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COURS DE COMPTABILITE

ANALYTIQUE

SERIE N° 04

LES METHODE DE L'IMPUTATION RATIONNELLE


ET DU COUT MARGINAL

PLAN DE LA LEÇON :

INTRODUCTION

LEÇON N° 01 : LA METHODE DE L'IMPUTATION


RATIONNELLE DES CHARGES FIXES

I - RAPPEL DE LA METHODE DES COUTS COMPLETS :


1 - Affectation des charges indirectes
2 - Imputation des charges totales
3 - Insuffisances de la méthode

II - SCHEMA D'ENSEMBLE DE LA METHODE DE


L'IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES FIXES :
1- Le coefficient de l'imputation rationnelle
2- Mali de sous-activité, Boni de sur-activité
3- Exemple illustratif
4- Difficultés de mise en application de la méthode

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III - POURQUOI-PRINCIPES-MISE EN APPLICATION DE
LA METHODE DE L’IMPUTATION RATIONNELLE :
1 - Pourquoi une imputation rationnelle
2 - Principes de la méthode de l'imputation rationnelle des
charges fixes
3 - Mise en application de la méthode de l'imputation
rationnelle des charges fixes

IV - TABLEAU UTILISE-CONCLUSION SUR LA METHODE


DE L'IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES
FIXES :
1 - Tableau d'imputation des charges fixes
2 - Utilité de la méthode de l'imputation rationnelle des charges
fixes
3 - Conclusion sur la méthode de l'imputation rationnelle des
charges fixes

V- EXERCICE D’APPLICATION

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INTRODUCTION :

Après l'étude de la méthode des coûts complets ou méthode des


sections homogènes qui consiste à prendre en compte toutes les
charges supportées par les sections de l'entreprise qu'elles soient
directes ou indirectes, les deux méthodes qui seront développées
dans la présente série, sont :

Leçon n° 01 : La méthode de l'imputation rationnelle des charges


fixes qui consiste à prendre en compte toutes les charges variables et
à ne prendre en compte qu'une partie des charges fixes, à savoir la
partie des charges fixes rationnelles ;
Leçon n° 02 : La méthode du coût marginal qui par contre elle se
propose d'étudier la variation des charges de toutes natures à savoir :
- Les charges variables ;
- Les charges fixes ;
- Les charges directes ;
- Les charges indirectes.

En fonction d'une variation d'activité ou d'une modification du


programme de production, afin d'apprécier leur incidence sur le
résultat ou le bénéfice global de l'entreprise.

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LA METHODE DE L’IMPUTATION RATIONNELLE DES
CHARGES FIXES
I - RAPPEL DE LA METHODE DES COUTS COMPLETS :
La méthode que nous allons décrire ici cherche à éliminer
l'inconvénient de fluctuation du prix de revient selon le niveau
d'activité.
1 - Affectation des charges indirectes :
La méthode du coût déterminée par affectation des charges
indirectes au moyen d'une ventilation de celles-ci dans des centres de
frais appelés "Section homogènes" permet d'inclure la totalité des
charges d'exploitation d'une période.
2 - Imputation des charges totales :
La méthode du coût complet tient compte des charges, de
structure, mais les imputes totalement, quel que soit le niveau
d'activité de l'entreprise et de chaque section particulière.
L'inconvénient majeur de cette dernière méthode (déjà signalé) réside
dans le fait qu'en cas de variation d'activité d'une période à la
suivante, la part de frais fixes reste constante, le prix de revient
complet sera d'autant plus élevé que les quantités produites et
commercialisées seront plus faibles. Un même produit, présentant
rigoureusement, les mêmes caractéristiques techniques et
commerciales verra son prix de revient varier d'un mois sur l'autre
même en l'absence de fluctuation de prix des « imputes ».
3 - Insuffisances de la méthode :
Une telle situation est gênante surtout si l'on souhaite utiliser le
prix de revient comme élément de base de détermination du prix de
vente, pour une période de temps suffisamment longue, d'un produit
de série.
C'est pour pallier cette difficulté, et pour suivre de façon plus
commode l'activité des différents centres de frais en utilisant de

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façon optimale les structures existantes que la méthode dite de
l'imputation rationnelle a été imaginée.

Le principe général du calcul du prix de revient complet par


section homogène est conservé, mais, à la ventilation première en
coûts directs et coûts indirectes est superposée une ventilation des
charges indirectes en éléments fixes et éléments variables.

II - SCHEMA D'ENSEMBLE DE LA METHODE DE


L'IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES
FIXES :
Les sections homogènes ayant été isolées, ont tente de fixer une
activité considérée comme normale pour chaque centre de frais, et
cette activité est exprimée en unités d'œuvre de ce centre.
Exemple :
Si pour un atelier de tournage, l'unité d'œuvre choisie est
l'heure/machine, l'activité normale de la section s'exprimera en un
nombre d'heures / machines par période : Ce sera par exemple
600 heures / machines par mois.

