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S7 Bacteriologie Medicale Et Antimicrobiens Partie 1 DZVET360 Cours Veterinaires
S7 Bacteriologie Medicale Et Antimicrobiens Partie 1 DZVET360 Cours Veterinaires
Unité d'Enseignement
Bactériologie Médicale et
Antimicrobiens (partie 1)
2ème Année – S7
DZVET 360
القرآن
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الحديث
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SOMMAIRE
L’année dernière nous avons appris les généralités de la bactériologie : structure bactérienne, rôles,
nutrition, maintien dans l’environnement, pouvoir pathogène des bactéries. Pour aborder cette année
en toute sérénité il est conseillé de relire le cours sur le pouvoir pathogène des bactéries.
Pour chaque famille nous étudierons les caractères bactériologiques propres à la bactérie elle-même,
les propriétés biologiques (habitat, résistance aux agents physico-chimiques et transmission, facteurs
de pathogénicité, pathogénie des infections et pouvoirs pathogènes), contrôle des infections
(diagnostic, thérapeutique et prévention), zoonoses et toxi-infections d’origine alimentaire chez
l’homme.
Il y aura 3 séances de TD sur la résistance aux antibiotiques et les antibiogrammes. Ils porteront sur
l’analyse de cas de diagnostic bactériologique, l’interprétation d’antibiogrammes, les mécanismes de
résistance, etc. Il est indispensable de préparer les séances de TD !
Modalités de l’examen : examen écrit général (1h30) portant sur la totalité de l’enseignement (y
compris les TDs).
LES COCCI
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Les cocci sont des bactéries en forme de coque, qui peuvent être à Gram + ou Gram -. On
s’intéressera ici à 4 genres en particulier : Neisseria, Staphylocoque, Streptocoque, et Entérocoque.
Rappel : il existe 3 formes principales pour les bactéries : forme de coque, forme bacillaire et forme
spiralée (et autres formes particulières).
N. weaveri à l’origine de surinfections lors de plaies de morsures par les carnivores, sphère
oropharyngée chez les carnivores.
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II. Coques à Gram +
Rappel : Lors d'un diagnostic bactérien, on identifie les bactéries avec une coloration Gram. Après avoir
observé des bactéries Gram + (violettes), on fait un test de la catalase : dépôt d'une goutte d'eau
oxygénée sur une colonie. Si on observe une effervescence, alors la bactérie possède la catalase qui
dégrade l’H2O2 en H2O et O2, elle est dite Cat+.
Le seul caractère pour distinguer les 2 genres principaux (Staphylococcus et Streptococcus) est la
catalase.
Elles sont aérobies-anaérobies facultatives (AAF), elles peuvent être cultivées en présence et en
absence d’oxygène. Leur métabolisme est mixte (oxydatif et fermentaire), elles dégradent les sucres
en présence et en absence d’oxygène. Leur croissance est rapide et facile sur milieu ordinaire.
Les Staphylocoques comptent 45 espèces classées dans deux groupes : celles qui possèdent la
coagulase (protéine entrainant la coagulation du sang) qui sont les plus pathogènes, et celles qui ne
l’ont pas :
- Coagulase + : S. aureus, S. pseudintermedius (Staphylocoque du chien), S. hyicus (suidés)
- Coagulase - : S. hyicus
La coagulase est simple et rapide à mettre en évidence. On ensemence un tube de plasma de lapin
avec des colonies. S’il y a de la coagulase la coagulation est visible après 2 ou 3h.
Rem : il existe plusieurs souches de S. hyicus qui possède ou non la coagulase. Ainsi leur pouvoir
pathogène dépend de la souche.
Les Staphylocoques sont des bactéries commensales de la peau et des muqueuses, bactéries
résistantes aux agents physico-chimiques (58°C/60min) -> survie dans le milieu extérieur et
transmission directe et indirecte.
IMPORTANT : quand une bactérie peut survivre dans le milieu extérieur, la contamination est possible
par l'environnement et donc la transmission est indirecte.
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Les Staphylocoques sont des bactéries assez spécifiques. Cependant certaines sont à large spectre
comme S. aureus (nombreuses sous-espèces chacune spécifique d’une espèce animale).
2. Facteurs de virulence
Dégâts tissulaires
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a. Adhésion/colonisation
RAPPEL :
Les acides teichoïques de la paroi bactérienne ont une très bonne affinité pour le collagène, le
fibrinogène et la fibronectine, ils vont donc se fixer spécifiquement sur la cellule hôte.
b. Echappement à la phagocytose
Rappel :
Figure 6 : La phagocytose
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Les Staphylocoques ont la capacité d’échapper à la phagocytose grâce à :
- Leur capsule (attention tous n'en possède pas) qui recouvre les Ag de surface et les masque
ce qui les rend non repérables par l'organisme
- La coagulase qui permet de former un caillot de sang autour des bactéries, ce qui les rend non
repérables par le système immunitaire tout en favorisant leur diffusion
- La protéine A qui se fixe sur les Ac et les sature.
c. Multiplication/diffusion
Les Staphylocoques ont besoin de fer pour se multiplier. Pour cela ils peuvent avoir différentes
enzymes :
- Récepteur à la lactoferrine : glycoprotéine du lait qui récupère le fer
- Sidérophores envoyés dans l’organisme pour récupérer du fer
- Coagulase libre
Ils synthétisent d’autres enzymes comme la fibrinolysine, l’hyaluronidase, les lipases, DNases, etc. Ils
sont facilement mis en évidence par des cultures sur gélose avec fibrinogène, lipides, ADN, etc.
d. Dégâts tissulaires
Les Staphylocoques sécrètent différentes toxines séparées en deux groupes : les toxines spécifiques et
les non spécifiques, qui entraînent des dégradations tissulaires.
- Toxines non spécifiques (synthèse possible par des bactéries non staphylocoques) :
o Hémolysine α (dégradation partielle globules rouges) mise en évidence sur gélose au
sang apparition colonies après 24h avec contour verdâtre (biliverdine).
Note : Il existe une hémolyse β qui est une dégradation totale des globules rouges, contours
blancs sur gélose au sang.
o Leucocidines : dégradation des leucocytes pour échapper à la phagocytose
- Toxines spécifiques :
o Exfoliatines : dégradation responsable d’un décollement intradermique (comme un
coup de soleil profond)
o TSST = Toxine du syndrome de choc staphylococcique, choc toxique : agit comme un
super-Ag, activation très importante des LT et synthèse importante d’interleukines qui
peut conduire à la mise en place d’un choc staphylococcique très dangereux
o Entérotoxines : action sur entérocytes, lésions digestives, diarrhées, vomissements.
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3. Pouvoir pathogène
Les Staphylocoques sont des bactéries pyogènes (production de pus). Il y a apparition d’infections
suppurées dans un 1e temps superficielles, dues à l’entrée dans les annexes de la peau. Elles peuvent
ensuite devenir ensuite plus profondes avec un risque de thrombophlébite suppurée = inflammation
de la veine due à un caillot de sang (due à la coagulase libre), la veine gonfle. Cela aboutit à une
bactériémie sanguine. On peut ensuite avoir une speticopyohémie : état infectieux généralisé dû à
l’apparition d’un foyer infectieux secondaire mais drainé par la même veine. Le stade ultime est la
septicémie et le choc toxique.
S. aureus : mammite et métrite chez les bovins, pododermatite (= inflammation peau des pattes) du
lapin avec parfois abcès, botryomycose (= bourgeonnement = tumeur vasculaire bénigne), arthrite et
synovite (inflammation membrane synoviale) ‘’Bumble foot’’.
S. hyicus : épidermite (peau graisseuse, poils collée, oreille et bas du ventre puis généralisation),
transmission rapide dans l’élevage
4. Diagnostic
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Une fois qu’on identifie un Staphylocoque, l’interprétation du résultat est difficile car le Staphylocoque
est également commensal. On utilise donc des critères d’interprétation fondamentaux :
- Critère de pureté : on ne doit avoir d’un seul type de colonie
- Répétition de l’isolement : on doit trouver à chaque fois les mêmes colonies
- Réponse inflammatoire : présence de PNN.
Si ces 3 critères sont respectés, on peut en déduire que le Staphylocoque et pathogène et non
commensal.
5. Traitement et prophylaxie
Dans le cas du Staphylocoque la prophylaxie est essentiellement sanitaire car il n’existe pas de vaccins
et que l’utilisation des antibiotiques est restreinte en médecine vétérinaire.
S. aureus est devenu résistant à de nombreux antibiotiques dans les hôpitaux humains. Il y a eu contact
avec S. pseudintermedius qui est devenu lui aussi multirésistant. Il faudrait faire un antibiogramme dès
que l’on trouve un staphylocoque pour savoir s’il est résistant.
Les mesures d’hygiène sont les mêmes en vétérinaire qu’en humaine. Les staphylocoques ont
développé beaucoup de résistances (possibilité de SARM). Il faut obligatoirement associer un
antibiogramme à une infection à Staphylocoque. Si on trouve un SARM (S. aureus résistant à la
méticilline), il faut traiter l’animal et limiter la contamination dans la clinique, à d’autres patients, dans
le milieu extérieur, au personnel (zoonoses). Quand il rentre chez lui, il faut donner des conseils au
propriétaire pour ne pas exposer le chien aux personnes sensibles, limiter la contamination.
6. Zoonose
Chez l’Homme, le Staphylocoque est responsable de TIAC (Toxi-Infections Alimentaires Collectives qui
causent diarrhées et vomissements). La bactérie se multiplie dans l’intestin et synthétise une
entérotoxine (S. aureus).
La cuisson peut détruire les staphylocoques mais pas la toxine si la température n’est pas suffisante
(toxines thermostables détruites à 115°C pendant 30 min).
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L’infection à Staphylocoque est une zoonose :
- Plaies de morsure : S. pseudintermedius du chien
- Transmission par contact : S. aureus méti-R = SARM, S. pseudintermedius méti-R = SPRM (le
portage dépend de la fréquence de contact avec des chiens). Il y a eu une transmission de la
résistance entre les 2 souches (cf pharma).
Les bactéries du genre Staphylococcus sont des bactéries à Gram positif, catalase négative isolées, par
2 ou en chaînette, avec ou sans capsule.
Elles sont anaérobies strictes (AS) parfois aérotolérantes (elles tolèrent une faible concentration en
oxygène) donc leur métabolisme est fermentaire. Elles sont nutritionnellement exigeantes (milieu
nutritifs additionnés de facteurs de croissance).
A la surface du Streptocoque, il y a des antigènes (acides teichoïques) qui permettent de les classer en
différents sérogroupes selon la classification de Lancefield. Pour trouver un sérogroupe on fait un test
d’agglutination sur lame : dans des cupules on place des Ag anti-A ou anti-B ou anti-C puis on
ensemence la colonie. Lorsque l’Ac rencontre le bon Ag, on a une réaction d’agglutination (présence
de points). Les sérogroupes permettent de connaître la structure des Ag et influencent le choix
approprié de la valence vaccinale (Ac-antiA ou Ac-antiB…).
ATTENTION : le sérogroupe qui dépend de l’Ag n’a rien à voir avec l’espèce bactérienne qui dépend de
la génétique, donc on peut retrouver une même espèce dans plusieurs sérogroupes et inversement !
Les Streptocoques sont des bactéries commensales de la peau et des muqueuses des Mammifères
dont l’Homme et des Oiseaux. Certaines sont spécifiques de leur espèce hôte, d’autres non. On a donc
la même problématique qu’avec le Staphylocoque pour distinguer les pathogènes des commensaux.
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Tableau 1: Classification de Lancefield
Ces bactéries sont moins résistantes que les Staphylocoques aux agents physico-chimiques
(inactivation 30 min à 60°C) et au milieu extérieur (même s’ils survivent longtemps à basse
température).
La transmission est directe ou peut être indirecte à température faible.
2. Facteurs de virulence
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a. Adhésion/colonisation
L’adhésion des bactéries aux cellules épithéliales et aux matrices est facilitée par la protéine M de la
paroi qui se fixe très bien à la MEC (fibronectine ou fibrinogène).
b. Echappement à la phagocytose
c. Multiplication/diffusion
d. Dégâts tissulaires
Les Streptocoques sécrètent différentes toxines séparées en deux groupes : les toxines spécifiques et
les non spécifiques qui entraînent des dégradations tissulaires.
- Toxines non spécifiques (synthèse possible par des bactéries non streptocoques) :
o Hémolysine α (dégradation partielle globules rouges)
o Hémolysine β (dégradation totale globules rouges) les plus pathogènes
o Hémolysine γ peu pathogènes.
- Toxines spécifiques : toxines érythrogènes qui agit comme un super-Ag à l’image du TSST, qui
entraîne un choc streptococcique.
3. Pouvoir pathogène
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Les streptocoques sont potentiellement pyogènes (infections suppurées) comme les staphylocoques,
souvent des βH.
Cliniquement :
- Mammites de vache : S. uberis et parauberis, S. dysgalactiae subsp dysgalactiae, S.
agalactiae (pyogènes)
- Gourme du cheval = angine du cheval : S. equi subsp. Equi (pyogènes)
- Arthrites, pneumonies, méningites, septicémie chez le porcelet : S. Suis (opportunistes)
- Autres
4. Diagnostic
Comme pour le Staphylocoque, le diagnostic bactériologique est direct et repose sur l’isolement et
l’identification de la bactérie, mais la culture est plus difficile à réaliser compte tenu de l’exigence des
Streptocoques. On prendra alors un milieu nutritif, en anaérobiose. La croissance est plus longue
(jusqu’à 48h). Il y a un risque de contamination de l’isolement par des Streptocoques commensaux (il
impératif d’avoir des signes cliniques). On utilise donc les mêmes critères d’interprétation :
- Critère de pureté : on ne doit avoir d’un seul type de colonie
- Répétition de l’isolement : on doit trouver à chaque fois les mêmes colonies
- Réponse inflammatoire : présence de PNN.
5. Traitement et prophylaxie
La prophylaxie est sanitaire sauf pour la gourme du cheval pour laquelle la prophylaxie est médicale :
vaccin vivant souche TW 928 aroA administrée par voie sous-muqueuse. C’est un exemple d’utilisation
des sérogroupes.
6. Zoonose
Les streptocoques sont non zoonotiques excepté S. Suis à l’origine de méningites et septicémies chez
l’Homme.
C. Enterococcus sp.
Les entérocoques sont souvent confondus avec les streptocoques. Ce sont des bactéries gram positive,
catalase négative. Ils possèdent, comme les streptocoques, des acides teichoïques du groupe D (AgD).
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trouve dans l’eau c’est forcément qu’il y a eu contamination car elles ne se développent pas dans
l’eau).
Ces bactéries ont souvent un pouvoir pathogène modeste car elles sont α-hémolytiques ou γ–
hémolytiques (non-hémolytiques).
Elles sont pathogènes opportunistes chez l’Homme, et responsables d’infections nosocomiales. Chez
l’animal elles provoquent des mammites chez la vache (E. faecalis et E. faecium) et l’amylose chez
les volailles (E. faecalis).
Il est facile de cultiver un entérocoque, donc il y a moins de contamination possible. On utilise donc
uniquement les critères d’interprétation fondamentaux pour établir la pathogénicité :
- Critère de pureté : on ne doit avoir d’un seul type de colonie
- Répétition de l’isolement : on doit trouver à chaque fois les mêmes colonies
- Réponse inflammatoire : présence de PNN.
Les entérocoques sont naturellement résistants à de nombreux antibiotiques, leur traitement est donc
difficile.
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QUIZZ
1 – Compléter le tableau suivent sur des caractères bactériologiques et biologiques des bactéries
appartenant à ces deux genres.
2 – Au niveau du pouvoir pathogène, quel est le caractère commun entre les Staphylocoques et les
Streptocoques ?
3 – Donner pour chaque genre deux exemples d’infections suppurées chez deux espèces animales
différentes dues à deux espèces différentes.
4 – Parmi les staphylocoques et les streptocoques, seules certaines espèces sont potentiellement
pathogènes. Citez les toxines spécifiques qui interviennent dans le développement des infections.
Staphylocoques Streptocoques
Exfoliatine
Entérotoxine Toxine érythrogène
TSST
5 – Une souche de staphylocoque a été isolée à partir d’un écouvillon cutané chez un chien présentant
une pyodermite profonde étendue. Quels sont les critères à prendre en compte pour affirmer ou
infirmer le rôle pathogène de la souche isolée (ou savoir si c’est un contaminant ou pas) ?
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. Généralités ....................................................................................................................................... 2
A. Caractères biologiques ................................................................................................................ 2
B. Pouvoir pathogène ...................................................................................................................... 2
C. Diagnostic .................................................................................................................................... 2
D. Traitement ................................................................................................................................... 3
II. Escherichia coli ................................................................................................................................ 3
A. Caractères biologiques ................................................................................................................ 3
B. Pouvoir pathogène ...................................................................................................................... 4
C. Les pathovars à l’origine d’infections intestinales ...................................................................... 4
1. ETEC (E. coli entérotoxique) .................................................................................................... 4
2. EPEC (E.coli entéropathogènes)............................................................................................... 5
3. VTEC (E. coli Vero Toxique) ..................................................................................................... 5
4. NTEC (E. coli Nécrotoxinogène) ............................................................................................... 6
5. EHEC (E. coli entérohémorragique) ......................................................................................... 6
D. Les pathovars à l’origine d’infections non intestinales............................................................... 7
III. Le genre Salmonella .................................................................................................................... 7
A. Caractères biologiques ................................................................................................................ 7
B. Pouvoir pathogène ...................................................................................................................... 8
C. Diagnostic .................................................................................................................................. 10
D. Traitement et prophylaxie ......................................................................................................... 10
E. Zoonose ..................................................................................................................................... 10
IV. Le genre Yersinia ....................................................................................................................... 10
A. Généralités ................................................................................................................................. 10
B. Y. pestis...................................................................................................................................... 11
C. Y. pseudotuberculosis ............................................................................................................... 11
D. Y. enterocolitica (pour info) ...................................................................................................... 12
QUIZZ ..................................................................................................................................................... 13
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Les Entérobactéries sont des bacilles à paroi gram -. On en étudiera : E. coli, Yersinia sp., Salmonella sp.
I. Généralités
A. Caractères biologiques
Les Entérobactéries sont des bacilles Gram -, capsulées ou non. Ce sont des bactéries non exigeantes
facilement cultivables sur milieu ordinaire. Elles sont aéro-anaérobies facultatives (AAF) donc elles ont
un métabolisme mixte. Certaines espèces d’entérobactéries produisent du gaz. Elles sont catalase +
et oxydase -.
Ces bactéries sont principalement commensales de l’intestin chez l’Homme, les homéothermes, et les
poïkilothermes (animaux à sang froid). Elles sont aussi présentes dans l’environnement. Certaines se
comportent comme des parasites stricts, c’est-à-dire jamais indépendantes mais toujours associées à
un hôte.
B. Pouvoir pathogène
C. Diagnostic
On utilise une méthode de diagnostic direct par isolement sur gélose au sang et identification.
Comme il y a beaucoup de possibilités, on utilise une gélose de Mc Conkey qui est un milieu sélectif
qui ne permet que la culture des bactéries Gram -. Un test de fermentation du lactose y est inclus : un
indicateur de pH vire de couleur s’il y a dégradation du lactose (rouge).
E. coli est une gram – qui dégrade le lactose (lactose +). Salmonella est une gram – qui ne dégrade pas
le lactose (lactose -).
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Figure 1: Exemple de culture d'entérobactéries
D. Traitement
Le traitement est basé sur les antibiotiques, avec un traitement du choc endotoxinique et un
traitement des symptômes.
Il faut faire un traitement du choc endotoxinique car le lipide A du LPS (endotoxine) est libéré lors de
la lyse de la bactérie par l’antibiotique. Il faut associer un traitement symptomatique. Ex : traitement
de la diarrhée par une fluidothérapie.
Les entérobactéries ont développé beaucoup de résistances donc un antibiogramme est fortement
conseillé avant d’administrer un antibiotique.
Les E. coli sont des bacilles mobiles ou pas, capsulées ou non. Elles sont lactose +, gaz + donc coliformes
(= bactéries qui fermentent le lactose et produisent du gaz). Elles se développent à une température
optimale de 42°C, mais c’est rarement la température de culture en laboratoire.
Il y a de nombreux sérotypes, dus à une grande plasticité génétique : capacité à récupérer des éléments
génétiques mobiles. Cela entraîne beaucoup de résistances.
Elles sont commensales du tube digestif. Elles ont une résistance modérée aux agents physico-
chimiques mais une bonne survie dans le milieu extérieur. Il y a une transmission indirecte possible.
C’est un marqueur de contamination fécale.
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B. Pouvoir pathogène
Les E. coli ont des facteurs de virulence qui permettent d’accomplir les phases de l’infection et la
synthèse de toxines protéiques. Cela définit de nombreux pathovars et des infections très diverses. Le
LPS peut parfois jouer un rôle dans la pathogénicité.
Pathovars = souches bactériennes avec un pouvoir pathogène différent à travers facteurs de virulence
différents.
Sérovars = souches bactériennes qui appartiennent à la même espèce mais possèdent des propriétés
antigéniques différentes.
Biovars = souches bactériennes qui appartiennent à la même espèce mais possèdent des propriétés
biologiques différentes.
Chimiovars = souches bactériennes qui appartiennent à la même espèce mais possèdent des propriétés
physico-chimiques différentes.
Les facteurs de virulence aident au diagnostic car ils permettent de connaître la souche bactérienne,
et à la prophylaxie car ils aident au choix de la valence vaccinale et de l’hygiène.
Facteurs de virulence :
- Adhésion au niveau des entérocytes via des adhésines :
o Adhésines fimbriales (= cils, fimbriae). Ex : pili F5, pili F41.
o Adhésines afimbriales (= protéines à la surface de la bactérie capables d’être
reconnues par un récepteur de la cellule hôte). Ex : CS31A.
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- Synthèse de toxines (pouvoir pathogène) : une seule pour les souches bovines et deux pour
les souches porcines. La toxine induit des perturbations ioniques qui provoquent des fuites
d’eau à l’origine de diarrhées néonatales et une déshydratation les 3 premiers jours de la vie
du veau (récepteurs des adhésines présents uniquement les 3 premiers jours).
Diagnostic :
Après prélèvement de matière fécale, on réalise un isolement et une identification. Si on trouve E. coli,
on fait une recherche des facteurs d’attachement par réaction d’agglutination sur lame (Ex : Ac anti-
F5, Ac anti-F41, Ac anti-CS31A…), ou un test ELISA (directement sur les selles) uniquement pour F5 de
la souche bovine. On peut parfois, dans un second temps, souvent en porcine, rechercher la présence
de la toxine par un test ELISA.
Traitement :
On administre un antibiotique et on réhydrate par fluidothérapie (la déshydratation est plus mortelle
que l’infection bactérienne). Il faut réaliser un antibiogramme car il y a de nombreuses résistances.
Prophylaxie médicale :
La vaccination repose sur l’inoculation de vaccins tués. Les mères sont vaccinées en fin de gestation
pour immuniser le veau via le colostrum. On vaccine les veaux déjà malades ou qui ont été malades,
même après 3 jours, pour éviter la transmission aux autres, et aider à prévenir l’infection pour les futurs
veaux. Il est important de caractériser les facteurs d’attachement pour choisir la bonne valence
vaccinale.
Facteurs de virulence :
- D’abord adhésion lâche via des fimbriae ou d’autres adhésines
- Ensuite synthèse d’un appareil de sécrétion de type III (sorte de seringue) à travers laquelle
l’ETEC injecte des protéines bactériennes (intimine) qui détruisent les entérocytes par
effacement des villosités. Cela entraîne des fuites d’eau et donc des diarrhées par
malabsorption. C’est ce qu’on appelle des lésions d’attachement-effacement.
Les EPEC touchent essentiellement les lapereaux (juste après le sevrage) et les veaux (entre la 3e et la
5e semaine) avec des diarrhées souvent à caractère hémorragique.
Diagnostic :
Après isolement et identification d’E. coli, on met en évidence le gène eae par PCR, qui code pour
l’intimine.
Facteurs de virulence :
- Adhésion par le pili F18 au niveau des entérocytes
- Synthèse d’une toxine superpuissante STX2e (Shigatoxine 2e) qui a un effet cytotoxique
puissant sur les cellules endothéliales, surtout sur les vaisseaux sanguins et capillaires. On a
donc une fuite de fluide, accumulation de ce fluide dans les tissus, et donc un œdème.
Cela concerne presque exclusivement les porcelets, c’est la maladie de l’œdème. Les symptômes sont
un œdème au niveau des paupières et du côlon et une paralysie en position latérale avec un pédalage.
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4. NTEC (E. coli Nécrotoxinogène)
Les facteurs de virulence sont mal caractérisés. Les bactéries synthétisent une toxine appelée CNF ou
facteur de nécrose cellulaire, qui détruit les cellules et provoque des diarrhées. Cela concerne de
nombreuses espèces à tout âge.
Facteurs de virulence :
- D’abord une adhésion lâche via des fimbriae ou autres adhésines
- Ensuite une adhésion étroite par formation de l’appareil de sécrétion de type III qui injecte de
l’intimine et détruit les cellules et villosités
- Enfin il y a synthèse de virotoxines/shigatoxines (VT1 et VT2) qui ont un effet puissant sur les
cellules endothéliales (destruction) ce qui entraîne une colite hémorragique.
Une fois dans la circulation, cette toxine induit chez l’Homme un syndrome hémolytique et
urémique (SHU) = insuffisance rénale et anémie.
Si c’est très grave, le stade ultime est le purpura thrombocytopénique (cerveau).
L’EHEC ressemble à VTEC par la synthèse de shigatoxine et à EPEC par les mécanismes d’adhésion.
C’est donc un pathovar mixte.
Les animaux sont porteurs sains, ils sont insensibles aux EHEC mais il y a excrétion dans
l’environnement (+++) ou transmission par consommation de produits d’origine animale. C’est une
zoonose et la dose infectieuse est très basse.
Note : Une épidémie est apparue en France en 2000 à cause de viande de mouton contaminée puis en
2005 en Allemagne à cause de graines germées (on a d’abord cru que c’était à cause de concombres
ou tomates). Il y a eu de nombreux cas de SHU avec décès. On a identifié la souche comme étant une
souche hybride de EAEC (E. coli enteroagregative).
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D. Les pathovars à l’origine d’infections non intestinales
Les pathovars à l’origine d’infections non intestinales sont différents des précédents !
Septicémies :
Chez la volaille le point d’infection est généralement respiratoire. Le pathovar spécifique aux
volailles est APEC (E. coli avianpathogenic). Il y a une phase d’adhésion par les pili F1. L’aérobactine
est un site de captation du fer pendant l’infection. L’APEC est résistant à l’activation du
complément. Une fois au niveau local, il y a dissémination dans l’organisme avec lésions au fur et
à mesure de son passage : aérosacculite (= inflammation des sacs aériens), polysérosite (=
inflammation des séreuses), ovarites, salpingites (= inflammation des trompes de Fallope),
arthrites (rares). Cela induit la mort de l’embryon et une diminution de la ponte.
Chez le poulain, le point d’infection est digestif.
Mammites :
Les E. coli sont à l’origine de mammites d’environnement (bactéries dans l’environnement). Le choc
endotoxique est fréquent (lipide A) et aboutit au syndrome de la vache couchée.
Il y a également des mammites chez la truie.
Remarque : les mammites de traite proviennent d’un problème d’hygiène de la machine et sont plutôt
dues au Staphylocoques.
Tractus uro-génital :
Infections du tractus urinaire, notamment cystites (= inflammation de la vessie), chez le chien et
le porc ou pyélonéphrites (= inflammation du tractus rénal)
Infections génitales de type métrites, pyomètres, prostatites (chien).
Les salmonelles sont des bacilles mobiles à paroi Gram -. Elles sont péritriches (= flagelles sur tout le
corps bactérien, cf S5). Elles sont gaz +, lactose - mais elles fermentent d’autres sucres pour produire
de l’énergie, ce qui les différencie d’E. coli. Ce sont des bactéries à croissance rapide sur milieu
classique type gélose au sang.
Les Salmonelles sont des parasites stricts du tube digestif, leur présence lors d’une infection est
forcément à mettre en lien avec la pathologie car ils ne sont pas commensaux.
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Il y a 3 sérotypes :
- Sérotypes ubiquistes (chez plusieurs hôtes) : typhimurium enteritidis
- Sérotypes humains (spécifiques) : typhi
- Sérotypes animaux : abortusovis (spécifique des ovins), pullorum (spécifique des volailles), ou
autres chez plusieurs animaux mais avec un hôte préférentiel (ex : bovins pour dublin).
Les salmonelles sont peu résistantes aux agents physico-chimiques MAIS avec une survie prolongée
dans le milieu extérieur (jusqu’à 9 mois dans le sol, et 30 mois dans les bouses). La transmission se
fait de manière indirecte et directe (voie faecalo-orale ou voie génitale).
B. Pouvoir pathogène
Les salmonelles sont des bactéries dont le pouvoir pathogène dépend des espèces infectées et
infectantes. Si l’animal est infecté par une espèce spécifique, le pouvoir pathogène est très important
avec une forte virulence et le portage sain est impossible (s’il y a la bactérie, l’animal est
obligatoirement malade). Cela se termine souvent en septicémie. Si l’animal est infecté par une espèce
ubiquiste, il y a un portage sain avec plus ou moins de virulence, dans le pire des cas cela aboutit à
des diarrhées.
Les salmonelles sont enteroinvasives (envahissent les entérocytes naturellement), elles se multiplient
dans les cellules et cela aboutit à la destruction des cellules. Il y a une multiplication facultative dans
les cellules phagocytaires (macrophages). Les salmonelles échappent à la phagocytose en résistant à
l’action des enzymes bactéricides du lysozyme. Elles sont résistantes au pouvoir bactéricide du sérum.
Il y a libération du lipide A, responsable de la pathogénicité.
Facteurs de virulence :
- Adhésion plus ou moins lâche
- Synthèse de l’appareil de sécrétion de type III qui injecte des protéines bactériennes dans la
cellule. Cela perturbe la cellule et forme des invaginations.
- Englobement de la bactérie grâce aux invaginations
- Multiplication intense (récupération de fer grâce aux sidérophores)
- Destruction de la cellule
- Passage aux autres cellules (puis macrophages).
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Figure 5: Invasion cellulaire par une salmonelle
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C. Diagnostic
On fait un diagnostic direct. Le prélèvement dépend du type d’infection : si digestive selles, si génitale
rate ou foie d’avortons. Le problème avec les selles, c’est qu’il y a d’autres bactéries notamment E.
coli. Les salmonelles sont en nombre inférieur on a donc plusieurs phases de culture : milieu sélectif
gram- puis milieu enrichissant (augmentation de la quantité de salmonelles). Il faut isoler au moins 5
colonies pour ensuite identifier le sérotype pour savoir si la bactérie est pathogène et cohérente avec
l’espèce infectée et les signes cliniques. Le diagnostic peut être long et coûteux, en laboratoire on
s’arrête à l’identification d’une salmonelle sans trouver la souche.
En alimentaire, le diagnostic repose que 2 techniques : bactériologie classique ou PCR temps réel.
D. Traitement et prophylaxie
La prophylaxie sanitaire est peu intéressante (« ça sert à rien ») car les porteurs sains sont excréteurs
et la résistance dans l’environnement est très grande.
La prophylaxie est donc médicale mais on est confronté au problème de la multiplicité des sérovars.
On a ciblé les sérovars qui reviennent le plus souvent et développé des vaccins vivants et tués.
E. Zoonose
Les salmonelles sont agents de zoonose. La transmission se fait par contamination directe au contact
de l’animal ou par l’ingestion d’aliments contaminés. Les salmonelles représentent la cause majeure
des TIAC.
Les bactéries du genre Yersinia sont des petits coccobacilles (bacilles aux
extrémités arrondies /!\ confusion avec les coques). Ce sont des bactéries
gram -. Leur température optimale de croissance est de 28°C. Elles sont
lactose -, ONPG + (possèdent la β-galactosidase), gaz -.
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Ce sont des bactéries pathogènes de l’homme et de l’animal donc agent de zoonoses. Certaines
espèces sont dans l’environnement, avec un pouvoir pathogène peu connu. On s’intéresse à 3
espèces : Y. pestis, Y. pseudotuberculosis, Y. enterocolitica.
B. Y. pestis
Pouvoir pathogène :
Y. pestis est responsable de la ‘maladie du rat’ car les rats sont considérés comme réservoir de la
bactérie. Les rongeurs peuvent se transmettre la bactérie par l’intermédiaire de la puce du rat
(Xenophylla cheopsis) ou à partir du sol (survie jusque 220 jours dans le milieu extérieur).
La bactérie atteint les autres carnivores par l’ingestion de rongeurs. L’infection dépend de l’espèce
animale touchée : les chiens sont totalement insensibles (porteurs sains), les chats et les hommes très
sensibles. Chez les chats et les hommes on a la même forme clinique : bubons (= infection des nœuds
lymphatiques), atteinte pulmonaire (avec extrémités foncées), septicémie. La présence de bubons
justifie le nom de ‘peste bubonique’ et les extrémités foncées celui de ‘peste noire’. Si l’infection
atteint les poumons, il y a excrétion de bactéries par voie aérienne ce qui favorise la transmission
(caractère épidémique ou endémique).
Diagnostic :
Le diagnostic bactériologique est très difficile à mettre en place car il est très difficile de les cultiver
(pas d’isolement et identification). On peut mettre en évidence l’ADN par PCR ou le plasmide pYB.
ATTENTION : Yersinia pestis est un agent de classe III donc il faut un laboratoire de type III (laboratoire
de référence)
Traitement :
Traitement antibiotique efficace seulement s’il est mis en place à temps.
C. Y. pseudotuberculosis
C’est une bactérie limite commensale, moins virulente que Y. pestis. Il y a un portage asymptomatique
chez les rongeurs, lagomorphes, chats, oiseaux. C’est un agent de pseudotuberculose chez les
cobayes, oiseaux, lièvres, s’il y a un stress immunitaire. La bactérie peut rester au niveau des nœuds
lymphatiques ou évoluer dans le foie et la rate et provoquer une septicémie.
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Figure 8: Mode d'infection de Y. pseudotuberculosis et conséquences
C’est une bactérie psychrophile (multiplication à basse température). C’est une bactérie commensale
du tube digestif ou saprophyte. On la retrouve dans certains aliments (TIAC). Seules quelques souches
sont pathogènes (lièvre, chinchilla, chèvre, singe) et présentent le même schéma infectieux que Y.
pseudotuberculosis.
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QUIZZ
1- Les infections à Escherichia peuvent souvent être accompagnées d’infections intestinales. Quels
sont les pathovars à l’origine de cette infection chez l’animal ?
EPEC, ETEC, VTEC, NTEC
/!\ pas EHEC car portage sain chez l’animal
2- Pourquoi parle-t-on de diarrhées néonatales chez le veau lors d’infection par des ETEC ?
Les récepteurs ne sont présents que le 3 premiers jours de la vie du veau.
4- Quel type de prophylaxie peut-on généralement mettre en place vis-à-vis de ce type d’infection ?
La prophylaxie est essentiellement médicale pour prévenir l’infection chez les autres.
5- Une vaccination a été mise en place dans un élevage bovin, dans lequel des infections à ETEC ont
été relevées. Quelque mois plus tard, les veaux naissants ont présenté des diarrhées néonatales.
Comment expliquez-vous ceci ?
- Vaccination de la mère trop tôt ou trop tard
- Mauvaise prise du colostrum
- Mauvaise valence vaccinale
6- Comment expliquez-cous l’œdème chez le porcelet lors d’infection par les VTEC ?
Il y a destruction des capillaires suite à la synthèse des shigatoxines, donc fuites de liquide.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. Généralités ...................................................................................................................................... 2
A. Caractères biologiques ................................................................................................................ 2
B. Pouvoir pathogène ...................................................................................................................... 2
C. Diagnostic .................................................................................................................................... 3
D. Traitement et prophylaxie ........................................................................................................... 3
E. Zoonose (pour info) ..................................................................................................................... 4
II. Les pasteurelles pathogènes primaires ........................................................................................... 4
A. Pasteurella multocida .................................................................................................................. 4
B. Mannheimia haemolytica............................................................................................................ 5
C. Actinobacillus pleuropneumoniae .............................................................................................. 5
III. Les pasteurelles pathogènes secondaires ................................................................................... 6
A. Actinobacillus equuli ................................................................................................................... 6
B. Actinobacillus ligniresli et Genomospecies 1 .............................................................................. 6
C. Haemophilus parasuis ................................................................................................................. 6
D. Histophilus somni ........................................................................................................................ 6
E. Avibacterium paragallinarum ...................................................................................................... 6
QUIZZ ....................................................................................................................................................... 7
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Les infections à pasteurelles touchent essentiellement l’appareil respiratoire.
I. Généralités
A. Caractères biologiques
Les pasteurelles sont des coccobacilles à Gram -, immobiles, parfois capsulées. Elles sont catalase +,
oxydase +. Elles sont AAF (aéro-anaérobie facultatives), donc elles ont un métabolisme mixte. Elles
sont parfois microaérobie, elles supportent une faible pression en O2. Elles sont nutritionnellement
exigeantes. Elles nécessitent donc un milieu de croissance supplémenté en facteurs de croissance.
Elles sont peu résistantes dans le milieu extérieur. Elles sont très sensibles à la chaleur, la lumière, la
dessication, la putréfaction et le froid. Par conséquent, la transmission est directe et on peut effectuer
une prophylaxie sanitaire (sensibles aux antiseptiques et désinfectants).
ATTENTION : Il faut faire les prélèvements avec précautions et les envoyer le plus rapidement possible
dans un milieu de transport sous couvert de froid.
Il existe de multiples sérovars selon l’AgO qui provient du LPS. Les pasteurelles forment un groupe
taxinomique complexe avec une espèce importante dans chaque genre (qu’on étudiera par la suite).
B. Pouvoir pathogène
Facteurs de virulence :
- Adhésion via des adhésines :
o Adhésines fimbriales
o Adhésines afimbriales : protéines de la capsule ou LPS
- Echappement à la phagocytose et à la lyse dépendante du complément grâce à la capsule
- Fixation de transferrines (produite par le foie) pour la captation du fer grâce aux Omp (proteins
outer membrane = protéines de la membrane externe)
- Invasion des tissus grâce aux neuraminidase (lyse de membrane cellulaire) et hyaluronidase
(lyse du tissu conjonctif).
- Toxines (cf tableau)
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Tableau 1: Les toxines des pasteurelles
C. Diagnostic
Le prélèvement dépend du type d’infection. Ce sont des bactéries très fragiles, des précautions sont
donc nécessaires :
- Au niveau du prélèvement :
o Site de prélèvement profond, type lavage broncho-alvéolaire (LBA) ou aspiration
trans-trachéale (ATT), pour aider à distinguer le commensal du pathogène
o Prélèvement acheminé le plus rapidement possible
o Prélèvement conditionné dans un milieu de transport pour garantir l’humidité et à
température ambiante (car sensibles à la dessication et au froid)
- A l’interprétation : selon les critères de pureté, associé aux PNN et à l’espèce cible.
D. Traitement et prophylaxie
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E. Zoonose (pour info)
Les pasteurelles sont à l’origine de pasteurelloses d’inoculation chez l’homme, due à une transmission
directe par griffures ou morsures. Cela entraine une réaction inflammatoire puis une adénite
(inflammation des NL). La maladie se traite très bien, sauf si le patient est immunodéprimé.
A. Pasteurella multocida
Trois sérovars de P. multocida (parmi 5) sont pathogènes primaires : A, B et E, qui induisent une
infection bactérienne.
Facteurs de virulence :
- Adhésion via des adhésines (fimbriae 4 et Omp)
- La capsule permet une résistance à la lyse dépendante du complément et une inhibition de
la phagocytose, elle participe également à l’adhésion
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- Après fixation, il y a multiplication au niveau local et synthèse d’enzymes :
o Les sialidases qui hydrolysent les liaisons des sucres
o Les neuraminidases qui lysent les membranes cellulaires
o Parfois une toxine dermonécrotique (uniquement pour le sérovar D) qui détruit les
cellules ciliées de la trachée.
Pouvoirs pathogènes :
P. multocida est le plus souvent pathogène primaire, provoquant des septicémies hémorragiques chez
les bovins par les sérovars B et E, et le ‘’choléra’’ aviaire par le sérovars A.
Note : Le ‘’choléra’’ aviaire provoque des détresses respiratoires, des inflammations au niveau de la
tête et des barbillons et un jetage nasal (séreux puis muqueux). Dans le pire des cas, on a des
septicémies hémorragiques. La transmission est directe par voie aérienne, c’est très contagieux.
B. Mannheimia haemolytica
Facteurs de virulence :
- La capsule permet l’inhibition de la phagocytose et la résistance à l’action du complément.
