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©Eleonore Vivas - 2019
Atelier de réflexion Stratégie
Etudes de la concurrence
Soyez le plus réaliste possible car un optimisme trop important dans votre analyse de la
concurrence se traduira généralement par une désillusion. Mais ne cédez pas également à
un pessimiste malsain en ayant le souci d’être très précautionneux.
Pour être efficiente, une analyse de la concurrence doit se réaliser suivant trois axes :
l’implantation géographique, le produit et le prix.
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• Dans le deuxième cas, il s’agit de savoir quels sont les promoteurs qui envisagent la
même implantation géographique que vous pour le même type de produits.
En combinant les résultats des analyses rétrospectives et prospectives, vous pourrez savoir
que votre activité n’est pas viable à cause des raisons des défections passées ou vous
pourrez anticiper un goulot d’étranglement dans le futur.
Analyse du produit
Pour l’axe du produit, il faut chercher des réponses aux questions suivantes :
• Quels sont les produits substituables qui existent et qui sont proposés ? Qui en sont
les fournisseurs ?
• Quelles sont les entités qui proposent des biens et services identiques aux vôtres ?
• Quelles sont les caractéristiques distinctives des produits qi devront concurrencer les
vôtres ?
• Comment les produits des concurrents sont perçus par le marché ? Que leur
reproche les clients ? qu’est-ce que les clients apprécient dans ces produits ?
Au niveau du prix, il vous faut étudier quels sont les différents prix qui sont proposés pour
les produits identiques d’une part et les produits substituables d’autre part. Vous devez
également avoir des informations précises sur les coûts qui sont souhaités par la clientèle.
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Avoir des concurrents n'est pas un problème en tant que tel, cela indique qu'il y a des
besoins de la part de la clientèle et donc un marché existant ! A vous de comprendre qui
sont vos concurrents et de décider comment vous allez agir auprès d'eux. La concurrence
représente une base très importante de comparaison et de réflexion stratégique.
La plupart des créateurs ont tendance à ignorer la concurrence... Ou alors, à oublier les
concurrents indirects.
Or, comme l'analyse de vos clients, l'analyse de la concurrence est fondamentale pour
proposer la meilleure offre. Cette étape est également indispensable pour choisir le meilleur
emplacement si ce choix est capital pour la réussite du projet. Enfin, cela permet de prendre
des idées et de les améliorer !
Cette analyse précise peut se faire avant de poser votre business model ou après. Dans ce
cas, pensez à le mettre à jour ! Quoi qu'il en soit, une fois l'analyse théorique de votre
concurrence réalisée, vous devrez vérifier la théorie sur le terrain.
• Les concurrents directs : ils proposent la même offre que vous pour répondre aux
mêmes besoins --> les business models sont semblables.
• Les concurrents indirects : leurs offres sont différentes de la vôtre mais elles
répondent aux mêmes besoins que ceux de vos clients.
•
• Les futurs concurrents : les acteurs qui pourraient arriver sur le marché sur lequel
vous êtes.
La concurrence : la pratique
Vous devez d'abord les identifier. Pour cela, plusieurs méthodes existent, voici quelques
repères :
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Vous devez maîtriser vos concurrents pour, ensuite, décider de votre positionnement vis-à-
vis d'eux.
Ne vous contentez pas des concurrents les plus importants. Pensez aussi à ceux qui sont
susceptibles de gagner des parts de marché.
Les informations à collecter dépendent de votre activité (commerce, industrie...etc) et de
votre offre mais voici quelques repères qui peuvent vous aider :
Noms
Date de création
Offre détaillée
Forces principales
Faiblesses
Stratégies identifiables
Politique de prix
Canaux de distribution
Politique de fidélisation
Positionnement choisi
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Une fois les éléments recueillis, vous pouvez analyser vos concurrents et définir, par
exemple :
• Les leaders
• ...etc
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Se positionner
Face à vos concurrents, il est important de trouver votre positionnement pour vous
différencier.
Cette analyse précise peut se faire avant de poser votre business model ou après. Dans ce
cas, pensez à le mettre à jour ! Quoi qu'il en soit, une fois l'analyse théorique de vos
concurrents réalisée, vous devrez vérifier la théorie sur le terrain. Et ensuite, ajustez votre
stratégie !
