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Choix Des Investissements
Choix Des Investissements
INVESTISSEMENTS»
EXPERT-COMPTABLE DIPLOME
COMMISSAIRE AUX COMPTES
CERTIFIE EN NORMES IFRS
Objectif pédagogique :
A l’issue de ce module vous devez être capable :
De cerner le concept d’investissement
de maîtriser les procédures de choix d’investissement
d’utiliser les critères de choix d’investissement
I. CONCEPT D’INVESTISSEMNT
L’économiste de l’école de Vienne Böhm Bawerk (E. Von Böhm Bawerk « Théorie du capital »
1884) a défini l’investissement comme « un détour avantageux de production », c’est-à-dire
comme l’affectation de ressources à autre chose que l’activité immédiate afin d’obtenir un
avantage sur plusieurs périodes ultérieures. En économie, investir c’est acquérir ou créer un
capital fixe.
Sur le plan comptable, sont considérés comme des investissements l’ensemble des actifs
immobilisés figurant en classe 2 du système comptable OHADA. Ce sont :
- Les charges immobilisées ;
- Les immobilisations incorporelles ;
- Les immobilisations corporelles ;
- Les immobilisations financières.
Pour le comptable l’investissement est une immobilisation.
Mais cette définition est restrictive car elle n’intègre pas les besoins permanents que
représentent le besoin en fonds de roulement où besoin de financement global.
En résumé, l’investissement consiste, pour une entreprise, à engager des ressources
financières et humaines en vue de réaliser des profits futurs.
L’investissement est une décision stratégique et à ce titre s’insère dans la politique générale
de l’entreprise.
L’investissement est donc au cœur des stratégies de l’entreprise.
Fort
VEDETTES (Stars) DILEMMES ( Problem childs »
Fin de Phase 1 et phase 2
Phase 1 : Potentiel au plan du
contribuent à la croissance, profits
chiffre d’affaires mais mauvaise
moyens (marges parfois élevées,
position concurrentielle.
volume plus faibles, fort besoin
Profits faibles ou moyens (seuil de
d’investissements de capacité et de
rentabilité pas encore atteint),
productivité, s’autofinance
« pompes à cash » (réclament des
(équilibre des liquidités) liquidités)
Politique de maintien de la part de
Politique d’investissements
marché
Taux de importants à réaliser
croissance 10% (investissements + BFR). Besoins de
du marché liquidités
(attrait)
VACHES A LAIT (Cows) POIDS MORTS (Dogs)
Phase 3 Phase 4, déclin
Faible croissance Profits éventuels mais réinvestis
Profits élevés, (marges faibles, totalement (passage en dessous du
volume fort, investissement de seuil de rentabilité) pour préserver
renouvellement et productivité) l’activité
(Fournissent des liquidités vers les
Politique de désinvestissement (ou
dilemmes ou les actionnaires)
Politique de « Milking » (traire la resegmenter l’activité plus
vache) finement).
Faible
0%
1 0.5 0.1
10 Faible
Fort Dégagement de liquidités (cash flow nets)
Analyse du portefeuille
Les observations empiriques montrent que le portefeuille est jugé équilibré et porteur
d’avenir (c’est à dire permettant de dégager des liquidités stables assurant la survie de
l’entreprise à terme) quand les ordres de grandeurs suivants sont respectés (en % du CA
total de la firme) :
Vedettes 30%
Dilemmes 20%
Vaches à lait 40%
Poids morts 10%
Première étape
Etude technico-économique
Détermination du montant de
l’investissement
Détermination des capacités
d’autofinancement engendrées par le
projet
Détermination de la durée de vie
économique du projet
Rentabilité économique du projet
Oui
Deuxième étape
Etude financière
Choix du mode financement du projet
d’investissement
Rentabilité financière
Montage financier : plan de
financement
Non
Le projet d’investissement peut-il être Rejet ou réexamen des
financé ? financements
Oui
Décision finale
1. Coût de l’investissement
L’ensemble des dépenses directes ou indirectes nécessaires à la réalisation d’un projet doit
être pris en compte :
Prix d’acquisition HT des biens incorporels, corporels et financiers ;
Frais accessoires sur achats (transport, de douane, de manutention, d’installation,
droit de mutation, honoraires et frais d’actes) ;
Frais d’étude et de recherches commerciales et techniques ;
Frais de formation du personnel ;
Accroissement des besoins en fonds de roulement d’exploitation en début de projet.