Elle permet également l’adhésion aux cellules épithéliales
- Protéines membranaires qui fixent la transferrine (pas des Omp)
- Elle a la capacité de synthétiser une leucotoxine, qui agit sur les PNN, les macrophages et les
plaquettes. La toxine entraine une réaction inflammatoire et des lésions. Elle synthétise
également la neuraminidase.
Le LPS possède une action toxique (plus importante que pour Pasteurella).
Pouvoirs pathogènes :
Cette bactérie se comporte comme un pathogène opportuniste. Elle provoque des pneumonies et
des bronchopneumonies chez les ruminants, aussi appelées « fièvre des transports » car elles se
développent suite à un stress.
Dans des cas plus rares, elle provoque des septicémies chez les agneaux et les chevreaux, et des
mammites chez les brebis.
C. Actinobacillus pleuropneumoniae
Facteurs de virulence :
- Adhésion à la cellule par des fimbriae 4, le LPS et les Omp.
- Elle fixe également les transferrines grâce aux protéines membranaires
- Synthèse de toxines Apx I, II et III à action toxique sur les PNN, les macrophages, les cellules
endothéliales et épithéliales. Elles provoquent une inflammation à évolution rapide.
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Pouvoirs pathogènes :
Il s’agit d’un parasite strict qui provoque des pleuropneumonies porcines : lésions pulmonaires et
diaphragmatiques. C’est une infection majoritaire en élevage porcin et elle se développe en quelques
heures. Une vaccination est possible.
A. Actinobacillus equuli
Il s’agit d’un pathogène opportuniste, qui touche principalement les équidés et les porcs.
Il provoque des septicémies chez le poulain (« syndrome du poulain triste ») avec arthrites et parfois
des entérites. Chez les adultes, il provoque des péritonites, des avortements et des pneumonies.
Il provoque des septicémies chez les porcelets, et des avortements, arthrites et endocardites chez le
porc adulte.
A. ligniresli est naturellement présente dans la cavité buccale et le rumen des bovins. Genomospecies
est présente dans la cavité buccale et le pharynx des chevaux. Elle a un tropisme pour les tissus mous,
surtout la langue (« syndrome de la langue de bois »).
C. Haemophilus parasuis
Il s’agit d’un pathogène secondaire qui intervient lors de surinfections, si les porcs sont infectés par la
grippe porcine. H. parasuis est responsable de la « maladie de Glässer » qui provoque de la
polysérosite, des péricardites et des arthrites. Un dépôt de fibrine sur les tissus est visible à l’autopsie.
Le diagnostic se fait par méthode directe, mais il est difficile car elle est présente naturellement dans
les voies respiratoires. Il faut faire des prélèvements profonds (car plus de chance que ce soit un
pathogène). La prévention se fait par un autovaccin (vaccin réalisé après identification de la souche de
l’élevage).
D. Histophilus somni
Il s’agit d’un pathogène opportuniste qui provoque des infections génitales (vaginites et métrites) et
des infections respiratoires (trachéites et bronchopneumonies). Elle peut également provoquer des
infections généralisées : septicémies avec formes nerveuses (méningoencéphalite
thromboembolique).
E. Avibacterium paragallinarum
Il s’agit de l’agent du coryza infectieux aviaire ou « grippe de la volaille ». Elle touche les voies
respiratoires hautes et provoque des inflammations de la tête, des conjonctivites, de la fièvre, des
jetages nasals et des difficultés respiratoires.
6/8
QUIZZ
Un pathogène primaire est à l’origine de l’infection à lui seul alors qu’on pathogène secondaire est
un opportuniste, il n’est pas à l’origine de l’infection.
2- Lors d’un diagnostic bactériologique, quels sont les prélèvements à privilégier pour l’analyse
bactériologique ?
On privilégie des prélèvements profonds pour avoir plus de chances d’avoir une bactérie
pathogène plutôt que commensale.
- Au niveau du prélèvement :
o Prélèvement acheminé le plus rapidement possible
o Prélèvement conditionné dans un milieu de transport pour garantir l’humidité et à
température ambiante (car sensibles à la dessication et au froid)
- A l’interprétation : selon les critères de pureté, associé aux PNN et à l’espèce cible.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
La famille des Alcaligenaceae contient les genre Bordetella et Taylorella. Nous parlerons seulement de
Bordetella bronchiseptica et Taylorella equigenitalis.
Les bactéries du genre Bordetella sont des coccobacilles à gram -. Ce sont des bactéries AE (aérobies)
strictes. Elles ont un métabolisme oxydatif. Elles peuvent être oxydase + ou – selon l’espèce mais elles
sont toujours catalase +. Elles ont des exigences culturales variables.
Ce sont des bactéries commensales des voies respiratoires des animaux et parasites stricts de
l’homme. Leur survie dans le milieu extérieur est importante, leur transmission est donc directe par
aérosols.
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B. Facteurs de virulence
Le LPS joue également un rôle dans l’inflammation. Si la réponse immunitaire antibactérienne est
humorale, il va y avoir présence d’anticorps dirigés contre les hémagglutinines.
C. Pathologies
Bordetella bronchiseptica est un pathogène secondaire. Généralement l’animal est porteur sain. Elle
est peu spécifique.
Chez le porc elle induit une rhinite atrophique primaire et une broncho-pneumonie.
Chez le chien, elle intervient dans la « toux du chenil ». Il s’agit d’une trachéo-bronchite dont
l’infection primaire est virale. Elle se caractérise par de la fièvre, un abattement, une toux, un
écoulement nasal. C’est très contagieux !
D. Diagnostic
On réalise un diagnostic direct par isolement et identification. Il faut faire un prélèvement nasal ou
broncho-alvéolaire. Néanmoins, Bordetella est minoritaire par rapport à toute la flore commensale,
c’est pourquoi on favorise un diagnostic par PCR.
E. Traitement et prophylaxie
La prophylaxie est sanitaire et médicale. Il existe un vaccin contre la « toux du chenil », qu’on
administre par voie locale pour une action plus rapide (spray nasal). Il y a un vaccin contre la rhinite
atrophique du porc.
Bordetella avium est une bactérie pathogène primaire responsable du coryza de la dinde, elle est
spécifique de la dinde : conjonctivites, écoulements nasaux, difficultés respiratoires. Elle résiste très
bien dans l’environnement. Il y a très peu de porteurs sains.
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B. pertussis est agent de la coqueluche chez l’homme : infection respiratoire se traduisant par des
quintes de toux sévères et parfois une aspiration bronchique bruyante.
Les Taylorella sont des coccobacilles à gram -, capsulées, microaérophiles, présentant des fimbriae.
Elles sont nutritionnellement exigeantes. Leur culture est très lente c’est pourquoi on ne réalise pas
de culture bactérienne.
B. Pathologie
T. equigenitalis est agent de la métrite contagieuse équine (MCE) qui est une maladie sexuellement
transmissible. Il y a un portage asymptomatique chez l’étalon. Chez la jument il y a toujours une
métrite. Il n’y a pas d’immunité envers cette bactérie, donc s’il y a une seconde rencontre, il y aura
automatiquement une autre métrite. Cette métrite se caractérise par un écoulement (muco-)purulent.
A cela s’ajoute une infertilité temporaire et donc un retard à la mise à la reproduction. Cela peut
aboutir à une perte économique importante.
On réalise un diagnostic par isolement et identification par immunofluorescence ou par PCR suivie
d’un séquençage.
La prophylaxie est essentiellement sanitaire. On vérifie le statut sanitaire du nouvel étalon avant de
le mettre à la reproduction.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. Caractères biologiques
Les Pseudomonas sont des bacilles à Gram – mobiles (lophotriches). Elles sont oxydase + et catalase+.
Ils sont aérobies stricts et sont dépourvus de métabolisme fermentaire.
Ces bactéries ne sont pas exigeantes nutritionnellement. Elles ont une croissance rapide et de
grandes capacités métaboliques (pas de difficultés pour se multiplier car elles utilisent plusieurs
sources de carbone et plusieurs substrats). Elles sont donc faciles à cultiver et psychrophiles (elles se
multiplient aussi à basse température).
Ce sont des bactéries omniprésentes saprophytes. On les trouve beaucoup dans les denrées
alimentaires (réfrigérées). Pseudomonas aeruginosa aussi appelée le bacille pyocyanique, est très
sensible aux agents physiques mais très résistante à de nombreux antibiotiques, antiseptiques et
désinfectants. La transmission est indirecte et se fait notamment par des surfaces humides.
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II. Pouvoir pathogène
A. Facteurs de virulence
P. aeruginosa est aussi appelée bacille pyocyanique à cause de ses sidérophores (pyoverdine et
pyochéline) qui sont plutôt de couleur bleue (ou vert) et entraînent la production de pus. Ils sont
reconnaissables à l’odeur.
Rappel : un biofilm est un agrégat de bactéries enveloppées dans la matière organique. Il permet la
protection contre le système immunitaire.
B. Pathologies
La plupart des Pseudomonas ne sont pas pathogènes. Elles ont un tropisme pour le tissu pulmonaire.
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L’endotoxine A de Pseudomonas est à l’origine d’infections pyogènes et nécrotiques.
On réalise un diagnostic direct par isolement et identification. Le problème est que cette bactérie est
ubiquiste. Pour savoir si le prélèvement est contaminé ou non, on utilise les critères de pureté,
répétition, présence de PNN et le lien avec le rôle étiologique.
B. Traitement
Pseudomonas aeruginosa est une bactérie multirésistante. Il ne s’agit que de résistance naturelle !
Les antibiotiques qui fonctionnent encore sont la colistine, la gentamicine (aminoside), le céfopérazone
(C3G), la marbofloxacine (fluoroquinolone récente).
Les antibiotiques qui fonctionnent encore sont la colistine, la gentamicine (aminoside), le céfopérazone
(C3G), la marbofloxacine (fluoroquinolone récente).
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QUIZZ
Les Pseudomonas sont capables d’utiliser plusieurs substrats et plusieurs sources de carbone.
Cf figure 2.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Les Burkholdériacées ont longtemps été confondues avec les Pseudomonas, car elles se ressemblent.
Deux espèces ont un intérêt vétérinaire : Burkholderia psudomallei et Burkholderia mallei.
I. Burkholderia pseudomallei
A. Caractères biologiques
Aussi appelé Bacille de Whitmore, B. pseudomallei un bacille Gram -, non sporulée, mobile et
capsulée. Elle n’est pas exigeante, donc facile à cultiver sur milieu classique.
On ne sait pas si elle est saprophyte et on connait peu son environnement. Elle est très résistante dans
le milieu extérieur (« plusieurs mois, plusieurs années »). La transmission est donc indirecte et la
contamination peut se faire par le sol.
B. Pouvoir pathogène
Elle est responsable d’une maladie tellurique (qui vient de la terre), la Mélioïdose qui est commune à
l’homme et à l’animal. Cette maladie provoque des abcès profonds (visibles à l’autopsie) et des
septicémies. Elle touche essentiellement les Solipèdes (chevaux et dromadaires). Elle est endémique
dans certains pays (Australie, Asie du Sud).
Elle est rarement zoonotique : l’homme et l’animal se contamine au même endroit (le sol) et il n’y a
pas de transmission entre eux.
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C. Diagnostic et traitement
Le diagnostic est direct, par isolement et identification. La culture de la bactérie est facile sur milieu
classique, mais il s’agit d’un germe de type 3 qui nécessite un laboratoire de type 3.
Traitement : (ORJ)
Le traitement de la Mélioïdose se fait par antibiothérapie mais il faut également un bactéricide avec
une très bonne diffusion tissulaire (car abcès profonds).
B. mallei un bacille Gram – avec les mêmes caractéristiques que B. pseudomallei SAUF qu’elle est
immobile et à croissance lente : elle ne pousse que sur milieu spécifique. On ne fait donc pas de
diagnostic par culture.
Il s’agit d’un parasite strict car elle ne peut pas survivre dans le milieu extérieur. La transmission du
germe est donc directe.
B. Pouvoir pathogène
Elle est responsable d’une Maladie Réputée Contagieuse (MCR) : la Morve de Solipèdes (surtout les
chevaux). La maladie présente des 2 formes :
- La forme nasale : atteinte des muqueuses nasale et digestive (ulcères) et parfois adénite
- La forme cutanée : abcès sous cutanée des membres et altération de l’état générale très
rapide.
Il s’agit d’une zoonose très importante : elle provoque des atteintes pulmonaires et des abcès à la tête
chez l’homme. Aujourd’hui, on dénombre seulement quelques cas de Morves dans le monde.
Anecdote :
C. Prophylaxie et diagnostic
La prophylaxie est uniquement sanitaire : on élimine les malades, on détecte et on isole les porteurs
asymptomatiques.
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Le diagnostic se fait :
- Surtout de manière directe : la culture est lente et difficile, et la bactérie nécessite un
laboratoire de classe 3. On privilégie donc une PCR qui ne nécessite pas de laboratoire
spécialisé (après avoir isoler l’ADN, il n’y a aucun risque)
- De manière indirete :
o Par IDR (IntraDermoRéaction) avec la malléine : on injecte une protéine bactérienne
chez l’animal et on regarde la réaction immunitaire de celui-ci. S’il a déjà été en contact
avec la bactérie, on observe une réaction d’hypersensibilité retardée (HSR,
épaississement au point d’injection)
o Par recherche d’Ac dans le sérum de l’animal, par fixation du complément.
QUIZZ
1- Citez deux espèces de Burkholderia pathogènes et les infections qu’elles entrainent chez l’animal.
B. pseudomallei qui provoque la Mélioïdose et B. mallei qui provoque la Morve.
2- Sur la base des caractères bactériologiques et biologiques, citez la différence entre les deux
espèces de Burkholderia pathogènes pour l’animal.
B. pseudomallei est mobile à croissance rapide. Elle est résistante dans l’environnement et la
transmission est indirecte. Elle ne provoque pas de zoonose.
B. mallei est immobile à croissante lente. Elle n’est pas résistante dans l’environnement (parasite strict)
et la transmission est directe. Elle provoque une zoonose importante.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
LES COXIELLACEES
La famille des Coxiellaceae est une famille très importante en médecine rurale. La seule espèce qui
nous interesse est Coxiella burnetii qui est l’agent responsable de la fièvre Q.
I. Caractères biologiques
C. burnetii est un petit coccobacille à gram -. Sa paroi a une composition particulière : présence de
lipides et acides gras. La coloration de gram ne permet pas de mettre en évidence cette paroi, c’est
pourquoi on utilise une coloration de Stamp ou de Köster.
C’est une bactérie intracellulaire obligatoire se multipliant dans les phagolysosomes des macrophages.
Il existe deux formes :
- Forme intracellulaire : forme végétative, capable de se multiplier, forme pathogène
- Forme extracellulaire : ‘spore’, forme infectante.
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C. burnetii est très résistante aux agents physico-chimiques (spore résistante). La transmission peut
être directe ou indirecte, verticale ou vectorielle.
B. Pathologies
Coxiella burnetii est responsable d’infections inapparentes (= portage sain) chez de nombreux
mammifères, oiseaux et arthropodes (ces derniers sont vecteurs et/ou réservoirs).
Quand l’infection se développe, C. burnetii est agent de la fièvre Q, maladie enzootique (qui revient
régulièrement) qui se traduit par des avortements chez les ruminants, et plus particulièrement chez les
bovins par des endométrites et une infertilité.
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III. Diagnostic
A. Prélèvements
Elevage bovin :
- Prélèvements sur 1 ou 2 bovins ayant avorté il y a moins de 8 jours
- Si on dépasse le délai de 8 jours : on prélève sur 6 bovins du même lot dont au moins 3 ont
avorté depuis plus de 15 jours
- S’il y a problème de reproduction de moins de 4 mois : on prélève au moins 6 bovins du même
lot
Elevage caprin/ovin :
- Prélèvements sur 2 à 6 ovins/caprins ayant avortés depuis moins de 8 jours
- Si on dépasse le délai de 8 jours : on prélève au moins 10 ovins/caprins ayant avorté dans un
délai supérieur à 15 jours ou 3 semaines.
B. Méthodes de diagnostic
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Si la PCR est négative :
- 3 ELISA sur 6 positifs à surveiller
- Moins de 3 ELISA sur 6 positifs pas de fièvre Q
On réalise un traitement antibiotique par des cyclines, notamment l’oxytétracycline LA (longue action)
qui a une très bonne diffusion cellulaire et intracellulaire.
B. Prophylaxie
On réalise essentiellement de la prophylaxie sanitaire mais c’est illusoire car il y a beaucoup de portage
sain et il s’agit d’une maladie enzootique.
Pour les ovins, on a des vaccins inactivés contenant le LPS en phase I (donc avec la partie antigénique).
Il n’existe pas de vaccin pour les bovins.
C. Zoonose
La fièvre Q est une zoonose importante. C’est une maladie professionnelle. La contamination se fait
par voie aérienne (aérosols), ou par contact direct ou indirect (poussières) avec l’animal infecté. C’est
une zoonose potentiellement grave responsable d’avortements chez la femme enceinte.
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QUIZZ
1- Citez une caractéristique biologique de Coxiella burnetii expliquant son pouvoir pathogène.
2- Comment se traduisent les infections par Coxiella burnetii chez les ruminants ?
3- Le diagnostic bactériologique des infections repose sur une PCR quantitative, quel est
l’intérêt ?
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Chez les bartonelles, la seule espèce qui nous intéresse est Bartonella henselae responsable de la
maladie des griffes du chat chez l’Homme.
I. Caractéristiques biologiques
Les bartonelles sont de petits coccobacilles à paroi gram -. Elles sont aérobies strictes, oxydase -. Elles
sont exigeantes, elles nécessitent un milieu enrichi en sang frais. Leur culture est lente (4 jours à 4
semaines).
Bartonella henselae est responsable de la maladie des griffes du chat chez l’homme. Elle est
apathogène chez l’animal, il y a toujours un portage asymptomatique. Le chat est réservoir.
La maladie des griffes du chat, aussi appelée lymphoréticulose bénigne, est une zoonose, et une
maladie strictement humaine. Chez l’homme, la maladie des griffes du chat se caractérise tout
d’abord par une angiomatose bacillaire, c’est-à-dire une malformation des vaisseaux sanguins à la
surface de la peau. Le stade suivant est une péliose hépatique (mauvaise circulation du sang au niveau
tissulaire notamment au niveau du foie). Le stade final est la lymphadénite.
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III. Diagnostic, traitement et prophylaxie
Diagnostic :
On fait une coloration histologique argentique de Warthin-Starry. On peut également faire un
diagnostic direct par PCR.
Traitement :
On réalise un traitement antibiotique à base de doxycycline. C’est un antibiotique à très bonne
diffusion tissulaire et intracellulaire. On peut également avoir recours à la chirurgie en complément.
Prophylaxie :
La prophylaxie est essentiellement sanitaire. On traite le chat contre les puces et on l’éduque pour
qu’il ne griffe pas. Après morsure ou griffure il faut immédiatement désinfecter. Il est conseillé de se
laver les mains après contact avec un chat ou avec la litière.
QUIZZ
2- Comment expliquez-vous les lésions d’angiomatose bacillaire lors de la maladie des griffes du
chat ?
Bartonella henselae se multiplie en intracellulaire au niveau des globules rouges ce qui entraîne la
malformation des vaisseaux sanguins.
3- Quelles sont les mesures préventives à prendre vis-à-vis de la maladie des griffes du chat ?
On utilise des antiparasitaires pour prévenir l’apparition de puces, et on éduque le chat pour qu’il ne
griffe pas.
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I. Caractères biologiques
Il s’agit de coccobacilles à paroi gram -. Ce sont des aérobies strictes. Elles sont commensales du
tractus respiratoire et des muqueuses conjonctivales (œil) de l’homme et des animaux.
Prophylaxie sanitaire :
On maintient les bovins dans des bâtiments pendant le traitement pour limiter l’accès aux mouches.
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I. Généralités ....................................................................................................................................... 2
A. Caractères biologiques ................................................................................................................ 2
B. Pouvoir pathogène ...................................................................................................................... 3
C. Diagnostic .................................................................................................................................... 3
D. Traitement ................................................................................................................................... 3
II. Les bactéries anaérobies à l’origine de suppurations mixtes.......................................................... 4
A. Le genre Bacteroides ................................................................................................................... 4
B. Fusobacterium necrophorum...................................................................................................... 4
C. Dichelobacter nodosus ................................................................................................................ 5
D. Actinomyces sp............................................................................................................................ 5
E. Trueperella pyogenes (Arcanobacterium pyogenes) .................................................................. 5
III. Les bactéries anaérobies à l’origine de toxi-infections ............................................................... 6
A. Clostridium sp .............................................................................................................................. 6
1. Généralités ............................................................................................................................... 6
2. Clostridium tetani .................................................................................................................... 7
3. Clostridium botulinum............................................................................................................. 8
4. Clostridium perfringens ........................................................................................................... 9
B. Le genre Bacillus ........................................................................................................................ 11
1. Bacillus anthracis ................................................................................................................... 11
2. Bacillus cerreus ...................................................................................................................... 14
3. Paenibacillus larvae (pour info) ............................................................................................. 14
QUIZZ ..................................................................................................................................................... 15
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I. Généralités
A. Caractères biologiques
Les bactéries anaérobies sont incapables d’utiliser le dioxygène comme accepteur final d’électrons,
car elles ne possèdent pas les enzymes leur permettant d’éliminer les résidus liés à l’oxydo-réduction
(comme la catalase). Ainsi, elles s’auto-oxydent et meurent en présence de dioxygène. Elles utilisent
donc deux autres voies métaboliques :
- La respiration anaérobie : la chaîne de transport membranaire possède comme accepteur
final d’électrons un composé inorganique de type nitrate ou sulfate
- La fermentation : il n’y a pas de chaîne de transport mais les composés organiques (sucres,
acides aminés…) sont dégradés par des enzymes fermentaires
Note : la respiration anaérobie permettra toujours une production plus importante d’ATP que la
fermentation donc si la bactérie a le choix, elle fera la fermentation.
On s’intéressera surtout aux espèces soulignées dans le tableau suivant, les seules qui ont un
intérêt en médecine vétérinaire.
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Les bactéries anaérobies peuvent être :
- Commensales des animaux ou de l’homme : cutanées, bucco-pharyngées, digestives ou
vaginales
- Saprophytes : contamination des sols, des eaux douces ou salées sous une forme de
résistance : la spore.
B. Pouvoir pathogène
La plupart des bactéries anaérobies sont non pathogènes. Lorsqu’elles le sont, elles sont responsables
soit d’infections suppurées mixtes, soit de toxi-infections (multiplication et synthèse de toxine) et
intoxinations (synthèse de toxine sans multiplication bactérienne).
Les infections suppurées mixtes sont non spécifiques et d’origine exogène tellurique (qui vient de la
terre), ou endogène au voisinage d’une muqueuse.
On retrouve parmi les suppurations anaérobies des lésions caractéristiques :
- Surinfections de plaies
- Gingivites ulcératives : la bactérie se loge dans la muqueuse buccale et exprime son pouvoir
pathogène dans le cadre d’une infection
- Ostéomyélites : infections osseuses généralement dues à un germe anaérobie qui va atteindre
l’os par voie hématogène
- Pyothorax : accumulation de pus entre les deux feuillets de la plèvre, c’est une infection
respiratoire retrouvée chez le chat
C. Diagnostic
Le diagnostic se fait de manière directe par isolement et identification, mais ce sont des bactéries
anaérobies donc il faut prendre de nombreuses précautions en protégeant le prélèvement contre
l’oxygène.
On favorise donc des prélèvements par aspiration avec une seringue, pour ne pas l’exposer à l’air
libre. Il faut ensuite écourter le plus possible le transport, dans un milieu spécifique pour les
anaérobies. Il faut également accompagner le prélèvement d’une demande d’analyse de bactéries
anaérobies, car ce n’est pas un test de routine. Par conséquent lorsqu’on suspecte une bactérie
anaérobie on réalise deux prélèvements : un standard et un anaérobie.
Au laboratoire ils vont alors placer les bactéries à isoler dans un milieu spécifique en anaérobiose : des
milieux spécifiques régénérés dans de l’eau bouillante pour éliminer l’O2 (gélose Viande - Foie). Pour
l’incubation il existe des enceintes hermétiques, bonbonnes ou sacs sans O2, en totale anaérobiose. La
culture des bactéries anaérobies est assez difficile donc elle est réalisée par des laboratoires spécialisés
la plupart du temps. Il faut donc se renseigner avant sur le laboratoire où l’on souhaite envoyer le
prélèvement. L’identification est difficile.
D. Traitement
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En revanche, les nitroimidazolés ne sont actifs que sur les bactéries anaérobies sauf celles du genre
Actinomyces.
Les bactéries du genre bacteroides sont des bacilles à Gram négatif, exigeants mais à croissance lente
pour certaines et rapide pour d’autres. Elles sont commensales des flores digestives et responsables
de suppurations mixtes, notamment chez le chat, provoquant des abcès sous-cutanés et un empyème
(accumulation de pus dans une cavité naturelle).
Elles sont également responsables de diarrhées chez le poulain qui sont provoquées par des
bacteroïdes du groupe fragilis.
Elles sont sensibles aux macrolides, lincosamides (et tétracyclines).
Note ORJ : Leurs facteurs de virulence sont des fimbriae, une capsule, des systèmes de captation du fer,
des enzymes (héparinases, collagénases, DNases, neuraminidases), et le LPS.
Les Bacteroides du groupe fragilis présentent de nombreuses résistances aux antibiotiques :
- une résistance naturelle aux pénicillines A, C1G et C2G, et à la colistine
- de nombreuses résistances acquises.
B. Fusobacterium necrophorum
Fusobacterium necrophorum est un bacille à Gram négatif retrouvé dans la cavité buccale des
animaux. Elle est également présente dans le sol.
Deux pathologies sont presque exclusivement produites par F. necrophorum (et on doit y penser quand
on les rencontre !!) :
- Infections interdigitées chez les bovins :
Le fourchet : touche généralement la peau entre les onglons et rejoins parfois l’onglon
= dermatite superficielle interdigité
Le panaris : touche le tissu mou entre les onglons, c’est une infection nécrosante non
superficielle = phlegmon interdigité
La maladie de Mortellaro (moins importante)
- La « diphtérie » du veau : ulcérations au niveau du pharynx
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La bactérie peut également provoquer des abcès chez les ruminants, le lapin et le chat, et des rhinites
chez le porc.
Note ORJ : F. necrophorum possède les facteurs de virulence suivants : hémagglutinine, hémolysine,
leucotoxine, protéase, DNase, facteur d'agrégation des plaquettes, et endotoxine. Elle est
résistante naturellement (bas niveau) aux macrolides, et traitée par des aminopénicillines.
C. Dichelobacter nodosus
Dichelobacter nodosus est un bacille à Gram négatif, mobile (lophotriche), exigeant et par conséquent
de culture difficile.
C’est un parasite de l’épiderme des espaces interdigités des ruminants. Il est notamment responsable
des pathologies suivantes :
- Piétin des ovins (et caprins) : épidermite exsudative puis une nécrose progressive allant
jusqu’au détachement de l’onglon
- Fourchet des bovins et de porcs
Le traitement n’est pas à base d’antibiotiques. On réalise des bains de sulfate de zinc ou de cuivre, qui
sont très efficaces.
Note ORJ : Ses facteurs de virulence ne sont pas tous connus. On retrouve en outre fimbriae et protéases
(kératinase, élastase, gélatinase).
Cette espèce présente de nombreux sérovars du fait d’une variabilité importante au niveau
des antigènes portés par les pili. Dichelobacter nodosus a une bonne survie dans le milieu
extérieur : 14 jours à plus de 10°C si l’humidité est suffisante.
D. Actinomyces sp
Les bactéries du genre Actinomyces sont des bacilles polymorphes (prennent différentes formes :
droites, incurvées, en amas…) à Gram positif, de culture lente (plus de 5 jours) et difficile.
Elles sont commensales des muqueuses des animaux et de l’homme, entraînant, lors d’infections, des
suppurations chroniques (durables dans le temps) :
- A. bovis : actinomycose cervico-faciale (ostéomyélite) des bovins et du cheval (en cas de plaies
dans la cavité buccale, les bactéries passent dans le sang et s’introduisent jusqu’à l’os)
- « A. suis » : actinomycose mammaire de la truie (moins importante)
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Chez le porc, elle est responsable de pneumonies, de métrites, d’avortements, et
d’ostéomyélites
Elle est également à l’origine d’une fascite nécrosante chez le taureau : infection de la peau
qui recouvre les testicules
Elle touche également les chevaux et les oiseaux.
Note ORJ : Les facteurs de pathogénicité sont encore peu connus : hémolysine leucotoxique et
protéases.
Le traitement est antibiotique avec des pénicillines, tétracyclines, macrolides et
lincosamides.
Rappel :
Les mammites peuvent être :
- À Staphylocoque ou à Streptocoque : on retrouve généralement des caillots de sang dans le
lait
- À Entérobactéries (E. coli), qui sont des Gram – donc le LPS entraîne un choc toxique => grosse
inflammation, « syndrome de la vache couchée »
- À Pseudomonas aeruginosa : nécrose de la mamelle, avec parfois décollement de l’épiderme
- À Trueperella pyogenes : transmise par les mouches, présence de pus.
A. Clostridium sp
1. Généralités
Les bactéries du genre Clostridium sont des bacilles Gram +, mobiles (péritriches), anaérobies stricts
(ANA) et exigeantes (milieux spécifiques : géloses au sang ou aux jaunes d’œuf). Ce sont des bactéries
sporogènes, elles ont la capacité de sporuler. Elles résistent donc longtemps dans le milieu extérieur
sous la forme de spores.
Rappel : La forme sporulée possède 3 enveloppes de plus que la forme végétative, ce qui explique sa
résistance plus élevée.
Certaines sont saprophytes (uniquement sous forme de spores, dans le sol, l’eau, l’air, les végétaux et
les aliments), d’autres sont commensales du tube digestif (surtout chez les chevaux).
La plupart des Clostridies sont non pathogènes, mais certaines peuvent synthétisées des toxines
protéiques, qui expliquent TOUT le tableau clinique de l’infection. Elles synthétisent parfois des
enzymes en plus.
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2. Clostridium tetani
Pouvoir pathogène :
C. tetani est l’agent d’une toxi-infection tellurique ou endogène, le tétanos.
Figure 3: Mécanisme d'action Cette maladie touche essentiellement les chevaux, et dans une moindre
de la toxine tétanique mesure les bovins, les chiens et les porcs.
Diagnostic :
Il est surtout clinique, car les symptômes sont évidents et caractéristiques.
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Traitement :
Il se fait par association :
- D’une sérothérapie : administration d’un sérum avec les Ac anti-tétanique. Elle se fait au début
de l’infection, car la toxine n’a pas encore atteint le SNC et les terminaisons nerveuses, à
défaut de quoi il est trop tard pour neutraliser la toxine et l’injection serait inutile
- D’antibiotique : comme la pénicilline G pour limiter la multiplication bactérienne.
Lorsque la maladie a été contractée par traumatisme d’inoculation, il est conseillé de réaliser un
débridement chirurgical oxygéné. Cela expose la bactérie à l’air et la tue.
Prophylaxie :
Elle est essentiellement médicale avec un vaccin à base d’anatoxine tétanique : la toxine a perdu son
pouvoir pathogène mais conserve son pouvoir immunogène (capacité à entrainer une synthèse d’Ac).
Ce vaccin existe chez les chevaux, les bovins et les chiens. Chez l’Homme, on réalise une 1ère injection
à 2 mois, puis une 2ème deux mois après, les rappels se font tous les dix ans.
Remarque : la vaccination est fondamentale en particulier pour les chevaux (très très porteurs) et les
hommes à leur contact. En consultation, il faut TOUJOURS s’assurer que le cheval soit à
jour sur ses vaccins antitétaniques.
3. Clostridium botulinum
Il s’agit d’une espèce où on retrouve beaucoup d’hétérogénéité phénotypique et génotypique. Elle est
à l’origine de la synthèse de plusieurs neurotoxines botuliques, qui définissent des groupes au sein de
l’espèce. La résistance des spores dans le milieu extérieur varie selon les groupes.
C. botulinum est retrouvée dans l’environnement et dans le tube digestif des animaux, surtout celui
des volailles et des porcs. On la retrouve donc dans de nombreuses denrées alimentaires (viandes et
produits carnés).
Pouvoir pathogène :
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Figure 6 : Bovins atteint de botulisme
Diagnostic :
Là aussi le diagnostic est clinique mais il est toujours confirmé par un laboratoire spécialisé. Il y a 2
méthodes possible pour mettre en évidence la bactérie :
- Recherche de C. botulinum à partir du contenu intestinal par mise en culture (peu facile) ou
par PCR (mieux !)
- Recherche de la toxine par mise en évidence et typage dans le sérum (pour les volailles) et/ou
le contenu intestinal par ELISA (on met en évidence la toxine), ou par test de létalité (on
récupère l’Ag bactérien, la bactérie ou la toxine, et on l’injecte à une souris très sensible. Si elle
meurt, on considère que c’est bien la toxine botulique. Aujourd’hui cette méthode est très peu
utilisée #onsedemandepourquoi).
Traitement :
Il s’agit d’une association d’antibiothérapie (+++) et de sérothérapie (mais il est difficile d’obtenir un
sérum, du fait des nombreux groupes de C. botulinum).
Il existe un vaccin à base d’anatoxine botulique, mais il est réservé au personnel de laboratoire et est
très peu utilisé sur les animaux. Il peut être utilisé en thérapie sur des cas graves mais il faut d’abord
effectuer un sérotypage et mettre en évidence la bactérie.
Zoonose :
Chez l’Homme, le botulisme se déclare par une intoxication alimentaire, via la consommation de
produits contaminés (produits de salaison, produits de la mer…). La consommation de volaille est
surveillée. Les types A, B et E sont pathogènes chez l’homme.
4. Clostridium perfringens
C’est une bactérie qui diffère des précédentes car elle possède une capsule, qui lui permet d’échapper
à la phagocytose. Elle anaérobie aérotolérante (contrairement aux autres qui étaient anaérobies
strictes).
Elles sont capables de synthétiser 4 toxines majeures (α, β, ε et τ) et une entérotoxine définissant 5
types toxiniques (A, B, C, D et E). C’est toxines sont létales, nécrosantes et parfois hémolytiques. Les
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autres facteurs de virulence sont des enzymes de type protéase, procollagénase, hyaluronidase et
DNase.
Pathologies
Type Toxines
Entérotoxémies Troubles digestifs Autres
Entérites nécrotiques (volailles)
Myonécroses
Chez les bovins et Entérocolites (cheval)
A Mammites α
les ovins Gastroentérites hémorragiques (chien)
gangreneuses
Dysenteries (agneaux)
B Chez les ovins Entérites hémorragiques (Chevaux, / αβε
bovins)
Chez les jeunes
C Entérites nécrotiques (volailles, porcs) / αβ
animaux
Chez les agneaux,
D les veaux et les Entérocolites (caprins) / αε
bovins
Chez les bovins et
E Entérites (lapins) / ατ
les ovins
Figure 7: Les différents types de C. perfringens
Pouvoir pathogène :
L’élément commun à toute les toutes les infections par C. perfringens est l’entérotoxémie, c’est-à-dire,
une intoxination au niveau du tube digestif. Elle se traduit par une accumulation de liquide et de gaz
au niveau de l’estomac (cas graves). Il y a alors synthèse importante de toxines au niveau gastrique
avec lésions d’inflammation hémorragique, et des lésions hépatiques importantes, parfois rénales ou
cardiaques.
La bactérie est responsable de toxi-infections alimentaires chez l’homme (souche A, notamment quand
laisse refroidir un aliment à température ambiante avant de le mettre au réfrigérateur).
Diagnostique :
On se base d’abord sur le tableau clinique. La bactérie peut être présente de façon commensale, donc
en plus de prélever et d’isoler la bactérie, on doit réaliser un dénombrement bactérien. Le prélèvement
doit être du contenu intestinal, prélevé dans les 12 à 15h après le décès. Il doit être acheminé à 4°C en
moins de 12h pour éviter la multiplication des bactéries et ne pas fausser la numération. Pour que le
résultat soit significatif, on doit trouver au moins 106 bactéries par gramme chez les bovins.
Traitement :
Il est à base d’antibiotique avec de la pénicilline G. Il est également possible d’utiliser des vaccins à
base d’anatoxines avec ou sans cellules tuées, mais il faudrait beaucoup de valences différentes, ce
qui rendrait le vaccin moins efficace.
Note : il existe d’autres espèces de Clostridium plus anecdotiques telles que C. sordelii, C. septicum, C.
colinum, C. spiroforme et C. difficile.
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B. Le genre Bacillus
Les Bacillus sont des bacilles Gram +, mobiles et généralement sporulés. Ils ont donc une bonne
résistance dans le milieu extérieur. Ils sont anaérobies aérobies facultatifs (AAF) ou aérobies stricts
(AE), donc ils ont un métabolisme respectivement mixte ou respiratoire. Ils sont catalase + et pour
certains nutritionnellement exigeants. C’est un groupe très hétérogène. Il existe de nombreuses
espèces et leur identification est difficile.
Ce sont des bactéries saprophytes, le plus souvent non pathogènes. Celles qui sont pathogènes sont :
B. anthracis, B. cerreus et Paenibacillus larvae susp larvae.
1. Bacillus anthracis
Caractères biologiques :
Attention, elle est immobile, sporulée et à mode d’enchainement variable en fonction de
l’environnement où elle est (spore dans les prélèvements biologiques, chaines en canne de bambou
en culture). C’est un bacille capsulé dont la capsule est synthétisée en présence de CO2 par un gène
du plasmide pXO2. C’est un bacille sporogène dont la sporulation ne se produit qu’en présence de
dioxygène.
C’est un parasite strict des animaux, qui est responsable de DS1 (anciennement MRC) : la fièvre
charbonneuse.
Facteurs de virulence :
Elle sécrète 2 toxines :
- Une toxine létale (= facteur létal + Ag protecteur) : induit la mort cellulaire
- Une toxine œdémateuse (= facteur œdématogène + Ag protecteur)
L’Ag protecteur permet d’activer le pouvoir létal ou œdématogène : seuls, le facteur létal et le facteur
œdématogène sont inactifs. Les gènes qui codent pour ces toxines sont présents sur second plasmide :
pXO1.
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Mécanisme d’action des toxines :
- L’Ag protecteur (PA) adhère à des récepteurs de la cellule hôte
- Le facteur létal/œdématogène vient se fixer sur la cellule au niveau du PA. Les facteurs se
servent donc du PA pour se faire internaliser par endocytose
- Arrivés dans les vésicules de phagocytose, les facteurs se libèrent du PA
- Chaque facteur exerce son pouvoir :
o Le facteur létal inactive la protéine MAPKK, ce qui entraine une libération des IL-1 et
des TNF. On assiste alors à la lyse cellulaire par choc létal.
o Le facteur œdématogène augmente la synthèse d’AMPc, ce qui induit une perturbation
des échanges ioniques. On a alors accumulation de liquide dans le milieu
extracellulaire, qui forme un œdème.
Pouvoir pathogène :
Les spores pénètrent dans l’organisme par l’une des voies citées précédemment, sachant que la dose
minimale infectieuse de B. anthracis est basse. Elles y germinent si les conditions sont réunies. Après
multiplication au niveau local, B. anthracis passe dans la circulation lymphatique et se multiplie
intensément dans un ganglion local. Le nœud lymphatique est alors hypertrophié et noirâtre
(hémorragies) et une tumeur dite « charbonneuse » peut apparaitre.
Par ce ganglion, B. anthracis peut passer dans le sang (bactériémie), atteint la rate et provoque une
splénomégalie (la rate augmente de volume de 5 à 10x par rapport à son volume normal). S’en suit
une multiplication au niveau sanguin entraînant une septicémie visible par des lésions congestivo-
hémorragiques et une hématurie. Ces signes sont accompagnés d’une anoxie (sang noirâtre et
incoagulable) ou d’un choc et d’écoulements spontanés par un orifice naturel. Ces écoulements
correspondent à du sang noirâtre et incoagulable.
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Lors de la formation des toxines (toxinogénèse) par les bactéries lors des multiplications, il y a deux
voies possibles :
- Soit les fractions F1 et F2 sont associées et on obtient un œdème par désorganisation des
échanges cellulaires
- Soit les fractions F3 et F4 sont associées et la toxine formée agit sur les centres bulbaires,
respiratoires et cardiaques induisant la mort de l’animal.
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Traitement :
Le traitement se fait par antibiothérapie à l’aide de pénicilline A ou G : B. anthracis est très sensible à
la pénicilline G.
