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TD 1 : le consentement (offre-acceptation)

Cas pratique n°1 :

Enoncé : Brice, par mail, retient le devis de M. Pagnol, pour la construction d'une pergola, pour un
prix de 7000 euros et la réalisation de la prestation fin mars. Mais celui-ci l'informe de
l'augmentation du tarif (7800 euros). Peut-il exiger l'exécution du premier devis ? L'entrepreneur
aurait-il du le prévenir avant ? Pourrait-il demander dans son mail que l'exécution de la prestation
soit effectuée pour le 20 mars ?

Majeure : D'après l'article 1101 du CC, le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes, destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre une obligation. Il doit être signé par les
deux parties ou conclu par voie électronique pour lui conférer une portée juridique, et le devis,
phase pré-contractuelle, devient par là même un contrat. Les principes issus de la phase
précontractuelle sont les suivantes : la liberté de négociation, le principe de bonne foi
(conformément à l'article 1112 du CC) et les sanctions- en cas de manquement au principe de bonne
foi, la faute incombant au contractant doit être prouvée par l'existence d'un préjudice et d'un lien de
causalité entre la faute et le préjudice, ce qui permet à la victime de prétendre à l'obtention de DI,
mais seul le préjudice réparable, résultant d'une faute, peut être indemnisé (matériel voire moral), à
la différence du préjudice lié à la perte d'une chance.
En vertu de l'article 1112-1 du CC et conformément à l'ordonnance de 2016, le devoir
d'information incombe à chaque partie au contrat (information claire, appropriée, ayant un lien
direct avec le contenu du contrat (prestations, prix), même si celui du professionnel est plus
importante aux yeux du juge. En cas de non respect face à ces obligations, la responsabilité extra-
contractuelle du fautif risque d'être engagée : pour cela, il faudra prouver la faute, le préjudice et
le lien de causalité, conformément à l'article 112-1 al.6 du CC. Et, la nullité du contrat peut être
invoquée en cas d'erreur ou de dol.
En vertu de l'article 1114 du CC, l'offre se définit comme étant la déclaration unilatérale de volonté
par laquelle une personne propose de conclure un contrat déterminé à des conditions déterminées.
Ses caractères sont qu'elle doit être précise (doit contenir les éléments essentiels du contrat), ferme
(sans réserve) et suffisamment extériorisée (déclaration non équivoque). Lors d'une vente, la chose
vendue et le prix doivent être signalés.
D'après l'article 1116 du CC, le principe du maintien de l'offre est fixé pendant un délai
raisonnable ou par l'offrant. Il est possible de rétracter son offre tant que le destinataire ne l'a pas
acceptée. Conformément à l'ordonnance de 2016, la rétractation, même fautive, de l'offre empêche
la conclusion du contrat mais l'offrant engage sa responsabilité extra-contractuelle et peut être
condamné à des DI. La caducité est une sanction qui met fin au contrat entre les parties car celui-ci
a perdu l'un de ses éléments constitutifs, relativement à l'article 1186 du CC : soit par le fait de
l'écoulement du temps (délai fixé ou raisonnable), soit par décès ou incapacité.
L'acceptation est la manifestation de volonté de son auteur d'être lié dans les termes de l'offre en
vertu de l'article 1118 du CC. Elle doit être pure et simple, manifester la volonté d'être liée dans les
termes de l'offre (sans réserve), être extériorisée (expressément, tacitement). Les conditions
générales du contrat doivent être accessibles et lisibles, sinon elles seraient réputées abusives et non
écrites, et seraient non opposables.
D'après l'article 1128 du CC, un contrat est valable s'il y a échange de consentements (exempts de
vices- erreur, dol ou violence, conformément à l'article 1130 du CC), capacité à souscrire et un
contenu licite et certain. En vertu de l'article 1132 du CC, l'erreur se porte sur les qualités
primordiales du contrat (la substance, la qualité objective de la chose, la qualité subjective d'une
chose ou d'une prestation, sa propre prestation) et sur le contractant, et peut engendrer la nullité du
contrat, à l'exception de l'erreur obstacle (particulièrement grave : le défaut de consentement sera
invoqué), inexcusable, sur la valeur du bien et l'aléa (risque de perte, chance de gain). En vertu de
l'article 1137 du CC, le dol consiste à obtenir le consentement du contractant en utilisant des
manœuvres ou des mensonges : il peut être intentionnel ou matériel (artifices, tromperies, ruses,
simple mensonge, la réticence dolosive : garder le silence sur un aspect fondamental). Le dol doit
être déterminant, doit émaner d'une partie au contrat
En vertu des articles 1162 et suivants du CC, depuis l'ordonnance de 2016, le contenu du contrat,
d'après l'article 1163 du CC, dispose que l'obligation a pour objet une chose présente ou future (aléa
prévu ou sanctions quant à l'inexécution du contrat). A la lecture de l'article 1163 al.3, la prestation
prévue dans le contrat doit être déterminée ou déterminable. Si le contrat porte sur un corps certain,
il suffit qu'il soit individualisé ; si le contrat porte sur une chose de genre, la chose doit être
déterminée dans son espèce, sa quantité et sa qualité. La détermination du prix n'est pas évidente à
fixer au préalable (contrats de prestation de service). Le tarif peut être déterminé par le créancier ou
l'une des parties (contrats cadre) mais en cas d'abus, le juge peut statuer sur le versement de DI ou
sur la résolution du contrat. Le contenu du contrat doit être licite, conformément au respect de
l'ordre public social (bonnes mœurs, morale en matière de spéculation) et monétaire.
La force obligatoire du contrat se fonde entre les parties : exécution du contrat sous peine
d'engager leur responsabilité contractuelle, ne peuvent révoquer le contrat sans entente (article
1193)- sauf concernant les contrats à exécution successive-, doivent exécuter le contrat de bonne
foi) et à l'égard du juge (qui peut être amené à commenter le contrat (article 1188), le réviser en cas
d'imprévision, le faire renégocier ou réadapter, ou faire modifier le tarif prix ou l'annuler).
Les sanctions en cas d'inexécution du contrat peuvent être en nature- cependant, l'exception
d'inexécution peut faire barrage, pour certains contrats spéciaux, suite à l'ordonnance de 2016, tant
que la partie n'a pas perçu son dû, en vertu des articles 1219 et 1220, sauf si un délai de transaction
avait été déterminé à l'avance au débiteur- la condition nécessaire est la bonne foi du débiteur et la
mise en place de l'action ne comporte ni mise en demeure ni saisine du juge. Les conditions de
l'exception d'inexécution préventive sont incorporées dans l'article 1220, à savoir qu'une partie
peut stopper l'exécution de son obligation s'il est plus que probable que son cocontractant ne réglera
pas son dû à l'échéance et que les conséquences de cette inexécution sont sérieuses- elle doit être
notifiée dans les délais les plus brefs-. Si le débiteur remplit ses obligations, le contrat rentre de
nouveau en vigueur. S'il ne tient pas à les remplir, d'autres sanctions peuvent être imposées : comme
l'exécution forcée en nature qui se découpe en deux modes : l'exécution directe (conformément à
l'article 1221, après mise en demeure, le créancier peut saisir les biens du débiteur, les faire vendre
et tenter de se rembourser, sauf exceptions : si l'exécution est impossible (matérielle, juridique, du à
un délai expiré...) ou si l'obligation porte sur la prestation personnelle du débiteur (qualités
personnelles hors du commun) ; ou si l'exécution directe engendre une dépense exagérée pour le
débiteur; et l'exécution indirecte en nature : suite à l'article 1222, deux hypothèses en ressortent :
le créancier peut, tout d'abord, faire exécuter lui-même l'obligation ou faire détruire ce qui a été
réalisé. Mais dans les deux cas, le créancier doit, après une mise en œuvre, saisir le juge afin
d'obtenir une autorisation préalable, et cette exécution indirecte doit avoir lieu dans un sursis et à
un tarif acceptable. Les sanctions peuvent être aussi par équivalent : la remise en cause du
contrat (réduction de prix, article 1223, depuis l'ordonnance de 2016,en cas d'inexécution partielle,
après mise en demeure du débiteur : si les conditions sont réunies, alors soit le créancier a déjà tout
payé et sollicite un rabais, soit il n'a toujours pas payé et fait savoir au débiteur son intention de
faire diminuer le tarif; la résolution) ; la responsabilité contractuelle (conditions prévues aux
articles 1231-1 à1231-7 : une faute contractuelle- inexécution partielle ou totale ou retard de/dans
l'obligation contractuelle et la preuve consiste en une obligation de moyens (le débiteur n'a pas
utilisé les moyens adéquats) et de résultat (la victime dispose d'une présomption de faute et c'est au
débiteur de prouver qu'il n'a pas commis de faute)-, un préjudice ou un dommage (atteinte aux
droits patrimoniaux- matériel, corporel, moral, perte ou gain manqué sauf si résultant du dommage
imprévisible pour le contractant, excepté en cas de dol ou de faute lourde, faute intentionnelle ou
d'une particulière gravité- ou extra-patrimoniaux de la victime), et le lien de causalité (le dommage
découlant de la faute) ; et les effets prévus par les même articles : l'auteur doit indemniser la victime
pour la totalité de ses préjudices et seuls la FM (article 1218) et le fait du créancier peuvent être
avancés pour s'exonérer et dans ce dernier cas, si le créancier est fautif, cela entraîne un partage de
responsabilité.

Mineure : En l'espèce, ce devis n'est pas un contrat- même s'il engage l'obligation d'exécution de
la prestation, cependant, elle n'est exigible qu'à la conclusion du contrat- puisqu'il n'est pas fait
mention d'avoir été signé sur papier ou par voie électronique par le cocontractant. Le tarif du
prestataire a augmenté de 800 euros, ce qui peut remettre en cause le principe de bonne foi
régissant la phase pré-contractuelle ; des sanctions peuvent, dans ce cas, être dirigées à l'encontre
du prestataire, si la faute est prouvée (existence d'un préjudice et d'un lien de causalité entre la faute
et le préjudice). Si le préjudice est considéré comme réparable, au titre matériel, Brice pourrait
demander réparation, dans le but d'être indemnisé. M. Pagnol n'a pas rempli son devoir
d'information, quant au changement de tarif, ce qui pourrait faire engager sa responsabilité
extra-contractuelle, mais pour cela, il faudrait prouver la faute, le préjudice et le lien de causalité.
La nullité aurait pu être invoquée en cas de dol, dans ce cas-ci, intentionnel, afin de gagner plus
d'argent, puisque le tarif de la prestation a augmenté de 800 euros, si le préjudice avait été prouvé.
Cet abus dans la détermination du prix aurait pu être amené à en demander réparation, soit des DI,
décidés par le juge. L'offre était précise, ferme et extériorisée, mais comme l'acceptation n'avait pas
été concrétisée, il n'y avait pas eu d'échange de consentements et le devis ne valait donc pas contrat.
En outre, le prestataire doit remplir son obligation de résultat et de moyens. Cependant, le
prestataire peut arrêter les travaux si Brice ne semble pas enclin à payer, mais cela doit lui être
notifié ou bien, il peut faire saisir ses biens pour se rembourser (exécution forcée en nature), sauf si
le délai de fin des travaux est échu, dans le cas-ci, si la prestation n'avait pas été achevée le 20
mars,- si le délai avait été fixé par le prestataire, il aurait pu, tant que l'offre n'avait pas été conclue,
retirer son offre mais aurait pu s'exposer à des DI-. ) ou sauf si elle peut entraîner une dépense
onéreuse pour le débiteur- comme l'augmentation, ici, de 800 euros- ; ou le prestataire peut faire
détruire (exécution indirecte en nature) l'ouvrage, après mise en demeure et saisie du juge, afin de
requérir une autorisation préalable, aux frais du client, mais dans un délai et à un tarif acceptable.
Le contrat peut être remis en cause (sanction par équivalence) en vue d'obtenir une réduction de
prix, après mise en demeure, mais dans ce cas-ci, Brice peut demander au prestataire un rabais sur
le prix, ou comme ce dernier a manqué à certaines de ses obligations, solliciter le juge .

Conclusion : Brice est en droit de solliciter l'exécution du prix du premier devis puisque le
prestataire n'a pas rempli son devoir d'information et que ce changement de prix peut, au regard
du juge, être considéré comme dolosif. Alors que si le prestataire avait prévenu Brice de ce
revirement de tarif, le devis aurait été modifié et Brice n'aurait pas pu faire prévaloir la première
offre, à moins d'essayer de renégocier avec l'ouvrier. Brice aurait du attendre l'édition d'un nouveau
devis- si l'artisan avait accepté de réaliser l'ouvrage dans ce délai préétabli- précisant la nouvelle
date d'achèvement des travaux (le 20 mars), lui conférant une force obligatoire, mais exigible
seulement lorsque l'échange de consentements a été finalisé entre les deux parties, et le pouvoir
d'être un contrat.

Enoncé : Brice a construit un bassin à l'endroit où devait être posé un des poteaux de la structure.
Le prestataire lui soumet un nouveau devis (8000 euros) et n'achève l'ouvrage que le 15 avril. Brice
refuse de payer les 8000 euros n'ayant pas accepté le second devis. Doit-il les verser ? Et doit-il
reprocher à M Pagnol l'allongement des délais ?

