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Cholangites sclérosantes
C. Buffet

Les cholangites sclérosantes sont caractérisées par une inflammation destructrice des voies biliaires.
Quand la cause est identifiée on parle de cholangites sclérosantes secondaires. Quand la cause est
inconnue, on parle de cholangite sclérosante primitive (CSP). La CSP se manifeste par une cholestase
chronique d’évolution variable. La cholangio-imagerie par résonance magnétique (IRM) met en évidence
des sténoses étagées des voies biliaires. Le cholangiocarcinome est la complication la plus sévère, souvent
diagnostiqué en même temps que la CSP. Un ictère ou l’aggravation de la cholestase sont très en faveur
du diagnostic mais souvent tardifs. Une colite inflammatoire est fréquemment associée à la CSP. La
coloscopie est systématique car la colite inflammatoire est souvent peu active, voire totalement latente et
malgré ces caractéristiques, l’association à une CSP a été identifiée comme facteur de risque de cancer
colique. L’acide ursodésoxycholique est habituellement prescrit à la dose de 15 à 25 mg/kg, bien qu’il
n’améliore pas la survie. La transplantation hépatique est proposée en cas de bilirubinémie supérieure
à 100 µmol/l ou d’hépatopathie au stade B ou C de Child-Pugh ou d’angiocholites à répétition.
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Mots clés : Cholangite sclérosante primitive ; Cholangites sclérosantes secondaires ; Cholangio-IRM ;


Cholangiocarcinome ; Acide ursodésoxycholique ; Cholangite à IgG4

Plan cholangites sclérosantes secondaires (CSS) sont des cholangites


pour lesquelles il est possible d’identifier une cause.
¶ Introduction 1
¶ Cholangite sclérosante primitive 1 ■ Cholangite sclérosante
Épidémiologie 1
Manifestations révélatrices 1
primitive [1, 2]

Biologie 2
Examens morphologiques 2 Épidémiologie
Histologie 3 La CSP est une maladie du sujet jeune, d’âge inférieur à
Maladies associées 3 40 ans au moment du diagnostic et touchant l’homme dans
Physiopathologie 4 deux tiers des cas. Sa prévalence est estimée de 8 à 14 cas/
Histoire naturelle 4 100 000 habitants en Europe du Nord et aux États-Unis. En
Cholangiocarcinome 5 Grande-Bretagne, la prévalence est un peu inférieure (3,85/
Maladie frontière : « overlap syndrome » entre la CSP et l’hépatite 100 000) [3]. Elle est de 1,3 pour 100 000 en Europe du Sud et
auto-immune 6 en Asie. Son incidence est de 0,9 à 1,3 en Europe du Nord et
Traitements 6 aux États-Unis et de 0,07 en Espagne et en Asie. Le plus grand
¶ Cholangites sclérosantes secondaires 7 nombre de CSP est rapporté en Scandinavie.
Obstructions biliaires prolongées 7
La CSP est une maladie qui touche les non-fumeurs, les
fumeurs ayant un moindre risque de développer une CSP avec
Cholangites infectieuses 7
un odds ratio de 0,13-0,17.
Cholangites immunologiques 7
Cholangites ischémiques 8
Cholangites toxiques 8 Manifestations révélatrices
Cholangites ischémie-like 8 Ce sont :
• une symptomatologie biliaire : angiocholite, ictère, douleurs
biliaires, prurit ;
• une hépatopathie chronique qui peut être au stade de
■ Introduction cirrhose ;
• des anomalies des tests hépatiques chez des sujets asympto-
Les cholangites sclérosantes sont des maladies inflammatoi- matiques et ayant une MICI.
res et fibrosantes de l’arbre biliaire. La cholangite sclérosante La présentation s’est modifiée avec le temps. Dans une étude
primitive (CSP) se manifeste par une cholestase chronique scandinave, dans la période postérieure à 1998, le diagnostic a
pouvant évoluer vers la cirrhose. Elle peut s’associer à une été porté chez des patients plus âgés, moins symptomatiques et
maladie chronique inflammatoire des intestins (MICI), habi- moins souvent porteurs d’une MICI par rapport à la période
tuellement de type rectocolite ulcérohémorragique. Les antérieure [4].

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7-015-A-70 ¶ Cholangites sclérosantes

Figure 1. Cholangio-IRM : cholangiographie 3D


avec reconstruction dans un plan coronal (A),
coupe épaisse dans un plan radial (B). Présence
d’une sténose longue de la voie biliaire principale
ainsi que des canaux biliaires droit et gauche à leur
origine avec dilatation des voies biliaires intrahépa-
tiques d’amont. On met également en évidence
des sténoses courtes des voies biliaires intra-
hépatiques.

Les éléments du diagnostic sont biologiques, radiologiques,


histologiques et l’association éventuelle à une MICI. Le dia-
gnostic de CSP est retenu en présence de deux des quatre
critères, incluant au moins le critère histologique ou radiologi-
que. La corrélation entre l’importance des signes biologiques,
histologiques et radiologiques est faible.

Biologie
Biologiquement, il existe une cholestase avec élévation des
phosphatases alcalines dans 95 % des cas. La cholestase peut
être minime. Le taux de bilirubinémie est normal lors du
diagnostic chez 70 % des patients. Les immunoglobulines G
totales peuvent être élevées, habituellement moins de 1,5 fois la
limite supérieure de la normale. Les transaminases sont modé-
rément élevées, de 2 à 5 fois la limite supérieure de la normale.
Une élévation plus importante doit faire évoquer le diagnostic
de chevauchement (overlap syndrome) avec une hépatite
auto-immune.
.
Il n’y a pas d’anticorps spécifiques de la CSP. Un grand
Figure 2. Cholangio-IRM (coupe épaisse coronale) : sténose étendue
nombre d’anticorps ont cependant été rapportés au cours de
de la voie biliaire principale et des canaux droit et gauche. Il s’y associe une
la CSP [5].
dilatation des voies biliaires intrahépatiques d’amont ainsi que des calculs
La CSP partage avec les MICI une fréquence élevée d’anti-
dans les voies biliaires intrahépatiques gauches.
corps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles de type
périnucléaire (pANCA) atypiques ; la cible antigénique est
localisée dans le noyau plutôt que dans le cytoplasme. Ces
autoanticorps sont peu spécifiques et présents dans 26 % à 94 %
des cas. La plupart des études ne trouvent aucune relation entre
la positivité des ANCA, leur titre et l’activité de la CSP ou la
réponse au traitement. Contrairement à la cirrhose biliaire
primitive, les anticorps antimitochondries sont absents au cours
de la CSP.

Examens morphologiques
.