Prophylaxie :
La prophylaxie sanitaire est illusoire car les spores sont très résistantes dans l’environnement. C’est
pourquoi on ne réalise JAMAIS d’autopsie en plein air sur des animaux morts de la fièvre
charbonneuse. On parle de « champs maudits » pour les champs contaminées par cette bactérie.
On réalise plutôt une prophylaxie médicale avec différents vaccins :
- Le vaccin Sterne 34F2 (vaccin vivant encapsulé)
- Un vaccin vivant acapsulé (la capsule contient des Ag de mauvaise qualité)
- Un vaccin sporulé adjuvé (on rajoute autour de l’enveloppe un exosporium)
Zoonose :
Il s’agit d’une zoonose professionnelle (vétérinaires, éleveurs, équarisseurs…) nommée anthrax en
médecine humaine. Chez l’homme, elle se traduit par une forme externe localisée cutanée avec des
pustules malignes puis un œdème, ou par une forme interne intestinale ou pulmonaire (contamination
par alimentation ou inhalation).
2. Bacillus cerreus
Caractères biologiques :
Elle possède les caractéristiques communes aux Bacillus. De plus, c’est une bactérie psychrophile (aime
le froid), donc elle se retrouve dans les aliments conservés au frais. C’est un pathogène opportuniste
ou primaire en fonction des cas.
Facteurs de virulence :
La bactérie sécrète :
- Des toxines émétisantes (avant la sporulation dans l’aliment) : provoque vomissements et
diarrhées
- Des entérotoxines (lors de la germination) : provoque les mêmes signes digestifs.
Pouvoir pathogène :
La bactérie est responsable de toxi-infections alimentaires chez l’homme.
Diagnostic :
Il se fait par identification puis numération de B. cerreus : il faut plus de 105 bactéries par gramme
d’aliment.
ORJ : Attention à bien vérifier les critères de pureté, car une contamination arrive souvent.
Traitement et prophylaxie :
Idem que B. anthracis, sauf que B. cerreus est moins sensible à la pénicilline G.
P. larvae est l’agent de la loque américaine (MRLC) qui touche les abeilles.
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QUIZZ
1- Pourquoi les bactéries anaérobies sont incapables d’utiliser l’oxygène comme accepteur final
d’électron ?
Les bactéries anaérobies ne possèdent pas les enzymes bactériennes pour dégrader les déchets
toxiques générés par les réactions d’oxydo-réduction.
2- Les bactéries anaérobies sont à l’origine d’infections chez l’animal, comment se traduisent-
elles ?
Les bactéries anaérobies sont à l’origine de toxi-infections ou d’infections suppurées mixtes.
3- Quelles sont les précautions à prendre lors de la réalisation du diagnostic bactériologique des
infections anaérobies ?
Il faut protéger le prélèvement dans un milieu spécifique pour les anaérobies et écourter le plus
possible le transport. Il faut également accompagner le prélèvement d’une demande d’analyse de
bactéries anaérobies, car ce n’est pas un test de routine.
4- Citez deux espèces de Clostridium pathogènes pour l’animal et quelles sont les caractères
communs entre ces espèces ?
C. tetanii, C. botulinum
Ce sont des bactéries sporogènes anaérobies, agents de zoonose : toxi-infections. Elles synthétisent
des neurotoxines qui agissent au niveau des terminaisons nerveuses et sont à l’origine de paralysies.
La prophylaxie est essentiellement médicale. On peut utiliser des anatoxines.
12- Pourquoi déconseille-t-on une autopsie de cadavres suspectés de charbon en plein champs ?
Car les spores sont très volatiles et très résistantes. Donc dès l’ouverture du cadavre, les spores vont
contaminées le champ pour de nombreuses années.
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➢ Les septicémies
➢ Les abcès
MCE : métrite Taylorella equigenitalis Jument : métrite obligatoire, avec écoulement muco- Jument : amoxicilline ou colistine
contagieuse équine purulent, infertilité temporaire + antisepsie pour éliminer
totalement la bactérie et traiter
l’infection.
➢ Les paralysies
Habitat Commensales
Rarement pathogènes
Pouvoir N. weaveri : transmise par morsure de chien, surinfection
pathogène N. meningitidis : miningite cérébrospinale
N. gonorrhoeae : blennorragie
Zoonose N. weaveri transmis par morsure
N. weaveri
Principales
N. meningitidis
espèces
N. gonorrhoeae
Fiche Enterococcus
Caractères AAF
biochimiques Métabolisme mixte
Saprophytes
Habitat
Commensales de l’appareil digestif
Transmission Directe et indirecte
Modeste
Pouvoir
Mammites chez les vaches
pathogène
Amylose chez les volailles
Principales E. faecalis
espèces E. faecium
Fiche comparative des pathovars des Escherichia coli
Croissance sur milieu sélectif gram -, puis milieu enrichissant pour augmenter le
Culture
nombre de salmonelles
Toxines Lipide A
Lactose –
Caractères
ONPG + (possèdent β-galactosidase)
biochimiques
Gaz -
Facteurs de Plasmide pYB codant pour appareil sécrétion type III protéine Yop inhibant la
virulence phagocytose
Toxines /
‘Maladie du rat’
CN porteurs sains
Y. pestis
CT et Ho très sensibles : bubons, atteintes pulmonaires,
septicémie = peste bubonique = peste noire
Pouvoir
Portage asymptomatique rongeurs, lagomorphes, CT,
pathogène
oiseaux
Y. pseudotuberculosis Pseudotuberculose cobayes, oiseaux, lièvres si stress
immunitaire
Septicémie
Y. pestis difficile pas d’isolement et identification
Diagnostic PCR pour mise en évidence ADN ou plasmide pYB
/!\ Agent de classe 3
Traitement Traitement antibiotique efficace seulement s’il est mis en place à temps
Zoonose Oui
Y. pestis
Principales
Y. pseudotuberculosis
espèces
Y. enterocolitica
Fiche comparative des Pasteurelles pathogènes primaires
Pathogène secondaire :
pneumonies PC et Rum
Prélèvements profonds type LBA ou ATT acheminés le plus rapidement possible à
l’humidité et température ambiante : prélèvement froid + température ambiante
Diagnostic
Identification moléculaire par PCR
Critères de pureté, PNN, clinique
Antibiothérapie : β-lactamines, quinolones, tétracyclines, florfénicols,
Traitement
sulfamides + triméthoprime
Sanitaire essentiellement
Prophylaxie Parfois médicale mais beaucoup de sérovars : vaccins tués ou vaccins acellulaires
anatoxines et Ag capsulaires
Zoonose (Pasteurelloses d’inoculation)
Fiche comparative des Pasteurelles pathogènes secondaires
Actinobacillus Actinobacillus ligniresli Haemophilus Histophilus somni Avibacterium
Espèce et Genomospecies 1
equuli parasuis paragallinarum
Coccobacilles
Caractères
Gram-
biologiques
Immobiles
Catalase +
Caractères Oxydase +
biochimiques Aérobies-anaérobies facultatives (AAF) parfois microaérobies
Métabolisme mixte
Culture Milieu supplémenté en facteurs de croissance
Commensale cavité Commensale voies respiratoires
Habitat Commensale
buccale, pharynx (+ voies génitales Histophilus)
Toxines LPS
Pathogènes secondaires, opportunistes, agents de surinfections
- ‘’Syndrome du
poulain triste’’ :
septicémie avec
Pouvoir Surinfection de la grippe
arthrite et parfois Surinfections génitales,
pathogène ‘’ Syndrome de la langue porcine : ‘’ maladie de Coryza infectieux ou
entérites respiratoires et
de bois’’ Glässer’’, polysérosite, ‘’grippe de la volaille’’
- Septicémies porcelet généralisées
péricardites, arthrites
- CV et PC adultes :
avortements,
endocardites
Prélèvements profonds acheminés le plus rapidement possible à l’humidité et température ambiante : prélèvement froid + T°C ambiante
Diagnostic Identification moléculaire par PCR
Critères de pureté, PNN, clinique
Traitement Antibiothérapie : β-lactamines, quinolones, tétracyclines, florfénicols, sulfamides + triméthoprime
Sanitaire essentiellement
Prophylaxie Parfois médicale mais beaucoup de sérovars : vaccins tués ou vaccins acellulaires anatoxines et Ag capsulaires + autovaccin pour
Haemophilus !
Fiche Alcaligénacées : le genre Bordetella
Caractères Coccobacilles
biologiques Gram –
Sanitaire
Prophylaxie
Médicale : vaccin contre la ‘’toux du chenil’’ (spray nasal)
Autres
- Bordetella avium : coryza de la dinde (conjonctivite, écoulements nasaux,
espèces du
difficultés respiratoires, pas de portage sain)
genre
- Bordetella pertuissis : coqueluche de l’Homme
Bordetella
Fiche Alcaligénacées : le genre Taylorella
Caractères
Microaérophiles
biochimiques
Nutritionnellement exigeantes
Culture
Culture très lente
Zoonose Non
Fiche Pseudomonacées
Bacille
Caractères
Gram-
biologiques
Mobile (lophotriche)
Oxydase +
Caractères Catalase +
biochimiques Aérobies strictes (AE)
Pas de métabolisme fermentaire
Non exigeante
Culture Croissance rapide
Psychrophile
Saprophyte dans l’environnement
Habitat Très sensible aux agents physiques, mais résistante à de nombreux antibiotiques,
antiseptiques et désinfectant
Transmission Directe et indirecte (surfaces humides)
Leucocidine (cytotoxine)
Toxines LPS
Exotoxine A
Burkholderia pseudomallei
Espèce Burkholderia mallei
= bacille de Whitmore
Bacilles
Gram –
Caractères Non sporulés
biologiques Capsulés
Mobile Immobile
Pas de culture
Direct par isolement et identification Direct par PCR
Diagnostic
Laboratoire de type 3 Ou indirect par IDR ou recherche Ac
dans le sérum
Rare
Zoonose (Souvent contamination homme et Oui (mortelle)
animal au même endroit)
Fiche Coxiellacées
Directe et indirecte
Transmission
Verticale et vectorielle
1) Inhalation de spores
2) Internalisation par endocytose
3) Passage à la forme végétative
Facteurs de
4) Multiplication dans le phagolysosome
virulence
5) Passage à la forme sporulée
6) Libération des spores dans le milieu extérieur par destruction du
macrophage
Facteurs de
Multiplication intracellulaire facultative dans les hématies ou cellules endothéliales
virulence
Direct
Diagnostic Coloration histologique argentique de Warthin-Starry
Ou PCR
Sanitaire : traitement du chat pour les puces, éducation contre les griffures,
Prophylaxie
désinfecter immédiatement, se laver les mains après contact avec un chat.
Bacillus anthracis
Espèce Bacillus cerreus
= bacille du charbon
Bacilles
Gram +
Caractères Sporulé
biologiques Immobile
Mobile
Capsulé si CO2 (plasmide pXO2)
Psychrophile
Sporogène si présence O2
Anaérobies aérobies facultatives (AAF) ou aérobies stricts (AE)
Caractères
Catalase +
biochimiques
Nutritionnellement exigeantes
Antibiothérapie : pénicilline A ou G
Traitement
Très sensible pénicilline G Moins sensible pénicilline G
Exigeante Exigeante
Culture
Croissance lente ou rapide Culture difficile
Indirecte
Transmission Directe
Survie milieu extérieur si humidité
1) Hémagglutinine, facteur
Facteurs de d’agrégation des plaquettes 1) Fimbriae
virulence 2) Hémolysine, protéase, DNase, 2) Protéases
facteur d’agrégation des plaquettes
Leucotoxine
Toxines
Endotoxine
Facteurs de
Protéases mal connues
virulence
Suppurations mixtes :
- Mammites d’été des bovins
Pouvoir
- « Maladie des abcès » petite ruminants
pathogène
- Pneumonies, métrites, avortements ostéomyélites Pc
- Fasciite nécrosante taureau
Il s’agit d’un gros module séparé en 2, la suite sera en S8 (« Bactériologie médicale et antibiothérapie
») avec plus d’applications et de cas cliniques donc il est important de maîtriser le module en S7. Les
connaissances fondamentales acquises au S7 seront nécessaires à la compréhension du module en S8.
C’est un module dense avec beaucoup d’informations, le plus gros morceau est en S7. Bactériologie et
pharmacie sont intimement liées. Toutes les connaissances de l’année dernière sont par ailleurs
nécessaires à la compréhension du module. En effet, la connaissance des bactéries, de leur structure
générale et de leur fonctionnement va nous permettre de comprendre comment éliminer chaque
famille bactérienne, donc quel antibiotique utiliser et quels symptômes pourront être observés en
fonction de la localisation de celles-ci. Nous allons donc étudier toutes les familles bactériennes
importantes une par une et les infections qu’elles engendrent chez l’animal en parallèle des
traitements.
Objectifs :
- Connaître les caractéristiques structurales, physiologiques et biologiques des principales
bactéries d’intérêt médical vétérinaire,
- Connaître les caractéristiques pharmacologiques des antimicrobiens (antibiotiques,
antimicrobiens de synthèse, désinfectants, antiseptiques) utilisés en médecine vétérinaire.
Les CM :
Après chaque cours, une leçon est mise en ligne c’est le MINIMUM à savoir pour le partiel.
A la suite de cette leçon, il y a un QCM, il n’est pas obligatoire de le faire mais le travail personnel sera
valorisé à l'examen écrit (peut être point supplémentaire). La note retenue est la moyenne de toutes
les tentatives.
Les TD :
Les TD sont à préparer !!! Cela consiste en gros à avoir lu son cours avant de venir et de l’avoir sur soi.
Les documents de TD seront disponibles le jour du TD et les Power Point du module seront disponibles
sur VETOTICE dès qu’ils auront été traités en cours. Les TD se déroulent avec 2 enseignants pour faire
des liens entre les la pharma et la bactério médicale. Le programme des TD est le suivant :
- TD1 = « Désinfection et antiseptie » : lors de cette première séance, il y aura une validation en fin de
TD par un QCM (1 point sur la note finale du partiel) donc il faut connaître son CM1. Cette partie ne
sera ensuite pas au partiel puisqu’elle sera considérée comme validée lors de ce QCM.
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Les 2 TD sur la résistance aux antibiotiques sont particulièrement importants à comprendre car ils
permettent de comprendre les résultats des tests de résistance aux antibiotiques.
Nous aurons également 2 TD plus « pratiques » à la fin du semestre sous forme d’une initiation à
l’utilisation des antibiotiques :
- « Modalités d’utilisation des antibactériens chez les équidés »
- « Modalités d’utilisation des antibactériens chez le porc »
Les 2 derniers TD de 2h30 (TD 11 et 12) ne sont pas obligatoires et sont des séances de « révisions ».
Pour l’examen :
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sommaire
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………….2
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Introduction :
IlsLes
comprennent
anti-infectieux sont des substances capables d’empêcher la multiplication ou de détruire des
- Les antiseptiques -(bactéries,
micro-organismes virus, champignons),
Les désinfectants - Les antivirauxdotées d’une toxicité sélective sans risque pour
- Les antibiotiques
les cellules hôtes et pourvues de propriétés pharmacocinétiques adaptées.
Les anti-infectieux sont la seule barrière avant l’utilisation des antibiotiques. Ce sont les :
Tous les micro-organismes (bactéries, virus, champignons microscopiques, prions), sans tenir compte
de leur pouvoir pathogène direct, peuvent jouer un rôle lors d’infections. Ils sont présents partout
dans l’environnement : sur et autour de l’animal, sur les personnes l’entourant ou les autres animaux
présents dans la clinique vétérinaire. L’animal devient malade lorsque son système immunitaire n’est
plus capable de lutter correctement.
L’antisepsie est un soutien à l’éradication des germes dans le cadre des plaies (sur tissu vivant).
Les antiseptiques sont considérés comme des médicaments et sont donc soumis à l’AMM. Les
désinfectants sont quant à eux soumis à une règlementation particulière portant sur les biocides.
Même un vétérinaire ne peut pas acheter tous les biocides et une formation de 3 jours peut être
nécessaire pour l’utilisation ou la vente de désinfectants.
Objectifs : Connaître les antiseptiques et désinfectants et leurs propriétés afin d'en comprendre les
règles d'usage : antisepsie, hygiène des mains, désinfection des matériels et des surfaces (procédure
d’utilisation méthodique).
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Bactériologie médicale et antimicrobiens
BactPharma - CM01 – Les anti-infectieux (C. Prouillac)
I) Généralités - Définitions
A. Désinfection
Il faut donc réaliser les soins directement après avoir désinfecté sinon cela ne sert à rien. Ils sont
présentés prêts à l’emploi ou en solution concentrée qu’il faut diluer au moment de l’emploi. La
concentration d’utilisation de ces solutions est importante mais le mode d’action de ces agents est mal
connu. Les désinfectants physiques sont d’utilisation plus rare que les désinfectants chimiques.
- Lors des soins : pour la désinfection des mains, la préparation de la peau avant un geste
invasif, la préparation du champ opératoire, les ponctions, les injections, la pose d’un cathéter
périphérique.
- Dans la clinique : pour la désinfection du bloc opératoire, de la table de consultation, du
matériel (endoscope...), des locaux d’accueil de la clientèle...
1) Le nombre de germes présents après la désinfection dépend du nombre de germes initiaux dans le
milieu il faut absolument faire précéder la désinfection d’un nettoyage pour réduire le nombre de
germes initiaux.
2) Le but de la désinfection est de réduire le nombre de germes à un niveau compatible avec les règles
d’hygiène. Mais il y aura toujours des survivants !
B. Antisepsie
Les antiseptiques sont des médicaments, ils permettent de lutter contre un processus septique et sont
généralement présentés sous leur forme d’utilisation. Le rôle d’un antiseptique est d’assister les
moyens naturels de défense de la peau ou des muqueuses en enrayant le développement des germes
pathogènes. Il traite donc une infection déjà constituée (à l'inverse de la désinfection). C’est un soutien
à l’éradication des germes dans le cadre des plaies, muqueuses, sphères ORL et génitales.
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Attention :
Tous les produits ne sont pas utilisables sur les muqueuses ou certains types de plaies.
Antibiotiques ≠ antiseptiques : les antiseptiques sont utilisés à des concentrations
supérieures aux antibiotiques et pas par voie générale.
Désinfection ≠ décontamination : la décontamination consiste à réduire le nombre de
microorganismes à un taux considéré sans danger. La décontamination précède la
désinfection !
Antisepsie et désinfection ≠ stérilisation : la stérilisation est une destruction totale des
micro-organismes vivants et concerne uniquement les supports inertes.
Désinfectants et antiseptiques ont une action globale sur les structures cellulaires (cibles multiples),
par un effet physicochimique rapide et non spécifique. Les modalités d’action restent néanmoins
assez floues.
- Les acides nucléiques (ADN) : inhibition de la synthèse, cassure des brins (rayonnements UV,
halogènes, dérivés argentiques).
- Tuer les germes (=action létale irréversible : bactéricides, fongicides, virucides, sporicides)
- Stopper leur croissance (=inhibiteurs de croissance : bactériostatiques, fongistatiques,
virostatiques) ce qui est réversible.
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D. Facteurs influençant l’efficacité
Chaque molécule a son spectre d’activité propre : en connaissant sa structure on en déduit si tel ou
tel micro-organisme y sera sensible. Naturellement certains micro-organismes seront plus difficiles à
détruire que d’autres (cf CM2).
(1) Concentration – (2) Température – (3) Temps de contact – (4) pH – (5) Dureté de l’eau – (6)
Présence de détergents – (7) Nature des germes – (8) Surface
(2) C’est à température ambiante que l’efficacité sera la meilleure. Il ne faut pas trop faire chauffer ni
trop refroidir les produits pour ne pas les détruire.
(1)+(3) Les facteurs temps et concentration sont liés, si l’un diminue on doit augmenter l’autre.
L’activité d’un antiseptique dure entre 30s et 4min.
(6) Les restes de savon diminuent voire inhibent l’efficacité de l’anti-infectieux. Moins il y a de germes
plus l’action antibactérienne est forte.
(8) La présence de saleté et exsudats biologiques empêchent l’accès direct du désinfectant. De plus la
matière organique inactive les antiseptiques ou désinfectants, il faut donc nettoyer avant l’usage
d’anti- infectieux. S’il existe des anfractuosités on comprend que le contact microbes cachés/produits
ne pourra pas être optimal. C’est pourquoi certaines préparations commerciales associent un agent
mouillant au désinfectant.
La résistance acquise (plasmidique ou chromosomique, cf. cours suivant) n’a aucune conséquence sur
l’efficacité des biocides (désinfectants appliqués sur la peau saine), car ils sont employés en
concentration très supérieure aux concentrations inhibitrices.
Il faut faire également attention à l'association de deux désinfectants ou antiseptiques qui peuvent
être synergiques ou antagonistes et qui peuvent donc modifier leurs efficacités.
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E. Evaluation de l'activité des antiseptiques et désinfectants (pour info)
La limite de l’évaluation est qu’elle est réalisée sur un certain nombre de germes, qui ne sont pas
nécessairement les plus présents en médecine vétérinaire (on ne peut pas tout tester !) :
- Un produit qui se revendique fongicide a été testé contre 2 champignons : Candida albicans,
Aspergillus niger.
- Un produit qui se revendique virucide pour le lavage des mains a été testé contre 2 types de
virus : Adénovirus et Poliovirus.
Il existe une douzaine de familles chimiques concernées, souvent communes aux antiseptiques et aux
désinfectants, mais toutes les préparations ne sont pas équivalentes suivant leur formulation. Les
formulations dépendent en effet de la concentration du principe actif, de l’association ou non de
plusieurs principes actifs, du nombre et de la nature des excipients, du solvant.
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Il existe plusieurs critères dans le choix du principe actif :
Remarque :
- L’eau oxygénée n’est pas considérée comme un bon antiseptique à part contre les bactéries
anaérobies, son seul intérêt est qu’elle est hémostatique.
- Le chlore et l’iode ont des spectres très larges.
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2) Ses propriétés physico-chimiques (limites de concentration (solubilité) et compatibilité) :
3) Sa toxicité : L’acide peracétique est par exemple moins toxique pour le manipulateur que les
aldéhydes. Il faut savoir que l’innocuité n’est jamais absolue même pour les produits les mieux
tolérés.
4) Sa rémanence : temps durant lequel le produit reste actif
5) Le type de support : muqueuse ou table en inox
6) Son coût
7) Aspects pratiques : temps de séchage, trempage, odeur, conditionnement, agressivité vis-à-vis du
matériel, couleur, biodégradabilité…
B. Les adjuvants
Les adjuvants sont des agents nettoyants, parfums et colorants… Ils permettent d’augmenter la
viscosité de la préparation ou de protéger l’activité antimicrobienne lors des dilutions en eau dure.
D’autres visent à diminuer au maximum l’agressivité cutanée du produit.
Les conditionnements : pas trop grands, pas de transvasement dans les distributeurs muraux,
bouchons faciles à manipuler, effectuer les dilutions dans un contenant stérile avec de l’eau stérile,
flacons uni doses de petite taille.
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D. Les principaux antiseptiques
Pour info
Utilisée en traitement d’appoint des infections dermatologiques. Spectre étroit Gram +. Non
utilisable pour l’antisepsie d’une peau saine. Temps d’action très long.
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HALOGENES Hypochlorite de Désinfection Spectre largeInactivé en présence de
sodium : (eau, surface) bactéricide matière organique
- Eau de Javel 1-2°C Antisepsie Instabilité à la lumière et
-Solution de Dakin la chaleur
Corrosifs, toxiques
Rémanence nulle
Conditionnement en
berlingot
AMMONIUM Chlorure de Nettoyage et Spectre étroit Incompatibilités : savons,
QUATERNAIRES benzalkonium, de désinfection bactériostatique détergents anioniques,
cétylpiridinium surface, fongistatique oxydants)
(Biseptine) antisepsie Inactivés par la matière
organique
Ne pas utiliser sur les
muqueuses
Les solutions d’ammonium quaternaires sont fréquemment contaminées par des
Pseudomonas.
CONCLUSION
(1) Nettoyer la peau ou la plaie (éliminer les débris), (2) Rincer, (3) Sécher par tamponnement, (4)
Appliquer l’antiseptique, (5) Respecter les temps de contact préconisés.
Précautions pour les antiseptiques : Eviter d’associer les produits, tenir compte des indications
(incompatibilités, péremption, conservation), ne pas utiliser comme désinfectant.
Précautions pour les désinfectants : Déterminer le niveau de traitement requis, nettoyer avant toute
opération, rincer les excès, conserver dans l’emballage d’origine, manipuler avec précaution et
protection, ne pas mélanger les produits.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction :
On va dans ce cours s’intéresser aux antibiotiques bactériens : « Tout composé chimique, élaboré par
un organisme vivant ou produit par synthèse, à coefficient chimiothérapeutique élevé dont l'activité
thérapeutique se manifeste à très faible dose d'une manière spécifique, par l'inhibition de certains
processus vitaux, à l'égard des microorganismes ou même de certaines êtres pluricellulaires »
(Turpin et Velu, 1957). Ce cours est une introduction au chapitre sur les mécanismes d’action des
antibiotiques.
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Un peu d’histoire :
Dans les esprits, c’est Flemming qui a découvert par hasard le premier antibiotique en 1928 : la
pénicilline. Cependant il semblerait que celui-ci expérimentait en suivant les idées de Ernest Duschesne
: “la présence de bactéries dans un milieu où l'on cultive des moisissures est pour ces dernières une
cause de destruction rapide”. Cette découverte n’est donc apparemment pas le fruit du pur hasard.
Suite à cette découverte, de nouvelles familles d’antibiotiques ont été découverte assez régulièrement
jusque dans les années 1970, puis entre les années 1970 et 2000 le nombre de nouvelles familles
découvertes a diminué régulièrement. On a épuisé les ressources et cela pose le problème de l’antibio-
résistance (qui existe néanmoins depuis les années 1940 mais est plus ressentie de nos jours à cause
de ce manque de découvertes : jusqu’aux années 70, quand un antibiotique devenait moins efficace
du fait de l’émergence de résistance, un nouvel antibiotique prenait le relais ce qui n’est plus le cas
aujourd’hui).
L’usage des antibiotiques antibactériens a évolué, ils peuvent être utilisés dans un but thérapeutique
« curatif » et dans un but non thérapeutique. L’utilisation n’est pas exactement la même pour les
animaux et pour l’homme :
• Chez les animaux ils sont surtout utilisés en antibiothérapie et en métaphylaxie (fait de traiter
tous les animaux qui ont été en contact avec le ou les animaux infectés) car en prophylaxie, ils
sont interdits depuis 2015 et les promoteurs de croissance sont interdits depuis 2006.
• Chez l’homme on a recours à l’antibiothérapie mais aussi à l’antibioprophylaxie (chirurgie,
plaies, morsures).
Beaucoup de molécules sont communes en médecine humaine et vétérinaire et c’est notre
connaissance de ces molécules qui va nous amener à prendre des décisions lors de la mise en place
d’un traitement.
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II. Les antibactériens
1. Objectifs des antibactériens
Les antibiotiques sont en 3ème place des médicaments utilisés en médecine vétérinaire derrière les
vaccins et les antiparasitaires.
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Le fait que de nombreuses familles soient communes aux animaux et à l’homme augmente le
phénomène d’antibiorésistance.
L’ALEA est un indicateur d'exposition pour une espèce donnée aux antibiotiques. Par exemple, un
ALEA de 0,297 pour l’espèce bovine signifie que les ventes d’antibiotiques à destination de cette
filière ont permis de traiter 29,7 % du total du poids vif de bovins.
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5. Origine des antibiotiques
7. L’activité antibactérienne
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III. Antibiorésistance et contexte réglementaire
Les bactéries résistantes sont devenues les ennemies publiques numéro un ! On trouve de plus en plus
dans la presse quotidienne des articles ou des pubs qui ont pour objets l’antibiorésistance, et pour
cause, elle fait de plus en plus de dégâts. En effet, en Europe, elle est responsable de : 25 000 décès/an
et de 23 000 décès/an aux USA. On constate 2 millions/an d’infections par des bactéries résistantes.
Le plus grand problème est que la situation semble irréversible. Selon Jim O’Neill "En 2050, une
personne mourra toutes les 3 secondes dans le monde à cause d’une infection à bactéries
multirésistantes si l’on ne fait rien".
L’une des solutions est de mettre en place des plans de luttes comme le plan EcoAntibio (2012-2016)
ou la Loi d’Avenir qui informent le public et encadrent l’utilisation des antibiotiques. Ces plans ont
porté leur fruit, il faut donc continuer les efforts mis en place jusqu'à maintenant. Un nouveau plan de
lutte EcoAntibio2 est mis en place pour 2017-2021 car le premier a été une réussite : diminution de
25% de l’utilisation des antibiotiques.
De plus, les médicaments sont de plus en plus encadrés par la législation. Exemple : les médicaments
susceptibles de laisser des résidus dans les aliments sont classés en antibiotiques critiques. La quasi-
totalité des antibiotiques sont inscrits à la liste I des substances vénéneuses. Les textes
règlementaires nous disent comment utiliser les antibiotiques.
Les conséquences de cette législation renforcée sont que tous les antibiotiques critiques humain
(définis par l’ANSM) sont interdits sauf certaines formes ophtalmiques de trois fluoroquinolones à
usage humain et les antibiotiques de la liste des substances essentielles des équidés. Quant aux
antibiotiques critiques, ils ne sont pas à utiliser en en première intention, un antibiogramme
obligatoire datant de moins de 3 mois doit être réalisé par un laboratoire d’analyse bactériologique,
les prescriptions sont limitées à 1 mois non renouvelable et ce quelle que soit la voie d’administration.
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Conclusion
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sommaire
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Introduction
Petit aparté sur la découverte de la pénicilline : Fleming ensemence une gélose pour ses expériences
puis part en vacances. A son retour un champignon contaminant a poussé et Fleming remarque que la
croissance bactérienne a été inhibée autour de ce champignon qui s’avère être le penicillium. Une
substance synthétisée par ce dernier doit donc empêcher la croissance bactérienne.
Par la suite, toutes les décennies, quelques familles d’antibiotiques sont découvertes. Dans les années
80, ces découvertes commencent à se raréfier. Depuis les années 2000 c’est la catastrophe, une seule
famille intéressante est trouvée et elle est donc réservée à l’usage humain. Le problème est que
l’utilisation répétée de ces antibiotiques a conduit à la sélection de souches de bactéries résistantes,
on a donc des problèmes pour traiter certaines maladies (d’où l’intérêt de préserver certaines
molécules à l’usage humain exclusivement). Il faut donc rationnaliser l’utilisation des antibiotiques et
faire au mieux avec les molécules disponibles).
Les antibiotiques sont des substances d’origine naturelle (produites par des bactéries ou des
champignons) ou synthétique (plus rare), capables à de très faibles concentrations (donc utilisables
par voie générale contrairement aux antiseptiques), d’inhiber la multiplication ou d’entraîner la
mort des bactéries ou d’autres micro-organismes.
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I) Sites d’action des antibiotiques
Pour chaque famille d’antibiotique, définie par sa structure, il y a un site spécifique d’action (la cible
de l’antibiotique) qui définit un spectre d’action. D’où l’importance d’utiliser un antibiotique ayant le
bon spectre d’action. Connaître la cible permet de mieux traiter une infection. Par exemple deux types
de bactéries peuvent être responsables d’une BPI (bronchopneumonie infectieuse) notamment
mycoplasmes qui ne possèdent pas de paroi : utiliser des antibiotiques s’attaquant à la paroi, comme
les β-lactamines, est inutile.
- La paroi : différence entre les bactéries Gram+ : épaisse, à peptidoglycane et Gram- : plus fine,
recouverte d’une membrane externe avec porines et LPS
- La membrane plasmique (ainsi que la membrane externe pour les bactéries à Gram –)
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A) Action au niveau de la paroi bactérienne
Cette lyse de la bactérie va aussi dépendre du milieu dans lequel elle se trouve.
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B) Action au niveau de la membrane
Exemple 1 : La bacitracine agit en se fixant sur les transporteurs de la membrane cytoplasmique qui
permettent le passage des unités pentapeptidiques du cytoplasme vers la paroi pour la synthèse du
peptidoglycane.
Exemple 2 : La colistine se fixe sur le LPS des Gram – ancrés dans la membrane externe de la paroi.
- Inhibition de la synthèse des protéines : Ils se fixent sur les ribosomes bactériens et inhibent la
synthèse des protéines (tétracyclines, les aminosides, les phénicols, les macrolides et les
lincosamides,…).
A) Effets bactériostatiques
L’effet bactériostatique inhibe la multiplication des bactéries. Ainsi le nombre de bactéries
obtenu en présence de l’antibiotique est inférieur à celui d’un témoin sans antibiotique, tout en
restant égal ou supérieur à celui de l’inoculum. La vitesse de croissance des bactéries est donc
ralentie voire stoppée.
B) Effets bactéricides
Au-delà d’une concentration seuil, un antibiotique bactéricide provoque la mort des bactéries,
avec ou sans lyse. Ainsi le nombre de bactéries obtenu en présence d’un antibiotique est inférieur
à celui de l’inoculum. On dit qu’un antibiotique est bactéricide si les concentrations induisant un
effet bactéricide sont proches de celles induisant un effet bactériostatique.
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C) Choix entre les bactéricide et bactériostatique
Le choix d’un antibiotique doit se faire en fonction de son spectre naturel, des résistances naturelles,
du fait qu’une espèce réputée sensible à un antibiotique peut devenir résistante (on parle alors de
résistance acquise) et il est amélioré par la connaissance des mécanismes d’action de ces molécules.
• Un cas de choc toxique : c’est-à-dire lors d’une infection par une bactérie qui synthétise des
toxines
• Une infection qui touche un organe inaccessible aux PNN (encéphale, yeux, os…)
On utilise un antibiotique bactériostatique dans tous les autres cas, en particulier si le système
immunitaire de l’animal est bon : la taille de la population microbienne va arrêter d’augmenter et le
système immunitaire notamment avec les polynucléaires neutrophiles, va se charger d’éliminer les
bactéries. En effet avec un bactéricide on s’expose toujours à un risque de choc toxique suite à la
libération de toxines par les bactéries lysées.
La Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) évalue l’effet bactériostatique d’un antibiotique sur une
souche bactérienne. C’est la plus faible concentration d’antibiotique capable d’inhiber toute
croissance visible à l’œil nu de la souche à étudier dans les conditions standards.
Les techniques de référence pour sa mesure sont des techniques de dilution en milieu gélosé : on a
des milieux gélosés avec différentes concentrations en antibiotique qu’on ensemence et qu’on laisse
incuber, puis on regarde 24h après à partir de quelle concentration il y a inhibition de la croissance
bactérienne.
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Sur la figure ci-dessus, on observe dans le cas d’E.Coli que la CMI est de 0,125 mg/L (seuil à partir
duquel le nombre de colonies diminue).
Suivant les conditions de culture, les CMI déterminées expérimentalement vont pouvoir varier.
La CMI dépendant des conditions de mesure, il est donc nécessaire de standardiser la technique de
détermination de la CMI. Des comités comme le Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de
Microbiologie ont déterminé des standards afin que les conditions fixées soient les mêmes et les CMI
comparables. Ils ont de plus ajouté un contrôle de qualité pour vérifier la validité du test (on introduit
des souches de références pour vérifier que le milieu est viable, que le test est bien valable).
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B. Pour l’activité bactéricide : la CMB
La Concentration Minimale Bactéricide (CMB) évalue l’effet bactéricide, c’est la plus faible
concentration d’antibiotique pour laquelle il restera moins de 0,01% de bactéries survivantes après
24h de contact, l’inoculum initial étant de 106 UFC/mL.
La CMB est plus grande que la CMI et plus rarement utilisé. On utilise une gamme de dilution standard
de concentrations croissantes d’antibiotique en milieu liquide, on ensemence, on met à incuber, on
regarde ensuite dans quel tube la lyse des bactéries est totale. L’inconvénient est qu’il n’existe pas de
standard pour cette mesure. Si CMI et CMB sont proche l’antibiotique est réputé bactéricide, s’il faut
beaucoup augmenter la concentration en antibiotique pour observer l’effet bactéricide (CMB >> CMI)
il est réputé bactériostatique.
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IV) Associations d’antibiotiques
• Addition : (A + B) = (A) + (B) : l’association des antibiotiques revient à utiliser l’un puis l’autre.
• Synergie : (A + B) > (A) + (B) : l’efficacité des antibiotiques est meilleure lors de leur association.
• Antagonisme : (A + B) < (A) + (B) : l’efficacité est meilleure lors d’une utilisation indépendante
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V) Spectre et résistance naturelle (mécanismes d’action)
L’activité d’un antibiotique dépend du spectre d’action de la molécule, de son activité antibactérienne
et de sa pharmacocinétique (évolution de la concentration sérique au cours de son absorption,
distribution, métabolisation et son élimination).
A. Spectre d’action
Le spectre d’activité d’un antibiotique correspond à l’ensemble des espèces bactériennes
réputées naturellement sensibles à cet antibiotique, pour lesquelles un effet thérapeutique
sera attendu chez l’animal traité dans les conditions prévues par l’Autorisation de Mise sur le
Marché (AMM).
En d’autres termes c’est le groupe de bactéries sur lequel l’antibiotique agit. Il peut être large ou étroit.
La résistance naturelle caractérise l’ensemble des souches appartenant à une espèce (ou un
genre) -> phénotype sauvage. Elle est souvent en relation avec le mode d’action des
antibiotiques et relève de quatre mécanismes différents.
Faible affinité pour la cible : On constate une résistance naturelle par mauvaise affinité des
PLP des entérocoques pour les céphalosporines et pénicillines M. Les quinolones anciennes
n’ont pas d’affinité pour les coques Gram+ ou les bactéries anaérobies.
Efflux actif : Des pompes d’efflux actif au niveau des parois bactériennes permettent aux
bactéries d’expulser vers le milieu extérieur les composés actifs. (ex : E. Coli)
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Inactivation ou modification enzymatique : certaines bactéries ont la capacité de synthétiser
naturellement des enzymes détruisant l’antibiotique.
Exemple 1 : Certaines bactéries synthétisent naturellement des ß-lactamases.
Exemple 2 : Bacillus synthétise des pénicillases, dégradant la pénicilline et donc responsables
de résistance naturelle.
La résistance naturelle diffère de la résistance acquise car elle concerne TOUTES les souches
d’une espèce contrairement à la résistance acquise qui ne concernent que CERTAINES souches
d’une espèce.
C. Résistance acquise
Une souche (pas toutes les souches d’une espèce donnée !) est dite résistante à un antibiotique
lorsqu’une modification de son capital génétique lui permet de tolérer des concentrations
d’antibiotiques nettement plus élevées que celles qui inhibent la croissance in vitro de la
majorité des autres souches de la même espèce dite sensible. (Y.Chabbert)
La résistance acquise peut être constatée du jour au lendemain. Cela se traduit par une
augmentation de la CMI (Concentration Minimale Inhibitrice). On parle de haut niveau de résistance
si la nouvelle CMI est beaucoup plus élevée ou de bas niveau de résistance si la CMI n’est pas
nettement plus élevée.
La résistance de bas niveau peut entrainer le passage à un haut niveau de résistance suite à
l'acquisition d'autres mécanismes de résistance à la même famille d'antibiotiques (effet additif).
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La résistance clinique : La résistance de bas niveau n'a pas toujours de conséquences cliniques : les
concentrations obtenues dans l'animal lors d'un traitement sont suffisantes pour avoir un succès
thérapeutique, mais les bactéries restent présentes à de faibles concentrations.... Alors que pour la
résistance de haut niveau on observe toujours une résistance clinique à l’antibiotique.
Exemple : Lors du traitement d’une mammite, l’antibiotique peut être injecté directement dans la
mamelle : la concentration pourra être assez élevée pour obtenir un succès thérapeutique.
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Définitions
1. Modification de la cible : mutation du gène codant pour la cible, synthèse d’une nouvelle cible, …
2. Mécanismes enzymatiques : toutes les enzymes n’agissent pas de la même façon : semi-croisée
4. Imperméabilité : croisée pour les molécules de haut poids moléculaire, semi-croisée pour les
autres. Elle est due à modification des porines de la membrane externe des Gram -.
Remarque : les Gram -, possédant une membrane externe, sont beaucoup plus sélectives sur les
molécules qu’elles laissent pénétrer (ou non) : seules les petites molécules hydrophobes peuvent
passer.
A retenir :
Ne pas confondre résistance croisée (concerne toutes les molécules d’antibiotiques d’une
même famille) et associée (acquisition simultanée de plusieurs résistances).
Il y a trois moyens différents pour une bactérie d’acquérir une résistance : la mutation, le
transfert d’ADN bactérien ou l’acquisition d’éléments mobiles.
