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Ecole Supérieure de Gestion et de l’Economie Numérique

1ere année – deuxième cycle en gestion et économie numérique


Second semestre Module : Techniques Bancaires Enseignant : HAMEDDICH Madjid

Fiche n° 5 : la constitution du système bancaire Algérien SBA 1/2

Le Système Bancaire Algérien a connu durant la période de l’indépendance diverses mutations


édictées par les transformations multiples qu’a nécessitées l’économie Algérienne. Ce processus qui
trouve son origine dans les premiers pas de l’édification nationale – post indépendance - passant par la
planification centralisée puis décentralisée pour arriver à l’adoption des reformes économiques. Ces
réformes qui ont été imposées par le Fond Monétaire Internationale (FMI) pour faciliter l’ouverture
économique devaient faire face aux défis imposés universellement aux plans économique, financier et
bancaire.

1. L’institution du Système Bancaire Algérien (SBA) (1962 -1970):


Cette phase correspond à la décennie d’après l’indépendance (1962 – 1070) ainsi qu’à la batterie
des nationalisations opérées durant la seconde partie de cette période. Durant cette phase, les
efforts de l’Algérie indépendante se sont orientés vers la prise en charge de sa destinée ; traduite
d’abord par l’édification de son propre Système Bancaire Algérien et ensuite par les décisions de
nationalisation.
 Pour les premières actions, il a été décidé la constitution de :
1) La Banque Central d’Algérie (BCA) : c’est une institution publique constituée en Décembre
1962. Elle était chargée principalement de l’émission de la monnaie, la supervision de la
politique monétaire, de la supervision du système bancaire et de satisfaire les demandes du
trésor publique en lui accordant crédits et avances sans conditions.
2) Le trésor Publique : qui est un établissement public de souveraineté institué en Aout 1962.
3) La Caisse Algérienne de Développement (CAD) : cette institution a été constituée en Mai
1963 par le regroupement de cinq (05) autres institutions qui activaient durant la période
coloniale. Elle avait pour objectif la responsabilité de financer l’économie nationale.
4) La Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance (CNEP) : cette institution a été créée en
Aout 1964 et avait pour mission de drainer l’épargne des personnes et des ménages en
contrepartie du financement des projets de l’habitat.
 Par la suite, l’Etat Algérien a entamé, en 1966, une série de nationalisation des banques et
établissements non monétaires étrangères et la création des banques commerciales, en
commençant par :
5) La Banque Nationale d’Algérie (BNA) : Cette banque a été créée en Juin 1966 par la
nationalisation de cinq (05) banques étrangères qui sont : le crédit foncier d’Algérie et de
Tunisie, le crédit industriel et commercial, la banque nationale du commerce et de
l’industrie en Afrique, la banque de Paris et des Pays Bas et enfin la banque d’escompte de
mascara.
6) Le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) : cette seconde banque commerciale a été créée en Mai
1967 par l’absorption de plusieurs banques dont : les banques populaires et industrielles
d’Alger, d’Oran et de Constantine en plus de la banque mixte Algéro-Egyptienne et la
Marseillaise du crédit et la société Française de crédit. Le CPA a été investi de la récolte des
dépôts auprès du public et le financement des secteurs du tourisme, de la construction, des
travaux publics et de l’hydraulique ainsi que le secteur des professions libérales et de
l’artisanat.
7) La Banque Extérieure d’Algérie (BEA) : Cette banque a été créée en Octobre 1967 par la
nationalisation de cinq (05) banques qui sont : le crédit lyonnais, Société Générale, le Crédit
du nord, la banque industrielle d’Algérie et de la méditerranée et enfin la Barclays Bank. La
mission qui a été confiée à cette banque est le financement des opérations de commerce
extérieur ainsi que la supervision des comptes et le financement des activités des grandes
entreprises tel que la Sonatrach, les entreprises de sidérurgie, le transport maritime …

Lors de ce processus, le Système Bancaire Algérien a assuré son indépendance vis-à-vis de l’étranger
qui s’est caractérisée par la mise en place de :

A. La sphère monétaire et bancaire: celle-ci est constituée par la Banque Centrale d’Algérie (BCA)
et les trois banques commerciales qui sont la (BNA), le ( CPA) et la ( BEA) qui sont chargées du
financement de l’économie Algérienne, en plus du financement du secteur agricole à l’aide du
Trésor public.
B. La sphère épargne et investissement : Celle – ci par contre est représentée par la Caisse
Algérienne de Développement (CAD), la (CNEP) et le secteur des assurances constitué de la
Caisse Algérienne d’Assurance et de Réassurance (CAAR) ainsi que la Société Algérienne
d’Assurance (SAA).

2. La structuration du SBA (1971 - 1985):

Le fonctionnement de l’économie Algérienne et en conséquence le système bancaire durant la période


précitée a généré bien entendu nombres d’insuffisances pour des raisons tout à fait évidentes. Nous
citons à titre d’exemple la faiblesse de l’intermédiation financière, les difficultés dans le financement
de l’économie nationale et le niveau très bas du drainage de l’épargne. Et c’est précisément à compter
de l’année 1971 que l’Algérie a commencé à introduire les réformes en matière de gestion bancaire.

Dans un premier temps, les décisions adoptées consistaient à :

 Eloigner la Banque Centrale d’Algérie (BCA) de son rôle classique de participation directe au
financement de l’activité économique et de circonscrire son activité à la mise en place et à
l’application des directives du ministère des finances ;
 L’annulation de la spécialisation dans le financement bancaire et donc permettre aux
banques de soutenir le financement des activités quelque soit le secteur
 La possibilité de refinancement des banques commerciales ;
 La création du « conseil de crédit » en Juin 1971, fonctionnant sous l’autorité du ministère
des finances avec pour rôle d’effectuer les études, établir des recommandations concernant
la politique de crédit et de la monnaie et la recherche de possibilités susceptibles de
fructifier les ressources du pays ;
 La création du « comité technique des banques » également sous l’autorité du ministère
des finances. Ce comité avait pour tâches entre autres, d’étudier les fonctions bancaires et
faire des recommandations sur leur efficacité, faciliter l’activité exercée par les
établissements financiers et la recherche des meilleurs moyens pour leur gestion, s’assurer
de la rapidité de réalisation des plans de développement et le suivi de l’application de la
réglementation et la législation à l’intérieur du système bancaire.

Dans un deuxième temps, il a été décidé de procéder à la restructuration du secteur bancaire par :

 La modification de l’appellation de la Caisse Algérienne de Développement (CAD) en Banque


Algérienne de Développement (BAD) en Juin 1971 et la mettre sous l’autorité du ministère des
finances. Cette banque a effectivement contribué, à partir du premier plan quadriennal, au
financement de développement régional.
 La création de la Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR) en Mars 1982
après la restructuration de la Banque Nationale d’Algérie (BNA). Cette banque a été chargée,
entre autres, de financer les structures et l’activité du secteur agricole et de l’industrie
agricole.
 La création de la Banque du Développement Local (BDL) en Avril 1985 après la restructuration
du Crédit Populaire d’Algérie (CPA). Cette banque commerciale effectuait toutes les opérations
bancaires universelles et a été investie en outre pour prendre en charge le financement des
investissements planifiés des collectivités locales.

C’est ainsi que la sphère monétaire et bancaire s’est élargie pour s’adjoindre, en plus des trois banques
déjà existantes (la BNA, le CPA et la BEA) les services de la BADR (Banque de l’Agriculture et du
Développement Rural) ainsi que la BDL (Banque du Développement Local).

3. La restructuration du SBA (1986 – 1989):


4. La réorganisation du SBA et la LMC :

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