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A.U :2022-2023
Si les formes localisées peuvent être contrôlées à long terme dans deux tiers des cas
par la chirurgie ou la radiothérapie, les formes diagnostiquées à un stade localement
avancées ne sont accessibles à une guérison que dans un tiers des cas après
l’association d’une radiothérapie et une chimiothérapie.
2. Définition de la chimiothérapie
La chimiothérapie utilise des substances médicamenteuses qui vont empêcher la croissance et
le développement des cellules cancéreuses et/ou les détruire.
Il s’agit d’un traitement systémique agissant tant sur les cellules cancéreuses que sur certaines
cellules saines (particulièrement les cellules à division rapide).
4. Modes d’utilisation
1- Chimiothérapie locale:
2- Chimiothérapie régionale:
2. Voie intramusculaire : elle est contre- indiquée chez les patients présentant des
troubles de la crase sanguine.
3. Voie intraveineuse : c’est une voie directe et rapide , l’injection est suivie d’un rinçage
immédiat de la veine, ou prolongé (3 à 6 heures) ou continu.
5 . Toxicité de la chimiothérapie
1- Toxicité immédiate:
Ce sont les accidents veineux par extravasation accidentelle, ou encore les accidents
allergiques (surtout à la Bléomycine).
2- Toxicité gastro-intestinale:
Ce sont surtout les nausées et les vomissements , l’apparition des anti-5HT3 (zophren®) a
nettement amélioré la survenue de ces troubles gastriques.
1. Hématologique :
C’est essentiellement l’hypoplasie médullaire, toutes les drogues en sont responsables sauf
la Bléomycine et la Vincristine
2. Gastro-intestinale:
Elle se caractérise par une anorexie, des nausées, vomissements, diarrhées, constipations.
3. Rénale et urinaire:
4. Cardiaque:
Elle concerne surtout des organes situés hors de la sphère bucco-pharyngée : cœur,
poumons, reins, et système nerveux périphérique.
6. Indications de la chimiothérapie :
1. Chimiothérapie palliative:
- Chimiothérapie première:
Elle est destinée en première ligne aux malades à fort potentiel évolutif pour lesquels le
risque métastatique est au premier plan ( par exemple, Chimiothérapie première des cancers
inflammatoires du sein, du cancer du poumon à petites cellules)
Son rôle est de réduire une tumeur localement avancée pour l’amener à la portée des
traitements locorégionaux curatifs dans des conditions d’application aussi peu mutilantes que
possible ( les carcinomes verruqueux).
- Chimiothérapie adjuvante :
Elle est administrée aux patients ayant déjà subi un traitement primaire de leur tumeur par
chirurgie ou radiothérapie.
Elle est destinée à traiter une tumeur résiduelle qui pourrait exister sous forme de micro-
métastases.
- Les molécules les plus utilisées sont le Cisplatine (agent alkylant dérivé du platine utilisé
seul : 100mg/m² toutes les 3 semaines) et le 5 Fluoro-Uracile (antimétabolite analogue des
bases pyrimidiques utilisé seul : 1000mg/m²/j pdt 4 jrs ts les 21 jrs) ainsi que le Méthotrexate
(antimétabolite antagoniste de l’acide folique ; perfusion hebdomadaire : 40mg/m²) pour les
carcinomes épidermoïdes.
- Actuellement, les espoirs ont principalement porté sur les taxanes, molécules de nouvelle
génération. Les taxanes, le paclitaxel (monothérapie : 250 mg/m² ttes les 3 semaines ou en
association) et le doxétaxel (mono : 100 mg/m² ttes le 3 sem ou en association) sont des
alcaloïdes de l’if, poisons du fuseau mitotique. Association paclitaxel (135mg/m²), cisplatine
(75 mg/m²), 5FU (1000mg/m² pdt 5jrs).
• Les Thérapies ciblées: sont des traitements dirigés contre des cibles moléculaires
(récepteurs, gènes ou protéines).
• Elles ont pour avantage d’être moins toxiques en épargnant les cellules saines et
permettent d’individualiser le traitement selon la pathologie et la biologie moléculaire
du patient.
- les anticorps monoclonaux qui interagissent avec les ligands de récepteurs membranaires
ou bien avec la partie extracellulaire du récepteur en empêchant la fixation de la molécule. Ils
portent le suffixe « mab ». Ils sont administrés par voie intra-veineuse.
- les inhibiteurs tyrosine kinase (ITK) qui sont de petites molécules pénétrant dans la
cellule où elles inhibent les voies de signalisation en agissant sur la portion intracellulaire des
récepteurs. Ils portent le suffixe « nib » et sont administrés per os.
Les molécules de thérapies ciblées peuvent également être classées selon leur mode d’action.
On distingue donc :
- les anti-angiogéniques
cytokine
• Pour les lymphomes agressifs les protocoles CHOP (doxorubicine 50 mg/m² J1,
cyclophosphamide 750 mg/m² J1, vincristine 1,4 mg/m² J1 et prednisone 40 mg/m²
J1–J5) ; ou R – CHOP (R : Rituximab 375 mg/m² : anti-corps monoclonal anti-
CD20) ;ou CHOP-Bléomycine… ;
• une alopécie,
1- Manifestations buccales
• les unes résultent de l’effet direct, sur la sphère buccale, des agents utilisés (mucite,
xérostomie,chimiocarie) ;
• les autres indirectes, qui sont les conséquences, au niveau de la cavité buccale, d’une toxicité
générale (infections secondaires à la leucopénie et à l’immunodépression, saignements
buccaux secondaires à la thrombocytopénie, ostéonécrose des maxillaires induite par les
bisphosphonates,neurotoxicité).
• Mucites:
Elles apparaissent généralement dans les 3à 5 jours suivant l’administration d’un traitement
et disparaissent en général en 2 semaines avec une prise charge adaptée.
• Xérostomie: Certains agents, tels que l’adriamycine, peuvent être à l’origine d’une
altération de la sécrétion salivaire, favorisant l’apparition de la xérostomie.
• Chimiocaries:
• Les caries liées à la chimiothérapie sont des manifestations rares qui se présentent sous
forme de décalcification en regard de la gencive marginale.
2- Infections:
• Les infections fongiques sont le plus souvent des candidoses sont fréquentes chez les
patients dont la numération des polynucléaires est inférieure à 200/mm³..
• Les infections virales sont dominées par les manifestations herpétiques sous forme
d’infections récurrentes exo- et endobuccales.
4- Neurotoxicité
• Bien que leurs manifestations siègent au niveau des nerfs périphériques, la vinblastine
et la vincristine peuvent être aussi à l’origine de douleurs qui miment une pulpite.
• Durant la chimiothérapie
• Infections bactériennes
• Infections fongiques
• Après la chimiothérapie
Après la chimiothérapie, toutes les valeurs hématologiques sont à nouveau normales, il n’y a
donc plus aucune contre indication aux soins dentaires, ni précautions particulières à prendre
hormis les précautions générales.
Le médecin dentiste traitant assurera à son patient un suivi bucco-dentaire régulier dont la
fréquence varie de 6 à 12 mois, à adapter en fonction du contexte clinique.
• Conclusion
Le patient sous chimiothérapie est un patient « à risque » , chez lequel l’odontologiste doit
surtout jouer un rôle prophylactique , autrement dit , supprimer toute source d’infection
buccale, dentaire, parodontale ou prothétique ainsi que supprimer les épines irritatives
mécaniques susceptibles d’entraîner des complications infectieuses graves compliquant l’état
immuno-déprimé du patient.