• Mutation : Les mutations sont des substitutions (échange de bases), délétions ou insertions,
consistant toutes en un changement dans la séquence de nucléotides de l'ADN. Cela peut conduire
ou non à la synthèse d'une protéine différente de la protéine sauvage, ce qui explique la résistance de
la bactérie grâce à cette nouvelle protéine non ciblée initialement par les antibiotiques. De la cellule
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mère aux cellules filles, la transmission du caractère est verticale, c’est une résistance
chromosomique. La diffusion de la résistance est limitée aux bactéries appartenant toutes à la même
souche bactérienne. C’est un phénomène rare, spontané, indépendant (= la bactérie peut subir une
mutation sur un caractère donné et sur un autre), spécifique d’un caractère et stable dans le temps.
Néanmoins, compte tenu de la taille des populations bactériennes, la fréquence d’apparition peut être
élevée. C’est le seul mécanisme connu de résistance à la colistine.
Transformation
Un fragment d’ADN libre provenant d’une bactérie donatrice en cours de lyse est introduit dans
une bactérie réceptrice puis intégré dans le génome de cette bactérie. Ceci nécessite un minimum
d’homologies entre les 2 bactéries (entre 2 souches phylogénétiquement proches, ou mêmes
espèces bactérienne).
Conjugaison
La conjugaison est un transfert d’ADN plasmidique entre deux bactéries (une donneuse et une
receveuse) par un processus requérant un contact cellulaire (pili sexuel se formant de la
donneuse vers la receveuse) et la présence d’un plasmide conjugatif chez la donatrice.
Ce mode de transfert ne nécessite pas forcément d'homologies entre les bactéries : il peut
s’observer entre souches de la même espèce ou appartenant à des espèces différentes (Salmonelles
et colibacilles par exemple). On trouve des plasmides de résistance comportant plusieurs gènes de
résistance : ils donnent ainsi des bactéries multi résistantes.
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Rappel : Un plasmide est un élément génétique extra-chromosomique, à réplication autonome et
transmis régulièrement à la descendance au cours des divisions cellulaires.
Transduction
Lors de l’infection de la bactérie donneuse par le bactériophage celui-ci va récupérer un petit bout
d’ADN de la bactérie qu’il va réintroduire dans la bactérie receveuse lors de son infection. Elle se
réalise entre bactéries proches ou de la même espèce bactérienne, car il nécessite une
reconnaissance phage/bactérie.
Conjugaison et transduction expliquent que la résistance plasmidique rend compte d’une forte
proportion de souches résistantes.
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Cas de la résistance chromosomique (mutation / transformation)
La diffusion de résistance est limitée et liée à celle de la souche bactérienne (car la transformation
nécessite une homologie entre les deux bactéries en jeu et les mutations ne se transmettent que
verticalement). Ainsi la résistance chromosomique ne rend compte que d’une faible proportion
des souches résistantes.
Le seul mécanisme de résistance pour les antibiotiques polypeptidiques, les ansamycines, les
nitrofuranes.
Le seul mécanisme de résistance pour les genres Mycobacterium et Brucella, car ce sont les
deux seules espèces bactériennes ne possédant pas de plasmide.
Transposon
Il s’agit d’un élément génétique mobile capable de s’intégrer dans différents réplicons en
l’absence d’homologie génétique, codant pour l’enzyme permettant la transposition et
différentes autres fonctions. Le transposon possède d’autres gènes et peut héberger plusieurs
gènes de résistance !!
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L’enzyme codée coupe de part et d’autre du transposon pour libérer le fragment d’ADN. La
transposition peut être conservatrice (une seule copie du transposon) ou réplicative auquel cas le
transposon est copié avant de se déplacer : les deux bactéries conservent le fragment.
Cela permet une diffusion des gènes de résistance entre des espèces très éloignées (via la
conjugaison).
Cassette génétique
Il s’agit d’un élément génétique mobile possédant une unique séquence codante (=un gène de
résistance aux antibiotiques) capable de s’intégrer dans un site spécifique d’une molécule d’ADN,
un intégron. L’expression du gène porté par la cassette est sous le contrôle d’un promoteur de
l’intégron.
Bien souvent l’acquisition de ces éléments génétiques mobiles (transposons ou cassette génétique)
est responsable de résistances associées (plusieurs gènes de résistances sur un même élément
génétique), on parle de multi-résistance, et de co-sélection (l’utilisation d’une molécule sélectionne
des résistances à plusieurs classes d’antibiotiques.)
En résumé :
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Conclusion
Le rôle des antibiotiques antibactériens est de diminuer la croissance ou la quantité de bactéries
pathogènes présentes au site infectieux pour permettre au système immunitaire de se défendre
(phagocytose) les antibiotiques ne nettoient pas entièrement l’organisme. L’élimination des
facteurs favorisant l’infection est aussi importante que l’antibiothérapie (penser à la prévention). Il
faut une antibiothérapie raisonnée pour limiter les problèmes d’antibiorésistance. Il existe un plan
national de réduction des risques d’antibiorésistance dont l’objectif est de réduire de 25% la
consommation d’antibiotiques en cinq ans (fin du plan en 2017).
Connaître les mécanismes d’action des différentes familles d’antibiotiques permet de mieux choisir
une molécule dans un traitement et de comprendre les mécanismes de résistance des bactéries. Il y a
trois conditions pour bien utiliser un antibiotique :
- Il faut choisir un antibiotique ayant le bon spectre (en prenant en compte les possibilités de
résistances naturelle et acquise)
- II faut l’utiliser à la bonne concentration : la concentration au site d’infection doit être supérieure
ou égale à la CMI
- Il faut que la concentration au site d’infection soit la bonne, il est donc nécessaire de connaitre les
paramètres pharmacocinétiques de la molécule d’antibiotique (Absorption, distribution,
métabolisation, élimination).
Une bactérie habituellement sensible à un antibiotique peut y devenir résistante. La résistance acquise
ne concerne que certaines souches d’une espèce à la différence de la résistance naturelle qui concerne
toutes les souches d’une même espèce.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Introduction
Tout emploi d’antibiotique sélectionne des souches résistantes en exerçant une pression de
sélection, et augmente ainsi leur fréquence d’apparition.
Chez l'homme, les antibiotiques sont utilisés dans le cadre d'antibiothérapie et d'antibio-prévention.
Ils sont aussi utilisés pour le traitement des végétaux et des métaux lourds présents dans le milieu.
Chez l'animal, les antibiotiques ont longtemps été utilisés dans les cadres d’antibiothérapie, d’antibio-
prévention (plus rare), et d'antibio-supplémentation.
- L'antibio-supplémentation consistait en l’addition d’antibiotiques dans l’eau de boisson ou
les aliments de façon à favoriser la prise de poids des animaux de production. En effet, la flore
intestinale regroupe des bactéries favorisant la prise de poids et d’autres favorisant la perte de poids
et l'antibiotique était utilisé de telle sorte qu’il tuait les bactéries « anti-prise de poids » favorisant ainsi
les bactéries « qui font grossir ». Néanmoins cette administration s’est accompagnée d’une
augmentation de l’antibiorésistance de ces bactéries chez les porcs, les volailles mais aussi les chiens,
chats et les populations humaines. C’est pour ces raisons que l’antibio-supplémentation a été interdite
en Europe en 2006. On a observé après cette interdiction une chute de la résistance des bactéries aux
antibiotiques qui étaient couramment utilisés. En revanche, l’antibiosupplémentation est encore
autorisée dans des pays comme le Brésil et les Etats Unis ! Le problème avec la consommation de
produits supplémentés est le suivant : on se retrouvera tôt ou tard avec des bactéries commensales
contenant des gènes de résistance : ainsi si on tombe malade, les bactéries pathogènes pourront
récupérer les gènes de résistance des bactéries commensales.
- L’antibio-prévention consistait à administrer des antibiotiques à des animaux sains de
manière à limiter le risque infectieux (en élevage en particulier). Cette pratique est interdite en France
depuis 2015.
En France, désormais, les antibiotiques ne sont utilisables en médecine vétérinaire que dans le cadre
d’une antibiothérapie ou de métaphylaxie (traitement des animaux en contact avec un animal
malade).
Certains milieux (élevages intensifs, milieux hospitaliers) sont favorables à la sélection et la diffusion
de ces souches résistantes du fait de l’utilisation forte d’antibiotiques, de la promiscuité (forte densité
de population) et du statut plutôt immunodéprimé des personnes/animaux. On trouve également des
bactéries résistantes dans l’environnement, c’est-à-dire dans les eaux et sédiments.
Les différentes espèces bactériennes évoluent plus ou moins vite vers la résistance et on constate
une fréquence élevée de souches multi-résistantes.
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I. L’évolution de la résistance
A. L’acquisition de résistance dépend de l’espèce bactérienne
B. La diffusion de la résistance
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C. Le réseau Résapath
Le réseau Résapath (Réseau de surveillance épidémiologique de l’antibiorésistance) est chargé de dire
quelle souche a évolué vers la résistance.
Les bilans du Résapath sont très utiles car si on sait lors d’une pathologie quelle est la bactérie
impliquée, on peut avoir une idée de l’antibiotique à utiliser sans antibiogramme.
Par exemple dans le cas d’une pathologie digestive chez un jeune bovin et que le plus probable est que
l’infection soit due à E.coli l’antibiotique le plus efficace sera la Céfoxitine. Dans le cas de mammites
chez l’adulte, ce sera la Difloxacine.
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II. Conséquences de la résistance en santé animale et publique.
A. Bactéries zoonotiques
Les souches résistantes se retrouvent chez l’Homme, l’animal, mais aussi dans l’environnement
(pour certaines suite à l’utilisation d’antibiotiques dans l’environnement !). Les interactions
perpétuelles entre ces 3 éléments favorisent ces échanges. Comme il existe des bactéries qui
contaminent à la fois l’homme et les animaux et que l’on utilise les mêmes familles d’antibiotiques
pour traiter les hommes et les animaux on redoute que les bactéries infectant les animaux se
transmettent aux hommes.
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B. Bactéries commensales de la flore digestive
On rappelle qu’elles sont d’autant plus dangereuses qu’elles peuvent transmettre des gènes de
résistance aux bactéries pathogènes. La transmission de la résistance s’effectue par l’alimentation ou
le contact homme/animal.
Le problème de ces transmissions réside dans le fait que les animaux et l’homme sont traités avec les
mêmes familles d’antibiotiques (même si les vétérinaires ont plus souvent recours à des molécules
anciennes) : on développe donc les mêmes résistances…
L’utilisation de médicaments antibiotiques comme additifs alimentaires a favorisé l’augmentation des
souches résistantes chez les animaux de rente, le danger serait que ces résistances soient transmises
aux animaux de sport et de compagnie. Le danger est d’autant plus grand que l’éventail d’antibiotiques
utilisés est très vaste chez les animaux de rente donc le choix d’antibiotiques potentiellement efficaces
sera très restreint. Plus on utilise des antibiotiques différents, plus le choix des molécules que l’on
pourra utiliser deviendra restreint (car les bactéries deviendront multirésistantes).
Par ailleurs, on sait que plus de 60% de la consommation d’antibiotiques se fait en faveur des animaux.
La majorité de ces antibiotiques sont administrés par voie orale, qui est la voie la plus propice au
développement de résistances : l’antibiotique transite par la flore commensale qui pourra transmettre
les gènes de résistances. Il faudra donc préférer utiliser un antibiotique appliqué directement sur le
site d’infection plutôt que par voie orale.
Face à ces constatations, des campagnes de prévention/publicité ont été mises en place pour raisonner
l’utilisation des antibiotiques, en faire un emploi limité et judicieux, et ainsi limiter la sélection des
souches résistances. Et oui, « les antibiotiques c’est pas automatique ! ».
En médecine vétérinaire, il faut limiter leur utilisation à l’antibiothérapie (traitement) et l’antibio-
prévention est autorisée dans un cadre bien défini (métaphylaxie). L’antibio-supplémentation est
interdite en Europe, même si elle est autorisée dans certains pays (Argentine, USA…).
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Pour limiter la sélection de souches résistantes, l’idéal est de sélectionner :
- LE bon antibiotique, à spectre étroit si possible.
Il faut l’utiliser :
- Au bon moment.
- A la bonne dose (éviter de sélectionner des résistances à bas niveau).
- Pour une durée adéquate
- Et utiliser un antibiogramme pour vérifier la sensibilité de la bactérie à la molécule
Remarque : /!\ au dosage et au temps de traitement : un sous dosage et/ou un arrêt prématuré du
traitement sélectionne des souches résistantes qui auraient dues être tuées si l’on avait respecté la
prescription !!
Les antibiotiques à usage humain ont été catégorisés par l’OMS en 2007, on utilisera dans l’ordre :
Des antibiotiques importants : ce sont les antibiotiques de 1ère intention
Des antibiotiques hautement importants : ne doivent être prescrits que dans le cas d’une
maladie GRAVE ou d’une maladie qui se transmet rapidement
Des antibiotiques critiques : ne doivent être prescrits que lors d’une maladie GRAVE ET qui se
transmet rapidement.
Objectif : Utilisation des antibiotiques en fonction du degré de gravité de la maladie pour éviter de
toujours taper dans les molécules critiques, comme ça on peut les garder pour les cas d’«urgence».
Cette pratique vise à sinon réduire, au moins limiter la proportion de souche bactérienne
multirésistantes.
B. Antibio-prévention
L’antibio-prévention est autorisée mais très encadrée pour éviter que ça dérape. Elle a pour but de
protéger l’animal contre un risque infectieux bactérien AVERE et évalué de façon précise par
l’administration d’antibiotiques à un patient non infecté. On entend par risque infectieux avéré
l’unique situation où l’animal sain est en contact avec un animal malade.
Pour limiter la diffusion des souches antibiorésistantes, un plan national de réduction des risques
d’antibiorésistance en médecine vétérinaire a été émis. Il comprend des mesures d’hygiènes, c’est le
plan Ecoantibio qui a pris fin en 2017 et qui a atteint son objectif de diminuer de 25% l’usage des
antibiotiques en 5 ans. Maintenant c’est le plan Ecoantibio2 qui est en place. (détails CM2-3)
Les antibiotiques restent la meilleure arme pour contrer les agressions bactériennes. Néanmoins, de
plus en plus de bactéries développent des résistances. Il est donc nécessaire de continuer la recherche
vers d’autres armes, qui ne remplaceront jamais les antibiotiques mais permettront de conserver et
d’améliorer leur utilisation.
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Les pistes envisagées :
➢ Bactériophage : virus qui ont pour cibles les bactéries et qui sont a priori sans risques pour les
autres cellules. Des essais concluant sur des souris en Russie ont montré une diminution de
portage lors du traitement des souris avec des extraits de bactériophages. Apparemment ils
ne dégradent pas la flore bactérienne mais c’est encore à l'essai...
➢ Le vaccin : il a permis d’éradiquer certaines maladies (diphtérie, tétanos…). Néanmoins des
vaccins comme celui pour la leptospirose ne sont pas satisfaisants car ont une valence trop
faible, et les industries pharmaceutiques se concentrent sur l’amélioration des vaccins
existants plutôt que sur la création de nouveaux. (Pour des raisons de budget car cela coûte
très cher de développer un nouveau vaccin).
➢ Molécules inhibitrices : le but est de trouver une molécule inhibant la toxine impliquée dans
la virulence ou la pathogénie de la bactérie...
Ces essais prennent beaucoup de temps et sont très coûteux, on ne remplacera donc pas les
antibiotiques du jour au lendemain. Il faudra préférer les antibiotiques à spectre étroit aux
antibiotiques à large spectre.
Conclusion
Dès qu’on utilise des antibiotiques, il faut penser à l’impact que cela peut avoir sur la santé publique :
Tout usage d’un antibiotique est suivi très rapidement, sans exception, par la sélection de souches
résistantes et par l’augmentation de leur fréquence. De plus, il a été admis que la résistance aux
antibiotiques n’est pas réversible. En plus de 30 ans, une seule classe d’antibiotiques (les
oxazolidinones) a été développée. Le maintien de l’efficacité des antibiotiques ne se fera donc que
par un emploi raisonné : prescrire un antibiotique est un acte médical relevant de la compétence des
personnels de santé, médecins et vétérinaires. L’association à des mesures prophylactiques médicales
(vaccination) et sanitaires ainsi qu’un suivi de l’émergence de résistance (réseau Résapath, Anses) sont
un complément indispensable à cette prescription raisonnée.
Voici les questions auxquelles il faut savoir répondre à la suite des CM4-5-6-7 :
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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Introduction :
Les buts de l’antibiothérapie sont :
Oui si l’on veut identifier de façon certaine la souche bactérienne en cause dans la maladie et si l’on
doit réaliser un antibiogramme, pour être sûr d’utiliser un antibiotique qui sera efficace.
Le prélèvement est à faire juste avant d'effectuer une antibiothérapie, car la population
bactérienne peut évoluer/changer d'un jour à l'autre !
Si le statut de l’animal est bon, un bactériostatique pourra faire l’affaire, le système immunitaire de
l’animal prendra le relai.
On choisit l’association pour l’action synergique, l’élargissement du spectre ou dans le cas d’une
infection poly microbienne.
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5. Quelle posologie prescrire ?
S’il y a arrêt de l'antibiotique avant la fin du traitement, on risque de relancer l'infection, l'état
clinique n'étant pas le reflet de l'état bactériologique. Une amélioration rapide de l'état clinique
ne veut pas dire que les bactéries ont toutes été tuées !!
Il est donc très important de choisir une durée optimale pour éviter la sélection de bactéries
résistantes tout en assurant la guérison bactériologique.
- Position intracellulaire
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Il faut que l’antibiotique réduise la charge bactérienne pour permettre au système immunitaire de
prendre le relai par la suite. Pour cela :
L'antibiotique doit arriver au sein du site infectieux : importance de retenir les mécanismes
d'absorption/de distribution/d'élimination.
L'antibiotique doit être actif à concentration efficace : la concentration de l’antibiotique doit
être supérieure à la CMI. Il est aussi important de connaître le métabolisme pour savoir si les
métabolites seront ou non actifs.
L'antibiotique doit être non toxique : notion de marge thérapeutique.
L’arrivée est conditionnée par les propriétés physico-chimiques de la molécule. Les critères acido-
basique, lipophile, d’une molécule conditionne sa diffusion.
Il n’y a pas beaucoup de freins au passage sang milieu extracellulaire car les capillaires sont très
poreux. En mesurant la concentration sérique d’un antibiotique on aura donc une bonne
approximation de sa concentration dans le milieu extracellulaire. La possibilité de fixation aux
protéines plasmatiques représente le seul frein à la diffusion : un antibiotique fixé ne diffusera plus.
Les pathogènes se trouvent généralement dans le milieu extracellulaire ce qui les rend assez faciles
d’accès pour les antibiotiques.
Une molécule diffusera d’autant plus qu’elle est lipophile, de petite taille et non chargée (neutre).
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A pH physiologique les acides faibles seront majoritairement sous forme ionisée tandis que les
bases faibles seront majoritairement non ionisées et donc diffuseront mieux.
Les organes protégés par une barrière épithéliale (cerveau, yeux, prostate) et les os sont très
difficiles à atteindre d'où l'importance d’utiliser des molécules qui regrouperont tous ces critères et
donc diffuseront le mieux possible.
" A afficher partout, dans vos toilettes, dans votre salle de bain,..."(cf. version détachable à la fin du
cours)
Rappel : une espèce amphotère peut se charger positivement ou négativement ou être globalement
neutre en fonction du pH.
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La connaissance des caractéristiques physico-chimiques des molécules antibiotiques permet de choisir
la molécule appropriée qui attendra le tissu cible (pH du lait différent du pH sanguin par exemple…)
C. L’absorption de l’antibiotique
Rappel du S6
L'absorption dépend de :
• La voie d'administration (ex : antibiotique par voie orale chez les ruminants détruits par la flore
ruminale)
• La forme galénique
• Des propriétés physico-chimiques du principe actif, conditionnant le passage. Des barrières
physiologiques
• De l'état physiopathologique du patient (âge, gestation...)
• De la prise alimentaire, prise d'autres médicaments, ...
Aucun intérêt de multiplier les doses pour augmenter la biodisponibilité : ce n'est pas lié et ça
peut être toxique voire létal. De plus aujourd’hui il est presque impossible d’augmenter les doses
(législation résistances).
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❖ Notion de marge thérapeutique et toxicité
Ce n'est pas parce que 2 molécules ont la même biodisponibilité qu'elles auront le même
comportement dans l’organisme. Ci–dessous les biodisponibilités sont les mêmes mais l’efficacité des
molécules est différente. La molécule 1 n’atteint presque pas le seuil thérapeutique et ne sera donc
pas efficace.
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❖ Génériques notion de bioéquivalence
Rappel : un générique est un médicament de même forme galénique que le médicament de référence,
bio-équivalent. On parle de générique pour la voie orale uniquement, car par voie sanguine, la
molécule est directement diffusée dans le sang.
Il existe beaucoup de génériques pour les antibiotiques qui sont pour la plupart des molécules
anciennes. Des études montrent des différences d'efficacité suivant les génériques, la bioéquivalence
n’étant pas exigée pour les antibiotiques.
Ci-dessous le graphique montre que la diminution de la charge bactérienne n’est pas la même suivant
le générique utilisé. Ces génériques ne seront pas forcément moins efficaces mais entraineront une
variabilité de la réponse.
Variabilité
D. Distribution/Diffusion
Le volume de distribution (Vd) est le volume théorique dans lequel le médicament devrait se
répartir pour être à la même concentration que celle du plasma.
Le Vd ne préjuge pas de la répartition tissulaire des médicaments, il ne nous dit pas dans quel tissu va
la molécule.
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❖ Fixation aux protéines plasmatiques
Rappel : Seule la fraction libre des molécules d'un antibiotique peut traverser d'un compartiment à un
autre.
La fixation aux protéines est variable d'une espèce à l'autre. On ne connait pas la part de molécules
d’antibiotique fixée, d’ailleurs les mesures de CMI in vitro ne la prennent pas en compte.
NB : les posologies seront donc différentes suivant l’espèce ! Il faut donc se méfier de l’extrapolation
inter espèce d’autant plus que les CMI sont mesurées in vitro et ne tiennent donc pas compte des
protéines plasmatiques.
❖ Concentration tissulaire
Elle est très difficile à obtenir, et ne reflète en rien la localisation intracellulaire ou extracellulaire
des antibiotiques.
Il faut connaitre la liste des antibiotiques à diffusion intracellulaire car c’est dedans que l’on va aller
piocher lorsque les bactéries seront en position intracellulaire.
Remarque : les fluoroquinolones et les macrolides se concentrent en intracellulaire alors que les autres
ont une répartition homogène intra et extracellulaire.
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E. L’élimination
➢ Demi-vie : liée à la distribution et à l’élimination, c’est le temps nécessaire pour diviser par
2 la concentration plasmatique.
On peut avoir une diminution des signes cliniques sans pour autant noter la disparition des bactéries
responsables des symptômes !
On ne peut donc pas se baser sur les effets cliniques standards pour évaluer un antibiotique, d’où
l’utilisation du modèle PK/PD.
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III. Le modèle PK/PD
La valeur de la CMI reflète l'activité bactériostatique de l'antibiotique. Mais elle est déterminée in
vitro et ne tient pas compte des conditions physiologiques réelles, comme la fixation aux protéines. In
vivo, cette fixation est très importante et conditionne la diffusion de l'antibiotique : il est important
de corréler la CMI et l’évolution des concentrations plasmatiques en antibiotique sous forme libre
(surtout pour les antibiotiques ayant un taux de fixation élevé). L’approche PK/PD permet de traduire
la variation de l'effet bactériostatique ou bactéricide des antibiotiques au site infectieux, en fonction
de la concentration de l'antibiotique.
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On utilise la concentration sérique/plasmatique car il n’y a pratiquement pas de frein à la
diffusion sang-> milieu extracellulaire. Ainsi [c]sérique = [c]extracellulaire. Donc comme on veut
[c]extracellulaire > CMI on s’en approchera en regardant quand [c]sérique > CMI.
On va chercher à définir des critères d’efficacité (différents selon l’antibiotique) afin de déterminer
une posologie adaptée (dose, rythme, durée).
B. Le modèle PK/PD
• Conséquences : on privilégiera
> les prises rapprochées, voire même les perfusions surtout si la demi-vie d'utilisation est courte
et si il n’y a pas d'effet post antibiotique.
> Les antibiotiques à demi-vie longue.
> Les formulations longue action (formes galéniques artificielles permettant la libération lente
et continue de l’antibiotique dans le temps).
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Le mode d’administration (IV, IM, SC, per os) peut influencer le temps durant lequel la concentration
sérique est supérieure à la CMI.
• Objectif : Atteindre des concentrations élevées car plus la concentration sera forte plus l’antibiotique
sera efficace.
• Conséquences : on privilégiera
> Les fortes doses unitaires car si on augmente le rythme de distribution on aura des problèmes
de toxicité et de résistances qui vont apparaitre.
> Les traitements courts
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Remarque : On remarque que l’effet dépend du germe, par exemple les fluoroquinolones ont un effet
temps dépendant sur les Gram – et concentration dépendant sur les Gram +.
L’essentiel :
- 2 Les formes longue action ont un intérêt pour les antibiotiques temps dépendants
-1- Vrai
-2-Faux
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I. Contexte
Maintenant, il faut utiliser les antibiotiques de manière raisonnable. Pour cela, il existe un plan
national de réduction des risque d’antibiorésistance en médecine vétérinaire (plan Ecoantibio 1 et 2).
L’association est un phénomène qui peut augmenter l’antibiorésistance car en utilisant plusieurs
antibiotiques en même temps, on sélectionne les bactéries résistantes à chaque antibiotique. De plus,
on prône un usage raisonné des antibiotiques, notamment des associations.
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Voici les spectres des différents antibiotiques :
2. Augmentation de l’efficacité
On peut aussi faire des associations dans le but d’augmenter l’efficacité.
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Le seul effet intéressant lors d’une association est la synergie. Or on n’est jamais vraiment sûr que la
synergie sera effective.
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➢ Critères PK/PD d’une association ?
• Evaluation clinique de l’efficacité d’une association démontrée synergique in vitro
• Détermination des schémas posologiques
Conclusion
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Introduction :
C’est une famille compliquée et diverse qui constitue un groupe majeur d’antibiotiques en médecine
vétérinaire. Leur usage est très divers notamment du fait de leur faible toxicité et de la grande diversité
des produits (pénicillines, céphalosporines,…). Cette famille est la première famille à avoir été
découverte historiquement (1928 A. Flemming).
Objectifs :
Connaître le caractère acide ou basique des molécules, leur taille, leur caractère lipophile ou
hydrophile.
Les formules des molécules, les noms commerciaux, les LMR ou toutes autres données chiffrées ne
sont pas à connaître
I) Pharmacie chimique
A. Origine
La Pénicilline G, découverte par hasard par Flemming est synthétisée naturellement par un
champignon (Penicillium chrysogenum) qui la produit par condensation de 2 acides aminés
dextrogyres (cystéine et valine). Ce qui explique la faible toxicité de la pénicilline G car chez les
eucaryotes les acides aminés sont lévogyres.
Des semi-synthèses à partir de la Pénicilline G (PéniG) ont donné les Pénicillines-A (Aminopénicillines)
et les Pénicillines-M (dérivées de la Méthicilline).
Des semi-synthèses à partir de la structure produite par un autre champignon (Cephalosporium sp.),
ont donné les Céphalosporines.
B. Structure
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Les pénicillines
C’est le groupement R qui permet de différencier les pénicillines et qui leur confère des propriétés
bactériologiques propres.
PéniG sous forme de sels, encore fréquemment utilisée pour les chevaux
Il existe d’autres pénicillines, à usage humain, que l’on doit donc s’interdire d’utiliser en médecine
vétérinaire.
L’acide clavulanique
C’est un inhibiteur des β-lactamases produites par les staphylocoques. Pas d’activité antimicrobienne
propre, il sert à accompagner l’amoxicilline pour que celle-ci puisse agir malgré la présence de β-
lactamases.
En effet, les β-lactamases sont plus affines pour l’acide clavulanique que pour les β-lactamines car le
souffre est remplacé par de l’oxygène, donc elles vont « découper » l’acide clavulanique en laissant
tranquille les β-lactamines qui pourront donc agir.
Les céphalosporines
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▪ C1G : Céfalexine (la plus utlisée)
▪ C2G : Céfalonium
▪ C3G : Céfopérazone, Ceftiofur Uniquement pour les germes multi résistants :
▪ C4G (à spectre large) : Cefquinome. pas en première intention
C. Propriétés physico-chimique
Les pénicillines
Molécules de petite taille -> passent par les porines des bactéries Gram-
Molécules hydrophiles
pKA très bas : 2,7 à cause de la fonction acide carboxylique -> Caractère acide faible: les
molécules seront donc ionisées au pH sanguin.
PEU DE DIFFUSION
Il est facile d’en faire des sels minéraux hydrosolubles (sel de sodium ou de potassium) ou organiques,
insolubles dans l’eau (procaïne et benzathine).
ATTENTION
La pénicilline G est particulièrement instable dans les solutions aqueuses où elle est sujette à une
hydrolyse : on mélangera donc la pénicilline G et son solvant aqueux juste avant de faire l’injection.
Les β-lactamines sont peu toxiques, SAUF pour certains individus. En effet, le cycle β-lactame peut
s’ouvrir et la molécule se comportera alors comme un haptène qui se lie à des protéines pour
donner un antigène majeur. Il y alors synthèse d’IgE qui peuvent être à l’origine de réactions
d’hypersensibilité de type 1 (choc anaphylactique).
Les pénicillines A ont un noyau β-lactame bien plus stable que celui de la pénicilline G. La pénicilline
A est ainsi plus stable à pH acide, elle peut donc être employée par voie orale.
La fonction amide est instable. Les pénicillines M ont un encombrement stérique autour de la liaison
amide, ce qui les rend insensibles aux pénicillinases des staphylocoques.
La substitution du benzyle stabilise le noyau β-lactame et on a donc une meilleure résistance aux β-
lactamases.
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Les céphalosporines
Acides faibles : pKA de 3 à 5 donc ionisés au pH sanguin -> peu de diffusion. Elles peuvent
constituer des sels de bases fortes.
II) Pharmacologie
A. Pharmacocinétique
La cinétique est principalement influencée par la lipophilie, les caractéristiques d’acide faible et par
l’instabilité du noyau.
1) Résorption
Remarque : la résorption est très bonne pour les pénicillines M également mais elles sont utilisées en
voie intra-mammaire.
Parentérale
La résorption est assez limitée. Le pH d’un quartier sain est d’environ 6,5 donc, en tant qu’acide faible,
la molécule reste plutôt dans le lait et donc dans le quartier traité et ne diffuse que très peu dans les
autres quartiers et le reste de l’organisme ce qui rend son utilisation intéressante.
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2) Distribution
Très faible diffusion (Vd <1L/kg) car les molécules sont ionisées à plus de 99%.
On les retrouve :
Position extracellulaire et dans les organes richement vascularisés (poumon, foie, rein).
Liquides synoviaux et pleuraux (intérêt pour les infections articulaire et respiratoires).
Cependant il y a une faible diffusion dans les larmes, la salive, l’humeur aqueuse et le lait.
Remarque : même si elles ne diffusent qu’un tout petit peu dans le lait, il y en a assez pour être embêté
par des LMR, mais trop peu pour une utilisation thérapeutique.
La barrière hémato encéphalique n’est perméable QUE lors des inflammations, ce qui permet alors le
passage des β-lactamines, mais attention elles arrêtent de passer dès que l’inflammation baisse
(utilisation intéressante pour traiter la phase aigüe des méningites, encéphalites).
Remarque : La pénéthacilline est une base faible qui est neutre à pH sanguin => distribution
intracellulaire et dans les tissus même peu vascularisés. Elle subit un piégeage ionique dans le lait et
peut donc être utilisée en traitement par voie générale pour des mammites dues à des coques Gram+
(Staphylocoques).
3) Biotransformation
Les β-lactamines sont peu biotransformées (car elles entrent peu dans les tissus et diffusent peu
dans le foie) et souvent éliminées sous forme active.
Exception : les Péni A subissent une hydrolyse hépatique partielle et sont donc éliminées sous
forme active ET ionisée.
4) Elimination
On a une élimination urinaire majoritaire, sous forme non dégradée et libre donc active, par
filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire active (80% pour les péni G ce qui diminue la demi-vie) :
double mécanisme d’élimination. Il n’y a pas de réabsorption tubulaire car les molécules sont
entièrement ionisées. Résultat : la forte concentration de métabolites actifs dans le rein et l’urine
permet le traitement des infections urinaires.
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Les pénicillines A ont une élimination biliaire partielle (ampicilline>amoxicilline), avec une
glucurono-conjugaison et un cycle entéro hépatique (libération de l’antibiotique actif dans le tube
digestif), ce qui provoque un risque d’accident digestif par toxicité chez les chevaux, les rongeurs et les
lagomorphes.
Les demi-vies sont très variables et souvent brèves. Il existe des formes retard sous forme de sel Péni-
procaïne et des suspensions d’amoxicilline qui rallongent cette demi-vie.
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B. Activité antibactérienne
1) Mécanisme d’action
Toutes les β-lactamines agissent sur les transpeptidases avec lesquelles elles se lient de manière
covalente, ce qui empêche la liaison des unités pentapeptidiques et bloque la synthèse de la paroi. La
paroi étant anormale, des enzymes bactériennes, les autolysines, vont la dégrader -> effet bactéricide
sur les populations en croissance active.
Chez les bactéries Gram +, les β-lactamines franchissent la paroi sans trop de problèmes. Chez les
Gram-, le LPS constitue une couche hydrophobe qui limite le passage des β- lactamines aux porines
chez certaines bactéries seulement (dont E. Coli, Salmonelles).
Les bactéries Gram – ont donc une résistance naturelle aux Pénicillines G et M (car elles ne sont pas
hydrosolubles et ne peuvent donc pas passer par les porines).
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2) Spectre d’activité
Staphylococcus sp. Streptococcus sp., Trueperella pyogenes -> indiqué pour les mammites !
Céphalosporines
C1G → C4G :
Remarque : Sur Pseudomonas aeruginosa seules les C3G (céfopérazone) ainsi que la
cefquinome (C4G) sont efficaces à forte concentration. Ce sont des antibiotiques critiques, attention :
réflexion avant utilisation !
C. Résistance acquise
Compte tenu de l’ancienneté des β-lactamines, on trouve beaucoup de résistances. Ces résistances
sont de 2 grands types :
• Pénicillinases :
Cette résistance concerne les Staphylocoques et les entérobactéries. Les pénicillinases cassent le
noyau β-lactame ou céphème. Elles sont donc actives sur les Péni G et les Péni A mais elles sont
sensibles à l’acide clavulanique (mais une résistance à celui-ci peut se développer, il est alors très
difficile de gérer cette résistance). Le support de cette résistance est plasmidique ce qui permet une
diffusion verticale et horizontale.
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• Céphalosporinases :
Beaucoup plus rares, elles permettent une résistance aux céphalosporines et ont un support
chromosomique ou plasmidique. Ces enzymes sont résistantes à l’acide clavulanique. Certaines
entérobactéries les expriment.
1) Synthèse d’une nouvelle cible chez les Staphylocoques méti-R (problème de santé publique car
multi résistance): il s’agit d’une PLP2a (protéine liant les sous unités néo synthétisées au
peptidoglycane préexistant) or cette nouvelle cible a une affinité très faible pour les β-lactamines
donc les staphylocoques métiR seront résistants à TOUTES les β-lactamines. Le gène est porté par un
élément génétique mobile, intégré au chromosome.
2) Modification des PLP, chez les Streptocoques. On trouve divers niveaux de résistances : d’une
sensibilité diminuée à une résistance (par exemple pour S. pneumoniae). La résistance est à support
chromosomique.
Concerne les entérobactéries. Le mode de transmission de ce type de résistance se fait entre autres
par la transformation bactérienne (cf CM sur l’antibiorésistance).
Remarque : Si on diminue la pression des antibiotiques la compétition entre les bactéries peut faire que
la résistance va diminuer au bout de quelques années.
Leur toxicité est faible, mais le caractère irritant des sels de base forte est à l’origine d’une
intolérance locale. Il faut éviter à tout prix les IM car elles entraînent une nécrose d’une partie du tissu
possible à l’injection (problème pour les animaux de rente car cela entraine une dévalorisation de la
carcasse).
Diverses manifestations cliniques sont observées dans les minutes qui suivent : de l’urticaire avec
prurit (bénin, chez le chien par exemple) au choc anaphylactique (= hypersensibilité de type 1) avec
collapsus cardiovasculaire. Les réactions sont croisées entre toutes les β-lactamines. Notez bien si
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les animaux sont hypersensibles pour ne jamais répéter une telle administration (une hypersensibilité
n’a jamais lieu à la première injection mais lors d’une réadministration).
Exemple : Le cheval peut tomber 30 min après l’injection, à cause d’une libération d’histamines brutale
entrainant une vasodilatation généralisée et un arrêt de l’arrivée du sang au cœur, et meurt si on ne
lui injecte pas tout de suite de l’adrénaline en intraveineuse pour relancer son activité cardiaque.
Toxicité digestive
Les pénicillines A chez le cobaye, le hamster, le lapin et le cheval peuvent causer une
entérocolite dysentériforme, parfois mortelle. Quand les molécules sont éliminées par cycle
entéro-hépatique on peut observer des antibiotiques très actifs sur la flore Gram + -> même type
d’accident qu’avec les tétracyclines et macrolides. Chez les carnivores domestiques la toxicité
digestive est faible et se traduit par des diarrhées.
Cas de la pénicilline procaïne : injection accidentelle en IV (quand on réalise une IM et qu'on tape dans
le capillaire) -> 1 à 2injections par jour maxi sinon il y a apparition de troubles neurologiques
(convulsions, chute), ces troubles apparaissent directement pendant l’injection. Il faut juste attendre
que ça passe tout seul. La procaïne est un agent de dopage : elle est utilisée pour son caractère
retardant de la pénicilline
E. Résidus
Il y a de nombreuses LMR pour toutes les espèces et toutes les productions. Il faut donc respecter les
LMR ! Attention elles ne sont pas définies dans les œufs donc pas de β- lactamines chez les
pondeuses. Les temps d’attente sont variables selon les demi-vies mais souvent bref.
Cas particulier du lait : ces molécules diffusent mal, mais… bien dans le lait ! En particulier, les germes
d’industrie fromagère y sont très sensibles, donc il faut bien retirer le lait « souillé » et bien surveiller
les résidus en laiterie.
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III) Thérapeutique
A. Indications
Septicémies
(Les antibiotiques en italique sont à utiliser seulement si le pronostic vital est engagé)
Infections spécifiques
Chez les bovins, elles sont majoritairement dues à des Gram + : amoxicilline + acide clavulanique, C1G
et pénicilline M (ne servent qu’à ça !). Utilisation en phase aigüe ou tarissement (forme hors lactation,
la molécule reste dans la mamelle et évite la persistance des bactéries et le redémarrage d’une
mammite à la lactation suivante). A utiliser en intra mammaire (traitement local, donc forte
concentration).
Infections respiratoires
On a affaire à soit une arthrite endogène (à peu près tous les germes possibles), soit à une arthrite par
lésions externe (souvent staphylocoques ou streptocoques, les β-lactamines sont très indiquées dans
ce cas-là). Chez les bovins, ovins, caprins, porcs : Péni G et pénétamathe.
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Infections urinaires, génitales
• Infections urinaires basses chez les bovins, pyélonéphrites (=infections rénales avec pus) à
Corynebactérie rénale : amoxicilline.
• Métrites aigues chez les bovins : ampicilline (en local) ou amoxicilline + acide clavulanique (en
général).
• Infections à clostridies (botulisme des bovins) chez les ruminants et le porc : Péni G
• Infections périodontales (bouche à tartre) chez le chien et chez le chat : amoxicilline + acide
clavulanique.
• Chez le chien et le chat : amoxicilline + acide clavulanique, Céfalexine (C1G, par voie orale) ou
céfovécine (attention c’est une C3G).
Les traitements diffusent mal et lentement, on traite par voie générale donc cela met un moment à
agir mais on peut maintenir le traitement pendant 3 semaines car il est bien toléré.
B. Contre-Indications
● Majeures :
En cas d’hypersensibilité connue : attention aux hypersensibilités croisées, y compris entre les
céphalosporines et les pénicillines.
Les Péni A (ampicilline, amoxicilline) : risqué chez les lagomorphes et les rongeurs (cobaye, hamster)
car elles peuvent causer des troubles digestifs. Le Rat et la souris le tolère quant à eux assez bien.
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● Relatives :
Pour les équidés : risque non systématique, mais éviter la voie orale et prévenir le propriétaire des
risques, voire même lui faire signer une décharge.