L’échographie et l’examen tomodensitométrique sont souvent


.
normaux. La cholangio-imagerie par résonance magnétique
(IRM) est l’examen de référence montrant des sténoses multi-
ples, souvent longues, sans dilatation d’amont nette (Fig. 1 à 4).
.
L’aspect typique est celui d’un chapelet de perles. La sensibi-
lité et la spécificité de l’IRM sont respectivement de 86 % et
77 % [6]. La répétition de l’IRM lors du suivi peut augmenter la Figure 3. En échographie, l’irrégularité de la paroi des voies biliaires
sensibilité à 93 %. Le diagnostic différentiel avec un cholangio- intrahépatiques est à l’origine d’images dites en « queue de comète ».
carcinome reste difficile. L’aspect pseudodiverticulaire peut être
confondu avec la maladie de Caroli. L’interprétation d’anoma-
lies minimes ou localisées est délicate. Lorsque l’atteinte est important dans le diagnostic précoce du cholangiocarcinome,
localisée au niveau des voies biliaires intrahépatiques, en permettant biopsies et brossage, complété par un examen
particulier au niveau des voies biliaires de troisième ou de cytologique.
quatrième ordre, le diagnostic avec une distorsion architecturale Une classification des anomalies a été proposée [7]. Cette
des voies biliaires secondaires à une cirrhose peut poser classification grade les anomalies des voies biliaires intra- et
problème. extrahépatiques. Ainsi, au niveau des voies biliaires intrahépati-
La cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique ques, le type 0 correspond à l’absence d’anomalies, le type I à
(CPRE) est surtout utilisée à visée thérapeutique et plus rare- des rétrécissements avec un calibre normal ou de minimes
ment à visée uniquement diagnostique. Elle visualise les dilatations, le type II à des dilatations sacculaires avec diminu-
dilatations sacculaires de la voie biliaire. La CPRE a un rôle tion de l’arborescence des voies biliaires, le type III à des

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ductulaires seulement compatibles. La biopsie peut être normale


dans 5 % à 10 % des cas. Les stades précoces sont marqués par
une fibrose périductulaire puis une atrophie de l’épithélium
biliaire avec oblitération progressive de la lumière avec alter-
nance de dilatations et de sténoses. Une classification en quatre
stades a été proposée : le stade I avec des lésions portales, le
stade II avec infiltrat inflammatoire et fibrose débordant l’espace
porte, le stade III avec une fibrose extensive et disparition des
canalicules biliaires et le stade IV de cirrhose.
La ponction biopsie hépatique non indispensable est utile au
diagnostic dans les cas atypiques lorsque le cholangiogramme
ne montre pas d’anomalie caractéristique. Elle est utile égale-
ment lorsque les transaminases et/ou le taux des immunoglo-
Figure 4. Cirrhose biliaire secondaire à une cholangite sclérosante bulines G (IgG) sériques sont inhabituellement élevés (overlap
primitive. IRM séquence axiale en T1 après injection de gadolinium. syndrome). Sa sensibilité n’étant pas très élevée elle n’a donc de
Hypertrophie pseudotumorale du segment 1. Il s’y associe une dilatation valeur que lorsqu’elle montre une atteinte des petits canaux
des voies biliaires intrahépatiques. biliaires intrahépatiques avec modifications dégénératives,
fibrose périductulaire concentrique souvent peu inflammatoire
et lorsque la maladie progresse vers une ductopénie. Lorsque le
anomalies majeures. Au niveau de la voie biliaire extrahépatique diagnostic de CSP a été porté par d’autres méthodes que
cinq grades d’anomalies sont décrits : type 0 sans anomalie, l’histologie, la biopsie n’apporte d’informations supplémentaires
type I des irrégularités du contour de la voie biliaire, type II des que dans 1,3 % des cas [13].
sténoses segmentaires, type III des sténoses irrégulières de toute Les marqueurs non invasifs de fibrose ne sont pas validés
la voie biliaire, type IV un aspect très irrégulier avec des dans la CSP. Les scores biologiques comportant des paramètres
pseudodiverticules. influencés par la cholestase ne sont pas adaptés. Le fibroscan
La CPRE peut être proposée si malgré une cholangio-IRM de pourrait avoir un intérêt dans l’évaluation de la fibrose, bien
bonne qualité le diagnostic reste incertain et si, chez un patient que l’hétérogénéité de la fibrose puisse théoriquement faire
ayant une MICI la suspicion diagnostique de CSP est forte et douter de la fiabilité de ce marqueur [14].
que la cholangio-IRM, là aussi de bonne qualité, ne permet pas
de l’affirmer [8].
Les complications sont celles de toute CPRE, avec cependant
un taux plus élevé d’angiocholites par comparaison aux CPRE
pour d’autres indications (respectivement 4 % et 0,2 %) malgré
l’antibiothérapie prophylactique [9].
“ Points essentiels
L’atteinte des voies biliaires est le plus souvent intra- et La CSP a une prévalence de 1 à 14 pour
extrahépatique, plus rarement uniquement intrahépatique 100 000 habitants, plus fréquente dans les régions du
(< 20 %) et très rarement uniquement extrahépatique (< 7 %). Nord que dans celles du Sud.
Le diagnostic de CSP localisée uniquement aux voies biliaires
Les manifestations révélatrices peuvent être de type
intrahépatiques repose sur : une cholestase biologique, une
histologie compatible avec une CSP, un cholangiogramme biliaire, hépatopathie chronique cholestatique.
normal, l’absence d’autres causes de cholestase et l’association Différents types d’autoanticorps sont présents mais aucun
fréquente à une colite inflammatoire. Le pronostic à long terme n’est spécifique de la CSP.
de cette CSP localisée est bon ; la survie sans transplantation est L’examen morphologique de référence est la cholangio-
plus longue que celle de la CSP classique (respectivement 13 et IRM qui permet le diagnostic lorsqu’elle montre un aspect
10 ans) [10]. Après un suivi de 13 ans, seuls 23 % des malades moniliforme de l’ensemble de l’arbre biliaire à la fois intra-
décèdent de cause le plus souvent non hépatique ou sont et extrahépatique. L’atteinte localisée aux seules voies
transplantés ; cette forme ne se complique pas de cholangiocar-
biliaires intrahépatiques est plus rare et l’atteinte localisée
cinome. Le plus souvent après un suivi d’une dizaine d’années
elle reste localisée aux voies biliaires intrahépatiques, l’atteinte à la seule voie biliaire principale exceptionnelle.
secondaire de la voie biliaire principale n’a été rapportée que La biopsie du foie n’est pas systématique. Elle n’est pas
dans 15 % à 20 % des cas. utile lorsque l’aspect en cholangio-IRM affirme le
Le diagnostic différentiel se pose avec d’autres cholangiopa- diagnostic. Elle est utile lorsque le diagnostic est douteux
thies tel le déficit du gène ABCB4 (MDR3) dont les signes montrant alors des lésions ductulaires avec cholangite
histologiques sont comparables à ceux de la CSP avec une fibreuse et oblitérante, mais elle peut être normale en
cholangite destructrice non suppurative. Ce diagnostic ne se raison de la distribution irrégulière des lésions.
discute qu’en l’absence de MICI. La cholangio-IRM doit être de
très bonne qualité, l’aspect des voies biliaires intrahépatiques
étant normal en cas de mutation ABCB4.
La prévalence des varices œsophagiennes est de 7 % à Maladies associées
36 % [11, 12] . La recherche d’une hypertension portale, en
particulier de varices œsophagiennes est justifiée lorsqu’on La CSP s’associe à une MICI dans environ 50 % des cas [2].
suspecte une cirrhose biliaire secondaire. En présence d’une L’association CSP et MICI est plus fréquente dans les popula-
thrombopénie (plaquettes < 150 000/mm3) une endoscopie doit tions américaine ou européenne (81 % en Suède, 66 % en
être réalisée car la valeur prédictive positive de ce critère pour Hollande, 63 % en Allemagne) que japonaise (37 %) [15]. En
l’existence de varices de grade 2 ou 3 est de 32 % et la valeur France, dans une large cohorte prospective de CSP [16], l’associa-
prédictive négative de 98 % [12]. La présence d’une hypertension tion à une MICI (60 %) est intermédiaire entre celle observée en
portale ne traduit cependant pas toujours l’existence d’une Suède et dans les pays du Sud de l’Europe (44 % en Espagne et
cirrhose biliaire secondaire et est observée chez la moitié 54 % en Italie). À l’inverse, au cours des MICI, la prévalence de
seulement de malades n’ayant pas de cirrhose histologique ; elle la CSP est de 4 %. La plupart des CSP sont asymptomatiques.
peut traduire l’existence d’une fibrose périsinusoïdale. Le diagnostic de MICI précède habituellement celui de CSP. La
rectocolite ulcérohémorragique (RCH) lorsqu’elle est associée à
une CSP survient à un âge plus jeune que les RCH sans CSP.
Histologie Lors du diagnostic de CSP sans MICI connue, une coloscopie
La lésion évocatrice est la cholangite fibreuse et oblitérante, doit être réalisée car la MICI est peu symptomatique [17]. Il s’agit
absente dans deux tiers des cas en raison de la distribution d’une RCH dans 80 % des cas, d’une maladie de Crohn dans
irrégulière des lésions. Le diagnostic repose donc sur des lésions 10 % et d’une colite inclassée dans 10 %. La RCH est souvent

