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Corrigé TP 5

Grammaire Française 2 Nom :…………………..


Epreuve partielle 1 Résultat : …………/100
Modèle d’examen
Remarque : les réponses des exercices II, IV et V sont à titre d’exemple.
L’exercice III va être expliqué dans la prochaine classe mais essayez quand
même d’employer la compréhension par contexte pour chercher la sémantique
de chaque morphème « si ».

I. Classez les subordonnées et dites quelle est leur fonction syntaxique, voyez
si elles peuvent subir la transformation infinitive et si pour ce faire il faudrait les
passiver. Décrivez la règle qui permet de faire l’infinitivisation. Finalement,
pronominalisez les compléments du verbe. (12pts)

1. Le directeur a interdit aux étudiants (qu’ils sortent sans son autorisation).


SUB. COMPLÉTIVE SNOD
Règle 3 SN1 de la sub. coïncide avec le SP de la prop. principale
Le directeur a interdit aux étudiants de sortir sans autorisation.
Le directeur le leur a interdit.

2. Ils ont cru (qu’ils ont vu un prodige). Sub complétive SNOD


Règle1 Le SN1 de la sub. coïncide avec le SN1 de la principale
Ils ont cru avoir vu un prodige.
Ils l’ont cru.

3. Il n’admet pas (que vous ne le reconnaissiez plus). Sub. complétive


SNOD
Règle 1 après passivation : Il n’admet pas qu’il ne soit pas reconnu par
vous.
SN1 passif de la complétive coïncide avec le SN1 de la principale.
Il n’admet pas ne pas être reconnu par vous.
Il ne l’admet pas.

4. Elles sont heureuses (que ton père les ait invitées à sa fête). Sub compl.
SN du SP compl. de l’adjectif.
Règle 1 après passivation : Elles sont heureuses qu’elles aient été
invitées à la fête par ton père.
SN1 passif de la complétive coïncide avec le SN1 de la principale.
Elles sont heureuses d’avoir été invitées à la fête par ton père.
Elles en sont heureuses.

5. Il a remercié son amie (qu’elle ait participé aux Journées de


Philosophie). Sub. complétive SN du SP compl. de régime.
Règle 2 Le SN1 de la complétive coïncide avec le SN2 de la principale.
Il a remercié son amie d’avoir participé aux Journées de Philosophie.
Il l’en a remerciée.

6. Ils lui avaient recommandé que ses amis ne partent pas avant l’aube.
Infinitivisation impossible.

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II. Complétez chaque phrase avec une subordonnée ; classez-la. (10 pts)

1. Dès que nous aurons déjeuné nous pourrons sortir.


2. Quand même il se fâcherait nous resterons ici.
3. Nous avions espéré longtemps que notre chef nous dirait la vérité.
4. Vous n’avez pas assez collaboré pour que la situation soit contrôlée.
5. Le bruit était tellement fort qu’on n’a pas pu finir la classe.
6. Nous aurions pu mieux travailler si vous aviez participé un peu plus.
7. Au cas où vous ne vous sentiriez pas bien, je peux vous accompagner.
8. Même si tes idées sont incompréhensibles, tu as réussi à nous
convaincre.
9. Puisque demain c’est ton anniversaire, nous t’offrirons un cadeau.
10. Remettez-moi votre travail une fois que vous l’aurez fini.
11. Si tu avais trouvé les clés plus tôt, on serait arivés à l’heure.

III. Donnez les valeurs sémantiques de SI dans les phrases suivantes : (5pts)
Réponses à cet exercice dont le sujet des diverses valeurs sémantiques de
certaines conjonctions de subordination n’a pas encore été expliqué. Je profite
pour vous le présenter maintenant :

1. Si ces gens n’ont pas obtenu la nationalité européenne, c’est qu’ils n’ont
pas présenté les pièces demandées.
Réponse : La conjonction « si » combinée avec « c’est que » sert à mettre
en relief l’idée de cause de la proposition « ils n’ont pas ... ». = si... c’est que
= idée de cause
Reformulation de la phrase : Ces gens n’ont pas obtenu la nationalité
européenne parce qu’ils n’ont pas présenté les pièces demandées.

