Vous êtes sur la page 1sur 18

Atelier de réflexion Stratégie

De partout on nous dit : le métier de photographe va mourir !


Uberisation de notre métier = danger = fin !
Que, soit nous allons devoir être haut de gamme soit low-cost, que
la classe moyenne est morte, que le monde va mal … ect … ect … cette
politique de la terreur, de la peur, des oppositions a fait ses
preuves dans l’histoire, mais elle a mené nulle part !
Le monde a toujours été en perpétuel évolution et le changement fait
partie de la vie, oui les entreprises photos sur le modèle start -up
sont une concurrence forte, vu qu’elles misent tout sur la com
internet, le e-mailing de masse, les logiciels automatiques et elles
ont une armée de community management et commerciaux, oui les
smartphones font des photos dites de grande qualité avec des
logiciels hyper performants, ils font même des photos d’identité.
Toutes les époques de la photo ont été difficiles, le métier a dû
faire face à de nombreux changements, parfois violents et
douloureux. Tous les photographes n’étaient pas des boutiquiers
contrairement aux idées reçues, dans l’artisanat il y avait deux
camps bien distincts : les artisans commerçants et les artisans non
commerçants, car le reportage mariage et la photo de famille ne
rentrent pas dans la catégorie auteur ! Alors il faut arrêter de
croire que tous les photographes d’antan étaient tous des « épiciers
» (citation vue sur un débat sur l’avenir de la photo) !
Mais la réalité c’est que nous ne pouvons pas lutter contre
l’évolution de la société et du marché.
1
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Ladite « classe moyenne » a été créée après-guerre pour nommer les


ni les riches, ni les pauvres, ni les ouvriers, ni les bourgeois…
or, même si politiquement on nous dit le contraire, en réalité il y
aura toujours des individus ni riches ni pauvres ni ouvriers ni
cadres supérieurs !
27% de la population française gagne moins de 1300 par mois, 23%
moins de 1800€, 22% moins de 3000€, 14% moins de 4000€, 7% moins
6000€, 4% moins de 8000€ et 1 % 13000 € et plus. (Sources INSEE)
Et il faut arrêter de confondre les catégories de classes sociales
avec les gammes tarifaires, car bon nombre de classes sociales
élevés font les soldes, consomment du low-cost et de l’ubersisme.
Le marché très haut de gamme représente 2 % du marché, le haut de
gamme 13%, le milieu de gamme 25% et l’entrée de gamme 60%.
Mais la réalité c’est que les 28 millions de ménages vivent à deux,
et pour la plupart ont deux revenus, donc la classe dite « moyenne »
en termes de ménage et non d’individu représente plus de 47% de la
population, 30% de pauvres, 21 % dite haute classe sociale et 2%
très haute.
Vous voulez tous vous situer sur 23% du marché, donc il y a de la
place pour toutes ces start-up, Groupon, le bon coin, assos,
amateurs et compagnie…
Des 29641 photographes artisans ou artisans commerçants en France,
seulement 12 755 déclarent vivre de leur activité.
Mais encore une fois ça a toujours été comme ça, durant ces trente
ans de terrain j’ai croisé beaucoup de collègues qui ne vivaient pas
de leur métier !
Après avoir analysé de nombreuses études économiques sur l’avenir
des artisans : La seule réponse à tout ça, c’est vous, et votre
qualité d’image, vous et votre personnalité, c’est ce qu’on appelle
« : Your unique selling proposition » votre Proposition de Vente
Unique ! Quoi qu’il en soit vous devez posséder toutes les
caractéristiques d’une offre que la concurrence ne possède pas.
VOUS. Vous devez développer vos qualités humaines et faire face à
vos lacunes techniques. L’avenir de l’humain face à la machine, à
l’IA, c’est l’humain. Après la maitrise de la technique
photographique il faut développer la confiance en soi, la vision, la
visualisation, l’intelligence émotionnelle, l’empathie, la
communication, la gestion du temps, la gestion du stress, l’audace,
la présence, la motivation, la créativité, l’esprit d’entreprendre…
Et c’est non seulement valable pour le photographe mais pour tous
les métiers.
Les temps changent comme toujours, alors nous n’avons pas d’autre
alternative que de s’adapter et d’évoluer.

2
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Etudes de la concurrence

Comment bien analyser ses concurrents ?