Majeure :Les principes issus de la phase précontractuelle sont les suivantes : la liberté de
négociation, le principe de bonne foi (conformément à l'article 1112 du CC) et les sanctions- en cas
de manquement au principe de bonne foi, la faute incombant au contractant doit être prouvée par
l'existence d'un préjudice et d'un lien de causalité entre la faute et le préjudice, ce qui permet à la
victime de prétendre à l'obtention de DI, mais seul le préjudice réparable, résultant d'une faute, peut
être indemnisé (matériel voire moral), à la différence du préjudice lié à la perte d'une chance.
En vertu de l'article 1112-1 du CC et conformément à l'ordonnance de 2016, le devoir
d'information incombe à chaque partie au contrat (information claire, appropriée, ayant un lien
direct avec le contenu du contrat (prestations, prix), même si celui du professionnel est plus
importante aux yeux du juge. En cas de non respect face à ces obligations, la responsabilité extra-
contractuelle du fautif risque d'être engagée : pour cela, il faudra prouver la faute, le préjudice et le
lien de causalité, conformément à l'article 112-1 al.6 du CC. Et, la nullité du contrat peut être
invoquée en cas d'erreur ou de dol.
En vertu de l'article 1114 du CC, l'offre se définit comme étant la déclaration unilatérale de volonté
par laquelle une personne propose de conclure un contrat déterminé à des conditions déterminées.
Ses caractères sont qu'elle doit être précise (doit contenir les éléments essentiels du contrat), ferme
(sans réserve) et suffisamment extériorisée (déclaration non équivoque). Lors d'une vente, la chose
vendue et le prix doivent être signalés.
L'acceptation est la manifestation de volonté de son auteur d'être lié dans les termes de l'offre en
vertu de l'article 1118 du CC. Elle doit être pure et simple, manifester la volonté d'être liée dans les
termes de l'offre (sans réserve), être extériorisée (expressément, tacitement). Les conditions
générales du contrat doivent être accessibles et lisibles, sinon elles seraient réputées abusives et non
écrites, et seraient non opposables. Le silence du destinataire de l'offre ne vaut pas acceptation,
sauf exception, comme dans les relations d'affaires antérieures des parties (offre « in favorem » :
dans l'intérêt exclusif du destinataire).
D'après l'article 1128 du CC, un contrat est valable s'il y a échange de consentements (exempts de
vices : l'erreur, le dol ou la violence, conformément à l'article 1130 du CC), capacité à souscrire et
un contenu licite et certain.
La détermination du prix n'est pas évidente à fixer au préalable (contrats de prestation de service).
Le tarif peut être déterminé par le créancier ou l'une des parties (contrats cadre) mais en cas d'abus,
le juge peut statuer sur le versement de DI ou sur la résolution du contrat. Le contenu du contrat doit
être licite, conformément au respect de l'ordre public social (bonnes mœurs, morale en matière de
spéculation) et monétaire.
L'obligation de résultat (la nature de l'intérêt en jeu est l'intégrité corporelle ou la vie du créancier
ou si ce dernier a un rôle passif ; l'obligation porte sur une chose de genre, un corps certain ou une
obligation de ne pas faire) est celle par laquelle le débiteur s'engage à atteindre un résultat précis (le
débiteur est présumé fautif si le résultat n'est pas atteint).
Les sanctions en cas d'inexécution du contrat peuvent être en nature- cependant, l'exception
d'inexécution peut faire barrage, pour certains contrats spéciaux, suite à l'ordonnance de 2016, tant
que la partie n'a pas perçu son dû, en vertu des articles 1219 et 1220, sauf si un délai de transaction
avait été déterminé à l'avance au débiteur- la condition nécessaire est la bonne foi du débiteur et la
mise en place de l'action ne comporte ni mise en demeure ni saisine du juge. Les conditions de
l'exception d'inexécution préventive sont incorporées dans l'article 1220, à savoir qu'une partie
peut stopper l'exécution de son obligation s'il est plus que probable que son cocontractant ne réglera
pas son dû à l'échéance et que les conséquences de cette inexécution sont sérieuses- elle doit être
notifiée dans les délais les plus brefs-. Si le débiteur remplit ses obligations, le contrat rentre de
nouveau en vigueur. S'il ne tient pas à les remplir, d'autres sanctions peuvent être imposées : comme
l'exécution forcée en nature qui se découpe en deux modes : l'exécution directe (conformément à
l'article 1221, après mise en demeure, le créancier peut saisir les biens du débiteur, les faire vendre
et tenter de se rembourser, sauf exceptions : si l'exécution est impossible (matérielle, juridique, du à
un délai expiré...) ou si l'obligation porte sur la prestation personnelle du débiteur (qualités
personnelles hors du commun) ; ou si l'exécution directe engendre une dépense exagérée pour le
débiteur; et l'exécution indirecte en nature : suite à l'article 1222, deux hypothèses en ressortent :
le créancier peut, tout d'abord, faire exécuter lui-même l'obligation ou faire détruire ce qui a été
réalisé. Mais dans les deux cas, le créancier doit, après une mise en œuvre, saisir le juge afin
d'obtenir une autorisation préalable, et cette exécution indirecte doit avoir lieu dans un sursis et à
un tarif acceptable. Les sanctions peuvent être aussi par équivalent : la remise en cause du
contrat (réduction de prix, article 1223, depuis l'ordonnance de 2016,en cas d'inexécution partielle,
après mise en demeure du débiteur : si les conditions sont réunies, alors soit le créancier a déjà tout
payé et sollicite un rabais, soit il n'a toujours pas payé et fait savoir au débiteur son intention de
faire diminuer le tarif; la résolution) ; la responsabilité contractuelle (conditions prévues aux
articles 1231-1 à1231-7 : une faute contractuelle- inexécution partielle ou totale ou retard de/dans
l'obligation contractuelle et la preuve consiste en une obligation de moyens (le débiteur n'a pas
utilisé les moyens adéquats) et de résultat (la victime dispose d'une présomption de faute et c'est au
débiteur de prouver qu'il n'a pas commis de faute)-, un préjudice ou un dommage (atteinte aux
droits patrimoniaux- matériel, corporel, moral, perte ou gain manqué sauf si résultant du dommage
imprévisible pour le contractant, excepté en cas de dol ou de faute lourde, faute intentionnelle ou
d'une particulière gravité- ou extra-patrimoniaux de la victime), et le lien de causalité (le dommage
découlant de la faute) ; et les effets prévus par les même articles : l'auteur doit indemniser la victime
pour la totalité de ses préjudices et seuls la FM (article 1218) et le fait du créancier peuvent être
avancés pour s'exonérer et dans ce dernier cas, si le créancier est fautif, cela entraîne un partage de
responsabilité.

Mineure : La phase pré-contractuelle s'est déroulée dans les règles : la liberté de négociation ne
semble pas avoir été étouffée, le principe de bonne foi ne semble pas avoir été entravé (le nouveau
devis a été transmis à Brice, avec le nouveau prix correspondant, ce qui indique que le prestataire
n'a pas manqué à ses obligations de devoir d'information). Ce nouveau devis, l'offre, était précise
(découlant du devis précédent : les éléments essentiels y étaient inscrits), ferme (aucune réserve
n'émanait de ce devis) et extériorisée (cette offre ne portait pas à caution). Quant à elle, l'acceptation
par le cocontractant n'a pas été faite dans les termes juridiques, puisqu'en effet, il n'y avait qu'un
devis et apparemment, non signé, par écrit ou voie électronique, une nouvelle fois, ce qui implique
que le devis ne vaut pas acte juridique. De plus, le silence de Brice, qui ne semble pas faire des
affaires régulièrement avec ce prestataire, ne vaut pas acceptation de cette offre. Le passage de 7800
euros à 8000 euros pour la structure à réaliser et donc à reconfigurer, ne semble pas être un abus
dans la détermination du prix et par conséquent, sur cet aspect là, Brice ne pourrait prétendre à
obtenir des DI par le juge. En outre, le prestataire semble avoir bien réalisé l'ouvrage et a donc
remplit ses obligations de résultat. La prestation ayant été réalisée, Brice refuse de payer le prix du
devis, faisant preuve de mauvaise foi, puisqu'il aurait pu le préciser au prestataire durant la
réalisation de l'ouvrage, et le prestataire va devoir saisir le juge pour réclamer le prix du, mais
comme Brice n'avait pas indiqué au prestataire son refus du nouveau devis, il a manqué à ses
obligations d'information. Cependant, l'ouvrage n'a pas été réalisé dans les délais fixés au
contrat : retard dans l'obligation contractuelle alors qu'il avait une obligation de moyens et de
résultat, et dans ce cas, le débiteur est présumé fautif et c'est au prestataire de prouver qu'il n'a pas
commis de faute. S'il avait su qu'il n'aurait pas été payé, le prestataire aurait pu suspendre
l'exécution de sa prestation car il aurait su que Brice ne se serait pas exécuter à l'échéance. Comme
Brice refuse de payer, le prestataire peut procéder, après mise en demeure, à la saisie de ses biens
(exécution directe), dans le but de se rembourser, cependant, comme le délai de réalisation de
l'ouvrage est expiré, le prestataire ne pourra procéder à cette saisie, et cet ouvrage par sa faible
augmentation, n'entraîne pas un coût disproportionné. Du coup, soit le prestataire, qui na pas été
payé, peut faire détruire son ouvrage (exécution forcée en nature), après mise en demeure de Brice,
et saisie du juge pour obtenir l'autorisation préalable, aux frais de Brice, dans un délai et un coût
raisonnable. Cependant, Brice peut notifier au prestataire son souhait de réduction du prix et c'est le
juge qui devra trancher en cas de désaccord entre les deux parties, puisque la prestation a été
réalisée et de manière non équivoque.

Conclusion : Brice est en droit, à la lecture de ces éléments de refuser de payer les 8000 euros,
mais comme la prestation a été effectuée, il devra payer au pire la destruction de l'ouvrage, à
moins qu'il ne parvienne à obtenir du juge la réduction du prix. Mais, comme il a failli à son
devoir d'information, même si son silence ne vaut pas acceptation, il n'est pas forcément certain
que le juge accepte cette réduction de prix.
Cas pratique n°3 :

Enoncé : M. Dupont contacte un particulier pour une voiture de collection à lui acheter qui lui
donne un RDV. Trois jours après, il s'y rend et le vendeur déclare l'avoir vendue quelques heures
avant à un tiers.

Majeure : D'après l'article 1101 du CC, le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes, destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre une obligation. Il doit être signé par les
deux parties ou conclu par voie électronique pour lui conférer une portée juridique, et le devis,
phase pré-contractuelle, devient par là même un contrat. Les principes issus de la phase
précontractuelle sont les suivantes : la liberté de négociation, le principe de bonne foi
(conformément à l'article 1112 du CC) et les sanctions- en cas de manquement au principe de bonne
foi, la faute incombant au contractant doit être prouvée par l'existence d'un préjudice et d'un lien de
causalité entre la faute et le préjudice, ce qui permet à la victime de prétendre à l'obtention de DI,
mais seul le préjudice réparable, résultant d'une faute, peut être indemnisé (matériel voire moral), à
la différence du préjudice lié à la perte d'une chance.
En vertu de l'article 1112-1 du CC et conformément à l'ordonnance de 2016, le devoir
d'information incombe à chaque partie au contrat (information claire, appropriée, ayant un lien
direct avec le contenu du contrat (prestations, prix), même si celui du professionnel est plus
importante aux yeux du juge. En cas de non respect face à ces obligations, la responsabilité extra-
contractuelle du fautif risque d'être engagée : pour cela, il faudra prouver la faute, le préjudice et
le lien de causalité, conformément à l'article 112-1 al.6 du CC. Et, la nullité du contrat peut être
invoquée en cas d'erreur ou de dol.
En vertu de l'article 1114 du CC, l'offre se définit comme étant la déclaration unilatérale de volonté
par laquelle une personne propose de conclure un contrat déterminé à des conditions déterminées.
Ses caractères sont qu'elle doit être précise (doit contenir les éléments essentiels du contrat), ferme
(sans réserve) et suffisamment extériorisée (déclaration non équivoque). Lors d'une vente, la chose
vendue et le prix doivent être signalés. L'acceptation est la manifestation de volonté de son auteur
d'être lié dans les termes de l'offre en vertu de l'article 1118 du CC. Elle doit être pure et simple,
manifester la volonté d'être liée dans les termes de l'offre (sans réserve, exemple : ne plus discuter
du prix initial pour le destinataire), être extériorisée (expressément, tacitement). Les conditions
générales du contrat doivent être accessibles et lisibles, sinon elles seraient réputées abusives et non
écrites, et seraient non opposables.
D'après l'article 1128 du CC, un contrat est valable s'il y a échange de consentements (exempts de
vices : l'erreur, le dol ou la violence, conformément à l'article 1130 du CC), capacité à souscrire et
un contenu licite et certain.

Mineure : En l'espèce, il n'y avait pas de contrat, ce qui signifie que l'offre et l'acceptation ne
requéraient pas de portée juridique. Le principe de bonne foi n'a pas été respecté par le vendeur,
ainsi que son devoir d'information. L'acheteur devra prouver la faute, le préjudice et le lien de
causalité : en effet, il s'est déplacé pour rien, s'il veut espérer obtenir des DI en réparation- si les
frais liés à son déplacement peuvent être rangés du côté du dommage réparable matériel-. Il n'y a
pas eu de négociation sur le prix, ce qui exclue le dol au cas où l'acheteur véritable en avait proposé
un meilleur prix.

Conclusion : M. Dupont ne peut revendiquer un quelconque droit sur cette vente, à moins qu'il ne
prouve qu'elle lui a causé un préjudice, du fait de s'être déplacé pour rien, afin d'obtenir en retour
des DI, pour manquement au devoir d'information du vendeur.

TD 2 : l'intégrité du consentement

Fiche d'arrêt : Cour de cassation, chambre civile 3, audience publique du 5 juillet 2018 :
Faits : M. X a acheté un chalet, par l'intermédiaire de M. A, notaire, à la société civile immobilière
Aman, par l'intermédiaire de la société Q, dont les travaux ont été réalisés par M. B, architecte, et a
assigné les sociétés prestataires pour dol et le notaire pour manquement à son devoir de conseil,
en étant représenté par la société civile immobilière Mandalla, au motif que le sous-sol de l'ouvrage,
aménagé en espace habitable, avait été réalisé sans un agrément d'urbanisme.

