1

2
Bonus de combat Difficultés Joyeuses mutilations/pétage de plomb
Attaque (For, Int) Facile – 5 D20 Effet
Défense (Dex, Cha) Moyen – 10 1 Quel coup de bol : Aucune conséquence !
Sauvegarde (Con, Sag) Ardu – 15 2 Mâchoire défoncée/Perte de connaissance (1d6 min)
Points de vie : 10 + Con Difficile – 20 3 Langue arrachée : ne peut plus parler !/Insomnie
Points d’énergie : 10 + Sag Impensable – 25 chronique
Poids portable : 10+10×For (en kg) impossible – 30 4 Genou explosé : ne peut plus courir/ Hyperactivité
5 Coup à l’aine/Hallucinations

Divers moyens de se faire mal 6 Coup au visage : défiguré !/Apathie

7 Coup aux yeux : aveugle !/Panique
Chutes : 1d6 PV par 3 mètres de chute. Jet d’acrobatie contre 8 Main mutilée et inutilisable !/Paranoïa
15 pour annuler un dé. Si la chute est volontaire, un autre dé est 9 Fracture du bras/Phobie (au choix du conteur)
annulé 10 Fracture du pied/Narcolepsie
Noyade : 1d6 PV/tour où un jet de natation est raté. À 0 points 11 Bras sectionné/Amnésie partielle
de vie, noyade assurée. 12 Jambe tranchée/Amnésie totale
Feu : Jet de sauvegarde contre 15, pour 1d6 PV/tour. 13 Bassin fracturé : impossible de marcher !/Problème
Poisons et maladies : Jet de sauvegarde variable ou effet des d’identité
toxines. 14 Colonne vertébrale touchée/État de choc
15 Éventré/Cécité nerveuse (1d6 heures)
16 Cage thoracique enfoncée/Crise d’angoisse :
Guérison tremblement épileptique (1d6 minutes)
17 Égorgé : perte de connaissance/Catatonie (1d6 heures)
Premiers secours : Jet de Métier (guérisseur) contre 15 pour 18 Fracture du crâne : coma !/Rage destructrice (attaque
faire regagner 1d6 PV par degré de la compétence. sans distinction 1d6 min)
Guérison naturelle : Niveau points de vie par nuit complète (+ 19 Artère majeure sectionnée : dans les pommes/Coma
Con par jour de repos complet). léger (1d6 jours)
Soins appropriés : +1d6 par jour si le patient est suivi par un 20 Organes vitaux détruits : mort !/Coma profond
guérisseur.
Blessures graves : Jet de Métier (Guérisseur) contre 20 pour
sauver et soigner un personnage blessé (30 si jet de séquelle).
Les séquelles restent (-1 PV permanent.)
Soins magiques : les soins magiques guérissent les séquelles
en même temps que les points de vie.
3
 Action
Incantation 1 minutes 1 action - - Amateurs Professionnel Brutasse
gratuite
N’importe quel
Portée Toucher Mêlée Jet Tir Vue Miracle / /
domaine
Vision à distance,
Instantané Concentra Détection simple, Visions multiples
Durée 1 tour 1 scène 1 séance Grâce connaitre le
e tion connaitre le passé et précises
présent
Injonction ordre Lecture de
Zone Aucune 1m 5m 10 m 15 m Ordonnateur Domination
simple pensées
Cibles Aucune 1 5 10 15 Génèse Objet simple Objet complexe être vivant
Mur de force,
Difficulté +0 +5 +10 +15 +20 Force Bouclier - Léviter Désintégration
Voler, électricité
Changer le fer en Changer l’air en Changer le plomb
Transmutation
bois feu en or
Sorts de Parler aux Contrôler un
Sorts amateurs Sort de brutasse Animal /
professionnel rongeurs charognard
Sommeil, soins Régénération,
Corps Soins majeurs
1d6 points + 1 1d6 points par mineurs clonage
point par degré de degré de 1d6 points par Détections
passé ou présent
Dégâts et compétence sur compétence sur degré de Divination simples /
par bribes
soins une ou plusieurs une ou plusieurs compétence dans - passé par bribes
cibles. Divisez le cibles. Divisez le une zone Éléments
S’y déplacer, le
total entre elles. total entre elles. (air, eau, électri., Créer un élément /
contrôler
feu, froid, force)
Enchantement
Identification Destruction
(gemme Zone anti-magie
+/-2; ajoutez +1 objet artefact
+/-1; ajoutez +1 uniquement)
par 4 degrés de Parler par l’esprit / /
par 4 degrés de +/-2; ajoutez +1 Esprit
style, sur une
style, sur une par 4 degrés de Lumière (-5)
compétence ou Aveuglement Invisibilité Illusion réelle
caractéristique. style, sur une Ténèbres (+5)
Modificateur sur un avantage.
Divisez les compétence ou Changement Cangement de
Divisez les Métamorphose Partie du corps
modificateurs s’il sur un avantage d’apparence taille
modificateurs s’il
y a plusieurs dans une zone. Nécromancie Détecter les Relever les
y a plusieurs Résurrection
cibles. (+5) morts-vivants zombis
cibles.
Faire germer,
Végétal Animer un arbre /
parler aux plantes

4
 À la vie à la Mort
Crédits
Ecriture, illustrations intérieures, maquette :
Alexandre Clavel

Illustrations écran
Bertrand Bès

Relectures, corrections et encouragements :

Maxime « Lesendar » Judon, Philippe « aesdana » Rouillier

Mentions légales :
Plagues dK est un univers protégé. Ce document est gratuit et interdit à la vente. Toute reproduction à des fins
mercantiles est strictement interdite.

Avant propos, notice technique et remerciements :

L’idée de faire un écran pour Plagues dK ne vient pas de moi mais de la magnifique illustration de Bertrand Bès. Il
fallait à tout prix qu’elle soit présente dans un écran de conteur. Toutefois, le dK system, avec ses règles simples et
modulaires, ses deux éditions, n’en nécessitait pas forcément un. De même, avec la présence des dK il fallait un
écran relativement bas pour jeter les dés à la vue des joueurs. L’idée est donc de placer deux feuilles A4
verticalement de manière à avoir un objet large (pour les notes) mais peu haut (pour le jeu). Si impression chez vous
il y a, le mieux est donc de disposer les 4 feuilles de la manière suivante :
Accolez les deux dessins pliés en 2 puis collez la partie gauche de la p 3 (dégâts et guérisons), la page 4 (table
magie) puis enfin la partie droite de la page 3 (séquelles).

Dessin 1 Dessin 1 Dessin 2 Dessin 2

Dégâts/guérisons magie séquelles

Puisque j’en étais à réaliser un écran, j’ai ajouté des textes qui auraient dû se trouver dans Les jeux de la Mort et du
hasard. Ceci me permet de diminuer la taille de mon document mais également de faire un petit « livret » de
scénarios/synopsis souvent présent avec un tel objet.
Vous trouverez donc :
- À la vie à la Mort, galerie de synopsis
- Elle a fait un bébé toute seule, Un silence de mort; Un verre, ça va. Deux, bonjour les dégâts ! et C’est dans les
vieux pots… quatre scénarios qui, même s’ils sont prévue pour Les jeux de la Mort et du hasard devraient facilement
être adaptables à n’importe quelle saga.
- Enfin, La petite maison dans le havre décrivant quelques accroches qui vous permettrons d’animer plus facilement
vos parties de faits divers.

Voila, vous n’avez plus d’excuse pour ne pas profiter de ce magnifique jeu écrit par le talentueux Benoît Attinost
édité par la fine équipe John Doe que je remercie au passage. Eux et mes deux relecteurs Maxime « Lesendar »
Judon et Philippe « aesdana » Rouillier.

