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Microéconomie 2

Partie :
Décision de production
L3 actuariat
Université -Lyon1-ISFA

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°1
Décision de Produc.on

1. Firme et Produc/on

2. Technologie

3. Profit

4. Fonc/on de Coût

5. Offre de la Firme

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°2
Répar&&on des principaux agrégats économiques de la fonc&on de produc&on parmi les entreprises en 2019
Les entreprises en France – Insee Références – Édi4on 2021

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°3
1-Firmes et production
• Entreprise, firme
– En science de gestion : les fonctions de l’entreprise, l’organisation interne de
l’entreprise ,les rapports de l’entreprise avec son environnement.

– Dans l’analyse économique : Ronald Coase « The nature of the Firm » 1937

• Production : opération qui consiste à transformer par le travail des biens


et services existants en d’autres biens et services.
– Les physiocrates (18°s) : agriculture
– A.Smith (1776) : « activité qui concourait à la réalisation d’un bien matériel destiné
à être vendu sur un marché »

• L’entreprise, la firme : tout agent qui organise cette production et en tire


un profit monétaire

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°4
1- FIRMES et PRODUCTION
A. Pourquoi Existe-t-il des Firmes ?
B. AA-Pourquoi existe-t-il des Firmes ?
B- Le calcul économique de l’entrepreneur
C- Décision simple de la firme
D-le profit économique
A.B-
A.Le Calcul Economique de l’Entrepreneur
B. Pourquoi Existe-t-il des Firmes ?
C. Le Calcul Economique de l’Entrepreneur
D. Décision Simple de la Firme
E. Décision Simple de la Firme
F. D

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°5
A- Pourquoi les firmes existent

Ronald Coase
The Nature of the Firm, 1937
Prix Nobel 1991
Oliver Williamson
La Théorie des Coûts de Transac4on
Prix Nobel 2009
The Nature of the firm : « Pourquoi émergent dans l'océan de la coopéra&on
inconsciente qu'est le marché des îlots de pouvoir conscient que sont les
firmes ? Autrement dit, pourquoi existe-t-il des entreprises ? »

Le recours au système des prix a un coût :


• informa.on imparfaite
• ra.onalité limitée

Ces coûts de transac&on explique la forma.on de structures collec.ves comme les


entreprises ou les administra.ons, qui contribuent à leur réduc.on.

C.Champagne/JL
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - MicroéconomieRulliere-ISFA-Lyon1
– Chapitre 3 - N°6
A. Pourquoi existe-t-il des Firmes ?

Williamson (1975) développe un modèle qui prédit que


le recours à l ’entreprise comme mode de transac>on
alterna>f au marché sera d ’autant plus probable que:

L ’incer6tude entourant la transac>on est grande.

Les transac>ons nécessitent la réalisa>on


d ’inves>ssements spécifiques (en ac>fs physiques ou
humains)

la transac>on est récurrente.

C.Champagne/JL
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - MicroéconomieRulliere-ISFA-Lyon1
– Chapitre 3 - N°7
A. Pourquoi existe-t-il des Firmes ?

[Produire] ou [Echanger] ?

L'externalisa8on - « Outsourcing » - l’impar88on

Défini6on :
L'externalisa>on désigne le transfert de tout ou par>e
d'une fonc>on d'une organisa>on (entreprise ou
administra>on) vers un partenaire externe.

C.Champagne/JL
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - MicroéconomieRulliere-ISFA-Lyon1
– Chapitre 3 - N°8
A. Pourquoi existe-t-il des Firmes ?

[Produire] ou [Echanger] ?

L'externalisa8on - « Outsourcing » - l’impar88on

L'externalisa6on diffère de
La presta>on extérieure de services,

L'externalisa6on suppose
Un pilotage étroit par l'entreprise donneuse
d'ordre ;
Un engagement du prestataire

C.Champagne/JL
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - MicroéconomieRulliere-ISFA-Lyon1
– Chapitre 3 - N°9
Fragmentation de la production

C.Champagne/JL
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - MicroéconomieRulliere-ISFA-Lyon1
– Chapitre 3 - N°10
Modifiez le style du titre
B. Le Calcul Economique de l’Entrepreneur

Inputs
(facteurs de production output
production)

C.Champagne/JL
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - MicroéconomieRulliere-ISFA-Lyon1
– Chapitre 3 - N°11
B. Le Calcul Economique de
l’Entrepreneur

Détermination de la production optimale

Prix de marché Technologie Prix des facteurs


des produits de produc>on (inputs)

Produc.on op.male :
Revenu total Coût total

Revenu total – Coût total


=
Profit total

C.Champagne/JL
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - MicroéconomieRulliere-ISFA-Lyon1
– Chapitre 3 - N°12
C-Décision Simple de la Firme

Innover pour
Mieux produire
De meilleurs produits

Quelle Fonction
Comment Produire ?
de Production ?

Pour Quel Profit ?

Combien Produire ? L’Equivalence ?


A Quel Coût ?

A quel Prix ?
Pour Qui ?
….

C.Champagne/JL
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - MicroéconomieRulliere-ISFA-Lyon1
– Chapitre 3 - N°13
D- le profit économique et la
comptabilité économique
Le profit économique : recette totale - coût
de production
Le coût de production est le coût de renonciation de la production
le coût de renonciation de la production : valeur du meilleur
usage que l’entreprise aurait pu faire de ses ressources :
- Ressources acquises sur le marché
-Ressources qui lui appartiennent déjà (loyer implicite
économique + intérêt sacrifié)
-Ressources fournies par le propriétaire de l’entreprise

Objectif : maximisation du profit économique

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°14
Chapitre 2
Décision de Production

1. Firme et Produc/on

2. Technologie

3. Profit

4. Fonc/on de Coût

5. Offre de la Firme

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°15
2. Technologie

A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

B. Rendement d’Echelle

C. Subs/tu/on et Isoquantes

D. Formes de Fonc/on de Produc/on

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°16
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

Facteurs de FIRME :
Fonc-on de Produc-on
Produc-on
Produc-on (Output)
(Input)

( x1 ,…, xh ,…, xl ) f ( x1 ,…, xh ,…, xl ) q = f ( x1 ,…, xh ,…, xl )

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°17
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

Ensemble de produc/on:
Q0 non borné
K0 supérieurement

L0 L

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°18
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

q les matières premières


Facteurs de Production (Input)
q les consommations intermédiaires

q Facteur fixe (Capital)


Un agriculteur qui veut augmenter ou diminuer rapidement sa
produc/on (courte période) va agir que la quan/té de travail,
les engrais mais pas la surface qu’il cul/ve. Sur longue période,
il pourra acheter ou vendre des terres

q Facteur variable (Travail)


Le fabricant de pizza va travailler plus longtemps, acheter plus
d’ingrédients pourra pas acheter de nouveaux fours

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°19
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

Facteurs de Production (Input)

La différence entre Courte Période et Longue Période ne vient pas


de la qualité de chacun des facteurs mais de la période de temps
pendant laquelle on décrit le fonctionnement de l’entreprise

Plus la période est longue et plus le nombre de facteurs


variables est important.