Procédure/Prétentions : Après un jugement en premier ressort, la Cour d'appel de Paris, le 31 mars


2017, a rejeté la requête de M. X et la SCI Mandalla, formulée contre les sociétés commerçantes et
le notaire, pour manquement à leurs obligations contractuelles. Ils se sont alors pourvu en
cassation. La Cour de cassation a relevé que le notaire n'avait pas failli à son devoir
d'information, en ayant sollicité l'architecte, afin d'obtenir tous les justificatifs de permis de
construire, que ce dernier lui avait transféré un certificat de non-contestation de conformité de
l'ouvrage réalisé, même si l'étendue de ceux-ci n'avait pas été indiquée et donc que le notaire ne
pouvait, en tout état de cause se rendre compte de l'anomalie des travaux effectués, au niveau du
sous-sol de la bâtisse en bois. De plus, la Cour a estimé que la société, ayant vendu le produit,
n'était pas au courant des artifices de l'architecte et que même si M. B représentait la société
prestataire dans la réalisation des travaux, la faute incombait à celui-ci et engageait donc sa
responsabilité personnelle.

Problème de droit : Il s'agit de savoir si les sociétés commerçantes ainsi que le notaire ont failli à
leur obligations contractuelles, notamment dans leur devoir d'information- puisque le sous-sol
avait été réalisé sans autorisation-, et si les sociétés ou l'architecte sont responsables de cette faute
professionnelle.

Solution motifs : En vertu de l'article 1112-1 du CC, appuyée par l'ordonnance de 2016, le devoir
d'information doit apporter une information claire et appropriée, à savoir déférer toute information
utile au contrat, et doit être exercé par n'importe quelle partie, même si celui du professionnel est
plus important aux yeux du juge. En cas de manquement à cette obligation, la responsabilité extra
contractuelle de la partie qui a commis la faute est engagée : pour cela, la faute devra être prouvée,
ainsi que le préjudice et le lien de causalité, conformément à l'article 1112-1 al.6. La nullité du
contrat peut être prononcée en cas de manquement à cette obligation ayant entraîné soit une erreur
sur les qualités essentielles soit en cas de dol. En vertu de l'article 1137 du CC, le dol consiste à
obtenir le consentement du contractant en utilisant des manœuvres ou des mensonges. Il peut être
intentionnel, matériel, un simple mensonge ou une réticence dolosive (taire un aspect essentiel). Le
dol doit être déterminant et provenir d'une partie des contractants : il entraîne dans ce cas la nullité
du contrat. En vertu des articles 1231-1 à 1231-7, la responsabilité contractuelle est engagée en
cas de faute contractuelle (la preuve de la faute doit être rapportée par l'obligation de moyens- le
débiteur n'a pas employé les moyens appropriés pour atteindre le résultat escompté- et de résultat- la
victime est présumée fautive car le résultat n'a pas été obtenu), de préjudice ou de dommage et de
lien de causalité. Si ces trois éléments sont réunis, l'auteur de la faute doit dédommager la victime
pour l'ensemble de ses préjudices. Pour s'exonérer, il peut invoquer la FM ou le fait du créancier
(partage de responsabilité). L'obligation de résultat (la nature de l'intérêt en jeu est l'intégrité
corporelle ou la vie du créancier ou si ce dernier a un rôle passif ; l'obligation porte sur une chose de
genre, un corps certain ou une obligation de ne pas faire) est celle par laquelle le débiteur s'engage à
atteindre un résultat précis (la débiteur est présumé fautif si le résultat n'est pas atteint).
L'obligation de moyens (s'il existe un aléa, si l'obligation est gratuite) est celle par laquelle le
débiteur doit mettre en œuvre les moyens dont il dispose, les plus diligents, pour parvenir à un
résultat mais sans être tenu par ce résultat (le créancier doit prouver que le débiteur a commis une
faute, n'a pas utilisé les moyens les plus adéquats).
En l'espèce, il est vrai que les sociétés émettrices du contrat ainsi que le notaire ont failli à leurs
devoir d'information, tout comme l'architecte, mais ce dernier a volontairement tu, à leur insu,
l'aspect concernant l'habilitation du sous-sol. Il a font donc preuve de réticence dolosive. La nullité
pour dol pourrait être prononcée puisqu'il est déterminant- l'acheteur n'aurait pas passé l'acte en
ayant connaissance de cette manoeuvre- et provient d'une des parties au contrat- l'architecte-. La
responsabilité contractuelle pour faute professionnelle des sociétés vendeuses pourrait être
engagée mais comme l'architecte a usé de stratagèmes dolosifs, en manquant à son obligation de
moyens- autorisation d'urbanisme-, c'est la responsabilité personnelle de celui-ci qui sera mise
en cause en dernier. Le chalet n'a pas été construit dans les règles et est donc difficilement assurable
dans son intégralité, ce qui constitue un préjudice et un lien de causalité avec la réalisation des
travaux de manière illégale. Par conséquent, la Cour de cassation rejette l'innocence de l'architecte
et de son assureur dans cette affaire, écarte la responsabilité du notaire et de la société intermédiaire
dans la vente pour manquement à leur devoir d'information, mais condamne la société immobilière
Aman, qui devra engager sa RC avant de se retourner contre celle de l'architecte. Comme la lumière
n'est pas faite quant à l'habilitation du chalet ou à la validité du contrat, la Cour casse et annule sa
décision et remet les parties en présence devant la Cour d'appel de Paris.

TD 3 : le contenu du contrat et les sanctions des conditions de formation du contrat

Cas pratique n°1 :

Enoncé : Lilou, n'a plus d'accès internet et avait contracté il y a deux ans, un contrat pour 75 euros
par mois. Elle n'a plus eu internet pendant 12 jours et dont 3 jours avant Noël, alors que plus de
60% de son CA se fait durant ces fêtes de fin d'année. Elle sollicite un dédommagement mais on lui
oppose une clause : « la responsabilité de la société Bleue pro est limitée à deux mois
d'abonnement ».
Majeure : D'après l'article 1101 du CC, le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes, destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre une obligation. Il doit être signé par les
deux parties pour lui conférer une portée juridique ou conclu par voie électronique (loi du 23 mars
2010). En vertu de l'article 1112-1 du CC et conformément à l'ordonnance de 2016, le devoir
d'information incombe à chaque partie au contrat (information claire, appropriée, ayant un lien
direct avec le contenu du contrat (prestations, prix), même si celui du professionnel est plus
importante aux yeux du juge. En cas de non respect à ces obligations, la responsabilité extra-
contractuelle du fautif risque d'être engagée : pour cela, il faudra prouver la faute, le préjudice et
le lien de causalité, conformément à l'article 112-1 al.6 du CC. Et, la nullité du contrat peut être
invoquer en cas d'erreur ou de dol concernant les qualités principales du contrat. En vertu des
articles 1127-1 à -3, le contrat peut être conclu par voie électronique, cependant, le prestataire doit y
indiquer les diverses marches à suivre, des procédés techniques simplifiant les réponses du
cocontractant, les supports linguistiques disponibles, l'archivage des données et les conditions
d'acceptation des normes commerciales en vigueur. Les articles 1162 et suivants du CC déterminent
le contenu du contrat depuis l'ordonnance de 2016 : l'article 1163 délimite l'obligation, le 1163 al.3
la prestation, qui doit être déterminée ou déterminable. En vertu de l'article L212-1 du code de la
consommation, la clause abusive est celle qui a pour conséquence d'engendrer au consommateur
une instabilité manifeste entre les droits et obligations des différentes parties au contrat. Ici, l'article
se réfère à la qualité des parties. Il existe deux listes : une noire et une grise des clauses abusives.
Si une clause est considérée comme abusive, alors elle se révèle être non écrite, ce qui n'entrave
pas le bien-fondé du contrat mais la clause ne reste pas opérante. Et, depuis la loi Hamon, en 2014,
une action collective peut permettre de faire retirer une clause abusive d'un contrat, ce qui permet de
faire valoir la suppression de celle-ci à tous les même types de contrat. Depuis l'ordonnance de
2016, l'article 1171 du CC déclare que la clause, générant un déséquilibre marquant entre droits et
obligations des deux parties au contrat, se révèle comme non écrite et abusive : à la différence de
l'article du code de la consommation, dans cet article, cela s'applique aux contrats d'adhésion, à
savoir ceux dont les conditions générales principales sont décidées au préalable par l'une des
parties, comme les contrats entre professionnels et consommateurs, dont la négociation peut être
envisageable. Ici, l'article vise la nature du contrat. La conséquence demeure identique, à savoir
que cette clause jugée abusive se voit être ôtée du contrat.

Mineure : En l'espèce, le contrat est réel. Le devoir d'information de la société prestataire de


service ne devrait pas avoir été entaché : la clause citée devrait être incluse dans les conditions
générales du contrat. Cependant, il est vrai qu'il y a un défaut, un vice puisque l'utilisation du
produit n'était pas conforme à ce qui était attendu du contrat. Si ce vice provenait d'un cas de FM ou
du fait de la victime, il est vrai que l'opposabilité de cette clause aurait pu se révéler valide ; mais,
dans ce cas, cette clause ne peut se justifier puisque la société n'a pas prévenu la cliente de la
coupure internet (manquement à son devoir d'information), ce qui nuit à son activité
professionnelle (manque à gagner) et la RC de la société pourrait être engagée du fait du
préjudice pour Lilou et du lien manifeste de causalité. De plus, cette clause peut être qualifiée
comme abusive car la société se défend de n'importe quelle faute professionnelle en opposant sa
RC de 2 mois, ce qui crée un déséquilibre significatif entre les parties dans le code de la
consommation. Après une action intentée contre la société, par l'intermédiaire du juge ou des
associations pour la défense des consommateurs, la clause devrait être retirée du contrat, celui-ci
restant valide, mais la clause étant inopérante en la matière, la cliente pourrait se faire rembourser
les jours pour lesquels la coupure lui a empêché de gérer son activité professionnelle. Néanmoins,
elle pourra, après avoir prouvé le préjudice subi, demander à percevoir des DI en dédommagement,
pour le préjudice économique subi.

Conclusion : Le devoir d'information, concernant cette clause, était clair et écrit dans le contrat.
Cependant, cette clause crée un déséquilibre entre les parties et nuit aux droits du consommateur.
En effet, la coupure n'a pas été indiquée à la cliente- manquement aux obligations d'information
de la part de la société-, ce qui lui a empêché de pouvoir gérer son activité professionnelle. Elle peut
donc en demander réparation, aussi bien pour son abonnement payé, malgré l'interruption, que
pour le préjudice subi concernant son travail. Sachant que cette clause est abusive, la cliente
devrait pouvoir obtenir réparation pour la totalité des préjudices subis- le juge fixant le montant de
l'indemnité-.

Enoncé : Elle a souscrit un contrat de matériel pour la fabrication de ses bougies pour 45 euros par
mois mais au 1er janvier 2017, celui-ci augmente de 15 euros par mois et l'entreprise lui indique
que le contrat mentionne expressément la variation du prix en fonction du cours de l'or.

Majeure : D'après l'article 1101 du CC, le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes, destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre une obligation. Il doit être signé par les
deux parties pour lui conférer une portée juridique ou conclu par voie électronique (loi du 23 mars
2010). En vertu de l'article 1112-1 du CC et conformément à l'ordonnance de 2016, le devoir
d'information incombe à chaque partie au contrat (information claire, appropriée, ayant un lien
direct avec le contenu du contrat (prestations, prix), même si celui du professionnel est plus
importante aux yeux du juge. En cas de non respect à ces obligations, la responsabilité extra-
contractuelle du fautif risque d'être engagée : pour cela, il faudra prouver la faute, le préjudice et
le lien de causalité, conformément à l'article 112-1 al.6 du CC. Et, la nullité du contrat peut être
invoquer en cas d'erreur ou de dol concernant les qualités principales du contrat. En vertu de l'article
1137 du CC, le dol consiste à obtenir le consentement du contractant en utilisant des manœuvres ou
des mensonges : il peut être intentionnel, matériel (artifices, tromperies, ruses, simple mensonge, la
réticence dolosive : garder le silence sur un élément important). Le dol doit être déterminant, doit
émaner d'une partie au contrat. En vertu de l'article 6 du CC, il n'est pas possible de se détourner du
chemin de la loi. Les clauses d'indexation sont réglementées. Elles sont celles qui font varier un
prix selon un indice de référence, conformément à l'article 1343 al.2. Pour que la clause soit
valable, l'indice de référence choisi doit comporter un lien direct avec l'activité ou l'objet d'une des
parties du contrat. En vertu de l'article L212-1 du code de la consommation, la clause abusive est
celle qui a pour conséquence d'engendrer au consommateur une instabilité manifeste entre les droits
et obligations des différentes parties au contrat. Ici, l'article se réfère à la qualité des parties. Il
existe deux listes : une noire et une grise des clauses abusives. Si une clause est considérée comme
abusive, alors elle se révèle être non écrite, ce qui n'entrave pas le bien-fondé du contrat mais la
clause ne reste pas opérante. Et, depuis la loi Hamon, en 2014, une action collective peut permettre
de faire retirer une clause abusive d'un contrat, ce qui permet de faire valoir la suppression de celle-
ci à tous les même types de contrat. Depuis l'ordonnance de 2016, l'article 1171 du CC déclare que
la clause, générant un déséquilibre marquant entre droits et obligations des deux parties au contrat,
se révèle comme non écrite et abusive : à la différence de l'article du code de la consommation,
dans cet article, cela s'applique aux contrats d'adhésion, à savoir ceux dont les conditions générales
principales sont décidées au préalable par l'une des parties, comme les contrats entre professionnels
et consommateurs, dont la négociation peut être envisageable. Ici, l'article vise la nature du
contrat. La conséquence demeure identique, à savoir que cette clause jugée abusive se voit être
ôtée du contrat (nullité partielle). Si la cause de nullité provient d'une ou quelques clauses du
contrat, alors la nullité totale du contrat ne peut être prononcée que si cette ou ces clauses
représentent un aspect essentiel du contrat.

Mineure : En l'espèce, le contrat semble être valide. Le devoir d'information semble avoir été
respecté concernant la clause d'indexation. Cependant, l'indice de référence n'est pas en lien
direct avec l'activité de la société (vente de bougies et peut-être d'autres produits), sauf si cette
société vend également des matières précieuses. Si l'indice de référence, à savoir le cours d'or, de
cette clause se révèle n'avoir aucun rapport avec l'activité de l'entreprise, alors elle sera considérée
comme abusive, créant un déséquilibre entre les parties au contrat, au détriment du consommateur,
sur la nature du contrat- les conditions générales ayant été décidées en premier lieu par l'une des
parties, à savoir la société-. Elle sera dans ce cas ôtée, et la cliente pourra demander à conserver le
prix de ses fournitures, même si la nullité totale du contrat pour dol matériel pourrait également
être prononcée. Si la clause ne se révèle pas l'être, alors le prix sera inchangé.

