que
l'unilatéralité s'explique par l'objet même du contrat et de la nature des obligations dont sont
respectivement tenu les parties. La cour de cassation admet le moyen de la société Locam que la
clause résolutoire contenue dans l'article 12 réserve à la société Locam la faculté de prévaloir
d'une résiliation de plein droit, ne crée donc pas un déséquilibre significatif. Donc, du fait que la
Cour de cassation applique le droit commun pour connaître du déséquilibre significatif ou non de
la clause résolutoire, elle applique ainsi le droit commun pour en connaître la sanction, ici qui n'a
pas lieu de s'appliquer. La Cour de cassation affirme donc la légalité de cette clause résolutoire qui,
se justifie par « la nature des obligations auxquelles sont respectivement tenues les parties ». Cela
tend donc à l’obligation de paiement du contractant de manière unilatérale la société Green Day
sans pour autant créer de déséquilibres significatifs car celle- ci résulte du droit commun. Enfin, la
Cour de Cassation refuse d’admettre la supposition de la cour d’appel à rendre la totalité de
l’article 12 reéputée non écrit, pour l’unique raison que par les moyens avancés de la Cour de
Cassation, il est possible de constater qu’aucune clauses n’entrainent de déséquilibres significatifs.
Ainsi, la Cour de Cassation annule l’arrêt attaqué du 27 Février 2020.

Après avoir étudié l'absence de défaut de réciprocité d’une unilatéralité prérogative d’une
clause n’étant pas non réputé écrit, ni préjudiciable, notre intérêt se porte dorénavant sur la porté
à cet arrêt et concernant les principes qu’elle présuppose (B)

B- Un éclaircissement jurisprudentielle valable dans le futur

Cette solution rendue par la Cour de cassation est un arrêt récent datant du 26 janvier
2022 étant de ce fait un eret ce principe. En effet il éclaircit l'application du droit commun et du
droit spécial qui doit être concernant les clauses abusives du contrat depuis l’article 1171 du code
civil faisant suite à la réforme de 2016. Avant cette réforme, la question de concurrence du droit
spécial et du droit commun n’était pas envisageable étant donné que le principe de clause abusive
générant un réputé non écrit dans le contrat, n'était régis que par le code de commerce et le code
de consommation, étant des code spéciaux. Il est ainsi possible d'admettre que cette réponse de
la cour vient clarifier l’application et la connaissance du droit soumis à un contrat en fonction de la
nature de ce dernier et de la qualité des contractent. De plus, la cour en cassation précise
également que l’absence de réciprocité d’une clause ne crée pas, en elle-même, un déséquilibre
significatif, celui-ci pouvant être justifié par la nature des obligations du contrat. Elle clarifie alors le
droit pour la première fois concernant l’unilatéralité d’une clause résolutoire abusive prévue dans
l’article 1171 du clause abusive qui est exclue en espèce. Ces deux précisions apportées par la cour
de cassation permettent au futurs contractants de connaître leur droit concernant le champ
d'application des clauses abusives.Elle insère ainsi implicitement dans sa solution le principe
consacrant que chaque personne ne peut pas choisir le droit auquel il est soumis, permettant ainsi
d’éviter toute liberté que serait tenter de s’octroyer une des parties à son avantage ou bénéfice.
Les futurs contractants peuvent ainsi ce fait se sentir apaiser dans la formation de leur contrat, en
ayant la garantie que le contenu du contrat sera équilibré, licite et certain.
Cas pratique

Pierre, propriétaire d’un bar restaurant, a décidé de s’offrir un nouvel abonnement à une
chaîne câblée, diffusant des programmes sportifs. Néanmoins, après 8 mois d’abonnement, l’écran
se trouve être noir lorsque Pierre regarde la chaine. L’opératrice de la chaine lui explique qu’un
succès important de cette chaine entraîne des problèmes techniques. Pierre, mécontent apprends
que tout sera résolu dans un délai de 6 mois, cependant l’opératrice lui rappelle une clause fixée
dans le contrat d’adhésion qui stipule que la chaine ne sera responsable en cas d’impossibilité de
retransmettre seulement si elle lui est imputable un montant d’une hauteur de 150 euros. Pierre,
souhaite donc combattre cette clause. Il est donc plausible de se demander sur quels fondements
Pierre peut s’appuyer pour relever l’illégalité et le déséquilibre de cette clause ? Tout d’abord, il
sera mis en exergue que la reconnaissance d’une clause d’un déséquilibre significatif reconnue par
le droit commun n’est pas applicable au cas d’espèce de Pierre (I). Cependant, Pierre étant un
consommateur, bénéficie d’une protection et d’une possibilité de combattre cette clause, par le
fondement du Code de la Consommation (II).

