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REPUBLIQUE DE FRANCE

LIBERTE - EGALITE – FRATERNITE


CNAM INTEC

MEMOIRE DE MASTER

THEME:

La Gestion Déléguée des


services publics au
Maroc
Master 2 CCA 2021

Présenté par :
Jorio Hicham

Juin 2021
DOCUMENT D’AGRÉMENT

Candidat n°
Prénom : Hicham
Nom : JORIO
Champ disciplinaire : Master CCA
Ne rien inscrire ci-dessous. Cette partie est réservée aux commentaires du correcteur.
Thème, sujet, question de recherche
Quelles sont les difficultés empêchant la réussite d’un contrat de gestion déléguée ?

Lien avec l’expérience professionnelle


Oui, le candidat est directement associé à ce type de contrat.

Méthodologie de la recherche

Le candidat a prévu de réaliser un certain nombre d’entretiens, ce qui est bien. Peu de précisions sont
apportées, en revanche, sur l’analyse qui sera faite de ces entretiens. Afin de ne pas « gâcher » les données
recueillies et de procéder de surcroît de manière scientifique, il est impératif d’élaborer une grille d’analyse
pour décrypter les entretiens à partir, par exemple, des thèmes clef de compréhension du sujet. Ces thèmes
clefs sont identifiés notamment à partir de la littérature sur le sujet ou lors des premiers entretiens.
Problématique / Intérêt de la recherche
La problématique est définie de manière assez claire. Poser des hypothèses vous permettrait sans doute de
structurer davantage et avec clarté les axes de développement de votre problématique.

Références bibliographiques / étude documentaire


La bibliographie n’est pas commentée et n’est pas non plus présentée suivant les normes demandées. Aucune
année n’est ainsi mentionnée… en complément des références citées, les travaux de la théorie de l’agence
pourraient certainement vous être utiles dans la mesure ou la délégation correspond bien à ce qui est traité
dans cette théorie où un mandant délègue une activité à un mandataire en son nom.

Expression
Bien ;
Présentation
Elle va à l’essentiel. Le texte n’est pas toujours justifié ; le document manque un peu de soin mais il est
clair.
Appréciation (rayer les mentions inutiles) : le document présenté est clair et le candidat a une bonne
connaissance professionnelle du domaine étudié. La dimension plus « scientifique » ou recherche du travail
demande en revanche à être renforcée ou précisée : les axes clefs de la littérature, les hypothèses retenues ou
encore les méthodes qui seront mises en œuvre pour étudier les données issues des entretiens. Ces éléments
sont d’autant plus important que le candidat est potentiellement bien placé pour réaliser un mémoire tout à
fait satisfaisant.

Agrément
Agrément mais modifications demandées
Agrément refusé

Nom du directeur de mémoire ou du correcteur de l’agrément : Xavier LEPERS Date


: 20/02/2021
Signature : X.LEPERS
DOCUMENT D’AGRÉMENT

Candidat :

Prénom et Nom : Hicham Jorio

Champ disciplinaire :

Ne rien inscrire ci-dessous. Partie réservée aux commentaires du correcteur :

Thème, sujet, question de recherche Lien avec

l’expérience professionnelle

Problématique/Intérêt de la recherche

Références bibliographiques/recherche documentaire

Méthodologie envisagée/recherche empirique

Expression

Présentation

Appréciation (Rayer les mentions inutiles) :


❍ Agrément
❍ Agrément sous réserve de modifications
❍ Agrément refusé (le candidat doit proposer un autre sujet ou une autre approche …)

Nom du directeur de mémoire (ou correcteur de l’agrément) :

Date et signature :
Remerciements

Élaborer ce mémoire après un long parcours professionnel et une longue


absence des rangs de l’université n’a pu être réalisé sans une grande
volonté certes, mais aussi le soutien de ma famille, mes amis et mes
proches collaborateurs. C’est pourquoi il est de mon devoir de remercier
toutes les personnes qui par leur disponibilité́ , leur sympathie, leur
dévouement ont rendu possible ma formation et le bon déroulement de la
rédaction de ce mémoire.

Ainsi je voudrais remercier de façon particulière et sincère :

 Mes enfants qui m’ont encouragé à m’inscrire pour le M2 CCA et


surtout ma fille Chadine qui m’a été d’un grand soutien;
 Le Directoire de la société CITY BUS Transport qui m’a encouragé́
à intégrer cette formation comme le veut l’éthique du groupe en
incitant son personnel à parfaire leurs connaissances
professionnelles;
 Les responsables de l’autorité délégante, des opérateurs privés et les
citoyens qui ont participé à notre étude empirique;
 Mes remerciements vont également au personnel professoral du
CNAM et de l’UIR pour leur dévouement et leur disponibilité dont
j’ai pu bénéficier et plus particulièrement le responsable
pédagogique UIR du Master 2 CCA Mr My Hassan Sabhi.

Nous formulons enfin nos remerciements à tous ceux qui de près ou


de loin, ont contribué́ à l’élaboration de ce mémoire.
Sommaire

Remerciements ................................................................................................................ 4
Sommaire ......................................................................................................................... 7
Introduction générale ...................................................................................................... 1
Chapitre I : Le cadre théorique ..................................................................................... 6
1. Définition, caractéristiques et modes ................................................................................... 7
2. Parcours et secteurs ............................................................................................................ 10
3. Le cadre juridique ................................................................................................................ 14
4. Le contrat de la gestion déléguée ....................................................................................... 15
5. Avantages et inconvénients ................................................................................................ 17
Chapitre II : Etude empirique ..................................................................................... 20
1. Etude qualitative ................................................................................................................. 21
2. Etude quantitative ............................................................................................................... 29
Conclusion et recommandations .................................................................................. 34
Bibliographie.................................................................................................................. 39
Annexes .......................................................................................................................... 41
Table des matières ......................................................................................................... 53
Introduction générale

Introduction générale

1
Introduction générale

Le contexte international au début des années 90 avec l’effondrement de l’union

Soviétique, les recommandations du Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque

mondiale, a connu des changements radicaux dans plusieurs pays. De plus en plus le rôle

de de l’Etat a commencé à céder la place à la privatisation et son rôle dans la gestion du

domaine publique s’est vu remplacé par le secteur privé dans plusieurs domaine jugés

auparavant primordiale pour l’Etat, comme l’éducation, le transport, la santé, l’Energie,

la gestion de déchets, la gestion des ports etc.

Pour les pays en voie de développement les recommandations du FMI sont

devenues des obligations face à l’endettement et pour soulager les finances des dépenses

publiques.

Les gouvernements de ces pays ainsi que les collectivités locales se sont orientées

vers les sociétés privées nationales et surtout étrangères pour développer et assurer les

services publics qui nécessitent des investissements et des capitaux importants et un

savoir-faire des métiers nécessitants des technologies avancées qui étaient inaccessible

avant, ce qui débouchera sur un partenariat Public/Privé.

La première utilisation du terme délégation des services publics dans la législation

française est la loi N ° (92-125) du 6 février 1992, spéciale pour l'administration

décentralisée de la république. Cette loi impose certaines conditions procédurales dans la

conclusion du contrat de délégation des services publics de la part des collectivités

territoriales.

Quant au terme ‘gestion déléguée’, il a été utilisé pour la première fois au Maroc

dans la Convention conclue entre le groupement urbain de Casablanca et la société

2
Introduction générale

française (La Lyonnaise eaux, le 28 avril 1997), il s'avère que les contrats de gestion

déléguée ont précédé le texte juridique, c'est ce qui a poussé la jurisprudence et la doctrine

à définir la gestion déléguée par de manières différentes. Nous mentionnons par exemple:

 La gestion déléguée est un contrat administratif par lequel l'autorité délégante

confi au délégataire au sein d’un territoire bien limité, la gestion d’un service d'utilité

publique soit industriel ou commerciale Pour une période déterminée qui se termine à

l'expiration de la période contractuelle.

 La gestion déléguée est une nouvelle méthode de gestion des services publics

dictée par les conditions économiques, sociales et politiques, représentées sous forme

d'options ou de tendances nouvelle mise en œuvre par l'État afin d'atteindre une efficacité

maximale et une meilleure réalisation de résultats afin de satisfaire au maximum le

citoyen .

Aussi la gestion déléguée comme mentionnée précédemment est un contrat

administratif ayant force de loi vise principalement à : Gérer une infrastructure

économique générale à laquelle recourent les collectivités territoriales.

Au Maroc, le cadre juridique de cette question est principalement déterminé dans

la loi n ° (54.05) relative à la gestion déléguée des services publics ainsi que le décret n °

2-06362 du 9 août 2006 lié à l'application des articles (5) et (12) de la loi précitée, ainsi

qu'à la loi d'organisation des collectivités territoriales, ainsi que la loi 00.69 relative au

contrôle financier des entreprises publiques par l'Etat et les organisations publiques et

autres organisations bénéficiant d'un soutien de fonds publics.

Le contrat de gestion du délégué est également soumis au contrôle de la cours des

comptes et des conseils régionaux conformément à l'article 118 de la loi n ° 99.62 relatives

au code des tribunaux financiers également la surveillance du Conseil suprême

3
Introduction générale

conformément à l'article 25 de la loi qui le régit et les décrets liés à divers domaines de

délégation.

L'importance de ce sujet réside dans le fait que la gestion déléguée est l'une des

méthodes de gestion les plus récentes de gestion de services publics économiques et son

étude montre la raison du recours de l'État à ce type de gestion pour les services publics

et pour l'importance du processus.

Dans cette pratique de gérer l'utilité publique il ‘y a plusieurs avantages, ainsi que

de multiples inconvénients qui sont principalement liés au bénéficiaire et au contrôle de

ce type gestion du service public.

 Problématique et questions de l’étude:

Cette étude se concentre sur la problématique suivante :

Comment peut-on juger l’expérience marocaine dans le domaine de la gestion

déléguée ?