Conclusion : Il semble bien que l'indice de référence ne soit pas en lien avec l'activité de la
société- une société marchande, en général, ne vend pas aussi bien des métaux précieux que des
bougies-, ce qui signifie que la clause est abusive et que donc le contrat devra demeurer dans l'état
dans lequel il était avant cette hausse de tarification, à moins que la cliente ne préfère faire annuler
son contrat.

Enoncé : Elle détient depuis le début de son activité un contrat de fourniture de paraffine de bonne
qualité ; or, depuis début janvier, celle-ci est d'une très médiocre qualité...

Majeure : D'après l'article 1101 du CC, le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes, destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre une obligation. Il doit être signé par les
deux parties pour lui conférer une portée juridique ou conclu par voie électronique (loi du 23 mars
2010). En vertu de l'article 1112-1 du CC et conformément à l'ordonnance de 2016, le devoir
d'information incombe à chaque partie au contrat (information claire, appropriée, ayant un lien
direct avec le contenu du contrat (prestations, prix), même si celui du professionnel est plus
importante aux yeux du juge. En cas de non respect à ces obligations, la responsabilité extra-
contractuelle du fautif risque d'être engagée : pour cela, il faudra prouver la faute, le préjudice et
le lien de causalité, conformément à l'article 112-1 al.6 du CC. Et, la nullité du contrat peut être
invoquer en cas d'erreur ou de dol concernant les qualités principales du contrat.D'après l'article
1128 du CC, un contrat est valable s'il y a échange de consentements (exempts de vices : l'erreur, le
dol ou la violence, conformément à l'article 1130 du CC), capacité à souscrire et un contenu licite et
certain. En vertu de l'article 1132 du CC, l'erreur se porte sur les qualités essentielles au contrat (la
substance, la qualité objective de la chose, la qualité subjective d'une chose ou d'une prestation, sa
propre prestation) et sur le contractant, la personne (contrat intuitu personae, d'après l'article 1134
du CC, sur l'honorabilité, la solvabilité, l'aptitude...) et peut engendrer la nullité du contrat, à
l'exception de l'erreur obstacle (particulièrement grave : le défaut de consentement sera invoqué),
inexcusable, sur la valeur du bien et l'aléa (risque de perte, chance de gain), c'est-à-dire l'annulation
du contrat. En vertu de l'article 1137 du CC, le dol consiste à obtenir le consentement du contractant
en utilisant des manœuvres ou des mensonges : il peut être intentionnel, matériel (artifices,
tromperies, ruses, simple mensonge, la réticence dolosive : garder le silence sur un élément
important). Le dol doit être déterminant, doit émaner d'une partie au contrat. Si la cause de nullité
provient d'une ou quelques clauses du contrat, alors la nullité totale du contrat ne peut être
prononcée que si cette ou ces clauses représentent un aspect essentiel du contrat. A l'inverse, la
nullité partielle est déclarée, ce qui implique que seule(s) la ou les clauses sont retirées et réputées
non écrites, relativement à l'article 1184 al.2 du CC, mais que le contrat demeure. En vertu de
l'article 1352-6 du CC, lorsque l'annulation est prononcée, si une somme d'argent était escomptée,
elle devra être restituée, tout comme une chose, mais celle-ci en nature ou valeur. Dans le cas d'un
contrat à exécution successive, la restitution ne concerne que les sommes à venir (résiliation du
contrat).

Mineure : En l'espèce, le contrat semble bien valide. Cependant, le devoir d'information de la


société commerçante a failli puisqu'elle a manqué à ses obligations en ne prévenant pas la cliente
du changement de qualité de la paraffine, ce qui peut entraîné la responsabilité de la société. La
cliente n'aura qu'à prouver la faute de la société, le préjudice causé pour son commerce et le lien de
causalité en résultant. Toutefois, il y a erreur sur la marchandise, en particulier sur la substance,
qui se révèle être de moins bonne qualité, ce qui peut engendrer la nullité du contrat, à moins que
ce ne soit volontaire et que la marchandise vendue constitue un dol matériel. Si la qualité exacte de
la substance est indiquée dans le contrat, alors la nullité peut être totale- sauf si la cliente désire
conserver son contrat et laisser au juge l'appréciation du dit contrat, dans le but de faire respecter
ses droits et donc continuer à acheter la paraffine de même qualité- et le montant prélevé
probablement pour sa dernière commande de paraffine pourra lui être restitué ainsi que les futures
échéances pour ce même produit de basse qualité. Si elle n'est pas mentionnée, alors le contrat
demeure toujours car il n'y a pas dans ce cas, erreur sur la substance.

Conclusion : Il se pourrait, dans ce cas-ci, que le fournisseur de la société est changé et que cette
dernière n'a pas prévenu sa cliente, qui peut donc, si la qualité de la paraffine était un élément
essentiel du contrat, au point qu'il en était la cause même, faire valoir la nullité du contrat,
récupérer les sommes avancées, pour la paraffine reçue de mauvaise qualité, ou demander
l'application stricte du contrat devant un juge.

TD 4 : les sanctions de l'inexécution du contrat

Cas pratique n°2 :

Enoncé : Jonathan, prend le télésiège et bloqué dedans, il en saute en pleine nuit. Il ressent de vives
douleurs à la jambe droite et à l'hôpital, une fracture est détectée par un chirurgien qui lui pose un
plâtre. Il ressent de terribles démangeaisons quelques heures plus tard et l'interne lui change de
plâtre.

Majeure : L'obligation de résultat (la nature de l'intérêt en jeu est l'intégrité corporelle ou la vie
du créancier ou si ce dernier a un rôle passif ; l'obligation porte sur une chose de genre, un corps
certain ou une obligation de ne pas faire) est celle par laquelle le débiteur s'engage à atteindre un
résultat précis (la débiteur est présumé fautif si le résultat n'est pas atteint). L'obligation de moyens
(s'il existe un aléa, si l'obligation est gratuite) est celle par laquelle le débiteur doit mettre en œuvre
les moyens dont il dispose, les plus diligents, pour parvenir à un résultat mais sans être tenu par ce
résultat (le créancier doit prouver que le débiteur a commis une faute, n'a pas utilisé les moyens les
plus adéquats). La responsabilité contractuelle (conditions prévues aux articles 1231-1 à1231-7 :
une faute contractuelle- inexécution partielle ou totale ou retard de/dans l'obligation contractuelle et
la preuve consiste en une obligation de moyens (le débiteur n'a pas utilisé les moyens adéquats) et
de résultat(la victime dispose d'une présomption de faute et c'est au débiteur de prouver qu'il n'a pas
commis de faute)-, un préjudice ou dommage (atteinte aux droites patrimoniaux- matériel, corporel,
moral, perte ou gain manqué sauf résultant du dommage imprévisible pour le contractant sauf en cas
de dol ou de faute lourde, faute intentionnelle ou d'une particulière gravité- ou extra-patrimoniaux
de la victime), et le lien de causalité (le dommage provient directement de la faute) ; et les effets
prévus par les même articles : l'auteur doit indemniser la victime de la totalité de ses préjudices et
seuls la FM (article 1218) et le fait du créancier peuvent être avancés pour s'exonérer et dans ce
dernier cas, si le créancier est fautif, cela entraîne un partage de responsabilité.

Mineure : En l'espèce, la station de ski avait une obligation de résultat quant au bon
fonctionnement du télésiège. Jonathan est resté coincé à l'intérieur et a du en sauter pour s'en
extraire et s'est fracturé la jambe. La responsabilité contractuelle de cette société est engagée :
pour faute contractuelle- bon fonctionnement de l'appareil, ainsi que vérification qu'il ne restait
personne dans l'appareil, par sécurité, pour les clients-utilisateurs, et c'est au débiteur de prouver
qu'il n'avait pas commis de faute de maintenance-, pour préjudice causé et lien de causalité en
résultant. La société devra indemniser tous les préjudices du client puisqu'il ne pourra pas
invoquer la FM ou le fait de la victime, dans ce cas-ci. Quant au chirurgien qui a détecté la
fracture, il a posé un plâtre. Il a une obligation de moyens mais non de résultat : il a posé un
plâtre mais si le diagnostique qu'il a effectué n'était pas celui approprié, alors il a manqué à cette
obligation. Jonathan en a ressenti des démangeaisons, pouvant provenir soit d'une mauvaise pose
du plâtre soit le traitement effectué n'était pas celui qui convenait. Si la cause de ces démangeaisons
provenaient du plâtre posé, alors le chirurgien n'avait qu'à en poser un autre, mais il n'avait pas,
encore une fois, utilisé les moyens qu'il aurait du employer. La responsabilité contractuelle du
chirurgien pourrait être engagée, soit pour mauvais diagnostique, soit pour pose d'un plâtre
inapproprié, manquant à son obligation de moyens-son obligation de résultat aurait été la
guérison de la fracture, mais il n'est pas tenu par cette obligation-. Pour cela, la victime doit prouver
la faute contractuelle du chirurgien, le préjudice subi et le lien de causalité en résultant. Pour
s'exonérer, il doit invoquer un cas de FM ou le fait de la victime, ce qui ne semble pas être le cas ici.
Ce serait l'assureur de la clinique (subrogation) qui indemniserait la victime et se retournerait contre
celui du chirurgien pour faute professionnelle, avant que ce dernier ne se retourne contre son
client.

Conclusion : La responsabilité de la station de ski pour manque de sécurité (de l'appareil et du


contrôle des personnes restant dans les télésièges) est engagée et elle devra, par son assureur,
indemniser Jonathan pour ses frais médicaux. Quant au chirurgien, soit il a établi le bon
diagnostique et ne devra pas mettre en cause sa responsabilité, soit il a commis le mauvais ou n'a
pas utilisé le moyen adéquat (plâtre approprié) et devra, par son assureur engager sa responsabilité.

Enoncé : Mais huit jours plus tard, il a de nouveau de très violentes douleurs dans la jambe ainsi
qu'une fièvre très élevée. Le médecin lui diagnostique une infection aux staphylocoques dorés..
Après trois jours à l'hôpital il finit par rentrer chez lui.

Majeure : L'obligation de résultat (la nature de l'intérêt en jeu est l'intégrité corporelle ou la vie
du créancier ou si ce dernier a un rôle passif ; l'obligation porte sur une chose de genre, un corps
certain ou une obligation de ne pas faire) est celle par laquelle le débiteur s'engage à atteindre un
résultat précis (la débiteur est présumé fautif si le résultat n'est pas atteint). L'obligation de moyens
(s'il existe un aléa, si l'obligation est gratuite) est celle par laquelle le débiteur doit mettre en œuvre
les moyens dont il dispose, les plus diligents, pour parvenir à un résultat mais sans être tenu par ce
résultat (le créancier doit prouver que le débiteur a commis une faute, n'a pas utilisé les moyens les
plus adéquats). La responsabilité contractuelle (conditions prévues aux articles 1231-1 à1231-7 :
une faute contractuelle- inexécution partielle ou totale ou retard de/dans l'obligation contractuelle et
la preuve consiste en une obligation de moyens (le débiteur n'a pas utilisé les moyens adéquats) et
de résultat(la victime dispose d'une présomption de faute et c'est au débiteur de prouver qu'il n'a pas
commis de faute)-, un préjudice ou dommage (atteinte aux droites patrimoniaux- matériel, corporel,
moral, perte ou gain manqué sauf résultant du dommage imprévisible pour le contractant sauf en cas
de dol ou de faute lourde, faute intentionnelle ou d'une particulière gravité- ou extra-patrimoniaux
de la victime), et le lien de causalité (le dommage provient directement de la faute) ; et les effets
prévus par les même articles : l'auteur doit indemniser la victime de la totalité de ses préjudices et
seuls la FM (article 1218) et le fait du créancier peuvent être avancés pour s'exonérer et dans ce
dernier cas, si le créancier est fautif, cela entraîne un partage de responsabilité.

Mineure : En l'espèce, le chirurgien précédant avait apparemment fait un mauvais diagnostique,


donc sa responsabilité contractuelle était engagée pour faute professionnelle, ayant manqué à
ses obligations de moyens. Le médecin qui a procédé au second diagnostique, a détecté une
infection, ce qui signifie que le chirurgien avait également une obligation de résultat (la faute du
chirurgien est présumée), puisque le diagnostique était erroné et que le moyen utilisé n'était pas le
bon en vue d'essayer de guérir le patient. Ainsi, c'est l'assureur de l'hôpital qui indemnisera
Jonathan, avant de se retourner contre celui du chirurgien, qui se retournera contre son client, si
Jonathan désire obtenir réparation de son préjudice. Pour s'en exonérer, le chirurgien devra prouver
qu'il n'a pas commis de faute.

Conclusion : Jonathan, s'il veut obtenir réparation de son préjudice, sera indemnisé par l'assureur
du chirurgien indirectement, qui, ce dernier, pour s'exonérer, ayant manqué à son obligation de
résultat, devra prouver qu'il n'a pas commis de faute. Etant considéré que le patient a été pris en
charge rapidement, il ne devrait qu'exiger les frais médicaux engendrés suite au mauvais
diagnostique.

Fiche d'arrêt : Cour de cassation, première chambre civile, 30 novembre 2016 :

Faits : Mme X a assigné en justice la société Latitude challenge dans le but d'obtenir la réparation
de ses préjudices subis en raison d'une blessure contractée lors d'un saut à l'élastique.