1 - Le coefficient de l'imputation rationnelle :

A l'intérieur de chaque centre de frais, ou section, les charges


indirectes ventilées suivant les clés de répartition de la méthode
classique, seront de nouveau classées en deux (02) catégories :
- Charges fixes ;
- Charges variables.
Les charges variables seront retenues dans leur intégralité.
Les charges fixes ne seront imputées au frais de la section que
dans le rapport suivant :

Activité réelle
Coefficien t de l' I.R.   Taus d’imputation rationnelle
Activité normale

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2 - Mali de sous-activité, Boni de sur – activité :

En cas de sous-activité, une part des charges fixes de la section


ne sera pas incorporée au coût de la section, et, par voie de
conséquence au prix de revient des différents produits. Cette quote
part de charge, appelée mali de sous-activité, viendra en diminution
des résultats d'ensemble de l'entreprise pour la période.
En cas de sur-activité, une quote part de charges non
effectivement engagées sera affectée au coût de la section et viendra
de ce fait rétablir le prix de revient des produits à un niveau plus
élevé, mais plus exact. Cette majoration artificielle des prix de
revient qui aurait pour conséquence une diminution apparente des
résultats d'ensemble de l'entreprise sera compensée par un boni
global de sur-activité affecté directement au compte général de
résultats analytiques.

3 - Exemple illustratif :
Une section de production P, doit fournir une activité mensuelle
de 500 unités d'œuvre.
Les charges mensuelles de cette section sont montées à
12 000 DA réparties en :
- Charges fixes : 4000 DA
- Charges variables : 8000 DA

L'activité de la section, au cours du même mois a été de 400


unités d'œuvres.

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Le coût de la section sera déterminé ainsi :

Section P
Charges réparties :
Charges Charges
Activité normale 500 variables fixe
Activité réelle 400
Taux d'imputation rationnelle : 8 000 4 000
Activité réelle 400
  0,8
activité normale 500

Frais imputés (4000 × 0,8) + 8000 = 11 200


Nombre d'unités d'œuvre 400
Coût de l'unité d'œuvre 28
Mali de sous-activité - 800

Tout produit utilisant des unités d'œuvres de P , verra ses unités


facturées à 28 DA.
Dans la méthode classique de prix de revient complet sans
l'imputation rationnelle, le même service aurait été facturé à :

8 000  4 000
 30 DA
400

4- Difficultés de mise en application de la méthode :


Notons une fois de plus que la difficulté d'une telle méthode
réside essentiellement dans une répartition convenable des éléments
fixes et variables.

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Signalons que les divers centres de frais d'une entreprise
peuvent ne pas travailler au même rythme au cours d'une même
période de temps. Certains peuvent être en sur-activité alors que
d'autres sont en sous-activité. Cela provient du fait que des produits
différents utilisent dans des proportions différentes les services de
chaque section, et qu'une variation dans les marchés respectifs de
chaque produit entraîne une plus ou moins grande activité de chaque
section.
La méthode de l'imputation rationnelle des frais fixes est
certainement la plus raffinée des méthodes de calcul de prix de
revient. Elle permet une fixation assez correcte des prix de vente
pour des produits de série, lorsque ces prix ne sont pas conditionnés à
priori par le marché.
Cependant, comme tous les procédés de mesure très
perfectionnés, elle présente certaines difficultés d'application :

- Les ventilations entre frais directs et indirects, fixes et


variables, la fixation des clés de répartition sont
particulièrement délicates.
- La détermination d'un taux normal d'activité constitue
une préfiguration de ce que nous qualifierons dans les
pages qui vont suivre de " standard ". Or il n'est pas aisé
de dire ce qu'est une activité " normale ".
- Enfin, le procédé même avec des moyens
mécanographiques suffisants et une équipe de
comptabilité bien entraînée est assez lourd à mettre en
œuvre et le calcul du prix de revient qui nécessite la
collecte d'informations nombreuses, risque de n'être fait
qu'avec un retard important. Le supplément de précision
qui en résulte risque de perdre son intérêt par le fait de ce
retard.
Ce n'est qu'après de nombreux ajustements et un parfait rodage
des travaux comptables qu'un système de ce genre peut être vraiment
utilisable.

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III - POURQUOI / PRINCIPES / MISE EN APPLICATION DE
LA METHODE DE L'IMPUTATION RATIONNELLE
DES CHARGES FIXES :
1- Pourquoi une imputation rationnelle ? :
Pour pallier à l'insuffisance de la méthode des coûts complets
qui incorpore toutes les charges.
Pour introduire la notion de variabilité des coûts unitaires par
rapport au niveau d'activité.
La méthode de l'imputation rationnelle permet de suivre de
façon plus commode, l'activité des différents centres de frais en
utilisant de façon optimale les structures existantes.
Le schéma d'ensemble de la méthode de l' I.R consiste à :
- L'isolation des sections homogènes, en tentant de fixer une
activité considérée comme " NORMALE " pour chaque
centre de frais, et cette activité est exprimée en unités
d'œuvre de ce centre.
Les charges fixes seront imputées dans la proportion :
Activité réelle
Activité normale

Les charges variables seront imputées intégralement.