Le positionnement : la théorie
Sans positionnement clair, votre entreprise ne sera pas perçue clairement par les clients,
vous aurez donc des difficultés à leur vendre votre produit / service. Par ailleurs, le
positionnement de votre offre est la base pour définir vos différentes stratégies
opérationnelles (prix, fabrication, communication, distribution, packaging...).
Par exemple, si le "made in France" est une tendance forte pour le produit que vous vendez,
ce positionnement peut être intéressant.
• De la mission de l'entreprise
Par exemple, si vous avez décidé que la mission de votre entreprise était de contribuer au
bien-être de la planète, votre positionnement doit le dire, le prouver.
• De l'analyse de la concurrence
Par exemple, si tous vos concurrents se positionnent sur des prix élevés, peut-être pouvez
envisager des prix plus bas, ou pas.
• De l'analyse de la clientèle
Par exemple, si vos clients sont sensibles à la qualité des produits, vous vous positionnerez
sur du haut de gamme ou moyenne gamme.
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Vous avez avancé dans la compréhension des attitudes de votre clientèle. Cette phase
de l’étude de marché vous permet de mieux comprendre comment réagissent les
consommateurs potentiellement intéressés par ce que vous allez vendre. Très
rapidement, vous allez cependant vous retrouver confronté(e) à l’épineuse question
du prix psychologique.
Cette question est importante. En effet, il se peut que la clientèle que vous ciblez
n’accepte pas de payer vos produits ou vos services au-delà d’un certain montant… ce qui
vous poussera à revoir votre modèle économique pour produire moins cher. A l’inverse,
un prix jugé trop faible peut également décourager les consommateurs qui jugeront que
la qualité n’est pas au rendez-vous. Il vous faudra alors l’augmenter, ou travailler votre
communication pour justifier ce tarif bas.
Par exemple, avant l’avènement des compagnies aériennes low cost, il est certain que le
prix psychologique d’un billet d’avion était plus élevé : dans l’esprit des consommateurs, il
s’agissait d’un service qu’il était normal de payer plus cher qu’actuellement. De même, le
prix psychologique d’un abonnement téléphonique a baissé en quelques années :
désormais, quelques dizaines d’euros (et parfois beaucoup moins) constituent une sorte
de “norme” ancrée dans l’esprit des consommateurs.
A l’inverse, il est probable que le prix d’acceptabilité des smartphones ait augmenté. Ces
appareils, de plus en plus puissants, et capables de fournir de plus en plus de services,
sont devenus indispensables ou presque à notre quotidien : un grand nombre de
consommateur accepte donc sans doute un prix plus élevé que quelques années en
arrière.
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• Une borne inférieure : au-dessous de ce prix, votre cible ne juge pas le produit
comme étant crédible (il est supposé être de qualité médiocre).
• Une borne supérieure : au-dessus de ce prix, votre cible juge le produit comme étant
trop cher et ne l’achètera pas (ce n’est pas dans les moyens de la cible, ou bien elle
estime que le prix demandé est trop élevé par rapport au besoin satisfait).
Le prix psychologique ou d’acceptabilité n’est pas forcément celui qui maximise les
bénéfices de l’entreprise. Il peut se situer parfois sous le coup de revient, comme signalé
plus haut, ce qui oblige alors à revoir son modèle économique. Si les consommateurs ne
sont pas prêts à payer le prix que vous demandez pour la proposition de valeur, alors
votre boîte n’est pas viable.
Ainsi, si votre produit coûte deux fois plus cher que le prix de la concurrence et que
l’apport qualitatif n’est pas assez mis en valeur ou insuffisant, alors vous ne répondez pas
(ou mal) aux besoins des clients, qui se détourneront de votre proposition. Par exemple,
si vous ouvrez un bar à Lyon et que vous proposez des pintes de bière à plus de 10 euros,
il est probable que la clientèle fuira, si bio que soit votre boisson et si agréable que soient
vos espaces, tout simplement parce que le prix “habituel” est inférieur à ce seuil.