La courte période désigne la période sur laquelle le


producteur pense qu’il n’est pas pertinent de modifier
certains facteurs.
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°20
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

Fonc;on de Produc;on : la Firme est une Boîte Noire

La fonc/on de produc/on résume toutes les


caractéris/ques

Technologiques et Organisa;onnelles

de la firme.
La rela/on entre la quan/té de facteurs de produc/on et
la quan/té produite pour une technologie donnée

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°21
A. Ensemble et Fonction de Production

Fonc;on de Produc;on : la Firme est une Boîte Noire

On dis/ngue en général deux facteurs :


le travail dont la quan/té est notée L et
le capital qui comprend tous les autres inputs (ou/ls,
machines, locaux) et dont la quan/té est notée K

Dans la fonction de production de longue période, on


suppose les quantités des deux facteurs variables.

A l’inverse, en courte période, le capital devient un


facteur fixe dont la quantité ne peuvent être modifiée
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°22
A. Ensemble et Fonction de Production

Cas d’une fonc/on à un seul facteur : Produc/on d’une ferme


Nombre Quantités
40 d’employés
0 0
1 3
Tonnes de blé par an

2 10
30
3 24
4 36
5 40
20 42
6
7 42
8 40
10

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Nombre d’employés
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°23
A. Ensemble et Fonction de Production

40 Impossible : f(L) > q


Réalisable et efficace:
30 f(L) = q
Tonnes de blé par an

Fron/ère de
produc/on
20

Réalisable et Inefficace:
10
f(L) < q
Nombre d’employés
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°24
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

Impossible : f(L) > q


40

Réalisable et efficace:
30 f(L) = q
Tonnes de blé par an

Fron/ère de
produc/on
20

Réalisable et Inefficace:
10
f(L) < q
Nombre d’employés
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°25
A. Ensemble et Fonction de Production

Depuis F. Y. Edgeworth, Ph. Wicksteed et L. Walras, la


modélisation des techniques de production utilise le concept plus
limitatif de Fonction de Production au lieu d’Ensemble de
Production.

Cette fonction de production associe à chaque niveau de facteurs


utilisés le maximum d’output qui peut être obtenu avec ces
facteurs : on suppose que les inputs ne sont jamais gaspillés.

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°26
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

Cas d’une fonc/on à un seul facteur : Produc/on d’une ferme

La Produc/vité
Nombre Quan5tés PM ( L ) = f ( L ) Pour 3 employés
d’employés est de 24
0 0
1 3
10
2
La Produc/vité Moyenne f (L)
33 24
36 est de 8 (=24/3). PM ( L ) =
4 L
5 40
6 42
7 42
40 La Produc/vité marginale Df ( L )
8
Pm ( L ) =
est de 12 (= 36-24). DL
= f ( L + 1) - f ( L )
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°27
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on
45
Produc6vité totale, moyenne, marginale

35
PM ( L ) = f ( L )

25

f (L)
15 PM ( L ) =
L
5

0 1 2 3 4 5 6 7 8
-5
Nombre d’employés (L)
Df ( L )
Pm ( L ) =
DL
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°28
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

Cas général d’une fonction à plusieurs facteurs de production :

Fonction à plusieurs facteurs de production

q = f ( x1 ,…, xh ,…, xl )

Produc/vité Moyenne du facteur de produc/on h :

f ( x1 ,…, xh ,…, xl )
"h, h = 1,…, l ; PMh =
xh

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°29
A. Ensemble et Fonction de Production

Productivité marginale d’un facteur h :


f ( x1 ,…, xh + Dxh ,…, xl ) - f ( x1 ,…, xh ,…, xl )
"h, h = 1,…, l ; Pmh = lim
Dxh ® 0 Dxh
d f ( x1 ,…, xh ,…, xl )
Pmh =
d xh
La produc/vité marginale est la dérivée par/elle de la fonc/on
de produc/on par rapport aux quan/tés du facteur. On fait
tradi/onnellement l’hypothèse que ces produc/vités marginales
sont décroissantes. Cela traduit l’idée de satura/on du facteur
au fur et à mesure que sa quan/té augmente, alors que la
quan/té de l’autre reste constante.

JP Biasutti Microéconomie
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°30 30
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

Soit l = 2 alors q = f ( x1 , x2 )
d f ( x1 , x2 ) d f ( x1 , x2 )
dq = df ( x1 , x2 ) = dx1 + dx2
d x1 d x2
dq = Pm1 × dx1 + Pm2 × dx2

Plus généralement, q = f ( x1 ,…, xh ,…, xl )


d f ( x1 ,…, xh ,…, xl ) h=l
dq = df ( x1 ,…, xh ,…, xl ) = å × dxh
h =1 d xh
h=l
dq = å Pmh × dxh
h =1

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°31
A. Ensemble et Fonc/on de Produc/on

f ( x - h , xh )

tg (a ) = Pmh ( xh¢ )
tg ( b ) = PM ( xh¢¢ )

b
xh¢ xh¢¢ xh

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°32
B. Rendements d’Echelle
Au lieu de regarder les varia%ons infinitésimales autour d’un point,

Comment la produc/on est modifiée si l’on augmente tous les inputs


dans les mêmes propor/ons : changement l’échelle de la produc/on

Rendements d’échelle décroissants :


la produc/on augmente moins que propor/onnellement.