L’analyse de la concurrence est l’une des étapes les plus essentielles d’une étude de
marché. Il est indispensable de bien étudier le secteur concurrentiel sur lequel vous
envisagez de vous installer. C’est une activité qui vous apporte des informations très
essentielles dans votre processus de création d’entreprise, afin de vous conforter ou non
dans votre projet. Si l’on sait comment la mener, cette analyse peut s’avérer simple à
réaliser. Dans le cas contraire, cela peut s’avérer un casse-tête chinois.

Analyse de la concurrence : Emplacement, produit, prix

Que faut-il pour réussir une analyse de la concurrence ?

Soyez le plus réaliste possible car un optimisme trop important dans votre analyse de la
concurrence se traduira généralement par une désillusion. Mais ne cédez pas également à
un pessimiste malsain en ayant le souci d’être très précautionneux.

Pour être efficiente, une analyse de la concurrence doit se réaliser suivant trois axes :
l’implantation géographique, le produit et le prix.

Analyse l’implantation géographique

Il s’agit ici de dresser la cartographie de votre concurrence sur le plan géographique du


marché que vous visez. L’analyse de l’implantation géographique consiste d’une part, à
vérifier si d’autres personnes physiques ou morales proposent des biens et services
identiques ou substituables, sur la même zone géographique que votre activité
géographique vise.

Il faut également rechercher le même type d’informations dans le passé et de façon


prospective afin d’apprécier la réelle pérennité de votre projet d’activité économique.

3
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

• Dans le premier cas, il s’agit de savoir comment l’implantation géographique de votre


projet économique se présentait, comment a-t-elle évolué et quelles sont les raisons
qui sous-tendaient les différents changements constatés.

• Dans le deuxième cas, il s’agit de savoir quels sont les promoteurs qui envisagent la
même implantation géographique que vous pour le même type de produits.

En combinant les résultats des analyses rétrospectives et prospectives, vous pourrez savoir
que votre activité n’est pas viable à cause des raisons des défections passées ou vous
pourrez anticiper un goulot d’étranglement dans le futur.

Analyse du produit

Pour l’axe du produit, il faut chercher des réponses aux questions suivantes :

• Quels sont les produits substituables qui existent et qui sont proposés ? Qui en sont
les fournisseurs ?

• Quelles sont les entités qui proposent des biens et services identiques aux vôtres ?

• Quelles sont les caractéristiques distinctives des produits qi devront concurrencer les
vôtres ?

• Quels sont les différentes parts de marché de vos concurrents ?

• Existe-t-il encore des parts de marchés non encore pourvues ou devriez-vous en


grignoter chez vos concurrents

• Comment se présentent leurs stratégies commerciales ?

• Comment les produits des concurrents sont perçus par le marché ? Que leur
reproche les clients ? qu’est-ce que les clients apprécient dans ces produits ?

Analyse et comparaison des prix

Au niveau du prix, il vous faut étudier quels sont les différents prix qui sont proposés pour
les produits identiques d’une part et les produits substituables d’autre part. Vous devez
également avoir des informations précises sur les coûts qui sont souhaités par la clientèle.

Il faudrait également savoir quelle est la politique d’approvisionnement de vos concurrents


et quels en sont leurs circuits. Un autre aspect tout aussi important est de savoir la structure
de leurs coûts de revient ainsi que le taux de marge qu’ils pratiquent. Grâce à ces
informations, il vous sera possible de trouver les coûts de revient les plus proches de la
réalité.

4
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Connaître les concurrents

Avoir des concurrents n'est pas un problème en tant que tel, cela indique qu'il y a des
besoins de la part de la clientèle et donc un marché existant ! A vous de comprendre qui
sont vos concurrents et de décider comment vous allez agir auprès d'eux. La concurrence
représente une base très importante de comparaison et de réflexion stratégique.

La plupart des créateurs ont tendance à ignorer la concurrence... Ou alors, à oublier les
concurrents indirects.

Or, comme l'analyse de vos clients, l'analyse de la concurrence est fondamentale pour
proposer la meilleure offre. Cette étape est également indispensable pour choisir le meilleur
emplacement si ce choix est capital pour la réussite du projet. Enfin, cela permet de prendre
des idées et de les améliorer !