En général, un projet d’investissement conduit à l’augmentation d’activité et donc à un
accroissement des stocks, des créances d’exploitation, des dettes d’exploitation et en
synthèse à un alourdissement des besoins en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)
encore appelé besoin de financement d’exploitation(BFE) par le système comptable OHADA.
La prévision de cet alourdissement est une absolue nécessité. Le BFRE est récupéré en fin
de projet.
Nota :
Lorsqu’un projet d’investissement se traduit par des cessions d’actifs, comme la vente d’un
équipement remplacé, les produits de cette cession est déduit de la dépense
d’investissement.
La dépense d’investissement peut s’étaler sur plusieurs périodes, c’est le cas de produits
comportant des tranches de réalisation ou lorsque des équipements partiels doivent être
envisagés. Il convient alors de considérer la dépense d’investissement comme une suite de
flux réalisés à des moments différents du temps.
L’évaluation de la durée de vie du projet est délicate. A ce sujet, nous pouvons formuler
plusieurs remarques :
Privilégier les projets à durée de vie longue peut être dangereux dans la mesure où
les incertitudes sont d’autant plus fortes que le projet est long (conjoncture
économique, obsolescence technique…),
Privilégier les projets à durée de vie courte peut aussi être risqué, dans la mesure où
ce type de projet est moins porteur d’avenir,
L’estimation de la durée de vie économique conditionne l’estimation de la valeur
résiduelle. Celle-ci est souvent délicate étant liée à l’existence d’un marché de
l’occasion, à l’état du bien…
Capitalisation Futur
Présent
Exemple : Un franc reçu dans un an n’équivaut pas à un franc aujourd’hui mais à : 1 F/1.1 = 0,909 F.
En effet, ces 0,909 F placés à 10 % deviennent un franc dans un an.
a. coût du capital
Le coût du capital est le coût futur et un coût moyen pondéré des différentes sources de
financement, (autofinancement, capitaux apportés par les actionnaires, emprunts…).
CP D
CMP= Cc +i
CP +D CP + D
ELEMENTS 0 1 …n
Chiffre d’affaires(1)
-charges décaissables (sauf charges financières)(2)
Excédent brut d’exploitation
-Amortissement du bien(3)
Résultat avant impôt (RIA)
-impôt théorique (4)
Résultat net
+ Amortissement du bien
Capacité d’autofinancement (CAF)
+ valeur résiduelle nette (VRN) X
+récupération BFR ou BFE (5) X
Flux entrants : input (A)
Coût d’acquisition X
+ ° BFR ou BFE (5) X
Flux sortants : output (B)
Cash flow nets (A-B)
Actualisation (1+I)-n
CF nets actualisés
Nota :
L’étude de la rentabilité d’un projet d’investissement doit tenir compte que des flux de
trésorerie liés exclusivement au projet. IL s’agit d’un raisonnement marginal qui n’intègre
donc pas, les flux de trésorerie de l’entreprise avant le projet.
Par exemple, si le chiffre d’affaires avant un projet est de 1000 000 et il passe à
1500 000 après le projet, c’est la différence de 500 000 qui doit être retenue
comme chiffre d’affaires dans le cadre de l’étude de la rentabilité économique
du projet.
La colonne 0 représente le début de la première année et la colonne 1 la fin de la première année.
Les autres colonnes représentent des fins d’année.
En réalité les cash-flows sont dégagés, en continu, tout au long d’un exercice. Pour simplifier
on considérera qu’ils sont dégagés en fin de période. En revanche, l’investissement initial
(pour le montant du décaissement) et l’augmentation du BFRE initial est engagée au début du
premier exercice (ou au début des exercices où ils ont lieu).
La différence entre le chiffre d’affaires et les charges décaissables est assimilée à
l’excédent brut d’exploitation EBE.
(2) Les charges financières (intérêts) sont des flux financiers liés à la politique de
financement et non à la politique d’investissement. Ils seront pris en compte lors de l’étude
du choix du mode de financement et non lors de l’étude de la rentabilité de l’investissement.
(3) Malgré que l’amortissement soit une charge calculée n’ayant entraîné de flux de
trésorerie, il est pris en compte pour le calcul du résultat, car il contribue à diminuer la base
imposable à l’impôt et génère de ce fait une économie d’impôt. IL est tout de même rajouté
par la suite afin qu’il ne soit tenu compte que de l’économie d’impôt qu’il engendre.