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peu active ou totalement quiescente et l’inflammation histolo- Comme toute maladie cholestatique au long cours, l’ostéopo-
gique peu marquée [18]. Comparée aux RCH sans CSP associée, rose est une complication possible, moins fréquente cependant
la colite de la RCH associée à une CSP est plus souvent une qu’au cours de la cirrhose biliaire primitive, en raison du terrain
pancolite (87 % versus 54 %), ayant une localisation particulière différent, la CSP atteignant les hommes plutôt jeunes.
pour une RCH avec une fréquente atteinte de l’iléon (51 % Le déficit en vitamines liposolubles (A, D, E, K) est rare.
versus 7 %) et un rectum épargné (52 % versus 6 %). Dans le
cas d’une maladie de Crohn il y a une atteinte iléale préféren-
tielle. Les CSP associées à la RCH n’ont pas de caractéristique
propre. La CSP est, cependant, souvent localisée uniquement au
niveau des voies biliaires intrahépatiques. La MICI et la CSP
“ Points essentiels
évoluent indépendamment l’une de l’autre. La colectomie ou la
La CSP est associée à une MICI dans environ 50 % des cas.
coloproctectomie ne modifie pas l’histoire naturelle de la CSP.
Lorsque la colectomie a été faite alors que la CSP est à un stade Les MICI sont associées à une CSP dans environ 4 % des
précoce, le risque de progression de la maladie du foie est cas.
minime. Lorsque la transplantation hépatique est réalisée dans La MICI précède le plus souvent la CSP.
les années après la colectomie, la transplantation ne comporte La MICI est une RCH dans 80 % des cas, une maladie de
pas de risque particulier [19] . L’association à une CSP a été Crohn ou une colite inclassée dans 20 % des cas.
identifiée comme facteur de risque élevé de dysplasie ou cancer La RCH est peu active, a comme particularité de se
colique. En effet, le risque cumulatif de développer une dyspla- compliquer plus fréquemment de dysplasie ou de cancer
sie ou un cancer colorectal est à 10, 20 et 25 ans de 9 %, 31 % colique que la RCH sans CSP associée.
et 50 %, alors qu’en l’absence de CSP il est de 2 %, 5 % et
La CSP est asymptomatique et souvent localisée
10 %. Le risque relatif de développer une néoplasie colorectale
en cas de CSP est de 4,79 (IC : 3,58-6,41) comparé aux malades uniquement aux voies biliaires intrahépatiques.
ayant une RCH seule. Une coloscopie doit être faite chez tout CSP et RCH évoluent de façon indépendante l’une de
patient ayant une CSP lorsque le diagnostic de MICI n’a pas été l’autre.
porté, et en cas de MICI répétée tous les ans ou les 2 ans. Il a Chez un malade chez qui le diagnostic de CSP vient d’être
été constaté, de façon certes un peu anecdotique, que l’exis- porté, une coloscopie doit être prescrite, et en cas de MICI
tence de ganglions périhilaires augmentés de volume chez les répétée tous les 2 ans.
patients ayant une MICI était prédictive d’une CSP associée [20].
La présence de ganglions du pédicule hépatique est fréquente au
cours des hépatopathies quelle qu’en soit la cause. Au cours de
la CSP, l’existence de ces gros ganglions est aussi fréquente dans
Physiopathologie
la CSP non compliquée de cholangiocarcinome (73 %) que Elle est inconnue.
compliquée de cholangiocarcinome (86 %) [21]. La conséquence Des hypothèses auto-immunes, génétiques, infectieuses et
pratique importante est que lorsque la CSP se complique d’un biliaires ont été évoquées. Si les mécanismes immuns jouent un
cholangiocarcinome, ces ganglions augmentés de volume ne rôle dans la CSP, elle ne peut cependant pas être classée dans les
contre-indiquent pas nécessairement une éventuelle transplan- affections auto-immunes. En effet, deux tiers des malades sont
tation, puisqu’ils peuvent être de nature inflammatoire. des hommes, les traitements immunosuppresseurs ne sont pas
Dans le cas de MICI sans CSP connue, on propose lors efficaces, et si le nombre d’autoanticorps décrit est important,
du diagnostic de MICI de réaliser un bilan biologique leur responsabilité est douteuse. La prédominance d’un infiltrat
hépatique (bilirubine, phosphatases alcalines, gamma-glutamyl- portal de cellules T au niveau du foie suggère un mécanisme
transpeptidase, transaminases) et annuellement lors du suivi auto-immun. Enfin, l’association entre CSP et MICI pourrait
chez les patients ayant une pancolite. faire évoquer l’hypothèse d’une circulation entérohépatique de
Au cours de la CSP, une lithiase vésiculaire peut être diagnos- lymphocytes T mémoire venant de l’intestin et colonisant le
tiquée et dans ce cas il peut être difficile de différencier CSP et foie et activant l’inflammation hépatique [28]. Cette hypothèse
cholangite sclérosante secondaire. Au cours de la CSP, la serait compatible avec le fait que la CSP peut apparaître
prévalence de la lithiase vésiculaire est de 25 % sans prédomi- plusieurs années après la colectomie.
nance du sexe féminin. La prévalence de la lithiase vésiculaire Les parents au premier degré des malades atteints de CSP ont
tend à être plus élevée en cas d’atteinte biliaire extrahépatique un risque d’avoir une CSP de 0,7 % et les frères et sœurs de
qu’en cas d’atteinte intrahépatique isolée. Le risque de cancer de 1,5 %, ce qui correspond à un risque 100 fois plus élevé que
la vésicule est également assez élevé ; dans une série de 286 CSP celui de la population générale, suggérant l’importance de la
diagnostiquées entre 1970 et 2005, il y avait 10 cas d’adénocar- prédisposition génétique. Plusieurs associations génétiques du
cinome de la vésicule, sans nécessairement une lithiase asso- complexe majeur d’histocompatibilité incluant des molécules
ciée [22]. Cette prévalence peut être encore plus élevée dans HLA et non HLA ont été rapportées. Il a été rapporté une
certaines séries : à un stade avancé de la maladie, 14 % des prévalence augmentée de HLA-B8, -DR3 et DRw52a.
vésicules comportent un adénocarcinome [23] et 57 % des Des bactéries ou des virus venant du tube digestif et entrant
polypes vésiculaires sont malins [24] ; la plupart des auteurs dans la veine porte pourraient déclencher un mécanisme auto-
proposent donc une cholécystectomie dès lors que des polypes immun à l’origine de la CSP par un phénomène de mimétisme
sont diagnostiqués, même s’ils ont moins de 1 cm de diamètre, moléculaire.
car beaucoup sont déjà malins ou peuvent évoluer vers la Un rôle éventuel de transporteurs hépatobiliaires spécifiques
cancérisation. Une échographie abdominale annuelle est a été évoqué à l’origine de la CSP. Chez les souris invalidées
recommandée [8]. pour le gène Mdr2, qui code pour le transporteur canaliculaire
des phospholipides dans la bile, on observe une CSP qui
L’association à des anomalies morphologiques du pancréas,
ressemble à celle de l’homme. Cependant, le gène Mdr3,
en l’absence de tout signe de pancréatite aiguë a été rapportée
équivalent chez l’homme du gène Mdr2 de la souris, n’est pas
dans certaines séries, de type modification de la taille du
muté au cours de la CSP.
pancréas, diminution de l’intensité du signal sur les séquences
T1 en IRM ou dilatation du canal de Wirsung [25] dont la
signification et même la réalité sont discutées. Pour certains [26] Histoire naturelle
ces anomalies peuvent être présentes dans d’autres La durée de survie 10 ans après le diagnostic varie de 64 % à
hépatopathies. 74 %. Dans les séries les plus récentes, la médiane de survie sans
Bien que la CSP ne soit pas une maladie auto-immune transplantation hépatique est de 18 ans. Différents modèles
typique, il existe dans environ 20 % des cas des affections auto- pronostiques ont été développés. Les facteurs les plus significa-
immunes associées, parmi les plus fréquentes le diabète insuli- tifs sont l’âge, la bilirubine, l’albumine, le stade histologique et
nodépendant dans 10 % des cas, les pathologies thyroïdiennes la présence d’une splénomégalie. Un score a été proposé
dans 8,4 % et le psoriasis dans 4,2 % [27]. incluant l’âge, la bilirubinémie, l’activité des transaminases, le