5
 À la vie à la Mort
« [...] il est plus beau pour l'homme d'apprendre à mourir qu'à tuer. »
la vie à la Mort est constitué d’une galerie de scénarios/synopsis indépendants qui peuvent être
inclus dans les sagas de Rendez-vous avec la Mort et de Les jeux de la Mort et du hasard. Ils sont
développés en fonction des dangers qu’ils font intervenir
Les zombies/infectieux
Le mythe de Sisyphe
Ce petit synopsis sert de très court aparté dans votre
saga, une sorte de récit ou de rêve « vécu » (avec des
personnages pré-tirés ou les personnages eux
mêmes).
Les joueurs se retrouvent dans un petit havre minier
(si possible à proximité de la montagne perdue ou
pourquoi pas dans celui de Pierrefendre). Là, ils
creusent dans l’espoir de trouver des gemmes. Qu’ils
travaillent pour rembourser des dettes ou simplement
pour survivre, cela importe peu. Ils le font dans des
conditions particulièrement difficiles, subissant le
froid, la fatigue et le manque de nourriture.
Continuellement, ils creusent, chargent les pierres et
les remontent vers un gigantesque talus et ensuite, se
reposent en assistant à des luttes entre les mineurs et
des problèmes mineurs (et de mineurs). Abrutis par la
fatigue, c’est à peine s’ils remarquent certains signes
étranges dans leur comportement et ceux des autres
havrais : ils sont morts et leurs voisins également.
Voici quelques exemples :
- un homme gravement blessé continue de travailler.
Le lendemain sa blessure est refermée.
- l’odeur (de charogne) est parfois insoutenable dans
les mines.
- certains oublient de manger et de dormir (le nombre
de ces derniers croît rapidement).
- la nourriture est difficilement identifiable et mal
cuite (chair humaine)
- les blessures ne font pas souffrir les personnages...
Parallèlement, le havre subit les attaques de rongeurs
et de blêmes au service d’Illith, la porteuse du masque
d’or.
L’aventure s’arrête quand les joueurs comprennent
qu’ils incarnent des morts. La suite dépend de vous.
Cette prise de conscience peut être la marque d’une
évolution ou alors leur permettre de jouer un rôle plus
important dans la nécropole qu’ils sont en train de
construire.
6
Sénèque, Lettres à Lucilius
Le joueur de flûte de Hamelin
Ce synopsis fait partie d’une série d’autres synopsis
qui reprennent des thèmes un peu plus héroïques
voire « pulp » pour les remettre à la sauce Plagues.
Les joueurs découvriront des chasseurs de reliques
qui peuvent être soit des psychopompes de Rendez
vous avec la Mort soit un moyen de lutter
efficacement contre la Liche de Les jeux de la Mort et
du hasard.
Les personnages sont actuellement dans un havre
menacé par des morts-vivants (lire avec une menace
directe comme cela peut être le cas à Melnes en fin de
campagne). Ils doivent donc trouver une solution et
cette dernière vient d’un vieil homme qui raconte
l’histoire de la flûte de Hamelin. En jouant d’une
flûte taillée dans de l’os, cet homme a ensorcelé et
conduit de nombreux morts-vivants qui terrorisaient
un havre vers l’est d’Aqual. A son retour, les havrais
ont non seulement refusé de le payer mais ont tenté de
le tuer en prétextant qu’il était nécromancien.
L’homme s’est vengé en jouant à nouveau de sa flûte.
Des morts-vivants sont venus à nouveau et ont
complètement détruit le havre massacrant presque
toute la population.
Le musicien est en fait un collaborateur qui s’est allié
avec un chronophage de faible puissance (en
comparaison de ses congénères). La créature l’aide à
réaliser son « escroquerie » pour obtenir des gemmes
(et les consommer). Notez que l’existence ou non
d’une relique en forme de flute reste entièrement à
votre discrétion. Une courte enquête dans le havre
permettra de retrouver sa trace facilement. Il est parti
vers la montagne et a été abattu par une tribu
d’orques.
Au cours de leur visite du havre dévasté par les
morts-vivants, les personnages tomberont nez à nez
avec un groupe de chasseurs de reliques. Ils tentent
désespérément de mettre la main sur la flûte et pour
cela sont prêts à tuer ou à s’allier avant de trahir les
héros.
Suivant votre campagne, vous pouvez modifier
grandement l’intrigue : le vieil homme, narrateur de
l’histoire, provient alors d’un havre proche de l’île