A partir de cette problématique, on peut dégager plusieurs questions directrices à

savoir :

- Quels sont les caractéristiques et les modes de la gestion déléguée ?

- Comment la gestion déléguée a-t-elle évolué au Maroc ?

- Quel est le cadre juridique de la gestion déléguée au Maroc ?

- Quels sont les axes du contrat de la gestion déléguée ?

- Quels sont les avantages et les inconvénients de la gestion déléguée ?

- Quelle évaluation de la gestion déléguée de la part des responsables dans les sociétés

délégataires et les collectivités locales ?

- Quelle évaluation de la gestion déléguée de la part des usagers et consommateurs ?

4
Introduction générale

- Quels sont les défis qui rencontrent le secteur de la gestion déléguée au Maroc ?

Comment peut-on les dépasser ?

 Méthodologie:

Dans la première partie de notre étude on va utiliser plusieurs méthodes descriptives

et analytiques et historiques pour donner une idée claire sur le cadre théorique de la

gestion déléguée. En ce qui concerne notre étude empirique, on va adopter une démarche

qui prend en considération deux études : la première consiste en une étude qualitative

basée sur des interviews structurées avec un nombre des responsables dans les sociétés

délégataires et les collectivités locales ; la deuxième est une étude quantitative basée sur

un questionnaire destiné aux usagers et consommateurs des services publics délégués.

 Plan de l’étude:

Pour pouvoir analyser la problématique et répondre aux questions de notre étude,

nous allons adopter un plan qui prend en considération deux chapitres essentiels à savoir

un premier chapitre dans lequel on présente le cadre théorique de la gestion déléguée au

Maroc (chapitre I), et un deuxième chapitre dans lequel on mène un étude empirique

(chapitre II).

5
Chapitre I : Le cadre théorique

Chapitre I :
Le cadre théorique

6
Chapitre I : Le cadre théorique

1. Définition, caractéristiques et modes


1.1 Définition

Au Maroc la loi n° 54-05 relative à la gestion déléguée des services publics définit la

gestion déléguée dans son deuxième article comme (un contrat par lequel une personne

morale de droit public, dénommée "délégant" délègue, pour une durée limitée, la gestion

d'un service public dont elle a la responsabilité à une personne morale de droit public ou

privé, dénommée "délégataire" en lui reconnaissant le droit de percevoir une

rémunération sur les usagers et/ou de réaliser des bénéfices sur ladite gestion. La gestion

déléguée peut également porter sur la réalisation et/ou la gestion d'un ouvrage public

concourant à l'exercice du service public délégué).

Jean DUFAU dans son ouvrage « Les concessions de service public » définit la

gestion déléguée comme un contrat par lequel une personne publique « l’autorité

Concédante » charge une personne privée « le concessionnaire » d’exploiter un service

public, à ses risques et périls, pour une longue durée, moyennant une rémunération versée

par les usagers du service.

Les définitions multiples de la gestion déléguée se complètent et montrent que la

gestion déléguée évolue pour s’adapter avec les projets à assurer et composer avec la

cadre dans lequel la gestion déléguée est adoptée.

À noter que la gestion déléguée des services publics ne signifie pas un

désengagement de l’Etat à ses prorogatives. Bien au contraire, l’autorité publique doit

être présente à tous les stades de la gestion déléguée avec la fonction essentielle gendarme

veillant à maintenir un équilibre entre les intérêts du privé motivé par la recherche du

profit (et cela est d’ailleurs tout à fait légitime) et les intérêts de la collectivité qui doit

7
Chapitre I : Le cadre théorique

veiller à la fois sur l’intérêt général et sur la continuité des services publics surtout qu’ils

s’opèrent généralement dans un cadre de monopole de fait.

Donc, la gestion déléguée quand elle est décidée doit être accompagnée de

régulation et de mise en concurrence.

1.2 Caractéristiques
L’analyse de la définition de la gestion déléguée permet de mettre en évidence les

caractéristiques suivantes :

- L’aspect contractuel de la relation : il ne s’agit pas d’un acte unilatéral de gestion

d’un service public, il suppose un accord préalable et un contrat entre deux parties le

délégant le délégataire;

- La deuxième observation se rapporte à l’objet même du contrat : celui-ci peut

différemment porter sur la réalisation et l’exploitation d’un ouvrage public, ou sur

l’exécution d’un service public; seule la terminologie sera différente. On parlera dans le

premier cas de gestion de travaux publics et dans le deuxième cas de gestion de service

public ;

- La troisième caractéristique est relative au risque lié à l’exploitation dont le

délégataire assume la totale responsabilité en bon père de famille ;

- La quatrième caractéristique concerne la durée généralement longue du contrat de

la gestion déléguée. La durée étant en liaison avec l’importance des investissements à

réaliser et des moyens à mettre en œuvre. Afin d’assurer la réussite de ce type de contrat,

il convient d’en prévoir la stabilité et l’équilibre financier du contrat ;

- Enfin, la dernière caractéristique de ce contrat est la rémunération du délégataire

qui est assurée par un prélèvement financier opéré sur les usagers du service ou sous

forme de redevances versées par l’autorité délégante.

8
Chapitre I : Le cadre théorique

1.3 Les modes de la gestion déléguée


1.3.1 La régie
La régie fait partie des modes de gestion directe du service public par la collectivité

locale. On distingue trois types de régies :

- La régie directe ou simple: la régie directe ne possède ni la personnalité juridique

ni l’autonomie financière, elle ne possède pas non plus d’organe de gestion puisque les

décisions sont prises par l’assemblée délibérante de la collectivité. Les charges de

fonctionnement et les dépenses d’investissement sont prises sur le budget et exécutées

par les organes de la collectivité. Ce mode de gestion se caractérise donc par le contrôle

total du service par la collectivité,

- La régie autonome (autonomie financière) : la régie est dotée de l’autonomie

financière qui se caractérise par un budget propre rattaché à celui de la collectivité.

Toutefois, elle ne dispose pas de la personnalité morale.

- La régie personnalisée (autonomie financière et personnalité morale) : ce mode de

gestion est le plus prépondérant dans notre pays. La collectivité (généralement une

commune) confie la gestion à une personne morale distincte, de droit public sous forme

d’établissement public, qui possède ses organes de décision et délibérant avec un conseil

et un président. L’autonomie de ces établissements à des limites en raison de l’influence

notable de l’Etat et des collectivités locales sur la gestion de ces établissements.

1.3.2 La gérance
C’est un contrat par lequel la collectivité confie à un gérant la gestion d’un service

public en contrepartie d’une rémunération fixe. Les attributions du gérant sont réduites,

il gère pour le compte et selon les directives de la collectivité qui seule assure les risques

et périls de l’exploitation.

9
Chapitre I : Le cadre théorique

1.3.3 L’affermage
Ce procédé, très proche de la concession, reste un mode contractuel de gestion de

service public. Il se distingue du contrat de concession essentiellement par un point : les

investissements nécessaires à l’exploitation du service public restent à la charge de

l’autorité délégante. Deux autres particularités en découlent :

- D’une part, la durée du contrat d’affermage est plus réduite: pas de problèmes liés

à la récupération des investissements;

- D’autre part, le fermier restitue à l’autorité une partie des redevances versées par

les usagers.

1.3.4 La concession
C’est un marché de prestations de services entre une entreprise et la collectivité. Ce

contrat obéit aux règles des marchés pour notamment, le choix de l’entrepreneur et les

règles de responsabilité.

2. Parcours et secteurs
2.1 Parcours et évolution historique
Pour le Maroc notamment, à la suite des mutations profondes et radicales qui

s’opèrent sur la scène internationale en plus des contraintes nationales, le recours à de

nouveaux modes de gestion du secteur public s’est imposé.

La gestion déléguée sous forme de concession a été longtemps usitée au Maroc. En

effet, elle a surtout apparu à partir de l’établissement du protectorat. Elle était un moyen

de pénétration du capital étranger en général, et français en particulier, dans le domaine

des services publics importants dans l’économie du pays. Il y a lieu de citer, dans ce cadre,

les transports ferroviaires et portuaires qui ont été mis en concession : la ligne ferroviaire

Tanger-Fès en 1914, celle de Fès-Marrakech en 1920, la production et la distribution de

10
Chapitre I : Le cadre théorique

l’eau et de l’électricité. Ainsi, en 1914, la Société Marocaine de Distribution (SMD) est

désignée concessionnaire des activités de production et de distribution d’eau potable dans

quatre villes du Royaume.

Au lendemain de l’indépendance, il y a eu reprise des concessions par l’Etat et les

collectivités publiques. Le recours à des entreprises privées concessionnaires pour assurer

la gestion du service public avait pratiquement disparu jusqu’au début des années quatre-

vingt avec la libéralisation de l’économie. La concession a touché, dès lors, de nouveaux

domaines avec la construction et la gestion des autoroutes avec la Société Nationale des

Autoroutes du Maroc.

À la fin des années quatre-vingt- dix, la concession a pris une nouvelle ère au

Maroc. La gestion déléguée a concerné principalement le secteur marchand notamment

la distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement, les transports urbains, la collecte

des déchets ménagers ainsi que la production d’électricité.

C’est ainsi que dans le cadre des services publics locaux, plusieurs partenariats ont

eu lieu, comme exemple le domaine de distribution d’eau et d’électricité qui a connu trois

contrats de gestion déléguée : Casablanca en 1997, Rabat en 1999, Tanger et Tétouan en

2001.