Rendements d’échelle constants :


la produc/on augmente exactement propor/onnellement à
l’augmenta/on des inputs

Rendements d’échelle croissants :


la produc/on augmente plus que propor/onnellement.
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°33
B. Rendements d’Echelle
45
Production totale, moyenne, marginale

35
PT ( L ) = f ( L ) A"en%on !
Raisonnement sur les rendements
25 globaux, limité ici à un seul facteur de
produc>on

15 Point d’Inflexion

0 1 2 3 4 5 6 7 8
-5 Nombre d’employés (L)

Rendements d’échelle Rendements d’échelle


croissants décroissants
« Tangente sous la courbe » « Tangente sur la courbe »
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°34
B. Rendements d’Echelle
Tonnes de blé par an

PT : f(L)

Nombre d’employés (L)

Rendements décroissants
Pm : df(L)/ dL (point d’inflexion)
Pm, PM

PM : f(L)/ L

Nombre d’employés (L)


Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°35
B. Rendements d’Echelle

Les rendements d’échelle (globaux) mesurent la sensibilité de


produc/on à une varia/on dans la même propor/on de tous les
facteurs de produc/on.
Soit l , l Î R et l > 1
Rendements d’échelle croissants:
f ( l × x1 ,…, l × xh ,…, l × xl ) > l × f ( x1 ,…, xh ,…, xl )

Rendements d’échelle décroissants:


f ( l × x1 ,…, l × xh ,…, l × xl ) < l × f ( x1 ,…, xh ,…, xl )

Rendements d’échelle constants:


f ( l × x1 ,…, l × xh ,…, l × xl ) = l × f ( x1 ,…, xh ,…, xl )

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°36
B. Rendements d’Echelle

Certaines caractéristiques de la technologie sont à l’origine de


rendements d’échelle (globaux) croissants:

L’existence des indivisibilités dans l’utilisation


Les rendements d’adoption

Conséquences sur l’organisation industrielle:

La question de la taille optimale de la firme et donc aussi


de l’équilibre qui est seulement contraint par la
demande.
Relation monopole et rendements croissants

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°37
B. Rendements d’Echelle

q¢¢ = f ( x )
q¢ = f ( x ) Progrès technique

x
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°38
B. Rendements d’Echelle

Ne pas confondre,

Rendements d’échelle globaux

Rendements marginaux (produc/vité marginale):


dans le cas de plusieurs facteurs, la produc/vité
marginale d’un facteur n’est plus nécessairement de même
nature que celle des rendements d’échelle)

Rendements de gamme ou économie de gamme


(rendement de gamme croissants)

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°39
B. Rendements d’Echelle

Elas;cité d’échelle.

Il se peut qu’une technologie présente des rendements


croissants pour des valeurs de q puis décroissants pour
d’autres valeurs de q. Donc l’évolu/on locale des rendements
d’échelle est une informa/on importante.

L’élas/cité d’échelle mesure l’augmenta/on propor/onnelle


de l’output due à une augmenta/on de 1% de tous les inputs
et donc de l’échelle d’exploita/on des inputs

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°40
B. Rendements d’Echelle

Elas;cité d’échelle.
Soit q = f ( x ) et t , t Î R + ; =soit la fonction q ( t ) = f (t × x )
alors l'élasticité d'échelle est égale à
dq ( t )
q (t )
e(x) =
dt
t

ì> 1 les rendements d'échelle sont croissants


ï
e(x) í= 1 les rendements d'échelle sont constants
ï< 1 de x les rendements d'échelle sont décroissants
î

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°41
C. Subs/tu/on et Isoquantes

Nature des contraintes technologiques sur les facteurs,

§ Divisibilité
La combinaison produc/ve dépend de la divisibilité des biens
et des inputs : la possibilité (ou non) de les obtenir ou de les
u/liser en unités aussi pe/tes que l’on veut.

§ Adaptabilité
La faculté d’associer à une unité d’un facteur donné un
nombre plus ou moins grand d’unités d’un autre facteur: sur
une surface donnée, on peut faire, avec une efficacité
variable, faire travailler un nombre plus ou moins élevé
d’ouvriers agricoles.
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°42
C. Subs/tu/on et Isoquantes

x2(Capital)

q0 = Niveaux de
Produc7on
(Output)donnés

x1 (Travail)
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°43
C. Subs/tu/on et Isoquantes
Exemple de Fonction de Production

12

10

0
12 11 12
Plus
10 de capital Plus de travail
10 11
9 8 8 9
7 6 6 7
5 4 Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie5
4 – Chapitre 3 - N°44
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard
3 2 2 3
C. Subs/tu/on et Isoquantes

Définition d’une Isoquante :


Soit une fonction de production tel que q = f ( x1 , x2 )
une isoquante (iso º égalité, quante º quantité).

I ( q0 ) ={( x1 , x2 ) Î R +2 tel que f ( x1 , x2 ) = q0 }

• Il s’agit donc de toutes les combinaisons de facteurs qui


correspondent au même niveau de produc/on.

• Il y a autant d’isoquantes que de niveaux de produc/on


possibles. Il y en a donc une infinité puisque q est une
variable con/nue.
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°45
C. Substitution et Isoquantes

x2

Z f(z1,z2)=q0 < f(y1,y2)= q1


z2 ­

Y
y2 ­
I(q1) =15

I(q0) =10

z1 y1 x1

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°46
C. Subs/tu/on et Isoquantes

Forme d’une Isoquante :


• La subs/tuabilité est la possibilité de remplacer (subs/tuer) une
quan/té donnée d’un facteur de produc/on par une quan/té
déterminée d’un autre facteur de produc/on tout en conservant
le même niveau de produc/on.

• Une fonc/on de produc/on dont les isoquantes sont strictement


convexes sera dite une fonc/on strictement quasi-concave.

• Deux isoquantes ne peuvent se couper : La défini/on même des


isoquantes (niveau de produc/on constant) implique que si deux
isoquantes ont un point commun, elles sont forcément
confondues

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°47
C. Subs/tu/on et Isoquantes

Le Taux de Subs:tu:on Technique (TST).


Si la firme veut passer de la combinaison Z à Y, elle doit diminuer
l’u/lisa/on du facteur 1 et augmenter celle du facteur 2. Elle doit donc
remplacer une
varia%on néga%ve Dx1 par une varia%on posi%ve Dx2
tout en gardant le même niveau de produc/on, donc tout en restant
sur la même isoquante. Le taux de subs/tu/on technique entre les
facteurs 1 et 2 donne par exemple la quan/té de facteur 2 qu’il faut
subs/tuer à chaque unité de facteur 1 dans le passage de Z vers Y :
Dx2
TST1,2 = -
Dx1
Remarque importante : on sait que Dx1 et Dx2 sont de signe opposé
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°48
C. Subs/tu/on et Isoquantes
x2
f(z1,z2) = f(y1,y2) = q0
Y
y1 ­

Dx2
TST1,2 = - = tg (a )
Dx2 Dx1
a Z
z2 ­

Dx1
q0=10

y1 z1 x1

Par hypothèse : Les isoquantes sont convexes

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°49
C. Substitution et Isoquantes

Le Taux Marginal de Subs=tu=on Technique (TMST).