putréfiée.
De plus, il se trompe en
parlant d’une flûte mais
devrait plutôt évoquer le
collier de Lianna
(Plagues dK p 57).
Tout le monde n’est pas
égal devant la mort.
Ce synopsis fait suite au
joueur de flûte de Hamelin.
Les personnages,
accompagnés des chasseurs
de reliques, doivent mettre à
mal une tribu d’orques. Ces
derniers ont tué un nécromant
humain et pensent avoir été
récompensés en découvrant une
créature totémique puissante : le chromophage qui
accompagnait le joueur de flûte. Le chromophage se
fait désormais vénérer comme un dieu et exige
sacrifices et pillages. Il a commencé à apprendre au
chaman de nouveaux sortilèges nécromantiques et lui
permet de gagner en puissance au sein de la tribu.
Pour retrouver la tribu, rien de bien difficile, il suffit
de suivre les traces laissées dans le dernier havre
pillé, havre dans lequel a été kidnappée une jeune
femme (ou des enfants si vous désirez atténuer le côté
pulp). Sacrifice rituel à un dieu païen, forêt
marécageuse et sauvage, tribu cannibale et violente,
jeune vierge à sauver… tout cela se déroulerait en
quelques coups de fouet si vous ne jouiez à Plagues.
Les orques ont déjà violé plusieurs femmes qu’ils
gardent comme mères porteuses. Les hommes ont été
éventrés et offerts en sacrifice au chromophage (FD
9, Niv 3) qui les dévore. Retrouver la flûte ne sera pas
une mince affaire.
7
Les squelettes
Le crâne de cristal
Ce synopsis fait suite au joueur de flûte de Hamelin et
à Tout le monde n’est pas égal devant la mort.
Enfin en possession de la flûte, les chasseurs de
reliques dévoilent leur plan : ils comptent retrouver le
crâne de Cassiat le Croyant (Plagues dK p 10 et 88) et
ainsi prouver que les dieux existent. Si les prêtres
considèrent le fondateur œcuménique de l’empire du
nord comme un hérétique, les reliques du Croyant
n’en restent pas moins le meilleur lien avec les dieux.
Les chasseurs de reliques espèrent pouvoir trouver sa
dépouille et invoquer les dieux comme il l’a fait
quelques cinq cents ans plus tôt. Le problème est
qu’ils veulent se rendre dans la Capitale Flottante.
Trois options s’offrent alors à vous :
- Les chasseurs sont des collaborateurs au
service de l’Impératrice et, si les personnages les
suivent, ils se condamnent.
- Les chasseurs sont des collaborateurs à la
solde d’un autre prince nécrofère et finissent comme
victimes.
- Les chasseurs sont des fous et les suivre
revient à grossir les rangs morts-vivants de
l’Impératrice.
- Le corps de Cassiat ne se trouve pas dans la
Capitale Flottante mais dans la plaine cendrée (ou par
delà la Frange Nord)… Il va donc falloir aller
chercher sa dépouille.
Tomber sur un os
Beaucoup d’histoires tournent autour de l’évolution
des morts. Seules les prémices de la troisième
pandémie sont visibles car les morts évoluent à
chaque pandémie. Ils se sont organisés à la deuxième
et deviendraient autre chose avec la troisième
pandémie. Les nécropoles aperçues en sont la preuve.
Ainsi, certains pensent que les mélopées lancinantes
des créatures ne seraient pas émises au hasard mais
seraient le début d’une nouvelle communication entre
les morts. Dans la plupart des havres, il est
évidemment anathème d’en parler. Mais on raconte
que dans les marais de Doomstalk, des zombies se
seraient organisés en tribus sauvages et feraient des
festins de chairs mortes. Il en irait de même pour des
morts qui se dissimuleraient dans la cendre et
attendraient que des voyageurs se perdent pour les
attaquer. Dans la partie occidentale du Joal, des
survivants auraient aperçu des cavaliers morts-
vivants, montés sur des destriers à l’état de charognes
(lire les veneurs nécrophages du synopsis Le
quatrième chevalier).
Tous les havres ont leurs histoires de trépassés
« basiques » qui ne le sont plus (basiques), que ces
morts puissent encore évoluer effraie. C’est la
panique quand des voyageurs des cendres se
présentent blessés. Ils affirment avoir été victimes de
squelettes gigantesques avec des os marqués de runes
et des dents taillées en pointes. Les personnages sont
engagés pour découvrir la vérité sur cette histoire.
Est-ce une mystification pour vendre quelques leçons
de combat, aider à préparer le havre à une future
invasion ou pour faire fuir les havrais ? Est-ce la
vérité et des squelettes géants seraient-ils nés de
l’esprit malade d’un nécromant ? Une telle armée ne
craindrait plus le fer, le feu ni l’eau courante. Les
joueurs devront mettre fin à l’origine de cette
évolution.
Un squelette dans le placard
Un havre subit depuis quelques temps les assauts de
mort-vivants. En réalité, ils sont attirés par des os de
squelette pré pandémiques placés ici par une personne
qui veut détruire le havre. Pour quelle raison a-t-elle
fait cela ? Est-ce une simple vengeance ? Un sage qui
veut mettre à mal un havre sous la domination des
nobles ? Un apprenti nécromant pratiquant la
nécromancie pré pandémique ?....
Les goules
Le quatrième cavalier
Dans les havres, le soir, plusieurs familles se
réunissent tôt et se calfeutrent pour éviter tout risque.
Pour s’occuper, de nombreuses histoires sont
racontées. Une des plus appréciées et des plus
courantes dans l’Empire est celle des veneurs
nécrophages, des humains assez fous pour organiser
des chasses à courre contre les morts-vivants. Parfois
décrits comme de véritables paladins de l’ancien
temps, les survivants d’Ordann continuent d’espérer
de tels « bienfaiteurs ». Pourtant, certaines histoires
les mettant en avant sont peu reluisantes. S’ils
montent bien de grands destriers, ces veneurs
deviennent parfois nécrophages ou pire nécromants
en quête de monstres à rendre plus puissants et plus
menaçants encore. Dans certaines histoires ce seraient
des goules chevauchant des destriers morts-vivants
qui s’en prendraient également aux vivants. C’est à
ces veneurs que les personnages seront confrontés.
Quoi ma goule, qu’est-ce qu’elle a ma goule ?
Deux convois ont été attaqués par des goules et les
personnages sont envoyés pour résoudre ce problème.
En récoltant certains témoignages, ils obtiendront des
descriptions contradictoires : ce ne sont peut-être pas
des goules mais simplement des zombies intelligents.
8
Ils agissent en bande, se servent d’armes et sont
apparus silencieusement. Pourtant, les victimes sont
catégoriques, ce ne sont pas de simples pillards : ils
avaient bien l’aspect et l’odeur des morts-vivants, ils
ne craignaient pas la douleur, dévoraient la chair
humaine…
En réalité, ces voyageurs ont été attaqués par des
humains qui, suite à quelques événements
traumatisants, ont perdu la raison. Ils se déguisent en
morts (zombies ou goules), se parent de morceaux de
chair putréfiée, dévorent de la chair humaine, puis
fuient les infectieux qui se relèvent… Avec la peur
d’être attaqués, la fuite désorganisée devant ce qu’ils
pensaient être des morts-vivants, les victimes n’ont
pu découvrir qu’il s’agissait de fous.
Le vrai danger est qu’ils augmentent la population
d’infectieux dans la région et risquent, à terme, de
tous finir morts-vivants.
Une tête mise à prix
Alors que les héros ont rejoint une caravane pour aller
d’un havre à un autre, ils sont attaqués par plusieurs
zombies et une goule. En parvenant à détruire cette
menace, ils sont immédiatement remarqués par une
noble qui leur donne une autre mission : celle de
retrouver et détruire son ancien amant. Elle l’a aimé
et demande à ce que ce dernier repose en paix. Elle
paie donc les personnages pour enquêter sur sa mort,
retrouver son cadavre et lui ramener sa tête. Ils
doivent aussi, avant de le tuer (si possible) lui dire
que « sa femme l’aime et qu’elle espère qu’il trouvera
la paix ».
Ce noble est mort au cours d’un voyage allant de
Kaliss aux principautés orientales (passant donc à
proximité de Melnes).Ce road movie est l’occasion de
découvrir un peu plus les principautés orientales et
leurs griffons (Plagues dK p15) mais aussi et surtout
la raison officielle de la visite d’un noble de Kalisss
et la cause de sa mort. Peut-être allait-il demander de
l’aide aux Udires pour mettre à mal un collaborateur ?
Ce dernier aurait alors tué le noble en premier (ce qui
déboucherait sur une vengeance). Peut-être se rendait-
il à Ala pour négocier une aide militaire contre les
marais de Doomstalk ou pour obtenir des griffons ?
On peut aussi envisager l’intervention de démonistes.
Peut-être est-ce une mise en scène pour fuir Kaliss
avant que l’on ne découvre ses nombreux meurtres ?
Ou alors sa femme ne s’est mariée avec lui que pour
le voler. Elle l’a ainsi empoisonné mais c’est sur son
cadavre que se trouvaient les papiers légitimant son
mariage et lui octroyant l’héritage. En retrouvant le
corps, elle espère devenir enfin (vraiment) noble
(changer l’accroche en conséquence). Peut-être est-il
simplement tombé sur des brigands ou des morts-
vivants…
Les fantômes
Histoire de fantômes chez moi
À une époque, de nombreuses personnes étaient
emmurées vivantes afin d’insuffler aux bâtiments leur
énergie vitale. Si cette époque est depuis longtemps
révolue, d’étranges phénomènes se produisent dans
les plus anciennes demeures du havre (des objets
déplacés ou perdus, des personnes qui tombent sans
raison, les portes qui claquent ou les murs qui se
déforment…). Les nuits de pleine lune, on arrive
même à apercevoir les ombres fantomatiques des
anciens occupants. Pourtant, ces farces parfois
macabres tournent court quand des morts-vivants sont
attirés par le havre. Une fois n’est pas coutume, les
vivants ne sont pas la cible des morts qui semblent
chercher quelque chose d’autre. La survie des havrais
ne peut provenir que de ce qui se cache dans les
entrailles même de la ville. Les héros devront, en
effet, passer un pacte avec les fantômes pré
pandémiques.
Il était une fois…
Les personnages sont engagés pour retrouver une
belle noble d’Aqual. La jeune fille était promise à
l’un des princes marchands de Port Franc mais son
convoi a disparu alors qu’il traversait le duché du sud.
Son père la croyait morte depuis trois ans quand,
contre toute attente, il reçoit une lettre écrite de sa
main et datée de quelques semaines. Elle serait
retenue prisonnière par des Sages dans une tour à
proximité de Marneburg. A-t-elle fugué ? Se serait
elle fait kidnapper ? Pourquoi la retenir captive depuis
trois ans ? Comment va réagir le prince marchand ?
Mais surtout que se passera-t-il quand les
personnages se rendront compte que la jeune
princesse à délivrer est un fantôme retenu prisonnier
par un collaborateur (ou pourquoi pas un
psychopompe) ?
Être ou ne pas être
Que se passerait-il si tous les fantômes n’étaient pas
impitoyables ? André (lire Casper) a gardé les
souvenirs de son ancienne vie et rien ne le pousse à
faire le mal. Son âme, ses connaissances et sa
conscience sont restés intacts. Pendant plusieurs
nuits, il essaie de prendre contact avec les
personnages pour refaire le lien avec les vivants. Quel
est son vrai but ? Et si les joueurs détruisaient une