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Cholangites sclérosantes ¶ 7-015-A-70

Tableau 1. classés en quatre catégories : non malin, atypique en raison de


Surveillance d’une CSP. l’inflammation, suspect de malignité et malin. Le diagnostic de
Tous les 6 mois Examen clinique
malignité a une spécificité élevée (100 %) mais une faible
sensibilité (17 %). Si on tient compte également de la suspicion
Bilirubine, transaminases, phosphatases alcalines,
de malignité, la sensibilité est de 39 % et la spécificité de
gamma-glutamyl-transférase, électrophorèse
97 % [32]. Il est possible d’améliorer la sensibilité du brossage en
des protides, numération-formule sanguine, taux
de prothrombine
le réalisant après avoir dilaté la sténose. Pour certains auteurs,
la répétition de la cytologie réalisée sur l’aspiration d’un drain
Marqueurs tumoraux (Ag CA 19-9, ACE)
nasobiliaire laissé en place améliore la sensibilité. L’échographie
Tous les ans Bili-IRM et IRM hépatique intracanalaire peut être une aide au diagnostic [33]. Des techni-
ques cytologiques complémentaires telles les techniques de
Coloscopie
recherche d’aneuploïdie, de tétraploïdie (digital image analysis
Fibroscan ?
[DIA]) ou d’hybridation in situ utilisant des sondes fluorescentes
Tous les 4 ans Ostéodensitométrie
détectant des anomalies cellulaires en nombre ou de structures
en faveur de la malignité (fluorescence in situ hybridation
Dosage des vitamines liposolubles
[FISH]) peuvent augmenter la sensibilité avec une spécificité
Si plaquettes < 150 000/mm3 : endoscopie digestive acceptable. La DIA est peu sensible [33]. La technique d’hybrida-
haute tion avec sondes fluorescentes augmenterait la sensibilité sans
ACE : antigène carcinoembryonnaire. compromettre la spécificité [34]. La cholangioscopie a montré sa
supériorité par rapport à l’opacification rétrograde des voies
biliaires dans la détection du cholangiocarcinome en termes de
taux d’albuminémie et la présence d’une hémorragie diges- sensibilité (92 % versus 66 %) et de spécificité (93 % versus
tive [29]. La présence de sténoses serrées au niveau de la voie 51 %) chez 53 patients dont 23 % avaient un cholangiocarci-
biliaire, dont l’importance est d’ailleurs liée au taux de la nome [35]. Cependant, la cholangioscopie a comme inconvé-
bilirubinémie est un facteur de mauvais pronostic. En effet, la
nients l’extrême fragilité du cholangioscope et la nécessité de
survie actuarielle à 18 ans sans transplantation est de 25 % chez
deux opérateurs. Les nouvelles technologies (SpyGlass™) seront
les malades ayant des sténoses serrées et de 73 % chez les
probablement une aide au diagnostic de cholangiocarcinome. La
autres [30].
tomographie par émission de positrons (PET-scan) a été évaluée
Le taux de mortalité de la CSP est multiplié par 3 par rapport
chez des malades devant bénéficier d’une transplantation et
à la population générale [3], le risque de malignité est multiplié
n’ayant pas sur l’imagerie conventionnelle de signes en faveur
par 2 et celui de cancer du foie par 40.
d’un cholangiocarcinome. Il existe des faux positifs et des faux
La surveillance proposée dans la CSP est résumée dans le
négatifs [36]. Une autre étude portant sur l’intérêt du PET-scan
Tableau 1.
donne des résultats plus encourageants avec une détection du
cholangiocarcinome ou de la dysplasie de haut grade chez trois
Cholangiocarcinome malades sur quatre et un faux positif chez seulement un malade
C’est la complication la plus sévère. Vraisemblablement, il sur 20 [37].
provient de la séquence métaplasie, dysplasie de bas puis de En pratique, le dépistage du cholangiocarcinome comporte
haut grade et cancer. Sa prévalence est habituellement estimée un dosage de l’Ag CA 19-9 tous les 6 mois, une imagerie
à 10 % à 15 %, mais pouvant concerner jusqu’à un tiers des (échographie ou bili-IRM) tous les ans et, en cas de sténose
malades. Le risque est 161 fois celui de la population générale. suspecte, un brossage endobiliaire et un PET-scan.
Environ 40 % à 50 % des cas de cholangiocarcinomes sont La prévalence du carcinome hépatocellulaire établie sur les
diagnostiqués en même temps que la CSP ou dans l’année qui explants de foie transplantés est de 2 %, comparable à celle des
suit son diagnostic. Lorsqu’une CSP a été diagnostiquée récem- autres maladies cholestatiques et en particulier la cirrhose
ment, un cholangiocarcinome doit être d’autant plus suspecté biliaire primitive parvenue au stade de transplantation.
que les patients sont symptomatiques. Le risque de développer Les malades atteints de CSP ont un risque de développer un
un cholangiocarcinome n’a donc aucun lien avec la durée de la cancer colorectal de 10 fois celui de la population générale et
CSP. Lors du suivi, l’incidence annuelle est de 1,2 %. Le un risque de cancer du pancréas 14 fois supérieur, mais son
cholangiocarcinome est situé en intrahépatique dans 15 % des incidence est plus faible que celle du cholangiocarcinome et son
cas, au niveau de la partie distale de la voie biliaire principale dépistage n’est pas recommandé.
dans 20 % et au niveau du hile dans 65 %. Les facteurs de
prédisposition ne sont pas connus, en dehors d’un âge élevé, de
consommation d’alcool et de tabac, d’une longue durée de la
MICI avant le diagnostic de CSP et d’un antécédent de néopla-
sie colorectale [8]. Le diagnostic n’est pas aisé. L’ictère et/ou
l’aggravation de la cholestase sont en faveur du diagnostic mais
“ Points essentiels
souvent tardifs. La surveillance comporte une échographie Le cholangiocarcinome est la complication la plus
associée au dosage de l’antigène (Ag) CA 19-9, bien que les redoutée de la CSP.
marqueurs tumoraux manquent de sensibilité et de spécificité.
Dans 40 % à 50 % des cas, il est diagnostiqué en même
Une valeur-seuil de 20 UI/ml est proposée [31] en raison d’une
sensibilité élevée de 78 % malgré une spécificité de 67 %. Pour temps que la CSP ou dans l’année qui suit son diagnostic.
des valeurs de 200 UI/ml, la sensibilité est de 13 % et la Le diagnostic de cholangiocarcinome est difficile. Ictère
spécificité de 100 %. Les anomalies radiologiques évocatrices et/ou aggravation de la cholestase sont en faveur mais
sont l’apparition d’une masse tumorale, une lacune intracana- souvent tardifs. Les examens d’imagerie lorsqu’ils
laire d’au moins 1 cm, la majoration d’une sténose biliaire. montrent une masse tissulaire ou une lacune
L’imagerie est souvent en défaut, la masse tumorale n’est intracanalaire ou une majoration d’une sténose biliaire
présente que dans 35 % des cas, l’envahissement se faisant le sont en faveur du diagnostic. Cependant, ces anomalies
long de la voie biliaire sans masse individualisable. Les sténoses
sont peu sensibles (masse tissulaire) ou peu spécifiques
biliaires serrées sont fréquentes dans le cholangiocarcinome
mais seulement 19 % des sténoses sont dues à un cholangiocar- (sténose biliaire).
cinome. L’examen tomodensitométrique et l’IRM sont plus En cas de suspicion de cholangiocarcinome, la
sensibles que l’échographie mais le pourcentage de patients bien cholangiographie rétrograde endoscopique avec
classés est meilleur avec l’échographie. La CPRE est plus sensible brossage endobiliaire complétée d’une cholangioscopie
que la bili-IRM ; si la suspicion de cholangiocarcinome est forte, est utile.
une bili-IRM n’est pas suffisante pour exclure le diagnostic. Les Le PET-scan mérite d’être évalué.
résultats du brossage endoscopique avec cytologie peuvent être