(4) Il s’agit ici d’un impôt théorique sur le résultat avant intérêt et impôt, lié au projet et
non le résultat global de l’entreprise. IL n’est donc pas nécessaire d’arrondir la base
imposable au millier de franc inférieur selon les dispositions fiscales.
En cas d’un résultat avant intérêt et impôt négatif, il faut calculer un impôt affecté d’un
signe positif qui représente une économie d’impôt.
(5) L’évaluation du BFR lié au projet d’investissement a pour objet la prise en compte des
décalages dans le temps entre les opérations d’achats et ventes et celles relatives aux
décaissements et encaissements. Le calcul du besoin en fonds de roulement se fait ici de
façon normative à travers la détermination d’un BFR en nombre de jours de chiffre
d’affaires hors taxe :
BFR normatif : stocks en jours de CA + créances clients en jours de CA – dettes
fournisseurs en jours de CA.
En fin de projet, il faut tenir compte de la récupération du BFR, car les flux de stocks,
créances et dettes sont supposés nuls à la fin du projet (on considère que les stocks
s’épuisent, les clients règlent leurs créances, et les fournisseurs sont réglés). Le montant de
la récupération représente la somme des variations BFR.
Les critères les plus utilisés en matière de choix d’investissement sont les critères de la
valeur actuelle nette, du taux interne de rentabilité, du délai de récupération des capitaux
propres investis et de l’indice de profitabilité.
Tous sont à la fois des critères :
De rejet. d’un projet si le critère ne satisfait pas aux obligations de seuil minimum
fixé par le décideur,
De sélection. Entre plusieurs projets sera retenu le projet présentant le meilleur
résultat.
1. Définition
La valeur actuelle nette représente la différence la valeur actuelle des flux de trésorerie
générés par l’investissement et le coût de l’investissement.
n
VAN = -I0 + CFNp (1+t)-p
p=1
2. Conclusion
Remarque : il existe aussi le critère de la valeur nette (VN) qui représente la différence la
valeur non actualisée des flux de trésorerie générés par l’investissement et le coût de
l’investissement. Mais ce critère, rarement utilisé, n’est pas pertinent car il ne tient pas
compte de la dimension temporelle des flux de trésorerie.
1. Définition
L’indice de profitabilité mesure le profit induit par un franc de capital investi. IL représente
le rapport entre la valeur actuelle des flux de trésorerie dégagés par l’investissement et le
coût de l’investissement.
n
CFNp(1 + t)-p
Indice de profitabilité = p=1
I0
Ou
Indice de profitabilité = VAN + 1
I
2. Conclusion
INDICE DE PROFITABILITE
C. Critère du délai de récupération des capitaux investis (DRC) : Pay back period
1. Définition
Le DRC est aussi appelé « pay back period ». Il correspond au délai au bout duquel, les flux
de trésorerie générés par l’investissement permettent de rembourser le coût de
l’investissement (capital investi). Ici, l’investissement est intéressant si les flux financiers
qu’il génère permettent de récupérer le plus rapidement possible le montant du capital
initialement investi.
2. Conclusion
1. Définition
Le TRI correspond au taux d’actualisation pour lequel la valeur actuelle nette est égale à
zéro.
n
VAN = -I0 + CFNp (1 + TRI)-p=0
p=1
2. Conclusion
Eléments A B
Prix d’achat 5 000 000 4 000 000
Travail à faire :
1) Calculer les chiffres d’affaires et déduire les variations du besoin en fonds
de roulement.
2) Calculer les coûts d’acquisition des équipements et déduire le coût des
investissements.
3) Présenter les plans d’amortissement des matériels A et B.
4) Calculer le coût du capital en considérant que le coût d’acquisition matériel A
(investissement de référence retenu pour le choix du taux d’actualisation) a été financé
Corrigé :
Matériel B
0 1 2 3 4 5
Quantités
CAHT
BFR
Variation du
BFR
Récupération du BFR
prix d'achat HT
droit de douane
transport et installation
coût d'acquisition
variation du BFR
coût d'investissement
Matériel A Matériel B
VNC en Annuité VNF en fin Valeur Annuité
Période VNC
début dégressive de période d'origine linéaire
1
2
3
4
5
Fonds propres
Montant = * 60% =
Taux de rentabilité des fonds propres :
Coût du capital =
5) Présentation des tableaux de flux nets de trésorerie.