En fait, la gestion privée est devenue, de plus en plus, un mode de gestion très

recherché car il répond à des besoins impératifs. C’est en fait un outil qui présente

plusieurs avantages et qui échappe aux contraintes juridiques qui pèsent sur le

fonctionnement du service public. La concession est à la fois un outil de gestion

intéressant, souple et innovant :

11
Chapitre I : Le cadre théorique

- Intéressant : car il permet d’abandonner l’exploitation en régie, souvent lourde et

coûteuse, en assurant la continuité du service sans avoir recours à un alourdissement des

charges des collectivités ;

- Souple car il laisse aux autorités publiques les moyens de contrôler les conditions

d’exploitation de l’activité confiée, donc de veiller sur l’intérêt général de la collectivité;

- Innovant car la gestion déléguée est un outil qui favorise l’innovation et la

promotion technologique, ce qui ne peut être que bénéfique pour les usagers qui

deviennent ‘‘ clients’’ pour les opérateurs privés.

A partir des années 1990, plusieurs organismes publics au Maroc ont connu des

difficultés financières énormes. Ces difficultés ont eu pour conséquence la détérioration

de quelques prestations des services publics, la dégradation de certains réseaux urbains,

le ralenti des investissements et la dégradation des infrastructures, autant d’obstacles que

la gestion directe des services publics par les autorités publics a eu du mal à surmonter.

Le recours à la gestion déléguée par le privé s’est imposé en tant que solution pour

améliorer les infrastructures au pays.

C’est pourquoi la gestion déléguée pourrait constituer un levier pour l’amélioration

des infrastructures au Maroc si certaines conditions sont garanties.

Le recours aux opérateurs privés pour réaliser les infrastructures peut s’avérer donc

opportun, voire indispensable pour les collectivités ayant pris du retard dans les

investissements qu’il faut réaliser par rapport aux besoins des usagers et qui ont des

difficultés techniques ou financières pour les affronter.

Une contrainte importante apparaît : c’est que les infrastructures relèvent

généralement des industries très capitalistiques, en plus du fait que leurs investissements

sont irrécupérables et exigent de longues périodes d’amortissement.

12
Chapitre I : Le cadre théorique

Cette situation a rendu nécessaire la recherche de solutions innovantes et

alternatives, de nature à résorber ces déficits et à doter les villes des infrastructures et des

équipements correspondants à la demande sociale et aux exigences de l’environnement

de l’entreprise. Il est donc apparu primordial, notamment pour les grandes villes, d’opter

pour de nouvelles formes de gestion des services publics pour garantir des prestations

conformes aux standards internationaux, et surtout pour mobiliser des ressources

financières à hauteur des niveaux élevés et sans cesse croissants de la demande des

prestations urbaines.

C’est dans ce cadre qu’il y’a eu délégation de plusieurs services publics. En effet,

il a été impératif d’y recourir pour réaliser de lourds investissements et accompagner

l’extension rapide des villes. Ces contraintes ont exigé la gestion déléguée comme

nouveau mode de gestion, capable de mobiliser des potentiels de capitaux importants et

d’assurer une gestion experte et au moindre coût pour la collectivité et avec le meilleur

tarif pour les usagers.

2.2 Les secteurs d’activité


Les services publics délégués sont essentiellement des services à caractère

industriel et commercial. En France, certains services à caractère social, sportif ou culturel

peuvent être délégués (cantines scolaires, centres de loisirs, colonies de vacances,

maisons de culture, théâtre municipaux, offices de tourisme, etc.). Au Maroc, plusieurs

services publics revêtant un caractère tantôt industriel et commercial (eau, électricité)

tantôt technique (assainissement, ramassage des ordures) ont été délégués.

Parmi les activités déléguées on peut citer :

- Les transports (urbains, routiers, aériens, ferroviaires, maritimes) ;

13
Chapitre I : Le cadre théorique

- L’infrastructure des voies de communication (routes, ponts, aérodromes, ports) ;

- L’entretien des voies de navigation ;

- La production et la distribution d’électricité ;

- La distribution d’eau potable ;

- L’exploitation des plages ;

- L’exploitation des ports ;

- L’exploitation des parkings;

3. Le cadre juridique
La loi n°54-05 relative à la gestion déléguée des services publics représente au

Maroc le texte de référence dans ce domaine. Autres textes juridiques représentent aussi

une référence pour la gestion délégué au Maroc tels que :

- La loi n° 47-96 relative à l’organisation de la région ;

- La loi n°78-00 portant Charte Communale ;

- La loi n° 79-00 relative à l’Organisation des Collectivités Préfectorales et

Provinciales ;

- La loi n°54-05 relative à la Gestion Déléguée des Services Publics ;

- La loi n°9-88 relative aux obligations comptables des commerçants ;

- La loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables ;

Décret n° 2-06-388 du 16 moharrem 1428 (5 février 2007) fixant les conditions et

les formes de passation des marchés de l’Etat ainsi que certaines règles relatives à leur

gestion et à leur contrôle ;

14
Chapitre I : Le cadre théorique

- La loi n° 31-08 édictant des Mesures de Protection du Consommateur ;

- La loi n°45-08 relative à l’organisation des finances des collectivités locales et de

leurs groupements ;

- Décret portant application de la loi 40 – 09 relative au nouvel office national de

l’électricité et de l’eau potable ;

- La loi n°86-12 relative aux contrats de partenariat public-privé ;

- La loi n°99-12 portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement

Durable.

4. Le contrat de la gestion déléguée


On distingue deux exigences dans la loi 54-05 :

- La première exigence : la conclusion du contrat et de sa durée ;

- La deuxième exigence : Les droits et obligations des parties (délégant et

délégataire).

4.1 Les modes de passation


La Gestion déléguée, est un contrat administratif qui comprend des clauses

spéciales qui le distingue des autres contrats comme les avantages, le crédit-bail ou la

cession des biens, des parts sociales….

Et donc pour comprendre le contrat de gestion déléguée et conformément à la

loi.54.05, nous devons voir les modalités d’établissement et de conclusion du contrat de

gestion déléguée.

En règle générale la conclusion du contrat de gestion déléguée et selon la loi 54-05

est réalisée selon trois possibilités à savoir:

15
Chapitre I : Le cadre théorique

-L’appel à la concurrence : Article 5 ;

- La négociation directe : article 6 ;

- Les propositions spontanées : article 7.

4.2 Droits et obligations


4.2.1 Droits et obligations du délégant
Parmi les droits et obligations du délégant citées par la loi 54.5 on peut citer :

 Le contrôle du délégataire par le délégant (article 17) ;

 Le délégant a le droit de faire le suivi de la gestion déléguée (article 18) ;

 Le délégant aussi a le droit selon l’article 191 de demander des révisions

périodiques.

 La principale obligation du délégant est stipulée à l’article 20 : Obligation du

délégant. Le délégant doit prendre les mesures nécessaires pour la bonne exécution de la

gestion déléguée découlant de ses engagements contractuels, notamment en matière

tarifaire.

4.2.2 Droits et obligations du délégataire

Les droits et obligations du délégataire sont précisés dans la loi 54-05 régissant les

contrats de gestion déléguée de l’article 21 à l’article 29. Ainsi on trouve parmi ses droits :

- Le droit de la Sous-traitance (article 21) ;

- Le droit de la constatation des infractions des usagers (article 22) ;

- Droit de la mise à disposition du domaine public (article 23) ;

Pour ses obligations on trouve :

1
Article 19 de la loi 54-05 sur la gestion déléguée au Maroc

16
Chapitre I : Le cadre théorique

- Le délégataire gère le service délégué à ses risques et périls et en bon père de

famille (article 24) ;

- La constitution d’une société régie par le droit marocain (article 25).

- Reprise du personnel de la gestion déléguée (article 26) ;

- L’obligation de couvrir par des polices d'assurances, régulièrement souscrites, sa

responsabilité civile et les risques qui peuvent découler de ses activités (article 28).

5. Avantages et inconvénients
5.1 Les avantages
La gestion déléguée est un mode de gestion auquel recourent les dirigeants des

collectivités locales pour restructurer leurs économies, rationaliser la gestion de leurs

services publics d’intérêt général, réaliser les infrastructures et les financer sans alourdir

leur endettement.

En effet, L’accord avec un partenaire privé permet, notamment, de bénéficier :

- de moyens financiers supplémentaires : La collectivité peut ainsi disposer

rapidement d’un équipement ou mettre un service à niveau, selon ses propres impératifs

de calendrier ;

- d’un accès aux financements internationaux : Les grands groupes privés ont accès

au marché mondial des capitaux et peuvent mobiliser et mettre en œuvre les moyens des

principales institutions financières internationales ;

- de solutions d’investissement adaptées au contexte local. Le recours à un

partenaire spécialisé permet souvent de mieux allouer les ressources. En outre, grâce à

ses efforts de recherche, le partenaire privé est en mesure de proposer les solutions

d’investissement les plus appropriées à la situation locale ;

17
Chapitre I : Le cadre théorique

- d’une nouvelle marge de manœuvre grâce au transfert du financement et de la

gestion de services publics à un tiers, la collectivité publique peut consacrer ses moyens

à d’autres priorités, comme le domaine social par exemple. Cela constitue un facteur

essentiel pour le développement économique et social de la collectivité ;

- d’un moteur pour l’emploi et l’économie locale ;

- d’une autre dynamique de gestion : Mettre en œuvre un partenariat public- privé,

c’est donc aussi l’occasion de moderniser la gestion des infrastructures, en introduisant

de nouvelles méthodes de management industriel : comptabilité analytique, contrôle de

gestion, politique de marketing, politique d’achats centralisés, systèmes d’information,

etc.

La gestion déléguée est donc un moyen d’assurer une meilleure performance

technique aux activités mises en concession grâce à l’apport de capitaux, de compétences

techniques, organisationnelles et managériales des opérateurs qui ont une expertise

avancée dans le domaine où il leur est fait appel.