2- Principes de la méthode de l'imputation rationnelle des


charges fixes :
La méthode consiste à inclure dans les coûts la part des charges
fixes calculées préalablement. En d'autre termes, il s'agit d'une
imputation des charges fixes aux coûts de revient
Activité réelle
dans le rapport
Activité normale

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Ce rapport est désigné par le vocable de coefficient
d'imputation rationnelle.
- Quand le coefficient d'imputation rationnelle est inférieur à
1, il y a sous-activité (chômage) et dans ces conditions, les
charges fixes non imputées constituent le coût de sous-
activité appelé mali de sous-activité,
- Quand le coefficient d'imputation rationnelle est supérieur à
1, il y a sur-activité et la différence d'imputation rationnelle
(bénéfice) constitue un boni de sur-activité.
3- Mise en application de l'imputation rationnelle :
La mise en application de la méthode de l'imputation
rationnelle se heurte à deux difficultés :
1- La distinction entre charges fixes et charges
variables ;
2- La détermination du coefficient d'imputation
rationnelle.
La méthode de l'imputation rationnelle entraîne une
modification dans la présentation des tableaux de répartition, les
colonnes de charges doivent être dédoublées puisque les charges
fixes seules donnent lieu à l'application d'un coefficient d'imputation
rationnelle.

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IV - TABLEAU UTILISE / CONCLUSION :
1 - Tableau d'imputation des charges fixes :
Pour schématiser le tableau de l'imputation rationnelle des
charges fixes, nous proposons l'hypothèse suivante :
a- Soit une entreprise industrielle comprenant les centres
d'analyse ;
b- Les sections auxiliaires = section administration + les
prestations de services ;
c- Les sections principales = atelier 1, atelier 2, atelier 3,
etc…

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1-1- 1ère Méthode : Dédoublement des colonnes de répartition :

Sections Section DIFFERENCE


Montant D'IMPUTATION
auxiliaires principales
Charges par nature
Total Fixe Var Admin Prestat At 1 At 2 At 3
- +
Fixe Var Fixe Var Fixe Var Fixe Var Fixe Var
Matières Consommables

Charges du personnel

Totaux × × × × × × × × × × × × ×
Coefficient d'I.R × × × × ×

C.F.imputés × × × × ×

Différence d'imputation × × × × × × ×

Totaux après répartition


× × × × ×
primaire
Répartition secondaire sections
auxiliaires - - × × ×
Totaux après répartition
0 0 × × ×
secondaire

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1.2- 2ème Méthode : Emplois de tableaux annexes par
nature de charges :
Lorsque le nombre de sections est plus grand, la première
méthode devient complexe et le tableau d'analyse est difficilement
lisible. Dans ce cas, la 2ème méthode est meilleure. On peut alors
procéder de la manière suivante :
- Etablir les calculs dans un tableau annexe pour chaque
catégorie de charges ;
- Reporter sur le tableau d'analyse le montant des charges
imputées.

Tableau annexe : Selon la nature des charges, par exemple


« charges du personnel ».

Charges Coeff. C.F C.T Diff d' I.R


Sections T V F d'IR Imput Imput - +
Administration × × × - × ×
Prestations × × × - × ×
Atelier 1 × × × - × ×
Atelier 2 × × × - × ×
Atelier 3 × × × - × ×
Total × × × × ×× × ×

T : Total
V : Variables
F : Fixes
Coeff. d'IR : Coefficient de l'Imputation Rationnelle
C.F : Charges Fixes
C.T : Charges Totales
Diff.d'IR : Différence de l'Imputation Rationnelle

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2 - Utilité de la méthode de l'imputation rationnelle des
charges fixes :

L'objectif principal de la méthode de l'imputation rationnelle


est d'éliminer les fluctuations de certains problèmes et d'en chiffrer le
coût.
a- Etablissement d'un coût stable :
- En courte période, il peut servir à la fixation des prix ;
- Il permet des comparaisons dans le temps et l'espace ;
- Il sert à évaluer les stocks ;
- Il est une étape utile vers l'établissement de standards.
b- Recherche des causes dans les variations des coûts :
Ayant éliminé les variations dûes à la différence de volume,
on peut mieux cerner le « filtrage des responsabilités ».
c- Elle permet de mieux prendre conscience de certains
problèmes notamment les différences de capacité entre les
sections ou postes qui engendrent des goulots
d'étranglement :
- Coût de la sous-activité lorsque les commandes sont
inférieures aux capacités ;
- Coût d'arrêt de travail (arrêt volontaire ou panne).
3 - Conclusion sur la méthode de l'imputation rationnelle
des charges fixes :

L'application de la méthode de l'imputation rationnelle des


charges fixes conduits à :
a- Déterminer des coûts unitaires constants quelle que soit
l'activité.
b- Décomposer le résultat en deux (02) parties :

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- La différence de l'imputation rationnelle est négative
( 0) ou supérieure à zéro ( 0), suivant que l'activité
est inférieure ou supérieure à la normale ;
- Le coût unitaire de l'imputation rationnelle n'est
constant qu'en théorie car, dans la probique, il varie
(variation des prix des matières premières, des
charges opérationnelles, etc …).
Du point de vue économique, il est constaté deux (02) cas :
- Une différence d'incorporation traduisant une sous-
activité, doit conduire les responsables à poser le
problème de la survie de l'entreprise ;
- Une différence d'incorporation traduisant à une sur-
activité doit conduire les responsables à envisager un
accroissement des investissements de l'entreprise.