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7-015-A-70 ¶ Cholangites sclérosantes

Maladie frontière : « overlap syndrome » rapport au placebo [50] . Avec ces fortes posologies, il y a
diminution du taux des aspartates aminotransférases et des
entre la CSP et l’hépatite auto-immune phosphatases alcalines dans le groupe traité, mais le nombre
L’overlap syndrome concerne 8 % des malades adultes ayant d’évènements (décès, transplantation hépatique, apparition
une CSP. Chez les enfants, l’overlap syndrome est beaucoup plus d’une cirrhose, rupture de varices œsophagiennes) après 6 ans
fréquent que chez l’adulte. Les enfants ayant été diagnostiqués de traitement est plus élevé dans le groupe traité par l’acide
comme ayant une hépatite auto-immune, ont dans 50 % des ursodésoxycholique (39 %) que dans le groupe placebo (26 %).
cas des anomalies du cholangiogramme évoquant une CSP. Des doses élevées supérieures à 20 mg/kg sont donc
Chez l’enfant, la cholangio-IRM est systématique même dans les déconseillées.
cas d’hépatite auto-immune typique, alors que, chez les adultes, L’acide ursodésoxycholique pourrait avoir un effet bénéfique
elle n’est prescrite que lorsqu’on suspecte un overlap syndrome. chez les malades ayant une CSP et une RCH en diminuant le
Chez l’adulte, l’overlap syndrome est à évoquer chez des malades risque d’adénome ou de cancer colorectal [51-53]. Les arguments
ayant des caractéristiques de la CSP et de l’hépatite auto- en faveur de la diminution de la dysplasie et du cancer au
immune (élévation de l’activité des transaminases au-dessus de niveau des voies biliaires sont plus ténus qu’au niveau colique.
5 N, élévation des immunoglobulines G au-dessus de 2 N ou Cependant, dans une étude prospective française portant sur
présence d’anticorps anti-muscles lisses de spécificité anti- 150 cas de CSP, si on exclut cinq patients ayant un cholangio-
actine, activité histologique périportale marquée). Il existe des carcinome diagnostiqué en même temps que la CSP, lors du
manifestations communes aux deux affections. L’augmentation suivi de 4 ans, seuls deux patients développent un cholangio-
des immunoglobulines et la présence d’autoanticorps, s’ils sont carcinome, soit une incidence de 0,38 pour 100 patients années.
plus prononcés dans l’hépatite auto-immune, peuvent se voir Or, la majorité d’entre eux étant traités par l’acide ursodésoxy-
dans les deux. cholique, on ne peut exclure un effet protecteur de cette
molécule [16]. Des espoirs pourraient venir du nouvel acide
Les anticorps anti-soluble liver antigen (SLA)/anti-liver pancreas
biliaire : le 24-norursodeoxycholic acid.
(LP) qui s’observent au cours de l’hépatite auto-immune de
type 1 peuvent se voir dans la maladie frontière [38]. Ils n’ont Traitement endoscopique
jamais été rapportés dans la CSP classique. Chez les malades
présentant un overlap syndrome, il existe une prévalence élevée Lorsqu’il existe des sténoses particulièrement serrées, dont le
de cholangite sclérosante située au niveau des petites voies diamètre au niveau de la voie biliaire principale est inférieur à
biliaires intrahépatiques constatée dans sept cas sur 26 1,5 mm, observées dans 45 % à 58 % des CSP et lorsque les
(27 %) [39]. Histologiquement, l’hépatite d’interface caractéristi- malades sont symptomatiques, on peut dilater les sténoses ou
que de l’hépatite auto-immune peut se voir dans la CSP. poser une prothèse par voie endoscopique. Les résultats sont
L’association hépatite auto-immune et colite ulcéreuse a été difficiles à apprécier car l’évolution fluctuante de l’ictère et de
la cholestase est une caractéristique de la CSP. Cependant, la
rapportée, bien qu’il n’y ait pas d’augmentation des cas d’hépa-
dilatation endoscopique de ces sténoses serrées, qui peut être
tite auto-immune au cours de la colite ulcéreuse.
répétée 5,2 fois en moyenne par patient (extrêmes : 1-17)
Lorsqu’on exclut les malades atteints d’un overlap syndrome et
améliore la cholestase et le prurit [30] . Les modalités et la
que l’on recherche chez les malades atteints d’hépatite auto-
fréquence des dilatations ne sont pas établies : dilatation par
immune, une CSP par IRM, contrairement à ce qui est observé
ballonnet seulement ou pose de prothèse plastique et dans ce
chez l’enfant où la coexistence des deux affections est fré-
cas fréquence de changement de prothèse ? La plupart des
quente, il n’y a pas, chez l’adulte atteint d’hépatite auto-
centres experts proposent la mise en place d’une prothèse en
immune de signes de CSP. Dans un quart des cas on peut cas d’échec de la dilatation et son changement à court terme
constater des anomalies des voies biliaires intrahépatiques, mais toutes les 2 à 3 semaines. Dans la CSP, il peut y avoir en amont
qui sont secondaires à la fibrose évoluée et pouvant être aussi des zones sténosées des calculs dont l’extraction par voie
visualisées dans les cirrhoses quelle qu’en soit la cause [40]. endoscopique peut être bénéfique. Le risque de complications
est acceptable (23 complications sur 317 cholangiographies
Traitements rétrogrades soit 7,3 %) dans les centres experts [54].
L’élaboration de propositions thérapeutiques se heurte à deux Transplantation hépatique
difficultés : la méconnaissance de la physiopathologie de la CSP
et la rareté de l’affection, les essais thérapeutiques incluant peu Elle est proposée en cas de cirrhose décompensée, en particu-
lier lorsque la cirrhose est au stade B ou C de Child-Pugh et en
de malades.
cas de bilirubinémie supérieure à 100 µmol/l ou en cas d’angio-
cholites répétées, d’obstruction extrahépatique sévère avec un
Traitement médical
prurit féroce. Les résultats sont excellents avec une survie à
Il n’y a pas de traitement médical (D pénicillamine, colchi- 5 ans de 83 % à 88 %. Dans le registre européen de transplan-
cine, corticoïdes, azathioprine, pentoxifylline, ciclosporine, tation (1988-2006), la survie à 5 ans est de 76 % et à 10 ans de