créature qui n’est pas, à la base, belliqueuse ?
9
Les vampires
Sang peur et sang reproche
Il arrive parfois que l’on soit obligé de se créer des
héros pour garder l’espoir. L’un de ces emblèmes est
le chevalier Godfroy de Kaliss à qui l’ont doit de
nombreux exploits comme celui d’avoir ramené les
armoiries du prince Galand (cf Plagues dK p 13) ou
celui de s’être levé contre les morts-vivants qui
infestent les champs fertiles de la région…
Tout commence quand les personnages sont engagés
pour réaliser des exploits et mettre ces derniers au
crédit du chevalier errant. Que se passera-t-il quand
les personnages apprendront que leur commanditaire
n’est pas altruiste mais n’est autre que Godfroy lui-
même ? Pire, le héros de jadis est devenu un minion,
serviteur de l’Impératrice (cf Plagues dK p 54). Son
plan est de créer un héros pour le tuer par la suite.
Outre le plaisir malsain de faire perdre espoir aux
humains, il pourrait même attiser la haine entre les
nobles de Kaliss et les Sages de Joal.
Vampire, la Mascarade
On a entendu d’étranges et lancinantes mélopées à
proximité de la demeure d’Eugène, noble à la peau
pâle. Très séduisant, sa dernière conquête aurait
disparu (elle a quitté le havre après l’avoir volé). On
l’aurait vu avec du sang autour de la bouche (Eugène
a été contaminé par la cendre et crache du sang). Pire,
des morts-vivants se seraient agglutinés à proximité
de son manoir. En réalité, un véritable vampire accuse
un homme qui ressemble à un vampire. Pendant ce
temps, le vrai mort-vivant agit à sa guise.
Vampire, le Requiem
Depuis plusieurs jours, les héros sont poursuivis par
une créature mort-vivante. Plutôt que de les tuer, cette
dernière semble les aider tout au long de leur voyage.
C’est en fait une vampire.
De son vivant, Sybille s’est suicidée ne pouvant
supporter la mort de son ancien amant. Son évolution
a redonné vie à sa tristesse et à son calvaire. Elle
aspire à la paix et choisit les aventuriers pour être ses
exécuteurs.
Les liches
Les liches ne peuvent être des adversaires directs des
joueurs ou, à la limite, à la fin d’une longue et
palpitante campagne comme cela est le cas dans Les
jeux de la Mort et du hasard. À l’instar du scénario
Rise de Benoît Attinost, les synopsis qui vont suivre
décrivent donc des moyens détournés de mettre en
opposition les personnages des joueurs à un
adversaire aussi mortel qu’une liche.
Dragon rouge
Les personnages sont payés pour pénétrer dans l’antre
d’un dragon. Si la créature fabuleuse est morte depuis
longtemps, elle a laissé des œufs et c’est cela que les
personnages devront ramener. La visite des grottes
n’est pourtant pas exempte de tout risque. En effet, le
dragon avait amassé de nombreux objets magiques et
ces derniers ont « fui » (voir le Reliquaire d’Ordann
de Rendez-vous avec la Mort !). Leur magie s’est
échappée et s’est répandue dans tout l’antre le rendant
particulièrement dangereux. Ajoutez à cela les
cadavres des précédents aventuriers et les morts-
vivants envoyés afin de vérifier la provenance de
cette source de magie et vous obtiendrez un Porte-
Monstre-Trésor à la sauce Plagues dK ((et sans porte
puisque l’on est dans une grotte).
La liche désire récupérer les œufs du dragon afin de
les employer comme simples focus magiques ou de
les réserver à un rituel plus puissant (les placer dans
du sang en ébullition afin de le modifier et d’obtenir
un draco-liche)... À vous de trouver son usage.
Rabatteurs
Attaqués par des infectieux, les personnages doivent
trouver refuge dans un endroit surélevé (un arbre par
exemple ou un petit promontoire rocheux). Cachés,
ils découvrent que les morts-vivants sont en fait
chassés par des goules. Ces dernières sont en train de
les rabattre vers un endroit unique pour leur seigneur
nécrofère.
Si les personnages peuvent y trouver une paix
précaire, sur le long terme, ils risquent d’amèrement
le regretter (à moins qu’ils fuient le plus loin
possible).
Ce synopsis rejoint exactement le thème de Les jeux
de la Mort et du hasard et s’inscrit donc parfaitement
dans la campagne. Cela peut également se dérouler à
proximité d’une nécropole et en particulier de la
muraille des plaines de l’ouest.
Plaine cendrée
Une expédition est organisée dans la plaine cendrée.
Pour en découvrir plus sur le roi nécromant ralliant à
lui les pratiquants de l’art maudit. Peut-être est-ce de
10
Jolaar, Héraut d’Esus (voir Résurrection) dont on
parle ?
Le but peut être de retrouver les os de Cassiat le
Croyant (voir Le crane de cristal) ? En tout cas, le
commanditaire peut à nouveau être une liche qui
compte rester protégée dans sa nécropole et envoyer
des collaborateurs involontaires (les personnages)
prendre tous les risques.
La cendre
Partir en cendre
La cendre est liée à de nombreuses croyances,
légendes, histoires… Les survivants d’Ordann ne
savent pas exactement quels sont tous les liens que
cette dernière a avec les morts, mais tous savent
qu’elle est liée aux pandémies et donc aux non-morts.
En écoutant les ragots, les histoires liées à la cendre
vont de l’effrayant à l’épouvantable. Parfois, ce sont
des zombies qui crachent des cendres, parfois cette
dernière entoure sa victime comme une nuée de
mouches. Certains squelettes auraient des os gris
protégés et ressoudés par de la cendre compactée.
Chaque voyageur a au moins une anecdote macabre,
vécue ou fantasmée, la mettant en jeu en temps
qu’entité à part entière.
Certains Sages ont émis plusieurs hypothèses qui sont
gardées secrètes afin de ne pas paniquer les
survivants. L’une d’entre elles évoque la cendre
comme la personnification de toutes les pensées
sombres des survivants et en particulier de leur
désespoir. Une autre la décrit comme l’effondrement
d’un monde infernal sur celui d’Ordann. Cette
dernière hypothèse permettrait d’expliquer l’effet
étrange de l’eau sur les morts. En effet, les anciennes
religions évoquent une quête dans la mort. Au cours
de cette dernière, pour rejoindre le royaume d’Esus, il
fallait traverser les terres dévastées par les flammes
du démon Al-Quidbas (prince des neuf enfers) guidé
par le Passeur au travers du Fleuve des morts. L’eau
était alors le seul moyen d’éviter un éternel tourment.
On peut également postuler que la cendre serait à la
fois la conscience et les restes des deux fois morts,
des morts vivants libérés de leur état.
Les personnages sont engagés pour accompagner des
scientifiques dans leurs recherches (qui parle de
psychopompes ?). Les différentes escales sont autant
d’étapes pour évoquer ces diverses suppositions et
faire réfléchir les joueurs sur l’origine des pandémies
et plus simplement sur leur survie.
Ce synopsis, en plus de pouvoir constituer une
introduction à la campagne de Rendez-vous avec la
Mort, a l’avantage d’introduire certains éléments de
Les jeux de la Mort et du hasard comme Al-Quidbas
et ses neuf enfers par exemple.
 La mort aux trousses
La cendre a tué de nombreux animaux infectés, mais
elle en a fait muter d’autres qui sont devenus plus
forts et plus agressifs comme les loups et les ours.
C’est ce qui s’est passé pour une meute de loup qui
terrorise un petit havre montagneux.
Dans un nuage de cendre
Cela fait plusieurs semaines que les coureurs de
cendre sont victimes d’étranges phénomènes. Ils sont
épiés, leurs animaux de trait (bovins ou équidés) sont
nerveux.
Ils relatent leurs peurs et évoquent de la cendre volant
pour former une femme, un homme, un proche
disparu, dont les contours flous évoqueraient une
sérénité mêlée d’une indicible terreur. Pour l’instant,
ces apparitions n’ont jamais vraiment interagi, mais
beaucoup y voient un signe d’adieu d’âmes libérées,
d’autres, au contraire, pensent que la cendre dotée
d’une conscience forte de millions d’expériences
s’apprête à dévorer les restes de l’humanité.
C’est en fait un fantôme (ou élémentaire d’air) qui a
muté et s’est lié à la cendre. Si vous jouez la Mort a
ses raisons que la raison ignore, c’est peut-être un
tour d’Augure ou de Mauvais rêve. Le but est
désormais de trouver le lieu du rituel ou les restes de
la victime est de les détruire.
Les Sages
Le moindre mal
Fontanetum (évoqué dans Les jeux de la Mort et du
hasard) était un monastère d’Antaan bâti au milieu
d’un petit bosquet, entouré de nombreuses sources
auxquelles on prêtait des vertus médicinales.
Fontanetum est devenu un petit havre dans lequel des
prêtres continuent d’officier et de suivre les préceptes
d’Antaan. Ils soignent et louent la vertu et la vie. À
leur côté, un vieil ermite (un druide) à moitié fou les
aide à faire pousser divers plantes médicinales. La
venue des Sages va mettre un terme à ce culte
désormais déclaré comme anathème. La situation va
encore se dégrader quand le druide tentera de lutter
contre les Sages. Espérons que les joueurs ne se
trouveront pas sur le chemin des messagers du Salut
quand ils raseront le temple.
Je ne veux pas rester Sage
Rohan Fontorbe, une Sage de Joal, a envoyé de
nombreux espions dans tous les havres qui ne sont
pas sous la domination des Sages. Là, ils rapportent
de précieuses informations mais surtout sèment la
discorde au sein des diverses localités. Même s’ils
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sont découverts, ils serviront les projets de Rohan. En
effet, des infiltrés effriteraient la confiance des uns
envers les autres. Ainsi découvrir un espion n’est que
la prémisse à des problèmes plus importants.
L’information à n’importe quel prix.
En apprendre plus sur la non-vie et sur les pandémies
est peut-être l’ultime moyen de lutter contre ce fléau
et d’éviter l’inéluctable. Ainsi, certaines puissances
sont prêtes à tout pour augmenter leurs
connaissances : les Sages, les guildes, les nobles et les
morts-vivants eux-mêmes (des princes nécrofères aux
collaborateurs). Toute connaissance est donc source
de convoitise et, par là-même, source de scénarios.
Les héros doivent sauver un collaborateur. Ils ne sont
toutefois pas forcément au courant de la loyauté de
leur protégé. Comment vont-ils réagir en apprenant
qui ils sont en train de sauver ? Vont-ils choisir entre
devoir et morale ? Vous pouvez également remplacer
le collaborateur par un Sage ayant mené de
nombreuses « expériences ». L’homme est désormais
menacé et/ou mort et il faut le sauver lui ou son
œuvre. Dans une variante, les héros pourront tomber
sur lui par un (mal)heureux hasard. Encore une fois,
comment vont-ils réagir en trouvant les notes du
scientifique ? Que vont-ils en faire ? Vont-ils les
vendre ? Les détruire, se les faire voler ? Vont-ils
chercher à punir le coupable (ou le commanditaire) ?
Les survivants eux-mêmes
Retour aux sources
Un vieil homme se sent mourir. Il paie donc des héros
pour le ramener dans son ancien havre et vivre ses
derniers jours dans un endroit qui lui est familier.
Vous pouvez alors organiser ce scénario comme un
road movie, une course contre la montre et la mort.
Avec un homme mourant et des héros qui ont pour