EXERCICE D'APPLICATION : (Méthode de l'imputation


rationnelle des charges fixes).

Supposons qu'une section X de l'atelier A soit équipée pour


fournir normalement 2000 h /o de travail dans la période considérée.
N.B : Heure / ouvrier (h /o) = unité d'œuvre.
La section X fournit 1 600 h / o au cours de la période.
Les charges de la période s'élèvent à 8000 DA dont :
- Charges variables = 6000 DA.
- Charges fixes = 2000 DA (C.F. réelle)
Travail à faire :
Calculer le coût de l'unité d'œuvre :
1 - Selon la méthode des coûts complets ;
2 - Selon la méthode de l'I.R des C.F.

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SOLUTION :
1 - Coût de l'unité d'œuvre selon la méthode des coûts complets :
8000
 5 DA
1600
2 - Coût de l'unité d'œuvre selon la méthode de l'imputation
rationnelle :
1600
Coef.I.R   0,8
2000
Charges variables = 6000 DA (sans charges)
Charges fixes imputée = 2000 × 0,8 = 1600 DA

Total = 7600 DA

Aussi le nouveau coût de l'unité d'œuvre selon l' I.R :


7600
C.U.O   4,75DA
1600
Conclure que le coef. I.R = 0,8 donc  1  perte (mali de
sous-activité). Mali de sous-activité = 2000 – 1600 = 400

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LEÇON N° 02 : LA METHODE DU COUT MARGINAL

INTRODUCTION

I- CONCEPT DE LA METHODE DU COUT MARGINAL :

1 - Définition du coût marginal


2 - Courbe d'évolution du coût marginal

II - INTERETS DE LA METHODE-COUT MARGINAL


OUTIL DE DECISION-LIMITES :

1- Intérêt de la méthode du coût marginal


2- Le coût marginal comme outil de décision
3- Règles et limites du coût marginal
4- Exemple d'illustration de l'utilisation de la méthode du coût
marginal

III- EXERCICES D'APPLICATION

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INTRODUCTION :
La méthode du coût marginal se propose d'étudier la variation
des charges de toutes natures (variables, fixes, directes, indirectes) en
fonction d'une variation d'activité ou d'une modification du
programme de production, afin d'appréhencier leur incidence sur le
profit global.

I - CONCEPT DE LA METHODE DU COUT MARGINAL :


1 - Définition du coût marginal :
Le coût marginal se définit classiquement comme le COUT
D'UNE UNITE SUPPLEMENTAIRE.

Mais cette définition classique étant trop étroite pour


s'appliquer aux réalités concrètes de l'entreprise, il est préférable de
lui substituer celle plus appropriée de " coût d'une série
supplémentaire ".

Exemple :
Supposons que, pour une production de 100 unités, le total des
charges soit de 4000 DA, soit un coût moyen unitaire de 40 DA.

Si la fabrication et la vente de 10 unités supplémentaires ont


pour effet de porter le total des charges à 4200 DA, on appelle coût
marginal, le coût de cette tranche d'activité supplémentaire, soit :
4200 DA – 4000 DA = 200 DA.

On pourra admettre, s'il s'agit d'une série marginale et non


proprement parler d'une unité marginale, l'existence d'un coût
unitaire moyen pour chaque unité de la série qui, dans le cas présent,
est de 20 DA.

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2 - La courbe d'évolution du coût marginal :
Les gestionnaires, à la suite des économistes, ont repris la
notion de coût marginal et retrouvé la courbe en U classique de la
théorie micro-économique.
Exemple :

Nombre de Coût
lots produits marginal
1 100 000 (1)
2 40 000
3 20 000 (2)
4 30 000 (3)
5 60 000
1 - Le premier lot supporte l'ensemble des frais de structure.
2 - Les rendements sont croissants, le coût marginal diminue.
3 - Les rendements deviennent décroissants (heures supplémentaires,
approvisionnements à des conditions moins avantageuses…).
Dinars

100 000 ‫ــ‬ ×


90 000 ‫ــ‬
80 000 ‫ــ‬
70 000 ‫ــ‬
60 000 ‫ــ‬ ×
50 000 ‫ــ‬
40 000 ‫ــ‬ ×
30 000 ‫ــ‬ ×
20 000 ‫ــ‬ ×
10 000 ‫ــ‬
Activité
1 2 3 4 5

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Ainsi qu'il apparaît sur le graphique ci-dessus, le coût
marginal n'est généralement pas indépendant du rang de l'unité ou de
la série marginale.

II - INTERET DE LA METHODE,COUT MARGINAL OUTIL


DE DECISION, LIMITES :

1 - Intérêt de la méthode du coût marginal :

La connaissance du coût marginal (et de sa courbe d'évolution)


est d'un intérêt capital.