2. Il se trouvait si loin de chez lui que ses amis ne pouvaient pas lui rendre
visite.
« Si » est un adverbe intensificateur qui se place dans la proposition
principale et déclenche une proposition circonstancielle de conséquence.
Si= déclencheur de l’idée de conséquence.

3. Ne t’en fais pas si elle n’as pas pu te téléphoner.


« Si » peux commuter dans cette phrase par « parce que ».= idée de cause.
4. Si tu me donnais la permission je pourrais t’accompagner.

« Si » introduit une proposition subordonnée d’hypothèse ou condition.

5. S’il est timide, il a pu se débrouiller dans cette réunion sociale.

Souvent la conjonction « si » est la réduction de « même si » qui a l’idée de


concession. On le découvre par le sens du contexte.

IV.Complétez : a) avec une Que P, b) avec une Complétive relative.


Pronominalizez-les : (6 pts)

1. a)Je suis déçu de ce que mon chef ne soit pas tolérant.


b)Je suis déçu de ce que vous venez de faire.

2
Pronominalisation : J’en suis déçu.
2. a) Elle ne s’attendait pas à ce que sa fille ait pu finir ses études.
b) Elle ne s’attendait pas à ce que tu viens de lui dire.
Pronominalisation :
Elle ne s’y attendait pas.
V. Complétez a) avec une Que P en apposition, b) avec une Relative
adjective (8pts)

1. a) Il a toujours vécu dans la crainte que sa famille ne va jamais être


heureuse.
b) Il a toujours vécu dans la crainte que tu lui as transmise.

2. a) Il a partagé avec nous le souhait qu’un monde plus juste aura lieu.
b) Il a partagé avec nous le souhait que tu lui as inculqué.

VI. Analysez et représentez en arbres les 4 phrases surlignées en jaune du


texte ci-dessous : ( 48 pts.)

Source : http://www.axl.cefan.ulaval.ca/Langues/3cohabitation_phenom-
universel.htm

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Texte: Le multilinguisme: un phénomène universel.

Le multilinguisme est un phénomène complexe qui résulte de la cohabitation


des langues. Il revêt plusieurs formes. Il peut être individuel, social ou étatique.
Dans sa forme la plus simple, le multilinguisme correspond au bilinguisme (ou
au trilinguisme) de l'individu. Le multilinguisme social, quant à lui, est étendu à
toute une communauté. Pour ce qui est du bilinguisme étatique ou bilinguisme
institutionnel, il correspond au bilinguisme officiel assumé par l'État.

1) Les formes de bilinguisme

On peut définir le bilinguisme en tant que phénomène individuel, mais aussi en


tant que phénomène social et en tant que phénomène étatique (bilinguisme
d'État). Il est difficile de distinguer les diverses formes de bilinguisme sans les
associer les unes aux autres. Il est rare que le bilinguisme soit un fait
strictement individuel, car dans la plupart des cas on apprend une langue pour
des raisons sociales ou économiques. Étant donné que la langue demeure un
phénomène social, on ne parle jamais une seule langue. Il existe une
interaction entre ces différentes formes de bilinguisme.

1.1 Le bilinguisme individuel

Le bilinguisme individuel correspond à une forme limitée du multilinguisme. Il


s'agit du bilinguisme de l'individu lorsque celui-ci peut utiliser deux langues à
des degrés divers. Les niveaux de bilinguisme individuel demeurent très variés
parce qu'il y a plusieurs façons d'être bilingues. William F. Mackey définit le
bilinguisme comme «l'alternance de deux langues ou plus chez le même
individu». La connaissance d'une autre langue implique d'abord la notion
de degré dans la maîtrise du code, tant au plan phonologique qu'aux plans
graphique, grammatical, lexical, sémantique et stylistique. De plus, le degré de
compétence de l'individu bilingue dépend des fonctions, c'est-à-dire de l'usage
qu'il fait de la langue et des conditions dans lesquelles il l'emploie (foyer, école,
travail, loisirs, etc.). Enfin, il convient de considérer la facilité avec laquelle
l'individu bilingue passe d'une langue à l'autre. Il s’agit de ce que l'on appelle
l'alternance en fonction du sujet dont il parle, de la personne à qui il s'adresse
et de la pression sociale qu'il subit. Tous les facteurs précédents déterminent la
capacité de l'individu à maintenir deux codes séparés sans les mélanger,
phénomène caractérisé par l'interférence.