5.2 Les inconvénients


Certes, la gestion déléguée des services publics offre des opportunités prometteuses

pour renouveler et moderniser les infrastructures grâce à ses caractéristiques

contractuelles seulement il incombe à l’Etat de définir les critères de performance

attendue et le cas échéant les pénalités à mettre en œuvre dans le cas de non-respect des

clauses contractuelles. En effet, le modèle de gestion déléguée est fondé sur des contrats

bilatéraux entre la collectivité locale, organisatrice du service, et le délégataire chargé de

son exploitation. Ces contrats sont caractérisés par leur incomplétude, ce qui veut dire,

que l’opérateur du service détient un avantage informationnel sur la collectivité qu’il peut

utiliser pour accroître ses bénéfices. La fixation initiale du prix tout comme le suivi de

18
Chapitre I : Le cadre théorique

l’exécution du contrat constitue donc des phases cruciales pour s’assurer que le service

puisse être fourni au meilleur prix et que le planning des investissements en

infrastructures respecté aussi bien en budgets qu’en exigences techniques.

D’autre part, tout projet comporte des risques. Il en est de même, pour ce

partenariat, objectivement, sa réussite repose complètement sur la justesse d’appréciation

des investissements et infrastructures à assurer, sur la rapidité d’anticipation des différents

projets à réaliser et sur l’évaluation des risques.

Au-delà du respect des principes fondamentaux du service public (contrainte de

service, égalité de traitement, adaptation du service), l’autorité délégante doit fixer avec

exactitude et beaucoup de finesse les objectifs attendus. Elle doit créer les conditions pour

les atteindre et veiller à ce que les résultats escomptés soient atteints.

19
Chapitre II : Etude empirique

Chapitre II :
Etude empirique

20
Chapitre II : Etude empirique

1. Etude qualitative
Dans le cadre de notre étude qualitative, on a mené une interview structurée avec

un échantillon de 11 personnes pour mettre l’accent sur la réalité de la gestion des

services publics au Maroc.

1.1 L’interview structurée


Notre interview structurée contient 11 questions organisés et présentées comme suit :

1. Comment jugez-vous l’évolution du modèle marocain de la gestion déléguée ?

2. Pensez-vous que la gestion déléguée des services publics au Maroc contribue à

une croissance économique forte et durable ?

3. Pensez-vous que la gestion déléguée des services publics au Maroc jouit d’un

cadre juridique cohérent qui garantit la transparence et l’efficacité ?

4. Qu’en penser vous de la procédure de passation des contrats de gestion délégué ?

Y-a-t-il une véritable transparence et une concurrence tangible ?

5. Comment évaluez-vous le contrôle exercé par les délégants sur les délégataires ?

Est-il suffisant ?

6. L’état actuel de la gestion déléguée garantit-il les droits des consommateurs et

des usagers ?

7. Comment évaluez-vous la qualité des services publics déléguées ?

8. Comment évaluez-vous les perceptions et les attitudes des consommateurs et

des usagers à l’égard des services publics déléguées ?

9. Pensez-vous que les délégataires prennent en considération les intérêts des

consommateurs et des usagers notamment au niveau du rapport prix/qualité?

21
Chapitre II : Etude empirique

10. A votre avis quels sont les défis qui accompagne la gestion déléguée des

services publics au Maroc ?

11. Que recommandez-vous pour surmonter ces défis et améliorer la qualité et

l’efficacité de ce type de gestion ?

1. 2 Echantillon
L’échantillon de notre étude qualitative comporte 11 personnes avec lesquels on a

mené des interviews structurées. L’échantillon des participants est réparti comme suit :

Tableau 1 : Répartition de l’échantillon des participants aux interviews

Fonction : Nombre

Responsable dans une société


4
délégataire.

Responsable dans une collectivité


7
locale.

1. 3 Résultats de l’interview

Les réponses des participants à notre interview ont été enregistrées, analysées et

résumées comme suit :

1. Comment jugez-vous l’évolution du modèle marocain de la gestion déléguée ?

La plus part des intervenants convergent à ce que Le modèle marocain semble avoir

atteint ses limites durant les dernières années avec le départ de nombreux concessionnaire

22
Chapitre II : Etude empirique

il nous semble que ce départ est lié en grande partie au fait que les collectivités locales

n’ont pas souvent respectés les cahiers de charges essentiellement en matière de

règlement des prestations réalisées. A ce titre il y a lieu de signaler que les délégataires

de service public se retrouvent entrain de financer d’énormes investissements pour le

compte des collectivités territoriales sur des durées longues et qui sont surdimensionnés

par rapport aux besoins réels de la collectivité et donc supporter des frais financiers qui

n'avaient pas été initialement prévu et entraine un déséquilibre financier du contrat d’une

manière directe.

De plus, les réclamations lorsqu'elles sont effectuées par les délégataires auprès

des collectivités territoriales cela entraîne des tensions lesquelles se matérialisent par un

retour de bâton à travers la distribution entre guillemets de pénalité au délégataire de

service public au motif de la non-réalisation adéquate des prestation objet du Contrat et

ça c’est facile à faire naitre selon les responsables des sociétés de gestion déléguées.

Au contraire du côté de l’autorité délégante, souvent l’application des pénalités

n’est pas déclenchée et une certaine souplesse est toujours montrée par eux vis-à-vis du

délégataire, ce qui est toujours mentionné dans les rapports de la cour des comptes.

2. Pensez-vous que la gestion déléguée des services publics au Maroc contribue à

une croissance économique forte et durable ?

Les réponses de la plus parts des participants à cette interview ont répondu comme

suite : Concernant la gestion déléguée il nous semble important le distinguer entre les

différents secteurs d'activité au niveau desquelles est déployée. Il nous semble opportun

également de faire un diagnostic sectoriel en vue d'apprécier l'apport de la gestion

déléguée à la croissance économique au Maroc, certes l’apport en infrastructure urbaine

et généralisation du service public sont ressentis au niveau des grands villes, mais les

petites villes n’ont pas bénéficier en grande partie de cette croissance économique, aussi
23
Chapitre II : Etude empirique

ca dépends de la taille des communes, tous les participants déplores cette disparité et

espèrent que les autorités compétentes traceront une feuille de route dans ce cens.

3. Pensez-vous que la gestion déléguée des services publics au Maroc jouit d’un

cadre juridique cohérent qui garantit la transparence et l’efficacité ?

Les réponses de la plus parts des participants à cette interview peuvent être

résumées comme suit : le cadre actuel de la gestion déléguée devrait être revue en vue de

l'adapter sur le retour d'expérience actuel qui a démontré ses limites notamment

concernant le point (1) ci-dessus. Il semblerait opportun sans doute de mettre en place

une entité de régulation de la gestion déléguée qui interviendrait en tant qu’organe de

médiation et d'intervention agile en vue de mieux déployer la gestion déléguée dans le

contexte marocain, aussi une révision du cadre des appels d’offre est nécessaire dans la

gestion du service public, vu l’importance sociale et humaine de l’objectif.

Gérer ce type de contrat avec un rapport de force en mettant en avant des intérêts

politiques pour la commune et le profit pour le privé, ne servira pas l’intérêt public et un

juste milieu doit être trouver avec un arsenal juridique approprié.

4. Que penser vous de la procédure de passation des contrats de gestion déléguée ?

Y-a-t-il une véritable transparence et une concurrence tangible ?

Sur cette question, les différents participants estiment que cette problématique

semble concerner un cadre plus général et plus global et non pas seulement les marchés

des contrats de gestion déléguée il faudrait à leur avis positionner cette problématique

dans la vision globale de la gestion des marchés publics.

Pour les opérateurs marocain il y a un certains favoritisme en faveur des opérateurs

internationaux aussi l’appartenance politique domine parfois ce type de marché avec des

24
Chapitre II : Etude empirique

cahiers de charges taillés sur mesure pour un opérateurs bien choisis, par contre pour

l’autorité délégante, la transparence existe toujours c’est juste une question

d’interprétation et pour eux c’est l’intérêt public qui prime.

5. Comment évaluez-vous le contrôle exercé par les délégants sur les délégataires ?

Est-il suffisant ?

Sur ce point aussi les avis sont partagés :

 Pour les opérateurs privés qui selon eux, comme mentionné au

niveau du point (1) ci-dessus les contrôles effectuée par les élégants sens parfois

entachés par des dépassements voir des abus, parfois la sanction annoncée peut

être qualifiée comme une vengeance, d’où la proposition de mettre en place une

entité de régulation indépendante qui décidera sur les rapports des comités de

suivi de l’autorité délégante.

 pour l’autorité délégante, le contrôle exercé est insuffisant, pour

manque de moyens humains qualifiés et de ressources techniques. Aussi le

délégataire montre souvent une résistance lors de demande faites par les comités

de suivi et de contrôle, et toujours les pénalités sont contestées.

6. L’état actuel de la gestion déléguée garantit-il les droits des consommateurs et

des usagers ?

Pour répondre à cette question encore une fois les participants privés et autorités

public ont répondu : il faudrait nous semble-t-il s'intéresser à une vision sectorielle et

déployer un diagnostic lequel devrait se focaliser sur la qualité du service délivré à

l'usager mais aussi et surtout s'intéresser à la qualité du service délivré comparativement

au service qui aurait été maintenu au sein d'une entité publique.

25
Chapitre II : Etude empirique

Ceci dit pour certains secteurs en l’occurrence la distribution de l’électricité et de

l’eau, l’autorité délégante reproche au gestionnaire privée de ce type de contrat une

application de prix arbitraire hors porté des consommateurs les plus démunies.

7. Comment évaluez-vous la qualité des services publics déléguées ?

Les avis des participants sur cette question sont partagés

a) Pour l’autorité délégante, malgré l’amélioration ressentie

ces 20 dernières années au niveau de la qualité des services publics au

Maroc, il y a un sentiment de dégradation de la qualité entre le

démarrage de l’activité ou du service et le reste de de la durée de gestion

du contrat, avec un constat commun qui est le non-respect du

programme d’investissement

b) Pour l’opérateur privé, plusieurs facteurs participent à

cette dégradation si dégradation il y a :

 Le non-respect de l’autorité délégante de ses obligations

contractuelles.