Matériel A
Eléments 0 1 2 3 4 5
CA HT
-Charges
d'exploitation
décaissables
-Amortissement
Résultat avant
impôt
-Impôt sur le
bénéfice
Résultat net
+Amortissement
Capacité
d’autofinancement.
Récupération BFR
Valeur résiduelle
nette
Flux entrants (A)
Variation BFR
Coût d'acquisition
Flux sortants (B)
CFN (A-B)
(1+i)- n
CFN actualisés
Eléments 0 1 2 3 4 5
CA HT
-Charges
d'exploitation
décaissables
-Amortissement
Résultat avant
impôt
-Impôt sur le
bénéfice
Résultat net
+Amortissement
Capacité
d’autofinancement.
Récupération BFR
Valeur résiduelle
nette
Flux entrants (A)
Variation BFR
Coût d'acquisition
Flux sortants (B)
CFN (A-B)
(1+i)- n
CFN actualisés
VANA=
VANB =
Conclusion
VANA VANB .
IPA = +1 =
IPB = +1 =
Conclusion
IPA IPB
DRC A =
=
DRCI B =
Conclusion
DRCI A DRCI B choix du projet
t1 = VAN1=
t2 = VAN2=
TIRA =
TIRA =
Projet B
t1 = % VAN1=
t2 = % VAN2=
TIRB =
TIRB =
Conclusion
1ère fois 2ème fois 3ème fois 4ème fois 5ème fois
4 ans
VAN = 100.000 + 100.000(1,06)-4 + 100.000(1,06)-8 +100.000(1,06)-12 +100.000(1,06)-16 =
331.012
Pour le projet en Afrique du Sud :
1ère fois 2ème fois 3ème fois 4ème fois
5 ans
VAN = 110.000 + 110.000(1,06)-5 + 110.000(1,06)-10 +110.000(1,06)-15 = 299.521
Ces résultats nous amènent à conclure que le projet en Afrique du Nord est le plus rentable
et doit être retenu.
Notons néanmoins que cette approche pose comme hypothèse que le remplacement de
l’investissement se fasse au même prix qu’à l’origine et que les flux nets de trésorerie
dégagés restent à l’identique.
Solution 2 : Méthode de l’annuité équivalente
La démarche consiste à calculer l’annuité constante théorique (que nous noterons a*) qui
pour la même durée de vie que le projet initial conduit à la même VAN.
100.000 =
a * 1 (1,06) 4
0,06
110.000 =
a * 1 (1,06) 5
0,06
110.000 x 0,06
a* = = 26.114
1 (1,06) 5
Avec cette seconde méthode, le choix du projet en Afrique du Nord est confirmé, puisque le
revenu annuel
2. Autres particularités
Pour certaines séquences de flux, le TIR n’existe pas. Par exemple, pour un projet d’un
montant de 10.000 produisant deux flux de trésorerie de 20.000 (année 1) et -15.000
(année 2), le TIR est le taux t tel que :
-10.000 + 20.000(1+t)-1 – 15.000 (1+t)-2 =0
Cette équation n’a pas de racine réelle ; le TIR n’existe donc pas. Remarquons par ailleurs
que la VAN à 12% par exemple étant négative (- 4.101 ), le projet doit être rejeté.
Dans d’autre cas, au contraire, on se trouve en présence de TIR multiples. Par exemple, pour
un projet d’un montant de 40.000 produisant deux flux de trésorerie de 250.000 F (année
1) et -250.000 (année 2), le TIR est le taux t tel que :
-40.000 + 250.000(1+t)-1 – 250.000 (1+t)-2 =0
Cette équation admet deux racines : 25% et 400%. Le(s) TIR étant positif(s), le projet
devrait être accepté. Malheureusement, la VAN à 12% par exemple est négative (-16.084),
ce qui enlève toute signification à cette conclusion.
En dehors de ces cas particuliers, on peut aussi être confronté à des situations de conflit
entre les critères de la VAN et du TIR.
VA
N
806 B
695 A
Taux d’indifférence
423
TIR B TIR A t%
26,38% 30,77%
16,38
%%
Les deux courbes se coupent en un point appelé « taux d’indifférence » (ou « taux
d’équivalence ») qui correspond ici à un taux d’actualisation de 16,38% pour une VAN
d’environ 423 KF. On voit sur le graphique que lorsque l’on choisit un taux d’actualisation
inférieur à ce taux (c'est-à-dire en amont du taux d’indifférence), la VAN du projet B est
supérieure à celle du projet A alors que le TIR de B est inférieur au TIR de A. Les deux
critères donnent donc des classements contradictoires ; c’est ce qui arrive dans le cas
présent avec un taux d’actualisation de 10%. En revanche, si l’on prend un taux
d’actualisation supérieur au taux d’indifférence, il n’y a plus de conflit entre les deux
critères : ils donnent tous les deux la préférence au projet A.
