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Antigène et immunogénicité :
Les antigènes sont des molécules reconnues par des immunorécepteurs, c'est-à-
dire des récepteurs BCR, TCR ou leur version soluble qui n est autre que les
immunoglobulines. Ils comprennent de nombreux types de molécules dont, de
manière non exhaustive, des protéines, des polysaccharides, des acides
nucléiques, des lipides et des glycolipides.
Ceci s explique par le fait que selon les circonstances, l antigène va etre très
immunogène ou peu immunogène sachant que l immunogénicité est le pouvoir d un
antigène à induire une réponse immunitaire chez un individu donné et dans des
conditions données ; ainsi, une injection sanguine est très immunogène alors
qu une injection orale est peu immunogène et le virus de la grippe est très
immunogène alors que celui du sida l est beaucoup moins.
Le poids moléculaires, qui s explique par le fait que pour déclencher une réponse
antigénique, il faut que l antigène se lie à des récepteurs du système immunitaire
avec une affinité suffisante, qui est maximale pour un poids moléculaires de plus
ou moins 100 kD ; les petites protéines de poids moléculaire inférieur à 5 kD
étant antigéniques mais peu immunogènes.
En outre, seuls les peptides étant présentés, cela se limite aux antigènes
protéiques, les antigènes d autres types comme les polysaccharides par exemple
ne seront jamais présentés par un CMH et interagirons donc avec les
lymphocytes B et pas les lymphocytes T. On constante cependant quelques rares
exceptions où des polysaccharides et des lipides sont présentés par le CMH.
Pour finir, une réaction entre un antigène et une cellule présentatrice d antigène
ne peut se passer que si l antigène n est pas solubilisé ; dès lors, plus l antigène
est vite solubilisé et moins il est immunogène. Les lymphocytes B qui n ont, eux,
pas besoin de voir l antigène présenté par un CMH sont capable de reconnaitre un
antigène solubilisé.
Or, dans le cas d un vaccin, le but est de fabriquer des anticorps et donc de
provoquer une réaction la plus immunogénique possible, c est dans ce but que l on
ajoutera aux vaccins des adjuvants, dont les sels d aluminium qui ont pour effet
De plus, les sels d aluminium, en plus de fixer les antigènes dans le lieu
d injection, provoque une nécrose des cellules musculaires, ce qui va provoquer un
relâchement de molécules normalement intracellulaires, qui seront reconnues et
attaquées par l immunité naturelle, la stimulant encore plus sur le lieu de
l infection.
Les épitopes protéiques peuvent impliquer les quatre niveaux de structure d une
protéine, c'est-à-dire que les lymphocytes B ou T peuvent reconnaitre aussi bien
une séquence d acide aminé qu une structure en hélice alpha ou beta, qu un
assemblage de ces structures dans l espace.
En outre, ce qui est reconnu par les T sont toujours des peptides linéaires, la
conformation dans l espace ne jouant presque aucun rôle par rapport à la
séquence d acides aminés, et ces séquences peptidiques reconnues sont le plus
souvent située « à l intérieur » de la protéine. Les lymphocytes B quant à eux
reconnaissent des épitopes qui peuvent etre séquentiels mais dans la plupart des
cas, les lymphocytes B reconnaissent une structure l épitope.
Les épitopes les plus intéressants ne sont pas forcément immunodominants, cela
signifie que lorsque l on vaccine et l on veut générer des anticorps contre une
protéine infectieuse bien particulière, il va falloir la rendre immunodominante,
Les épitopes B :
Le site « poche » dans le Fab, qui permet la liaison des petites molécules de
structures compacte, comme les peptides, les oligonucléotides, les sucres
et d autres agents chimiques. Il s agit généralement de sites capables de
reconnaitre une conformation de l épitope.
Ces CDR sont donc la partie de la chaine légère et de la chaine lourde qui va venir
au contact de l épitope pour en épouser sa structure de façon très
complémentaire.
Les épitopes T :
Ce qui est reconnu par les lymphocytes T est un peptide, reconnu par le TCR, qui
est donc un épitope et tous les acides aminés constituant l épitope sont scannés
et reconnus ; cependant, pour que le peptide soit lié par le CMH, il faut que le
CMH reconnaisse un agrétope sur le peptide, soit un ensemble de un ou deux
acides aminés spécifiques. Cette spécificité du CMH explique qu une protéine
peut etre très immunogène chez X alors qu elle ne l est que très peu chez Y,
selon l affinité du CMH pour l agrétope qui influence la capacité de présentation
du peptide.
Etant donné qu un même CMH peut fixer des centaines de milliers de peptides
différents, il est logique que la séquence de l agrétope ne dépasse pas 1 à 2
acides aminés, le CMH n atteint donc pas du tout la spécificité du TCR.