Le coût marginal est notamment le prix-plancher auquel on


puisse accepter une commande supplémentaire. A ce prix, en effet, et
à la condition que l'acceptation de cette commande ne risque pas de
conduire l'entreprise à refuser une autre commande à plus forte
marge, l'affaire serait "blanche".

S'il s'agit non pas d'une entreprise travaillant sur commande,


mais d'une entreprise dont les fabrications sont en séries, la
connaissance de la courbe du coût marginal, si elle s'accompagne de
celle de la " recette marginale ", permet de déterminer le résultat
marginal (voir l'illustration chiffrée ci-dessous).

2 - Le coût marginal comme outil de décision :

Prenons l'exemple d'une entreprise dont le prix de revient


complet pour le seul article qu'elle produit est de 100 DA, son prix de
vente est de 110 DA. Peut-elle accepter ou doit-elle refuser la
commande supplémentaire que lui propose un nouveau client
étranger à 90 DA / pièce pour une série de 100 articles ? Un premier
réflexe sommaire consisterait à dire qu'elle va perdre 100 fois 10 DA,
soit 1000 DA au total.

Pourtant il n'en sera rien, bien au contraire.

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En analysant le compte d'exploitation selon la méthode du
Direct Costing ou des coûts variables, nous nous apercevons que les
coûts se décomposent d'une part, en coûts variables et coûts fixes :
- Chiffres d'affaires =1000 articles × PV unitaire à 110 = 110 000
- Coûts variables d'activité 1000 × 40 DA par article = 40 000
- Coûts fixes de période = 60 000
- Résultat bénéficiaire = 10 000
Toute chose étant égale, par ailleurs le coût marginal de cette
série supplémentaire sera de 40 DA × 100 articles soit 4000 DA.

La recette marginale supplémentaire sera de :


90DA ×100 articles = 9000 DA. L'accroissement du résultat de la
période sera donc de + 5000 DA. Ainsi, la commande du client
étranger, bien qu'ayant été prise à un prix inférieur au prix de revient
aura contribué à augmenter le bénéfice de 50 % : (10 000 DA + 5000
DA = 15 000 DA).

Coût marginal Recette marginale

4000 DA
(100 × 40 DA) 9000 DA
(100 × 90 DA)
Accroissement
5000 DA du
résultat

Bien sûr, il s'agit là d'un exemple simplifié mais le


raisonnement marginal demeure identique. Son principe est donc
simple mais c'est son utilisation comme modèle de prise de décision
qui doit faire l'objet d'une grande attention.

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Il faut analyser et vérifier le comportement des coûts à la fois
variables et fixes, d'une part les coûts variables peuvent augmenter
dans une proportion plus importante que l'augmentation du volume
produit (heures supplémentaires), d'autres part, les coûts fixes de
période peuvent subir eux aussi des augmentations importantes s'il
faut investir, acheter du matériel par exemple.
Il conviendra donc de bien s'assurer qu'au plan global,
l'opération est réellement positive et qu'elle se traduit, malgré des
variations différenciées et non linéaires de coûts, par une
contribution supplémentaire au résultat.
Ceci amène donc à poser un certain nombre de règles et de
limites qui constituent des précautions élémentaires pour la prise de
décision en gestion par cette méthode.

3- Règles et limites du coût marginal :


a- Tout d'abord, de ne pas prendre de commandes
marginales sur le marché habituel de l'entreprise, faute de
quoi, elle risque de perdre ses clients habituels qui eux
payaient le prix normal ;
b- Deuxième règle : N'accepter de commandes marginales
qu'en plus et après que les commandes normales aient
contribué déjà à réaliser l'équilibre d'exploitation, c'est-à-
dire qu'il ne s'agit pas de prendre des commandes
marginales quand l'entreprise manque de travail ou est en
sous activité : Elle risque à ce jeu là, de compromettre
irrémédiablement ses chances de s'en sortir : D'une
commande marginale à une autre commande marginale en
attendant des jours meilleurs, elle accroît son handicap
qu’elle ne pourra jamais rattraper car les niveaux de prix
ou les productions à réaliser atteindraient alors des
sommets irréalisables ;
c- Enfin, dernière règle : Traiter chaque opération marginale
au coup par coup et sans engagement pour d'autres

Page 21
opérations et c'est là peut être le plus difficile à respecter,
car les clients bénéficiaires seront toujours prêts à
repasser d'autres commandes dont le prix est
particulièrement attrayant.
4- Exemple d’illustration de l’utilisation de la méthode du
coût marginal :

Une entreprise spécialisée dans la fabrication et la


commercialisation de modèles réduits à construire souhaite vendre
des boites équipées de moteurs de 4,5 cm3. Elle propose à la société
MICROVOL de lui en confier la fabrication.

La production actuelle, 200 moteurs en moyenne par mois,


s'écoule facilement. Les charges fixes mensuelles peuvent être
évaluées à 1600 DA et les charges variables unitaires à 192 DA.
Au-delà de cette production de 200 moteurs, les charges fixes
mensuelles devraient doubler en raison de nouveaux investissements.