charge de réaliser son ultime rêve. Mais que ce
passera-t-il quand il découvrira son village ? Va-t-il
devenir un infectieux anonyme comblé ?
Vous pouvez donner plus d’ampleur à ce synopsis en
laissant les personnages joueurs découvrir les raisons
de sa fuite : Son havre a-t-il été détruit, pillé par des
sauvages ? Que se passera-t-il quand le vieil homme
découvrira que le havre est désormais habité par les
pillards ?
Sur un ton un peu plus dramatique, les havrais
reconnaissent dans le vieil homme un de leurs anciens
bourreaux ? L’homme est-il venu chercher le
pardon ?
 Catalepsie
Un homme est retrouvé mort, de sa belle mort. C’est
la panique, son cœur ne bat plus, son corps est tiède
mais son cadavre n’est pas devenu un infectieux.
L’homme est tombé en catalepsie. À moins que l’un
des personnages ne trouve le moyen de le décapiter,
tous les havrais cherchent la cause de sa vraie mort.
Commence alors une recherche sur son ancienne vie.
Qu’a-t-il fait pour éviter les effets des pandémies ?
Peut-on reproduire un tel miracle ? Que va-t-il arriver
si cet homme se relève ?
Notez que ce synopsis est parfait pour Les jeux de la
Mort et du hasard et permet de donner plus de poids
à la légende de la relique chassant les morts-vivants.
J’ai Udire que…
Les personnages sont engagés pour enquêter sur
des assassinats. Le coupable doit payer pour ces
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meurtres infâmes. Il agit soigneusement,
décapitant ses victimes et enlevant une partie de
leur peau. En réalité, les victimes sont des
collaborateurs et l’assassin un Udire des
principautés orientales. Il agit dans l’ombre et
les morceaux de peau prélevés sont des
symboles de magie nécromantique. Le
problème est que l’Udire n’a pas le temps de
prouver la complète culpabilité de ses victimes
et va commettre quelques ratés comme une
courtisane qui cherchait un riche amant ou des
serviteurs (ou esclaves) un peu trop zélés. Vous
pouvez même conclure votre partie en
transformant le commanditaire des personnages
en un collaborateur de cette secte qui cherche à
se protéger.
 Elle a fait un bébé toute seule
ette très courte rencontre est destinée à installer un peu plus d’horreur au cours de vos parties. Elle
survient à l’entrée des héros dans Melnes alors qu’ils sont fatigués par leur longue marche.
La vie est faite de rencontres
Comme beaucoup de havres, Melnes ne
possède pas vraiment de bâtiment destiné à accueillir
les étrangers. Les pandémies ont installé un climat de
peur et de méfiance contre les étrangers. À Melnes,
les auberges ne servent qu’à l’échange de nourriture
et ne sont pas construites pour loger des personnes de
passage. Camper aux abords de la ville reste
dangereux. Les héros sont donc à la recherche d’un
lieu où dormir (au moins temporairement) quand ils
croisent une femme en train de ramasser la cendre qui
s’accumule en petits paquets à la surface de l’eau.
Elle lève le nez de son travail et regarde les héros
avec un petit sourire timide pour dissimuler sa
surprise. Plutôt belle, elle est enceinte (« jusqu’aux
yeux ») et retourne à sa tâche avec un hochement de
tête de bienvenue. Faites que cette rencontre soit
aussi fortuite qu’anodine.
Si les héros s’enquièrent auprès d’elle pour
trouver un lieu où dormir ou s’ils passent devant elle
à plusieurs reprises, elle proposera de les héberger.
Vu son état, elle a de plus en plus de mal à assurer sa
subsistance seule et risque de perdre la petite demeure
laissée par son défunt mari. C’est la version qu’elle
donnera aux joueurs. En effet, son état l’empêche de
travailler comme elle devrait et elle voit dans ces
visiteurs un moyen de survivre, au moins à court
terme.
A deux, c’est mieux
Linota Sanâme vit dans une petite maison sur
pilotis non loin de la zone sèche. Accolée au ponton,
sa demeure date de l’époque où Stoklo avait encore la
possibilité de protéger tous les logis de ses
enchantements. Sur le fronton large de deux mètres
trône ainsi une étoile bercée par un croissant de lune.
La porte d’entrée est relativement étroite et s’ouvre
sur une salle commune (salon, cuisine et salle à
manger) pouvant accueillir jusqu’à quatre paillasses.
La pièce possède en son centre une petite table de
bois ainsi qu’une dalle servant d’âtre. Posée sur le sol,
une cage contient un rat et quelques petits. La mère
est morte en mettant bas et Linota espère qu’une
13
femelle survivra sans être sevrée pour pouvoir
continuer son élevage. De chaque côté, se trouvent
des coffres plats qui font également office de bancs.
À l’intérieur se trouve de la vaisselle de terre cuite, du
matériel de couture, et deux bûches conservées pour
les jours froids. À la droite de cette pièce, il y a une
petite chambre dans laquelle loge Linota. Le lit est
plutôt petit mais les couvertures sont présentes et
propres. Au pied, se trouve un coffre dans lequel
Linota range ses affaires. De l’autre coté, une table de
chevet fait office de bibliothèque minuscule contenant
un vase d’argile avec une fleur séchée et trois livres
(un recueil de poésie, un livre de contes pour enfants
et un bouquin tombé dans l’eau dont les pages sont
désormais illisibles). Une bassine pour faire sa toilette
est posée dessus. À l’opposé de la chambre, de l’autre
côté de la grande salle, se trouve un débarras où l’on
peut à peine allonger un semi-homme. Ce dernier était
un grand placard mais les étagères ont été brûlées
depuis longtemps. La salle principale possède deux
fenêtres fermées par une petite grille et pouvant être
scellées, de l’intérieur, par deux volets en bois. La
chambre possède une meurtrière qui laisse passer une
faible raie de lumière. Le toit est recouvert d’ardoise.
Un sérieux entretien de ce dernier serait nécessaire
car il laisse passer dans la salle de vie un peu d’eau et
de cendre.
La maison est partiellement peinte en rouge à
l’intérieur ce qui donne une impression de relative
chaleur. L’endroit est propre, modeste mais bien
ordonné et aéré. Linota demande en loyer un repas
par jour. Ces exigences sont particulièrement basses
par rapport aux autres demandes. Si les héros décident
de marchander, elle ira même jusqu’à laisser sa
chambre ou la partager (avec une femme
uniquement).
Le lieu d’aisance est commun à tout le canal
du « ciel nocturne ». Il est constitué de deux cabanons
situés de l’autre côté du ponton.
Moi, Linota
Linota est une femme brune d’une grande
beauté descendant peut-être d’une lignée elfique
éloignée (c’est du moins ce que disait sa mère). À la
mort de ses parents, Linota a été adoptée par le mestre
de son village. Elle était destinée à devenir à la fois
guérisseuse, herboriste et femme de science. C’est
auprès du vieux médecin de son havre qu’elle a appris
à lire, écrire, compter mais a également découvert le
monde par le biais des lectures et des histoires que lui
racontaient son père adoptif. En effet, l’homme était
passionné de vieilles légendes, de folklore et de
mystères. Il s’en servait pour faire rêver les enfants du
havre. Malheureusement, les Sages inquisiteurs
considéraient ses paroles comme blasphématoires.
L’homme a été sévèrement puni (lire torturé) et n’a
plus jamais été le même. S’il n’en a pas tenu rigueur à
ses concitoyens, il n’en est pas allé de même pour
Linota qui a fui le village avec le premier troubadour
de passage. Ils ont voyagé ensemble pendant un
certain temps puis, quand la jeune femme est tombée
enceinte, il l’a abandonnée.
Linota a dû trouver un lieu où mettre au
monde son fils. Melnes était une grande cité qui avait
besoin d’un érudit. Même si son rôle n’est pas
clairement défini, elle aide Stoklo comme herboriste,
sait lire et écrire, éduque les enfants et parfois même
chante. Elle habite dans une maison que tout le
monde disait hantée (le couple qui y habitait s’y est
pendu).
Son trésor réside dans les trois livres qu’elle
possède. Le recueil de poésie est en fait un livre de
sort (magie amateur de corps) qu’elle essaie
d’apprendre. Le livre de contes rappelle les anciennes
religions. Le bouquin tombé dans l’eau cache une
étude sur les morts menée par la secte des
psychopompes. Ce qui est encore lisible n’a aucun
sens pour qui ne connaît pas le code. Elle sait qu’il a
une certaine valeur mais ne sait ni le lire ni à qui le
vendre.
Niveau : 2 ;
Caractéristiques : For +0, Dex +2, Con +1, Int +4,
Sag +3, Cha +5 ;
Compteurs : Vie 13, Énergie 23 ;
Avantages : Att +5, Def +8, Sav +6 ;
Compétences : Bluff +12, Concentration +6,
Connaissance (Histoire & légendes) +10,
Connaissance (Mystère & magie ) +9, Connaissance
(Salut) +9, Diplomatie +10, Fouille +11, Métier
(cuisinier) +8, Métier (herboriste) +8, Métier
(troubadour) +8, Natation +5, Perception +10,
Psychologie +9 ;
Atouts : Avantage (×2), Apprentissage (×2),
Compteur, Mains du roi/Miracles, Renforcement
énergétique, Vision des étoiles.
14
Ils vécurent heureux mais
n’eurent aucun enfant
La suite de cette rencontre est entièrement
libre. Suivant les actions des héros et vos envies, il y
a fort à parier qu’au moins un des héros se lie
d’amitié avec Linota. Cette dernière ne constitue pas
uniquement un second rôle récurrent mais doit-vous
permettre d’installer quelques éléments qui
pousseront les héros à protéger ce havre. Au départ,
essayez de la rendre la plus secrète possible, avec
entre autres ses livres, son passé trouble, et les
connaissances qu’elle possède mais ne dévoile pas.
Elle cherche à apprendre la magie. Dans un premier
temps, elle ne sera pas sincère sur ses intentions. Mais
si les joueurs se montrent généreux et désintéressés
alors peut-être finira-t-elle par croire à nouveau en
son prochain. À partir de ce moment, elle soignera les
héros blessés et les conseillera.
Linota constitue un second rôle que vos
joueurs connaîtront et qu’ils pourront utiliser si l’un
de leurs personnages venait à périr. A noter qu’elle
possède également des capacités innées pour devenir
un bon mage (avec entre autre l’Atout Renforcement
énergétique).
Et le bébé ? Et bien, c’est à vous de voir. Si
vous désirez ajouter un faible espoir, il vivra et créera
un lien supplémentaire entre les héros et Melnes.
Peut-être les pousera-t’il à rester dans le havre lors de
son final apocalyptique. A vous de lui donner vie.
Chaque problème devient démeusuré dans le monde
apocalyptique de Plagues dK (où trouver un bon
médecin pour la mère et l’enfant ?...). Il peut
également être « différent », un mutant annonciateur
de grands changements en bien ou en mal… Enfin, si
vous ne désirez pas vous encombrer de seconds rôles
additionnels, il est possible que Linota accouche d’un
bébé mort né (un simple cadavre ou un mort-vivant) à
moins que ce ne soit la mère qui meure (et tente de
tuer son bébé) ou les deux. Après tout, Plagues dK est
un jeu d’horreur.
 Un Silence de mort
“Words like violence
Break the silence
Come crashing in
Into my little world
Painful to me
Pierce right through me
Can’t you understand?
Oh my little girl”
Depeche Mode, Enjoy The Silence