On voudrait avoir un taux unique pour chaque combinaison sur


l’isoquante et donc qui dépend uniquement de la technologie et de la
combinaison considérée. Ce taux unique doit être indépendant de
l’ampleur des varia/ons des facteurs. Pour l’obtenir, il suffit de
raisonner à la marge et donc considérer le taux correspondant à une
varia/on infinitésimale du facteur 1.
Ce taux s’appelle le Taux Marginal de Subs/tu/on Technique (TMST)
et il correspond à la valeur absolue de la pente de la tangente à
l’isoquante au point considéré
Dx2
TMST1,2 = lim -
Dx1 ® 0 Dx
1
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°50
C. Subs/tu/on et Isoquantes

Facteur 2
Dx2 = Dx2
et
lorsque Dx2 tend vers 0,
D on a
Dx2
X
D=0 et Dx1 = Dx1
Dx2
x2
Dx1 = DDxx1
2 D
D=x q0=10
2
Dx1 Dx1

x1 Facteur 1

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°51
C. Subs/tu/on et Isoquantes

Dx1 = Dx1
Facteur 2
et
lorsque Dx1 tend vers 0,
D
on a
Dx2 D=0 et Dx2 = Dx2
Dx2 X
x2
Dx1 = DDxx1
2 D
D=x q0=10
2
Dx1 Dx1

x1 Facteur 1

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°52
C. Subs/tu/on et Isoquantes
Le Taux Marginal de Subs;tu;on Technique (TMST).
Le TMST fournit une valorisa/on rela/ve d’un input par rapport à un
autre dans la technologie de la firme. Le TMST indique combien
d’unités de facteur 2 sont équivalentes, à la marge, à une unité de
facteur 1: c’est exactement la valeur rela/ve du facteur 1 par rapport
au facteur 2. Cece valeur rela/ve dépend étroitement de la
contribu/on de chaque input à la produc/on et des produc/vités
marginales. Il existe une rela/on étroite entre le TMST et le rapport
des produc/vités marginales.
df df
df ( x1 , x2 ) = 0 Û × dx1 + × dx2 = 0 Û Pm1 × dx1 + Pm2 × dx2 = 0
d x1 d x2
dx2 Pm1
df ( x1 , x2 ) = 0 Û TMST1,2 = - =
dx1 Pm2
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°53
C. Substitution et Isoquantes
Remarque Importante sur le TST ou le TMST :
Le TST - Taux de Subs;tu;on Technique indique le rapport de
subs/tu/on entre deux points sur une même isoquante :
Passage du point A au point B : TSTA,B ou du point B au point A : TSTB,A

Le TMST - Taux Marginal de Subs;tu;on Technique indique le rapport


de subs/tu/on entre un point sur une isoquante :
On parle de TMST entre facteurs et non pas de facteur h à facteur k
(ou de facteur k à facteur h):
dx2 Pm1 dx P
TMST1,2 = - = ou TMST1,2 = - 1 = m2
dx1 Pm2 dx2 Pm1
Dx Dx
TMST1,2 = lim - 2 ou TMST1,2 = lim - 1
Dx1 ® 0 Dx Dx2 ® 0 Dx
1 2

On sait que Dx1 et Dx2 ou dx2 et dx1 sont de signe opposé


Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°54
D. Formes de Fonc/on de Produc/on
Le cas le plus général : la Fonc;on de Produc;on CES
La fonc/on CES « Constant Elas/city of Subs/tu/on » présente des
rendements d’échelle constant : en fonc/on de la valeur de r, la
fonc/on de produc/on CES correspond à différentes connues de
fonc/on de produc/on:
1
q = f ( x1 , x2 ) = éëa1 × x1 + a2 × x2 ùû r r r

x2 x2 x2

x1 x1 x1
r= r tend vers 0 r=-
1 Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°55
D. Formes de Fonction de Production
La Fonc;on de Produc;on Cobb-Douglas

q = f ( x1 , x2 ) = A × x1a × x2b
avec A Î R , A > 0; a Î R , a > 0; b Î R , b > 0
d Pm1 d Pm2
< 0 si a < 1 et < 0 si b < 1
d x1 d x2
f ( t × x1 ,t × x2 ) = A × t a × x1a × t b × x2b = A × t a + b × x1a × x2b = t a + b × f ( x1 , x2 )
ì> 1: rendements d'échelle croissants
ï
Si a + b í= 1: rendements d'échelle constants
ï< 1: rendements d'échelle décroissants
î
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°56
D. Formes de Fonc/on de Produc/on
La Fonc;on de Produc;on Cobb-Douglas
a × x1
TMST1,2 =
b × x2
Si x1 = K (capital) et x2 = L (travail)

Décroissance du TMST

Si on observe qu’au fur et à mesure que l’on augmente le capital et


que l’on diminue le travail de manière à rester sur la même isoquante,
il faut de moins en moins d’unités de travail pour compenser la baisse
d’une unité du capital.

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°57
D. Formes de Fonc/on de Produc/on

Soit une fonction de production de type Cobb Douglas


q = f ( x1 , x2 ) = A × K a × Lb = 1 × K 1/ 3 × L2 / 3
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°58
D. Formes de Fonction de Production
La Fonction de Production de Leontief
Fonction de Production à facteurs complémentaires.

Cette technologie se caractérise par une relation linéaire entre les


inputs et l’output et par une proportion fixe entre les deux inputs.
Pour produire 1 unité d’output avec une telle technologie, il faut a
unités du facteur 1 et b unités du facteur 2.

Les paramètres a et b : les coefficients techniques.


Pour produire q unités d’output, il faut a.q unités du facteur 1 et b.q
unités du facteur 2.

q = f ( x1 , x2 ) = min
x1 x2
,
a b { }
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°59
D. Formes de Fonc/on de Produc/on
La Fonc;on de Produc;on de Leon;ef

{ }
Le point (a, b) sur l’isoquante est
x1 x2
q = f ( x1 , x2 ) = min , la seule combinaison efficace, car
a b partout ailleurs sur ceZe
isoquante on gâche l’un des deux
x2
facteurs de produc/on.

CeZe isoquante traduit la


complémentarité des facteurs de
produc/on
b
Combinaison efficace:
a
x1 x1 x2 a
= Û x1 = × x2
a b b
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°60
Chapitre 2
Décision de Production

1. Firme et Produc/on

2. Technologie

3. Profit

4. Fonc/on de Coût

5. Offre de la Firme

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°61
3. Profit

A. Programme Optimisateur de la Firme

B. Profit et Iso-coût

C. Caractérisation Algébrique de l’Equilibre

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°62
A. Programme Op/misateur de la Firme
L’objec/f de la firme est la maximisa/on de son profit.