tacrolimus, méthotrexate, mycophénolate mofétil, métronida- 66 %. La récidive sur l’allogreffe est possible, diagnostiquée 26
zole, silymarine, étanercept) qui ait fait preuve de son effica- à 71 mois de la transplantation, l’importance du risque est
cité [41]. Certaines de ces molécules améliorent les paramètres discutée : 10 % à 25 % ? Elle apparaît plus fréquente en cas de
biologiques mais n’apportent pas de bénéfice clinique. L’inflixi- survenue d’une infection à cytomégalovirus et de donneur
mab a été testé dans une étude randomisée portant sur vivant apparenté, suggérant que des facteurs génétiques jouent
24 patients qui a été stoppée prématurément en raison de un rôle dans la récidive [55].
l’absence d’efficacité devant la non-diminution des phosphata- L’association à une MICI ne modifie pas la survie après
ses alcalines [42]. transplantation. De façon surprenante, une RCH peut débuter
.
L’acide ursodésoxycholique à la dose de 8 à 15 mg/kg, s’il après la transplantation et l’activité de la MICI peut augmenter
améliore la biologie, ne modifie pas l’histologie ou la après la transplantation malgré l’immunosuppression. Le risque
survie [43-47]. de cancer du côlon est important (1,25 %/personne/an) ; une
À des doses plus élevées de 17 à 23 mg/kg, dans une série de coloscopie doit donc être réalisée annuellement avec
219 malades suivis pendant 5 ans, il n’y a pas d’amélioration chromoendoscopie.
significative de la survie [48]. Une étude a comparé trois posolo-
gies d’acide ursodésoxycholique : Traitement du cholangiocarcinome compliquant
• à 10 mg/kg, il n’y a pas de modification de la biologie ; la CSP
• à 20 mg/kg, il y a une amélioration de la biologie ; Le traitement est palliatif dans les formes métastasées ou
• à 30 mg/kg il y a amélioration de la survie mais les effectifs évoluées. Bien qu’il n’y ait pas de standard, la chimiothérapie
sont peu nombreux [49]. recommandée comporte de la gemcitabine et des sels de platine.
Dans une étude portant sur un plus grand nombre de mala- Le traitement des sténoses endoscopiques secondaires au
des, des doses de 28 à 30 mg/kg apparaissent néfastes par cholangiocarcinome comporte leur dilatation et la pose de

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Cholangites sclérosantes ¶ 7-015-A-70

prothèses. La thérapie photodynamique pourrait améliorer la Tableau 2.


survie comme elle améliore la survie des cholangiocarcinomes Étiologies des cholangites sclérosantes secondaires.
sans CSP.
Obstruction biliaire prolongée Lithiase de la voie biliaire principale
La résection chirurgicale et la transplantation sont les seules
Sténoses de la voie biliaire principale
options curatives. Le pronostic des malades transplantés et
ayant un cholangiocarcinome est beaucoup plus défavorable Post-chirurgicale
que celui des malades transplantés sans malignité. La transplan- Autres
tation hépatique est réservée aux formes localisées, dont on Sténose anastomotique biliaire
connaît la difficulté diagnostique. La survie après transplanta- post-transplantation hépatique
tion hépatique des cholangiocarcinomes non résécables est de
moins de 30 % à 5 ans avec un taux élevé de récidives. Cepen- Cholangites infectieuses Bactérienne : anastomose
dant, en raison de progrès thérapeutiques récents, il est possible biliodigestive ou sphinctérotomie
dans certains cas d’obtenir avec une radiochimiothérapie endoscopique
néoadjuvante suivie d’une transplantation, une survie à 5 ans Infection parasitaire
de 82 % [56] . Il existe cependant des complications de ce (cryptosporidiose, microsporidiose)
traitement, en particulier vasculaires après la transplantation. ou virale (cytomégalovirus)

Traitement de l’« overlap syndrome » Cholangites immunologiques Cholangite à IgG4


Cholangite à éosinophiles
Le traitement comporte l’association d’acide ursodéso-
Cholangite à mastocytes
xycholique et d’un traitement immunosuppresseur
(corticoïdes-azathioprine). Cholangites ischémiques Post-transplantation
Chimio et/ou embolisation artérielle
hépatique

“ Points essentiels
Vascularites systémiques
Cholangite radique

Cholangites toxiques Formol ou solution salée


L’évaluation des traitements est difficile car la maladie est
hypertonique dans les voies biliaires
peu fréquente et a spontanément une évolution
fluctuante. Cholangites ischémie-like Malades de réanimation
Aucun des médicaments testés n’a fait la preuve de son
efficacité en termes d’amélioration de la survie ou de Maladies hématologiques Lymphadénopathie angio-
immunoblastique
diminution des indications de transplantation hépatique.
L’acide ursodésoxycholique, à des posologies IgG4 : immunoglobulines G4.
comparables à celles utilisées dans la cirrhose biliaire
primitive ou à des posologies plus élevées, n’augmente endoscopique bien que peu fréquentes et sont secondaires à un
pas significativement la survie mais améliore la cholestase. reflux dans les voies biliaires.
De très fortes posologies sont à éviter car néfastes par Les cholangites infectieuses parasitaires, telle la cholangiopa-
rapport au placebo. Lorsque la CSP est associée à une thie du sida, sont secondaires à une cryptosporidiose ou à une
MICI, l’acide ursodésoxycholique diminue le risque microsporidiose et s’observent en cas d’immunodépression
d’adénome et de cancer rectocolique. sévère (CD4 en dessous de 135/mm3). Cette complication a
En cas de sténose biliaire serrée, à la condition qu’elle soit pratiquement disparu depuis l’introduction des traitements
symptomatique, un traitement endobiliaire par dilatation antiviraux. L’aspect morphologique est différent des cholangites
ou pose de prothèse peut être discuté. sclérosantes avec une sténose de la papille et une dilatation de
l’arbre biliaire. La CSS à une cryptosporidiose a aussi été décrite
La transplantation hépatique est le traitement des CSP
chez les transplantés d’organe.
évoluées.
Les cholangites infectieuses virales également observées en cas
de sida sont dues au cytomégalovirus.