ans jamais faire appel à aucun combat ni aucun mort-vivant (enfin presque), ce court scénario est centré
sur deux éléments caractéristiques du background de Plagues dK : la relation ambiguë des survivants
avec la mort et le Salut. Pour faire simple, il peut être joué n’importe où (le lieu sera appelé le
« Havre »), n’importe quand, mais pas n’importe comment ni avec n’importe qui. En effet, bien qu’il ait peu à parler,
le conteur doit avoir un peu de bouteille.
Ce scénario peut se dérouler au milieu des Jeux de la Mort et du hasard en plaçant son intrigue à Melnes ou dans un
havre alentour.

Synopsis contentent d’incliner la tête. De cette vie de recluses,

Les sœurs du silence, une sororité ayant
développé quelques affinités avec la mort en échange
du vœu de silence, sont victimes d’étranges brimades.
Après la mort de l’une d’elles, on demande aux héros
d’enquêter. La coupable n’est autre qu’une novice,
une faiseuse de miracles ne contrôlant pas son don…
Vœux de Silence
Les pandémies et la mort ont bouleversé
Ordann. Pourtant, même si les points de vue ont
changé, il est des choses que les pandémies n’ont pu
altérer : le mode de vie ascétique de certains
ecclésiastiques.
Les sœurs du silence n’ont le droit ni à la
moindre parole ni même à communiquer par signe ou
par écrit : elles vivent des vies d’ascètes. Toujours
vêtues de gris, cette sororité prie en silence les morts,
accompagnant de leurs prières muettes les défunts.
Souvent rachitiques, certaines religieuses finissent par
avoir les cordes vocales et la langue atrophiées. Ces
dernières n’ont désormais même plus la force de
mâcher et ne peuvent plus que boire du bouillon.
Interrogées, ces prêtresses d’un genre nouveau se
les sœurs ont développé une étrange faculté sur la
mort. Il est dit qu’à force de vivre constamment aux
limites du supportable, elles s’habituent à l’état de
non-vie. À ne jamais adresser la parole aux vivants,
elles auraient appris à parler aux morts. On leur prête
certaines capacités comme celles de repousser les
morts-vivants ou d’empêcher la transformation en
infectieux. Ainsi, autour du couvent des sœurs, s’est
développée une petite communauté, le Havre dans
lequel se trouvent actuellement les héros (voir Et si…
vous avez déjà un havre).
Bien qu’essentiellement tourné vers la prière,
la méditation et le recueillement, le couvent qui les
abrite reste ouvert sur le monde. Accueillant les
mendiants, les malades et toute personne
nécessiteuse, les sœurs tentent de les aider dans le
plus parfait silence. En échange de ces services, des
hommes les aident bénévolement (les femmes
rentrant plus souvent dans l’ordre). Ces derniers ne
font pas vœu de silence mais restent peu loquaces en
respect à la volonté de ces femmes. Ces religieuses
contemplatives portent trois types de robes toutes
grises : gris clair pour les novices, gris cendre pour
les sœurs et gris foncé pour les mères supérieures.
Tout débute donc en présence des héros alors
qu’une sœur entourée de quelques novices distribue
des baies et quelques onguents à l’odeur acre aux
malades. Prise de vertiges, la sœur tombe
inconsciente. À première vue, ce n’est qu’une anémie