Le profit est défini comme la différence entre


• les receces de la firme (ou chiffre d’affaires) et
• ses coûts de produc/on.

• Les receces de la firme proviennent de la vente de sa


produc/on au prix unitaire p.

• Les coûts de la firme correspondent à ses dépenses en vue


d’acheter les facteurs de produc/on h = l variables et fixes
nécessaires à saP ( q , x ) = p × q - ph × xh
produc/on. å
h =1

Attention !!! tous les prix sont donnés ("Price Taker")


Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°63
A. Programme Op/misateur de la Firme
Le Programme d’op/misa/on de la firme s’écrit donc comme suit :
h=l
Max P ( q , x1 ,, xh ,, xl ) = Max p × q - å ph × x h
q , x1 ,, xh ,, xl q , x1 ,, xh ,, xl
h =1

Le Choix optimal des facteurs de production :

é h=l

ê x1 ,Min
, xh ,, xl
å ph × xh
ê h =1

êësous contrainte que f ( x1 ,, xh ,, xl ) = q

Question subsidiaire : Equivalence entre les deux programmes ?


C’est la question de la dualité.
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°64
B. Profit et Isocoût.

Soient deux facteurs de Produc;on ; le programme donne:

Min p1 × x1 + p2 × x2 avec f ( x1 , x2 ) = q
x1 , x2

Les combinaisons de produc/on qui correspondent un coût C pour la


firme sont définies par l’équa/on :

1 p1
p1 × x1 + p2 × x2 = C Û x2 = × C + × x1
p2 p2

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°65
B. Profit et Isocoût.

x2
p1 × x1 + p2 × x2 = C Þ
C’/ p2 C’ > C La pente des droites
dC = 0 = p1 × dx1 + p2 × dx2
d’isocoût indique
Û
C/ p2
dx2 p1 le rapport dans lequel
- =
dx1 p2 on peut substituer
entre les deux
facteurs 1 et 2 tout en
gardant constant le
C/ p1 C’/ p1 x1 niveau de la dépense.

Pente des deux droites d’isocoût: p1 / p2

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°66
B. Profit et Isocoût.

Au point E, la droite d’isocoût correspondante est


x2
tangente à l’isoquante. Il n’est pas possible de trouver
un panier moins cher qui permettrait de produire q.
C’/ p2

La tangente à l’isoquante au point E et la


C/ p2 droite d’isocoût ont la même pente en
E
valeurs absolues.

La valeur absolue de la tangente


à l’isoquante au point E est
exactement égale à la valeur du
C/ p1 C’/ p1 x1
TMST en ce point.

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°67
B. Profit et Isocoût.

A l'équilibre ( x1* , x2* ) , f ( x1* , x2* ) = q et


Pm1 * * df df * *
TMST1,2 =
Pm2
( x1 , x2 ) =
d x1 d x2
( x1 , x2 )

Contrainte privée : la technologie. Contrainte sociale : le Marché.


Le TMST fournit une valeur relative du Le rapport des prix correspond à une
facteur 1 par rapport au facteur 2 dans le valeur relative des deux facteurs au
cadre de la technologie de la firme donc niveau du système de marché.
au niveau individuel.

La firme aceint son op/mum quand sa valorisa/on privée


correspond exactement à la valorisa/on sociale :
le rapport des contribu%ons des deux facteurs à sa produc%on correspond
exactement à leur valeur rela%ve au niveau du système de marché.

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°68
B. Profit et Isocoût.
Equilibre et Solu;on de Coin : Au point E, l’équilibre est virtuel car bien qu’en
ramenant la consommation du facteur de
production 1 à 0, on a
x2
dx1 p2
- >
dx2 p1
L’équilibre voudrait que le facteur 2 soit
E
consommé en plus grande quantité.

Production souhaitée en fonction des prix des


C/ p2 facteurs de production et de la fonction de
production.

Production réalisée et contrainte en raison de la


solution de coin.
C/ p1 x1

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°69
C. Caractérisa/on Algébrique de l’Equilibre
Soit un fonc/on de produc/on à un seul facteur :

q P ( q , x ) = p × q - p1 × x1
q = f(x1) P Equation d’une Courbe d’Isoprofit:

P1
P 0 = p × q - p1 × x1 Û
a p1 P0
P/ p P0
q = × x1 + (1 )
p p
Pm1 = tg (a ) (2)
P > P1 > P0
A l’équilibre on a donc :
p1
x1
= Pm1
p
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°70
C. Caractérisation Algébrique de l’Equilibre
Soit un fonc/on de produc/on à deux facteurs :
h=l
Max P ( q , x ) = p × q - å ph × xh
x
h =1

Max P ( q , x ) = p × f ( x1 , x2 ) - ( p1 × x1 + p2 × x2 )
x

De la même manière qu’avec un seul facteur on obtient :


ph
∀h,h = 1,!,l Pmh =
p
Demande de facteurs:
(
x h∗ p;ph ;p−h et q∗ = f x ∗) ( )
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°71
C. Caractérisa/on Algébrique de l’Equilibre
Rendement d’échelle et maximisa/on du profit :
h=l
q* = f ( x * ) Þ P * ( q * , x * ) = p × q * - å ph ×xh*
h =1
Supposons que des rendements d’échelle constants ou croissants :
h=l h=l
t × q £ f ( t × x ) Û p × t × q - å ph × t × x £ p × f (t × x ) - å ph × t × x h* Û
* * * *
h
*

h =1 h =1

é h=l
ù h=l
t × ê p × q * - å ph × xh* ú £ p × f ( t × x * ) - å ph × t × xh* Û t × P * ( q * , x * ) £ P * ( q * ,t × x * )
ë h =1 û h =1

Le seul cas où ceZe inégalité serait réduite à une égalité (t > 1)


serait le cas de profits nuls

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°72
C. Caractérisation Algébrique de l’Equilibre
Conséquences de rendements d’échelle constants ou croissants :
P * ( q* ,t × x * ) ³ t × P * ( q * , x * ) avec t Î R et t > 1

• Toutes les firmes bénéficient des rendements d’échelle constants


ou croissants et elles augmentent simultanément leur quantités
produites q, et la saturation de la demande conduit à une baisse du
prix du produit q, et donc à des profits nuls.
• Elimination des concurrents donc l’émergence du monopole de
cette firme. Apparition de monopole naturel.
• Apparition d’inefficacité donc de rendements d’échelle
décroissants au delà d’une certaine quantité produite : la firme
devient trop grande pour être correctement gérée.