Procédure/Prétentions : Après un jugement en premier ressort, la Cour d'appel d'Aix-en-Provence,


le 4 juin 2015, a rejeté l'appel de la société Latitude, et a estimé que cette société avait une
obligation de sécurité de moyens puisque le client décide, par sa fonction manifeste, lui-même s'il
saute ou non- ce qu'elle a constaté de la cliente-, par ce choix de sauter, il ne possède aucun moyen
pour faire face au danger et que donc cette industrie avait, par son obligation de sécurité, une
obligation de résultat également. De plus, elle a retenu que l'obligation de sécurité, lui incombant,
était une obligation de moyens, que cette industrie du saut connaissait bien l'endroit et vérifiait bien
le matériel utilisé, que le client pouvant sauter, par sa propre entreprise, n'était pas à l'origine des
conséquences sur la sécurité. En outre, la Cour a précisé que cette société ne lui avait pas mentionné
avoir donné les consignes de sécurité aux clients avant qu'ils ne sautent, si bien qu'ils ne possédaient
aucun moyen de pouvoir se protéger, mais cette industrie a fourni à la Cour le document, signé par
la cliente, justifiant de ces mêmes consignes qui concourent à la sécurité des clients. Enfin, elle a
souligné que le caractère d'obligation de moyens ne découle pas de l'aspect dangereux de ce sport,
mais le consolide, étant considéré, d'après elle, que cette activité présente de réels risques de
dommage corporel pouvant entraîner la mort et que donc ce sport s'avérait dangereux, ce qui
imposait à la société une obligation de sécurité et donc de résultat. La société Latitude s'est alors
pourvu en cassation. La Cour de cassation a relevé que les clients ne favorisent pas à leur sécurité
en sautant, qu'ils confient donc celle-ci à la société, ce qui signifie que les clients n'ont finalement
pas de fonction manifeste dans le déroulement du saut, et en a conclu que l'obligation de sécurité
incombant à la société était donc une obligation de résultat. Alors la société Latitude a invoqué que
sa responsabilité était engagée si la victime pouvait prouver le dommage et le lien de causalité entre
le saut effectué et le préjudice en résultant, c'est ce que la Cour a relevé, cependant, l'examen
établissant les blessures de Mme X n'avait été effectué que le jour suivant celui de l'incident, ce qui
signifie que la blessure contractée ne résultait pas forcément du saut effectué la veille, que la cliente
n'avait pas utilisé un pouliot pour remonter mais était reparti à pied, qui plus est par un sentier
abrupt, ce qui impliquait d'avoir de bonnes ressources physiques. De plus, cette industrie a ajouté
que le certificat, établissant le lien entre la blessure de la cliente et le saut, avait été réalisé par une
amie à elle, Mme Y, deux mois après que l'incident se soit écoulé, témoignant avoir vu ce qui s'était
passé avant et après le saut de Mme X, ce qui ne pouvait être vrai, puisque Mme Y n'avait pas sauté
de concert avec Mme X. Finalement, cette firme a récusé le fait de ne pouvoir fournir une preuve, à
savoir qu'un à-coup ou qu'une boucle dans l'élastique ou dans les autres liens puisse être la cause de
la blessure de la cliente, étant considéré qu'elle ne puisse pas être possible à joindre.

Problème de droit : Il s'agit de savoir si la société Latitude dispose d'un droit à faire valoir ses
obligations contractuelles en matière de moyens et de sécurité de résultat, impliquant le fait qu'elle
n'est en rien responsable du dommage causé à la victime.

Solution motifs : L'obligation de résultat (la nature de l'intérêt en jeu est l'intégrité corporelle ou
la vie du créancier ou si ce dernier a un rôle passif ; l'obligation porte sur une chose de genre, un
corps certain ou une obligation de ne pas faire) est celle par laquelle le débiteur s'engage à atteindre
un résultat précis (la débiteur est présumé fautif si le résultat n'est pas atteint). L'obligation de
moyens (s'il existe un aléa, si l'obligation est gratuite) est celle par laquelle le débiteur doit mettre
en œuvre les moyens dont il dispose, les plus diligents, pour parvenir à un résultat mais sans être
tenu par ce résultat (le créancier doit prouver que le débiteur a commis une faute, n'a pas utilisé les
moyens les plus adéquats). En vertu de l'article 1132 du CC, l'erreur se porte sur les qualités
primordiales du contrat (la substance, la qualité objective de la chose, la qualité subjective d'une
chose ou d'une prestation, sa propre prestation) et sur le contractant, et peut engendrer la nullité du
contrat, à l'exception de l'erreur obstacle (particulièrement grave : le défaut de consentement sera
invoqué), inexcusable, sur la valeur du bien et l'aléa (risque de perte, chance de gain). La
responsabilité contractuelle (conditions prévues aux articles 1231-1 à1231-7 : une faute
contractuelle- inexécution partielle ou totale ou retard de/dans l'obligation contractuelle et la preuve
consiste en une obligation de moyens (le débiteur n'a pas utilisé les moyens adéquats) et de résultat
(la victime dispose d'une présomption de faute et c'est au débiteur de prouver qu'il n'a pas commis
de faute)-, un préjudice ou dommage (atteinte aux droites patrimoniaux- matériel, corporel, moral,
perte ou gain manqué sauf résultant du dommage imprévisible pour le contractant sauf en cas de dol
ou de faute lourde, faute intentionnelle ou d'une particulière gravité- ou extra-patrimoniaux de la
victime), et le lien de causalité (le dommage provient directement de la faute) ; et les effets prévus
par les même articles : l'auteur doit indemniser la victime de la totalité de ses préjudices et seuls la
FM (article 1218) et le fait du créancier/ de la victime peuvent être avancés pour s'exonérer et dans
ce dernier cas, si le créancier est fautif, cela entraîne un partage de responsabilité. Pour qu'un
dommage soit réparable, le préjudice doit être direct (lien de causalité entre le fait générateur et
le dommage, actuel (au jour de la réparation ou à une date ultérieure) et certain (une simple
expertise peut le vérifier) conformément à l'article 1231-4 du CC.
En l'espèce, concernant l'obligation de résultat, la société est présumée fautive. A propos de
l'obligation de moyens, la société n'est pas tenu par le résultat, sauf dans ce cas-ci, étant considéré
que le saut à l'élastique est un sport dangereux, pouvant déclencher la mort- elle a d'ailleurs un
contrôle vigilent sur son activité (lieu du saut et vérification du matériel)-. Elle a bien fait signé un
document à la cliente, lui précisant les consignes de sécurité avant de sauter. Il se peut que cette
industrie aurait réalisé une erreur sur la qualité de la prestation, mais apparemment, elle le nie, ce
qui aurait pu engendrer la nullité du contrat. Pour que la responsabilité de la société soit engagée, il
requiert une faute de cette même société, un préjudice subi par la victime- ce qui est le cas ici- et un
lien de causalité, contesté ici par la firme, mais cependant attesté par la victime-. Et dans ce cas-là,
la victime, si les trois conditions avaient été réunies, aurait été indemnisé pour la totalité de ses
préjudices, à moins que la société n'ait invoqué le fait de la victime- ce que la société tente
d'avancer, concernant une attestation équivoque de l'amie de la victime, le retour de la victime,
après le saut, sans aide et semblant parfaitement apte physiquement et le certificat médical du
docteur réalisé le lendemain du saut- dans le but de s'exonérer. Néanmoins, la Cour a indiqué que la
victime avait fait part de sa douleur à l'épaule à un instructeur juste après le saut, ce qui semble être
associé à l'expertise médicale effectuée le lendemain chez le docteur, corroborant le lien de
causalité entre le dommage et le saut.
Par conséquent, la Cour de cassation n'a pas remis en cause le témoignage de l'amie de la victime et
n'a pas non plus astreint la société à fournir un justificatif de bon fonctionnement du matériel,
rejetant toute anomalie d'irrégularité, mais a conclu que cette même firme n'avait pas apporté de
preuve qui puisse évincer qu'un à-coup ou une boucle dans l'élastique voire dans les autres liens,
puisse être la cause même de la blessure de la victime. Ainsi, la Cour de cassation a rejeté le
pourvoi de la société.

TD 5 : la responsabilité du fait personnel

Cas pratique n°2

Enoncé : Paul victime d'un accident, percuté par un cycliste sur le trottoir : fracture à la jambe et
traumatisme crânien. L'accident a causé la destruction d'un vieil ordinateur portable à Paul :
contenant le mémoire qu'il devait présenter à ses examens.

Majeure : En vertu des articles 1240 et 1241, la notion de faute consiste en une erreur ou un
manquement à une norme de conduite (violation d'une norme), un comportement déraisonnable, un
abus de droit, une défaillance... La faute peut être intentionnelle (volonté appliquée à l'acte et à ses
conséquences), non intentionnelle (hypothèse selon laquelle l'auteur a voulu l'acte mais non les
conséquences, par négligence, imprudence). Elle peut se ranger comme faute de commission (avoir
fait ce que l'on aurait pas du faire), ou à l'inverse, comme faute d'omission (ne pas avoir fait ce que
l'on aurait du faire : dans l'action (après une série d'actes positifs) ou pure et simple (comportant
une obligation légale et réglementaire). La responsabilité peut être délictuelle (fait juridique) ou
contractuelle (acte juridique). La responsabilité pour faute implique l'association de trois
conditions : le fait personnel, le préjudice et le lien de causalité. En vertu des articles 1240 et
suivants du Code Civil, la responsabilité extra-contractuelle désigne l'obligation à toute personne
ayant commis un acte dommageable à un tiers de réparer celui-ci. Le dommage peut être
patrimonial et extra-patrimonial. Les dommages réparables peuvent être matériel, moral et la
perte d'une chance. Le dommage matériel, susceptible d'une évaluation pécuniaire, peut être un
gain manqué (préjudice professionnel) ou une perte subie (préjudice économique de la victime
sans activité professionnelle le jour du dommage). Il comprend par conséquent : l'atteinte aux
biens, l'atteinte à la personne physique (privation de gains et hausse de charges lui incombant
suite aux frais médicaux) et le préjudice économique (perte d'un profit ou d'une espérance de
gain). La perte d'une chance induit la disparition certaine d'une éventualité favorable et l'indemnité
perçue sera calculée en fonction de la probabilité de réalisation de l'avantage. Lorsque le
dommage porte atteinte à l'intégrité physique d'une personne, le préjudice est dit corporel, incluant
les aspects matériel et moral. Pour qu'un dommage soit réparable, le préjudice doit être direct
(lien de causalité entre le fait générateur et le dommage, actuel (au jour de la réparation ou à une
date ultérieure) et certain (une simple expertise peut le vérifier) conformément à l'article 1231-4 du
CC. Les théories du lien de causalité sont les suivantes : la théorie de l'équivalence des
conditions (toutes les circonstances ayant concouru à la réalisation du dommage sont sur le même
plan), celle de la causalité adéquate (n'est retenue que la cause efficiente du dommage). Il peut y
avoir une unité de faute et une unité de dommage (théorie de la causalité adéquate), une pluralité
de faute et une unité de dommage (fautes simultanées : soit de plusieurs co-auteurs, soit d'un seul
mais avec fait de la victime-partage de responsabilités sauf en cas de FM ou de faute volontaire, qui
exonèrent entièrement l'auteur-, et fautes successives : théorie de l'équivalence des conditions) et
une unité de faute et une pluralité de dommages (dommages en cascade suite à une faute). Le
recours subrogatoire désigne la substitution d'une personne dans les droits d'une autre qu'elle a
payée à la place d'un troisième.

Mineure : En l'espèce, un cycliste ne peut rouler sur un trottoir sauf en cas de nécessité absolue, ce
qui implique que le cycliste a commis une faute. Il n'a pas respecté le code de la route et a donc
manqué à cette norme. De plus, en percutant le piéton, il a fait preuve d'un comportement
déraisonnable. En enfreignant la loi, il a commis une faute de commission. D'après la
jurisprudence, la faute intentionnelle implique la volonté de causer le dommage, cependant, le
cycliste a choisi de commettre cet acte-rouler sur le trottoir- mais ne semble pas en avoir voulu les
conséquences : il a fait preuve de négligence, d'imprudence, ainsi la faute du cycliste est non
intentionnelle. En l'espèce, il n'est pas fait mention que le cycliste ait ses facultés mentales altérées,
ni qu'il soit mineur. L'accident constitue un fait juridique, ainsi la responsabilité du cycliste est
délictuelle ou extra-contractuelle. Tous les dommages sont patrimoniaux. Il en résulte que
l'ordinateur portable de l'étudiant est hors service, ce qui constitue une perte subie-l'étudiant ne
gagnant pas de revenus par sa scolarité- et une atteinte à ses biens, en tant que dommage matériel,
et l'étudiant devrait être remboursé de la perte de son ordinateur dans sa valeur d'usage, et non
neuve, puisque celui-ci est vieux. Le mémoire contenu dans son ordinateur, par conséquent perdu,
relève de la perte d'une chance et doit être indemnisé en fonction de sa qualité à pouvoir avoir au
moins la moyenne voire plus. Cependant, Paul n'en a conservé aucune copie, donc il ne devrait pas
prétendre à une indemnisation pour la perte de son mémoire, puisqu'il n'y a pas de preuve matérielle
existante ni même électronique. La fracture à la jambe et le traumatisme crânien de Paul sont des
préjudices corporels. Comme le cycliste est fautif, l'étudiant devrait être remboursé de ses frais
médicaux par l'assureur du cycliste qui lui, après s'être subrogé dans les droits du cycliste devrait se
retourner contre lui pour se faire rembourser les frais avancés à la victime. Les trois conditions sont
bien réunies puisqu'on constate qu'il existe bien un lien de causalité entre la faute du cycliste et les
conséquences de l'accident ayant détruit l'ordinateur portable de l'étudiant et ayant blessé celui-ci.
Le dommage est bien direct, actuel et certain (lien de causalité et un certificat médical ne peut que
le confirmer), ce qui peut le rendre réparable. Ici, il n'est pas fait mention que l'étudiant est fait
attention aux personnes autour de lui. Ainsi, il aurait pu faire preuve de négligence, cependant, la
jurisprudence ne devrait que seulement retenir la faute du cycliste (théorie de la causalité
adéquate). Donc , il ne devrait pas y avoir de pluralité de faute, donc pas de partage de
responsabilité : il n'y a pas de faute volontaire du piéton ni de cas de FM, mais une unité de faute et
une pluralité de dommages : matériel, corporel et perte d'une chance-la jurisprudence procède au
cas par cas-.