-Io
t = taux d’actualisation (coût du capital)
T = taux d’investissement des flux de trésorerie
1
N-i
N-1 N-2
Exemple
Un projet d’investissement présente les caractéristiques suivantes :
Coût de l’investissement : 5 000 000
Taux de marge sur coût variable : 40 %
Coût fixe hors amortissement : 3 500 000
Durée probable d’utilisation de l’équipement : 5 ans
Taux d’actualisation : 10 %
Taux de l’impôt BIC : 25 %
Travail à faire
Calculer le seuil de rentabilité comptable et financier du projet.
Exemple
Un industriel qui désirant faire le choix entre cinq projets, a évalué la VAN qu’apporterait
chacun des cinq projets envisagés en fonction de quatre niveaux de conjoncture (de la plus
favorable au niveau de la consommation nationale, notée 1, à la plus défavorable notée 4). Les
résultats de ces études sont résumés dans la matrice ci-dessous :
Niveau conjoncture
Projet 1 2 3 4
A 12.000 9.000 5.000 1.000
B 11.000 9.000 7.000 5.000
C 3.500 4.800 6.000 7.000
D 15.000 12.500 5.500 (2.000)
E 5.700 6.000 7.200 5.200
Travail à faire
Sectionner le projet le plus rentable selon les différents critères (pour le critère
d’HURWICZ, = 0,7)
Dans la mesure où les différents flux de trésorerie possibles peuvent être affectés d’une
probabilité, le risque d’un projet peut être apprécié au travers de la moyenne et de la
dispersion de la VAN.
Sachant que :
n
CFN .1 t
i
VAN = -I0 + i
i 1
E CFN 1 t
i
E(VAN) = -I0 + i
i 1
x V x ; x 2 V x
n
CFN 1 t
2i
2 (VAN) = 2
i
i 1
- au contraire, s’il y a une corrélation parfaite des flux dans le temps, c'est-à-dire si
un écart entre le flux réel d’une période par rapport à sa valeur attendue se
répercute à l’identique sur les autres périodes, la dispersion de la VAN se mesure de
la manière suivante :
CFN 1 t
i
(VAN) = i
i 1
Coefficient de variation
VAN
Le risque est aussi évalué par le rapport (écart type/espérance mathématique : ). Il
E VAN
faut considérer que le risque est élevé lorsque le coefficient est ≥ 1. Plus ce rapport est
faible, moins le risque est élevé.
Exemple
Soit un investissement d’un montant de 10.000 , générant pendant 3 ans les flux de
trésorerie ci-après , dont on a pu estimer les probabilités. Le coût du capital est de 10%
VAN1
E1
VAND D Evénements P1
VAN21
Décision P2
E2 VAN22
VAN2 P3 VAN23
Probabilités
Travail à faire
Sachant que le taux d’actualisation est estimé à 8% et que l’entreprise peut décider de
laisser tomber, présenter l’arbre de décision et déterminer l’espérance mathématique
de la VAN optimale
Cette VAN est négative car l’investissement dans la R & D ne génère aucune recette. Cela
pourrait conduire à renoncer à la recherche.
Considérons cependant que, sans la R & D, l’investissement de production serait impossible.
C’est l’investissement en R & D qui offre l’option de réaliser l’investissement de production
ou d’y renoncer. La valeur de cette option doit être ajoutée à la VAN des dépenses de R &
D pour apprécier si la R & D est rentable.
. Paramètres de l’option :
- Actif sous-jacent
La réalisation de l’investissement de production est comparable à l’achat d’une action. Le fait
d’avoir le droit, mais non l’obligation, de réaliser l’investissement de production est une
option d’achat dont cet investissement constitue l’actif sous-jacent.
- Cours de l’actif sous-jacent
La valeur actualisée des recettes d’exploitation générées par la production représente le
cours de l’actif sous-jacent. Cette VA est déterminée à l’époque 3 par actualisation aux taux
exigé de 16%. Elle est ensuite ramenée à l’époque 0 par actualisation au taux sans risque.