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°73
Chapitre 2
Décision de Produc.on

1. Firme et Produc/on

2. Technologie

3. Profit

4. Fonc/on de Coût

5. Offre de la Firme

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°74
4. Fonction de Coût

A. Minimisa/on des Coûts

B. Allure des Courbes de Coûts

C. Coûts et Rendements d’Echelle

D. Capacité de Produc/on et Coûts

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°75
A. Minimisation des Coûts

Le Choix op/mal des facteurs de produc/on :


é * h=l

ê( xh ( q; p1 ,, ph ,, pl ) )h=1,,l = xArgMin å ph × xh


1 ,, xh ,, xl h =1
ê
êësous contrainte que f ( x1 ,, xh ,, xl ) = q

Ce programme permet d’identifier :


h=l
C ( q ) = å ph × xh* ( q; p1 ,, ph ,, pl )
h =1

C(q) : Fonc/on de Coût Total

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°76
A. Minimisa/on des Coûts

Exemples de Fonction de Coûts :

Facteurs parfaitement complémentaires : f ( x1 , x2 ) = Min{x1 ; x2 }

C ( q ) = p1 × x + p2 × x = ( p1 + p2 ) × q
*
1
*
2

Facteurs parfaitement substituables : f ( x1 , x2 ) = x1 + x2

Si p1 £ p2 ; x = q et x = 0 üï
* *

ý C ( q ) = min{p1 ; p2 } × q
1 2
* *
Si p1 ³ p2 ; x1 = 0 et x2 = q ïþ

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°77
B. Allure des Courbes de Coûts

C (q )
Coût Moyen : CM ( q ) =
q
C ( q ) CV ( q ) + C F ( q ) C V ( q ) F
CM ( q ) = = = +
q q q q

CFM(.)
F
CFM ( q ) =
q

q
Coût Fixe Moyen
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°78
B. Allure des Courbes de Coûts

DC ( q ) C ( q + Dq ) - C ( q )
Coût Marginal : C m ( q ) = =
Dq Dq

DC ( q ) éëCV ( q + Dq ) - CV ( q ) ùû - éëC F ( q + Dq ) - C F ( q ) ùû
Cm ( q ) = =
Dq Dq
éëCV ( q + Dq ) - CV ( q ) ùû - [F - F ]
Cm (q ) = Û C m ( q ) = C mV ( q )
Dq

DC ( q ) dC ( q )
C m ( q ) = lim = = C ¢(q )
q ®0 Dq dq

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°79
B. Allure des Courbes de Coûts

Rela/on entre le Coût Marginal et le Coût Variable ….


Cm(q) Cm CV ( q ) =
éëCV ( q ) - CV ( q - 1)ùû + éëCV ( q - 1) - CV ( q - 2 )ùû +
 + éëCV (2 ) - CV (1)ùû + éëCV (1) - CV ( 0 )ùû
Cm(q0)
Cm(q0-1)
CV ( q ) =
éëC m ( q )ùû + éëC m ( q - 1)ùû +  + éëC m (2 )ùû + éëC m (1)ùû

q0
q0-1 q0 q CV ( q0 ) = ò C m ( q ) dq
0

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°80
B. Allure des Courbes de Coûts

Relation entre le Coût Moyen et le Coût Marginal :


C (q ) dC ( q )
CM ( q ) = et C m ( q ) =
q dq
æ C (q ) ö dC ( q )
dç ÷ q× - C (q )
dC M ( q ) è q ø dq
= =
dq dq q2

dC M ( q ) 1
= × (Cm ( q ) - CM ( q ) )
dq q

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°81
B. Allure des Courbes de Coûts

Rela/on entre le Coût Moyen et le Coût Marginal ….


dC M ( q ) 1
= × (Cm ( q ) - CM ( q ) )
dq q

… en termes de Coût Moyen :


dC M ( q )
Cm ( q ) < CM ( q ) Û < 0 Þ Coût Moyen Décroissant
dq
dC M ( q )
Cm ( q ) = CM ( q ) Û = 0 Þ Coût Moyen Constant
dq
dC M ( q )
Cm ( q ) > CM ( q ) Û > 0 Þ Coût Moyen Croissant
dq
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°82
B. Allure des Courbes de Coûts
Point d’inflexion :
CT CV
Minimum du Coût Marginal

CT(.)
CV(.) Minimum du Coût Moyen

CF(.)=F
Minimum du Coût Variable Moyen

CM(.) q
Cm(.) CM Cm
CVM(.)
CF(.)=F
CVM

q
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°83
B. Allure des Courbes de Coûts

Cout Moyen de Court et de Long Terme :


CMCT(q)
CMLT(q)

CMCT1(q)
CMLT(q)

k1 k2 k3 k4 k5 k6 q

kj : Taille de la firme pour une capacité de producIon donnée.

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°84
C. Coûts et Rendements d’Echelle

Pour simplifier raisonnons en supposant que la fonction de


production soit avec deux facteurs de production et que q = 1
C (1, p1 ; p2 ) = p1 × x1* (1; p1 ; p2 ) + p2 × x2* (1; p1 ; p2 ) º c
f ( x1* (1; p1 ; p2 ) ; x2* (1, p1 ; p2 ) ) = 1

Þ f ( q × x1* (1; p1 ; p2 ) ; q × x2* (1, p1 ; p2 ) ) ? q × f ( x1* (1; p1 ; p2 ) ; x2* (1, p1 ; p2 ) )

Rendement sont croissants : >


Rendement sont constants : =
Rendement sont décroissants : <

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°85
C. Coûts et Rendements d’Echelle

Rendements constants :
f ( q × x1* (1; p1 ; p2 ) ; q × x2* (1, p1 ; p2 ) ) = q × f ( x1* (1; p1 ; p2 ) ; x2* (1, p1 ; p2 ) )
Comme f ( x1* (1; p1 ; p2 ) ; x2* (1, p1 ; p2 ) ) = 1
Alors f ( q × x1* (1; p1 ; p2 ) ; q × x2* (1, p1 ; p2 ) ) = q
Pour produire q , il faut ( q × x1* (1; p1 ; p2 ) ; q × x2* (1, p1 ; p2 ) )

C ( q , p1 ; p2 ) = p1 × q × x1* (1; p1 ; p2 ) + p2 × q × x2* (1, p1 ; p2 )


= q × éë p1 × x1* (1; p1 ; p2 ) + p2 × x2* (1, p1 ; p2 ) ùû
= q × éëC (1, p1 ; p2 ) ùû
= q ×c
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°86
C. Coûts et Rendements d’Echelle