Lors de la gestation, « il est recommandé de ne pas les utiliser », c’est-à-dire que si on les prescrit, on
engage notre propre responsabilité. Néanmoins, la pénicilline A et les Céphalosporines semblent non
tératogènes, elles sont donc utilisables pour les gestations courtes (chien).
C. Formes pharmaceutiques
D. Associations
Cinétique : association au Probénécide pour augmenter la demi-vie (car bloque la sécrétion des
métabolites dans les urines).
Pas d’association avec des bactériostatique car la bactérie doit être en croissance pour que les
β-lactamines soit actives.
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IV) Bilan
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction :
La famille des quinolones est très utilisée en humaine comme en véto. Ce sont des antibiotiques
faiblement toxiques, à spectre large. Les molécules de cette famille sont classées en 3 générations
qui correspondent à des évolutions du spectre d’activité et à des propriétés physico-chimiques et
pharmacocinétiques différentes. Certaines molécules de cette famille sont classées comme
antibiotiques critiques depuis avril 2016 (Fluoroquinolones de dernière génération), il ne faut donc les
utiliser que dans le cadre d’une antibiothérapie raisonnée et ils doivent être au maximum préservés
(risque d’amende en cas d’utilisation non justifiée).
Rappel : Le principe de la cascade ne s’applique pas aux antibiotiques critiques ; on ne peut pas utiliser
un antibiotique critique humain en médecine vétérinaire, excepté certaines formes ophtalmiques.
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I. Pharmacie chimique
1. Origine et structure
Elles font parties des molécules les plus récentes. Ce sont des antibactériens de synthèse uniquement
(dérivés de la quinoléine). C’est une famille chimiquement simple composée de :
- Un noyau quinoléine
- Une fonction cétone
- Une fonction acide carboxylique
2. Classification, historique
On classe les quinolones selon 4 générations (il faut connaître un nom de molécule au moins par
génération, apprendre les propriétés en partant de la 1G>4G car il y a une évolution) :
Remarque : Il existe également une classification bactériologique plus simple qui regroupe les 2
premières générations sous l’appellation de quinolones anciennes et les deux dernières sous le nom de
quinolones récentes, en lien avec leurs propriétés bactériologiques.
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)
B. Propriétés physico-chimiques
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II. Pharmacologie
A. Pharmacocinétique
❖ Résorption
Orale (seule voie d’administration) : Bonne mais incomplète et rapide (moins bonne que pour les
générations suivantes). Elle est retardée lors de la prise alimentaire (chélation) : à éviter
après/pendant les repas.
❖ Distribution
Faible diffusion (car ionisées à pH sanguin et cellulaire) : distribution extracellulaire et dans les tissus
richement vascularisés (foie, poumons et reins). Les volumes de distribution restent faibles : Vd<
1L/kg.
❖ Biotransformation
Elles peuvent subir des glucuroconjugaisons hépatiques donnant des métabolites inactifs
hydrosolubles éliminés facilement.
❖ Elimination
L’élimination se fait :
• Surtout par voie urinaire (sécrétion active tubulaire et filtration glomérulaire). Il peut y avoir
réabsorption tubulaire selon le pH urinaire (chez les carnivores qui ont des urines acides les
quinolones seront sous forme neutre dans leurs urines et pourront donc être réabsorbées ce
qui ralentit l’élimination, c’est l’inverse chez les bovins).
• Voie biliaire chez porc et volailles avec possibilité de cycle entéro-hépatique (augmente le
temps de séjour dans l’organisme).
2. Quinolones récentes
❖ Résorption
• Orale : très bonne (complète et rapide) sauf chez les ruminants adultes (inactivation au niveau
du rumen). Elle est retardée (mais la quantité totale résorbée n’est pas modifiée) lors de la
prise alimentaire : à éviter après les repas. Chez le cheval, la résorption orale des F3G n’est
pas très bonne (60% chez le cheval, 40% chez le poulain) éviter la voie orale.
• Parentérale : complète et rapide.
Remarque : on ne parle jamais de voie orale pour les ruminants car il y a beaucoup de bactéries
dans le rumen donc autant dire que les molécules ne parviendront jamais au site infectieux.
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)
❖ Distribution
Les quinolones de 3G et 4G sont des amphotères, plus lipophiles, d’où une meilleure diffusion, voire
un passage intracellulaire avec des Vd de 2 à 3,5 L/kg. Diffusion dans de nombreux tissus : les reins,
le foie, les poumons, la prostate, les os (peut engendrer des problèmes de toxicité), le liquide synovial,
la salive, l’humeur aqueuse, la peau, les muscles, les tissus digestifs, l’utérus, et dans le lait et le
placenta. On peut donc utiliser ces molécules pour traiter des infections dans des zones difficiles
d’accès (os, prostate…) sous réserve que les germes soient sensibles !
❖ Biotransformation
Elles peuvent toutes subir des glucuroconjugaisons donnant des métabolites inactifs éliminés
facilement. Certaines biotransformations peuvent donner des métabolites actifs (enrofloxacine (« pro
drug ») ciprofloxacine sauf chez le porc et le poulain). La ciprofloxacine a une activité un peu
meilleure que l’enrofloxacine mais elle n’est pas utilisée en médecine vétérinaire car elle présente un
problème de diffusion quand on l’administre par voie orale : elle ne passe pas bien la barrière digestive.
Des hydroxylations hépatiques peuvent produire des métabolites actifs (3G).
❖ Elimination
Plus de 50% de l’élimination se fait par voie urinaire (sécrétion active tubulaire et filtration
glomérulaire). Il existe aussi une élimination biliaire, sous forme active ou non (possibilité de traiter
certaines infections digestives mais aussi risque de perturber la flore commensale). Elle est quasi
exclusive pour la difloxacine (80%), avec cycle entéro-hépatique chez les chiens.
Les demi-vies sont en général brèves. La marbofloxacine fait exception. Pour les herbivores (urines
moins acides que les carnivores), la demi-vie est plus longue pour les 1G que pour les 3G.
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)
B. Activité antibactérienne
1. Mécanisme d’action
Le spectre d’action évolue en fonction des générations mais le mécanisme d’action est commun à
toutes les quinolones.
• Sur les Gram – : les quinolones diffusent par les porines ou à travers les phospholipides de la
membrane externe, diffusion bonne, facilitée par la présence de Mg2+.
• Sur les Gram + : le mécanisme de diffusion à travers la membrane plasmique n’est pas connu.
Les molécules étant planes, elles s’insèrent dans l’ADN à la place des ADN gyrases pour les Gram -, ou
des topoisomérases II pour les Gram +. Ceci entraîne l’arrêt de l’enroulement. Il y a arrêt de la
réplication de l’ADN, donc pas de développement de la bactérie. Il y a aussi une inhibition de la
synthèse des protéines dont on ne connaît pas le mécanisme. Effet bactéricide
L’effet bactéricide est concentration dépendant chez les Gram -.
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)
2. Spectre naturel
3. Résistance acquise
Ce sont des molécules de synthèse donc il y a peu de résistances car elles sont peu présentes dans
l’environnement.
Les résistances qu’on retrouvera seront surtout à support chromosomique donc leur transmission sera
verticale :
• Une modification de la cible entraîne une diminution de l’affinité pour toutes les quinolones.
Les résistances sont donc croisées. En fonction du nombre de mutations on peut avoir une
résistance de haut niveau (nombreuses mutations) ou de bas niveau. Ainsi, plus on utilise ces
molécules, plus on sélectionne les souches résistantes.
• Certaines bactéries développent des résistances par pompes d’efflux (mutation
chromosomique).
• Chez les Gram -, on peut trouver des modifications des porines, ce qui rend la bactérie
imperméable aux antibiotiques.
On a récemment découvert un plasmide de résistance aux quinolones. L’ADN gyrase est protégée et
l’antibiotique ne pourra plus venir interagir avec l’enzyme. Problème : le mode de transmission de
cette résistance est horizontal.
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C. Effets toxiques et indésirables
D. Résidus
Il existe de nombreuses LMR pour la plupart des productions (muscle, graisse, foie, rein, lait…) et pour
toutes les espèces productrices de denrées alimentaires. Les temps d’attentes sont variables : 4 à
10jours.
La difloxacine et l’acide oxolinique sont interdits chez les espèces productrices de lait destiné à la
consommation humaine.
Toutes les molécules de cette famille sont interdites d’utilisations chez les animaux produisant des
œufs destinés à la consommation humaine.
III. Thérapeutique
A. Indications
Les fluoroquinolones récentes sont des antibiotiques critiques : pour préserver leur efficacité en
médecine animale et humaine, l’usage des fluoroquinolones récentes doit être limité aux infections
pour lesquelles une résistance à une molécule plus ancienne a été démontrée. Leur emploi doit être
réservé à des traitements de seconde intention, lors d’échec thérapeutique et après réalisation d’un
antibiogramme.
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On les utilise pour les infections à Gram + et – (sauf les quinolones anciennes qui ont un spectre étroit
Gram -) et pour quelques Staphylocoques et Mycoplasmes pour les plus récentes :
• Infection broncho-pulmonaire : (y compris les mycoplasmoses), fluoroquinolones de 3G :
o Veau, bovin, ovin : Pasteurellaceae, Histophillus somni et Mycoplasma bovis
o Porc : Pasteurellaceae et Mycoplasma hyopneumoniae
• Arthrites à mycoplasmes chez les bovins et les porcins : 3G.
• Septicémies : (veau)
o Colibacillaires : 3G.
o Salmonelles : 3G (hors AMM)
• Mammites colibacillaires
o Chez les bovins en lactation
o Syndrome MMA (mammite/métrite/agalactie) chez la truie : marbo-, enro- ou
danofloxacine.
• NAC : enrofloxacine pour diverses infections (pour bêtes à plumes, poils ou écailles !).
o Volaille : infection à E.coli, Pasteurella multocida (choléra des poules) et
mycoplasmoses. Enrofloxacine et difloxacine.
o Lapin : infection à E.coli, Pasteurella multocida
B. Contre-indications
➢ Relatives :
o Lors de la gestation, de la lactation et de la croissance
o Potentiellement toxiques sur les cartilages en croissance (chien, cheval, bovin) (mais
non tératogène chez les rongeurs et lagomorphes).
o Chien épileptique car elles agissent au niveau des récepteurs gamma.
o Atteinte hépatique ou rénale sévère.
o Animaux de grande taille en croissance.
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C. Forme pharmaceutique
D. Associations
➢ Association favorable avec des β-lactamines (in vitro donc pas sûr…)
➢ Association cinétique avec le probénécid : augmentation de la demi-vie, mais rarement
employé.
➢ Antagonisme avec des bactériostatiques (macrolides, phénicolés, tétracyclines), des cations
divalents per os (Mg2+ et Ca2+) et des AINS car il y a des interactions pharmacocinétiques sur
les protéines de transport.
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)
Les quinolones ne doivent pas être utilisées chez les lagomorphes en raison d’une toxicité
digestive fatale
Vrai/Faux
Les quinolones constituent une famille d’antibiotique parmi les plus toxiques
Vrai/Faux
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Réponses :
1
2&3
2&3 (un peu) et 1 (pour les 4G)
1
Faux
Faux
Faux
3
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Introduction :
C’est un des groupes d’antibiotiques les plus employés en médecine vétérinaire, car ces molécules
ont un spectre d’activité large, elles sont peu toxiques et ont de nombreuses indications. Néanmoins
du fait de leur ancienneté et de leur usage massif dans toutes les filières, elles sont en proie à des
résistances nombreuses, de plus, ces molécules sont instables.
Il existe 4 molécules purement vétérinaires : chlortétracycline, oxytétracycline, tétracycline,
doxycycline (il existe d’autres molécules en médecine humaine, potentiellement utilisables en suivant
la cascade).
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I. Pharmacie chimique
A. Structure et origine
Ce sont des molécules d’origine naturelle (chlortétra- et oxytétracycline) ou produites par hémi
synthèse (tétra- et doxycycline).
Elles sont toutes composées de 4 cycles à 6 chaînons condensés, avec :
✓ Un noyau phénol
✓ Une structure à double
liaisons conjuguées
✓ Une fonction énolique et de
nombreuses fonctions
hydroxyles
✓ Une fonction amine tertiaire
(diméthylamine) basique
✓ Une fonction carboxamide
✓ Des substituants variables
définissant les 4 types de
molécules.
On peut souvent distinguer la doxycycline des 3 autres pour des raisons pharmaceutiques et pour ses
propriétés pharmacocinétiques. Les formules ne sont pas à retenir. La molécule est plane et ses
différentes fonctions sont facilement substituées.
B. Propriétés physicochimiques
Elles se présentent comme des poudres microcristallines de couleur jaune-orangé. Elles sont sensibles
à la lumière (risque de toxicité), surtout la chlortétracycline.
Pour ce qui est de la solubilité :
- La doxycycline est liposoluble au pH physiologique, elle a tendance à moins s’ioniser en
fonction du pH donc elle a tendance à mieux diffuser dans les tissus et a donc une meilleure activité
que les autres.
- Les tétra-, oxytétra- et chlortétra-cyclines sont hydrosolubles et donc diffuseront moins
bien.
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Ce sont des molécules amphotères, elles peuvent, à pH physiologique, porter des charges négatives
ou positives (fonctions amines et fonctions à caractère acide). La propriété de base faible est
dominante.
A partir des fonctions basiques, on peut créer des sels d’acides forts facilement hydrosolubles, mais
les injections sont douloureuses, il faut faire attention aux intolérances au niveau du point d’injection.
Pouvoir de chélation avec les cations bivalents (Ca2+, Mg2+) qui a un impact dans la toxicité (forte
affinité pour les os et les dents). Les tétracyclines sont capables de prendre un cation bivalent et de
s’associer à ce cation, ce qui modifie leurs propriétés pharmacocinétiques et génère des interactions.
Il peut y avoir des interactions avec l’alimentation ou certains médicaments à base de sel. (Moins
important pour la doxycycline). Ce pouvoir de chélation peut entrainer des malformations et freiner
l’absorption digestive de certains aliments ou des tétracyclines elles-mêmes.
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II. Pharmacologie
A. Pharmacocinétique
1. Résorption
Par voie orale : elle est rapide et incomplète (très variable d’une espèce à l’autre) voire très
incomplète (chez le porc en particulier) on n’utilise pas de tétracyclines pour un traitement systémique
par voie orale. La résorption est fortement influencée par l’administration simultanée d’autres
substances, d’aliments ou d’eau de boisson (risque de phénomènes de complexation). Pour la
doxycycline, la résorption orale est meilleure car cette molécule a moins tendance à se chélater et
donc passe beaucoup mieux la barrière digestive. Si on administre des tétracyclines aux ruminants
adultes elles seront dégradées au niveau de la flore ruminale.
Par voie injectable intra-musculaire : elle est lente et incomplète car l’antibiotique se chélate avec le
calcium musculaire et forme un dépôt injections douloureuses.
2. Distribution
Extracellulaire et intracellulaire, homogène dans l’organisme. La diffusion tissulaire est large, elles
passent assez bien dans les liquides biologiques, mais pas dans le Liquide Céphalo Rachidien (LCR) et
ne traversent pas la barrière du système nerveux central. Les concentrations les plus élevées sont dans
les poumons, le foie et les sécrétions bronchiques ( indication dans le traitement des infections
pulmonaires). Il y a un équilibre entre les concentrations en tétracyclines dans les milieux intra et
extracellulaire. Elles s’accumulent dans les tissus osseux et les dents, par chélation avec le calcium
(dents jaunes). Elles passent la barrière placentaire, diffusent dans la circulation sanguine vers la
mamelle et le lait, et sont retrouvées dans les œufs.
3. Biotransformations
Très peu de métabolisme dans le foie, cela n’impacte donc pas l’activité des molécules (variable d’une
espèce à l’autre).
4. Elimination
Majoritairement par voie urinaire sous forme de métabolites actifs, et secondairement par voie
biliaire (donc élimination en partie fécale).
Particularités de la doxycycline : on a une élimination biliaire donc elle subit un cycle entéro-hépatique
( augmentation du temps de séjour dans l’organisme).
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B. Activité antibactérienne
1. Mécanisme d’action
Après chélation des ions Mg2+, les tétracyclines passent la membrane externe des Gram - via les
porines, par diffusion passive (et simple diffusion chez les Gram +). Ensuite elles franchissent la
membrane cytoplasmique sous forme neutre par un mécanisme actif. Elles se complexent avec le
Mg2+ intracellulaire, ce qui permet leur accumulation dans la bactérie (le complexe évite que les
tétracyclines repartent et les concentre donc à l’intérieur de la cellule). Elles agissent sur la synthèse
des protéines, en inhibant la traduction par fixation réversible sur la sous-unité 30S du ribosome.
Effet bactériostatique
Elles ont donc un spectre très large commun à toutes les molécules de la famille :
➢ Gram + : Staphylococcus sp. Streptococcus sp., Trueperella pyogenes…
➢ Gram - : Enterobacteriaceae, Pasteurellaceae (indication majeure), Bordetella
bronchiseptica…
➢ Des bactéries anaérobies strictes : Trueperella pyogenes, Fusobacterium necrophorum… C’est
un avantage car peu de molécules agissent sur ce type de bactérie.
➢ Les mycoplasmes (indication majeure)
➢ Germes intracellulaires : les Chlamydiaceae, des Rickettsiales (Anaplasma, Ehrlichia), des
Spirochaetales, Coxiella burnetii.
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3. Résistances acquises
Elles sont assez nombreuses (les plus rencontrées), chez les Gram + et Gram -. De plus, si elles sont
résistantes à la tétracycline elles ont tendance à être résistantes à d’autres antibiotiques. On trouve 2
mécanismes principaux :
• Mécanisme d’efflux (le principal) : Des gènes tet (portés par des éléments génétiques mobiles
transmission de résistance intense entre souches et espèces différentes !) codent pour la
synthèse de protéines insérées dans la membrane cytoplasmique entraînant l’efflux actif hors
de la cellule des tétracyclines après formation de complexes [tétracycline – Mg2+].
La résistance est semi-croisée en théorie mais elle concerne toutes les tétracyclines d’intérêt
vétérinaire. (Mais par exemple elle ne concerne pas la minocycline utilisée en médecine
humaine)
• Mécanisme de protection de la cible : Il est responsable là aussi d’une résistance croisée pour
toutes les molécules de tétracyclines. Ce sont d’autres gènes tet qui codent pour des protéines
proches de facteurs d’élongation qui se fixent sur le ribosome et le protègent de l’action de
l’antibiotique.
● Irritantes : On préconise des injections lentes, à faible volume (valable pour tous les antibiotiques)
pour limiter l’intolérance locale (solutions acides) : douleur au point d’injection, voire nécrose
musculaire (IM) ou phlébite (IV). Il faut donc respecter scrupuleusement les voies injectables
recommandées par le fabriquant dans l’espèce considérée !
● Troubles digestifs suite à une administration orale (carnivores domestiques, surtout le chat), ou plus
grave : Entérocolite dysentériforme potentiellement mortelle chez le cheval (d’autant plus importante
si le cheval est stressé).
● Malformations dentaires et osseuses, surtout chez des jeunes animaux en croissance ou au stade
fœtal pendant la gestation (diffusion transplacentaire), et définitives (dyschromies voire hypoplasies
de l’émail) en lien avec l’affinité pour le calcium.
5. Interactions
Eviter toute association avec les cations divalents (Al2+, Mg2+, Ca2+, Fe2+) administrés par voie orale,
puisqu’ils forment des complexes et cela entraîne une diminution importante de leur absorption. De
même avec les préparations contenant du fer, (l’association fer + oxytétracycline chez le porcelet peut
être mortelle).
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6. Résidus
• Chlortétracycline, oxytétracycline, tétracycline : LMR chez toutes les espèces de rente pour :
muscle, foie, rein, lait, œufs.
• Doxycycline :
- LMR chez bovins : foie, rein, muscle
- LMR chez porcins et volailles : muscle, peau, graisse, foie, rein
- Interdite chez les animaux produisant des œufs ou du lait (pas de temps d’attente).
III. Thérapeutique
A. Indications
Une restriction des indications en raison des résistances est en train d’être mis en place (du moins on
réfléchit avant d’utiliser ces molécules).
• Infections respiratoires à Gram + ou Gram -, à Pasteurellacées notamment chez bovins, ovins,
caprins, porcins ; chez les carnivores domestiques (en particulier à Bordetella bronchiseptica),
à Pasteurella multocida, chez les lapins et volailles.
• Infections par des bactéries intracellulaires strictes : Ehrlichiose canine, infections par des
anaplasmes, Chlamydophila psittaci chez les oiseaux.
B. Contre-indications
C. Associations
Ne pas associer les tétracyclines avec une β-lactamine ou une quinolone : diminution de l’activité
bactéricide de ces dernières.
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QUIZZ : (réponses au dos)
Vrai/Faux :
Les tétracyclines peuvent être utilisées pendant la gestation ou chez les femelles allaitantes.
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Réponses :
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Introduction :
Cette famille est constituée de trois molécules :
I. Pharmacie chimique
A) Structure
B) Propriétés physico-chimiques
- Petites molécules
- Lipophiles, apolaires
- Neutres, non ionisables
- Stables à la chaleur
DIFFUSION INDEPENDANTE DU PH
Grâce à leur fonction alcool, on peut obtenir des esters qui permettent de créer des préparations
longue action ce qui améliore la distribution.
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C) Origine
II. Pharmacologie
A) Pharmacocinétique
Le devenir des phénicolés dans l’organisme est principalement conditionné par leur liposolubilité et
leur neutralité.
1. Résorption
Le Florfénicol n’est utilisé que par voie parentérale, avec une résorption pratiquement complète.
2. Distribution
La diffusion dans le plasma est quasi-totale. Elle est suivie d’une distribution homogène (extra et
intracellulaire) puis d’une diffusion tissulaire large et excellente, avec des concentrations élevées dans
le foie, les poumons et les reins. Les phénicolés passent dans tous les organes et les liquides
biologiques. Ils traversent la barrière placentaire et passent aussi dans le lait.
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3. Biotransformation
4. Elimination
L’élimination des métabolites sous forme active est urinaire. Le fait que la molécule soit encore active
lors de son excrétion a un intérêt dans le traitement des infections bactériennes urinaires.
B) Activité antibactérienne
1. Mécanisme d’action
Les phénicolés agissent de façon similaire aux tétracyclines, sans les risques de chélation. Pénétration
dans les Gram + et les Gram – (simple diffusion passive). Une fois dans la bactérie, ils se fixent sur une
sous-unité ribosomique impliquée dans la synthèse protéique (50S), et ils inhibent l’élongation des
protéines.
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2. Spectre d’activité naturelle
Le spectre d’activité naturel est très large (mais un peu moins que celui des tétracyclines) :
3. Résistance acquise
Elles concernent surtout le chloramphénicol qui a été très utilisé, et sont répandues, elles sont
chromosomiques ou plasmidiques avec transposons et cassettes géniques. Relativement moins
critique que pour les tétracyclines.
On a 2 mécanismes principaux :
On utilise surtout le Florfénicol, seul le problème de résistance par efflux nous préoccupera mais il
est assez peu courant. Il s’agit d’une résistance de bas niveau (augmentation faible de la CMI) donc
l’antibiotique pourra quand même être efficace.
Déséquilibre de la flore digestive : les phénicolés peuvent être toxiques pour la flore
digestive, on observe des entérites dysentériformes mortelles chez le cheval et le lapin
(toutes les voies).
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Interactions médicamenteuses : Le chloramphénicol est un inhibiteur enzymatique
(inhibiteur du P450), il modifie la demi-vie de nombreuses molécules.
5. Résidus
Chloramphénicol : Interdiction chez les animaux de rentes dont les productions sont
destinées à la consommation humaine (sinon cela peut générer des aplasies médullaires
chez les hommes), il n’y a pas de LMR.
Florfénicol : - LMR chez les bovins, ovins et caprins (pour muscles, foie et reins), et chez les
porcins (muscles, peau, graisse, foie, reins). Interdit chez les espèces laitières ou
pondeuses.
Thiamphénicol : Malgré son utilisation locale, il est soumis à des LMR pour les bovins (lait,
viande et abats).
III. Thérapeutique
A) Indications
-> Hors AMM chez les porcs et bovins pour les infections urinaires, digestives,
septicémies.
Thiamphénicol : Est utilisé dans le traitement externe des dermatoses et infections podales
des animaux domestiques.
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B) Contre-indications
Pour le Florfénicol :
C) Associations
Ils ne doivent PAS être associés aux β-lactamines, quinolones et aminosides (diminution de
l’efficacité de ces molécules). Antagonisme avec les macrolides.
- Le florfénicol n’existe que sous forme de préparation pour voie orale V/F
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Introduction :
Il s’agit d’une petite famille d’antibiotiques mais qui occupe une place prépondérante dans la
prescription d’antibiotiques chez les animaux de rente. C’est un groupe d’antibactériens naturels ou
de semi-synthèse. Ils présentent un spectre étroit pour les bactéries Gram + et les mycoplasmes. Ils
ont un effet bactériostatique. Les apparentés des macrolides correspondent aux lincosamides et
synergistines.
I. Pharmacie chimique
Macrolide vient de macro qui veut dire gros, ces molécules ont une taille importante.
Les Lincosamides et Synergistines sont considérés comme apparentés du fait de leur spectre étroit et
de leurs propriétés pharmacocinétiques communes.
1. Les macrolides
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2. Les apparentés macrolides
Ils sont aussi issus de Streptomyces. Ils ont des propriétés comparables aux macrolides. Ce sont des
bases faibles peu hydrosolubles.
a. Les synergistines
Exemple : Virginiamycine, pristinamycine : usage humain
Ils ont une parenté structurale avec un macrolide = streptogramines
b. Les Lincosamides
Exemple : lincomycine naturelle, clindamycine et pirlimycine semi-synthétique
Ce sont des glycopeptides basiques formé à partir d’un acide aminé = la proline. Ces molécules sont
très utilisées en médecine vétérinaire.
B. Propriétés physico-chimiques
1. Macrolides
Ce sont des hétérosides aminés stables (sauf pour l’érythromycine qui est instable en milieu acide).
Les groupements aminés et hydroxyles rendent la molécule basique voire très basique : les molécules
sont donc neutres dans le plasma mais ionisées une fois qu’elles rentrent dans les cellules (où le pH
est plus acide). Une fois ionisées elles ne pourront plus partir de la cellule facilement : on parle de
piégeage ionique.
Le pKA des macrolides est compris entre 7,1 (tylosine) < pKA < 8,6 (érythromycine), ce qui permet d’en
faire des sels d’acides ionisables, hydrosolubles.
Remarque : une molécule basique sera toujours associée à un acide pour faire un sel, à l’inverse une
molécule acide sera associée à une base pour faire un sel.
La présence de nombreux groupements hydroxyles permet la synthèse d’esters très hydrophobes
(comme le propionate). Ces groupements OH protègent les liaisons osidiques de l’hydrolyse.
2. Lincosamides
Ce sont des hétérosides peptidiques (proline). Ils sont hydrophobes et ce sont des bases faibles (pKA
= 7,7 pour la Clindamycine).
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II. Pharmacologie
A. Pharmacocinétique
La cinétique des macrolides et apparentés est typique de bases faibles.
1. Résorption
❖ Orale : Assez bonne capacité à traverser les membranes en raison du caractère hydrophobe
donc la résorption est variable à bonne. Comme ce sont des molécules basiques elles seront
neutres à pH basique donc l’absorption a lieu à partir du duodénum.
ATTENTION : PAS de sels d'érythromycine per os car ils sont instables en milieu acide (et
donc dégradés dans l’estomac avant de pouvoir être absorbés). Il faut privilégier la prise en
dehors des repas (pas toujours évident en élevage) car lors de la prise de nourriture, il y a
sécrétion d’acides par l'estomac, entrainant la diminution de l'absorption.
Remarque : En synthétisant des esters, on peut élaborer des produits d’action longue, à effet retard
pour un traitement complet en une injection (Tilimicosine, tulathromycine, gamithromycine 1 injection
fait effet 8 jours, tildiprosine).
2. Distribution
- Peu liés aux molécules plasmatiques, non ionisés dans le sang et liposolubles : ceci explique
leur bonne diffusion et leur demi-vie plasmatique courte.
- Liposolubles et très stables, ces antibiotiques sont persistants et restent longtemps dans
l’organisme, dans les graisses surtout.
La distribution des lincosamides est identique. On note une unique différence : les lincosamides
passent dans les urines.
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3. Biotransformation
4. Elimination
Les macrolides sont éliminés par voie biliaire à 80%. Certains se retrouvent dans le tube digestif :
possibilité de cycle entéro-hépatique. La demi-vie d’élimination (de l’organisme) est souvent très
longue du fait de la séquestration dans les cellules et des cycles entéro-hépatiques qui diminuent
l’élimination et prolonge leur action. La durée d’action est donc bien supérieure à la demi-vie
plasmatique.
- Leur résorption orale est rapide et incomplète et diminuée lors d’un repas.
- Leur distribution est comparable à celle des macrolides : ils se distribuent dans tous les tissus sauf
le LCR et SNC. Exemple : la clindamycine diffuse bien dans l’os, les articulations, la peau et l’humeur
aqueuse. De même elle va aussi dans les mamelles, la prostate et le placenta.
- Ces molécules subissent un métabolisme hépatique, en résulte une élimination biliaire majoritaire.
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B. Activité anti-bactérienne
Les macrolides ne passent pas la membrane des bactéries Gram - car elles sont trop grosses pour
passer à travers les pores. Il existe donc une résistance naturelle chez les Gram -.
Ils traversent la membrane des Gram+ (liposolubles) et se fixent sur l’ARN 23S des ribosomes, ce qui
bloque la synthèse de protéines de croissance cellulaire.
Remarque : Leur cible étant proche de celle des phénicolés, on essaye d’éviter d’associer deux
macrolides ou un macrolide et un phénicolé. Leur association n’a aucun intérêt voire est
contreproductive.
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Spectre d’activité naturelle :
❖ MACROLIDES
❖ LINCOSAMIDES
2. Résistance acquise
Données résapath :
- Pasteurelles, chez les porcs, dans le cas de souches responsables de maladies respiratoires : 2% de
résistance acquise
- Chez le cheval, Streptococcus sp. : <2%
- Chez le chien, dans le cas d’otites, Staphylococcus coagulase+ : 25-31%
- Chez le chien, dans le cas de dermatites, Staph. coagulase +: 24-39%
- Chez le chat, Staph coagulase+ : 17-33%
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3. Particularités des macrolides
- Effet anti-inflammatoire :
• Mis en évidence chez l’homme (production de cytokines inflammatoires, maladies
respiratoires).
• Pas net chez l’animal (étude sur les cytokines et les TNF ; moins marqué que AINS)
- Mais une interaction intéressante macrolides + AINS
Réaction d'intolérance locale au point d’injection : Solutions aqueuses de sels acides (tartrate,
thyocyanate), à pH acide éloigné de la neutralité. On proscrit les intramusculaires ou sous-cutanées
chez le chien et le cheval. Sinon, il y a apparition de points de nécrose.
Toxicité digestive : Cf. tétracyclines. Les macrolides peuvent entraîner des modifications de la flore
digestive et donc provoquer des diarrhées. Intolérance digestive modérée chez porc. Anorexie,
diarrhées, cétose, diminution de la production de lait chez les ruminants après administration de
lincomycine. Diarrhée (érythromycine PO) chez le chien et le chat.
Cardiotoxicité : Chez l'homme, la tilmicosine peut être un toxique cardiaque par voie parentérale, en
cas de surdosage. On ne laisse donc pas ce produit aux éleveurs, l’usage est réservé aux vétérinaires
(DL 30mg/kg). On peut retrouver cet effet toxique chez les bovins donc interdiction d’IV. C’est aussi
possible chez les ovins, caprins, chevaux, porcs et chiens. Les macrolides peuvent avoir un effet
inotrope négatif, puis tachycardie et baisse de la PA.
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Interactions médicamenteuses :
- Interaction physico-chimiques
- Inhibition enzymatique P450 : L’association de macrolides et d’antibiotiques ionophores (additif en
aliment supplémenté) est toxique chez les volailles.
- Chez les carnivores, l’interaction lincosamide avec isoflurane et curarisants (anesthésiques) prolonge
l'anesthésie de façon durable…
- Le phénobarbital (traitement de l’épilepsie) diminue l’action des macrolides (érythromycine) en
induisant l'enzyme P450 (perte de l'activité anti-bactérienne).
D. Résidus
Il y a quelques interdictions : Pour le poisson, les œufs (seuls tylosine, érythromycine et lincomycine
sont autorisés). Pour le lait (tulathromycine et gamithromycine sont interdits) car les temps d’attente
sont trop longs.
Ces temps d’attentes sont variables selon les demi-vies et les formes (esters retards). Ils sont souvent
longs (49j Gamithromycine chez les bovins dans la viande et le lait).
III. Thérapeutique
A. Indications
1. Macrolides
• Ils sont majoritairement indiqués dans les infections à Gram+, Pasteurellacea, mycoplasmes.
Ils sont aussi particulièrement indiqués dans le traitement d’infections dans des organes
difficiles d’accès (os, articulation…) en raison de la bonne diffusion des molécules.
• Traitement d’infections broncho-pulmonaires = BPIE (BronchoPneumonie Infestieuse
Enzootique), chez les porcins et les bovins, à Pasteurellaceae multocida et Mycoplasma
haemolytica (germe opportuniste).
• Mycoplasmoses respiratoires et articulaires chez les porcs et volailles (chronique).
• Infections à Bordetella bronchispetica ou Haemophilus parasuis chez le porc.
• Mammites à staphylocoques ou streptocoques, ou Trueperella pyogenes, par voie générale.
On doit éliminer tout le lait car le produit diffuse dans les 4 quartiers de la mamelle.
• Dysenterie du porc (Brachyspira hyodysenteriae), entérite nécrotique du poulet (Clostridium
perfringens).
• Infections bucco-dentaires, stomatites chez le chien et le chat, on associe les macrolides à la
métronidazole pour augmenter le spectre.
• Infections à Rhodococcus equi chez le poulain (érythromycine ou spiramycine + Rifampycine
ou avec Gamithromycine).
Remarque : la rifampicine est un antibiotique utilisé pour traiter la tuberculose, pour des soucis de
résistance, il n’est peut-être pas judicieux de l’utiliser en traitement du poulain surtout s’il vit dehors
car il peut être en contact avec la faune sauvage porteuse de tuberculose.
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2. Lincosamides
B. Contres indications
1. Absolue
• Chez le cheval et le lapin (cf. effets indésirables)
• Intraveineuse de tilmicosine chez les bovins
• Érythromycine, tilmicosine, tulathromycine, gamithromycine interdits chez les bovins laitiers.
2. Relative
• Dans le cas d’hypersensibilité
• Interactions avec anticoccidiens ionophores (monensin) chez les volailles : inhibition de P450.
• Gestation ? Pas de données donc dans le doute on évite.
C. Formes pharmaceutiques :
• Orales = comprimés (Stomorgyl®, Antirobe®), poudres (Colidiaryl®), gélules, solutions
(Pulmotil®).
• Injectables = solution, suspensions aqueuses (Suanovyl®, Lincocine®, lincospectine®, Tylan®,
Micotil®, Draxxin®, Zactran®) à activité immédiate, prolongée.
• Formes locales = intramammaires (Spéciorlac®, Pirsue®) diffuse très bien dans tous les
quartiers.
D. Associations
Pas d’associations possibles, il faut éviter les associations de façon générale !
Pas avec des antibiotiques bactéricides qui inhibent la synthèse protéique comme :
- Les β-lactamines
- Les aminosides
- Les fluoroquinolones
Eviter l’association macrolides/ionophores (volailles), la toxicité cardiaque étant accrue.
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Introduction :
Les sulfamides constituent une famille ancienne (1930-40) qui comprend de nombreuses molécules,
identifiables par le préfixe «sulfa ». Le triméthoprime est une molécule souvent associée à cette
famille.
Ce sont des molécules de synthèse, avec de nombreux mécanismes de résistance. Les intérêts majeurs
de cette famille sont :
Un spectre large (Gram – et +) voire très large
Un effet bactériostatique
Un effet anticoccidiens (Eimeria)
I. Pharmacie chimique
Les sulfamides :
Le Triméthoprime :
Cette molécule n’est pas transformée en sels, ce qui la rend intéressante (pas d'intolérance locale au
point d'injection...).
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B) Propriétés physico-chimiques
Sulfamides :
Ces molécules sont amphotères (possèdent une fonction acide (sulfonamide) et basique (amine
primaire), cela rend leur état d’ionisation compliqué) à dominante acide pour la plupart elles ont donc
une cinétique d'acide faible.
Le caractère acide permet la préparation de sels de base forte hydrosolubles, donc des préparations
injectables très basiques (pH=8-9) et très irritantes au point d’injection (IV stricte car le sang est un
bon tampon pH mais pas en IM ou en sous cutané), mais stables à la chaleur.
Le caractère basique : La fonction amine primaire est sujette à acétylation avec une conséquence sur
la toxicité et la cinétique de la molécule. On a donc cherché à la substituer.
Remarque :
Le mélange acide faible + base forte = sels de base forte.
Le mélange acide fort + base faible = sels d'acide fort
La liposolubilité est variable (la molécule est surtout liposoluble sous forme basique) sauf pour la
sulfaguanidine qui est hydrosoluble (elle ne passe pas la barrière dans le tube digestif).
Triméthoprime :
C’est une base faible (pka=7.6, 50% sous forme ionisée dans le sang). On n’en fait pas de sels et il est
faiblement hydrosoluble.
II. Pharmacologie
Elle est dominée par leur lipophilie et leur caractère d’acide faible.
1. Résorption
Orale :
Très bonne pour tous les sulfamides SAUF pour la sulfaguanidine, sous forme ionisée dans
l’estomac et le duodénum.
Conséquences : traitement des infections du tube digestif
La résorption orale est rapide et complète chez les carnivores surtout chez le chien. Chez les
ruminants la résorption est meilleure mais est fortement retardée chez le veau recevant une
alimentation lactée.
Chez les chevaux : la prise alimentaire retarde la résorption et elle est incomplète. Cela a un effet
irritant.
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Parentérale :
Bonne résorption. Les voies intramusculaire et sous-cutanée sont à éviter à cause du caractère
irritant !
2. Distribution
Distribution extra-cellulaire dans les tissus richement vascularisés (foie, poumon, rein). La
distribution est large. La fixation aux protéines plasmatiques FORTE (attention aux interactions !!).
Peu de diffusion dans liquides biologiques (larmes, salive, humeur aqueuse, lait) SAUF liquide
synovial, péritonéal et pleural. Il existe un passage placentaire.
3. Biotransformations
Réactions d'acétylation hépatique de l’amine primaire qui rendent les métabolites non actifs et
MOINS hydrosolubles, entrainant la formation de précipités urinaires, à l’origine d’une
néphrotoxicité.
Le chien qui souvent ne possède pas d’acétylase n’est pas sujet à ces accidents néphrotoxiques.
4. Elimination
Majoritairement urinaire, rapide, sous forme intacte ou de métabolites inactifs par filtration
glomérulaire et sécrétion tubulaire. Il peut y avoir réabsorption tubulaire lié au pH de l’urine et au
pKA du sulfamide concerné. Comme la réabsorption est passive elle est donc dépendante de la
fraction non ionisée.
Remarque : elle est facilitée chez les carnivores ayant une urine acide car les sulfamides seront non
ionisés. C’est différent chez les herbivores qui ont une urine basique, où les sulfamides seront plus
dissociés.
De plus il y a un peu de sécrétion à l’aide d’un transport complétement actif qui prend en charge la
portion ionisée. Conclusion : l’élimination est plus rapide chez les herbivores que chez les carnivores.
Comme il y a des molécules éliminées toujours actives : on peut employer les sulfamides pour les
infections urinaires basses.
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B) Pharmacocinétique du triméthoprime
1. Résorption
Complète et rapide (pour la voie orale et parentérale), non influencée par l'alimentation, sauf
chez les ruminants, chez qui il est dégradé dans le rumen.
2. Distribution
Homogène, extra et intracellulaire : c’est un avantage par rapport aux sulfamides, il y a une
synergie d’action pour bactéries extracellulaire. Ionisé à 50% dans le sang, la diffusion tissulaire est
bonne (avantage par rapport aux sulfamides). La distribution s'effectue dans les tissus richement
vascularisés (poumons…) et les sécrétions acides. On le retrouve concentré dans le lait (résidus et
temps d'attente...) Bonne diffusion dans les sécrétions bronchiques, les liquides synovial, pleural
et péritonéal et le LCR (liquide céphalo-rachidien) et à travers la barrière placentaire.
Conséquence : intéressant pour traitement les infections prostatiques (peu de molécules en sont
capables).
3. Biotransformations
Il y a des biotransformations dans le foie en métabolites peu actifs (chez les ruminants surtout).