■ Cholangites sclérosantes Cholangites immunologiques


La cholangite à IgG4 fait partie d’une maladie systémique où
secondaires [57]
les organes atteints sont le siège d’un infiltrat lymphoplasmo-
Les cholangites sclérosantes secondaires (CSS) forment un cytaire riche en IgG4, dont la localisation la mieux connue est
groupe hétérogène pour lequel il est possible d’identifier une la pancréatite auto-immune à IgG4. Dans les séries de CSP, le
cause et ont une morphologie semblable à celle de la CSP taux sérique des IgG4 est augmenté dans environ 9 % des cas.
(Tableau 2). La cholangite à IgG4 atteint des sujets plus âgés que ceux ayant
une CSP, son pronostic est meilleur. Comme dans la CSP, les
hommes sont plus souvent atteints que les femmes. Dans plus
Obstructions biliaires prolongées de 50 % des cas elle est associée à une pancréatite auto-
Elles sont le plus souvent de nature bénigne. Il s’agit de immune. Les autres localisations plus rarement atteintes
sténoses de la voie biliaire principale post-chirurgicales ou post- peuvent être les glandes salivaires, la fibrose pulmonaire,
transplantation hépatique. La stase de bile entraîne la formation rétropéritonéale ou la néphrite interstitielle. Contrairement à la
de calculs pigmentaires. Le diagnostic étiologique est habituel- CSP, la cholangite auto-immune n’est pas associée aux maladies
lement aisé. Cependant, la présence de calculs dans la voie chroniques inflammatoires des intestins.
biliaire principale peut s’observer au cours de la CSP ; elle ne La physiopathologie n’est pas connue. Le rôle exact des
signifie pas nécessairement qu’il s’agit d’une CSS. IgG4 est incertain. Les réactions immunes Th2 sont augmentées
dans cette cholangite et pas dans la CSP. Outre le contexte auto-
immun, la survenue possible dans une fratrie HLA identique
Cholangites infectieuses suggère une prédisposition génétique [58].
Bactériennes, elles peuvent être secondaires à une anastomose Le diagnostic repose sur des critères cliniques, sérologiques,
biliodigestive, le plus souvent cholédocoduodénale ; elles morphologiques, histologiques, l’atteinte d’autres organes et la
peuvent aussi survenir dans les suites d’une sphinctérotomie réponse au traitement corticoïde.

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7-015-A-70 ¶ Cholangites sclérosantes