15
passagère et ceci n’a rien d’extraordinaire de la part
d’une femme souffrant de malnutrition. Pourtant,
raccompagnée au couvent, les hommes « à tout faire »
avouent que ce n’est pas la première fois et que cela
arrive de plus en plus souvent à un nombre croissant
de sœurs.
Un fait identique se reproduit à peu de temps
d’intervalle avec une mère supérieure. La pauvre
meurt, du sang coulant de tous les orifices de son
visage. À vous de voir si elle se transforme en
infectieux afin de démonter ou non les pouvoirs de la
sororité. Alors que ses sœurs pleurent sans un bruit
leur guide, les suivants sortent de leur torpeur pour
demander de l’aide aux personnages (s’ils ne
l’avaient pas proposée d’eux-mêmes). Ils n’ont
presque rien à offrir (à peine un D.O. par personne)
mais réaliser un acte altruiste n’est pas forcément
préjudiciable.
Et si… vous avez déjà un havre
Alors les sœurs deviennent nomades et interviennent
pour sauver un membre du Havre et pourquoi pas
même un des héros. Une fois accueillies, elles se font
très rapidement accepter par la population. Leur vie
simple et ascétique plaît à beaucoup. À cela s’ajoute
également leur dévouement envers leur prochain.
Toutefois, cette popularité n’est pas au goût de tous,
et certains, désireux d’obtenir un peu de pouvoir,
voient en elles des rivales toutes désignées. Ils se
serviront de leur relation avec la mort pour les
accuser de collaboration. Ils sèmeront constamment le
doute.
Si, actuellement, les héros sont en voyage, alors les
sœurs les accueilleront dans le Havre. Vous pouvez
également mélanger ce scénario avec un autre afin de
diminuer les voyages inutiles.
Enfin, si vous voulez créer un lien avec la saga
Rendez-vous avec la Mort, les sœurs du silence
intéressent les psychopompes et se dirigent vers
Melnes. Comme un papillon autour d’une flamme, les
religieuses sont attirées par la mort. Elles ne font pas
confiance aux histoires du Barde mais puisqu’elles ne
parlent pas, cela devrait résoudre le problème.
16
Les guerriers du Silence
À ne jamais parler, ces femmes se sont
entourées d’un épais mystère. Tout n’est plus que on-
dit ou spéculations hasardeuses.
La véritable nature des sœurs importe peu et
trouvera une réponse dans votre saga. Voici quelques
propositions cohérentes avec l’origine des Pandémies.
Ces femmes peuvent être d’anciennes prêtresses du
Dévoreur/Dormeur. Ce dernier conserve pour ses
fidèles de la première heure une certaine tendresse.
Elles peuvent également bénéficier d’une relique dont
l’effet s’étend aux diverses personnes embrassant les
contraintes de l’ordre. Enfin, ces effets magiques
peuvent être le jeu pervers d’une liche ou d’un
vampire qui leur prête ses pouvoirs. De là à les
imaginer possédées par des esprits pré ou post
pandémiques, il n’y a qu’un pas. Les effets qu’elles
présentent face aux morts-vivants étant mineurs,
d’autres causes sont également envisageables comme
une déformation de la magie du Salut ou alors une
« Collaboration ». Il est également possible que les
sœurs ne soient que des mystificatrices sous le
couvert d’une mère supérieure illusionniste ou que les
rumeurs ne soient que ça : des rumeurs.
Il y a peu de chances pour que les héros ne
cherchent pas à en apprendre d’avantage sur les
sœurs. La première chose que l’on relate quand on
parle de ces dernières concerne leurs « incroyables
pouvoirs ». En réalité et en de rares occasions, ces
dernières réalisent des effets amateurs du domaine
magique de la mort. Le principal usage qu’elles en
font est de modifier le comportement des infectieux
afin qu’ils ne remarquent pas les vivants (si ces
derniers ne sont pas belliqueux). De même, si elles
s’occupent suffisamment rapidement d’une dépouille,
le cadavre ne deviendra pas infectieux et restera à
l’état de corps inerte. Un petit groupe a été capable de
détruire l’avancée de goules. Certaines de ces
créatures sont même tombées inanimées en même
temps que des sœurs mortes sous l’effort.
Pour le reste, encore une fois, tout ne dépend
que de votre campagne et il est peu probable que les
héros trouvent un moyen de s’assurer de la véracité
des informations. Comme les Sages, les sœurs suivent
le Dogme et prêchent la rédemption. Enfin c’est ce
que disent les hommes qui les suivent afin de les
protéger. Puisqu’elles ne parlent pas, la vérité peut
évidemment être bien différente. Elles pourraient être
des prêtresses d’un ancien culte qui auraient continué
à suivre le même mode de vie. Les premières sœurs
du Silence seraient alors des faiseuses de miracles qui
auraient perdu la capacité de parole…
En résumé, les origines de la secte comme
ses pouvoirs réels sont à votre entière discrétion…
La loi du Silence
La coupable n’est autre qu’une novice
faiseuse de miracles. Son corps ne supporte plus les
privations et compense ces dernières en prélevant la
force vitale de ses congénères. Toutefois, le pouvoir
est de plus en plus puissant et de moins en moins
contrôlé. La gamine a peur de son potentiel et le
stress accroit les effets néfastes.
Le tout est de bien doser l’apparition des
miracles produits afin de guider les joueurs sans trop
baliser le chemin. Au cours de ce scénario, la
difficulté pour les héros sera de résoudre l’enquête
sans pouvoir parler à tous les protagonistes. Le
Conteur lui pourra à peine mimer, baissant le plus
possible la tête pour ne pas trop montrer
d’expressions. Des moments de silence devront suivre
les descriptions. La mise en scène est particulièrement
importante. Si vous jouez avec un fond sonore,
mettez des musiques douces à faible volume voire,
encore mieux, sans bruit aucun. Du fait de son
déroulement atypique, il n’est pas conseillé de faire
de cette rencontre une partie trop longue mais plutôt
un court scénario ou un long aparté.
Voici quelques pistes pour guider les héros
Les filles les plus malades sont souvent les
novices. Il est possible d’argumenter sur le fait que
ces dernières sont les moins robustes et les moins
habituées à cette vie. Pourtant, les maladies ne sont
pas toutes des problèmes d’épuisement. Des objets
sont tombés, d’autres effets plus démonstratifs
peuvent apparaître comme des poupées qui bougent
ou des petites catastrophes (Plagues dK p 131) … En
fin de scénario, si les joueurs ne trouvent pas l’origine
de ces maux, alors un effet professionnel de Genèse
dévoilera la présence d’une faiseuse de miracles
parmi les sœurs.
La fille est consciente d’être liée aux phénomènes
étranges. Elle panique mais ne peut se confier. Elle se
demande si elle n’est pas rejetée par les autres qui
chercheraient à la punir pour des fautes qu’elle ne
commet pas intentionnellement. Elle se sent mise à
l’écart et finit par se punir elle-même. Elle figurera
donc parmi les victimes. Une première fois en
refusant de manger, elle tombe inanimée. Ses bras
sont couverts de blessures superficielles. Une seconde
fois, elle sera brûlée par le déchaînement de son
propre pouvoir. Sa guérison se fera au détriment des
autres novices malades. Elle ne communiquera
toutefois pas directement aux héros de son plein gré.
Les phénomènes arrivent toujours en présence de
la novice (il faut donc au moins deux sœurs). Les
sœurs malades guérissent bien plus rapidement une
fois isolées.
17
Si les héros ne pensent pas aux faiseurs de
miracles, alors un homme qui aide le cortège
racontera la rencontre entre un Sage et l’une des très
vieilles mères. Les deux se sont regardés, se sont
jaugés et ont détourné le regard. L’histoire raconte
qu’ils ont fait un duel de magie au cours duquel le
sage aurait éprouvé la pureté de la mission des sœurs.
En plus des quelques propositions quant à
leurs origines et à celles de leurs pouvoirs, voici
quelques fausses pistes pour pousser les héros à se
surpasser.
Récemment, les sœurs auraient refusé de soigner
une personne. Cette dernière aurait juré de se venger.
Leur maux sont-ils dus à du poison ? À une charogne
plongée dans le réservoir dans le but de rancir l’eau et
les vivres des sœurs ?
En perdant de l’énergie vitale au détriment de la
novice, certaines sœurs développent les symptômes
suivants : tremblements, fièvres, toussotements voire
selles chargées de sang, déshydratation… Il faut peut-
être aller chercher des plantes ou un guérisseur.
L’un des hommes qui suit les femmes est quelque
peu aliéné. Dans sa folie, il se pense amoureux de
toutes les sœurs et refuse que ces dernières s’occupent
des autres. La présence d’aventuriers « impurs et
bruyants » va le déranger. Il va donc tenter de leur
nuire.
L’une des sœurs n’a fait vœu de silence que pour
se faire oublier de ses poursuivants. Elle se dissimule
donc au couvent en attendant que ceux à sa recherche
quittent le Havre. La femme est une novice que l’on
dit sauvée par les sœurs. Les hommes de main rôdent
autour du couvent.
Le Silence est d’or
Révéler la nature de faiseuse de miracles de
la jeune novice permet d’endiguer pour un temps les
anémies. Toutefois, la jeune fille ne tardera pas à
recommencer. Il faut donc lui apprendre à se servir de
ses dons. Elle est assez jeune pour rejoindre les Sages
comme pour mener une vie « normale » sous l’égide
d’un maître qui lui guidera. Dans le premier cas, elle
deviendra une puissante manipulatrice de Miracles.
Pourtant, son enfance troublée et ses vœux brisés la
pousseront à agir de manière marginale et à briguer
une place de Sage Inquisiteur. Si les personnages
décident d’exploiter à leur compte le potentiel hors du
commun de la petite, cette dernière devra briser son
vœu de silence pour s’ouvrir peu à peu sur le monde
et sur les autres. Son pouvoir latent reste puissant et
ne manquera pas de provoquer quelques situations
délicates. Enfin, laissée seule, le destin ne manquera
pas d’être cruel avec elle et, à son tour, elle détruira
un havre avant de se suicider en se livrant aux morts-
vivants… Enfin, reste à régler le devenir du couvent
des sœurs du Silence. Mère Silencieuse supérieure
Il est également possible, si les héros ne se FD : 2 / Niveau : 4
rendent compte de rien, de faire un final plus explosif Points de vie : 16
en provoquant une catastrophe majeure tuant la jeune Points d’énergie : 40
fille, blessant les personnages et détruisant une partie Compétences : Combat (+4), Mystique (+12/Soins),
du couvent. Sournoiserie (+7), Survie (+7)
Combat : -

Les Silencieux Atouts et capacités spéciales : Sort de magie

amateur et de professionnel (mort), Guérisseur
surdoué, Mains du roi.
Au prix de leur vie, deux mères supérieures peuvent
Voici les caractéristiques des sœurs. Bien que non obtenir un effet de Brutasse
indispensables pour ce scénario, elles sont néanmoins
présentes au cas où vous désireriez vous resservir de
cette sororité. Notez que la magie nécromantique
utilisée par cette secte n’est sujette à aucune
modification par rapport aux règles du dK (ni bonus La novice faiseuse de Miracles
ni malus). Les sœurs ne sont pas non plus la cible Niveau : 1 ; Caractéristiques : For +0,
privilégiée des morts-vivants. Dex +2, Con +1, Int +3, Sag +5, Cha +4 ;
Compteurs : Vie 11, Énergie 15 ;
Novice silencieuse Avantages : Att +3, Def +6, Sav +6 ;
FD : 1 / Niveau : 1 Compétences : Acrobatie +3,
Points de vie : 2 Concentration +7, Connaissance (nature)
Points d’énergie : 5 +9, Connaissance (religion) +9,
Compétences : Combat (+0), Mystique Perception +9, Préparation +10 ; Atouts : Adepte
(+6/Soins), Sournoiserie (+3), Survie (+3) (mort), Forces de l’esprit, Salut, Réclusion.
Combat : -
Atouts et capacités spéciales : Sort de
magie amateur (mort), Guérisseur surdoué

Sœur du Silence
FD : 1 / Niveau : 3
Points de vie : 6
Points d’énergie : 15
Compétences : Combat (+2),
ystique (+8/Soins), Sournoiserie (+5),
Survie (+5)
Combat : -
Atouts et capacités spéciales : Sort de magie
amateur (mort), Guérisseur surdoué, Mains du roi
(Plagues dK p124).
A plusieurs, les sœurs peuvent obtenir des effets de
professionnel.