Rendements constants : C ( q , p1 ; p2 ) = q × C (1, p1 ; p2 ) = q × c


Avec le même raisonnement que précédemment :

Rendements croissants : C ( q , p1 ; p2 ) > q × C (1, p1 ; p2 ) = q × c

Rendements décroissants : C ( q , p1 ; p2 ) < q × C (1, p1 ; p2 ) = q × c


C(q) C(q) C(q)

q q q
Rendements Rendements Rendements
Constants Croissants Décroissants

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°87
C. Coûts et Rendements d’Echelle

Coût Moyen et Rendements d’Echelle Constants:


dC M ( q ) Coût Moyen est donc constant
=0
dq
Coût Moyen et Rendements d’Echelle Décroissants:
dC M ( q )
>0 Coût Moyen est donc Croissant
dq
Coût Moyen et Rendements d’Echelle Croissants:
dC M ( q )
<0 Coût Moyen est donc Décroissant
dq
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°88
C. Coûts et Rendements d’Echelle
CM(q)

dC M ( q ) dC M ( q )
<0 >0
dq dC M ( q ) dq
=0
Rendements Croissants dq Rendements Décroissants
Rendements Constants
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°89
Chapitre 2
Décision de Production

1. Firme et Production

2. Technologie

3. Profit

4. Fonction de Coût

5. Offre de la Firme

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°90
5. Offre de la Firme

A. Offre Contrainte d’Equilibre de la Firme

B. Profit et Surplus de la Firme

C. Fonc/on d’Offre et Demande de Facteurs

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°91
A. Offre Contrainte d’Equilibre de la Firme

La firme est supposée en situation de concurrence pure et parfaite.


L’objectif de la firme reste donc de maximiser les profits en étant
« price taker » (preneur de prix)
P ( q ) = RT - CT = p × q - C ( q )
Max ( p × q - C ( q ) )
q

dP ( q )
Condition Nécessaire du 1 ordre CN1 : =0 er

dq
d ( p × q ) dC ( q )
- = 0 Û Rm ( q ) - C m ( q ) = 0 Û ( q )
dq dq
C m ( q * ) = p Û q* ( p ) = C m-1 ( p )
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°92
A. Offre Contrainte d’Equilibre de la Firme
Cm ( q ) Cm ( q )

q∗(p) correspond donc à la


p¢ fonction d’offre concurrentielle
de la firme qui indique le niveau
p de production que la firme est
prête à proposer sur le marché
pour chaque niveau de prix.
q* ( p ) q* ( p¢) q
dP ( q ) > 0 > C m ( q* ) augmenter
Ûp : incitation à la production
dq < 0 < Cm ( q )
* réduire

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°93
A. Offre Contrainte d’Equilibre de la Firme

Condi;on restric;ve N°1: L’offre de la firme ne peut


dP ( q ) s’exprimer que sur la partie
p > Cm (q ) Þ >0
dq croissante de la courbe de
coût marginal. Les quantités
Cm ( q ) Cm ( q )
appartenant à la partie
décroissante ne peuvent
p jamais, pour tout prix p,
conduire à un profit maximal:
q doit être supérieur à q0
q q0 q q
[P(q) > P(q)]
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°94
A. Offre Contrainte d’Equilibre de la Firme

Seuil de Fermeture et de Rentabilité de la Firme

Soit F > 0 coût fixe ; on : P ( 0 ) = p × 0 - CV ( 0 ) - F = -F


La firme ne peut récupérer ces coûts en arrêtant de produire : on est
en présence de coûts irrécouvrables ou irrécupérables. (Sunk Costs).
Soit q * tel que C m ( q ) = p.
Si P ( q * ) < P ( 0 ) = -F Û p × q * - CV ( q * ) - F < -F
CV ( q * )
Û p × q * < CV ( q * ) Û p < = CVM ( q * )
q*
Dans ce cas produire q∗ implique des pertes plus importantes que les
coûts fixes: Il est préférable de ne rien produire que produire q∗ .

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°95
A. Offre Contrainte d’Equilibre de la Firme

Seuil de Fermeture et de Rentabilité de la Firme

La firme suit sa courbe d’offre


pour tout prix p > p.
Cm
CM(.) • Ce prix correspond au
Cm(.)
CVM(.) CM seuil de fermeture
CF(.)=F
CVM
• le minimum du coût
moyen défini le
p = min CVM(q) seuil de rentabilité
puisque la firme
commence à faire des
q
profits posi/fs au delà de
ce prix.
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°96
B. Profit et Surplus de la Firme

Quel est le gain de la Firme ?

La décision de la firme de produire q∗ implique :


C m ( q * ) = p RT ( q * ) = p × q * et
C ( q* )
CT ( q * ) = × q* = CM ( q* ) × q*
q*
P ( q* ) = RT ( q * ) - CT ( q * ) = p × q * - C M ( q * ) × q *

( ) (
Π q∗ = p −CM q∗ ⋅q∗
!#"#$
( ))
Marge unitaire

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°97
B. Profit et Surplus de la Firme

Le Profit de la Firme

CT(.)
Cm(.) Cm
Cm(q*)
CM
P (q*)
CM(q*)
RT(q*)

CT(q*)

q* q

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°98
B. Profit et Surplus de la Firme

Quel est le Surplus de la Firme ?

è Le surplus du producteur est égal au profit brut de la firme :


Sp ( q * ) = P ( q * ) + F

(
= RT ( q * ) - CV ( q * ) + F ( )) + F
= RT ( q * ) - CV ( q * )
CV ( q * )
= p × q* - *
× q * = p × q * - CVM ( q * ) × q *
q

(
Sp ( q * ) = p - CVM ( q * ) × q * )
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°99
B. Profit et Surplus de la Firme

Surplus de la Firme Fondé sur le Coût Moyen

CT(.)
Cm(.) Cm
Cm(q*)
CVM
S(q*)
CVM(q*)
CF(.)=F

RT(q*)

q* q

(
Sp ( q * ) = p - CVM ( q * ) × q * )
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°100
B. Profit et Surplus de la Firme

Surplus de la Firme Fondé sur le Coût Marginal

On sait que le coût variable correspond


à l'intégration (la somme) des coûts marginaux :
q*
CV ( q * ) = ò C m ( q ) dq
0

(
Comme Sp ( q * ) = p - CVM ( q * ) × q * = p × q * - CV ( q * ) )
q*
Sp ( q * ) = p × q * - ò C m ( q ) dq
0

q*
Sp ( q ) = ò *
( p - Cm ( q ) ) dq
0
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°101
B. Profit et Surplus de la Firme