Cette analyse précise peut se faire avant de poser votre business model ou après. Dans ce
cas, pensez à le mettre à jour ! Quoi qu'il en soit, une fois l'analyse théorique de votre
concurrence réalisée, vous devrez vérifier la théorie sur le terrain.

La concurrence : un peu de théorie

Les concurrents sont de trois types :

• Les concurrents directs : ils proposent la même offre que vous pour répondre aux
mêmes besoins --> les business models sont semblables.

• Les concurrents indirects : leurs offres sont différentes de la vôtre mais elles
répondent aux mêmes besoins que ceux de vos clients.

• Les futurs concurrents : les acteurs qui pourraient arriver sur le marché sur lequel
vous êtes.

La concurrence : la pratique

L'identification de vos concurrents

Vous devez d'abord les identifier. Pour cela, plusieurs méthodes existent, voici quelques
repères :

5
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Si vous êtes sur une cible locale, un commerce,


• Pour repérer les concurrents (directs et indirects), vous pouvez :
o Observer (se promener dans la rue),
o Consulter les pages jaunes, ou le web.
o Consulter les annuaires d’entreprises
• Pour tester l'offre proposée, vous pouvez
o L’acheter et la tester.
o Vous pouvez également interroger les clients pour savoir ce qu'ils pensent de
cette offre et ce qu'ils voudraient de différent.

Si vous êtes sur du B to B (vos clients sont des entreprises)


• Participez à des conférences, foires, salons où sont vos concurrents et faites-vous
passer pour un potentiel client ou prenez contact avec eux par téléphone (tout
dépend de l’activité).
• « Googlez » vos concurrents pour voir s’il y a des articles sur eux.
• Fouillez leur site Internet pour comprendre leur offre de service.
• Contactez leurs clients pour leur poser des questions.

Pour les concurrents futurs,


• Lisez les communications de votre mairie si vous voulez ouvrir un commerce,
• Lisez la presse professionnelle de votre secteur,
• Participez à des évènements sur la création d'entreprise,
• Suivez des concours de pitchs pour voir ce qui existe,
• Échangez avec vos partenaires
• ... bref, faites de la veille

6
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

La collecte des informations sur vos concurrents

Vous devez maîtriser vos concurrents pour, ensuite, décider de votre positionnement vis-à-
vis d'eux.
Ne vous contentez pas des concurrents les plus importants. Pensez aussi à ceux qui sont
susceptibles de gagner des parts de marché.
Les informations à collecter dépendent de votre activité (commerce, industrie...etc) et de
votre offre mais voici quelques repères qui peuvent vous aider :

Concurrent Concurrent Concurrent


............
1 2 3

Type (direct, indirect, futur)

Noms

Date de création

Offre détaillée

Chiffres-clés (nombre de salariés, chiffre


d'affaires

Position et influence sur le marché, part de


marché

Forces principales

Faiblesses

Stratégies identifiables

Avantages concurrentiels essentiels

Politique de prix

Canaux de distribution

Politique de fidélisation

Positionnement choisi

Avis des clients

7
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

L'analyse des informations collectées

Une fois les éléments recueillis, vous pouvez analyser vos concurrents et définir, par
exemple :

• Les entreprises à suivre

• Les entreprises en perte de vitesse

• Les leaders

• Les bonnes pratiques

• ...etc

Dressez ensuite un portrait général de la concurrence : « X entreprises composent la


concurrence sur le secteur de … et sur la zone de chalandise de … ». « Parmi celles-ci, on
distingue X typologies : les entreprises qui mènent le marché qui se caractérisent par : stock
+/- important, montant des investissements, origine des produits, … , stratégie de
communication etc. ».

8
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Se positionner

Face à vos concurrents, il est important de trouver votre positionnement pour vous
différencier.

Cette analyse précise peut se faire avant de poser votre business model ou après. Dans ce
cas, pensez à le mettre à jour ! Quoi qu'il en soit, une fois l'analyse théorique de vos
concurrents réalisée, vous devrez vérifier la théorie sur le terrain. Et ensuite, ajustez votre
stratégie !

Le positionnement : la théorie

Le positionnement correspond à la position qu’occupe une marque dans l’esprit des


consommateurs face à ses concurrents sur différent critères (prix, image, caractéristiques,).