 Le plus souvent le programme d’investissement et

surdimensionné par rapport à la réalité du projet.

 Le non-accompagnement des autorités aux délégataires

pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés par ce dernier lors

de son exploitation du service public

 Parfois Le manque de civisme de certains usagers qui

participent à la dégradation des infrastructures nécessaires pour le bon

déroulement du service public

8. Comment évaluez-vous les perceptions et les attitudes des consommateurs et

des usagers à l’égard des services publics déléguées ?

26
Chapitre II : Etude empirique

Pour les participants que ce soit autorités ou opérateurs privés, La perception des

usagers encore une fois dépend du cas par cas dans la mesure aux certains secteurs ont

connu une amélioration significative grâce à la gestion déléguée exemple la gestion du

transport public bus tramway (Sur certaines villes) par autobus, le secteur de l’énergie,

mais un grand chemin reste à parcourir, servir tout le monde reste un défi qui a évolué

avec la croissance urbaine constaté ces dernières années.

9. Pensez-vous que les délégataires prennent en considération les intérêts des

consommateurs et des usagers notamment au niveau du rapport prix/qualité?

Pour la plus part des participants, le délégataire est dans une logique de cahier de

charges initial qui a priori vise à optimiser le rapport qualité prix. Néanmoins ainsi que

mentionné plus haut, il nous semble que selon les secteurs au niveau desquelles la gestion

déléguée a été déployée certains secteurs non pas réussi à optimiser le couple prix qualité.

Encore une fois toute la subtilité est de définir le périmètre de responsabilité de chacun

des intervenants délégataire/déléguant dans la mesure où dans certains cas nous pouvons

par exemple nous rendre compte des changements réglementaires non prévu initialement

peuvent facilement impacter le couple prix/qualité et le faire assumer au délégataire qui

n'avait pas de moyen de l'intégrer dans son business plan initial.

Toute fois d’après le retour sur expérience, les deux intervenants, délégant et

délégataires sont d’accords pour que la qualité doit primer sur le prix et s’il y a un

déséquilibre, d’autres solutions doivent être misent en place (subventions…)

10. A votre avis quels sont les défis qui accompagne la gestion déléguée des

services publics au Maroc ?

Chaque intervenant défend sa position :

27
Chapitre II : Etude empirique

 Pour les opérateurs privé internationaux La gestion déléguée semble être

aujourd'hui dans un tournant majeur dans la mesure où ils constatent au niveau de

certains secteurs le retrait des opérateurs étrangers tenant compte des contraintes

exposés ci-dessus la destination Maroc est devenue une destination risquée.

 Pour les opérateurs marocains au contraire cette préférence étrangère

bloque toujours le développement de la gestion déléguée au Maroc et ne laisse pas

libre concurrence pour une meilleure repartions des parts du marché et prive les

usagers d’un service continu et performant.

 Pour l’autorité délégante et dans un souci d’équité et de bien être public il

semble opportun de procéder à un diagnostic de la gestion déléguée et ensuite

discuter avec l'ensemble des opérateurs et parties prenantes pour adapter au cas

par cas chaque secteur en fonction de ces particularités et de la demande des

usagers. .

11. Que recommandez-vous pour surmonter ces défis et améliorer la qualité et

l’efficacité de ce type de gestion ?

Au niveau des recommandations, l’ensembles des intervenants sont d’accord, pour

surmonter l'ensemble des défis il semble opportun également de dresser un plan d'action

permettant sur les 5 à 10 prochaines années de déployer l'ensemble des facilités et outils

pour donner un cadre transparent et une visibilité appropriée à l'ensemble des opérateurs

nationaux et étrangers et en vue d'améliorer les montages juridiques et financiers qui

permettrait non seulement l'amélioration de la qualité mais également travailler sur un

cadre de création de valeur win-win entre collectivités et délégataire de service public.

28
Chapitre II : Etude empirique

2. Etude quantitative
Notre étude quantitative se base sur un questionnaire destiné aux usagers et

consommateurs des services publics délégués au Maroc.

2.1 Description du questionnaire


Le questionnaire de notre étude quantitative se compose de six parties à savoir :

- Une première partie consacrée à la collection des données personnelles des

participants.

- Une deuxième partie qui vise à évaluer la gestion déléguée au Maroc d’une

manière générale selon les points de vue des participants.

- Une troisième partie qui permet aux participants d’évaluer la qualité d’un certain

nombre des services publics délégués tels que l’eau, l’électricité etc.

- Une quatrième partie qui permet aux participants d’évaluer les prix d’un certain

nombre des services publics délégués tels que l’eau, l’électricité etc.

- Une sixième partie qui permet aux participants d’exprimer leurs recommandations

et suggestions pour améliorer la qualité et l’efficacité de la gestion délégués des services

publics au Maroc.

Dans ce cadre, on a évité de compliquer les questions posées et de rester loin des

détails techniques, économiques ou juridiques pour garantir une compréhension optimale

et des réponses honnêtes.

29
Chapitre II : Etude empirique

2.2 Population et échantillon

La population de notre étude quantitative comporte tous les usagers et les

consommateurs des services publics délégués au Maroc. Nous avons choisi un échantillon

de 100 personnes réparti comme suit :

Tableau 2 : Répartition de l’échantillon des usagers et consommateurs

Fréquence Pourcentage%

Homme 57 57
Sexe
Femme 43 43

Entre 18 et 40 41 41

Age Entre 40 et 60 43 43

Plus de 60 16 16

Bac 37 37

Bac+2 34 34
Niveau des études
License 21 21

Master ou doctorat 8 8

Etudes 23 23

Secteur privé 36 36
Profession
Secteur public 26 26

Sans activité 15 15

Avez-vous une Oui 100 100


idée sur la gestion
déléguée des Non 0 0
services publics?

Total 100 100

30
Chapitre II : Etude empirique

A partir du tableau 1, on remarque que l’échantillon des usagers qu’on a choisi

ont au moins un baccalauréat comme niveau des études. Ce choix était intentionnel car

on a voulu être sur que les participants comprennent bien les questions et donnent des

avis réel. On note aussi que la totalité d’entre eux ont une idée sur la gestion déléguée.

2.3 Outils statistiques


Pour analyser les données collectées à partir de notre questionnaire, nous allons

recourir à des outils de la statistique descriptive simple (fréquence et pourcentage) vue à

la nature des questions (oui/non).

2.4 Analyse des données


Dans ce titre, on va essayer de présenter les réponses des participants à notre étude

quantitative sur chaque partie à part pour rendre l’analyse plus claire.

Tableau 3 : Réponses des participants sur la deuxième partie du questionnaire

Questions Pourcentage%

Pensez-vous que la gestion déléguée au Maroc: Oui Non

Est mieux et plus efficace que la gestion publique des services


6 79 21
publics.

7 Participe au développement économique et social du pays. 55 45

8 Participe au développement de l’infrastructure du pays. 72 28

9 garantit les droits des consommateurs et des usagers. 24 76

10 s’améliore d’année en année. 44 56

31
Chapitre II : Etude empirique

A partir du tableau 3, on constate que d’une manière générale les usagers et

consommateurs ne sont pas contre le principe de la gestion déléguée car la plupart d’entre

eux ont confirmé qu’elle est mieux et plus efficace que la gestion publique des services

publics.

Tableau 4 : Réponses des participants sur la troisième partie du questionnaire

Questions Pourcentage%

Pensez-vous que la qualité des services publics suivants


Oui Non
est acceptable :

11 L’électricité. 92 8

12 L’eau et l’assainissement. 57 43

13 La gestion des déchets. 59 41

14 Le transport public. 34 66

15 L’autoroute. 83 17

16 Les parkings. 21 79

A partir du tableau 4, on remarque que les usagers ne sont pas satisfaits par la qualité

de certains services délégués notamment les parkings et le transport public. Par contre ils

expriment leur satisfaction envers la qualité des autres services comme l’autoroute et

l’électricité

32
Chapitre II : Etude empirique

Tableau 5 : Réponses des participants sur la quatrième partie du questionnaire

Questions Pourcentage%

Pensez-vous que les prix des services publics suivants


Oui Non
sont raisonnables :

17 L’électricité. 56 44

18 L’eau et l’assainissement. 28 72

19 La gestion des déchets. 68 32

20 Le transport public. 73 27

21 L’autoroute. 11 89

22 Les parkings. 14 86

A partir du tableau 4, on remarque que les usagers ne sont pas satisfaits par les prix

de certains services délégués notamment l’autoroute les parkings. Par contre ils expriment

leur satisfaction envers les prix des autres services comme le transport public.

33
Conclusion et recommandations

Conclusion et recommandations

34
Conclusion et recommandations

L'adoption du mode de gestion déléguée au Maroc a permis une

amélioration de la qualité des services rendus aux usagers et a entrainé une

amélioration de la situation générale de la gestion déléguée au niveau des

communes en déployant une des ressources importantes en capitaux et savoir-faire

métier du privé, c’est devenu une obligation vu les lourds investissements que

nécessitent le service public.

Malgré son évolution, La gestion déléguée a besoin en fait d’un réglage en

matière de gouvernance pour rebondir, pour cela un diagnostic politique est

nécessaire pour installer un climat de confiance entre les différents intervenants

pour maintenir des relations de confiance entre les autorités délégantes, les

délégataires de service public et la société civile tout au long de la vie du contrat.

Ils doivent ainsi chercher à développer les mécanismes de communication, de

dialogue, de gestion des différends. Un dialogue au minimum quadripartite entre

autorités publiques, opérateurs techniques, acteurs financiers et associations

d’usagers pour formaliser le rôle et les responsabilités de chacun.