Conclusion : La faute du cycliste devrait être retenue et l'étudiant devrait être indemnisé de ses
frais médicaux, de son ordinateur portable mais en ce qui concerne son mémoire qui fait office de
validation de ses examens, comme il n'y a pas de preuve concernant son étendue, sa qualité, Paul ne
devrait pas en être indemnisé.

Enoncé : le docteur Martin l'ayant opéré a commis une erreur dans le geste chirurgical : Paul est
privé, au moins temporairement, de l'usage de sa jambe.

Majeure : En vertu des articles 1240 et 1241, la faute peut être intentionnelle (volonté appliquée à
l'acte et à ses conséquences), non intentionnelle (hypothèse selon laquelle l'auteur a voulu l'acte
mais non les conséquences, par négligence, imprudence). Elle peut se ranger comme faute de
commission (avoir fait ce que l'on aurait pas du faire), ou à l'inverse, comme faute d'omission (ne
pas avoir fait ce que l'on aurait du faire : dans l'action (après une série d'actes positifs) ou pure et
simple (comportant une obligation légale et réglementaire). La responsabilité peut être délictuelle
(fait juridique) ou contractuelle (acte juridique). . En vertu des articles 1240 et suivants du Code
Civil, la responsabilité extra-contractuelle désigne l'obligation à toute personne ayant commis un
acte dommageable à un tiers de réparer celui-ci. La responsabilité pour faute implique l'association
de trois conditions : le fait personnel, le préjudice et le lien de causalité. Le dommage peut être
patrimonial et extra-patrimonial. Les dommages réparables peuvent être matériel, moral et la
perte d'une chance. Pour qu'un dommage soit réparable, le préjudice doit être direct (lien de
causalité entre le fait générateur et le dommage, actuel (au jour de la réparation ou à une date
ultérieure) et certain (une simple expertise peut le vérifier) conformément à l'article 1231-4 du CC.
Les théories du lien de causalité sont les suivantes : la théorie de l'équivalence des conditions
(toutes les circonstances ayant concouru à la réalisation du dommage sont sur le même plan), celle
de la causalité adéquate (n'est retenue que la cause efficiente du dommage).

Mineure : En l'espèce, la faute est non intentionnelle puisque le docteur n'a pas recherché les
conséquences liées à cet acte. C'est une faute d'omission pure et simple car en effet, il n'a pas
rempli ses obligations contractuelles et n'a pas accompli son devoir de résultat. La responsabilité
est donc contractuelle. Les trois conditions sont réunies : le fait personnel, le préjudice et le
lien de causalité : la faute du docteur ayant bien entraîné un préjudice à la victime. Il en résulte un
dommage moral, de nature extra-patrimoniale, (la prestation que devrait percevoir Paul devrait
être forfaitaire). Le préjudice est direct, actuel et certain puisque le lien de causalité est bien
établi et qu'un certificat médical peutt attester le fait et le dommage consécutif). On retient la
théorie de la causalité adéquate car la faute du docteur suffit à avoir créer le dommage. La RC
professionnelle de la clinique devra être engagée et l'assureur de celle-ci devra se retourner contre
l'assureur du docteur, qui subrogé dans les droits de ce dernier, devra rembourser l'assureur de la
clinique, avant de se retourner contre son client. Par conséquent, l'étudiant pourra bénéficier d'une
indemnisation totale liée à son handicap, aussi bien de nature extra-patrimoniale que morale, s'il en
fait la demande.

Conclusion : Par conséquent, l'étudiant pourra bénéficier d'une indemnisation totale liée à son
handicap, aussi bien de nature extra-patrimoniale que morale, s'il en fait la demande et le docteur
sera couvert par son assureur qui remboursera celui de la clinique, mais se retournera ensuite contre
son client (subrogation).

Cour de cassation, chambre civile 2, audience publique du 29 mars 2018 :

Faits : M. Y, victime d'une agression, avait saisi une commission d'indemnisation des victimes
d'infractions afin d'obtenir réparation du préjudice corporel subi.

Procédure/Prétentions : Après un jugement en premier ressort, la Cour d'Appel de Fort-de-France


a rejeté l'appel du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions, le
10 janvier 2017, d'accorder à la victime une indemnité, au motif que cette infraction avait causé un
préjudice d'agrément à la victime, l'empêchant de pouvoir pratiquer régulièrement une activité
sportive ou de loisir, dont en compétition. Le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme
et d'autres infractions s'est alors pourvu en cassation. Mais cette dernière a estimé que le préjudice
d'agrément était constituée par l'impossibilité pour la victime de pouvoir pratiquer régulièrement
une certaine activité sportive ou de loisir et que M. Y, depuis son agression, ne pouvait plus
pratiquer ces sports avec la même intensité, viser les podiums en compétition et que cette pratique
ne se faisait plus que dans un but thérapeutique.

Problème de droit : Il s'agit de savoir si M. Y, suite à une agression, peut prétendre à une
indemnisation en réparation d'un préjudice corporel, de la part du Fonds de garantie des
victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions, en l'absence de connaissance du ou des
auteur(s) de l'agression, du coup, si le lien de causalité entre le fait et le préjudice peut suffire à
entraîner réparation, aussi bien pour le préjudice d'agrément que pour la perte d'une chance
subis.

Solution motifs : En vertu des articles 1240 et 1241, la faute peut être intentionnelle ou non
intentionnelle. En vertu de l'article 1382 du CC, nouvellement 1240, « Tout fait quelconque de
l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ».
La responsabilité pour faute implique l'association de trois conditions : le fait personnel, le
préjudice et le lien de causalité. Pour qu'un dommage soit réparable, le préjudice doit être
direct (lien de causalité entre le fait générateur et le dommage), actuel (au jour de la réparation ou à
une date ultérieure) et certain (une simple expertise peut le vérifier) conformément à l'article 1231-
4 du CC. En l'espèce, on ne connaît pas le ou les auteurs du dommage mais dans ce cas-ci, la faute
intentionnelle est présumée et on est en présence ici d'une responsabilité délictuelle (en l'absence
de contrat) de la part du ou des auteur(s de l'agression). Les trois conditions sont réunies pour
considérer la responsabilité pour faute (infraction) du ou des auteur(s) de cette agression et le
préjudice est bien direct (lien de causalité entre le fait générateur et le dommage), actuel et certain.
Les dommages réparables, dans cette affaire, sont moral, de nature extra-patrimoniale, se
constituant en un préjudice d'agrément et la perte d'une chance, c'est-à-dire la disparition
certaine d'une éventualité favorable, en fait pour la victime, le fait de ne plus pouvoir espérer être
sur des podiums aux compétitions sportives auxquelles il pourra se présenter, et l'indemnité qu'il
pourra percevoir sera calculée en fonction de la probabilité de réalisation des podiums qu'il aurait
pu atteindre sans cet accident. Cependant, la Cour de cassation a alloué une indemnité à la victime
au titre d'un préjudice d'agrément seulement. M. Y doit pouvoir bénéficier par son assurance,
d'une indemnisation à hauteur du dommage subi (ici : une prestation forfaitaire), à savoir, dans ce
cas-ci, par le Fonds de garantie (cotisation assurancielle) et son assureur, subrogé dans ses droits,
pourra se retourner contre l'assureur du ou des auteur(s) de l'agression ou à défaut contre celui ou
ceux-ci. Le préjudice subi étant réel et le préjudice d'agrément en résultant aussi, le pourvoi, exercé
par le Fonds de garantie, a par conséquent été rejeté et M. Y va percevoir une indemnité en
réparation.

TD 6 : la responsabilité du fait d'autrui

Cas pratique 2 :

Enoncé : Paul, 6 ans, a la résidence habituelle chez sa mère, a été confié à son grand-père et
effleura malencontreusement la gâchette d'un fusil chargé à ce dernier qui blessa son copain Antoine
à l'oeil. La mère de ce dernier exige réparation.

Majeure : En vertu de l'article 1242 al.4, qui étoffe la responsabilité des parents du fait de leurs
enfants, est engagée sous certaines conditions : à savoir que les parents sont présumés responsables
s'ils exercent l'autorité parentale ; en cas de séparation, le parent qui sera présumé responsable de
l'enfant est celui qui exerce à titre exclusif l'autorité parentale ou celui chez qui la résidence
habituelle a été fixée, en cas d'exercice conjoint, et en cas de résidence alternée, sont présumés
responsables les deux parents. Pour cela, l'enfant doit être mineur, le fait de l'enfant doit être un acte
qui soit la cause directe du dommage. Pour s'exonérer, le ou les deux parents responsable(s)
doit/doivent invoquer la FM (exonération totale) ou la faute de la victime (partage de responsabilité,
sauf si elle revêt les caractères de la FM). En vertu de l'article 1241, ces conditions de responsabilité
peuvent se cumuler avec la responsabilité pour faute du mineur. En vertu de l'article 1384 al.1,
devenu 1242 al.1, qui explicite la responsabilité du fait d'autrui : « On est responsable non
seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le
fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde ». D'après la
jurisprudence, la responsabilité liée à la garde d'autrui est un cas de responsabilité sans faute à la
charge de la personne qui accepte d'organiser, de diriger et de contrôler, à titre permanent la vie
d'autrui. Mais pour cela, il requiert qu'un lien de dépendance existe entre le responsable et l'auteur
du dommage ; cependant, une décision de justice, du JAF ou du JE, doit le préciser lorsqu'il s'agit
d'un enfant mineur. De plus, il nécessite que le dommage occasionné soit le fait illicite de la
personne « gardée » et, du coup, le gardien devra indemniser la victime, sauf s'il trouve le moyen de
s'exonérer par la FM ou le fait de la victime. En vertu des articles 1240 et suivants du Code Civil,
la responsabilité extra-contractuelle désigne l'obligation à toute personne ayant commis un acte
dommageable à un tiers de réparer celui-ci. Pour qu'un dommage soit réparable, le préjudice doit
être direct (lien de causalité entre le fait générateur et le dommage, actuel (au jour de la réparation
ou à une date ultérieure) et certain (une simple expertise peut le vérifier) conformément à l'article
1231-4 du CC.

Mineure : En l'espèce, comme Paul réside chez sa mère et ne peut voir qu'un week-end sur deux
son père, alors la mère est présumée responsable de l'enfant, et a donc la résidence habituelle.
Paul est mineur. C'est suite à son utilisation du fusil qu'Antoine, son copain, s'est retrouvé blessé. Sa
faute est non intentionnelle et a été commise par imprudence : il n'a pas cherché à causer
entièrement le dommage (l'acte et ses conséquences). Aucun cas de FM n'a été constaté et Antoine
n'a pas commis de faute qui aurait pu concourir à la réalisation du dommage. Paul, ayant été confié
à son grand-père à titre provisoire, non permanent, se retrouve sous sa responsabilité, mais comme
aucune décision de justice ne le précise, la responsabilité engagée est celle de la mère de l'enfant.
La responsabilité est délictuelle et toutes les conditions sont réunies pour considérer ce dommage
comme réparable, le lien de causalité étant établi. Antoine a donc subi un préjudice corporel
voire extra-patrimonial si il en garde des séquelles. C'est donc l'assureur de la mère de Paul qui
indemnisera (prestation indemnitaire et en plus prestation forfaitaire si l'enfant en conserve un
handicap) la mère d'Antoine, en se subrogeant dans les droits de sa cliente, pour couvrir les frais
médicaux, avancés par cette dernière.

Conclusion : Les frais engendrés pour soigner Antoine seront payés au bout du compte par la mère
de Paul, responsable de son fils et des actes qu'il commet,.

Enoncé : Samuel, le père de Paul, fit une sortie de route, avec Vincent, dans la position du
« singe », avec le véhicule qu'il pilotait, lors d'une compétition de side-car, et ce dernier se cassa la
jambe, déchira sa nouvelle combinaison et ratera les prochains championnats du monde.

Majeure : En vertu de l'article 1384 al.1, devenu 1242 al.1, qui explicite la responsabilité du fait
d'autrui : « On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais
encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on
a sous sa garde ». D'après la jurisprudence, du 20 novembre 2003, délibérée en Assemblée Plénière,
sur le fondement de l'article 1242 al.1, les associations sportives sont responsables du fait de
dommages causés par l'un de ses membres. Depuis une décision du 22 mai 1995, la
responsabilité d'un club sportif peut être engagée du fait des dommages causés par ses membres, si
l'association organise, dirige et contrôle l'activité de ses membres : la victime doit prouver la faute
de l'auteur (comme la violation des règles du jeu exigée par la jurisprudence). Pour s'exonérer,
l'organisateur doit prouver le cas de FM ou le fait de la victime. Les cas de responsabilité du fait
d'autrui sont alternatifs et non cumulatifs. Le dommage, résultant d'un fait ou d'un acte juridique,
peut être patrimonial et extra-patrimonial. Les dommages réparables peuvent être matériel,
moral et la perte d'une chance.

Mineure : En l'espèce, le club de Deauville, organisant la compétition de side-car est présumé


responsable des dommages causés par ses membres. Cependant, Samuel et Vincent n'ont pas
commis ni faute ni dommage pouvant entraîner la responsabilité de celui-ci. Le véhicule qu'il
pilotait n'était pas défectueux. Par conséquent, les dommages causés à Vincent, qui n'était pas le
conducteur, pourrait relever de la RC de Samuel, mais on suppose qu'il existe un contrat (RC
contractuelle), signé par les parties, quant aux risques encourus, et comme Samuel n'a pas commis
une faute intentionnelle, Vincent devra se tourner vers son assureur pour vérifier s'il a souscrit
à des garanties spécifiques lui permettant de couvrir ses dommages patrimoniaux, à savoir
corporel et matériel (atteinte à ses biens- sa combinaison-, en l'absence d'éléments indiquant qu'il
tire des revenus de cette activité), c'est-à-dire frais médicaux et le remboursement en valeur à neuf
de sa combinaison- comme il peut exister la garantie conducteur en assurance automobile-. De plus,
cet « accident » lui occasionna un dommage supplémentaire : celui de la perte d'une chance
(disparition certaine d'une éventualité favorable et l'indemnité perçue sera calculée en fonction de la
probabilité de réalisation de l'avantage)- étant bon pilote, pour les prochains championnats du
monde-, et là encore, à lui de vérifier ses garanties dans son contrat d'assurance...