Sachant que les séries de fabrication sont de 40 moteurs :

- Présenter, dans un tableau, pour des fabrications de 200, 280 et


320 moteurs de 4,5 cm3 :

 Le coût de production ;
 Le coût total moyen ;
 Le coût marginal de série ;
 Le coût marginal par moteur.

Préciser, en fournissant toute justification utile, si la Société


MICROVOL aurait intérêt à accepter la proposition qui lui est faite,
selon que le marché porterait sur la livraison de 40, 80 ou 120
moteurs par mois vendus au prix unitaire de 210 DA.

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SOLUTION :
200 240 280 320
Moteurs Moteurs Moteurs moteurs
Eléments (1)
(2) (3) (4) (5)

Unité de mesure DA DA DA DA
Charges variables :
192 DA × 200 ………………. 38 400
192 DA × 240 ………………. 46 080,00
192 DA × 280 ………………. 53 760,00
192 DA × 320 ………………. 61 440
Charges fixes ……………….. 1 600 3 200,00 3 200,00 3 200
Coût global …………………. 40 000 49 280,00 56 960,00 64 640
Coût total moyen………. 200 205,33 203,43 202
(Coût global / Nombre de moteurs
de la série)
Coût marginal de la série (Coût
- 9 280,00 7 680,00 7 680
global de la série : 40 moteurs)
Coût marginal par moteur (Coût
- 232,00 192,00 192
marginal de la série : 40 moteurs)

Sur la production actuelle de 200 moteurs qui s'écoule


facilement, la société MICROVOL gagne 10 DA par moteur (210 -
200), soit au total : 2 000 DA.
Sur une production / vente de 240 moteurs, soit 40 moteurs
supplémentaires, son bénéfice ne sera que de :
B = 2 000 + 40 (210 – 232) = 1 120 DA
Sur une production / vente de 280 moteurs, soit 80 moteurs
supplémentaires, son bénéfice s’élève à :
B = 1120+ 40 (210 – 192) = 1840 DA
Sur une production / vente de 320 moteurs, soit 120 moteurs
supplémentaires, son bénéfice atteindra :
B = 1 840 + 40 (210 – 192) = 2 560 DA
Par conséquent, la Société MICROVOL a intérêt à choisir la
proposition qui porterait sur une commande supplémentaire de
120 moteurs.

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III- EXERCICES D’APPLICATION :
EXERCICE N° 01: Q.C.M : Questions à réponses alternatives :
Répondez aux questions suivantes en mettant une croix dans la
case exacte.

Réponses
N° Questions posées
Vrai Faux
La méthode des coûts complets s'intéresse aux
1
charges fixes et aux charges variables.
La méthode des coûts complets prend en charge les
2
charges fixes rationnelles.
La méthode de l'imputation rationnelle prend en
3
charge toutes les charges variables.
La méthode de l'imputation rationnelle prend en
4
compte les charges fixes totales.
La méthode de l'imputation rationnelle prend en
5
compte uniquement les charges fixes rationnelles.
La méthode de l'imputation rationnelle prend en
6 compte les charges variables + les charges fixes
rationnelles.
La méthode des coûts complets fait la distribution
7
entre les charges directes et indirectes.
La méthode des coûts complets prend en compte
8
toutes les charges.
Coefficient d'imputation rationnelle =
9 Activité Normale
Activité Réelle
10 Mali = Sur-activité.
11 Boni = Sous-activité.
La méthode de l'imputation rationnelle vient pour
pallier à l'insuffisance de la méthode des coûts
12
complets.

Page 24
Les charges variables sont imputées intégralement
13
dans la méthode de l'imputation rationnelle.
Les charges variables sont imputées dans la
14 proportion : Activité Réelle
.
Activité Normale

15 Si l'activité réelle  à l’activité normale ⇨ boni.


16 Si l'activité normale  activité réelle ⇨ mali.
17 Charges totales = charges variables – charges fixes.
18 Charges totales = charges fixes + charges variables.
Charges totales = charges directes – charges
19 indirectes.
Charges totales = charges directes + charges
20
indirectes.
Dans les charges directes, on trouve les charges
21
fixes et les charges variables.
Dans les charges indirectes, on trouve les charges
22
fixes et les charges variables.
Le coût marginal est le coût d'une unité
23
supplémentaire.
Le coût marginal est le coût d'une série
24
supplémentaire.
La méthode de l'imputation rationnelle ne prend pas
25
en charges toutes les charges variables.
L’activité réelle est toujours égale à l'activité
26
normale.
27 Charges fixes = charges variables.
28 Les amortissements sont des charges variables.
29 Tous les amortissements sont des charges normales.
30 Les matières premières sont des charges directes.
Les matières consommables sont des charges
31
directes.
32 Les matières premières sont des charges indirectes.
Le salaire du PDG d'une entreprise est une charge
33
fixe.