Surplus de la Firme Fondé sur le Coût Marginal


CT(.)
Cm(.) Cm
Cm(q*)
CVM
S(q*)
CF(.) = F

RT(q*)

q* q

q*
Sp ( q ) = ò *
( p - Cm ( q ) ) dq
0
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°102
B. Profit et Surplus de la Firme

Surplus de la Firme Fondé sur


le Coût Variable Moyen et le Coût Marginal

On utilise
le Coût Variable Moyen jusqu'à son minimum,
 puis la courbe de Coût Marginal, au delà :
ìsi q * £ q0 : p - CVM ( q * ) × q *
ï
( )
Sp ( q ) = í
*
q*
ï
î
si q *
> q 0 : p × ( q *
- q0 ) - ò C m ( q ) dq
q0

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°103
B. Profit et Surplus de la Firme
Surplus de la Firme Fondé sur
le Coût Variable Moyen et le Coût Marginal
Cm(.) Cm
Cm(q*)
CVM
S(q*)

CF(.) = F

RT(q*)

q0 q* q

(
ìsi q * £ q0 : p - CVM ( q * ) × q *
ï
)
Sp ( q ) = í
*
q*
ïsi q > q0 : p × ( q - q0 ) - ò C m ( q ) dq
* *
î q0
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°104
C. Fonc/on d’Offre et Demande de Facteurs

Le Théorème de l’Enveloppe et son Utilisation

Soit une fonction f ( x , a )


où x est une variable (en général de R net a un paramètre)
Exemple d'utilisation :
On cherchera la valeur optimale de x mais x dépend de a : x ( a )
f ( x , a ) : fonction de production ;
fonction de demande et a le prix

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°105
C. Fonction d’Offre et Demande de Facteurs

Le Théorème de l’Enveloppe et son Utilisation

On appelle fonction de valeur (optimale pour x) :


M (a ) = f ( x (a ) ,a )
Ce sont les valeurs optimales de f en fonction du paramètre a
En différentiant, on obtient :
dM ( a ) d f ( x ( a ) , a ) d x ( a ) d f ( x ( a ) , a )
= × +
da dx da da
d f ( x (a ) ,a )
Mais on a : = 0 par définition de x ( a )
dx
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°106
C. Fonc/on d’Offre et Demande de Facteurs

Le Théorème de l’Enveloppe et son Utilisation

La différentielle totale de la
dM ( a ) d f ( x ( a ) , a ) fonction de valeur M en a est égale
= à la différentielle partielle de f
da da x = x ( a ) pour le choix optimal x = x(a)

Une varia/on du paramètre a entraine 2 effets :


Indirect : variation de a sur x
Direct : varia/on de a sur f qui en retour a un effet sur f

x est choisi de manière optimale donc une petite variation de x


a un effet négligeable sur f donc seul
l’effet direct est seul à prendre en compte
ème
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3 année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°107
C. Fonc/on d’Offre et Demande de Facteurs

Le Théorème de l’Enveloppe et le Lemme de Shephard

L’augmentation du prix de l’output entraine :

• Effet Direct :
augmentation du profit par
augmentation de la recette.

• Effet Indirect :
incitation à augmenter la production
Harold Hotelling mais on sélectionne déjà la combinaison
(1895 -1973) productive qui maximise le profit.

Seul l’effet direct est à prendre en compte


Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°108
C. Fonction d’Offre et Demande de Facteurs

Le Théorème de l’Enveloppe et le Lemme de Shephard

Pour simplifier soit une fonction de production à un seul facteur :


f ( L ) = q avec p, prix de l'output et w , prix du facteur travail.
P ( p,w ) = p × f ( L ) - w.L
Mais le niveau de L exprime la fonction de demande de facteur :
x ( p, w ) = L
P ( p , w ) = p × f ( x ( p , w ) ) - w. x ( p , w )

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°109
C. Fonc/on d’Offre et Demande de Facteurs

Le Théorème de l’Enveloppe et le Lemme de Shephard

dP ( p, w ) d f ( x ( p, w ) ) d x dx
= p× . - w. - x ( p, w )
dw dx dw dw
dP ( p, w ) é d f ( x ( p,w ) ) ù dx
= êp × - wú. - x ( p, w )
dw êë dx úû d w
df ( x )
La CN1 (maximistaion du profit) indique: p × -w = 0
dx
dP
Donc : = - x ( p, w )
dw
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°110
C. Fonc/on d’Offre et Demande de Facteurs

Le Théorème de l’Enveloppe et le Lemme de Hotelling

dP ( p, w ) d éë p × f ( x ) - w × x ùû
= =
dp dp x = x ( p ,w )

f ( x ) x = x ( p ,w ) = f ( x ( p,w ) )

dP ( p,w )
q = f ( x ( p, w ) ) =
dp

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°111
C. Fonction d’Offre et Demande de Facteurs

Le Théorème de l’Enveloppe et le Lemme de Shephard

( )
c = c q , ( ph )h =1,,L = ( ph )h =1,,L × x q , ( ph )h =1,,L ( )
où x ( q , ( p ) h h =1,,L )
est la demande conditionnelle de facteurs
(
xh q , ( ph )h =1,,L )
est la demande conditionnelle de facteur h.

Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°112
C. Fonction d’Offre et Demande de Facteurs

Le Théorème de l’Enveloppe et le Lemme de Shephard

"h, h = 1, , L,
(
d c q , ( ph )h=1,,L )=
d ph

ë (
d é( ph )h=1,,L × x q , ( ph )h =1,,L ù d [w × x ]
û= ) =
d ph d ph x = x (q ,( p )
h h=1 ,,L )
(
d c q , ( ph )h=1,,L )=x
"h, h = 1, , L,
d ph h (q,( p ) h h =1,,L )
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°113
C. Fonction d’Offre et Demande de Facteurs

Le Théorème de l’Enveloppe et le Lemme de Shephard

L’application du théorème de l’enveloppe à la fonction de


coût de production donne le Lemme de Shephard à savoir :
L’augmentation du prix de l’input h entraine :
• Effet Direct :
augmenta/on de la dépense consacrée au facteur h.

• Effet Indirect :
incita/on à changer la combinaison produc/ve mais on
sélec/onne déjà la combinaison produc/ve qui minimise
le coût.
Seul l’effet direct est à prendre en compte
Pr. J.-L. Rullière – Claude Bernard Lyon 1 – Licence 3ème année SAF - Microéconomie – Chapitre 3 - N°114

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