Conclusion : Soit Vincent a souscrit à des garanties le couvrant des préjudices matériel et
corporel subis, en l'absence de la faute d'un tiers ou par son propre chef, soit non, et dans ce cas,
tous les frais engagés seront à sa charge. Mais, considérant le côté dangereux de ce sport, ces
garanties sont très certainement incluses dans une formule de base et donc Vincent devrait être
totalement indemnisé.

Enoncé : Samuel se fit refuser l'entrée d'une discothèque pour chaussures inappropriées par le
videur qui lui donna un coup avec sa matraque de sécurité. Il en ressentit des douleurs et se réveilla
à l'hôpital.

Majeure : En vertu de l'article 1384 al.1, devenu 1242 al.1, qui explicite la responsabilité du fait
d'autrui : « On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais
encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on
a sous sa garde ». Conformément à l'article 1242 al.5, il existe une présomption de responsabilité
sans faute des commettants du fait des préposés. Les conditions sont les suivantes : il doit exister
un rapport d'autorité et de subordination entre le préposé et le commettant (mandat, contrat de
travail) ou d'après la jurisprudence, un lien de préposition de fait : le préposé remplit une fonction
pour le compte d'une autre personne, cette dernière ayant un pouvoir de surveillance, contrôle et
direction sur celui-ci ; si le fait du préposé est retenu, il est considéré d'après la jurisprudence,
comme un fait de nature fautive, entraînant la responsabilité du préposé, cependant, elle reste
évasive sur la véracité du fait. Le code civil, quant à lui, subordonne la responsabilité du
commettant au fait que l'acte dommageable du préposé ait été commis pendant ses fonctions, à
l'exception d'un abus de fonction, qui , lui, réunit trois conditions cumulatives : le préposé a agit
hors de ses fonctions, en l'absence d'autorisation, à des fins étrangères à ses attributions. Pour
s'exonérer, le commettant peut invoquer la FM seulement si elle a été constituée à l'égard du
préposé, la faute de la victime, ou d'un tiers, -partage de responsabilité ou exonération totale si la
faute de la victime a été la cause exclusive du dommage-. Le préposé dispose d'une immunité : la
victime ne peut pas cumuler son action contre le commettant avec une action contre le préposé pour
faute, sauf si le préposé a commis une infraction pénale intentionnelle, ou une faute intentionnelle,
ou s'il bénéficiait d'une délégation de pouvoirs. Le projet de réforme de la responsabilité prévoit que
la responsabilité personnelle du préposé est seulement engagée en cas de faute intentionnelle ou s'il
agit à des fins étrangères à ses attributions, sans autorisation. Pour qu'un dommage soit réparable,
le préjudice doit être direct (lien de causalité entre le fait générateur et le dommage, actuel (au
jour de la réparation ou à une date ultérieure) et certain (une simple expertise peut le vérifier)
conformément à l'article 1231-4 du CC.

Mineure : En l'espèce, le « Caen Disco Club » est présumé responsable du fait de ses préposés :
ses employés disposent, normalement, d'un contrat de travail. Le videur a refusé l'entrée à Samuel
pour une raison justifiée : les chaussures qu'il portait n'étaient pas appropriées. Samuel fut matraqué
par celui-ci, en n'ayant commis aucune faute qui pourrait par la suite lui être imputée. Le videur a
usé de la violence à l'égard de Samuel, alors qu'il n'était en rien menacé : sa faute peut être retenue
relativement à la jurisprudence. Même si cet acte a été commis pendant les fonctions de l'employé,
un abus de fonction peut être relevé : agissant hors de ses fonctions, en l'absence d'autorisation et à
des fins étrangères à ses attributions. Aucun cas de FM ne peut être retenu, ni une quelconque faute
de la victime. Le préposé ne peut bénéficier d'une immunité puisqu'il a commis une faute
intentionnelle (volonté appliquée à l'acte et ses conséquences) et cette dernière devrait engager la
responsabilité personnelle du préposé. Le dommage subi par Samuel peut être considéré comme
réparable, puisque le lien de causalité entre le fait générateur et le dommage a été établi et un simple
certificat médical peut le confirmer. Il devrait être intégralement indemnisé pour ses préjudices
corporels.

Conclusion : Samuel devrait être indemnisé pour ses dommages subis et c'est l'assureur du videur,
qui a agit hors de ses fonctions, en commettant un abus de fonction, par une faute intentionnelle,
subrogé dans les droits de son client, qui devrait le dédommager, avant de se retourner vers son
client.

TD 7 : la responsabilité du fait des choses

Cas pratique de révision :

Enoncé : Paul a la résidence habituelle de ses 3 enfants : Niki, 6ans, Maud, 10 ans, Pablo, 14 ans. Il
a acheté un livre à un libraire qui lui a certifié que la reliure était du cuir. Or, il s'est aperçu plus tard
que c'était du simili cuir.

Majeure : D'après l'article 1101 du CC, le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes, destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre une obligation. Il doit être signé par les
deux parties pour lui conférer une portée juridique ou conclu par voie électronique (loi du 23 mars
2010). En vertu de l'article 1112-1 du CC et conformément à l'ordonnance de 2016, le devoir
d'information incombe à chaque partie au contrat (information claire, appropriée, ayant un lien
direct avec le contenu du contrat (prestations, prix), même si celui du professionnel est plus
importante aux yeux du juge. En cas de non respect à ces obligations, la responsabilité extra-
contractuelle du fautif risque d'être engagée : pour cela, il faudra prouver la faute, le préjudice et
le lien de causalité, conformément à l'article 112-1 al.6 du CC. Et, la nullité du contrat peut être
invoquer en cas d'erreur ou de dol concernant les qualités principales du contrat.D'après l'article
1128 du CC, un contrat est valable s'il y a échange de consentements (exempts de vices : l'erreur, le
dol ou la violence, conformément à l'article 1130 du CC), capacité à souscrire et un contenu licite et
certain. En vertu de l'article 1132 du CC, l'erreur se porte sur les qualités essentielles au contrat (la
substance, la qualité objective de la chose, la qualité subjective d'une chose ou d'une prestation, sa
propre prestation) et sur le contractant, la personne (contrat intuitu personae, d'après l'article 1134
du CC, sur l'honorabilité, la solvabilité, l'aptitude...) et peut engendrer la nullité du contrat, à
l'exception de l'erreur obstacle (particulièrement grave : le défaut de consentement sera invoqué),
inexcusable, sur la valeur du bien et l'aléa (risque de perte, chance de gain), c'est-à-dire l'annulation
du contrat. En vertu de l'article 1137 du CC, le dol consiste à obtenir le consentement du contractant
en utilisant des manœuvres ou des mensonges : il peut être intentionnel, matériel (artifices,
tromperies, ruses, simple mensonge, la réticence dolosive : garder le silence sur un élément
important). Le dol doit être déterminant, doit émaner d'une partie au contrat.

Mineure : Il n'y a pas eu de contrat. Le libraire a manqué à son devoir d'information en


précisant que la reliure était du cuir. Sa responsabilité extra-contractuelle peut-être engagée en
cas d'erreur ou de dol. Pour cela, Paul devra prouver la faute du libraire, le préjudice subi et le lien
de causalité, ce qui ne semble pas difficile à prouver. Cependant, il n'y a pas de trace écrite
concernant cela. De plus, le libraire a commis une erreur sur la substance de la chose, peut être de
manière intentionnelle, et dans ce cas-ci, il a fait preuve de dol matériel, déterminant, puisque Paul
n'aurait probablement pas acheté ce livre s'il avait su que la reliure était en simili, et ce dol provient
bien d'une des deux parties ayant négocié-même si il n'y avait pas de contrat-, ce qui peut engendrer
la nullité.

Conclusion : Paul peut essayer de renégocier le prix avec le libraire ou demander à un juge de faire
valoir ses droits, mais à part le recueil de témoignages, il n'aura aucune preuve juridique.

Enoncé : Paul avait contracté une assurance pour son chien qui est décédé suite à un accident de
voiture fin mars. Il a tenté de la résilier mais l'agence lui a répondu par une clause qui stipule que
toutes les échéances sont dues pour l'année en cours, quelque soient les circonstances.

Majeure : D'après l'article 1101 du CC, le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes, destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre une obligation. Il doit être signé par les
deux parties pour lui conférer une portée juridique ou conclu par voie électronique (loi du 23 mars
2010). En vertu de l'article 1112-1 du CC et conformément à l'ordonnance de 2016, le devoir
d'information incombe à chaque partie au contrat (information claire, appropriée, ayant un lien
direct avec le contenu du contrat (prestations, prix), même si celui du professionnel est plus
importante aux yeux du juge. En cas de non respect à ces obligations, la responsabilité extra-
contractuelle du fautif risque d'être engagée : pour cela, il faudra prouver la faute, le préjudice et
le lien de causalité, conformément à l'article 112-1 al.6 du CC. Et, la nullité du contrat peut être
invoquer en cas d'erreur ou de dol concernant les qualités principales du contrat. En vertu des
articles 1127-1 à -3, le contrat peut être conclu par voie électronique, cependant, le prestataire doit
y indiquer les diverses marches à suivre, des procédés techniques simplifiant les réponses du
cocontractant, les supports linguistiques disponibles, l'archivage des données et les conditions
d'acceptation des normes commerciales en vigueur. Les articles 1162 et suivants du CC déterminent
le contenu du contrat depuis l'ordonnance de 2016 : l'article 1163 délimite l'obligation, le 1163 al.3
la prestation, qui doit être déterminée ou déterminable. En vertu de l'article L212-1 du code de la
consommation, la clause abusive est celle qui a pour conséquence d'engendrer au consommateur
une instabilité manifeste entre les droits et obligations des différentes parties au contrat. Ici, l'article
se réfère à la qualité des parties. Il existe deux listes : une noire et une grise des clauses abusives.
Si une clause est considérée comme abusive, alors elle se révèle être non écrite, ce qui n'entrave
pas le bien-fondé du contrat mais la clause ne reste pas opérante. Et, depuis la loi Hamon, en 2014,
une action collective peut permettre de faire retirer une clause abusive d'un contrat, ce qui permet de
faire valoir la suppression de celle-ci à tous les même types de contrat. Depuis l'ordonnance de
2016, l'article 1171 du CC déclare que la clause, générant un déséquilibre marquant entre droits et
obligations des deux parties au contrat, se révèle comme non écrite et abusive : à la différence de
l'article du code de la consommation, dans cet article, cela s'applique aux contrats d'adhésion, à
savoir ceux dont les conditions générales principales sont décidées au préalable par l'une des
parties, comme les contrats entre professionnels et consommateurs, dont la négociation peut être
envisageable. Ici, l'article vise la nature du contrat. La conséquence demeure identique, à savoir
que cette clause jugée abusive se voit être ôtée du contrat.Si la cause de nullité provient d'une ou
quelques clauses du contrat, alors la nullité totale du contrat ne peut être prononcée que si cette ou
ces clauses représentent un aspect essentiel du contrat. A l'inverse, la nullité partielle est déclarée, ce
qui implique que seule(s) la ou les clauses sont retirées et réputées non écrites, relativement à
l'article 1184 al.2 du CC, mais que le contrat demeure. En vertu de l'article 1352-6 du CC, lorsque
l'annulation est prononcée, si une somme d'argent était escomptée, elle devra être restituée, tout
comme une chose, mais celle-ci en nature ou valeur. Dans le cas d'un contrat à exécution
successive, la restitution ne concerne que les sommes à venir (résiliation du contrat).

Mineure : Le contrat semble valide. Le devoir d'information, quant à cette clause concernant les
échéances à venir, de l'agence a du être précisé dans les conditions générales, mais si ce n'est pas le
cas, alors l'agence aurait manqué à son devoir d'information, et la nullité aurait pu être invoqué pour
dol matériel- à Paul de vérifier son contrat-. Cette clause peut être considérée comme abusive car
elle crée un déséquilibre significatif entre les parties au contrat : en effet, comme son chien est mort,
il se retrouve à devoir payer les échéances de mars à décembre. Si cette clause est considérée
comme abusive, alors elle sera réputée comme non écrite, et la nullité partielle pourra être
prononcée-la clause serra ôtée du contrat, mais le contrat demeurera toujours-. La nullité totale du
contrat peut être prononcée si cette clause représente un élément déterminant du contrat, du fait qu'il
n'aurait probablement pas été contracté, l'annulation serait du coup prononcée et les sommes versées
à partir du moment où l'agence aurait été au courant de la mort du chien, auraient du être restituées
et celles à venir annulées. Dans ce cas-ci, la clause stipule « quelque soient les circonstances », ce
qui signifie que la mort du chien ne peut faire annuler les prochaines échéances dues.

Conclusion : La clause prévoit le contrat à l'année, quelque soient les circonstances, mais sachant
que le chien est décédé, elle déstabilise les parties au contrat et pourrait être considérée comme
abusive. De plus, depuis la loi Hamon, en 2014, le décès d'un animal peut entraîner la résiliation
d'un contrat, ce qui implique que cette clause est bien abusive.

Enoncé : Niki est chez ses grands-parents et a involontairement blessé une petite voisine, qui s'est
coupée avec le sécateur que le grand-père avait laissé dans l'herbe.