Les manifestations cliniques sont peu spécifiques, marquées Les cholangites ischémiques post-transplantation hépatique
par un ictère (77 %), un amaigrissement (51 %), des douleurs sont à évoquer lorsque la sténose anastomotique biliaire a été
abdominales modérées (26 %), une stéatorrhée (15 %), un éliminée. Ces complications non exceptionnelles s’observent
diabète d’apparition récente (8 %). chez 2 % à 19 % des transplantations et sont le plus souvent
L’IgG4, marqueur auto-immun, constitue la plus petite des secondaires à une thrombose de l’artère hépatique.
quatre classes d’immunoglobulines, à hauteur de 1 % à 4 % du Les cholangites ischémiques post-chimiothérapiques ont été
pool, l’IgG1 représentant 70 % des IgG. Il n’y a pas de consen- classiquement rapportées après perfusion de floxuridine dans
sus sur la valeur-seuil d’un taux pathologique des IgG4 sériques. l’artère hépatique, utilisée dans le traitement des métastases
Lorsque le taux est au-dessus de 140 mg/dl la spécificité est hépatiques des cancers colorectaux.
élevée. Dans le cadre des vascularites systémiques, la périartérite
Morphologiquement, les sténoses biliaires peuvent être noueuse peut atteindre le plexus vasculaire péribiliaire.
localisées à la partie distale ou proximale et pour cette localisa- Les manifestations cliniques peuvent être aiguës marquées par
tion le diagnostic différentiel avec une tumeur de Klatskin est des douleurs, de la fièvre, un ictère et parfois une angiocholite.
difficile [59]. Dans une série portant sur 155 cas opérés pour une Au stade chronique, les signes sont ceux d’une cholangite
suspicion de cholangiocarcinome hilaire, cinq (2,8 %) ont une sclérosante. Le diagnostic repose sur l’imagerie, peu spécifique
cholangite bénigne compatible avec ce diagnostic [60]. cependant, la présence de moules biliaires, de bilome et d’une
Pour certains [61], l’aspect macroscopique de la papille peut localisation préférentielle au niveau du tiers moyen de la voie
être une aide au diagnostic entre cholangite à IgG4 et CSP. Dans biliaire doivent faire évoquer cette étiologie associée surtout à
la cholangite à IgG4 la papille est souvent gonflée, proéminente un contexte clinique évocateur.
alors que dans la CSP elle est d’aspect normal ou petite et même Les cholangites radiques peuvent s’observer plusieurs années
rétractée. après irradiation abdominale, souvent pour une maladie
Histologiquement, il y a une infiltration lymphoplasmocy- hématologique guérie (maladie de Hodgkin), la cholangite
taire riche en IgG4 de la papille, des voies biliaires (plus de sclérosante étant alors souvent dégénérée.
10 par champ) du foie et du pancréas. L’infiltration cellulaire est
surtout constituée de lymphocytes T, en particulier CD4 et CD8.
Cependant, la mise en évidence des IgG4 sur la cytologie
Cholangites toxiques
biliaire n’est pas parfaitement spécifique, une augmentation Elles sont rares. Il a été rapporté récemment des CSS dues à
modérée des IgG4 pouvant être mise en évidence dans d’autres des traitements par bevacizumab [67].
affections et en particulier le cancer du pancréas. Lorsqu’il existe
une pancréatite auto-immune associée, la biopsie du pancréas Cholangites ischémie-like
.
sous échoendoscopie peut être une aide au diagnostic.
Le diagnostic différentiel inclut la CSP [62], le cholangiocarci- Ces cholangites des malades ayant séjourné en réanimation
nome et le cancer du pancréas. constituent une entité nouvelle. Contrairement au tableau de
Il faut évoquer le diagnostic de cholangite à IgG4 en cas cholestase infectieuse (ou associée à l’endoxine) observée aussi
d’ictère et chez les patients ayant une bilirubinémie et un taux chez des malades de réanimation, mais dont la cholestase
de phosphatases alcalines particulièrement élevé [63]. L’efficacité disparaît chez ceux qui guérissent, dans la cholangite ischémie-
du traitement par les corticoïdes est une des caractéristiques de like, la cholestase persiste. Il s’agit de malades ayant une
l’affection. Une normalisation de la cholestase et/ou une insuffisance respiratoire nécessitant une ventilation mécanique
disparition des sténoses biliaires est constatée chez deux tiers et ayant reçu des drogues vasopressives. L’atteinte biliaire est
des patients et une amélioration chez un tiers [64]. Le taux exclusivement intrahépatique se manifestant au début par des
sérique des IgG4 peut aussi diminuer. La rémission peut être moules intrahépatiques puis un aspect de cholangite scléro-
obtenue après 3 mois de traitement. Il n’y a pas de consensus sante. La physiopathologie n’est pas élucidée : ischémie biliaire
sur les modalités exactes du traitement et de la surveillance. En probable comme facteur déclenchant et responsable des moules
cas d’ictère une prothèse biliaire peut être posée transitoirement biliaires, rôle de l’infection ? Une hypothèse pourrait être une
pendant 6 à 8 semaines, mais il existe des observations de prédisposition génétique chez les malades ayant un déficit en
régression de l’ictère avec la seule corticothérapie. À l’arrêt de la MDR3 diminuant la sécrétion biliaire de phosphatidylcholine.
corticothérapie, la rechute est fréquente, comparable au taux de Certains malades en raison d’une cholestase prolongée (plus de
rechute observé chez les malades traités par erreur par chirurgie. 2 ans après le séjour en réanimation) et sévère ont été proposés
La rechute est plus fréquente dans les cas avec sténose proxi- pour une transplantation hépatique. D’autres gardent une
male que dans les cas où les sténoses sont seulement distales. cholestase modérée [68] . Dans d’autres séries [69] la survie
Les traitements immunosuppresseurs pourraient remplacer la médiane, en l’absence de transplantation est de 13 mois. Au
corticothérapie, en particulier pour obtenir une rémission à long plan thérapeutique, il est recommandé de retirer les moules
terme. Cependant, l’amélioration sous corticothérapie n’est pas biliaires par endoscopie le plus tôt possible. Malgré l’absence de
constante. Ainsi, il a été rapporté récemment trois cas de preuve d’efficacité l’acide ursodésoxycholique peut être prescrit.
cholangite sclérosante qui ne répondaient pas à la corticothéra- La cholangite granulomateuse sarcoïdosique est une forme
pie et qui avaient des taux élevés d’IgG4 sériques et/ou un rare caractérisée par une cholestase conduisant à des sténoses et
abondant infiltrat à cellules lymphoplasmocytaires à IgG4 [65]. à une cirrhose biliaire, pouvant aboutir à une indication de
La cholangite à éosinophiles peut faire partie du syndrome transplantation hépatique [70]. L’atteinte biliaire peut être due à
hyperéosinophile avec infiltration biliaire et réponse à la la compression biliaire par des ganglions ou l’atteinte directe
corticothérapie. granulomateuse des voies biliaires.
La cholangite à mastocytes est une cause rare de CSS et a été L’histiocytose langerhansienne touche plusieurs organes avec
décrite dans un tableau de mastocytose systémique. une prédilection pour les os, la peau, le poumon et l’hypophyse
peut donner un tableau de cholangite sclérosante [71] . La
Cholangites ischémiques cholangite sclérosante fait partie des cholangites néoplasiques,
l’histiocytose langerhansienne étant une prolifération monoclo-
L’interruption vasculaire de l’artère hépatique proximale par nale intratissulaire apparentée aux cellules de Langerhans,
embolisation ou ligature n’a le plus souvent pas de conséquence exprimant à leur surface la protéine S100 et l’antigène CD1a.
sur les voies biliaires en raison du développement rapide de Elle est non exceptionnelle chez l’enfant, très rare chez l’adulte.
collatérales. C’est l’occlusion des petites artères hépatiques Elle apparaît le plus souvent dans les 2 ans qui suivent le
distales ou du plexus péribiliaire qui lèse le tractus biliaire. Au diagnostic d’histiocytose et évolue pour son propre compte vers
début, il y a formation de bouchons biliaires secondaires à la la cirrhose biliaire secondaire, même si la maladie histiocytaire
desquamation de l’épithélium biliaire puis nécrose de la paroi n’est plus évolutive.
biliaire et sténoses.
Les causes sont multiples, certaines dont le mécanisme
ischémique est établi, d’autres pour lesquelles ce mécanisme est Remerciements : Au Docteur Anne-Sophie Rangheard pour l’iconographie de
possible [66]. cette mise au point.

8 Hépatologie

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Cholangites sclérosantes ¶ 7-015-A-70

[16] Garioud A, Seksik P, Chrétien Y, Corpechot C, Poupon R, Poupon RE,

“ Points essentiels
et al. Characteristics and clinical course of primary sclerosing
cholangitis in France: a prospective cohort study. Eur J Gastroenterol
Hepatol 2010;22:842-7.
Les causes des cholangites sclérosantes secondaires sont [17] Nahon S, Cadranel JF, Chazouilleres O, Biour M, Jouannaud V, Mar-
teau P. Manifestations hépatiques au cours des maladies inflammatoires
nombreuses. cryptogénétiques de l’intestin et de leurs traitements. Gastroenterol
Parmi elles, il faut individualiser la cholangite auto- Clin Biol 2009;33:370-81.
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Il s’agit d’une cholangite sclérosante d’étiologie inconnue et al. Pathologic features of ulcerative colitis in patients with primary
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une CSP, dont le pronostic est meilleur et qui répond à la 854-62.
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Le diagnostic est évoqué devant un aspect de cholangite proctocolectomy for ulcerative colitis. Int J Colorectal Dis 2009;24:
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Cet article a fait l’objet d’une prépublication en ligne : l’année du copyright primary slerosing cholangitis. J Hepatol 2008;48:598-605.
peut donc être antérieure à celle de la mise à jour à laquelle il est intégré. [23] Lewis JT, Talwalkar JA, Rosen CB, Smyrk TC, Abraham SC.
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primary sclerosing cholangitis: evidence for a metaplasia-dysplasia-
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Hépatologie 9
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7-015-A-70 ¶ Cholangites sclérosantes

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C. Buffet (catherine.buffet@bct.aphp.fr).
Hôpital de Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94270 Kremlin-Bicêtre, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Buffet C. Cholangites sclérosantes. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Hépatologie, 7-015-A-70, 2011.

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Cholangiographie. Alternance de zones de sténoses et de dilatation dans les voies biliaires intrahépatiques.
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Séquence de cholangiographie en coupe épaisse (a) et séquence axiale en T1 après injection de gadolinium (b). a. Irrégularité de
la voie biliaire principale et des voies biliaires intrahépatiques. b. Prise de contraste de la paroi biliaire après injection signant la
cholangite.
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Cholangio-IRM (cholangio 3DE reconstruction coronale) et séquence axiale en T1 après injection de gadolinium. a. Présence de
plusieurs sténoses courtes des voies biliaires intrahépatiques. b. Dysmorphie hépatique avec hypertrophie du segment 1, associée
à une dilatation des voies biliaires intrahépatiques.
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