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4. Elimination
Par voies fécale via la bile (suite à un retour dans le tube digestif) et urinaire majoritairement (plus
rapide chez les carnivores car moins de réabsorption tubulaire). Les ruminants ayant une urine plus
basique, la réabsorption tubulaire est favorisée et on a davantage d’élimination biliaire.
C) Activité antibactérienne
1. Mécanisme d’action
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Les sulfamides et le triméthoprime agissent sur les 2 étapes du métabolisme de la voie de synthèse
des acides foliques qui rentrent dans la composition des acides aminés et des purines. Les
sulfamides ont une analogie structurale avec les PAB (acide para-amino-benzoïque), ainsi, par un
mécanisme d’inhibition compétitrice, ils inhibent la DHPS (Dihydroptéroate synthétase). Le
triméthoprime est analogue à l'acide dihydrofolique inhibant la dihydrofolate réductase (DHFR).
2. Spectre d’activité
L'association des deux n'élargit pas le spectre, mais augmente l'effet ! (bactériostatique -> bactéricide)
3. Résistance acquise
La fréquence de résistance est très importante (ce qui limite l’utilisation de ces molécules), mais on a
peu de soucis chez le cheval et les bovins.
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Sulfamides :
- Par une production accrue de PAB : l'inhibition étant compétitive, une augmentation de la
concentration en PAB permettra de lever l'inhibition faite par les sulfamides. (Streptocoques)
- Mutation chromosomique de la cible rendue moins affine pour les sulfamides (Staphylocoques,
Streptocoques, Gram-)
- En synthétisant une nouvelle cible résistante (support plasmidique, chez les bacilles Gram -)
Triméthoprime :
- Synthèse d’une cible moins affine par mutation chromosomique (Staphylocoques, bacilles Gram-)
- Production accrue de la cible DHFR (Entérobactériacées), diminuant l'effet de l'antibiotique.
- Synthèse d’une cible additionnelle résistante, codée par plasmides, transposons ou cassettes
géniques.
Sulfamides :
Les sulfamides potentialisés (associés au triméthoprime) ne doivent pas être administrés par voie
intra-utérine chez la jument car ils provoquent une réaction inflammatoire.
Néphrotoxicité : Les dérivés d'acétylation obtenus lors des biotransformations des sulfamides
précipitent dans les tubules rénaux, ce qui est à l'origine d'une obstruction rénale causant une
néphrite grave. La toxicité augmente avec la durée du traitement, et est diminuée si l’animal est bien
hydraté, il est donc important de bien hydrater les animaux car cela facilite l’élimination des produits
acétylés.
Avec un traitement d'une durée courte < 5 jours, le risque de cristallurie est nul. Sur un traitement
prolongé, > 5 jours, on évalue le rapport bénéfice/risque pour l'animal que l'on soigne. Ne surtout pas
associer avec d’autres néphrotoxiques. Néphrotoxicité rare chez les carnivores
Triméthoprime :
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5. Interactions médicamenteuses
Sulfamides :
Avec du sel de calcium -> il y a précipitation
Eviter de les associer avec des inhibiteurs métaboliques car les sulfamides sont eux-mêmes inhibiteurs
métaboliques et cela augmente leur concentration et leur temps de demi élimination.
Ils potentialisent les effets secondaires de diurétiques (furosémide) ou hypoglycémiants (tolbutamide).
Triméthoprime :
Il augmente la toxicité du méthotrexate (pyrimidine, anticancéreux).
6. Résidus
Sulfamides :
Les LMR sont communes et ont été fixées pour tous les sulfamides valables pour toutes les espèces
de rente et toutes les productions (sauf les œufs -> interdit chez les pondeuses).
Triméthoprime :
LMR définitives fixées pour les bovins, le porc, les volailles, le cheval et les poissons, dans toutes les
productions sauf les œufs (il est interdit d’utilisation chez les animaux producteurs d’oeufs destinés à
la consummation).
III. Thérapeutique
A) Indications
- Infections digestives : Sulfaguanidine par VO car ils ne passent pas la barrière digestive.
- Infections urinaires basses du chien et prostatites : Sulfaméthoxazole et d'autres sulfamides, sauf
ceux non résorbés
- Infections broncho-pulmonaires (Pasterellacea), arthrites et synovites : Préférer les sulfamides
potentialisés
- Coccidioses (en préventif : volaille, lapin) (Eimeria) : Sulfaquinoxaline
Remarque : utilisables en aquaculture.
B) Contre-indications
Sulfamides :
Cas d'infections suppurées, comme les métrites : activité anti-bactérienne inhibée en présence de pus
(forte concentration en thymidine!!)
Cas d'insuffisance rénale, car néphrotoxique ! Sauf chez le chien.
Gestation, femelles allaitantes : foetotoxicité / tératogénicité.
Chez les poules pondeuses.
La vache laitière est la plupart du temps en gestation l’emploi de sulfamides est à bien réfléchir.
Triméthoprime :
Pour le triméthoprime RAS
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Le quizz qui fait zizir :
Le pH élevé des préparations injectables de sulfamides est à l’origine d’intolérance au point d’injection
Les sulfamides sont indiqués dans le traitement des infections pulmonaires à Pasteurelles
Les sulfamides sont indiqués dans le traitement des infections urinaires basses
Les réponses :
Faux, Vrai, Faux, Faux, Faux elle est homogène, Vrai mais elle est aussi extracellulaire, Faux, Faux pas
chez le chien, Vrai mais relatif en fonction du pH, Vrai, Faux, Vrai, Vrai, Vrai, Vrai, Vrai, Vrai
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction :
C’est une famille ancienne (découverte en 1944) donc cible de résistances.
Les caractéristiques de cette famille sont :
➢ L’effet bactéricide
➢ Ce sont des molécules concentration dépendante (traitement court mais bien dosé)
➢ Un spectre large
➢ Leur toxicité importante : ce qui limite leur utilisation à une voie locale ou un traitement de
courte durée.
On y a également associé la Spectinomycine, qui présente un spectre plus étroit que les autres
aminosides, et qui est bactériostatique.
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I. Pharmacie chimique
A. Origine, structure, classification
❖ Origine :
• Naturelle (synthétisées par Streptomyces et
Micromonospora) :
o Les dérivés de la Streptidine sont caractérisés par la
présence d’une guanidine : la streptomycine.
o Les dérivés de la Désoxy-2-streptamine n’ont pas de
guanidine, donc moins de fonctions amines. Ces molécules
sont donc moins basiques. On distingue les :
- Diholosides : kanamycine, apramycine, Gentamycine,
Tobramycine
- Triholosides : néomycine, framycétine
• Semi-synthétique :
La dihydrostreptomycine issue de la Streptomycine,
moins toxique (c’est elle qui est utilisée en médecine
vétérinaire).
Remarque : Si on nous demande de citer des aminosides il faut au moins connaître la gentamicine et la
streptomycine !
❖ Structure, classification :
Ces molécules sont des hétérosides aminés libérant un aminocyclitol (= polyol cyclique aminé) et 1 à
3 oses (fixés sur l’aglycone) le plus souvent aminés (caractère basique) lors de l’hydrolyse. Seule la
spectinomycine ne contient pas de sucre aminé.
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B. Propriétés physico-chimiques
A retenir :
Les aminosides diffusent peu.
La présence de fonction basique forte (guanidine) ou plus faible (amines) permet d’en
faire des sels d’acides forts, utilisables en solution injectables mais attention aux
intolérances locales !!
Leur stabilité dans l’estomac permet de les utiliser dans le traitement d’affections
digestives.
II. Pharmacologie
A. Pharmacocinétique
1. Résorption
2. Distribution
Les aminosides sont hydrosolubles et donc passent très mal à travers les membranes biologiques.
Conséquences :
➢ Distribution extracellulaire.
➢ Diffusent bien dans les liquides extracellulaires (synovial, pleural, péritonéal et péricardique,
liquides d’épanchements).
➢ Diffusion au niveau des poumons car il s’agit d’organes richement vascularisés.
➢ Lorsqu’on introduit les aminosides dans le sang ils y restent concentrés car ne peuvent en
ressortir.
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Remarque : Elles ont une forte affinité pour les cellules rénales ou les cellules de l’oreille interne, ce
tropisme explique leur néphrotoxicité et leur ototoxicité.
3. Métabolisme
4. Elimination
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B. Activité antibactérienne
1. Mécanisme d'action
Ils passent ensuite la membrane cytoplasmique par un processus actif en deux étapes :
1. Etape lente : Réversible, dépend de la concentration extracellulaire de l’antibiotique. C’est une force
proton motrice qui permet ce passage.
2. Etape rapide : Irréversible, via des composants de la chaîne respiratoire, quinones et enzymes de
la chaîne respiratoire (ce qui explique donc la résistance naturelle des anaérobies strictes ou
facultatives). Cette étape est un mécanisme actif.
Les aminosides se fixent de manière irréversible à l’ARNr 16S et la sous-unité 30S des ribosomes
aboutissant à l’inhibition de la traduction aux trois phases (initiation, élongation, terminaison) et donc
à un arrêt de la croissance cellulaire, avec altération des membranes bactériennes.
On leur accorde également un effet post antibiotique = inhibition durable de la croissance bactérienne
alors que l’antibiotique n’est plus ou quasiment plus présent dans le milieu.
Ces multiples actions confèrent aux aminosides (sauf la Spectinomycine, qui est
bactériostatique) un effet bactéricide concentration dépendant, intense et rapide.
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2. Spectre naturel
❖ Gram – :
- Enterobacteriaceae
- Pasteurellaceae (modérément sensibles)
- La fameuse, l'unique, la plus résistante Pseudomonas aeruginosa !!!! sensible à la
gentamicine et à la tobramycine (cette dernière est à usage strictement humain).
Résistances naturelles :
- Les anaérobies strictes (Clostridium, Bacteroides…)
- Les anaérobies aérotolérantes (Streptococcus sp., Enterococcus, Trueperella pyogenes) : résistance
naturelle à bas niveau.
Pour contourner ces résistances on peut associer les aminosides à une β-lactamine, ce qui permet
d'augmenter la pénétration et donc l’activité bactéricide de l’aminoside (effet synergique).
3. Résistances acquises
Mécanisme principal : synthèse d’enzymes modificatrices par la bactérie. Ces enzymes sont codées
par des éléments génétiques mobiles (plasmides, les transposons ou les cassettes géniques), leur
diffusion peut donc être importante, et leur expression est intracellulaire, constitutive.
Ces enzymes vont modifier la molécule antibiotique pour empêcher sa fixation sur les ribosomes et
donc empêcher l'accumulation de l'antibiotique dans la bactérie !
Une enzyme peut inactiver un ou plusieurs antibiotiques résistances semi-croisées (et un aminoside
peut être modifié par plusieurs enzymes différentes selon le gène de résistance présent).
On trouve également (mais moins fréquemment) des modifications de la cible (résistance croisée), de
l’imperméabilité (porines, transporteurs de la chaîne respiratoire), et des mécanismes d’efflux
(résistances à bas niveau).
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C. Effets indésirables, toxicité
Les aminosides font partie des molécules les plus toxiques ! Leur utilisation doit être précautionneuse.
Le chat y est beaucoup plus sensible que le chien, lui-même beaucoup plus sensible que les bovins.
L’exposition prolongée à posologie normale (8-10j) des cellules tubulaires proximales aboutit à des
lésions dégénératives et nécrotiques. L’atteinte rénale est souvent asymptomatique, réversible dans
un premier temps puis irréversible précédant l’ototoxicité.
Cette néphrotoxicité concerne tous les aminosides, elle est potentialisée par une hypovolémie, une
acidose ou une insuffisance rénale préexistante.
Les aminosides s’accumulent également dans les liquides de l’oreille interne, et lèsent les cellules
ciliées sensorielles.
Il en résulte une ototoxicité :
• D'abord, des atteintes vestibulaires, avec troubles de l’équilibre et ataxie (Réversible chez les
carnivores lors de l’arrêt du traitement)
• Puis si l'on continue le traitement (au-delà de 7 jours en général) : risque de surdité
(irréversible).
D. Interactions
❖ Incompatibilités physico-chimiques :
Les aminosides ne doivent jamais être mélangés dans une seringue avec tout autre produit.
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E. Résidus
On trouve des résidus dans la viande, les abats et le lait. Temps d’attente longs à cause de la fixation
rénale.
III. Thérapeutique
A. Indications
Remarque : Pour les mammites, aucun intérêt à les utiliser par voie parentérale puisqu’elles ne passent
pas du sang vers le lait !
B. Contre-indications
C. Associations
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Et pour finir le petit quizz qui va bien :
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Réponses :
Vrai
Faux
Vrai
Vrai
Faux
Faux
Vrai
Vrai
Vrai
Vrai
Faux
Faux
Faux
Vrai
Faux
Vrai
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
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PARTIE 2 : LA BACITRACINE ........................................................................................................... 8
I. Pharmacie chimique.............................................................................................................. 8
A) Origine, structure .............................................................................................................. 8
B) Propriétés physico-chimique.............................................................................................. 8
II. Pharmacologie ...................................................................................................................... 8
A) Pharmacocinétique ........................................................................................................... 8
1. Résorption ............................................................................................................................... 8
2. Métabolisme ........................................................................................................................... 8
B) Activité antibactérienne .................................................................................................... 8
1. Mécanisme d’action ............................................................................................................... 8
2. Spectre naturel ....................................................................................................................... 9
3. Résistances acquises ............................................................................................................... 9
C) Effets indésirables ou toxiques .......................................................................................... 9
III. Thérapeutique ...................................................................................................................... 9
A) Indications ........................................................................................................................ 9
B) Contre-indications ............................................................................................................. 9
C) Associations d’antibiotiques .............................................................................................. 9
Introduction :
C’est une toute petite famille, qui comprend 4 molécules d’origine naturelle ou semi-synthétique
appelées également polymixines. On ne s’intéressera qu’à la Colistine (ou polymixine E) et la
Bacitracine qui sont caractérisés par :
- Un spectre étroit (variable selon les molécules), leur utilisation va revenir à la mode car
cela permet une moindre sélection de souches résistantes.
- Leur action bactéricide.
La Colistine est utilisable en médecine vétérinaire mais il y a des chances pour qu’elle revienne à la
mode en humaine et il risque d’y avoir des problèmes d’utilisation pour les animaux si elle est très
demandée en humaine… (Résistance !)
La Bacitracine, du fait de sa toxicité par voie générale, n’est utilisée qu’en application locale sous
forme de suspension intra mammaire.
La colistine et la bacitracine sont d’origine naturelle, synthétisées par Bacillus, on les modifie par semi-
synthèse pour diminuer leur toxicité. Ainsi, on peut obtenir une colistine méthane sulfonate de sodium
(moins toxique).
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PARTIE 1 : LA COLISTINE
I. Pharmacie chimique
C’est un antibiotique qui pose question actuellement car il a longtemps été considéré comme un
antibiotique de « la dernière chance » en humaine contre les bactéries multi-résistantes alors qu’il est
largement utilisé en médecine vétérinaire, ce qui favorise l’apparition de résistances. Les conditions
d’utilisation risquent de changer prochainement.
A) Origine, structure
Cette molécule est composée d’une chaîne 7 acides aminés, une chaîne latérale de 3 acides aminés et
d’un acide gras fixé en position terminale. L’enchaînement d’acides aminés en fait une molécule plutôt
basique avec une partie polaire, alors que l’acide gras est apolaire, les molécules sont donc
amphiphiles.
B) Propriétés physico-chimiques
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II. Pharmacologie
A) Pharmacocinétique
1) Résorption
Voie orale
Conséquence : la colistine reste active tout le long du trajet dans le tube digestif et est donc
intéressante pour le traitement des entérites à germes sensibles !
Usage local
Voir parentérale
Uniquement extracellulaire, avec une diffusion tissulaire médiocre, limitée aux tissus très
vascularisés.
L’affinité de la colistine pour les phospholipides membranaires permet aux molécules une fixation
persistante sur le foie, le tissu cardiaque et le rein (ce qui entraîne des temps d’attente) à l’origine de
la toxicité rénale.
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3) Biotransformations
4) Elimination
L’élimination est lente (du fait de l’accumulation dans le tissu rénal) et essentiellement urinaire
(filtration uniquement). Les métabolites sont toujours actifs lors de leur élimination.
B) Activité antibactérienne
1) Mécanisme d’action
De par sa structure, la colistine est un tensio-actif. Elle s’insère dans les membranes et les
désorganisent en agissant comme un détergent cationique ou en interagissant avec le LPS. Ceci
augmente la perméabilité de la membrane et aboutit à la mort de la bactérie.
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2) Spectre naturel
Il est étroit, limité à certaines bactéries Gram – (besoin d’une paroi pour être actif !)
- E. Coli
- Pseudomonas aeruginosa
- Salmonella enterica (qui peuvent être entéro invasives. C'est-à-dire qu’elles peuvent passer dans la
voie sanguine, il faut alors utiliser la colistine par voie parentérale car la molécule ne passe pas la
barrière intestinale),
- Pasteurellaceae.
3) Résistance acquise
Les bactéries acquièrent une résistance rare (modification de la cible), par mutants chromosomiques
et cette résistance est croisée entre colistine et polymixine B (autres molécules de la famille des
polypeptides non vu cette année).
Il existe très peu de données sur la résistance à la colistine. Cela s’explique notamment par la difficulté
de repérer les souches résistantes par la technique des disques. Cependant le risque que cette
résistance s’étende est limité. Depuis septembre 2015, on a mis en évidence en Chine un gène de
résistance à bas niveau porté par un plasmide transmissible. En 2016 l’OMS a classé la colistine comme
« Antibiotique dont l’usage vétérinaire présente un « risque élevé » pour la santé humaine ».
Ces molécules sont aussi très toxiques, les effets toxiques ne concernent que la voie parentérale
étant donné qu’il n’y a aucune absorption dans les autres voies.
La colistine méthane sulfonate de sodium est moins toxique et a une marge thérapeutique mons étroite
que la colistine
L’index thérapeutique de cette molécule est de 2 ! Plus l’index thérapeutique est petit plus les
effets secondaires graves sont possibles. Ainsi si on double la dose par inadvertance cela peut être très
dangereux.
La toxicité est dose dépendante, cumulative (i.e. plus on traite longtemps, plus on aura de problèmes)
et réversible à l’arrêt du traitement.
Néphrotoxicité :
Lié à leur élimination LENTE, ou lors d’une exposition longue : ces molécules désorganisent la
membrane des cellules rénales.
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Neurotoxicité (aigüe) :
Modification de la flore :
Chez le cheval : cet effet ne s’observe que lors d’utilisation per os de colistine.
D) Résidus
LMR pour la colistine concernant toutes les espèces de rente et pour tous les consommables
(muscle, graisse, foie, rein, lait, œufs).
III. Thérapeutique
A) Indications
Voie locale : Infections locales (oculaires, auriculaires) par des Gram- (en particulier E. coli ou
Pseudomonas aeruginosa) chez le chien et le chat.
Voie orale : Infections digestives par des germes non invasifs (puisque la molécule ne passe
pas la barrière intestinale !) des animaux de rentes (exemple : diarrhées chez le veau).
B) Contre-indications
C) Associations d’antibiotiques
Ne pas associer aminosides et colistine. Incompatible avec détergents anioniques. Ne pas associer à
des substances néphrotoxiques.
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PARTIE 2 : LA BACITRACINE
I. Pharmacie chimique
A) Origine, structure
B) Propriétés physico-chimique
II. Pharmacologie
A) Pharmacocinétique
1. Résorption
2. Métabolisme
Elle est dégradée dans la lumière intestinale -> Aucun intérêt à l’utiliser par voie orale !
Elle est utilisée pour les mammites (Mastijet) => Sa seule utilisation !
B) Activité antibactérienne
1. Mécanisme d’action
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2. Spectre naturel
3. Résistances acquises
Les résistances sont d’origine chromosomique, peu fréquentes chez les Staphylocoques et les
Streptocoques.
Néphrotoxique : ne s'utilise pas par voie générale (mais dans la pratique on s’en fiche car on
l’utilise par voie intra-mammaire)
Hypersensibilité.
III. Thérapeutique
A) Indications
Voie intra mammaire pour le traitement des mammites, en lactation => le plus utilisé.
B) Contre-indications
C) Associations d’antibiotiques
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Et le petit quizz qui va bien :
1. Les polymixines ont une distribution intracellulaire V/F
4. La colistine sulfate est plus toxique que la forme méthane sulfonate V/F
6. La colistine est utilisée sous forme de préparation intramammaire pour le traitement des
mammites V/F
10. Les polymixines agissent de façon non spécifique par leurs propriétés tensio-actives V/F
12. La polymixine B rentre surtout dans des présentations à usage local à cause de sa forte toxicité
V/F
15. Les polymixines s’éliminent sous forme active par voie rénale V/F
Voilà la correction !
1. Faux, 2. Vrai pour la bacitracine mais Faux pour la colistine, 3. Faux, 4. Vrai, 5. Faux, 6. Vrai,
7. Vrai, 8. Vrai, 9. Faux, 10. Vrai, 11. Vrai, 12. Vrai, 13. Vrai, 14. Vrai, 15. Vrai.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Dans ce cours on étudiera 3 familles assez peu utilisées en médecine vétérinaire car elles ont une forte
toxicité ou un intérêt limité.
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Table des matières
Les Ansamycines...................................................................................................................................... 3
I. Pharmacie chimique .................................................................................................................... 3
A. Structure .................................................................................................................................. 3
B. Propriétés physico-chimiques ................................................................................................. 3
II. Pharmacologie ............................................................................................................................. 4
A. Pharmacocinétique ................................................................................................................. 4
B. Activité antibactérienne .......................................................................................................... 5
C. Effets indésirables et toxiques ................................................................................................ 6
D. Interactions médicamenteuses ............................................................................................... 6
III. Thérapeutique ......................................................................................................................... 6
A. Indications ............................................................................................................................... 6
B. Contre-indications ................................................................................................................... 6
Les Nitrofuranes ...................................................................................................................................... 7
I. Pharmacie chimique .................................................................................................................... 7
A. Structure .................................................................................................................................. 7
B. Propriétés physico-chimiques ................................................................................................. 7
II. Pharmacologie ............................................................................................................................. 7
A. Pharmacocinétique ................................................................................................................. 7
B. Activité antibactérienne .......................................................................................................... 8
C. Effets indésirables et toxiques ................................................................................................ 9
D. Résidus..................................................................................................................................... 9
III. Thérapeutique ......................................................................................................................... 9
A. Indications ............................................................................................................................... 9
B. Contre-indications ................................................................................................................... 9
Les Nitro-imidazolés .............................................................................................................................. 10
I. Pharmacie chimique .................................................................................................................. 10
A. Structure ................................................................................................................................ 10
II. Pharmacologie ........................................................................................................................... 10
A. Pharmacocinétique ............................................................................................................... 10
B. Activité antibactérienne ........................................................................................................ 11
C. Effets indésirables et toxicité ................................................................................................ 12
III. Thérapeutique ....................................................................................................................... 12
A. Indications ............................................................................................................................. 12
B. Contre-indications ................................................................................................................. 12
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Les Ansamycines
Cette famille est restreinte à trois molécules anciennes : la rifamycine SV d’origine naturelle (usage
uniquement vétérinaire) et 2 de ses dérivés hémi-synthétiques : la rifaximine (qu’en humaine) et la
rifampicine. La rifampicine est un anti tuberculeux majeur en médecine humaine, d’où son utilisation
très restreinte en médecine animale (germes commun animal/homme, on ne devrait pas l’utiliser mais
il existe une unique indication en médecine vétérinaire, chez le cheval).
I. Pharmacie chimique
A. Structure
Les Ansamycines possèdent une longue chaîne aliphatique fixée de part et d’autre d’un noyau
naphtalène aromatique.
B. Propriétés physico-chimiques
Elles sont très peu solubles ou insolubles dans l’eau (structure polycyclique) mais solubles dans les
solvants organiques.
La rifamycine se comporte comme un acide fort, la rifampicine comme un zwitterion.
Globalement les deux molécules ont une cinétique d’acide.
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II. Pharmacologie
A. Pharmacocinétique
1. Résorption
❖ Absorption
Rapide mais très incomplète (biodisponibilité faible), ralentie par la prise alimentaire.
2. Distribution
Intracellulaire (car très lipophile), distribution tissulaire large avec des concentrations supérieures
aux concentrations plasmatiques. Traverse la barrière placentaire, peu important car on l’utilise par
voie orale seulement chez le poulain.
3. Métabolisme
Dé-acétylation donnant un métabolite actif. Attention la rifampicine est un inducteur hépatique, elle
va donc accélérer son propre métabolisme. On va devoir réviser la posologie au cours du traitement.
4. Elimination
En partie biliaire, secondairement par voie urinaire. On a un cycle entéro-hépatique possible (1/2 vie
plus longue ce qui est bien car la rifampicine est un antibiotique temps dépendant). On a également
une élimination lactée.
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B. Activité antibactérienne
1. Mécanisme d’action
2. Spectre
Le spectre est étroit, orienté Gram + : Staphylococcus sp. Streptococcus sp., Corynebacterium sp.
La rifampicine n’est utilisée que dans le traitement de Rhodococcus equi chez le cheval ou pour
Mycobacterium tuberculosis, germe de la tuberculose humaine. Les bacilles à Gram – sont
naturellement résistantes car la paroi est imperméable à ces antibiotiques hydrophobes.
3. Résistance acquise
Dès qu’on les utilise, on sélectionne des mutants chromosomiques au niveau du gène rpoB,
(fréquence d’apparition faible) ce qui modifie la cible. Cette résistance est très rapide à se mettre en
place. On associe TOUJOURS un macrolide (érythromycine) à la rifampicine dans le traitement de
Rhodoccocus equi pour essayer d’éliminer un maximum de bactéries modérément résistantes. De
plus les macrolides ont une diffusion intéressante en intracellulaire.
Cette résistance concerne tous les représentants de la famille : elle est croisée au sens
bactériologique, mais les différences d’activité intrinsèque font que cette résistance est cliniquement
semi croisée.
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C. Effets indésirables et toxiques
❖ Rifampicine :
o A dose thérapeutique, troubles digestifs de faible intensité.
o Coloration des sécrétions (lacrymales en rouge-orange, de la salive…) ou de l’urine, ce
n’est pas grave c’est juste l’élimination de la molécule, il faudra juste prévenir le
propriétaire.
o Hépatotoxique lors de surdosage.
Aparté législatif : La rifampicine utilisée chez le cheval destiné à la consommation implique un temps
d’attente incompressible de 6 mois.
D. Interactions médicamenteuses
La rifampicine est un inducteur enzymatique hépatique et de certaines pompes d’efflux, elle modifie
son métabolisme ainsi que celui de nombreux autres médicaments métabolisés par la voie des
cytochromes P450. Il y a donc un risque potentiel d’interactions médicamenteuses.
III. Thérapeutique
A. Indications
❖ Rifaximine :
Utilisée en voie intra-mammaire (= diathélique) au tarissement pour les vaches laitières dans les cas
d’infections à coques Gram + (mammites), et pour prévenir la réinfection au cours de la période sèche.
❖ Rifampicine :
Indication restreinte à la Rhodococcose équine (substances essentielles) en association avec un
macrolide.
Rappel : L’apparition de mutants est très rapide ; on limite au maximum l’utilisation de cette molécule
pour éviter de se retrouver avec un germe de la tuberculose résistant.
B. Contre-indications
Pas de prescription en dehors des deux cas cités ci-dessus.
QUIZZ :
✓ Les ansamycines sont bactériostatiques ?
✓ Les ansamycines ont une distribution intracellulaire ?
✓ Les ansamycines sont interdites d’utilisation chez les animaux de rente ?
✓ La rifampicine est un antibiotique critique en médecine humaine ?
✓ La rifampicine n’est autorisée que chez le cheval dans le traitement de la rhodococcose ?
✓ La résistance aux ansamycines est chromosomique ?
✓ La rifampicine a un spectre étroit Gram - ?
Réponses : Non, bactéricides ; Vrai ; Faux sauf pour la rifampicine ; Vrai ; Vrai ; Vrai ; Faux, Gram +
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Les Nitrofuranes
Les nitrofuranes sont des molécules interdites chez les animaux de rente car elles sont
potentiellement mutagènes, génotoxiques et cancérogènes pour le consommateur (impossibilité
d’établir des LMR donc interdiction). La seule molécule disponible, à n’utiliser qu’en dernière intention
(selon le principe de la cascade car usage humain) est la nitrofurantoïne, pour le traitement des
infections urinaires chez les carnivores domestiques.
I. Pharmacie chimique
A. Structure
Ce sont des molécules composées d’un cycle furane et d’une chaîne latérale. Le NO2 (fonction nitrée)
conditionne l’activité antibactérienne mais aussi la toxicité.
B. Propriétés physico-chimiques
La Nitrofurantoïne est un acide faible (ce qui permet la préparation d’un sel sodique), hydrosoluble.
Son hydrosolubilité a été augmentée en rajoutant le cycle à la structure générale. Elle se comporte un
peu comme quelques β-lactamines.
II. Pharmacologie
A. Pharmacocinétique
1. Résorption
Orale : complète et rapide.
2. Distribution
Dans les tissus vascularisés mais avec des concentrations tissulaires basses.
3. Biotransformations
Une minorité est métabolisée en un dérivé inactif.
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4. Elimination
La majorité est éliminée sous forme active, dans les urines (concentrations élevées), avec une
réabsorption tubulaire (du fait de l’acidité des urines des carnivores, forme non ionisée, élimination
prolongée). Cela permet le traitement des infections urinaires.
B. Activité antibactérienne
1. Mécanisme d’action
Les nitrofuranes sont des prodrogues, elles acquièrent leur activité antibactérienne après avoir été
réduites par la bactérie. Le métabolite actif (réduit par une nitroréductase) se fixe sur l’ADN et induit
des cassures, des erreurs, ce qui empêche une synthèse bactérienne correcte (explique l’effet
cancérigène).
Il pourrait exister un effet semblable sur les cellules eucaryotes, d’où leur effet tératogène et
l’interdiction de leur utilisation pour les animaux de rente.
2. Spectre
Le spectre est assez large (car l’enzyme qui transforme la prodrogue en dérivé réduit est présente
partout !) :
- Bactéries Gram + : Staphylococcus, Streptococcus, Enterococcus
- Bactéries Gram - : Enterobacteriaceae (sauf Proteus, Morganella morganii)
- Des protozoaires : Eimera, Histomonas meleagridis, Trichomonas, Giardia.
3. Résistance acquise
Les résistances acquises sont rares, elles sont à support chromosomique et liées à la mutation des
gènes codant pour les nitro-réductases de type I, enzymes nécessaires à l’activation des nitrofuranes.
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C. Effets indésirables et toxiques
❖ Toxicité nerveuse lors de surdosage car ces molécules sont susceptibles de traverser la
barrière hémato-méningée (montré chez les volailles).
D. Résidus
Il n’existe pas de LMR (car l’effet cancérigène est non dose-dépendant !), les nitrofuranes sont
interdits chez les animaux destinés à la consommation humaine.
III. Thérapeutique
A. Indications
Ce n’est pas une indication à proprement parlé mais plutôt une utilisation possible.
La seule « indication » de la nitrofurantoïne est chez le chien : infections urinaires basses par des
souches multirésistantes.
B. Contre-indications
La nitrofurantoïne est contre indiquée lors d’insuffisance rénale, son emploi doit être évité chez les
femelles gravides.
QUIZZ :
✓ Les nitrofuranes ne peuvent être utilisés que chez les carnivores domestiques ?
✓ La nitrofurantoïne est indiquée dans le traitement d’infections à germes multirésistant ?
✓ Les nitrofuranes sont cancérigènes et mutagènes en raison de leur capacité à provoquer des
cassures des brins d’AND ?
✓ Le spectre des nitrofuranes est large ?
✓ Les nitrofuranes sont neurotoxiques ?
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Les Nitro-imidazolés
Là encore il s’agit de molécules cancérigènes donc leur utilisation est interdite chez les animaux de
rente. Elles ressemblent aux nitrofuranes.
I. Pharmacie chimique
A. Structure
B. Propriétés physico-chimiques
Ce sont des composés acides, solubles dans l’eau, mais non ionisés aux pH physiologiques.
II. Pharmacologie
A. Pharmacocinétique
1. Résorption
❖ Voie orale : Rapide, plus ou moins complète (selon l’individu), augmentée lors d’un repas pour
le métronidazole. Avant le métronidazole était toujours administré accompagné d’une autre
molécule, maintenant, une préparation avec uniquement du métronidazole a obtenu une
AMM.
❖ Voie injectable : Cette forme galénique est issue de la médecine humaine : on ne va pas en
parler.
NB : Goût amère, l’administration peut être difficile chez les chevaux d’où l’utilisation de la voie rectale
!
2. Distribution
Intracellulaire. La diffusion tissulaire est large et excellente. Ils sont retrouvés dans tous les organes
et les liquides biologiques, avec des concentrations actives atteintes dans la peau, les os, la salive, le
LCR, le parenchyme cérébral, les abcès. Il y a passage de la barrière placentaire.
Remarque : Le métronidazole est retrouvé dans le Flagyl® un médicament à usage humain qui peut être
utilisé chez les femmes enceintes or dans le RCP du nouveau produit, il est marqué qu’il faut éviter de
les utiliser en cas de gestation à cause de cette capacité à traverser la barrière placentaire, on ne sait
donc pas trop quoi en penser.
3. Biotransformations
Métabolisme hépatique.
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4. Elimination
Principalement urinaire sous forme inchangée et secondairement biliaire (cycle entéro- hépatique).
Excrétion lactée (peu important car pas d’utilisation chez les animaux de rente).
B. Activité antibactérienne
1. Mécanisme d’action
Comme les nitrofuranes, ils doivent être réduits dans les bactéries pour être actifs mais cette étape
dépend du pouvoir réducteur de la bactérie (donc du potentiel Redox).
Ainsi, comme on a affaire à un mécanisme d’oxydoréduction à potentiel redox inférieur à -400mV, les
nitro-imidazolés ne sont utilisables que chez les ANAEROBIES strictes.
Ils agissent, comme les nitrofuranes, sur l’ADN : dommages oxydatifs et cassures d’où des propriétés
mutagènes, autant sur les cellules procaryotes que sur les cellules eucaryotes, d’où leur interdiction
chez les espèces de rente. Leur fixation à l’ADN est permise par le fait que ce soit des molécules stables.
Ils sont bactéricides.
2. Spectre
Les bactéries aérobies strictes et aéro-anaérobies facultatives sont naturellement résistantes aux
nitro-imidazolés. Certaines anaérobies strictes qui ne possèdent pas de réductase le sont aussi :
Actinomyces et Propionibacterium.
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3. Résistances acquises
Les résistances acquises sont encore assez rares. Des résistances ont néanmoins été rapportées sur
des souches équines de Clostridium difficile.
III. Thérapeutique
A. Indications
Chez le chien et le chat, le métronidazole est utilisé pour le traitement des infections bucco-dentaires
(stomatites, gingivites, périodontites). Traitement des infections gastro intestinales à Giardia spp et
Clostridia spp chez le chien. Le métronidazole a également une utilisation antiprotozooaire, lors de la
Trichomonose du pigeon de sport et de loisirs (sisi ça existe !!! c’est un pigeon quoi… Mais il faut
vraiment être sûr que c’est un pigeon de sport et de loisir car comme on l’a dit de nombreuses fois le
métronidazole est interdit chez les animaux destinés à la consommation humaine, il faut donc qu’on
soit sûr que ce pigeon ne va pas être consommé).
B. Contre-indications
Les nitro-imidazoles ont un effet mutagène et cancérigène qui interdit leur utilisation chez les
animaux de rente. Théoriquement, on ne peut pas utiliser le métronidazole chez un cheval même s’il
est écarté de la consommation, mais il reste utilisé (même si ce n’est pas légal légal !). Il est contre-
indiqué en début de gestation à cause du passage de la barrière placentaire. Certaines précautions
d’emploi sont à prendre lors de l’administration de ces médicaments : il faut manipuler avec des gants
en raison de leurs propriétés cancérigènes suspectées chez l’homme.
QUIZZ :
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction :
Nous aborderons ici trois groupes de molécules dont l’usage est très ciblé et dont l’intérêt limité en médecine
vétérinaire :
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Partie 2 : Les pleuromutilines : la tiamuline ................................................................................... 4
I. Pharmacie chimique.............................................................................................................. 4
A) Origine, structure, classification ......................................................................................... 4
B) Propriétés physico-chimiques ............................................................................................ 4
II. Pharmacologie ...................................................................................................................... 5
A) Pharmacocinétique ........................................................................................................... 5
1. Résorption ............................................................................................................................... 5
2. Distribution ............................................................................................................................. 5
3. Métabolisme ........................................................................................................................... 5
4. Elimination .............................................................................................................................. 5
B) Activité antibactérienne, spectre et résistance ................................................................... 5
C) Effets indésirables ou toxiques .......................................................................................... 6
III. Thérapeutique ...................................................................................................................... 7
A) Indications ........................................................................................................................ 7
B) Contre-indications ............................................................................................................. 7
C) Formes galéniques ............................................................................................................ 7
Partie 3 : Les ionophores .............................................................................................................. 7
I. Pharmacie chimique.............................................................................................................. 7
A) Origine, structure, classification ......................................................................................... 7
B) Propriétés physico-chimiques ............................................................................................ 8
II. Pharmacologie ...................................................................................................................... 8
A) Pharmacocinétique ........................................................................................................... 8
1. Résorption ............................................................................................................................... 8
2. Distribution ............................................................................................................................. 8
3. Métabolisme ........................................................................................................................... 8
4. Elimination .............................................................................................................................. 8
B) Activité antibactérienne : mécanisme, spectre et résistance ............................................... 8
C) Effets indésirables ou toxiques .......................................................................................... 9
III. Thérapeutique ...................................................................................................................... 9
A) Indications ........................................................................................................................ 9
B) Contre-indications ............................................................................................................. 9
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Partie 1 : ACIDE FUSIDIQUE
I. Pharmacie chimique
B) Propriétés physico-chimiques
L’acide fusidique est très lipophile et c’est un acide faible (pKA = 5.35). Il y a
coexistence des formes ionisées/non ionisées.
Mauvaise diffusion
II. Pharmacologie
A) Pharmacocinétique
Il faut savoir qu’on n’utilise l’acide fusidique que dans le cadre d’usage externe, par voie locale. Uniquement
chez les animaux de compagnie et pour des lésions de petites tailles (1 main).
1. Résorption
Voie oculaire : passage dans l’humeur aqueuse où il y aura une concentration supérieure à la CMI
pendant 12h.
Voie cutanée : diffusion privilégiée dans l’épiderme et moindre dans le derme. Possibilité de résorption
parentérale si les lésions cutanées sont étendues.
Voies autres : bonne diffusion sous-cutanée.
En position extracellulaire car c’est un acide faible, chez l’homme lors d’utilisation per os on note une diffusion
dans la plupart des tissus (peau, os, bronches, foie, œil, synovie…). En général, l’acide fusidique diffuse très peu.
Le métabolisme est hépatique. L’élimination est rapide et biliaire.
L’acide fusidique se fixe sur des facteurs d’élongation (EF-G) du ribosome et entraine l'arrêt de la synthèse
protéique. Il a un effet bactériostatique.
Spectre très étroit Gram + (Staphylococcus sp. Corynebacterium sp., Clostridium perfringens, Peptococcus,
Peptostreptococcus)
Remarques : Les Staphylocoques les plus fréquents sont les staphylocoques auriculaires du chien.
Corynebacterium est souvent retrouvé dans les infections pyogènes cutanées.
Chez Staphylococcus, il existe des résistances acquises, très diverses et portées par des plasmides.
Remarque : En l’absence d’antibiotiques, la survie des bactéries résistantes est plus faible que celle des bactéries
sensibles : les bactéries résistantes se divisent moins vite. Ainsi on voit que si on enlève la pression de sélection
(l’antibiotique), on peut faire diminuer la proportion de bactéries résistantes.
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Mécanismes de résistance
La modification de la cible, l’acquisition est rapide. Cette résistance peut être associée à une autre résistance
(elle augmente en association). La protection de la cible. Cette résistance est portée par un plasmide donc se
transmet vite.
Ne pas se précipiter sur l'acide fusidique si on est face à une infection staphylococcique !!!
Remarque : sur les étiquettes les effets indésirables ne sont pas liés à l’acide fusidique mais aux autres
constituants du produit.
III. Thérapeutique
A) Indications
Traitement local des staphylococcies : plaies cutanées- infections de l’œil - otites externes
B) Contre-indications
Il n'y en a PAS en médecine vétérinaire (sauf hypersensibilité). Attention cependant lors d’associations avec les
corticoïdes ils y a des effets secondaires voire certaines contre-indications…
On associe souvent l’acide fusidique à des antibiotiques anti Gram - pour ne pas se poser de questions en cas
d’infections locales ponctuelles limitées.