L’objectif est que chaque partenaire puisse progresser dans sa compétence,

la solution durable se trouve dans la consolidation d’un partenariat gagnant-

gagnant dans un cadre contractuel vertueux qui satisfait les attentes de toutes les

parties prenantes. D’un dialogue permanent, d’une coopération intelligente entre

ces partenaires découlera le respect des principes fondamentaux des services

publics, en l’occurrence le droit et l’égalité d’accès aux services publics, pour cela

il faut être armé d’une vision stratégique concertée, dans une logique d’intérêts

partagés, avec des évaluations régulières et des programmes de sensibilis+ation et

de formation pour l’ensemble des intervenants.

35
Conclusion et recommandations

Un dernier point qui parait crucial est qu’il est temps d’encourager les

entreprises nationales à s’introduire dans la gestion privée de la gestion des

services publics traditionnellement détenues par les multinationales. Le système

de délégation actuelle a permis dans une certaine mesure un renforcement des

capacités. A moyen terme des expertises nationales seront développées et seraient

à leurs tours exportables à l’étranger.

En ce qui concerne les capacités, le Maroc dispose d’expertises techniques

prêtes même à l’exportation dans beaucoup de services publics. Les expériences

vécues témoignent de l’importance de la participation équilibrée et consentie de

tous les intéressés et du dialogue entre les acteurs impliqués.

Parmi les recommandations :

 il faut privilégier une analyse reposant sur l’offre économiquement la plus

avantageuse, ce qui viserait à réduire certains liens historiques entre des

délégataires et des délégants.

 Préserver les mécanismes de maintien de l’équilibre financier du contrat

de gestion déléguée, en tenant compte des impératifs de service public et de la

juste rémunération du délégataire.

 Prévoir des clauses de révisions, de renégociation tout en prêtant attention

à ce que le délégataire tire de sa gestion une marge raisonnable et à ce que les

tarifs restent accessibles pour le public surtout le plus défavorable en proposant

des subventions soit d’investissement ou d’exploitation pour assurer l’équilibre

du contrat

 veiller à l’élaboration de contrats de gestion déléguée exhaustifs et précis,

et à respecter les échéances de leur révision. ces recommandations vise à garantir

une meilleure sécurité juridique des contrats.

36
Conclusion et recommandations

 Aussi il faut se pencher sur des problématiques pour garantir

l’amélioration de la transparence et du contrôle des contrats de gestion déléguée

puisque nous constatons que les organes de contrôle sont , insuffisamment outillée

en compétences qualifiées capables de prendre en charge les engagements

souscrits dans le contrat de gestion déléguée dans l’exécution et le contrôle du

contrat face à des entreprises délégataires bénéficiant d’une meilleure expertise et

d’un certain savoir-faire

les services de contrôle institués par le délégant ne disposent pas de

ressources humaines et matérielles leur permettant d’assumer convenablement

leur rôle et sont parfois peu indépendants des services du délégataire. Pour ce

faire, afin de remédier à ces situations, le il faut opérationnaliser des organes de

suivi et de contrôle des contrats de gestion déléguée qualifiés et créer des

programmes universitaires spécialisés pour l’ensemble des domaines de

gestion du service public.

le citoyen-consommateur, est au cœur de ce procédé de gestion des services

publics et l’autorité publique doit veiller au bien-être social, à la satisfaction des

besoins sociaux comme à la cohésion sociale en favorisant la transparence, la

responsabilité et la reddition des comptes tout en impliquant le citoyen dans la vie

publique et en respectant le principe constitutionnel de bonne gouvernance

Mais ce modèle implique de développer une nouvelle culture de la gestion

de la commande publique basée sur l’évaluation préalable des besoins, l’analyse

des performances, la maîtrise des coûts et le contrôle des réalisations tout en

garantissant la disponibilité, l’effectivité et la qualité des services rendus aux

37
Conclusion et recommandations

citoyens, ainsi que la rémunération des opérateurs en fonction de critères de

performance.

38
Bibliographie

Bibliographie

39
Bibliographie

- La loi n° 54-05 relative à la gestion déléguée des services publics.


- Jean DUFAU, Les concessions de service public, éditions du "Moniteur", 1979.
- Rapport du Conseil Economique, Social et en Environnemental, Gestion déléguée des
services publics au service de l’usager, Saisine n°18 / 2015.
- Cour des comptes, la Gestion Déléguée des Services Publics Locaux : Synthèse,
Octobre 2014.

40
Annexes

Annexes

41
Annexes

Annexe 1 :
Dahir n° 1-06-15 du 15 moharrem 1427 (14 février 20 06)
portant promulgation de la loi n° 54-05 relative à la gestion
déléguée des services publics.

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
Vu la Constitution, notamment ses articles 26 et 58,
A décidé ce qui suit :
Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent dahir, la loi n°
54-05 relative à la gestion déléguée des services publics, telle qu'adoptée par la Chambre
des conseillers et la Chambre des représentants.
Fait à Ifrane, le 15 moharrem 1427 (14 février 2006).
Pour contreseing :
Le Premier ministre,
Driss Jettou.
***

Loi n° 54-05 relative à la gestion déléguée des services publics

Article premier : Champ d'application


La présente loi s'applique aux contrats de gestion déléguée de services et d'ouvrages
publics passés par les collectivités locales ou leurs groupements et par les établissements
publics.
Titre premier : Dispositions générales
Article 2 : Définition
La gestion déléguée est un contrat par lequel une personne morale de droit public,
dénommée "délégant" délègue, pour une durée limitée, la gestion d'un service public dont
elle a la responsabilité à une personne morale de droit public ou privé, dénommée
"délégataire" en lui reconnaissant le droit de percevoir une rémunération sur les usagers
et/ou de réaliser des bénéfices sur ladite gestion.
La gestion déléguée peut également porter sur la réalisation et/ou la gestion d'un ouvrage
public concourant à l'exercice du service public délégué.
Article 3 : Principes du service public
Le délégataire assume la responsabilité du service public en respectant les principes
d'égalité des usagers, de continuité du service et de son adaptation aux évolutions
technologiques, économiques et sociales.
Le délégataire assure ses prestations au moindre coût et dans les meilleures conditions de
sécurité, de qualité et de protection de l'environnement.
Article 4 : Equilibre du contrat de gestion déléguée
Les parties contractantes veillent au maintien de l'équilibre financier du contrat de gestion
déléguée en tenant compte des impératifs de service public et de la juste rémunération du
délégataire.
Article 5 : Appel à la concurrence

42
Annexes

Pour le choix du délégataire, le délégant est tenu, sauf exceptions prévues à l'article 6 ci-
après, de faire appel à la concurrence en vue d'assurer l'égalité des candidats, l'objectivité
des critères de sélection, la transparence des opérations et l'impartialité des décisions.
La procédure de passation du contrat de gestion déléguée doit faire l'objet d'une publicité
préalable.
Les formes et modalités d'établissement des documents d'appel à la concurrence et
notamment de ses différentes phases sont fixées par le gouvernement pour les collectivités
locales et par le conseil d'administration ou l'organe délibérant pour les établissements
publics.
Article 6 : Négociation directe
Le délégataire peut être sélectionné par voie de négociation directe dans les cas
exceptionnels suivants:
a) lorsqu'il y a urgence à assurer la continuité du service public ;
b) pour des raisons de défense nationale ou de sécurité publique ;
c) pour les activités dont l'exploitation est exclusivement réservée à des porteurs de
brevets d'invention ou pour les prestations dont l'exécution ne peut être confiée qu'à un
délégataire déterminé.
Si le délégant est une collectivité locale et lorsqu’aucune offre n'a été présentée ou lorsque
l'appel à la concurrence a été déclaré infructueux, ledit délégant peut recourir à la
négociation directe. Dans ce cas, il doit établir un rapport précisant les raisons qui ont
conduit au recours à cette voie et au choix du délégataire proposé. Ce rapport est soumis
à l'approbation de l'autorité de tutelle des collectivités locales pour décider de la gestion
déléguée du service public en cause.
Article 7 : Propositions spontanées
Toute personne maîtrisant une technique ou une technologie qui s'avérerait utile à la
gestion d'un service public peut soumettre, de manière spontanée, sa candidature
accompagnée d'une offre comportant une étude de faisabilité technique, économique et
financière à l'autorité compétente pour décider de la délégation de la gestion du service
public en cause.
Ladite autorité est tenue d'examiner cette offre et de porter à la connaissance du candidat
la suite qui lui a été donnée. Si elle décide d'entamer une procédure de délégation de la
gestion du service objet de la proposition spontanée, elle se réserve le droit d'utiliser ladite
offre pour faire appel à la concurrence, en informant ledit candidat et en respectant les
brevets et droits de propriété industrielle liés à la proposition du candidat.
Article 8 : Hypothèque sur les biens de la gestion déléguée
Les contrats de gestion déléguée passés par les établissements publics peuvent comporter
une clause prévoyant que les biens de retour, visés à l'article 16 ci-après, peuvent faire
l'objet d'une hypothèque.
Article 9 : Règlement des litiges
Le contrat de gestion déléguée peut prévoir le recours à la procédure de l'arbitrage soit
selon la législation en vigueur, soit en vertu d'une convention internationale bilatérale ou
multilatérale applicable au contrat en question et ce, en cas de survenance de litiges entre
les parties contractantes.
Pour le règlement des litiges entre le délégataire et les usagers, le contrat de gestion
déléguée prévoit une procédure de conciliation préalablement à tout recours arbitral ou
judiciaire.
Article 10 : Fin du contrat
Le contrat comporte des dispositions relatives à la fin normale du contrat.
Il comporte également des dispositions relatives à la fin anticipée du contrat, notamment
dans les cas suivants :

