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modèle qui permet d'arrêter de dire que le problème est l’institution. C’est nous les
protagonistes principaux qui permettent de changer la trajectoire de vie des
individus.
Exemple: rester chez soi, partir en établissement, participer à des activités, voir sa
famille ou des amis, rester seul, etc
La capacité de choisir son mode de vie met l’accent sur le caractère plus ou moins
étendu de la liberté. Sen distingue deux versants dans la concept de liberté : un
aspect “opportunités” et un aspect “processus”:
-Opportunités : un vrai éventail d’options doit être présenté à la personne pour qu’il y
ait un choix véritable. Le degré d’une liberté dépend donc du nombre et de la nature
des mondes possibles qui lui sont offerts.
La capacité vise dans cette acceptation des finalités : capacité de vivre en bonne
santé, capacité de manger à sa faim, capacité d'être instruit, capacité de s’engager
comme citoyen, capacité de s’associer, capacité de mener une vie sexuelle
épanouis, capacité de se faire des amis, etc.
toutes ces capacités déclinent les facettes concrètes d’une vie épanouie, non d’une
liberté tautologique (centré sur elle-même).
Les capacités sont alors définies non seulement par la possibilité de choix mais par
les valeurs qu’elles visent et qui donnent sens à ces choix.
Mais la capacité, selon Sen, n’est pas seulement celle de choisir la vie que l’on
désire mener (opportunités et choix); elle n’est pas seulement le potentiel d’une vie
épanouie (guidée par des valeurs); elle est aussi celle de mener réellement la vie
qu’on s’est choisie.
La question est aussi celle de la réalisation, c'est-à-dire l’accès effectif à des mondes
possibles (conversion des capacités en accomplissements).
Ce n’est pas une seule question de choix, c’est une question de pouvoir.
Quels sont les facteurs qui facilitent ou inhibent la “réalisation” de cette valeur
centrale (facteurs internes/externes) ?
tout le monde ne possède pas les mêmes moyens de conversion afin d’atteindre la
finalité souhaitée.
Il ne s’agit plus seulement de la légitimité des droits mais du devenir-réel des idéaux
du droit. Une personne en situation de handicap peut légitimement avoir le droit de
faire ses courses… mais sans pouvoir le réaliser effectivement.
Avoir la capacité, c’est avoir des choix à faire qui font sens pour nous, et de pouvoir
réaliser de manière effective ces choix.
“la capacité doit aussi, pour fonctionner, comme cadre évaluatif, être contextualisée.
Ce qu’est, concrètement et empiriquement, une capacité dans une société donnée
ne découle pas de la définition substantielle qu’en pourrait donner un théoricien en
fauteuil, ni même un expert dans une salle de réunion de l’ONU. Il faut plonger le
concept de capacité en situation.
3 questions centrales:
La situation est le contexte sont deux concepts souvent confondus, mais notons
qu’en aucun cas ces deux notions ne peuvent se substituer l’une à l’autre.
En fonction du contexte dans lequel s’insère l’acteur, certains choix s’offrent à lui,
tandis que d’autres sont implicitement prohibés. Le contexte ouvre des possibilités,
des perspectives d’actions, et montre la voie quant aux actions appropriées à
accomplir.
L’environnement n’est rien d’autres que la somme des situations sociales que
peuvent traverser les personnes dans un espace donné, auxquelles s’ajoutent les
lieux où une personne peut se retrouver seul.