Majeure : En vertu des articles 1240 et 1241, la notion de faute consiste en une erreur ou un
manquement à une norme de conduite (violation d'une norme), un comportement déraisonnable, un
abus de droit, une défaillance... La faute peut être intentionnelle (volonté appliquée à l'acte et à ses
conséquences), non intentionnelle (hypothèse selon laquelle l'auteur a voulu l'acte mais non les
conséquences, par négligence, imprudence). La responsabilité peut être délictuelle (fait juridique)
ou contractuelle (acte juridique). En vertu de l'article 1242 al.4, qui étoffe la responsabilité des
parents du fait de leurs enfants, est engagée sous certaines conditions : à savoir que les parents
sont présumés responsables s'ils exercent l'autorité parentale ; en cas de séparation, le parent qui
sera présumé responsable de l'enfant est celui qui exerce à titre exclusif l'autorité parentale ou celui
chez qui la résidence habituelle a été fixée, en cas d'exercice conjoint, et en cas de résidence
alternée, sont présumés responsables les deux parents. Pour cela, l'enfant doit être mineur, le fait de
l'enfant doit être un acte qui soit la cause directe du dommage. Pour s'exonérer, le ou les deux
parents responsable(s) doit/doivent invoquer la FM (exonération totale) ou la faute de la victime
(partage de responsabilité, sauf si elle revêt les caractères de la FM). En vertu de l'article 1241, ces
conditions de responsabilité peuvent se cumuler avec la responsabilité pour faute du mineur. En
vertu de l'article 1384 al.1, devenu 1242 al.1, qui explicite la responsabilité du fait d'autrui : « On
est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui
qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa
garde ». D'après la jurisprudence, la responsabilité liée à la garde d'autrui est un cas de
responsabilité sans faute à la charge de la personne qui accepte d'organiser, de diriger et de
contrôler, à titre permanent la vie d'autrui. Mais pour cela, il requiert qu'un lien de dépendance
existe entre le responsable et l'auteur du dommage ; cependant, une décision de justice, du JAF ou
du JE, doit le préciser lorsqu'il s'agit d'un enfant mineur. De plus, il nécessite que le dommage
occasionné soit le fait illicite de la personne « gardée » et, du coup, le gardien devra indemniser la
victime, sauf s'il trouve le moyen de s'exonérer par la FM ou le fait de la victime. En vertu des
articles 1240 et suivants du Code Civil, la responsabilité extra-contractuelle désigne l'obligation à
toute personne ayant commis un acte dommageable à un tiers de réparer celui-ci. Pour qu'un
dommage soit réparable, le préjudice doit être direct (lien de causalité entre le fait générateur et
le dommage, actuel (au jour de la réparation ou à une date ultérieure) et certain (une simple
expertise peut le vérifier) conformément à l'article 1231-4 du CC. Le dommage peut être
patrimonial et extra-patrimonial. Les dommages réparables peuvent être matériel, moral et la
perte d'une chance. Le dommage matériel, susceptible d'une évaluation pécuniaire, peut être un
gain manqué (préjudice professionnel) ou une perte subie (préjudice économique de la victime
sans activité professionnelle le jour du dommage). Il comprend par conséquent : l'atteinte aux
biens, l'atteinte à la personne physique (privation de gains et hausse de charges lui incombant
suite aux frais médicaux) et le préjudice économique (perte d'un profit ou d'une espérance de
gain).

Mineure : En l'espèce, la faute de Niki est non intentionnelle, donc il n'y a pas de faute du
mineur pouvant cumuler les responsabilités, et ce fait juridique est délictuel. Paul, ayant la
résidence habituelle, est présumé responsable de sa fille et des actes qu'elle peut commettre, même
si elle est chez son grand-père- il n'y a pas de décision de justice établissant un changement de
responsabilité-, qui, lui, n'a pas commis de faute intentionnelle en laissant son sécateur dans
l'herbe. C'est donc l'assureur de Paul qui devrait prendre en charge les frais médicaux de la petite
voisine, pour ses dommages corporels.

Conclusion : C'est l'assureur de Paul qui devra assumer les frais médicaux de la petite voisine, étant
responsable des actes de sa fille.

Enoncé : Maud s'est faite piquer par des abeilles après avoir tapé sur les ruches lors de la visite
d'une ferme en colonie de vacances et a du se faire hospitaliser.

Majeure : En vertu des articles 1240 et 1241, la notion de faute consiste en une erreur ou un
manquement à une norme de conduite (violation d'une norme), un comportement déraisonnable, un
abus de droit, une défaillance... La faute peut être intentionnelle (volonté appliquée à l'acte et à ses
conséquences), non intentionnelle (hypothèse selon laquelle l'auteur a voulu l'acte mais non les
conséquences, par négligence, imprudence). La responsabilité peut être délictuelle (fait juridique)
ou contractuelle (acte juridique). En vertu de l'article 1242 al.4, qui étoffe la responsabilité des
parents du fait de leurs enfants, est engagée sous certaines conditions : à savoir que les parents
sont présumés responsables s'ils exercent l'autorité parentale ; en cas de séparation, le parent qui
sera présumé responsable de l'enfant est celui qui exerce à titre exclusif l'autorité parentale ou celui
chez qui la résidence habituelle a été fixée, en cas d'exercice conjoint, et en cas de résidence
alternée, sont présumés responsables les deux parents. Pour cela, l'enfant doit être mineur, le fait de
l'enfant doit être un acte qui soit la cause directe du dommage. Pour s'exonérer, le ou les deux
parents responsable(s) doit/doivent invoquer la FM (exonération totale) ou la faute de la victime
(partage de responsabilité, sauf si elle revêt les caractères de la FM). En vertu de l'article 1241, ces
conditions de responsabilité peuvent se cumuler avec la responsabilité pour faute du mineur. En
vertu de l'article 1384 al.1, devenu 1242 al.1, qui explicite la responsabilité du fait d'autrui : « On
est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui
qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa
garde ». D'après la jurisprudence, la responsabilité liée à la garde d'autrui est un cas de
responsabilité sans faute à la charge de la personne qui accepte d'organiser, de diriger et de
contrôler, à titre permanent la vie d'autrui. Mais pour cela, il requiert qu'un lien de dépendance
existe entre le responsable et l'auteur du dommage ; cependant, une décision de justice, du JAF ou
du JE, doit le préciser lorsqu'il s'agit d'un enfant mineur. De plus, il nécessite que le dommage
occasionné soit le fait illicite de la personne « gardée » et, du coup, le gardien devra indemniser la
victime, sauf s'il trouve le moyen de s'exonérer par la FM ou le fait de la victime. En vertu des
articles 1240 et suivants du Code Civil, la responsabilité extra-contractuelle désigne l'obligation à
toute personne ayant commis un acte dommageable à un tiers de réparer celui-ci. Pour qu'un
dommage soit réparable, le préjudice doit être direct (lien de causalité entre le fait générateur et
le dommage, actuel (au jour de la réparation ou à une date ultérieure) et certain (une simple
expertise peut le vérifier) conformément à l'article 1231-4 du CC. Le dommage peut être
patrimonial et extra-patrimonial. Les dommages réparables peuvent être matériel, moral et la
perte d'une chance. Le dommage matériel, susceptible d'une évaluation pécuniaire, peut être un
gain manqué (préjudice professionnel) ou une perte subie (préjudice économique de la victime
sans activité professionnelle le jour du dommage). Il comprend par conséquent : l'atteinte aux
biens, l'atteinte à la personne physique (privation de gains et hausse de charges lui incombant
suite aux frais médicaux) et le préjudice économique (perte d'un profit ou d'une espérance de
gain). Lorsque le dommage porte atteinte à l'intégrité physique d'une personne, le préjudice est dit
corporel, incluant les aspects matériel et moral. En vertu de l'article 1243, la responsabilité du fait
des animaux est engagée aux conditions : qu'il faut un animal au moins (domestiques), le fait d'un
animal et le gardien (présumé responsable), qui peut s'exonérer en cas de FM ou fait de la victime
ou d'un tiers (partage de responsabilité).

Mineure : En l'espèce, Maud a commis une faute intentionnelle. La responsabilité de ce fait est
délictuelle. Paul, son père, ayant la résidence habituelle, est présumé responsable, mais cette
responsabilité peut se cumuler avec celle pour faute du mineur. Et comme elle est dans une
colonie de vacances, la responsabilité de cette association aurait pu être engagée mais il n'y a
aucune décision de justice à cet égard, et la responsabilité du fait des attaques et piqûres d'abeilles
ne peut être engagée par la ferme visitée puisque le « gardien », propriétaire des ruches et des
abeilles, peut s'exonérer en invoquant la faute de Maud.

Conclusion : Pour les frais d'hospitalisation, c'est la RC de son père qui devra payer les frais, par
l'intermédiaire de son assureur, non la ferme ou la colonie de vacances.

Enoncé : Pablo a mis le feu au réfectoire du foyer et le foyer demande à Paul de régler le montant
des travaux (8000 euros).

Majeure : En vertu des articles 1240 et 1241, la notion de faute consiste en une erreur ou un
manquement à une norme de conduite (violation d'une norme), un comportement déraisonnable, un
abus de droit, une défaillance... La faute peut être intentionnelle (volonté appliquée à l'acte et à ses
conséquences), non intentionnelle (hypothèse selon laquelle l'auteur a voulu l'acte mais non les
conséquences, par négligence, imprudence). La responsabilité peut être délictuelle (fait juridique)
ou contractuelle (acte juridique). En vertu de l'article 1242 al.4, qui étoffe la responsabilité des
parents du fait de leurs enfants, est engagée sous certaines conditions : à savoir que les parents
sont présumés responsables s'ils exercent l'autorité parentale ; en cas de séparation, le parent qui
sera présumé responsable de l'enfant est celui qui exerce à titre exclusif l'autorité parentale ou celui
chez qui la résidence habituelle a été fixée, en cas d'exercice conjoint, et en cas de résidence
alternée, sont présumés responsables les deux parents. Pour cela, l'enfant doit être mineur, le fait de
l'enfant doit être un acte qui soit la cause directe du dommage. Pour s'exonérer, le ou les deux
parents responsable(s) doit/doivent invoquer la FM (exonération totale) ou la faute de la victime
(partage de responsabilité, sauf si elle revêt les caractères de la FM). En vertu de l'article 1241, ces
conditions de responsabilité peuvent se cumuler avec la responsabilité pour faute du mineur. En
vertu de l'article 1384 al.1, devenu 1242 al.1, qui explicite la responsabilité du fait d'autrui : « On
est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui
qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa
garde ». D'après la jurisprudence, la responsabilité liée à la garde d'autrui est un cas de
responsabilité sans faute à la charge de la personne qui accepte d'organiser, de diriger et de
contrôler, à titre permanent la vie d'autrui. Mais pour cela, il requiert qu'un lien de dépendance
existe entre le responsable et l'auteur du dommage ; cependant, une décision de justice, du JAF ou
du JE, doit le préciser lorsqu'il s'agit d'un enfant mineur. De plus, il nécessite que le dommage
occasionné soit le fait illicite de la personne « gardée » et, du coup, le gardien devra indemniser la
victime, sauf s'il trouve le moyen de s'exonérer par la FM ou le fait de la victime. D'après la
jurisprudence, il existe un cas de responsabilité sans faute à la charge de la personne qui accepte
d'organiser, diriger et contrôler, à titre permanent la vie d'autrui, dont les conditions sont : le lien de
dépendance entre le responsable et l'auteur du dommage (décision de justice pour le mineur), un
dommage causé par le fait illicite de la personne « gardée », ainsi, le gardien devra indemniser la
victime. Il ne peut s'exonérer qu'en invoquant la FM ou le fait de la victime. En vertu des articles
1240 et suivants du Code Civil, la responsabilité extra-contractuelle désigne l'obligation à toute
personne ayant commis un acte dommageable à un tiers de réparer celui-ci. Pour qu'un dommage
soit réparable, le préjudice doit être direct (lien de causalité entre le fait générateur et le
dommage, actuel (au jour de la réparation ou à une date ultérieure) et certain (une simple expertise
peut le vérifier) conformément à l'article 1231-4 du CC. Le dommage peut être patrimonial et
extra-patrimonial. Les dommages réparables peuvent être matériel, moral et la perte d'une
chance. Le dommage matériel, susceptible d'une évaluation pécuniaire, peut être un gain manqué
(préjudice professionnel) ou une perte subie (préjudice économique de la victime sans activité
professionnelle le jour du dommage). Il comprend par conséquent : l'atteinte aux biens, l'atteinte à
la personne physique (privation de gains et hausse de charges lui incombant suite aux frais
médicaux) et le préjudice économique (perte d'un profit ou d'une espérance de gain).

Mineure : En l'espèce, comme Paul a la résidence habituelle, il est alors présumé responsable de
Pablo, qui est mineur, et l'incendie occasionné par Pablo se révèle être la cause du dommage. Mais
dans ce cas-ci, l'incendie est volontaire, ce qui signifie que la responsabilité pour faute de Pablo
se cumule avec la responsabilité de Paul du fait de son fils. La responsabilité est délictuelle dans ce
cas-ci et celle de Paul sera engagée. Il devra réparation au foyer, sauf si celui-ci a pu commettre une
faute ayant entraîné l'incendie directement-ce qui n'est pas le cas ici, puisque la punition infligée à
Pablo, n'a pas un lien direct avec la tentative d'incendie, en fait, les responsables ou employés du
foyer ne pratiquaient pas une activité en rapport avec le feu-. Pour que l'assureur de Paul puisse
indemniser Pablo, il requiert que le dommage soit direct- il y a effectivement lien de causalité entre
l'incendie et les dégâts en résultant-, actuel et certain- un rapport des pompiers suffira à fournir la
cause de l'incendie, ce qui permettra une indemnisation, à la différence d'une cause inconnue-.
Cependant, d'après la jurisprudence, la responsabilité du fait d'autrui- comme le foyer qui est
responsable de Pablo- peut être étendue à l'association qui est en charge d'un mineur qui y est placé
par une décision de justice. D'ailleurs, la responsabilité du fait de la garde d'autrui devrait être
engagée par l'asso puisqu'il existe un lien de dépendance entre le foyer et Pablo (décision de justice
par le JE) et l'incendie causé par Pablo a été causé de manière illégale.

Conclusion : Le foyer devrait être privilégié pour l'engagement de sa responsabilité, en tant que
propriétaire et personne responsable du bâtiment, et responsable légal de Pablo, suite au fait
commis par Pablo, mineur.

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