43
Annexes

- le rachat de la gestion déléguée par le délégant après l'expiration d'une période


déterminée dans le contrat;
- la déchéance du délégataire prononcée par le délégant, en cas de faute d'une particulière
gravité du délégataire;
- la résiliation du contrat par le délégataire en cas d'une faute d'une particulière gravité du
délégant;
- la résiliation du contrat en cas de force majeure.
Article 11 : Intuitu personae
Le contrat de gestion déléguée est conclu à raison des qualités personnelles du délégataire.
Les contrats de gestion déléguée passés par les collectivités locales ne peuvent être cédés.
Pour les établissements publics, le contrat de gestion déléguée ne peut être cédé à un tiers
en totalité ou en partie qu'avec l'accord écrit donné par le délégant, dans les conditions
fixées dans le contrat de gestion déléguée. Si la cession est autorisée, le cessionnaire doit
assumer l'intégralité des obligations contractées par le cédant.
Article 12 : Composition du contrat
Le contrat de gestion déléguée est composé, par ordre de primauté, de la convention, du
cahier des charges et des annexes.
La convention définit les principales obligations contractuelles du délégant et du
délégataire.
Le cahier des charges est constitué des clauses administratives et techniques définissant
les conditions d'exploitation et les devoirs et obligations en matière d'exploitation du
service délégué ou de réalisation des travaux et ouvrages.
Les annexes sont constituées de toutes les pièces jointes à la convention et au cahier des
charges et mentionnées comme telles à la convention ou au cahier des charges.
Les documents annexes comportent en particulier un inventaire des biens meubles et
immeubles mis à la disposition du délégataire ainsi que la liste des noms du personnel et
de sa situation administrative au sein du service public dont la gestion est déléguée.
L'offre du délégataire peut être jointe au contrat de gestion déléguée en tant que document
annexe.
Des contrats types pour les gestions déléguées passées par les collectivités locales ou leurs
groupements peuvent être établis par le gouvernement qui fixe également la liste des
clauses obligatoires du contrat ainsi que les modalités de son approbation et de son visa.
Article 13 : Durée du contrat
Tout contrat de gestion déléguée doit être limité dans sa durée. Celle-ci doit tenir compte
de la nature des prestations demandées au délégataire et de l'investissement qu'il devra
réaliser et ne peut dépasser la durée normale de l'amortissement des installations lorsque
les ouvrages sont financés par le délégataire.
La durée ne peut être prorogée que lorsque le délégataire est contraint, pour la bonne
exécution du service public ou l'extension de son champ géographique et à la demande
du délégant, de réaliser des travaux non prévus au contrat initial, de nature à modifier
l'économie générale de la gestion déléguée et qui ne pourraient pas être amortis pendant
la durée du contrat restant à courir que par une augmentation de prix manifestement
excessive.
La durée de prorogation doit être strictement limitée aux délais nécessaires au
rétablissement des conditions de continuité de service ou de l'équilibre financier du
contrat.
Cette prorogation ne peut intervenir qu'une seule fois et doit être justifiée dans un rapport
établi par le délégant et faire l'objet d'un avenant au contrat de gestion déléguée.
La prorogation des contrats de gestion déléguée passés par les collectivités locales ou
leurs groupements ne peut intervenir que sur délibération spéciale de l'organe compétent.

44
Annexes

Article 14 : Publication du contrat


Un extrait du contrat de gestion déléguée est publié au Bulletin officiel pour les
établissements publics et au Bulletin officiel des collectivités locales pour les collectivités
locales et leurs groupements. Cet extrait comporte le nom et la qualité des contractants
ainsi que l'objet, la durée, la consistance de la délégation et les clauses concernant les
usagers.
Article 15 : Régime comptable des biens
Le délégataire doit tenir sa comptabilité conformément à la loi n° 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants promulguée par le dahir n° 1-92-138 du 30
joumada II 1413 (25 décembre 1992).
En outre, la comptabilité du délégataire doit faire ressortir l'intégralité du patrimoine mis
en délégation par le délégant et/ou le délégataire comportant en particulier les biens de
retour et les biens de reprise.
Ces biens doivent être inscrits à l'actif immobilisé sur la base de leur valeur estimée au
moment de leur mise à disposition au profit du délégataire.
Le délégataire constate dans sa comptabilité les amortissements pour dépréciation, les
amortissements de caducité et provisions nécessaires pour maintenir le potentiel productif
des installations et ouvrages délégués et pour permettre la reconstitution des capitaux
investis.
Si le délégataire est délégataire de plusieurs activités de service public, il doit établir des
états de synthèse annuels séparés donnant une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et des résultats de chaque activité déléguée.
Article 16 : Régime juridique des biens
Les biens de retour doivent revenir obligatoirement au délégant à la fin de la gestion
déléguée. Ils comportent notamment les terrains, bâtiments, ouvrages, installations,
matériels et objets mobiliers mis à la disposition du délégataire par le délégant ou acquis
par le délégataire dans les conditions fixées dans le contrat de gestion déléguée. Ils
incluent également les biens relevant du domaine public.
Les biens de retour peuvent comporter les biens meubles qui, en raison de leur
importance, contribuent substantiellement au fonctionnement du service délégué.
Ces biens ne peuvent faire l'objet d'aucune cession, aliénation, location ou sûreté
quelconque par le délégataire pendant toute la durée de la gestion déléguée, sous réserve
des dispositions de l'article 8 ci-dessus.
Les biens de reprise, affectés au service public, pourront devenir en fin de gestion
déléguée, la propriété du délégant, si ce dernier exerce la faculté de reprise prévue dans
le contrat de gestion déléguée.
Ces biens appartiennent au délégataire pendant la durée de la délégation.
Titre II : Droits et obligations du délégant
Article 17 : Contrôle de la gestion délégant
Outre le contrôle exercé par l'Etat ou par d'autres autorités en vertu de la réglementation
en vigueur, le délégant dispose à l'égard du délégataire d'un pouvoir général de contrôle
économique, financier, technique social et de gestion inhérent aux engagements découlant
du contrat.
Le délégant dispose, d'une manière permanente, de tous pouvoirs de contrôle pour
s'assurer sur pièce et sur place de la bonne marche du service délégué et de la bonne
exécution du contrat.
Il peut demander communication ou prendre connaissance de tout document détenu par
le délégataire ayant trait à l'exécution des opérations relatives à la gestion déléguée.
Le contrat de gestion déléguée doit préciser la périodicité et les modes de contrôle que le
délégant exerce sur l'exécution et le suivi de la délégation ainsi que les documents

45
Annexes

techniques, comptables et financiers qui sont communiqués régulièrement par le


délégataire au délégant.
Le délégant peut faire procéder, à tout moment à des audits ou contrôles externes ou se
faire assister par des experts ou agents de son choix qu'il fait connaître au délégataire.
Il peut, sauf stipulation contraire dans le contrat de gestion déléguée, assister ou se faire
représenter, à titre consultatif, aux séances du conseil d'administration ou de l'organe
délibérant ainsi qu'aux assemblées générales de la société délégataire. Il reçoit
communication d'un exemplaire des documents destinés aux participants à ces organes.
Des pénalités sont prévues dans le contrat de gestion déléguée pour sanctionner les
entraves aux contrôles exercés par le délégant ainsi que les manquements aux obligations
contractuelles d'information et de communication mises à la charge du délégataire.
Article 18 : Suivi de la gestion déléguée
Le contrat de gestion déléguée prévoit l'ensemble des documents et informations à
soumettre au délégant pour le suivi et le contrôle de la gestion déléguée et précise les
pénalités encourues par le délégataire en cas de non-respect de ces dispositions.
Le contrat de gestion déléguée prévoit des structures de suivi et de contrôle de l'exécution
du contrat.
Il en fixe les compétences et les attributions. Un règlement intérieur fixe les modalités de
fonctionnement de ces structures.
Article 19 : Révisions périodiques
Le contrat doit prévoir la tenue de réunions, à intervalles réguliers entre le délégant et le
délégataire pour examiner l'état d'exécution dudit contrat.
Si la durée de la gestion déléguée est supérieure à dix ans, le contrat doit prévoir une
évaluation commune, au moins une fois tous les cinq ans et une éventuelle révision de
certaines de ses dispositions, sans préjudice des clauses prévoyant les modalités de
révisions périodiques.
Le contrat peut autoriser le délégant et le délégataire à réexaminer les conditions de
fonctionnement de la gestion déléguée, en vue de l'adapter aux besoins conformément au
principe d'adaptation du service public et dans le respect de l'équilibre financier de la
gestion déléguée.
Article 20 : Obligation du délégant
Le délégant doit prendre les mesures nécessaires pour la bonne exécution de la gestion
déléguée découlant de ses engagements contractuels, notamment en matière tarifaire.
Titre III : Droits et obligations du délégataire
Article 21 : Sous-traitance
Le contrat de gestion déléguée peut autoriser, à titre accessoire, le délégataire à sous-
traiter une partie des obligations qui lui incombent au titre de la délégation.
Dans ce cas, le délégataire demeure personnellement responsable envers le délégant et les
tiers de l'accomplissement de toutes les obligations que lui impose le contrat de gestion
déléguée.
Les modalités et conditions de la sous-traitance doivent être définies dans le contrat et
peuvent faire l'objet de règlements annexes au contrat.
Article 22 : Constatation des infractions des usagers
Les infractions commises par les usagers, dans le cadre de la gestion déléguée, peuvent
être constatées par les agents assermentés du délégataire dûment munis d'un titre attestant
leur fonction.
Article 23 : Mise à disposition du domaine public
Le délégataire peut, pour les besoins de la gestion déléguée, obtenir de l'autorité
compétente un droit d'occupation du domaine public attaché au contrat pour toute sa
durée.