Sans positionnement clair, votre entreprise ne sera pas perçue clairement par les clients,
vous aurez donc des difficultés à leur vendre votre produit / service. Par ailleurs, le
positionnement de votre offre est la base pour définir vos différentes stratégies
opérationnelles (prix, fabrication, communication, distribution, packaging...).

Se positionner est un choix qui résulte de :

• De l'analyse du contexte et des tendances

Par exemple, si le "made in France" est une tendance forte pour le produit que vous vendez,
ce positionnement peut être intéressant.

• De la mission de l'entreprise

Par exemple, si vous avez décidé que la mission de votre entreprise était de contribuer au
bien-être de la planète, votre positionnement doit le dire, le prouver.

• De l'analyse de la concurrence

Par exemple, si tous vos concurrents se positionnent sur des prix élevés, peut-être pouvez
envisager des prix plus bas, ou pas.

• De l'analyse de la clientèle

Par exemple, si vos clients sont sensibles à la qualité des produits, vous vous positionnerez
sur du haut de gamme ou moyenne gamme.

9
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Fixer un prix psychologique

Vous avez avancé dans la compréhension des attitudes de votre clientèle. Cette phase
de l’étude de marché vous permet de mieux comprendre comment réagissent les
consommateurs potentiellement intéressés par ce que vous allez vendre. Très
rapidement, vous allez cependant vous retrouver confronté(e) à l’épineuse question
du prix psychologique.

Cette question est importante. En effet, il se peut que la clientèle que vous ciblez
n’accepte pas de payer vos produits ou vos services au-delà d’un certain montant… ce qui
vous poussera à revoir votre modèle économique pour produire moins cher. A l’inverse,
un prix jugé trop faible peut également décourager les consommateurs qui jugeront que
la qualité n’est pas au rendez-vous. Il vous faudra alors l’augmenter, ou travailler votre
communication pour justifier ce tarif bas.

Qu’est-ce que le prix psychologique ?

Définition du prix psychologique

Le prix psychologique est également appelé prix d’acceptabilité. Il est purement


théorique et permet - avec d’autres données - de déterminer le prix qu’une majorité de
consommateurs juge acceptable et juste pour le service ou le produit proposé. Cette
notion est profondément évolutive, et elle dépend des modes, des tendances et des
habitudes de l’époque.

Par exemple, avant l’avènement des compagnies aériennes low cost, il est certain que le
prix psychologique d’un billet d’avion était plus élevé : dans l’esprit des consommateurs, il
s’agissait d’un service qu’il était normal de payer plus cher qu’actuellement. De même, le
prix psychologique d’un abonnement téléphonique a baissé en quelques années :
désormais, quelques dizaines d’euros (et parfois beaucoup moins) constituent une sorte
de “norme” ancrée dans l’esprit des consommateurs.

A l’inverse, il est probable que le prix d’acceptabilité des smartphones ait augmenté. Ces
appareils, de plus en plus puissants, et capables de fournir de plus en plus de services,
sont devenus indispensables ou presque à notre quotidien : un grand nombre de
consommateur accepte donc sans doute un prix plus élevé que quelques années en
arrière.

Entre une borne inférieure et une borne supérieure

Le prix psychologique est donc un prix acceptable par un maximum de personnes de


votre cible. Il permet de maximiser la taille de la clientèle potentielle. Il se situe entre :

10
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

• Une borne inférieure : au-dessous de ce prix, votre cible ne juge pas le produit
comme étant crédible (il est supposé être de qualité médiocre).

• Une borne supérieure : au-dessus de ce prix, votre cible juge le produit comme étant
trop cher et ne l’achètera pas (ce n’est pas dans les moyens de la cible, ou bien elle
estime que le prix demandé est trop élevé par rapport au besoin satisfait).

Le plus souvent, on obtient le prix d’acceptabilité en interrogeant un panel de clients


potentiels : “Combien seriez-vous prêt(e) à payer pour obtenir tel ou tel produit, tel ou tel
service” ?

Le prix psychologique peut pousser à revoir son modèle économique

Le prix psychologique ou d’acceptabilité n’est pas forcément celui qui maximise les
bénéfices de l’entreprise. Il peut se situer parfois sous le coup de revient, comme signalé
plus haut, ce qui oblige alors à revoir son modèle économique. Si les consommateurs ne
sont pas prêts à payer le prix que vous demandez pour la proposition de valeur, alors
votre boîte n’est pas viable.