A l’inverse, vous pouvez avoir des surprises “dans l’autre sens”. Il se peut que votre panel
test vous indique un prix psychologique supérieur à ce que vous aviez prévu, tout
simplement parce que le tarif est aussi gage de qualité, ou que les consommateurs sont
“habitués” à payer telle ou telle somme pour tel ou tel produit / service similaire. Le
marché du luxe, par exemple, fonctionne de manière particulière : un produit cher est un
produit de grande valeur dans l’esprit des consommateurs. Si vous vendez des montres
ou des bijoux qui se veulent “haut de gamme”, le prix doit s’en ressentir. Sans quoi, les
consommateurs peuvent penser que vos produits ne sont pas de qualité.
Paradoxalement, vous vendrez moins… A vous de vous adapter !
Bien entendu, le prix psychologique doit être déterminé avant le lancement du produit
ou du service. Cela permet d’affiner les caractéristiques de ce qui est vendu… ou de revoir
complètement la production et / ou le marketing si on se rend compte qu’on est “à côté
de la plaque”. Il peut évidemment s’avérer complexe de déterminer le prix d’acceptabilité
de certains produits ou services : c’est le cas par exemple des innovations. Dans ce cas, on
manque d’exemples concrets pour “jauger” ce que l’on s’apprête à vendre. Il faut donc
s’appuyer au maximum sur les services ou les produits qui répondent au même besoin.
Par exemple, si vous proposez des visites guidées de lieux touristiques dans une ville où
cela n’existe pas, il est judicieux de regarder ce qui existe ailleurs dans d’autres villes. Cela
permet d’avoir un premier aperçu de prix.
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Prix rond, prix rompu… D’autres notions à connaître autour du prix psychologique
Le prix rond correspond à un nombre entier dans une monnaie donnée, sans centime. Il
peut notamment être utile dans certains cas, comme une braderie (exemple : “Tout à
deux euros”). Cela peut inciter à l’achat… mais aussi rebuter certains consommateurs, qui
pensent perdre de l’argent sur l’achat proposé.
Le prix rompu se situe psychologiquement “sous” un palier défini. Par exemple, votre
produit sera vendu 799,99 euros au lieu de 800. Le consommateur se montre moins
réticent à l’achat. Symboliquement, on reste sous la dizaine, la centaine ou le millier.
En fonction de votre produit / service, la notion de « panier moyen » sera toute aussi
importante que le prix psychologique (moyenne des achats effectués dans un même
point de vente en une visite, par un même client).
Plus votre produit / service fait l’objet de promotions, ventes privées, ... (les vêtements
par exemple), plus les acheteurs décident en fonction du prix qu’il estime juste par-
rapport à l’usage qu’ils feront de l’objet. Par exemple, une cliente cherche une jupe
marron mais sait qu’elle ne la mettra que cinq ou six fois par an, alors, elle se fixera son
prix maximum par-rapport à cet usage (et, bien sûr, par-rapport à sa propre perception
d'un prix "pas trop cher").
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Il existe une méthode simple pour déterminer le prix psychologique d’un produit ou d’un
service.
Comme précisé plus haut, cela consiste tout simplement à interroger un panel de clients
cible, et à leur poser la question “Combien payeriez-vous pour ce produit / service
?”. Vous pouvez toutefois aller plus loin, en préparant un tableau de prix possibles, et en
posant deux questions à vos clients “cible” :
Reportez les réponses dans votre tableau. Les “oui” et les “non” vous permettent de
déterminer un pourcentage (et donc une majorité) dans chaque cas :
• “80% des personnes interrogées pensent que 30 euros est un prix trop élevé” : il faut
donc éviter de dépasser ce seuil.
Vous obtenez une “fourchette” qui correspond au prix psychologique et qui vous permet
de déterminer votre prix final. Si celui-ci ne correspond pas à ce que vous aviez prévu
dans votre business model, il faut… soit revoir votre communication… soit revoir la
conception de votre produit… soit diminuer vos coûts de conception.
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1 - La cible
2 - Les objectifs
• Valider (ou pas) vos hypothèses sur votre cible, ses besoins et attentes
• Ainsi, s'assurer que le projet présente une viabilité économique (mais pas encore
financière...) en adaptant votre offre à votre cible
• Définir votre méthode de vente de votre produit / service et adapter vos méthodes
de communication et de vente.