L'usage de l'acide fusidique est donc un usage limité sur les staphylococcies réduites.
C) Formes galéniques
L’acide fusidique peut être administré sous forme de : suspension auriculaire, gel ophtalmique, pommade
dermique.
I. Pharmacie chimique
B) Propriétés physico-chimiques
Ce sont des bases faibles : on peut en faire des sels d’acides forts
hydrosolubles. Ces molécules sont liposolubles.
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II. Pharmacologie
A) Pharmacocinétique
1. Résorption
Per os : Rapide, complète, avec une biodisponibilité de 80-90% chez les monogastriques. Elle est diminuée
pour les aliments médicamenteux.
Elle est l’objet inactivation ruminale donc on ne les utilise pas chez les ruminants !
2. Distribution
Son caractère de base faible liposoluble lui confère une distribution intracellulaire, avec une bonne diffusion,
dans de nombreux tissus (surtout pulmonaire). Elles diffusent également dans les sécrétions bronchiques et le
liquide synovial. Il existe un phénomène de piégeage ionique (cf. macrolides car les propriétés chimiques sont
les mêmes).
3. Métabolisme
Hépatique (P450 dépendant) : il pourra y avoir des interactions médicamenteuses avec des substances qui
utilisent aussi le P450 pour leur métabolisme.
4. Elimination
Élimination biliaire (60%), fécale avec un cycle entéro-hépatique. La concentration intestinale est supérieure à
la CMI : la tiamuline est indiquée dans les traitements des infections du tube digestif.
Remarque : il y a aussi un peu d’élimination dans le lait mais on s’en fiche car on n’utilise pas les pleuromutilines
chez les ruminants.
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Le spectre est étroit : on retiendra surtout que la Tiamuline est très intéressante sur les mycoplasmes.
A la différence des macrolides la Tiamuline n’a pas d’action sur les Pasteurellaceae.
Les résistances acquises concernent une modification de la cible impliquant des phénomènes différents :
Mutation des gènes qui codent pour l’ARN 23S ou pour la protéine ribosomiale L3. Elle concerne
Brachyspira hyodysenteriae et B.pimosicoli.
Modification de l’ARN 23S par la méthylase Cfr, elle concerne les Staphylocoques méti-R.
Ces 2 mécanismes sont à l’origine d’une résistance croisée (à support plasmidique) aux phénicolés et
lincosamides, streptogramines A, linézolide et tiamuline (action sur l'ARN 23S). Avant elles étaient beaucoup
employées pour la prévention d’où la forte résistance qui s’est installée.
Des dermites aiguës avec érythème, prurit (chez le porc). L'évolution mortelle est possible mais rare
(souvent dans des cas d’aliments médicamenteux qui ne permettent pas toujours un bon contrôle de la
dose).
Des irritations gastriques, diarrhées, salivations en cas de surdosages ...
Des effets foetotoxiques / maternotoxiques chez la lapine.
Des troubles digestifs chez les chevaux et lapins.
Une neurotoxicité chez le veau en cas d’intraveineuse.
Déséquilibre de la flore commensale chez les chevaux et les lapins : risque d’entérocolite dysentériforme
mortelle !!!
Remarque : Il existe des LMR dans la viande, les œufs, les abats de porc, de lapin ou de volaille. Il faudra donc
respecter les temps d’attentes.
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III. Thérapeutique
A) Indications
On cible les infections à mycoplasmes surtout et quelques infections à Gram + chez les animaux de rente :
Porc :
Entérite hémorragique à Brachyspira hyodysenteriæ
Mycoplasmoses : arthrites (M. hyosynoviæ)
Entéropathies prolifératives à Lawsonia intracellularis
Volailles
Maladie respiratoire chronique à Mycoplasma gallisepticum
Arthrite à Mycoplasma gallisepticum
Lapin : Entérite épizootique (diarrhée généralement mortelle, le lapin tolère mieux la tiamuline que les
macrolides)
L’utilisation de pleuromutilines est classique dans les élevages de forte concentration, notamment lorsque les
risques respiratoires sont exacerbés (poussières dans le milieu par exemple).
B) Contre-indications
C) Formes galéniques
Solutions buvables, prémélanges (Porc, Lapins, volailles) : cela permet un meilleur contrôle de ce qui est donné
aux animaux. De plus, l’animal même malade continue à boire. Cela pose quand même des problèmes au niveau
de l’eau car c’est plus complexe d’un point de vue gestion, mais l’efficacité est bien supérieure.
I. Pharmacie chimique
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B) Propriétés physico-chimiques
Elles sont globalement lipophiles. Seuls les ionophores avec une fonction acide carboxylique sont
antibactériens. Les molécules que l’on utilisera seront donc des acides faibles.
II. Pharmacologie
A) Pharmacocinétique
1. Résorption
Per os : elle est complète chez les monogastriques mais diminuée chez les ruminants (que 50% de résorption car
elles se fixent sur les micro-organismes présents dans le rumen).
2. Distribution
Le caractère acide et la lipophilie confèrent aux ionophores une distribution extracellulaire, mais la diffusion est
plutôt mauvaise dans l’organisme.
3. Métabolisme
Beaucoup de biotransformations hépatiques (cytochrome P450), attention donc aux interactions
médicamenteuses avec d’autres molécules utilisant aussi le P450.
4. Elimination
L’élimination est biliaire sous forme de métabolites inactifs.
Remarque : Ce mode d'action est très général, les ionophores peuvent agir ainsi dans TOUTES les cellules,
entrainant un problème de toxicité !!!
Pour l’instant on n’a pas de problème majeur de résistance chez les bactéries. CEPENDANT des résistances sont
de plus en plus décrites chez Eimeria (protozoaire) sans que l’on sache exactement quels mécanismes entrent
en jeu dans ces résistances.
Des souches de staphylocoques et d’entérocoques de CMI élevées sont aussi décrites comme résistantes
(résistance semi-croisée).
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C) Effets indésirables ou toxiques
La toxicité des ionophores est FORTE, du fait de l'action sur le passage ionique qui concerne l'ensemble des
cellules.
L'utilisation ne pose pas de problèmes chez la plupart des oiseaux, mais il y a une forte toxicité chez le cheval,
les bovins, le porc, le lapin, les chiens, dindes et pintades.
Mécanisme de la perturbation de l'équilibre ionique :
Augmentation [Ca2+] intracellulaire -> libération de catécholamines -> Peroxydations des lipides membranaires
-> altération des mitochondries surtout dans les fibres musculaires striées.
Les lésions sont principalement cardiaques et musculaires. Les signes cliniques sont :
Léthargie
Anorexie
Faiblesses musculaires
Ataxie
Insuffisance cardiaque
Il ne faut JAMAIS utiliser les ionophores chez le cheval mais des accidents arrivent dans les chaînes
d’aliments : en effet, si l’usine produit d’abord de l’aliment pour les poules contenant des ionophores, puis de
l’aliment pour les chevaux, il peut y avoir des résidus toxiques pour les chevaux, entrainant leur mort.
Remarque : Concernant les résidus, comme il n’y a pas d’AMM car ce sont des additifs alimentaires, on arrête
juste d’administrer l’aliment supplémenté dans les 1 à 5 jours avant l’abattage. Le temps d’attente pour le lait
est de 0 jours (aussi utilisé en médicament vétérinaire).
III. Thérapeutique
A) Indications
Les ionophores sont utilisés comme additifs alimentaires coccidiostatiques chez les poulets de chairs, les
poulettes de ponte, le dindon, le lapin de chair. Ils étaient utilisés comme facteur de croissance, mais cela a été
interdit. En effet, ils étaient utilisés à petite dose, ce qui favorisait la sélection de bactéries résistantes.
Utilisation récente pour la cétose de la vache laitière : Dispositif intraruminal 95j : effet antibactérien (Gram+)
grâce à la libération d’ionophores en continu pendant 3 mois. (Mais stratégie à réfléchir en termes de résistances
car il y a libération d’antibiotiques sur un temps long donc potentiellement sélection de résistances. Ce n’est pas
un problème majeur de santé publique car il n’y a pas d’équivalent de cette molécule en humaine). Faible
biodisponibilité (Temps d’attente nuls)
B) Contre-indications
Pas d'emploi simultané des ionophores avec la tiamuline ou les macrolides (métabolisme P450
dépendant)
Le vétérinaire doit donc toujours demander à l’éleveur si l’alimentation des animaux contient des ionophores
avant de prescrire de la tiamuline ou des macrolides.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Orale, locale : Extracellulaire Pas de Bactéricide Etroit : GRAM – Résistance rare Très toxique
nulle Tissus très métabolisme concentration- surtout (dose-
Parentérale : vascularisés Voie urinaire dépendant E. coli dépendante
Colistine très bonne lente -Désorganisation P. aeruginosa !!! cumilative)
des membranes Néphro- et
Amphiphile R naturelle : G+ neuro-
Polypeptide Base faible toxicité
Très stable Orale, locale : Bactéricide Très étroit : Résistance peu Néphrotoxique
nulle pour les bactéries GRAM + fréquente (mais utilisé
seulement
Bacitracine Parentérale : Non renseigné (utilisation que sous en croissance Staphylocoque
pas intra-
très faible forme de suspension intra- -Arrêt de la
mammaire)
Mammaire : mammaire) synthèse de
bonne peptidoglycane
Hydrophobe Orale : très Bactériostatique Très large : Bactéricide
Amphotère bonne Acétylation -Inhibition de la GRAM – Modification ou (association
Acide faible Parentérale : hépatique synthèse des GRAM + contournement Sulfamides /
Sulfamide bonne Extra-cellulaire Voie urinaire acides foliques Coccidie de la cible Triméthoprime
(sens strict) Hydrophile Orale : faible Tissus très (métabolites (inhibition (croisée) ) Néphro-
Sulfaguanidine Amphotère Parentérale : vascularisés actifs ou dihydroptéroate R naturelle : toxicité
Sulfamide Acide faible bonne inactifs) synthétase) entérocoques
(sens large) Diaminopyri Hydrophobe Orale : Extra- et intra- Métabolisme Bactériostatique Large : Modification ou Bactéricide
midines Triméthoprime Base faible complète et cellulaire hépatique -Inhibition de la GRAM - contournement (association
rapide Homogène Voie urinaire et synthèse des GRAM + de la cible Sulfamides /
Parentérale : biliaire acides foliques (croisée) Triméthoprime
complète (inhibition R naturelle : )
dihydrofolate Pseudomonas Peu toxique
réductase)
Antibiotique Indication thérapeutique
-Infections à Gram+, Pasteurellacea, mycoplasmes
-Infections dans des organes difficiles d’accès (os, articulation…) en raison de la bonne diffusion des molécules.
Macrolides -Traitement d’infections broncho-pulmonaires = BPIE (BronchoPneumonie Infestieuse Enzootique), chez les porcins et les bovins, à Pasteurellaceae multocida et
Mycoplasma haemolytica (germe opportuniste).
-Mycoplasmoses respiratoires et articulaires chez les porcs et volailles (chronique).
-Infections à Bordetella bronchispetica ou Haemophilus parasuis chez le porc.
-Mammites à staphylocoques ou streptocoques, ou Trueperella pyogenes, par voie générale.
Macrolide -Dysenterie du porc (Brachyspira hyodysenteriae), entérite nécrotique du poulet (Clostridium perfringens).
-Infections bucco-dentaires, stomatites chez le chien et le chat, on associe les macrolides à la métronidazole pour augmenter le spectre. • Infections à
Rhodococcus equi chez le poulain (érythromycine ou spiramycine + Rifampycine ou avec Gamithromycine).
- Porc : Lincomycine utilisée dans le traitement : de mycoplasmoses respiratoires ou articulaires, des infections à Brachyspira hyodysenteriae et Lawsonia
Lincosamides intracellularis, des arthrites à germes sensibles (Staphylo, strepto, Erysipelothrix rhusiopathiae).
- Ruminants : traitement intra mammaire pour les mammites à Gram + à la Lincomycine ou Pirlimycine.
- Volailles : Lincomycine pour entérite hémorragique à C.perfringens.
- Carnivores : Clindamycine (Per os) : Infections bucco-dentaires (stomatites, glossites), Infections prostatiques, Staphylococcies ostéo-articulaires,
Staphylococcies cutanées
-Infections respiratoires à Gram + ou Gram -, à Pasteurellacées notamment chez bovins, ovins, caprins, porcins ; chez les carnivores domestiques (en particulier à
Tétracycline Bordetella bronchiseptica), à Pasteurella multocida, chez les lapins et volailles.
-Indication majeure : la prévention et le traitement des mycoplasmoses du porc et des volailles et des infections à Mycoplasma bovis chez les bovins.
-Infections par des bactéries intracellulaires strictes : Ehrlichiose canine, infections par des anaplasmes, Chlamydophila psittaci chez les oiseaux.
-L’oxytétracycline est utilisée en aquaculture.
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Fréquence de nettoyage : au moins hebdomadaire partout, 1 fois par jour pour les
zones à risque.
- au niveau de la poubelle : elle est trop pleine et ce sont des déchets d’activité de
soin à risque infectieux, ils devraient donc se trouver dans une poubelle jaune (déchets à
risque infectieux ainsi que tout ce qui est susceptible d’avoir été contaminé). La poubelle
noire étant réservée aux papiers et autres déchets non contaminés.
- au niveau des chaussures : le personnel de nettoyage doit utiliser des chaussures
spéciales, à laisser sur place pour ne pas les contaminer à l’extérieur.
- au niveau des mains : le personnel de désinfection doit pouvoir se protéger, il est
donc impératif de lui fournir des gants car les produits de désinfection sont agressifs,
irritants pour la peau, et de plus il a été démontré qu’ils peuvent être en cause dans des
problèmes d’infertilité chez la femme.
- au niveau de la blouse : si elle est à manche courte il faudra porter en dessous des
habits à manches courtes pour que rien ne dépasse d’en dessous. Il vaut mieux utiliser une
blouse à manches longue si l’on craint de se faire griffer ou mordre par un animal. De plus il
vaut mieux une blouse de couleur claire pour voir quand la blouse est sale (ceci est aussi
valable pour les blouses de consultation en clinique).
- Il vaut mieux utiliser un manche qui a une serpillère fixée directement au bout
pour ne pas avoir à la manipuler à la main à chaque fois. Il ne faut pas utiliser de balai ou
d’aspirateur , pour ne pas remettre en suspension la saleté et les germes : il faut toujours
travailler en humide.
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Le charriot pour faire le ménage doit avoir deux poubelles (une jaune et une noire) qui ne
trainent pas par terre, un balai à trapèze avec un compartiment pour essorer et différents
compartiments pour les produits ménagers :
- détergents : nettoient & enlèvent la saleté, mais pas les micro-organismes
- désinfectants : enlèvent les micro-organismes, ne sont pas actifs pour la plupart sur
les surfaces sales (matière organique).
- il existe des produits détergents-désinfectants, à utiliser en deux étapes pour avoir
le premier effet détergent (1er passage) et le second effet désinfectant (2nd passage).
On craint plus les bactéries que les virus car les virus ont besoin de récepteurs spécifiques
alors que les récepteurs aux bactéries sont souvent communs entre les espèces.
Les produits :
Pour désinfecter la clinique, on ne va pas opter pour des produits du commerce type Lacroix,
Vigor, il faut utiliser des produits biocides (virucides, bactéricides, fongicides) qui sont
souvent communs à l’usage humain et vétérinaire et ont été évalués (ils répondent à des
normes de virucidie, bactéricidie et fongicidie).
La Javel est un bon désinfectant : elle a un spectre large (bactéries, virus, fongi) et l’odeur
est souvent rassurante pour les gens (« ça sent la Javel, donc c’est que c’est propre »). Mais
elle présente des inconvénients : l’inhalation du chlore est irritante, les animaux peuvent
être dérangés par l’odeur (surtout les chats..), il faut la laisser poser un certain temps pour
qu’elle agisse et son temps de conservation dépend de sa concentration (vendue concentrée
elle se conserve plus longtemps, mais il faut la dilution nécessaire à l’utilisation se conserve
très peu longtemps).
Conditions d’utilisation de la Javel :
La Javel est utilisée diluée à froid. La dilution est exprimée soit en % soit en ° chlorométrique
(correspondant au dégagement de chlore), il n’y a aucune proportionnalité entre ces deux
unités. On utilise la Javel entre 0,5% et 2%.
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Nettoyage et désinfection du sol :
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Petites surfaces : table de consultation
Il faut la nettoyer entre chaque client, à l’alcool à 70% (plus efficace que l’alcool à 90% car il
contient plus d’eau donc pénètre mieux : « il faut de l’eau, c’est comme le pastis, c’est
meilleur avec de l’eau »). L’avantage de l’alcool est qu’il ne coûte pas cher et qu’il a un
spectre large (bactéricide, virucide et fongicide). En réalisant le nettoyage devant le
propriétaire, on le rassure et lui donne une impression de propreté. L’inconvénient est que
cet alcool est modifié, on lui a donné une couleur jaune et souvent ajouté une odeur de
camphre que les chats n’aiment pas, de plus son action est de courte durée (c’est donc bien
de ne l’utiliser qu’au dernier moment à l’arrivée du propriétaire).
On utilise du papier imbibé de produit, pas d’éponges car elles se contaminent et
deviennent des nids de micro-organismes. Les lingettes ont l’inconvénient de sécher et sont
chères, elles contiennent généralement des ammoniums IV (dont le spectre est moins
intéressant que celui de l’alcool) parfois associés à de l’alcool (ce qui peut alors être
intéressant).
Ces désinfectants sont inactivés par la matière organique, il faut donc toujours
réaliser un nettoyage (passer un papier humide) avant de désinfecter !
Flore résidente : ce sont les micro-organismes implantés de façon permanente sur la peau
(sur la couche superficielle de la peau). Elle prévient la colonisation par d’autres micro-
organismes potentiellement plus pathogènes. Ce sont essentiellement des Pseudomonas,
entérobactéries et candida albicans.
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Flore transitoire : c’est la flore de contamination récente, ce sont les micro-organismes
contaminants récemment la peau et provenant du tube digestif, ou acquis d’animaux
colonisés ou infectés, ou à partir de l’environnement ou d’un matériel contaminé. Ils font
un séjour bref sur la peau car ces micro-organisme ne peuvent pas se multiplier à la surface
de la peau et de ne peuvent pas survivre très longtemps sur la peau à cause de l’effet
protecteur de la flore résidente et d’un environnement peu favorable (froid, sécheresse...).
Pourquoi ? => Pour réduire (par élimination et destruction) les microorganismes de la flore
transitoire des mains afin de prévenir leur transmission, sans tenir compte de la flore
résidente.
Avec quoi ? => Lavage antiseptique = solution antiseptique moussante (Bétadine par
exemple, mais attention pour les personnes ayant une hypersensibilité à l’iode) + eau.
Inconvénients : nécessité d’un point d’eau, d’un rinçage et d’un séchage
Avantages : permet de réaliser un lavage simple associé à une antisepsie (élimine les
souillures).
=> Antisepsie simple = solution antiseptique alcoolique + eau
Inconvénient : l’alcool pique s’il y a des plaies =>
ou solution hydro-alcoolique
Avantages : il n’y a pas besoin d’eau, c’est rapide donc cela permet d’augmenter
l’observance du lavage des mains, les mains sont propres et sèches immédiatement
Inconvénients : après 4 à 5 désinfections des mains il faut effectuer un lavage, sinon elles
deviennent « poisseuses », et il faut avoir les mains propres car l’alcool ne fonctionne pas sur
la saleté.
Quand ? => Avant tout geste aseptique
=> Après tout geste sale ou septique (à réaliser entre deux animaux)
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Pré requis : => Ongles courts propres et sans vernis
=> Pas de bijoux
=> Manche au dessus des coudes
Il est conseillé d’utiliser en alternance une solution hydro-alcoolique et un lavage
antiseptique.
Pourquoi? => Pour éliminer les microorganismes de la flore transitoire des mains et réduire
la flore résidente afin de diminuer leur diffusion dans le site opératoire en cas de piqûre ou
de déchirure des gants pendant l’intervention
Avec quoi ? => Lavage chirurgical = Solution antiseptique moussante + eau
=> Antisepsie chirurgicale = Solution hydro-alcoolique ou antiseptique
Equipements :
Lavabo :
Il doit être réservé au lavage des mains, profond (50 cm pour éviter les éclaboussures et
pouvoir se laver jusqu’aux coudes) si possible sans surverse, fait avec des matériaux
compatibles avec les produits disponibles en milieu hospitalier et avoir un rebord situé à plus
de 95 cm du sol.
La robinetterie doit être située au mur si possible pour en faciliter le nettoyage, dégagée
avec un col de cygne long et au moins à 25 cm du rebord du lavabo, sans tamis brise-jet mais
avec un croisillon.
La commande doit être non manuelle (à genou ou cellule photo-électrique ...)
Le siphon doit être facilement démontable (sans outil) et décontaminable car il constitue un
lieu d’accumulation des micro-organismes (siphons du bloc opératoire autoclavables si
possible).
Distributeurs savons :
Flacons sous forme de poche plastique rétractable, avec pompe intégrée à usage unique
Distributeurs démontables, à commande à coude, sur lesquels s’adaptent des flacons. Les
pompes doseuses doivent être décontaminées à chaque flacon.
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Séchage :
Il faut favoriser le papier à usage unique par rapport aux souffleries qui remettent en
suspension les aérosols et les serviettes qui constituent des nids à microbes.
Les gants : Ce n’est pas parce qu’on porte des gants qu’il ne faut pas se
laver les mains (s’ils se percent il faut que les mains soient propres en dessous).
A utiliser pour une intervention chirurgicale, un geste invasif à haut risque infectieux (pose
de cathéter ...), un geste aseptique (sondage vésical) et en cas de lésions des mains du
soignant.
Le port des gants doit durer 45 minutes maximum (avec l’humidité la perméabilité des
gants augmente).
Il existe 3 types de gants : Latex (les moins cher), Vinyle (pour les allergies au latex), Nitrile
(très peu utilisés, servent à la manipulation de produits chimiques très dangereux lors de
chimiothérapies par exemple).
Il faut faire une déclaration : déclarer l’incident afin que l’assurance prenne en charge les
soins médicaux.
Il faut se poser la question d’entamer ou non un protocole chien mordeur (voir cours sur la
réglementation).
(Pour la clinique : il y a une pharmacie où aller si on se fait mordre pour recevoir les premiers
soins !)
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Choisir une molécule active sur des bactéries sensibles est primordial pour traiter une infection
bactérienne (=antibiothérapie). Pour réaliser une bonne antibiothérapie, il faut se poser plusieurs
questions :
• S’agit-il d’une maladie bactérienne ?
• Quelle est la bactérie en cause ?
Ex : on ne traite pas la tuberculose chez l’animal car reste tj porteur de la bactérie et le seul antibio est
réservé à l’humaine (élimination des bovins tuberculeux, pas obligatoire chez carnivores domestiques)
• L’antibiothérapie est-elle justifiée ?
• Quels sont les antibiotiques réputés actifs ?
• L’espèce bactérienne est-elle restée sensible aux antibiotiques réputés actifs ? l’antibiogramme
est-il justifié ? quand le réaliser ?
Le choix de l’antibiotique est orienté par : liste de molécules adaptée au type de bactérie, les données
du Résapath, et l’antibiogramme (obligatoire pour antibiotique critique).
Rappel :
Il faut limiter l’usage des antibiotiques et mieux les utiliser ce qui passe par le bon choix de : la voie
d’administration, la dose, la durée, du spectre de l’antibiotique (on part sur un spectre étroit avant
d’envisager utiliser un antibiotique à large spectre) et la sensibilité de la bactérie = antibiogramme.
Remarque : lors de traitement local : la forte concentration au lieu d’action peut expliquer le résultat
de l’antibiogramme (réalisé avec des concentrations plus faibles) qui peut être en décalage avec le
résultat du traitement.
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L’antibiogramme est une technique de laboratoire qui permet de mesurer la sensibilité d’une
souche bactérienne donnée pour un antibiotique donné. Cela permet de prédire avec un risque
faible d’erreur un succès ou un échec thérapeutique.
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bactérienne à étudier) face à des concentrations croissantes d’antibiotiques : on mesure le diamètre
d’inhibition.
Le mode opératoire de l’antibiogramme est défini par les Normes AFNOR U47-106, U47-107.
L’interprétation de l’antibiogramme nécessite la connaissance des mécanismes de résistance :
• Comparaison avec les valeurs critiques : définir la sensibilité des bactéries aux antibiotiques
• Vérification des résistances naturelles et la cohérence avec l’identification bactérienne
• Définition des phénotypes de résistance par rapport aux familles d’antibiotiques testées
• Extension de la résistance aux molécules non testées (antibiotiques équivalents)
• Correction éventuelle à prévoir pour la thérapeutique
Les valeurs critiques sont définies par les comités de référence en antibiogramme :
• Le CA SFM en France
• L’EUCAST en Europe
• Le CLSI aux USA
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Standardisation des antibiogrammes : La CMI peut varier en fonction
- du milieu de culture : - Ca2+ et Mg2+ pour tétracyclines, aminosides, quinolones, colistine.
- pH pour aminosides, macrolides, tétracyclines, quinolones.
- Thymidine pour sulfamides, triméthoprime.
- Sérum
- De l’inoculum (taille, composition cellulaire) et des conditions d’incubation (température, durée,
atmosphère).
Afin de standardiser les antibiogrammes, des recommandations ont été émises (CA-SFM- CLSI) pour
que le milieu utilisé, la taille de l’inoculum et l’incubation soient les mêmes pour faire les mesures et
pouvoir comparer les diamètres obtenus aux CMI.
Dans un milieu liquide, on incube différentes cupules contenant un taux croissant d’antibiotique
(24h). La résistance/sensibilité se vérifie par un virement de couleur (du jaune au rouge). Les témoins
de croissance permettent de valider la technique. Cette technique est automatisable. L’inconvénient
est que ce test est moins précis que le précédent car il n’existe pas de contrôle de qualité. L’avantage
de cette technique est qu’elle permet de faire de grosses séries d’antibiogramme (plaque de 96
cupules).
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Quand faire un antibiogramme ?
• Le plus souvent possible
• Indispensable quand :
o L’animal est immunodéprimé
o Atteint par un processus infectieux nécessitant un traitement prolongé (prostatite,
pyodermite, pyélonéphrite, abcès profond, ostéomyélite, arthrite septique)
o Echec du traitement empirique de première intention
o Bactérie connue pour développer des résistances (exemple : staphylocoques)
o C’est un problème de santé publique (zoonose)
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QUESTION 1 :
Un prélèvement de selles a été fait pour analyse bactériologique chez un veau de 4 jours présentant
une diarrhée accompagnée de déshydratation. Le veau ne présente pas de fièvre.
Le laboratoire a isolé « une souche d’E. coli ». Que concluez-vous de ce résultat ? Faut-il faire un
antibiogramme sur cette souche ? Auriez-vous souhaité connaître d’autres éléments ? Si oui, lesquels ?
On ne peut rien déduire de l’identification d’une souche d’E. Coli dans des selles. On ne réalise pas
d’antibiogramme car il s’agit ici d’une bactérie commensale. Il faudrait identifier le pathovar. Ici, c’est
un ETEC que l’on s’attend à trouver car on est face à une diarrhée néonatale : F5, F17 ; F41, CSA 31A
test ELISA F5 souches bovines. Pour le traitement, l’identification du pathovar ne change rien. Cette
identification est cependant importante pour la vaccination. Pour rappel, l’infection ne se déclare que
pendant les premiers jours de vie car les récepteurs nécessaires à la fixation de la bactérie ne sont
présents que pendant les premiers jours de vie sur les cellules cibles chez le veau.
QUESTION 2 :
Madame S… achète à ses enfants pour Noël, dans une grande surface, un chiot de trois mois. L’animal
est en bonne santé, mais présente une toux chronique. Il est amené en consultation en février chez le
docteur Z… Après examen, celui-ci réalise un lavage broncho-alvéolaire et envoie le liquide pour analyse
bactériologique à un laboratoire de biologie humaine.
La réponse du laboratoire est la suivante : Isolement directement à partir du liquide de lavage broncho-
alvéolaire d’une souche de Stenotrophomonas maltophilia en pousse abondante. Que concluez-vous de
ce résultat ? Faut-il faire un antibiogramme sur cette souche ? Auriez-vous souhaité connaître d’autres
éléments ? Si oui, lesquels ?
Il y a une forte suspicion de toux de chenil, qui peut être à valence virale ou bactérienne. Les virus
impliqués peuvent être les virus PARAINFLUENZA et ADENOVIRUS. Les bactéries impliquées peuvent
être Bordetella bronchiseptica et Pseudomonas aeruginosa. Elles ne sont pas mortelles mais TRES
CONTAGIEUSES. L’espèce isolée par le labo est saprophyte (ici comme on ne connait pas la bactérie on
n’hésite pas à faire des recherches, sur Pubmed par exemple #AteliersDuJeudi), c’est donc un
contaminant, soit du prélèvement, soit du labo. Etant une bactérie responsable de nombreuses
infection nosocomiales en humaine, il y a de fortes chances pour qu’il s’agisse d’une contamination
au laboratoire (on nous précise qu’il s’agit d’un labo d’humaine…) On ne fait donc pas
d’antibiogramme. On aurait souhaité savoir si l’une des deux bactéries pathogènes Bordetella et
Pseudomonas était présente. On refait donc un prélèvement (à la charge du labo !), si la bactérie est
toujours présente, il peut s’agir d’une surinfection.
QUESTION 3 :
Le traitement antibiotique des mammites chez la vache se fait par voie diathélique. Quel(s) résultat(s)
de l’antibiogramme, S (=sensible), I (=intermédiaire), ou R (= résistant), perde(nt) de sa (leur) valeur
prédictive ?
RAPPEL : diathélique =local intra-mammaire.
Intermédiaire et résistant perdent de leur valeur prédictive car l’administration par voie LOCALE
implique des CONCENTRATIONS plus élevées que les concentrations SERIQUES HUMAINES (il n’y a pas
d’absorption, de distribution, de métabolisme et d’élimination à l’origine d’une diminution de la
concentration).
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QUESTION 4 :
Quel(s) résultat(s) de l’antibiogramme perd(ent) de sa (leur) valeur prédictive lors d’un traitement d’une
encéphalite bactérienne ? Quel(s) est (sont) l’ (les) antibiotique(s) à choisir de préférence ?
Les Sensible perdent leur valeur prédictive car le SNC est difficilement atteignable par les antibiotiques
donc localement les concentrations sont plus faibles que les concentrations plasmatiques. Les S
passent souvent en R et les I peuvent passer en R. Il faudra choisir un antibiotique avec une bonne
diffusion (tétracyclines, macrolides…).
QUESTION 5 :
Si le milieu utilisé pour évaluer la sensibilité d’une souche bactérienne aux sulfamides est riche en
thymidine, le résultat de l’antibiogramme est erroné ; qu’observe-t-on ? Une fausse résistance ou une
fausse sensibilité ?
Les sulfamides agissent sur l’acide folique en bloquant la synthèse de la thymidine nécessaire à la
bactérie pour sa réplication. Mais s’il y en a sur le milieu de culture, alors même si la synthèse par la
bactérie est bloquée, elle peut la prélever dans l’environnement et effectuer sa réplication. Sur
l’antibiogramme on observera une fausse résistance.
Pourquoi l’activité des sulfamides et du triméthoprime est diminuée dans un foyer suppuré ?
Dans le pus, il y a des débris cellulaires, donc de la thymidine. On observera donc une résistance.
QUESTION 6 :
Pourquoi les β-lactamines ne sont actifs que sur des germes en croissance ?
QUESTION 7 :
Comment explique-t-on la résistance naturelle des streptocoques aux aminosides ?
Les streptocoques sont des bactéries anaérobies donc ne présentent pas d’enzymes de la chaine
respiratoire dans la membrane, or les aminosides en ont besoin pour traverser la paroi jusqu’aux
ribosomes.
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QUESTION 8 :
Les résultats d’un antibiogramme par diffusion pour une souche de staphylocoque sont rapportés dans
le tableau ci-dessous :
Antibiotique Diamètre d’inhibition
Pénicilline G 26 mm
Oxacilline 21 mm
Gentamicine 23 mm
Enrofloxacine 24 mm
C’est un piège !!! On ne peut pas interpréter les résultats car on n’a pas les références !
Les résultats d’un antibiogramme par diffusion pour une souche de colibacille sont rapportés dans le
tableau ci-dessous :
Antibiotique Diamètre d’inhibition d ; D mm
Amoxicilline 25 mm < 14 ; ≥21
Colistine 17 mm < 15 ; ≥ 15
Gentamicine 22 mm < 16 ; ≥ 18
Acide oxolinique 22 mm < 17 ; ≥ 20
Lequel vous emble le plus approprié pour le traitement d’une infection causée par cette souche
bactérienne ?
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Question 1 :
Dresser a liste des familles (ou sous familles ou molécules) naturellement actives sur les
staphylocoques.
Large - Pénicilline A
- Céphalosporines (G1, G2, G4)*
- Aminosides
- Fluoroquinolones (3G 4G)
- Sulfamides
- Triméthoprime
- Phénicolés
Orienté Gram + - Macrolides
- Lincosamides
- Ansamycine
Etroit gram + - Péni G
- Péni M
- Bacitracine
- Acide fusidique
* G3 a une très bonne activité intrinsèque vis-à-vis des Gram –
Ils sont résistants aux antibiotique à spectre étroit Gram – c’est-à-dire la Colistine.
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Question 2 : Pour limite le coût de l’antibiogramme, seules certaines molécules représentatives
d’une famille ou d’une sous-famille sont testées.
Citer des exemples de molécules pouvant être considérées comme équivalentes du point de
vue de leur activité antibactérienne.
L’ampicilline et l’amoxicilline peuvent être considérées comme équivalentes car elles ont la
même indication et le même mécanisme de résistance.
D’autre part, on met à profit la connaissance des mécanismes de résistance aux différentes familles
d’antibiotiques chez une espèce bactérienne et les résistances croisées qui en découlent.
Citer les quatre grands mécanismes de résistance des bactéries aux antibiotiques et pour
chacun d’eux dire si c’est une résistance croisée ou non, justifier.
Question 3 :
Pour évaluer la sensibilité d’une souche de staphylocoque aux β-lactamines par la technique
de la diffusion dite des disques combien de disque devez-vous utiliser au minimum et
lesquels ?
Les staphylocoques ont développé des β-lactamases, des pénicillinases et une modification
de leur cible (synthèse d’une nouvelle cible la PLP2A qui est une protéine de liaison aux
peptidoglycanes).
Mais les Péni M sont insensibles aux pénicillinases (tout comme les céphalosporines).
L’Augmentin est l’association de Péni A et d’acide clavulanique qui entraîne l’hydrolyse des
pénicillinases.
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Ainsi on utilise 3 disques :
Un de Péni M ou de Céphalosporines pour tester la modification de la cible
Un de Péni A ou Péni G pour tester les pénicillases
Un disque d’Augmentin pour confirmer la synthèse ou non de pénicillinase.
Phénotype Péni G et Péni A + acide clavulanique Péni M et
céphalosporine
Sensible S S S
Penicillinase R S S
Nouvelle cible R R R
Le laboratoire vous a répondu que la souche de staphylocoque isolée dans une mammite chez la
vache est résistante à la pénicilline G et sensible à l’oxacilline.
Quelles sont les β-lactamines utilisables pour traiter par voie diathélique l’animal ?
Sa résistance à la Péni G et sa sensibilité à l’Oxacilline signifie que c’était bien une pénicillinase : on
utilise des céphalosporines ou des Péni M. De plus c’est une mammite donc on choisit la molécule où
il existe des préparations intra mammaire.
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Question 4 :
Analyser les résultats des antibiogrammes ci-dessous sur deux souches de staphylocoques à
coagulase et isolées de laits de mammite
Antibiotique S I R
Pénicilline G 13
Ampicilline 14
Amoxicilline+acide 22
calvulanique
Céfopérazone 19
Ceftiofur 28
Cefquinome 20
Gentamicine 24
Apramycine 16
Florfénicol 22
Tétracycline 24
Erythromycine 23
Spiramycine 20
Lincomycine 22
Bacitracine 21
Sulfamide + 24
Triméthoprime
Marbofloxacine 23
Antibiotique S I R
Amoxicilline+acide 22
calvulanique
Gentamicine 24
Apramycine 16
Florfénicol 22
Tétracycline 24
Erythromycine 23
Spiramycine 20
Lincomycine 22
Bacitracine 21
Sulfamide + 24
Triméthoprime
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Antibiotique S I R
Amoxicilline+acide 22
calvulanique
Gentamicine 24
Tétracycline 24
Erythromycine 23
Spiramycine 20 Toutes le même mécanisme de
résistance donc risque (ou erreur de
résultat)
Lincomycine 22
Bacitracine 21
Le suivant
Antibiotique S I R
Pénicilline G 6 *
Ampicilline 36
Amoxicilline+acide 35
calvulanique
Oxacilline 6 *
Céfalotine 33
Ceftiofur 30
Gentamicine 21
Kanamycine 21
Streptomycinne 22 14
Tétracycline 25
Erythromycine 25
Spiramycine 20
Lincomycine 24
Bacitracine 22
Enrofloxacine 27
Ces tableaux contiennent des erreurs pour nous faire réfléchir, en pratique ce genre de « problème »
ne se pose pas.
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II. L’antibiogramme pour une souche de Streptocoque
Question 1 :
Les aminosides ne peuvent pas être utilisé pour les streptococcies car ils agissent sur les ribosomes, or
les aminosides ne peuvent pas pénétrer dans la bactérie car elles ne possèdent pas d’enzyme
respiratoire (pas de pénétration pas d’activité). On peut cependant les utiliser s’ils sont associés à des
β-lactamines.
Question 2 :
La résistance des Streptocoques aux β-lactamines est uniquement liée à un changement de cible qui
est une réaction croisée (il est donc inutile de toutes les tester en règle générale, de puis toutes les β-
lactamines devraient avoir la même sensibilité, ici aussi ce sont des erreurs pour nous faire réfléchir).
On teste les aminosides en association avec des β-lactamines pour vérifier s’il y a de la résistance
acquise ou non. Si la souche est sensible c’est qu’il n’y a pas de résistance acquise, sinon il y a une
enzyme modificatrice. Dans le tableau les aminosides ont une sensibilité intermédiaire ce n’est pas
terrible.
Antibiotique S I R
Pénicilline G 10
Ampicilline 17
Amoxicilline+acide 21
calvulanique
Oxacilline 6
Céfalotine 24
Ceftiofur 20
Gentamicine 500 16
Kanamycine 1000 13
Streptomycinne 500 13
Tétracycline 20
Erythromycine 11
Spiramycine 6
Lincomycine 6
Bacitracine 20
Tilmicosine 21 6
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III. L’antibiogramme pour une souche de colibacille ou de salmonelle
Question 1 :
Lister les familles ou sous familles naturellement actives sur les colibacilles ou les salmonelles.
Rappel : Les quinolones sont les générations 1 et 2 et les fluoroquinolones sont les générations 3 et 4.
A quelles familles ou sous familles d’antibiotiques les colibacilles et les salmonelles sont-ils
naturellement résistants ?
Ils sont résistants aux antibiotiques au spectre étroit Gram + c’est-à-dire les Péni G, Péni M,
Bacitracine et acide fusidique.
Question 2 :
Quels sont les principaux mécanismes de résistance des colibacilles aux différentes familles
d’antibiotique réputées actives sur ces bactéries ?
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Question 3 :
La résistance aux quinolones est semi croisée pour les colibacilles et les salmonelles.
Comment pouvez-vous expliquer ce fait sachant que le principal mécanisme de résistance est
une mutation de la cible ?
QUINOLONE FLUOROQUINOLONE
Modification entrainée par UNE mutation. Cette seule mutation ne suffit pas à modifier la
cible, la résistance nécessite une accumulation
de PLUSIEURS mutations
Résistance semi-croisée
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Partie Bactéricidie
Question 1 :
Quelles sont les indications de l’emploi d’un antibiotique réputé bactéricide en antibiothérapie ?
Question 2 :
Quelles sont les familles d’antibiotiques réputées bactéricides ?
Question 1 :
Quelles sont les trois indications de l’emploi d’une association de deux antibiotiques en
antibiothérapie ?
• Synergie
• Elargir le spectre si l’infection est d’origine poly-microbienne
• S’il y a eu échec de la monothérapie ou si on ne connait pas le germe impliqué
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Question 2 :
A) L’association de deux antibiotiques peut aboutir à un effet antagoniste ou, au contraire,
synergique. Donnez des exemples d’associations antagonistes et d’associations synergiques.