Ainsi, si votre produit coûte deux fois plus cher que le prix de la concurrence et que
l’apport qualitatif n’est pas assez mis en valeur ou insuffisant, alors vous ne répondez pas
(ou mal) aux besoins des clients, qui se détourneront de votre proposition. Par exemple,
si vous ouvrez un bar à Lyon et que vous proposez des pintes de bière à plus de 10 euros,
il est probable que la clientèle fuira, si bio que soit votre boisson et si agréable que soient
vos espaces, tout simplement parce que le prix “habituel” est inférieur à ce seuil.

A l’inverse, vous pouvez avoir des surprises “dans l’autre sens”. Il se peut que votre panel
test vous indique un prix psychologique supérieur à ce que vous aviez prévu, tout
simplement parce que le tarif est aussi gage de qualité, ou que les consommateurs sont
“habitués” à payer telle ou telle somme pour tel ou tel produit / service similaire. Le
marché du luxe, par exemple, fonctionne de manière particulière : un produit cher est un
produit de grande valeur dans l’esprit des consommateurs. Si vous vendez des montres
ou des bijoux qui se veulent “haut de gamme”, le prix doit s’en ressentir. Sans quoi, les
consommateurs peuvent penser que vos produits ne sont pas de qualité.
Paradoxalement, vous vendrez moins… A vous de vous adapter !

Bien entendu, le prix psychologique doit être déterminé avant le lancement du produit
ou du service. Cela permet d’affiner les caractéristiques de ce qui est vendu… ou de revoir
complètement la production et / ou le marketing si on se rend compte qu’on est “à côté
de la plaque”. Il peut évidemment s’avérer complexe de déterminer le prix d’acceptabilité
de certains produits ou services : c’est le cas par exemple des innovations. Dans ce cas, on
manque d’exemples concrets pour “jauger” ce que l’on s’apprête à vendre. Il faut donc
s’appuyer au maximum sur les services ou les produits qui répondent au même besoin.
Par exemple, si vous proposez des visites guidées de lieux touristiques dans une ville où
cela n’existe pas, il est judicieux de regarder ce qui existe ailleurs dans d’autres villes. Cela
permet d’avoir un premier aperçu de prix.

11
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Prix rond, prix rompu… D’autres notions à connaître autour du prix psychologique

Ces notions peuvent également vous être utiles.

Le prix rond correspond à un nombre entier dans une monnaie donnée, sans centime. Il
peut notamment être utile dans certains cas, comme une braderie (exemple : “Tout à
deux euros”). Cela peut inciter à l’achat… mais aussi rebuter certains consommateurs, qui
pensent perdre de l’argent sur l’achat proposé.

Le prix rompu se situe psychologiquement “sous” un palier défini. Par exemple, votre
produit sera vendu 799,99 euros au lieu de 800. Le consommateur se montre moins
réticent à l’achat. Symboliquement, on reste sous la dizaine, la centaine ou le millier.

Quelques points importants à retenir sur le prix d’acceptabilité

Le prix psychologique est du ressort de la perception de vos clients. D'où la nécessité de


bien segmenter votre cible pour que les écarts de perception d'une personne à l'autre
dans votre cible soient les plus faibles possibles. Par exemple, en fonction des revenus de
la personne, les montants liés à ces perceptions sont évidemment différents.

En fonction de votre produit / service, la notion de « panier moyen » sera toute aussi
importante que le prix psychologique (moyenne des achats effectués dans un même
point de vente en une visite, par un même client).

Notez-le : dans les entreprises aussi, le prix psychologique existe !

Plus votre produit / service fait l’objet de promotions, ventes privées, ... (les vêtements
par exemple), plus les acheteurs décident en fonction du prix qu’il estime juste par-
rapport à l’usage qu’ils feront de l’objet. Par exemple, une cliente cherche une jupe
marron mais sait qu’elle ne la mettra que cinq ou six fois par an, alors, elle se fixera son
prix maximum par-rapport à cet usage (et, bien sûr, par-rapport à sa propre perception
d'un prix "pas trop cher").

Le prix psychologique dépend de votre produit, de la motivation d’achat de votre cible, de


l’usage que l’acheteur fera de votre produit, du pouvoir d’achat de votre cible… Bref, il
faut cerner beaucoup d'éléments pour interpréter un prix psychologique indiqué par un
client !