I- L’impossibilité d’application du droit commun

En droit, l’article 1171 du Code Civil énonce : « Dans un contrat d'adhésion, toute clause non
négociable, déterminée à l'avance par l'une des parties, qui crée un déséquilibre significatif entre
les droits et obligations des parties au contrat est réputée non écrite ». Ici, on reconnait donc le
droit de proclamer une clause d’un déséquilibre significatif uniquement dans le contrat d’adhésion
,il est définit à l’article 1110 alinéa 2 du code civil : un contrat d’adhésion est « un contrat dans
lequel on comporte un certaines nombreuses de clauses non négociables déterminé à l’avance par
l’une des parties ». Ces clauses sont donc non négociables et sont de natures diverses telles que
les clauses résolutoires, les clauses d’exclusivité ou encore les clauses abusives. La cour de
Cassation, précise le champ d’application de ce fondement textuel du Code Civil, s’applique aux
contrats conclus entre producteurs, commerçants, industriels, toutes personnes immatriculés dans
répertoires des métiers, lorsque il ne relève pas de l’article L241-1 du Code de Commerce ».

En l’espèce, Pierre peut donc prouver un déséquilibre significatif, du fait que la société de
chaînes fixe un montant minimal pour permette une atteinte à sa responsabilité. Néanmoins, la
Cour de Cassation en précisant le champ d’application de l’article 1171 du Code Civil, semble
écarter le cas d’espèce de Pierre. Celui- ci est considéré dans le contrat comme un consommateur,
et non comme un producteur, un commerçant ou un industriel. Ainsi, malgré la preuve d’un
déséquilibre de la clause du contrat d’adhésion, Pierre ne peut faire prévaloir le droit comme des
contrats pour lutter contre cette clause déséquilibrée.

Finalement, il paraît impensable de choisir son régime juridique pour les clauses abusives.
La Cour de Cassation affirme effectivement ce champ d’application dans les travaux parlementaires
de la loi du 20 Avril 2018. Laissant donc Pierre, sans voie de recours de droit commun
envisageable. Cependant, la Cour de Cassation évoque l’usage du code de commerce, ou du code
de consommation étant envisageable pour tout requérant, Pierre aurait donc tout intérêt à aller à
l’encontre de cette clause abusive et déséquilibrée, de soumettre ce cas d’espèce au droit spécial.

II- L’applicabilité du Code de la consommation entre consommateur et professionnel

En droit, l’article L.212-1 du Code de la consommation dispose que « Dans les contrats
conclus entre professionnels et consommateurs, sont abusives les clauses qui ont pour objet ou
pour effet de créer, au détriment du consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et
obligations des parties au contrat. ». Cet article ne vaut que pour les contrats conclus entre
professionnels et consommateurs. La clause présumée abusive sera donc sanctionnée par la
disparition de la clause. Quant au reste du contrat, celui-ci demeure intact s’il peut continuer
d’exister sans la clause présumée abusive. Un consommateur est celui qui achète un bien pour un
usage autre qu’un usage professionnel.

Selon l’article, L’article R212-1 du code de la consommation énonce que : « Dans les
contrats conclus entre professionnels et consommateurs, sont abusives les clauses qui ont pour
objet ou pour effet de créer, au détriment du consommateur, un déséquilibre significatif entre les
droits et obligations des parties au contrat ». Les clauses susceptibles d’être considérées comme
étant abusives doivent donc être définies, le décret du 18 Mars 2009 présente les clauses pouvant
être abusives. Elles sont illustrées à l’article liminaire du Code de la Consommation. Cet article
contient effectivement une liste noire des clauses qui sont irréfragablement présumé abusives. Il
détermine que la clause qui supprime ou réduit le droit à réparation du consommateur en cas
d'inexécution par le professionnel est une clause limitative et exclusive de responsabilité.

En l’espèce, le champ d’application ici concerne donc les contrats conclus entre un
professionnel et un consommateur. Dans ce cas d’espèce, Pierre étant le consommateur et la
chaine étant le professionnel, l’usage de l’article R212-1 du Code de la Consommation, paraît donc
être le fondement textuel adapté pour que Pierre puisse rendre cette clause abusive réputée non
écrite. Le droit commun n’étant donc pas applicable pour Pierre, le droit de la consommation lui,
donc le droit spécial confère une protection maximale envers le consommateur. Effectivement, le
décret du 18 Mars 2019 affirme ici qu’une clause qui réduit le droit de réparation du
consommateur en situation d’inexécution du professionnel est manifestement illégale et
déséquilibrée. La chaine télé, imposant donc un montant minimal de 150 euros pour engager sa
responsabilité illustre donc parfaitement la clause abusive en réduisant sa responsabilité et donc le
droit de réparation de Pierre.

Finalement, soumettre ce cas d’espèce au droit spécial des contrats permet ainsi de lutter
contre la clause abusive, qui peut donc devenir réputée non écrite tout en conservant le reste du
contrat en principe valable. Cette solution permet à Pierre d’obtenir réparation et d’aller à
l’encontre de cette clause déséquilibrée, sans pour autant devoir résilier son abonnement à la
chaîne qu’il ne semble vouloir supprimer.

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