46
Annexes

Dans ce cas, le délégant doit apporter son concours au délégataire pour l'obtention dudit
droit.
Article 24 : Risques et périls
Le délégataire gère le service délégué à ses risques et périls et en bon père de famille.
Article 25 : Société délégataire
Tout délégataire doit se constituer en société régie par le droit marocain. Les actionnaires
peuvent être des personnes physiques ou morales de droit public ou privé.
Les parts sociales ou actions, sauf celles cotées en bourse, doivent prendre la forme
nominative.
La société délégataire doit avoir pour objet exclusif la gestion du service public tel que
défini dans le contrat de délégation.
Toutefois, elle peut exploiter des activités complémentaires, commerciales ou
industrielles nécessaires pour les usagers des services publics ou susceptibles de
contribuer à une meilleure prestation. Ces activités sont autorisées et contrôlées par le
délégant au même titre que les activités de service public.
Article26 : Reprise du personnel de la gestion déléguée
Sauf clause contraire du contrat de gestion déléguée, le personnel relevant du service
délégué est repris à la date de mise en vigueur du contrat par le délégataire avec maintien
de ses droits acquis.
Dans le cas où le délégataire prévoit des réajustements significatifs des effectifs dudit
personnel, les niveaux et modalités de ces réajustements doivent figurer dans le contrat
de gestion déléguée et ce, dans le respect de la législation en vigueur.
Article 27 : Autorisations
L'octroi d'une gestion déléguée ne dispense pas le délégataire d'obtenir les autorisations
légalement requises, notamment en matière d'urbanisme, d'occupation du domaine public,
de sécurité et de protection de l'environnement.
Article 28 : Assurances du délégataire
Dès l'entrée en vigueur du contrat de gestion déléguée et pour toute sa durée, le délégataire
a l'obligation de couvrir par des polices d'assurances, régulièrement souscrites, sa
responsabilité civile et les risques qui peuvent découler de ses activités.
Article 29: Régime financier
Le contrat de gestion déléguée peut autoriser le délégataire à collecter, pour le compte du
délégant ou de l'Etat des taxes, redevances, fonds ou participations.
Le contrat précise, le cas échéant, les modes de calcul ainsi que les modalités de paiement
de droits d'entrée et des redevances versées par le délégataire ainsi que les contributions
ou les participations au financement du service public qui pourraient être versées par le
délégant au délégataire.
Le contrat de gestion déléguée fixe les principes et les modalités de tarification ou de
rémunération du service délégué ainsi que les conditions et les règles d'ajustement et de
modification ou de révision des tarifs ou de la rémunération.
Ces clauses tarifaires ou de rémunération doivent tenir compte, non seulement de
l'équilibre financier de la gestion déléguée, mais aussi des gains de productivité, des
économies découlant de l'amélioration de la gestion et du rendement du service public
délégué.
Titre IV : Dispositif d'information et contentieux
Article 30 : Contrôle interne
Le délégataire doit justifier, au délégant et à toute autre autorité de contrôle, sous peine
de sanctions à définir dans le contrat, de la mise en œuvre effective d'un système
d'information, de gestion, de contrôle interne et de certification de qualité comportant
notamment les instruments suivants:

47
Annexes

- un statut du personnel fixant en particulier les conditions de recrutement, de


rémunération et de déroulement des carrières du personnel de la gestion déléguée ;
- un organigramme fixant les structures organisationnelles de gestion et d'audit interne de
la gestion déléguée ainsi que leurs fonctions et attributions;
- un manuel décrivant les procédures de fonctionnement des structures, de contrôle interne
de la gestion déléguée et de certification de qualité;
- un règlement fixant les conditions et les formes de passation des marchés ainsi que les
modalités relatives à leur gestion et à leur contrôle.
Article 31 : Publication des informations financières
Au plus tard dans les six mois suivant la clôture de l'exercice, les états de synthèse prévus
par la loi précitée n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants ainsi que
les rapports des commissaires aux comptes sont publiés dans un journal d'annonces
légales et tenus à la disposition du public aux sièges du délégant et du délégataire sous
peine des sanctions définies dans le contrat.
Article 32 : Sanctions et indemnisations
Le contrat de gestion déléguée détermine les sanctions qui pourront être prises par le
délégant à l'encontre du délégataire en cas de manquement à ses engagements ou
d'infractions aux clauses contractuelles, notamment les pénalités, dommages et intérêts et
éventuellement la déchéance du délégataire.
Des procédures de mise en demeure doivent être mises en œuvre avant l'application de
ces sanctions. Le contrat de gestion déléguée précise les procédures et les modalités de
mise en demeure.
Le contrat de gestion déléguée prévoit le principe et les modalités de l'indemnisation du
délégataire en cas de non-exécution par le délégant de ses obligations ou de résiliation du
contrat pour une raison non imputable au délégataire.
Titre V : Dispositions diverses
Article 33 : Dérogations
Les gestions déléguées des services publics passés par les établissements publics
concernant un nombre d'usagers du service public inférieur à un seuil fixé par voie
réglementaire ne sont pas soumises aux obligations visées aux articles 18 dernier alinéa,
25, 30 et 31 de la présente loi.
Lorsque le secteur ou l'activité concernés ou le nombre d'usagers de services publics ne
justifient pas ou ne permettent pas l'application de la présente loi, la collectivité locale ou
son groupement peuvent demander à l'autorité gouvernementale chargée de la tutelle des
collectivités locales une autorisation de procéder à la gestion déléguée envisagée par
négociation directe ou selon une procédure simplifiée. Cette autorisation est accordée, le
cas échéant, par décision motivée publiée au Bulletin officiel et précise la procédure qui
sera appliquée. L'autorisation ne peut être accordée lorsque la gestion déléguée concerne
les secteurs de l'eau, de l'assainissement, de l'électricité, du transport public urbain et de
la gestion des déchets.
Article 34 : Entrée en vigueur
La présente loi entrera en vigueur dès sa publication au Bulletin officiel.
Toutefois, elle ne sera pas applicable aux contrats de gestion déléguée et aux procédures
d'appel à la concurrence ou de négociation directe entamées antérieurement à sa date
d'entrée en vigueur.

48
Annexes

Annexe 2 :

La gestion déléguée des services publics au Maroc

Questionnaire à destination des usagers et consommateurs

- Données personnelles:

1- Sexe :

Homme Femme

2- Age :

Entre 18 et 40 ans Entre 40 et 60 Plus de 60

3- Niveau des études:

Bac Bac+2 License Master ou doctorat

4- Profession :

Etudes Secteur privé Secteur public Sans activité

5- Avez-vous une idée sur la gestion déléguée des services publics?

Oui Non

49
Annexes

- Evaluation générale de la gestion déléguée au Maroc :

Pensez-vous que la gestion déléguée au Maroc:

6- Est mieux et plus efficace que la gestion publique des services publics.

Oui Non

7- Participe au développement économique et social du pays.

Oui Non

8- Participe au développement de l’infrastructure du pays.

Oui Non

9- garantit les droits des consommateurs et des usagers.

Oui Non

10- s’améliore d’année en année.

Oui Non

- Evaluation de la qualité des services publics délégués :

Pensez-vous que la qualité des services publics suivants est acceptable :

11- L’électricité.

Oui Non

50
Annexes

12- L’eau et l’assainissement.

Oui Non

13- La gestion des déchets.

Oui Non

14- Le transport public

Oui Non

15- L’autoroute.

Oui Non

16- Les parkings.

Oui Non

- Evaluation des prix de services publics délégués :

Pensez-vous que les prix des services publics suivants sont raisonnables :

17- L’électricité.

Oui Non

18- L’eau et l’assainissement.

Oui Non

51
Annexes

19- La gestion des déchets.

Oui Non

20- Le transport public

Oui Non

21- L’autoroute.

Oui Non

22- Les parkings.

Oui Non

- Vos recommandations :

23-Que recommandez-vous pour améliorer la qualité et l’efficacité de la gestion

déléguée des services publics au Maroc ?

………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………….

52
Table des matières

Table des matières

53
Table des matières

Remerciements ................................................................................................................ 4
Sommaire ......................................................................................................................... 7
Introduction générale ...................................................................................................... 1
Chapitre I : Le cadre théorique ..................................................................................... 6
1. Définition, caractéristiques et modes ................................................................................... 7
1.1 Définition ......................................................................................................................... 7
1.2 Caractéristiques ............................................................................................................... 8
1.3 Les modes de la gestion déléguée................................................................................... 9
1.3.1 La régie ..................................................................................................................... 9
1.3.2 La gérance ................................................................................................................ 9
1.3.3 L’affermage............................................................................................................. 10
1.3.4 La concession................................................................................................... 10
2. Parcours et secteurs ............................................................................................................ 10
2.1 Parcours et évolution historique ................................................................................... 10
2.2 Les secteurs d’activité ................................................................................................... 13
3. Le cadre juridique ................................................................................................................ 14
4. Le contrat de la gestion déléguée ....................................................................................... 15
4.1 Les modes de passation................................................................................................. 15
4.2 Droits et obligations ...................................................................................................... 16
4.2.1 Droits et obligations du délégant ........................................................................... 16
4.2.2 Droits et obligations du délégataire ....................................................................... 16
5. Avantages et inconvénients ................................................................................................ 17
5.1 Les avantages ................................................................................................................ 17
5.2 Les inconvénients .......................................................................................................... 18
Chapitre II : Etude empirique ..................................................................................... 20
1. Etude qualitative ................................................................................................................. 21
1.1 L’interview structurée ................................................................................................... 21
1. 2 Echantillon .................................................................................................................... 22
1. 3 Résultats de l’interview ................................................................................................ 22
2. Etude quantitative ............................................................................................................... 29
2.1 Description du questionnaire ........................................................................................ 29
2.2 Population et échantillon .............................................................................................. 30
2.3 Outils statistiques .......................................................................................................... 31
54
Table des matières

2.4 Analyse des données ..................................................................................................... 31


Conclusion et recommandations .................................................................................. 34
Bibliographie.................................................................................................................. 39
Annexes .......................................................................................................................... 41
Table des matières ......................................................................................................... 53

55

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