12
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Le calcul du prix psychologique

Il existe une méthode simple pour déterminer le prix psychologique d’un produit ou d’un
service.

Comme précisé plus haut, cela consiste tout simplement à interroger un panel de clients
cible, et à leur poser la question “Combien payeriez-vous pour ce produit / service
?”. Vous pouvez toutefois aller plus loin, en préparant un tableau de prix possibles, et en
posant deux questions à vos clients “cible” :

• “Ce prix est-il trop élevé ?”

• “A ce prix, le produit est-il de qualité ?”

Reportez les réponses dans votre tableau. Les “oui” et les “non” vous permettent de
déterminer un pourcentage (et donc une majorité) dans chaque cas :

• “80% des personnes interrogées pensent que 30 euros est un prix trop élevé” : il faut
donc éviter de dépasser ce seuil.

• “70% des personnes interrogées pensent qu’en dessous de 25 euros, le produit ne


sera pas de bonne qualité”.

Vous obtenez une “fourchette” qui correspond au prix psychologique et qui vous permet
de déterminer votre prix final. Si celui-ci ne correspond pas à ce que vous aviez prévu
dans votre business model, il faut… soit revoir votre communication… soit revoir la
conception de votre produit… soit diminuer vos coûts de conception.

13
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Faire une étude de marché : la méthode

1 - La cible

2 - Les objectifs

Plusieurs objectifs sont possibles dans l'étude de son marché :

• Valider (ou pas) vos hypothèses sur votre cible, ses besoins et attentes

• En conséquence, valider ou ajuster votre offre et son contenu

• Ainsi, s'assurer que le projet présente une viabilité économique (mais pas encore
financière...) en adaptant votre offre à votre cible

• Définir votre méthode de vente de votre produit / service et adapter vos méthodes
de communication et de vente.

• Avoir des données vous permettant de travailler sur votre prévisionnel financier
(nombre de clients potentiels, prix de vente potentiel)

• Donner du crédit à votre projet face à vos interlocuteurs

• Connaître vos concurrents

3 - Le choix de la méthode

Il existe deux méthodes : les enquêtes qualitatives et les enquêtes quantitatives

Les méthodes d’étude qualitatives consistent à interroger un nombre réduit de personnes


(entre 15 et 25) en profondeur, au cours d’un entretien en face-à-face ou d’un focus group,
et de mieux comprendre les motivations et freins à l’achat d’un produit ou d’un service.

Ces entretiens ou réunions sont menés à partir d’un questionnement semi-directif, composé
de questions ouvertes, qui laissent aux personnes interrogées toute latitude de s’exprimer

o Quels sont pour ses points forts ? ses points faibles ?

o Quelle est l’utilisation que vous feriez de ce produit

On ne vise pas un échantillon représentatif de ses futurs clients, mais la diversité des profils,
et la profondeur des informations recueillies.
14
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Les méthodes d’étude quantitatives consistent à interroger un nombre important de


personnes (80 à 100 pour mieux connaître un segment de clients, jusque 1 000 pour faire
une enquête représentative de la population nationale).

Ces études sont menées à partir de questionnaires avec des questions fermées, ce qui
permet de déterminer facilement des pourcentages.

o Diriez-vous que vous êtes très intéressé, plutôt intéressé, plutôt pas intéressé ou pas
du tout intéressé par ce service ?

o Pensez-vous que vous utiliseriez ce produit tous les jours, une fois par semaine, deux
ou trois fois par mois, moins souvent ?

4 - Le choix des personnes à interroger

Evitez d’interroger votre entourage proche, vos amis, votre famille. Leurs réponses risquent
d’être biaisées (eux aussi veulent vous « faire plaisir »). De plus, ils sont un peu comme vous
(c’est bien pour ça que vous êtes proches) … il faut chercher des avis neutres, objectifs
auprès de vos « vrais » futurs clients.