Page 25
Les amortissements d'une machine de production
34
sont des charges fixes.
Les amortissements d'une machine de production
35
sont des charges directes.
EXERCICE N° 02 : Q.C.M : Questions à réponses multiples :
Répondez aux questions suivantes en mettant un petit cercle
autour de la ou des réponse (s) qui vous parait (sent) exacte (s) :

N° Questions –Posées Réponses


La méthode du coût marginal sea - Complètes
propose d'étudier la variation des
b - Variables
1
charges de toute nature à savoir
c - Fixes
les charges : d - De production
La méthode de l'imputation a - Fixes complètes
rationnelle consiste à prendre en
b - Variables complètes
2 compte les charges suivantes :c - Fixes rationnelles
d - Indirectes et directes
Complètes
3 La méthode des coûts complets a - Fixes
fait la distinction entre les b - Variables
charges suivantes : c - Directes
d - Indirectes

4 La méthode de l'imputation a - Coût marginal


rationnelle des charges fixes b - Section homogène
vient pour pallier aux c - Coûts variables
insuffisances de la méthode d - Coûts complets
suivantes :
5 A l'intérieur de chaque centre de a - Indirectes
frais, ou section, les charges b - Fixes
indirectes ventilées suivants les c - Directes
clés de répartition de la méthode d - Variables
classique seront de nouveau
classées en catégories suivantes :

Page 26
6 Dans la méthode de l'imputation a - Réelle
rationnelle, il est difficile de b - Normale
déterminer l'activité : c - Directe
d - Variable
7 La mise an application de la a- Distinction entre charges
méthode de l'imputation fixes et charges variables
rationnelle se heurte aux b- Détermination du coefficient
difficultés suivantes : de l'imputation rationnelle
c- Connaître les charges directes
d-Connaître les charges
indirectes

8 Dans la méthode n° 2 : Emplois a- Fixes


de tableaux annexes selon la b- Variables
nature des charges du personnel, c- Atelier 1
on trouve les charges des d- Administration
sections suivantes :
9 Dans le tableau d'analyses, on a- Matières consommables
trouve les charges par natures b- Personnel
suivantes : c- Directes
d- Indirectes

10 L'utilité de la méthode de a- Calculer les charges fixes


l'imputation rationnelle des b- Etablir un coût stable
charges fixes est de : c- Rechercher les causes des
variations des coûts
d- Calculer le coût complet
11 La méthode du coût marginal se a - Variables
propose d'étudier la variation des b - Directes
charges suivantes : c - Fixes
d - Du personnel
12 Les inconvénients de la méthode a - Ne prend pas en compte tous
des coûts complets sont les les coûts
suivantes : b - Incomplète
c - Méthode complexe
d - Méthode trop lourde

Page 27
13 Les consommations de matières a - Fixes
premières dans un atelier de b - Indirectes
production sont des charges : c - Variables
d - Directes
14 Les amortissements d'une a - Fixes
machine d'un atelier de b - Directes
production sont des charges : c - Variables
d - Indirectes
15 Les salaires des ouvriers qui a - Fixes
travaillent dans un atelier de b - Variables
production sont des charges c - Directes
d - Indirectes
EXERCICE N° 03 : Calcul des coûts selon la méthode de
l'imputation rationnelle des charges fixes :
La section tournage disposant à deux (02) tours d'un atelier de
production de l'entreprise " ENAX " présente pour le troisième
trimestre 2003 le bas du tableau de répartition suivant : (103 DA).
1er Mois 2ème Mois 3ème Mois
N Charges Charges Charges Charges Charges Charges
fixes variables fixes variables fixes variables
Totaux secondaires :
1 (Unité d'œuvre heure / 6 370 15 925 6 370 18 375 6 370 17 150
machine)
Activité normale
2 (Nombre d'unité 350 350 350
d'oeuvre)
Activité réelle
3 (Nombre d'unité 318,50 367,50 343
d'oeuvre)

4 Coût unitaire 70 67,33333 68,57143

Charges fixes  Charges variables


* Coût unitaire 
Activité réelle
Dans ce cas présent, l’instabilité du coût de l’unité d’œuvre
tient aux fluctuations de l’activité de la section. Pour obtenir un coût
stable, les frais fixes doivent être imputés proportionnellement aux
unités d’œuvre réelles.

Page 28
Travail à faire :

1- Déterminer les coefficients de l'imputation rationnelle des


charges fixes des trois (03) mois.
2- Déterminer la quote part des charges fixes relatives à
chaque période de calcul.
3- Présenter le bas du tableau de répartition de la section
tournage après imputation rationnelle des charges fixes.
4- Faites la représentation graphique en faisant apparaître le
coût de sous-activité (mali) et le boni de sur- activité.

V - CORRECTION DES EXERCICES D'APPLICATION :


EXERCICE N° 01:

1 = Faux : Elle s'intéresse à toutes les charges et les


subdivisions en charges directes et charges indirectes.
2 = Faux : Elle prend en charge les charges fixes réelles.
3 = Vrai
4 =Faux : Elle prend en compte les charges fixes rationnelles.
5 = Faux : Elle prend en compte aussi toutes les charges
variables plus les charges fixes rationnelles.
6 = Vrai
7 = Vrai
8 = Vrai
Activité réelle
9 = Faux : Coeff.I.R 
Activité normale

10 = Faux : Mali = sous-activité


11 = Faux : Boni = sur-activité
12 = Vrai

Page 29
13 = Vrai
14 = Faux : Ce sont les charges fixes rationnelles
15 = Vrai

16 = Faux : Si l'activité normale  activité réelle  un boni


de sur-activité.