1.2 Le bilinguisme social

N'oublions pas que l'on n'est pas bilingue tout seul. Un individu ne devient pas
bilingue par hasard ou par caprice, mais parce qu'il désire communiquer avec
des personnes qui parlent une autre langue. Lorsqu'on désire apprendre une
langue, il ne s'agit pas de n'importe laquelle langue: il faut que ce soit une
langue utile. Or, de façon générale, la langue la plus utile est celle qui est
parlée par une communauté avec laquelle on est en contact. Les raisons pour
apprendre une langue sont donc d'ordre social et économique. Si toute une

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société ou une partie importante de celle-ci apprend une langue, le phénomène
devient social.

Rappelons-nous que la langue n'est pas seulement un instrument de


communication, elle est également un symbole d'identification à un groupe. En
ce sens, parler une langue ou une autre lorsqu'on est bilingue n'est pas toujours
perçu comme un phénomène strictement instrumental; c'est parfois considéré
comme un acte d'intégration ou de trahison sociale. C'est pourquoi il est difficile
de décrire le bilinguisme individuel sans faire référence au rôle social des
langues.

Si nous analysons les principaux facteurs qui caractérisent une société bilingue,
nous constaterons qu'ils concernent le nombre des locuteurs, les fonctions
sociales que les langues accomplissent et le contexte géopolitique dans lequel
se vit la cohabitation.

Le nombre des personnes bilingues constitue le premier facteur qui détermine


si une société est bilingue. Si une communauté est bilingue dans une
proportion de 10 %, on ne pourra pas dire qu'elle constitue une société bilingue.
Par contre, les Catalans correspondent nécessairement à une société bilingue
puisque ce phénomène est étendu à tout le groupe. En principe, plus le nombre
de personnes bilingues est élevé, plus on a affaire à une société bilingue et plus
le poids sociale de la seconde langue sera important.

Ce poids social de la langue seconde constitue un second critère d'une société


bilingue. Il arrive que la langue maternelle de la communauté bilingue conserve
sa dominante; c'est la cas des Anglo-Québécois de la région de Montréal.
Cependant, il est possible aussi que la langue seconde devienne plus
prestigieuse que la langue maternelle. C'est généralement le cas de la langue
des immigrants lorsqu'ils s'installent dans leur pays d'accueil; la langue des
habitants du pays impose sa dominance aux nouveaux arrivés. Ce déséquilibre
entre les langues en présence est si courant que les linguistes ont adopté le
terme de diglossie pour qualifier ce bilinguisme social.

1.3 Le bilinguisme étatique

Le bilinguisme étatique ou institutionnel permet à chacun des groupes en


présence de pratiquer l'unilinguisme, laissant à l'État le fardeau du bilinguisme
au sein des organismes qu'il contrôle. Or, les formes de bilinguisme étatique
varient beaucoup d'un État à l'autre, car le bilinguisme officiel peut être
symbolique ou simplement déclaratoire, être plus ou moins déséquilibré ou
égalitaire, ou se transposer en une juxtaposition d'unilinguismes territoriaux. De
toute façon, on revient toujours à ce sujet aux notions de juxtaposition ou de
contact des langues.

ANALYSE EN ARBRES

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1) Il est rare que le bilinguisme soit un fait strictement individuel, car dans la
plupart des cas on apprend une langue pour des raisons sociales ou
économiques.

6
Remarques : la conjonction « car » apparaît directement dans la réécriture
lexicale de même que les conjonctions comme « que ». Les verbes des
structures de base sont à l’Indicatif.

2) N'oublions pas que l'on n'est pas bilingue tout seul.

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3) Le nombre des personnes bilingues constitue le premier facteur qui
détermine si une société est bilingue.

4) Si une communauté est bilingue dans une proportion de 10 %, on ne pourra


pas dire qu'elle constitue une société bilingue.

8
Remarque : Le syntagme « dans une proportion de dix pourcent » pourrait être aussi
compris comme un SP compl. de l’adj. « bilingue » et se trouver à l’intérieur de ce SA.

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