Comment les trouver ? Faites jouer votre imagination pour aller chercher vos clients
potentiels là où ils se trouvent : des jeunes autour des fast-foods à l’heure du déjeuner, des
professionnels du bâtiment sur les parkings des grandes surfaces spécialisées, des clients
« business » devant un centre d’affaires ou de congrès, les jeunes mamans devant les
crèches ou dans les squares et installations sportives le mercredi après-midi… vous pouvez
aussi louer un fichier qualifié, ou lancer un appel sur les réseaux sociaux

5 - Rédiger des questions claires, compréhensibles et non-biaisées

• Si vous menez vous-mêmes les enquêtes ou entretiens, restez neutre ! Ne faites pas
savoir à l’interviewer que c’est votre projet, ne laissez pas transparaître l’importance
de votre projet pour vous, cela influencerait les réponses, car (contrairement à ce
qu’on peut penser), les interviewés ont tendance à vouloir « faire plaisir » à celui qui
les interroge, à trouver la « bonne réponse ». Votre attitude : une « neutralité
bienveillante » de celui qui peut tout entendre, en toute objectivité.

• Ne posez pas telles quelles les questions que vous vous posez, mais traduisez-les en
question auxquelles votre interlocuteur va pouvoir répondre ! Exemple : personne
ne pourra répondre à la question « combien de pizzas consommez-vous par an ? »
Par contre, vous pouvez demander si la personne achète des pizzas au supermarché,
combien de fois par mois elle en achète, combien elle en achète à chaque fois, à vous
de faire un calcul approximatif après (qui sera toujours plus fiable qu’une réponse au
hasard)
15
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

• Vous souhaitez recueillir des avis, des opinions… le questionnaire est l’outil pour vous
aider à recueillir ces informations, ce n’est pas de la littérature : formulez les
questions dans un langage courant, usuel… pour être sûr d’être compris par votre
interlocuteur, et l’inciter à être concret dans ses réponses.

• Posez toujours les questions un peu délicates à la fin : une question qui gêne la
personne parce qu’elle est considérée comme indiscrète voire intrusive (l’âge, le
revenu), peut l’inciter à arrêter l’interview. Privilégiez des « tranches » (entre 50 et
59 ans…) pour éviter les refus de répondre.

Vous trouverez des exemples de questionnaires et des résultats


d'enquêtes sur le site de CREATEST

6 - Bien rédiger votre questionnaire pour une enquête qualitative pour une activité
"traditionnelle"

Un entretien qualitatif dure généralement entre 45 minutes et une heure, pendant


lesquelles vous abordez les différents thèmes selon une trame que vous aurez rédigée
préalablement. Cette trame sera constituée essentiellement de questions ouvertes, qui
permettront à la personne interrogée de choisir ses propres termes ; elles vous donneront
beaucoup d’information et une grande richesse de réponses pour bien comprendre les
opinions et aspirations de votre cible.

Vous pouvez prendre des notes détaillées pendant l’entretien, mais vous pouvez aussi
l’enregistrer - si votre interlocuteur vous y autorise ! - par exemple sur votre téléphone
portable. Cela vous permettra de réécouter l’entretien à tête reposée, et de vous concentrer
pendant l’entretien sur votre interlocuteur.

16
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

Vos photos sont plus grandes que vous.


Elles seront transmises, partagées, aimées, et perdureront
bien après vous.
Maitrisez et puis oubliez la technique pour vous concentrer
sur l'humain.
Personnellement j'ai pris conscience que mon travail était
important, car les milliers de photos que j'ai réalisées sont
des repères dans la vie de beaucoup de gens. Alors oui, mon
nom n'est pas dans le dictionnaire et je ne suis pas
milliardaire, mais mes images trônent dans beaucoup de maisons
et vivent dans le cœur des gens que j'ai photographiés. C'est
avec beaucoup d'humilité que j'ai tentée durant 35 ans d'être
à la hauteur de ma mission : transmettre un patrimoine
émotionnel et familial.
Ne négligez jamais l'impact et la responsabilité que vous avez
dans la vie des gens. Produisez la même qualité avec le même
enthousiasme, quel que soit le prix de votre service.
Si vous êtes bienveillant et sincère, vous ressentirez non pas
une satisfaction mais une fierté d'avoir touché le cœur de vos
clients, et c'est un pas important vers la fidélisation et la
reconnaissance.
Votre responsabilité c'est d'être à la hauteur de ce que vous
avez promis.
N'oubliez pas vos photos sont plus grandes que vous.

17
©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie

evconseilsetformation.com / eleonorevivas.com

eleonore.vivas@gmail.com

Facebook : EV Conseils et Formation

Instagram : eleonorevivas

TEL : 06 24 21 40 41

18
©Eleonore Vivas - 2019

Vous aimerez peut-être aussi