17 = Faux : Charges totales = charges fixes + charges


variables
18 = Vrai
19 = Faux : Charges totales = charges directes + charges
indirectes
20 = Vrai
21 = Vrai
22 = Vrai
23 = Vrai
24 = Vrai
25 = Faux : Elle prend en charge toutes les charges variables
+ les charges fixes rationnelles.
26 = Faux : Rarement, voire presque jamais
27 = Faux : Généralement, les charges variables sont
supérieures aux charges fixes.
28 = Faux : Ce sont des charges fixes
29 = Faux : Pas tous, sauf ceux des machines qui sont
directement liées à la production.
30 = Vrai
31 = Vrai

Page 30
32 = Faux : Ce sont des charges directes
33 = Vrai
34 = Vrai
35 = Faux : Ce sont des charges indirectes
EXERCICE N° 02 :

1= b et c 6 = b 11 = a et b
2= b et c 7 = a et b 12 = c et d
3= c et d 8 = c et d 13 = c et d
4= b et d 9 = a et b 14 = a et b
5= b et d 10 = b et c 15 = b et c
EXERCICE N° 03 :
2- Détermination des coefficients de l'imputation
rationnelle des charges fixes :
a - Coefficient de l'imputation rationnelle du
premier mois M1 :K1 :

Activité réelle de M 1 318,50


K1    0,91
Activité normale de M 1 350

K1  0,91

a - Détermination du coefficient de l'imputation


rationnelle du mois M2 : K2 :
Activité réelle du mois M 2 367,50 36750
K2     1,05
Activité normale du mois M 2 350 35 000

K 2  1,05

Page 31
b - Détermination du coefficient de l'imputation
rationnelle du mois M3 : K3 :

Activité réelle du mois M 3 343


K3    0,98
Activité normale du mois M 3 350

K 3  0,98

3- Détermination de la quote part des charges fixes


relatives à chaque période de calcul :

CF1= Charges fixes réelles × coefficient d'imputation rationnelle


(K1).

CF1 = 6370 × 0,91 = 5796,70

a - Du mois M2 (CF2) :

CF2 = Charges fixes réelles × K2

CF2 = 6.370 × 1,05 = 6688,50

b - Du mois M3(CF3) :

CF3 = Charges fixes réelles × K3

CF3 = 6370 × 0,98 = 6242,60

Page 32
3- Présentation du bas du tableau de répartition de la section
tournage après imputation rationnelle des charges fixes.

La mesure des écarts d'imputation rationnelle permet de


connaître le coût de l'inactivité (1er et 3ème mois) le gain de sur-
activité (2ème mois) ainsi que les incidences de ces écarts sur le coût
de l'unité d'œuvre.

- Tableau de répartitions secondaires :

1er Mois 2ème Mois 3ème Mois


Répartition Charges Charges Charges Charges Charges Charges
fixes variables fixes variables fixes variables
Totaux secondaires : 6370 15 925 6370 18 375 6370 17 150
Activité normale 350 350 350
Activité réelle 318,50 367,50 343
Coef.de l'IR 0,91 1,05 0,98
Imputation rationnelle
-5796,70 +5796,70 -6688,50 +6688,50 -6242,60 +6242,60
des C.F
Ecart d'imputation -573,30 - - +318,50 -127,40 -
Coût unitaire réel 70 67,33333 68,57143
Coût unitaire rationnel 68,20 68,20 68,20

Calcul de quelques résultats obtenus dans le tableau précédent :

 Totaux secondaires : Données dans l'énoncé


 Activité normale : Données dans l'énoncé
 Activité réelle : Données dans l'énoncé
 Coefficients de l'imputation rationnelle: Calculés dans la question
N°1
 Imputation rationnelle des CF : Calculée dans la question N° 2

Page 33
 Ecart d'imputation :
E1 = 5796,70 - 6370 = - 573,30

E2 = 6688,50 - 6370 = + 318,50

E3 = 6242,60 - 6370 = - 127,40


Charges fixes  charges variables
 Cout Unitaire Réel  CU R 
Activité réelle

6370  15 925
CUR 1   70
318,50

6370  18375
CUR 2   67,3333...
367,50

6370  17 150
CUR 3   68,5714....
343
C.F.Ration nelle  C.Variable
 Coût Unitaire Rationnel CUR a 
Activité réelle

5.796,70  15.925
CUR a1   68,20
318,50

6688,50  18 375
CUR a2   68,2
367,50

6242,60  17 150
CUR a3   68,2
343

Page 34
1- Représentation graphique :

CF

Mali de sous-activité
6370

Boni de sur-activité

3100 343 350 367,5 Activité

Page 35

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