• Avoir des données vous permettant de travailler sur votre prévisionnel financier
(nombre de clients potentiels, prix de vente potentiel)
3 - Le choix de la méthode
Ces entretiens ou réunions sont menés à partir d’un questionnement semi-directif, composé
de questions ouvertes, qui laissent aux personnes interrogées toute latitude de s’exprimer
On ne vise pas un échantillon représentatif de ses futurs clients, mais la diversité des profils,
et la profondeur des informations recueillies.
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Ces études sont menées à partir de questionnaires avec des questions fermées, ce qui
permet de déterminer facilement des pourcentages.
o Diriez-vous que vous êtes très intéressé, plutôt intéressé, plutôt pas intéressé ou pas
du tout intéressé par ce service ?
o Pensez-vous que vous utiliseriez ce produit tous les jours, une fois par semaine, deux
ou trois fois par mois, moins souvent ?
Evitez d’interroger votre entourage proche, vos amis, votre famille. Leurs réponses risquent
d’être biaisées (eux aussi veulent vous « faire plaisir »). De plus, ils sont un peu comme vous
(c’est bien pour ça que vous êtes proches) … il faut chercher des avis neutres, objectifs
auprès de vos « vrais » futurs clients.
Comment les trouver ? Faites jouer votre imagination pour aller chercher vos clients
potentiels là où ils se trouvent : des jeunes autour des fast-foods à l’heure du déjeuner, des
professionnels du bâtiment sur les parkings des grandes surfaces spécialisées, des clients
« business » devant un centre d’affaires ou de congrès, les jeunes mamans devant les
crèches ou dans les squares et installations sportives le mercredi après-midi… vous pouvez
aussi louer un fichier qualifié, ou lancer un appel sur les réseaux sociaux
• Si vous menez vous-mêmes les enquêtes ou entretiens, restez neutre ! Ne faites pas
savoir à l’interviewer que c’est votre projet, ne laissez pas transparaître l’importance
de votre projet pour vous, cela influencerait les réponses, car (contrairement à ce
qu’on peut penser), les interviewés ont tendance à vouloir « faire plaisir » à celui qui
les interroge, à trouver la « bonne réponse ». Votre attitude : une « neutralité
bienveillante » de celui qui peut tout entendre, en toute objectivité.
• Ne posez pas telles quelles les questions que vous vous posez, mais traduisez-les en
question auxquelles votre interlocuteur va pouvoir répondre ! Exemple : personne
ne pourra répondre à la question « combien de pizzas consommez-vous par an ? »
Par contre, vous pouvez demander si la personne achète des pizzas au supermarché,
combien de fois par mois elle en achète, combien elle en achète à chaque fois, à vous
de faire un calcul approximatif après (qui sera toujours plus fiable qu’une réponse au
hasard)
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• Vous souhaitez recueillir des avis, des opinions… le questionnaire est l’outil pour vous
aider à recueillir ces informations, ce n’est pas de la littérature : formulez les
questions dans un langage courant, usuel… pour être sûr d’être compris par votre
interlocuteur, et l’inciter à être concret dans ses réponses.
• Posez toujours les questions un peu délicates à la fin : une question qui gêne la
personne parce qu’elle est considérée comme indiscrète voire intrusive (l’âge, le
revenu), peut l’inciter à arrêter l’interview. Privilégiez des « tranches » (entre 50 et
59 ans…) pour éviter les refus de répondre.
6 - Bien rédiger votre questionnaire pour une enquête qualitative pour une activité
"traditionnelle"
Vous pouvez prendre des notes détaillées pendant l’entretien, mais vous pouvez aussi
l’enregistrer - si votre interlocuteur vous y autorise ! - par exemple sur votre téléphone
portable. Cela vous permettra de réécouter l’entretien à tête reposée, et de vous concentrer
pendant l’entretien sur votre interlocuteur.
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evconseilsetformation.com / eleonorevivas.com
eleonore.vivas@gmail.com
Instagram : eleonorevivas
TEL : 06 24 21 40 41
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