[ ( ) ( ) ]
d1=
√
Cas n°01 : Cas Novas (BFG, critère VAN et prix de vente minimum)
En ce début d’année 1, l’entreprise européenne NOVAS hésite entre les deux projets
d’investissement A et B. Elle dispose des renseignements suivants :
a- Investissement initial : équipement A : 1 200 000 000
Équipement B : 1 500 000 000.
b- Durée d’utilisation : 5 ans pour A et pour B.
c- Amortissement dégressif pour A (coefficient dégressif égal à 2) et linéaire pour B.
d- La production prévisionnelle pour le projet A en quantité est la suivante :
Année 1 : 20 000 Année 3 : 40 000 Année 5 : 30 000
Année 2 : 30 000 Année 4: 50 000
On supposera que la totalité de la production est susceptible d’être écoulée sur le marché.
e- La production prévisionnelle annuelle pour le projet B en quantité est la suivante :
30 000.
On supposera que la totalité de la production est susceptible d’être écoulée sur le marché.
f- Le prix de vente unitaire est de 25 000 F et il restera stable au cours des 5 années.
g- Les dépenses d’exploitation relatives à l’équipement A sont estimées à 10 000 F
unitairement (resp. B : 5 000 F).
h- Dans ce pays, le taux d’impôt sur les bénéfices est de 25%, le taux de TVA de 18% ;
par ailleurs, le coût moyen pondéré du capital est de 11 %.
i- Pour rendre le projet B viable, l’entreprise estime qu’il est nécessaire de constituer
un stock de matières premières (coût unitaire par produit = 3 000) équivalent à un
mois de production. Un stock de sécurité de produits est à envisager pour une somme
de 61 250 000 F. Les clients paient à 45 jours et les fournisseurs accordent des
délais de paiement de 90 jours.
Travail à faire
1) Présenter les Flux économiques nets de trésorerie des projets A et B et déterminer
les valeurs actuelles nettes. Quel est le choix optimal ?
2) Si l’entreprise NOVAS opte finalement pour le projet A ; quel prix de vente unitaire
minimum peut-elle proposer pour enlever le marché ? Arrondir à la dizaine de francs
supérieure la plus proche.
NB : Arrondir les flux nets de trésorerie au millier de francs.
Cas n°02 : Cas Beaugos (Etude comparative des critères VAN, TIR et VANG, TIRG)
L’acquisition d’un nouveau matériel nécessite un investissement initial de 2 500 KF, et génère
des flux nets de 800 KF pendant 5 ans. Le coût du capital de cette entreprise est de 9 %. Le
taux auquel l’entreprise pourrait réinvestir les flux dégagés par le projet est de 13 %.
Travail à faire
a) Déterminez la valeur actuelle nette et le taux interne de rentabilité de ce projet.
b) Calculez la valeur actuelle nette globale et le taux interne global. Comparez les
résultats obtenus à ceux de la question précédente.
c) Si le taux de réinvestissement était de 6 %, que deviendrait votre réponse ?
d) Montrez que si le taux de réinvestissement y est égal au taux d’actualisation r, la
valeur actuelle nette globale est égale à la valeur actuelle nette ; que devient le taux
interne global ?
e) Quels sont les inconvénients liés aux critères globaux ?
Année 1 Année 2
CAF Probabilités CAF Probabilités
1 600 0,3 2 000 0,1
2 000 0,4 2 200 0,4
2 400 0,3 2 400 0,5
Projet B
Investissement de 2 000 KF (considéré comme certain), début année 1.
Les CAF prévisionnels représentent des variables aléatoires, indépendantes les unes des
autres.
Année 1 Année 2
CAF Probabilités CAF Probabilités
400 0,3 800 0,6
2 000 0,3 2 400 0,2
4 000 0,4 5 000 0,2
Les deux projets sont indépendants.
Taux d’actualisation 12%
Travail à faire
1) Présenter l'arbre de décision permettant de mettre en évidence l'ensemble des
cas possibles.
2) calculer pour chacun des projets :
a- la valeur actuelle nette espérée ;
b- les fluctuations des résultats autour de la valeur espérée (la variance)
c- l’importance de ces fluctuations autour cette valeur espérée (l’écart type).
Par exemple : Pour П (1,73) = 0,9582, on choisira 1,7 en ligne et 0,03 en colonne
(1,7 + 0,03 = 1,73) et l'intersection nous donnera le résultat.