Antagonistes :
• Pas de bactériostatiques avec bactéricides
• Tétracyclines et β-lactamines
Synergique :
• Aminosides et β-lactamines
On redoute le plus le Streptocoque car il peut être résistant en produisant des pénicillinases qui
inhibent la pénicilline A. Or la pénicilline M peut hydrolyser les pénicillinases, donc en associant les 2
on contourne le problème de la résistance.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Arrêté du 22 juillet 2015 relatif aux
bonnes pratiques d’emploi des médicaments contenant une ou plusieurs substances antibiotiques en
médecine vétérinaire.
Dans les limites fixées par la loi, le vétérinaire est libre de ses prescriptions.
1 seule condition : il faut être capable de le justifier.
Le vétérinaire est libre de ses prescriptions. Il ne saurait aliéner cette liberté vis-à-vis de
quiconque. Sa prescription est appropriée au cas considéré.
Le réglementaire est très éloigné de la pratique, il aura du mal à critiquer une action bien justifier.
Attention, le vétérinaire est libre de ses prescriptions sur les substances qui lui sont autorisées : il ne
peut pas prescrire d’antibiotiques humain. Toutefois, il doit faire un usage prudent des antibiotiques.
C’est le but des plans EcoAntibio. EcoAntibio1 visait une réduction de 25% de l’usage des antibiotiques.
Ce but a largement été atteint avec une réduction finale de 37%. Pour EcoAntibio2, on souhaite
maintenir l’utilisation raisonnée des antibiotiques, voire trouver une alternative à leur utilisation.
On fait un diagnostic d’abord clinique, puis bactériologique (si c’est nécessaire !! Tout n’est pas
d’origine bactérienne) pour identifier la bactérie. On fait ensuite un antibiogramme, pour choisir
l’antibiotique le plus adapté à la maladie : spectre étroit (pour éviter de sélectionner les résistances de
la flore commensale) et voie d’administration correcte. Il n’y a pas toujours de flore commensale à
côté donc on n’est pas obligé d’avoir un spectre très étroit tout le temps.
1/8
Il faut faire attention à l’observance, qui dépend du propriétaire, qui entre lui aussi dans la
réglementation. Il faut bien choisir la posologie (dose, voie d’administration, durée du traitement…).
On essaie de favoriser la voie locale au détriment de la voie systémique ou orale (toxicité de la voie
systémique, favoriser la concentration au foyer infectieux). L’objectif est d’utiliser des antibiotiques à
titre curatif exclusivement (+ métaphylaxie dans certaines conditions, cf autre TD).
La réglementation donne les objectifs (pas les moyens) : pour éviter émergence bactéries résistantes,
soigner animaux, préserver efficacité des antibiotiques, prévenir ou limiter transfert de bactéries,
empêcher ou restreindre le transfert des bactéries résistantes ou des déterminants de résistance,
préserver l’efficacité des antibiotiques destinés à l’homme, préserver la santé du consommateur.
On regarde les élément cliniques et épidémiologiques. S’il s’agit d’une infection bactérienne, on
passe au point suivant.
Analyse de la bactérie
Le but est de savoir quelle est la bactérie, pour établir le bon traitement, si celui-ci est nécessaire.
Traitement
Critères bactériologiques :
On veut savoir à quelle(s) molécule(s) la bactérie est sensible. Pour cela, on utilise les données du
Resapath, ou on réalise un antibiogramme (moins rapide mais plus efficace).
Rem : Parfois on ne peut pas faire d’antibiogramme, car on évite le prélèvement. Ex : infection osseuse,
on évite de prélever. Peut-on prélever sans générer une surinfection ?...
On sélectionne les molécules pour lesquelles la bactérie est sensible. Imaginons qu’on en ait 5 ou 6.
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Comment choisir ?
- On peut raisonner sur la largeur du spectre (l’impact d’un spectre large est moins important
si on n’utilise pas la voie orale)
- Bactéricide ou bactériostatique : mécanisme d’action (critère de choix lié à l’individu : site
d’accès et état de la maladie)
- Association d’antibiotiques ou non (on cherche à limiter les association si possible)
Critères pharmacocinétique
- Voie d’administration
- Distribution de l’antibiotique, en concentration suffisante
- Antibiotique qui reste suffisamment longtemps sur le lieu de l’infection pour être efficace.
Critères toxicologiques
- Limiter la toxicité pour l’animal
- Limiter la toxicité pour l’utilisateur
- Limiter la toxicité pour l’environnement
Autres critères ?
D’autres critères sont aussi à prendre en compte :
- Mesures d’hygiène et de prévention (limiter les surinfections et les transmissions)
- Traitement complémentaire/symptomatique ? Ex probiotiques pour préserver la flore,
phytothérapie, désinfectants, antiseptiques = plan EcoAntibio 2
- Prix
- Observance
La réglementation dit :
- Antécédents épidémiologiques de l’unité d’élevage ou de l’animal, en ce qui concerne plus
particulièrement les données de sensibilité/résistance antimicrobienne des agents pathogènes
en cause
- Indication thérapeutique validée (= dans l’AMM, mais AMM souvent anciennes et non
actualisées)
- Le spectre d’activité antimicrobienne
- Connaissance des propriétés pharmacodynamiques et pharmacocinétiques
- Tolérance et effets secondaires potentiels de la molécule ATB
- Efficacité attendue (efficacité liée au statut de l’animal)
- Temps d’attente
- Conditions d’application du traitement, de l’observance attendue, les critères de praticité
d’administration
- La capacité de l’ATB à sélectionner et à faciliter la diffusion de bactéries résistantes et/ou de
mécanismes de résistance, notamment pour les germes commensaux
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III. La place du diagnostic dans l’antibiothérapie raisonnée
Qu’est-ce qui nous amène à faire un diagnostic bactériologique ?
- Signes cliniques
- Eléments épidémiologiques
- Si on hésite entre infections bactérienne et virale : prélèvement, identification bactérienne.
Parfois difficulté de prélèvement ex : infection respiratoire avec dyspnée sévère, LBA ou ATT
impossible, mise en péril de la vie de l’animal, on laisse tomber le diagnostic bactériologique.
On peut dire si c’est un virus par écouvillon nasal. Idem septicémie, infection grave et urgente.
On fait un traitement de 1e intention.
- Si on fait un prélèvement et que la culture est négative : il n’y a pas de bactérie ou la bactérie
est difficile à cultiver ou on a raté le prélèvement.
Données épidémiologiques, commémoratifs, l’anamnèse, les signes cliniques relevés lors de l’examen
des animaux, lorsque c’est possible, les résultats des examens complémentaires.
Une antibiothérapie peut être prescrite d’urgence ou lorsque le prélèvement n’est pas réalisable, dans
l’attente des résultats des éventuels examens complémentaires.
La vie de l’animal est en danger et on ne peut pas attendre le diagnostic (env 4j) pour traiter. C’est la
seule circonstance pour laquelle on PEUT prescrire un antibiotique critique de 1ère intention, en
attendant les résultats. On doit toujours faire un diagnostic pour réadapter si besoin le traitement. Si
on n’est pas capable de prélever mais qu’on pense que seul un antibiotique critique peut sauver
l’animal, on prescrit un critique.
Si on a prescrit un critique et qu’on se rend compte au diagnostic que ce n’était pas nécessaire, doit-
on changer ? Selon C. PROUILLAC, on ne change pas. En effet, comme le critique est efficace, changer
d’antibiotique entrainerait la sélection de résistance pour 2 molécules. De plus, en fonction des
propriétés pharmacocinétiques des 2 antibiotiques (critique + nouveau), il peut y avoir des association
non souhaitées (antagonistes) pendant la transition.
Mais si on sait qu’on va poursuivre le traitement de l’antibiotique critique, pourquoi faire les examens
complémentaires bactériologiques ?
- Pour être en accord avec la législation. Un traitement antibiotique doit être suivi et on doit
pouvoir vérifier qu’il fonctionne !
- Si la bactérie est résistante à l’antibiotique critique, l’antibiogramme nous permet de changer
le traitement.
Il ne s’agit pas d’une situation d’urgence, mais d’une situation où statistiquement une bactérie est
plus responsable d’une infection qu’une autre. On réalise un traitement de 1ère intention (pas
d’antibiotiques critiques !) dans l’attente du diagnostic. On réadapte si besoin le traitement (si la
bactérie est résistante au traitement, ou si l’on s’est trompé de bactérie).
Exemple : 90% des pyodermites sont causées par un staphylocoque. On met en place un traitement
contre les Staphylocoques en première intention.
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On utilise les données épidémiologiques su Resapath pour traiter l’infection courante : selon le
contexte de l’infection (site de l’infection), on n’a pas les mêmes taux de résistance ! La voie locale
sélectionne le moins de résistances, la voie orale en sélectionne le plus.
Attention : Le propriétaire peut refuser de faire un prélèvement, donc pas de diagnostic. Quand c’est
le cas, il faut le notifier et proposer un traitement qui semble adapté. (La réglementation n’évoque pas
ce cas, mais C. PROULLIAC pense que le fait de notifier le refus du propriétaire justifie la mise en place
d’un traitement sans diagnostic). On doit quand même inciter le propriétaire (argument de vente : si
le premier traitement ne marche pas il faudra revenir plus cher ; avec un diagnostic, le 1er traitement
a plus de chance de marcher !)
Quelques questions
Par bon sens : connaître la bactérie en cause permet de choisir le bon traitement
La réglementation : obligatoire si antibiotique critique.
A partir du site de l’infection s’il est accessible. Ne pas prendre de pus, ni une nécrose, ni de cellules
inflammatoires.
Au début de l’infection (le plus tôt possible). Avant toute antibiothérapie : si antibiothérapie déjà faite
avant, le mentionner sur la fiche de commémoratifs (molécule). Proprement, sans contamination.
Stérilement : matériel stérile à usage unique, problème si flore associée. Volume suffisant. Par
ponction-aspiration ou écouvillonnage (écouvillonne en nylon ou dacron, éviter le coton ou le bois)
On n’a plus le droit d’envoyer à des laboratoires d’humaine (qui ont l’obligation de les refuser).
Attention, les LVD ne peuvent pas tout identifier, il faut parfois laboratoires spécialisés comme pour
anaérobies. Souvent les LVD donc des indications en fonction du prélèvement (volume, condition de
transport…)
Précautions à prendre : respect des normes pour l’envoie des prélèvements biologiques, normalement
on n’envoie pas par la poste normale car elle n’est pas censée transporter du matériel biologique. Il
vaut mieux un transporteur spécialisé. (Peut-être que colissimo ça fonctionne)
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6- Interprétation du résultat ?
Selon le labo (ex : si humaine), ne pas prendre ce qu’on dit pour argent comptant. Toujours prendre
en compte les critères d’interprétation : reproductibilité, pureté, PNN, signes cliniques (parfois
numération).
Aussi souvent que possible !! Et surtout indispensable quand : animal immunodéprimé, processus
infectieux nécessitant un traitement prolongé, antibiotique critique… Sauf si on a déjà un
antibiogramme déjà disponible datant de moins de 3 mois (ex : élevage même animal ou animal
différent) d’après la réglementation. Intéressant dans traitement long type pyodermite ou le
traitement dure plus d’un moins.
Oui si :
- Connaissance parfaite de la bactérie incriminée pour une infection banale avec une
connaissance du spectre de sensibilité aux antibiotiques
- Bactéries anaérobies : antibiogramme techniquement difficile pour des sensibilités connues et
absence de résistance
- On n’a pas l’intention de traiter aux antibiotiques : autre choix thérapeutique, coût, temps,
observance…
- Impossibilité d’obtenir un prélèvement correct (ex : broncho-pneumonie avec dyspnée
sévère).
Je souhaite traiter une otite chez un labrador avec une préparation auriculaire à base de
gentamicine, dois-je recourir à un antibiogramme ?
Prélèvement techniquement possible. La gentamicine n’est pas critique. Préparation locale donc
concentration efficace donc pas besoin de faire un antibiogramme, ce sera efficace.
Je souhaite traiter une otite chez un labrador avec une préparation auriculaire à base de
marbofloxacine, dois-je recourir à un antibiogramme ?
Rem : l’antibiogramme ne servirait à rien puisqu’il prend en compte la voie parentérale, mais on est
quand même obligé de le faire.
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Que peut-on faire des résultats/interprétation ?
Exemples :
Il faut un antibiotique qui est éliminé en restant actif : colistine fonctionne si voie injectable, pour
l’instant elle ne développe pas de résistance acquise, mais elle est néphrotoxique.
Le respect de la voie d’administration est primordial pour assurer une bonne diffusion de l’antibiotique
et contrôler l’élimination des résidus.
On se base sur le RCP. On cherche à obtenir une efficacité de l’antibiothérapie donc Cmax > CMI. La
répétition des administrations dépend du type d’antibiotique : concentration ou temps-dépendant.
Suivi du traitement
Vérifier si l’antibiothérapie est efficace. Si besoin ajuster le traitement. Dans une consultation
ultérieure, vérifier si l’antibiothérapie est encore utile.
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V. Place de la gestion du stock dans l’antibiothérapie raisonnée
Réglementation : le vétérinaire doit disposer d’un stock nécessaire et suffisant pour répondre dans les
délais requis aux besoins de soins des animaux. Les conditions de conservation sont conformes au RCP.
Les zones de stockage sont mises hors de portée du public. Les médicaments antibiotiques non utilisés
ainsi que les conditionnements primaires sont éliminés par une filière appropriée.
La délivrance d’un antibiotique ne peut se faire que sur ordonnance, dans la limite de validité de la
prescription.
Le propriétaire doit respecter la prescription et prêter attention aux déchets : restes d’antibiotiques
non utilisés et conditionnements.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. Pharmacocinétique
1. Quel est l’intérêt des antibiotiques à diffusion intracellulaire ? Citez les molécules ou
familles qui ont ce type de propriété.
L’antibiotique peut diffuser dans les cellules de l’hôte, ce qui permet d’agir sur les bactéries
intracellulaires.
Exemple de bactéries qui diffusent en intracellulaire : Salmonelles, Clostridies, Coxiella,
(Staphylocoque en facultatif), Mycoplasmes.
Les antibiotiques qui entrent en intracellulaire sont les macrolides, les phénicolés, les tétracyclines,
les fluoroquinolones, le triméthoprime, l’ester de la pénicilline G (=pénéthamate). Certains sont
homogènes (équilibre des concentrations entre intracellulaire et extracellulaire) ou phénomène de
concentration en intracellulaire. Il y a concentration intracellulaire pour les macrolides. Quand on
parle de l’intracellulaire, il y a plusieurs compartiments. Les macrolides sont dans les lysosomes, ils ne
sont donc pas disponibles en tant qu’antibiotique contre la bactérie, qui est souvent dans le
cytoplasme.
Si un antibiotique est capable de diffuser en intracellulaire, c’est qu’il a traversé les membranes
plasmiques. La liste de la question précédente correspond également aux antibiotiques qui ont une
distribution tissulaire correcte.
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Deux paramètres principaux sont importants :
- Le caractère acido-basique de la molécule : en lien avec le pH physiologique, et les pKa
- La liposolubilité : qui équivaut à lipophilie ici.
Pour diffuser en intracellulaire, le mieux est que cette molécule soit neutre et liposoluble. Les bases
faibles sont majoritairement sous forme non ionisée au pH 7, ce qui améliore leur diffusion. Les
antibiotiques plus acides diffusent surtout dans les organes très vascularisés. Les antibiotiques
hydrosolubles, même en optimisant l’absence de charge, ne diffusent pas, ils restent en
extracellulaire. Il s’agit des aminosides, polypeptides et certains sulfamides (la sulfaguanidine).
La biodisponibilité absolue est la fraction d’antibiotique qui arrive dans la circulation générale, par
voir extracellulaire.
Une biodisponibilité faible de 20% signifie qu’on en perd par effet de premier passage hépatique ou
par dégradation de l’antibiotique dans le tube digestif. La biodisponibilité absolue n’est pas strictement
synonyme de résorption digestive. Une grande variabilité de biodisponibilité existe.
Lorsque l’antibiotique a une trop faible biodisponibilité, il y a exposition de la flore commensale des
individus, et donc possibilité d’apparition de résistances. On ne peut pas augmenter les doses pour
éviter cela, car une multiplication de la dose n’est pas liée linéairement à la biodisponibilité, et on peut
entraîner de la toxicité. Il faut donc être prudent sur les antibiotiques peu disponibles.
Pour un anti-inflammatoire, s’il est vendu avec une biodisponibilité de 20% c’est qu’il a été bien testé.
S’il ne fonctionne pas, on change de molécule, ce qui provoque moins de risque en termes de santé
publique.
Il y a aussi les antibiotiques détruits par l’acidité gastrique et la flore ruminale, qui ne sont pas utilisés
en voie orale, comme la pénicilline G. L’érythromycine n’est pas dégradée à 100% par l’acidité
gastrique. Chez les ruminants, les fluoroquinolones, le triméthoprime et les tétracyclines sont
dégradées dans le rumen.
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Résorption digestive complète Résorption digestive incomplète Résorption digestive nulle
Triméthoprime
Cas clinique : dans un contexte d’infection bactérienne digestive chez un jeune ruminant, on suspecte
qu’il s’agisse d’une salmonellose.
Les salmonelles sont intracellulaires, les infections commencent au niveau digestif et évoluent en
septicémie. Si on arrive avant la septicémie, on peut se limiter à la voie orale pour traiter l’infection
digestive. On peut utiliser les aminosides et les polypeptides. Si la salmonelle est déjà au stade
septicémie, ceux-ci ne seront plus efficaces. On peut utiliser la colistine (spectre étroit) ou les aminosides
qui peuvent agir sur les septicémies par voie parentérale. On peut utiliser une fluoroquinolone à spectre
large pour traiter les deux à la fois, mais le résultat n’est pas garanti.
5. Commenter l’affirmation suivante « les antibiotiques non absorbés par le tube digestif
ont pour unique intérêt d’être utilisés lors d’infections digestives. »
Cette affirmation est fausse. Il existe plusieurs voies d’administration pour les antibiotiques
non absorbés par le tube digestif :
- Voie orale pour les infections digestives
- Voie parentérale pour les septicémies
- Voie locale.
On peut utiliser la voie parentérale pour être actif partout, mais il y a potentiellement encore des
bactéries dans le tube digestif. Or, il existe une diffusion active transpariétale (de la circulation vers le
tube digestif) pour les fluoroquinolones récentes, mais la quantité d’antibiotique qui arrive dans le
tube digestif est peu connue. On n’est donc pas sûr de la concentration qui arrive dans le tube digestif.
On n’exclut pas l’antibiotique critique car c’est grave (septicémie).
On peut se contenter d’une voie parentérale et d’utiliser d’autres méthodes pour le tube digestif :
hygiène, pansements gastriques, etc. Il existe un effet collatéral à cette utilisation (due à une faible
diffusion dans le tube digestif) : sélection de résistance !
On préfère la sulfaguanidine, car elle va rester dans le tube digestif (résorption digestive nulle).
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8. Les bêta-lactamines ont un faible volume de distribution. Expliquez les conséquences
en termes de distribution dans l'organisme. Le volume de distribution est-il un
paramètre important à connaître ? A quoi sert-il ? l’évaluation des concentrations
tissulaires serait-elle plus appropriée ?
Le volume de distribution correspond à la capacité d’un produit à aller dans les tissus.
Les β-lactamines sont acides et faiblement liposolubles, donc elles diffusent dans les organes
richement vascularisés. On ne sait pas exactement dans quel organe et en quelle concentration elles
se trouvent, mais cela ne nous aiderait pas de connaitre ces concentrations. On raisonne sur une valeur
moyenne.
9. Quelles sont les molécules pour lesquelles le métabolisme hépatique est connu et peut
jouer un rôle dans l’activité antibactérienne ?
Les sulfamides sont soumis à des réactions d’acétylations, sauf chez le chien. Les dérivés acétylés sont
plus liposolubles et peu solubles dans l’eau. Il y a donc des problèmes d’élimination par voie rénale et
une toxicité rénale. La néphrotoxicité n’existe pas chez le chien, alors qu’il faut prendre des
précautions chez les autres espèces. On peut limiter la toxicité en augmentant la consommation d’eau.
Les fluoroquinolones sont métabolisées. En fonction des espèces les métabolites peuvent être actifs
ou inactifs. On sait que la cyprofloxacine (dérivé de l’enrofloxacine) a une activité antibactérienne
meilleure que l’enrofloxacine. La cyprofloxacine est peu absorbée, notamment chez le chien, il est donc
inutile d’aller la chercher en humaine pour l’utiliser.
La demi-vie reflète l’élimination ET la distribution. Elle correspond au temps pour lequel on observe
une concentration divisée par deux dans les tissus. Un antibiotique à demi-vie longue peut soit mettre
du temps à être éliminé, soit avoir bien diffusé dans les tissus. La demi-vie conditionne la fréquence
d’administration.
La clairance ne reflète que l’élimination.
Si un antibiotique a une longue demi-vie et une faible clairance, il met longtemps à être éliminé. Il peut
être intéressant pour le traitement des infections urinaires.
L’extrapolation inter-espèces avec un antibiotique est délicate à cause des demi-vies et de la clairance.
11. Quelle différence faites-vous entre les carnivores et les herbivores pour l'élimination
des quinolones anciennes (1G, 2G) ?
Le pH urinaire de ces deux groupes est différent : basique pour les bovins et acide pour les
carnivores.
Les quinolones anciennes sont des acides faibles, donc non ionisées en milieu acide. Elles sont
sous forme neutre dans l’urine des carnivores et vont être réabsorbées. Leur élimination sera
plus longue. Dans l’urine des bovins, elles seront sous forme ionisées et ne seront donc pas
réabsorbées. Leur élimination sera plus rapide.
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12. Définir la notion de piégeage ionique ? quelle est la famille d’antibiotique pour
laquelle cette notion est importante ?
C’est un argument de vente pour le traitement des mammites. Le lait a un pH autour de 6 ou 6,5. Si on
ne peut pas traiter la mammite par voie locale car c’est trop douloureux, on traite par voie générale.
Les macrolides font partie des antibiotiques de choix car ils diffusent dans le lait et même restent dans
le lait. Mais les bactéries ciblées par les macrolides sont les staphylocoques qui sont surtout dans
l’épithélium et pas dans le lait. De plus, la pharmacocinétique est réalisée sur des animaux sains, et
chez les individus atteints de mammites, le pH augmente et il y a moins de piégeage ionique.
Le sel a un rôle technique de préparation galénique : une fois dans la circulation il se dissout.
La plupart des préparations de sels nécessite d’augmenter ou de diminuer le pH. On a donc un pH assez
différent du pH physiologique, d’où la possibilité d’une réaction locale et inflammatoire. L’injection est
douloureuse, donc on injecte donc le produit lentement.
On privilégie une voie locale et on évite la voie orale. On peut aussi limiter le spectre de l’antibiotique.
Frapper vite : oui car plus on traite tôt, plus l’inoculum bactérien est petit (pas de multiplication).
Frapper fort : cela dépend si l’antibiotique est concentration-dépendant ou non. Pour un temps-
dépendant, augmenter la concentration est inutile. De plus si on a frappé vite, frapper fort n’est
généralement pas nécessaire.
4. Quels sont les avantages et inconvénients des formes longue action et des
préparations « one shot » ?
Il y a une meilleure observance pour les deux. Les one-shot ont des concentrations élevées.
Le One-shot fait penser à des concentration-dépendants et les formes longue action (LA) aux temps-
dépendants. Le one-shot va avoir une grande concentration qui va redescendre vite. Une forme longue
action va être longtemps juste au-dessus de la CMI avec quelques variations. Les sous-populations
légèrement plus résistantes de bactéries, avec des CMI plus importantes, peuvent donc être
sélectionnées. Il y a une fenêtre d’exposition de sélection des mutants résistants, avec les formes LA.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
I. PK/PD
1. Les CMI de spiramycine pour Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica
(deux Pasteurellaceae responsables d’infections respiratoires chez les bovins) sont
élevées et en utilisant les concentrations critiques, ces espèces sont considérées
comme modérément sensibles (ou intermédiaires). Pourquoi dans le RCP de la
spiramycine apparaît comme indications le traitement des infections respiratoires
des bovins à Pasteurellaceae ?
La spiramycine est un macrolide. Les macrolides ont un spectre orienté gram + (donc efficaces chez
quelques gram-), et les Pasteurelles (Gram -) y sont sensibles. Après avoir vérifié le spectre, on vérifie
si l’antibiotique est toxique chez les bovins (ce qui n’est pas le cas ici) et s’il peut arriver au lieu
d’infection. Les macrolides sont bactériostatiques à très bonne diffusion intracellulaire. En effet, ils se
concentrent dans les poumons à des concentration largement supérieures aux concentrations
plasmatiques. Ce qui explique son efficacité, alors que l’antibiogramme indique « modérément
sensible ou intermédiaire ».
Il faut faire attention avec les antibiogrammes ! Lors de ceux-ci, on compare les CMI avec les
concentrations plasmatiques, donc pas forcément celles du foyer infectieux. De plus, les données de
sensibilité et de résistance sont les données de médecine humaine, donc toujours réinterpréter un
antibiogramme !
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2. Parmi les indications chez le veau des préparations à usage oral de colistine figurait
le traitement des salmonelloses. Pourquoi cette indication pouvait être critiquable ?
La colistine est un polypeptide à spectre étroit gram -. Les salmonelles sont gram -, donc la colistine
marche sur les salmonelles. Mais, la colistine ne diffuse pas du tout et donc ne passe pas la barrière
digestive. Ainsi, les bactéries enteroinvasives ne seront pas atteintes par l’antibiotique, donc celui-ci
n’atteint pas les salmonelles. Si on veut utiliser la voie orale, il faut ajouter une injection IV de colistine.
On aurait pu aussi critiquer l’administration sous forme orale (à cause de la flore ruminale), mais il
s’agit d’un veau (pré ruminant) donc ça ne pose pas de problèmes.
On ne peut pas connaitre la concentration au foyer infectieux dans le temps. On utilise la Cmax qui
permet de prédire l’efficacité de l’antibiotique. Car Cmax équivaut à la concentration extracellulaire
de l’antibiotique, et la plupart des bactéries agissent en extracellulaire. De plus, pour les antibiotiques
concentration-dépendants, il est nécessaire de connaître la Cmax. On veut, quel que soit l’antibiotique,
avoir une concentration supérieure à la CMI pour que celui-ci soit efficace.
Note : Certains antibiotiques ont des effets anti-inflammatoires comme les macrolides.
Les deux vont diffuser dans le TD. Flore concerné dans le caecum. L’ampicilline est éliminée par voie
biliaire sous forme active alors que l’amoxicilline n’a pas d’élimination biliaire. L’ampicilline est
suffisamment concentrée là où il ne faut pas pour être toxique. Cette toxicité est plus importante chez
le cheval en lien avec la mode de digestion : l’antibiotique atteint le caecum et agit sur la flore digestive.
/!\ Même en injection il y a un risque !
Note : lapin et chevaux sont sensibles aux antibiotiques à cause de la flore digestive (caecum) !!!
5. Puis je traiter une chienne gestante ou allaitante avec n’importe quel antibiotique ?
Si non lesquels sont contre indiqués ?
Certains antibiotiques peuvent passer la barrière placentaire et/ou passer dans le lait. Cela peut avoir
des conséquences sur le développement du fœtus (avec potentiellement des malformations).
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- Tous les autres antibiotiques sont à éviter car on n’a peu d’étude sur eux : on évalue les
bénéfices/risques pour prescrire à une femelle en gestation.
Rem : l’amoxiclline a beaucoup été utilisée et ne semble pas provoquer de problèmes au
développement du fœtus.
- Carnivores : on ne sait pas vraiment ! (Car pas de temps d’attente) mais pas de risque 0. Risque
principale : le nouveau-né adsorbe de petites quantités sur de +/- longues périodes
développement de résistances.
Notes : On utilise peu les fluoroquinolones (beaucoup de toxicités) y compris chez chevaux de course.
Les β-lactamines provoques de réactions immunitaires chez toutes les espèces.
Elles sont mal tolérées lorsqu’on réalise des sels avec des acides forts ou des bases fortes. Le pH de
l’injection est trop faible ou trop élevé, ce qui entraîne une réaction locale, avec douleur voire réaction
inflammatoire.
Il faut éviter les sulfamides en IM et les tétracyclines, les β-lactamines, les macrolides et les
fluoroquinolones ont aussi une intolérance locale.
On injecte de petites quantités, lentement. On peut parfois faire plusieurs points d’injection. On peut
éventuellement réaliser une anesthésie locale, l’avantage est que l’animal ne bouge pas, ce qui évite
au manipulateur d’être blessé, de piquer plusieurs fois, etc.
Oui. La néphrotoxicité des aminosides et des polypeptides n’existe que pour la voie parentérale, car ils
ne passent pas la barrière digestive (sauf chez le nouveau-né). Par voie orale ou locale, il n’y a pas
d’élimination par voie rénale, donc pas de néphrotoxicité.
8. Quels sont les antibiotiques contre indiqués chez les rongeurs et lapins. Pourquoi ?
Chez les rongeurs et lapins, on évite les pénicillines A, les macrolides et les lincosamides. Il n’y a pas
d’indication pour les phénicolés. Le risque est d’entrainer un déséquilibre de la flore et donc des
entérocolites.
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9. Quelles sont les causes d’un échec thérapeutique en antibiothérapie ?
- La bactérie est devenue résistante
- Mauvaise observance du propriétaire
- Mauvais choix d’antibiotique
- Problème d’interprétation de l’antibiogramme
- Physiologie de l’animal
- Mauvaise voie d’administration
- Mauvaise posologie
- Association (ex : toute les pathologies chroniques ont des traitements longs, qui peuvent
interagir avec les antibiotiques
- (Mort de l’animal)
Traitement long
Toxicité : Néomycine > kanamycine > gentamicine
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Toxicité lors de surdosage (dès x2), risque de
Quinolones convulsion
(fluoroquinolone)
Toutes voies, toutes espèces
Aminosides
Macrolide
Intolérance point Lincosamides Précautions : plusieurs points d’injection, en
d’injection Fluoroquinolones plusieurs fois, anesthésie locale possible.
β-lactamines
Tétracyclines
Sulfamides
En IV, pour l’homme (en auto-injection) arrêts
Macrolides
cardiaques
Cardiotoxicité
Ionophores
Chez le CV (entérocolite ou choc cardiovasculaire)
(doxicycline)
Nitrofurane
Mutagène
Interdit en rente (y compris pigeon !!)
cancérigène
Nitroimidazole
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A. Infections digestives
Porcelet :
- ETEC : diarrhées néonatales par fuite d’eau + déshydratation. Il est utile
d’identifier les ETEC (et non juste E. coli) pour avoir la bonne valence vaccinale.
- Clostridium perfringens type C : diarrhées hémorragiques
- Clostridium difficile (rare)
Adulte :
- Brachyspira hyodysenteriae : diarrhées et aspect brillant, synthèse de mucus
- Lawsonia intracellularis : diarrhées
- Brachyspira pilosicoli
- Salmonella enterica subsp. enterica Typhimuriun : moins grave mais beaucoup de
portage asymptomatique et agent de zoonose (TIAC)
B. Infections respiratoires
Il s’agit dans la plupart des cas de pneumonies : difficultés respiratoires, fièvre, abattement, atrophie
‘groin’
- Mycoplasma hyopneumoniae
- Pasteurella multocida : rhinite atrophique
- Actinobacillus pleuropneumoniae
- Haemophilus parasuis
- Streptococcus suis
- Bordetella bronchiseptica
- Trueperella pyogenes
Note : mycoplasme n’a pas de paroi donc ni gram +, ni gram -.
C. Infections osseuses
Il s’agit surtout d’arthrites. Elles peuvent être de 2 types :
Exogènes :
- Streptocoques du groupe C
- Actinobacillus equuli subsp. Equuli et Actinobacillus suis
- Staphylococcus aureus
- Trueperella pyogenes
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Endogènes :
- Mycoplasma hyosynoviae et Mycoplasma hyorhinis
- Erysipelothrix rhusiopathiae
- Streptococcus suis.
D. Infections urinaires
Il s’agit surtout de cystites qui peuvent évoluer en pyélonéphrites.
- E. coli : Porc, Bovins, Carnivores
- Actinobaculum suis
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Suite à une enquête dans 169 élevages porcins, on a identifié les principaux cas pour lesquels
on prescrit des antibiotiques en élevages porcins :
- Chez les truies pour les pathologies urogénitales (infections urinaires, suspicions de
leptospirose…)
- Porcelets sous la mère : motifs digestifs, problèmes locomoteurs
- Porcs en post-sevrage : infections digestives >> respiratoires
- Porcs en engraissement : infections respiratoires >> digestives
Il s’agit donc essentiellement des infections à Pasteurelles, E. coli et mycoplasmes.
La voie orale correspond à 50% des préparation commerciales, avec environ 20% de
prémélanges médicamenteux et 80% de poudres pour solution buvables.
Exemple de RCP :
- La colistine par voie orale : ne doit pas se substituer devant une bonne pratique
de gestion, basée sur des tests de sensibilité. L’utilisation de la colistine par voie
orale nécessite un antibiogramme (obligatoire !) car il s’agit d’un antibiotique
critique en médicine humaine. Le test de sensibilité en vérité ne sert à rien pour
la voie orale. En effet, comme la colistine ne passe pas la barrière digestive, on
peut la considérer comme une voie ‘’locale’’, et il y aura sélection de résistance
quoiqu’il arrive. De plus, le prélèvement et la culture sont difficiles. Mais c’est
néanmoins un test obligatoire.
Note : il n’existe pas de test de sensibilité qui permette de ne prendre en compte que
l’administration par voie orale.
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- La doxycycline : la présence de la maladie dans l’élevage doit être vérifiée, pas
de prophylaxie.
Spectre
Mycoplasmes
Voie Voie
Pasteurelles
Famille Molécules
Gram +
Gram -
E. coli
orale injectable
Polypeptides Colistine X X X X
Phénicolés Florfénicol X X X X X X X
Doxycycline X
Oxytétracycline X X
Tétracyclines X X X X X
Chlortétracycline X
Tétracycline X
Sulfamides +/- X X
Sulfamides X X X X
triméthoprime
Acide oxolinique X
Fluméquine X
1G..
Quinolones danofloxacine X
3G..
enrofloxacine X
marbofloxacine X
Tyvalosine X
Tylosine X X
Spiramycine X
Macrolides Tilmicosine X (X) X
Tulathromycine X
Tildipirosine X
Erythromycine X
Lincosamides Lincomycine X X
Tiamuline X X
Pleuromutiline
Vanémuline X
Ampicilline X X X X X X
Amoxicilline X X X X X X
β-lactamines Benzylpénicilline X X X
Ceftiofur X X X X
Cefquinome X X X X
Néomycine X
Spectinomycine X X
Aminosides X X X
Dihydrostreptomycine X x
Apramycine X
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Discussion :
L’utilisation des quinolones anciennes (=fluoroquinolone) entraine des résistances, ce sont
des antibiotiques critiques.
Ceftiofur et cefquinome sont des céphalosporines de 3ème et 4ème génération, donc ce sont des
antibiotiques critiques en humaine.
L’acide clavulanique ne manque pas spécifiquement. En effet il permet de contrer les bêta-
lactamases qui sont principalement synthétisées par les Staphylocoques et les Streptocoques.
Parmi les aminosides, il manque la gentamicine mais elle n’est pas indispensable non plus.
C. Quels sont les antibiotiques qui sont bien résorbés par voie digestive,
moyennement et pas ?
Vert = bien résorbé par voie digestive, on peut espérer une action systémique correcte ;
rouge = résorption digestive nulle.
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1. Les prémélanges médicamenteux
Avantages Inconvénients
- Pas de manipulation des animaux - La dose est fixée et ne peut pas évoluer
Moins de stress, rapidement si on a besoin de changer le
- Très bien pour la prophylaxie : traitement
Adapté aux traitements de grands effectifs - Problèmes de sous consommation
- Pas d’installation supplémentaire (gaspillage)
- Pas de préparation dans l’élevage (silo de - Délai de commande : pas d’action rapide
stockage) fait par un industriel possible
- Mélange homogène - Le porc malade mange moins
- Moins cher - Compétition pour la nourriture
- Métaphylaxie +++ - Pas/Peu curatif
- Législation : max 2 principes actifs,
- Risque de contamination croisée
(silo pas étanche, mélange avec l’ancien
aliment et interactions médicamenteuses
pendant la phase de transition).
Avantages Inconvénients
- Action rapide - Exclusion des aliments solides compactés
- Pas besoin d’installation - Manipulation du produit donc exposition
- Limite le nombre d’animaux traités de l’éleveur
- Limite des contaminations pour l’aliment - Dosage incertain (sous ou sur exposition)
solide - Non homogène
- Posologie adaptée - Compétition pour la nourriture
- Adaptation du traitement possible
rapidement
- Pas de stress pour les animaux
3. L’eau de boisson
Avantages Inconvénients
- Dose modulable au jour près - Installation matérielle nécessaire (cher !)
- Adaptations du traitement possibles - Coût du produit, qualité de l’eau
- Modification du produit selon l’évolution - Propriétés physico-chimiques des
- Association raisonnée antibiotiques (solubilité, incompatibilité)
- Attention l’eau est plus ou moins dure
selon la région, ce qui peut entraîner une
précipitation
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Toujours être clair sur la dose à donner à l’animal (bien informer l’éleveur !!). Dans tous les
cas, il y aura du gaspillage d’aliment et d’eau. Cette dissémination dans l’environnement est
problématique mais pour l’instant on n’a pas de solution.
Notes :
- Sur les paquets de jambon, il est écrit « sans antibiotiques », mais il est souvent
écrit en plus petit : « en post-sevrage ». Attention au marketing !!
- Pourquoi un éleveur peut-il faire des injections d’antibiotiques mais pas
d’anesthésiants ? Il ne s’agit pas du même risque (dose trop élevée ou auto-
injection)
- En élevage bio, certains antibiotiques ne peuvent pas être utilisés ou alors en
nombre d’utilisation limité.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Gourme du cheval : Cette infection est due à Streptococcus equi subsp equi dont la
transmission peut être directe et indirecte. La gourme du cheval est l’angine du cheval (fièvre
qui provoque une modification du comportement et jetage nasal, hypertrophie des poches
gutturales, dysphagie, hypertrophie NL sous-mandibulaires), elle touche le plus souvent des
jeunes chevaux (<5ans), très souvent en clinique. C’est très contagieux. Le temps d’incubation
est de 8 à 10 jours.
Comment repère-t-on une dysphagie ? Aliments qui ressortent par le nez (tousse en
mangeant), difficultés à déglutir.
Diagnostic bactériologique sur le jetage ou prélèvement dans les ganglions.
Traitement : peniG, compresses chaudes sur abcès pour les amener à maturation.
Morve des Solipèdes : rare en Europe, non présente en France, très présente au Moyen-
Orient et en Amérique latine. Elle est due à Burkholderia mallei. Il y a une forme respiratoire
avec jetage nasal, et une forme qui agit sur les membres. C’est zoonotique.
B. Infections digestives
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septicémie. La salmonellose intervient souvent suite à des complications d’opération de
colique.
Chez poulain : E. coli, Actinobaccillus equuli, Rhodococcus equi, Bacteroïdes du groupe fragilis
C. Septicémies et bactériémies
Adultes : Salmonelles
Poulain : cf diapo
Pathogènes spécifiques :
- Taylorella equigenitalis étalon porteur sain, jument métrite contagieuse et infertilité
temporaire, présent en France (souvent subclinique), problématique dans le domaine
du Pur-Sang. C’est une maladie à déclaration obligatoire !
- Pseudomonas aeruginosa
Pathogènes opportunistes.
Staphylocoques et Streptocoques
Dermatophilus congolensis : dermatophilose qui se traduit par une dépilation avec formation
de croute. Cela concerne généralement les poulains en extérieur, le plus souvent en saison
humide. Le facteur humidité favorise la multiplication de la bactérie.
Streptocoques du groupe C
Staphylocoques à coagulase +
E. coli
Bactéries anaérobies
Actinomyces
G. Infections oculaires
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H. Autres infections
Clostidium tetani : paralysie spastique, toxine attaque les terminaisons nerveuses, toujours
vérifier la vaccination du cheval (Berny : « un vaccin c’est pas grand-chose » par rapport à la
maladie). Il faut faire signer une décharge au propriétaire s’il ne veut pas le vacciner.
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* Idem lapin, rongeurs
** L’adrénaline n’est pas un médicament vétérinaire, on se la procure en pharmacie
humaine, c’est conditionné pour un humain donc il faut beaucoup d’ampoules à casser dans
une seringue ! 😲
Il n’y a pas d’AMM pour les phénicolés donc ils ne sont pas utilisés.
Note : Formes de peniG : sel de benzathine, ester (= penethamate), sel de procaïne, sel de
benzylpénicilline.
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القرآن
األذكار
تالوة
الحديث
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