En fait, les anticorps anti pénicilline ont été produits par la réaction de la
pénicilline liée à une grosse protéine porteuse avec le BCR, ce qui activera le
lymphocyte B qui produira des anticorps ; et une fois ces anticorps produits, ils
pourront reconnaitre la pénicilline seule, sans protéine porteuse, qui pourra dès
lors générer une réponse immunitaire chez chaque cellule immunitaire
rencontrée.
La plupart des médicaments étant des haptènes, cette réaction est à la base des
allergies médicamenteuses. C est également grâce à la fabrication d anticorps
anti hormones stéro diennes que l on peut doser la testostérone dans le sérum,
or, pour fabriquer ces anticorps, il a fallu qu une réaction de type haptène » se
passe.
Dès lors, les médicaments qui sont capables de former des conjugués covalents
avec les protéines ont un risque important de générer des allergies, alors que les
médicaments qui ne forment pas de conjugués covalent avec les protéines ont un
risque faible de générer des allergies.
Organisati e e e i de g e d imm gl b li e :
L organisation des gènes du BCR est très proche de celle du TCR. Chaque
anticorps est composé de deux chaînes lourdes et de deux chaînes légères ; il
existe deux types de chaînes légères : kappa ou lambda, qui sont produites par
deux gènes différents.
C est également la partie constante des cha nes lourdes qui va déterminer la
classe de l immunoglobuline (IgM, IgD, IgG, IgE, IgA).
Etant donné que l on est capable de reconnaitre des milliards d antigènes, nous
devons avoir des milliards de possibilité d anticorps différents à partir des
quelques gènes les synthétisant, ce qui implique un nouveau système de
recombinaison génétique. C est Tonegawa qui a montré ce système o notre
génome suffit à synthétiser ces milliards de protéines immunitaires à partir de
quelques gènes.
Le a a geme de l ADN :
Pour faire cela, nous avons au niveau de nos cellules germinales et de nos
précurseurs de lymphocytes, non pas un gène codant pour un récepteur mais des
familles qui regroupent des segments géniques qui vont permettre de former un
nouveau gène qui, lui, va permettre de fournir une famille de récepteurs.
Pour créer la diversité, on va donc piocher dans chaque famille un seul segment
au hasard et aligner tous les segments pour, par la puissance recombinatoire,
générer un nouveau gène à partir duquel l anticorps considéré sera transcrit.
De même, pour les chaines légères de type kappa, nous avons une famille V kappa
(40 membres) et une famille J kappa (5 membres) ce qui fait 200 possibilités, et
l on a également un seul segment possible pour former la partie constante.
Pour les chaines lourdes, plus longues, nous avons trois familles responsables de
la partie variable : une famille V (51 membres), responsable de la partie la plus
variable des chaînes lourdes, au contact des chaînes légères ; une famille J (6
membres) et une famille D (27 membres), ce qui nous fait 8262 possibilités pour
la partie variable. Une fois que l on a sélectionné ce V ce D ce J, l on va ajouter
un segment génique de partie constante de façon ordonnée pour former un
nouveau gène à partir duquel on va fabriquer notre anticorps. C est en choisissant
dans notre génome les fractions géniques qui codent pour la partie constante que
l on va déterminer si l anticorps sera plut t IgM, IgA et
Ces réarrangements se font grâce à des enzymes bien particulières qui vont aller
chercher les segments géniques, éliminer les parties superflues puis les
recombiner grâce à l identification de séquences signal à proximité des segments
géniques à réarranger. Il s agit de recombinases. Si une malformation touche les
recombinases, il n y a pas de lymphocytes et donc pas de système immunitaire.
Ainsi, lorsque l on formera des cha nes légères, l assemblage de la chaine V avec
la chaine J fait apparaitre des excisions, des modifications ou des rajouts
aléatoires de nucléotides et de manière imprécise pour permettre la jonction des
deux cha nes. C est donc cette partie, à la variabilité aléatoire et très
importante, qui codera pour les immunorécepteurs et il en sera de même des
chaînes lourdes.
L e cl i all li e :
Lh e m a i ma i e :
Ainsi, le CDR est légèrement différent pour chaque plasmocyte produit ce qui
crée des modifications de l affinité pour l antigène et augmente la diversité des
anticorps de chaque plasmocyte ; étant donné que seuls les plasmocytes aillant
une grande affinité seront gardés, c est un phénomène qui permet d améliorer la
réponse immunitaire au fil du temps de l infection.
Pour finir, le tout dernier niveau de la génération de diversité est provoqué par
l association aléatoire d une cha ne lourde et d une cha ne légère.
L i age al e a if :
En revanche, il intervient dans la synthèse d IgM et d IgD par les mêmes cellules
et en même temps.