18

Mère supérieure meurt
Du sang coule des
orifices de son visage
Les novices sont les
plus souffrantes
La coupable tombe
inanimée, couverte de
blessures superficielles
Second problème.
La coupable est brûlée
Elle apprend à se
servir de ses dons
=> Faiseuse de
miracles
Sœur tombe
inconsciente
(Anémie)
Les PJ se renseignent
Ce n’est pas la
première fois.
Les joueurs proposent
leur aide
Fausses pistes
Effets Plagues dK Histoire du Sage qui Légendes sur leurs
p131 en présence rencontre lamère- pouvoirs et leur
d’une novice supérieure origine
Les sœurs ont refusé
de soigner une
personne
Les sœurs développent
des symptômes de
maladies (fièvres…)
Homme qui suit les
femmes et devient
Effets Plagues dK
jaloux des PJ
p131 en présence
d’une novice
Homme qui suit les
femmes et devient
Effets Plagues dK jaloux des PJ
p131 en présence
d’une novice
Fausses sœurs qui fuit
quelqu’un ou quelque
chose
Elle devient Sage Elle est laissée seule
à Hautsiège => catastrophe et mort
=> Sage inquisitrice de la fille
19
Un verre, ça va. Deux, bonjour les dégâts !
e petit scénario atypique ne met pas en jeu de morts-vivants et n’est pas non plus basé sur la survie.
Il tire son origine d’une autre spécificité du monde de Plagues dK : les gemmes. En, effet, loin des
enjeux politiques, des escrocs pensent avoir trouvé le moyen de devenir riche. Ils vendent de la
poussière de verre en la faisant passer pour de la poudre de gemmes. Par défaut, l’action se passe à Melnes mais peut
être adaptée à n’importe quel havre.
Synopsis
Alors que les personnages sont partis
chercher du sel, ils se rendent compte qu’ils ont été
arnaqués et que ce qu’ils avaient pris pour de la
poussière de gemme n’était autre que du verre pilé
(mélangé à de la poussière de gemme).
Une histoire qui ne manque pas
de sel
Les personnages ont été envoyés par Kof
dans un havre pour acheter du sel servant à la
conservation de la viande (pour l’hiver). La
localisation du havre a peu d’importance et le sel peut
s’acheter aux abords d’un marais salant de Doomstalk
ou des Principautés orientales voire sur la Côte
Déchirée en remontant les plaines de l’ouest. Pour la
transaction, les personnages ont quatre bourses
pleines de poudre de gemme (100 DO environ) que le
marchand a récemment obtenues suite à quelques très
bonnes affaires. Après avoir pesé devant eux, la
poudre de gemme, Kof leur a également fourni un peu
de matériel ainsi qu’un bœuf et un petit chariot pour
effectuer le trajet.
Voici quatre événements qui peuvent égayer
un peu le voyage :
Le colis des pyschopompes : Les personnages
font une partie de la route avec d’autres coureurs de
cendre qui se dirigent vers Chantefeu (ou n’importe
quel autre havre). Ils doivent livrer un petit coffret
scellé (qui contient un gros grimoire). Cette mission
est courante pour eux et ils connaissent le trajet. À
chaque fois, ils portent un colis de même taille et, à la
réception de ce dernier, leur commanditaire leur
donne un petit livre et quelques DO de vivres.
Si les personnages convainquent leurs compagnons
de route de regarder le colis, ils découvrent un
grimoire avec un large fermoir métallique. La
20
couverture annonce un livre sur les poisons et leurs
remèdes, thème assez trouble pour vouloir le garder
secret. En réalité, ce n’est qu’un coffret fait de pages
blanches collées et creusées pour y placer une fiole
d’encre rouge. Il est impossible de crocheter le
fermoir car ça n’en est pas un. Toute personne s’y
essayant déchirera la couverture dans laquelle il est
cousu. Pour l’ouvrir sans que cela ne se voit, il faut
faire sauter les coutures et recoudre la reliure.
Bonne maman : Les personnages croisent une
petite roulotte conduite par une mère et sa fille. La
fille maigre et souffreteuse est presque plus en forme
que la mère qui n’a plus de main gauche mais un
simple moignon mal guéri en train de se gangréner.
Elle a dû s’automutiler pour éviter l’infection.
L’amputation est grossière et doit particulièrement la
faire souffrir. Les deux femmes tombent de fatigue et
supplient pour un peu d’aide. N’ayant ni bu ni mangé
depuis près de deux jours, leur organisme a du mal à
ingérer toute nourriture que les personnages voudront
bien leur donner (elles dévoreront tout ce qui leur sera
donné). Ainsi, après avoir vomi, elles tourneront de
l’œil. La déshydratation, la malnutrition et les
blessures peuvent être soignées par des gestes
simples.
La roulotte de bois renforcée par du métal oxydé est
décorée d’une fresque peinte représentant un homme
avec des ailes d’ange volant au dessus d’un monde
labyrinthique et lugubre. Cette représentation est
écaillée et pâlissante, mais certaines couleurs comme
le rouge restent vivaces. À l’intérieur, il se dégage
une horrible odeur de charogne, difficilement
supportable. Peu d’objets de valeur peuvent être
trouvés et sous un tas de loques se trouve une cage
dans laquelle est enfermé un petit garçon mort (il
n’est plus infectieux mais prendre leurs
caractéristiques si les héros ont la mauvaise idée de le
relâcher). Ce dernier est le fils de la femme qui n’a pu
se résoudre à le tuer. Elle parcourt donc le pays en
tuant quelques proies faciles pour le nourrir et se
nourrir elle-même (en volant leurs biens, non par
cannibalisme). Pourtant, lors de son dernier repas,
l’enfant l’a mordue ce qui l’a obligée à se mutiler
(elle ne sait pas que ce n’était pas nécessaire). Depuis,
la pauvre a perdu le peu de raison qu’il lui restait. Si
les personnages ne découvrent pas la créature dans la
roulotte, alors une tentative de meurtre ratée de la part
de la mère devrait les mettre sur la piste.
Et la caravane passe : Sur la route, le sol est
marqué par le passage de plusieurs caravanes. Peut-
être dix ou vingt, impossible à dire (Survie : cendre
ou fouille diff 25). On trouve également des traces
faites par des chevaux (Survie : cendre ou fouille diff
15).
Un goût de cendre : Le vent s’est levé et la cendre
qui vole empêche toute visibilité. Puis le nuage
s’épaissit encore laissant à peine filtrer des bruits de
grincements de roues (dont on découvrira les traces
après la tempête). Quand enfin la courte tempête
s’estompe, apparaît un voyageur à bout de force.
L’homme ne leur est pas inconnu mais leur tient un
discours incompréhensible. En démêlant des phrases
qui ne se suivent pas, son histoire devient plus claire.
L’homme vient de Lemsen (voir La mort sans rien
attendre en retour). Peu de temps après leur départ, le
havre a été rasé par un nécromant nommé Nyarl,
dissimulé là depuis plusieurs années. Il y menait des
expériences sur les cadavres amenés par certains
villageois mais l’une d’elles a donné naissance à un
amas de chairs purulentes et de tentacules (il parle
d’un chromophage). Cette créature a littéralement
gelé sur place le nécromant avant de le dévorer. Les
morts qui suivaient le sorcier sont devenus
incontrôlables. Seule restait la fuite (vous pouvez
jouer ce passage si vous avez poursuivi La nuit des
masques et/ou Lève toi et marche). Après plusieurs
jours de marche, ils sont arrivés dans la petite cité
souterraine de Falguière. Là, les havrais ont
emprisonné les fuyards et les ont forcés à combattre
des morts. Ils parlaient même de les enfermer dans
une nécropole. Lui a pu s’enfuir et cherche de l’aide
pour sauver les survivants de son havre.
L’homme n’a aucun souvenir des bruits entendus
pendant la tempête ni des grincements de roues.
Cette rencontre permet également d’introduire le
havre de Falguière (et Secret dans la tombe) et de
rappeler la courte escale à Lemsen. Puisque ces
havrais ont décidé de s’allier à un nécromant, cette
confrontation met également les joueurs face au choix
de faire confiance et de sauver des collaborateurs ou
de tourner le dos à leurs suppliques.
Une fois leur voyage achevé, ils trouvent
facilement leurs commanditaires. Toutefois, ils ne
peuvent payer le sel. En effet, les personnages ne
versent pas de la poudre de gemme mais des petits
morceaux de sable translucide. La poudre de gemme
est désormais vitreuse, opaque par endroit. En face, le
marchand hésite entre une mauvaise plaisanterie et
21
une tentative d’arnaque. C’est vers la seconde option
qu’il penche et il faudra beaucoup de diplomatie aux
personnages pour se sortir de ce mauvais pas. Pour ce
qui est du sel, laissez les personnages se débrouiller
comme bon leur semble : ils peuvent rentrer
bredouille se sentant floué par Kof, ils peuvent voler
le précieux chargement, tenter de négocier d’une
autre façon…
Prendre un mauvais départ
Il est possible de commencer différemment ce
scénario. En effet, vous pouvez rouler vos joueurs. Ils
pensent avoir réalisé une bonne affaire. Quand ils
décident de profiter de leurs gains et sortent de leurs
bourses la poudre, ils se rendent comptent que ces
dernières sont pleines de sable.
Tout ce qui brille n’est pas d’or
De retour à Melnes, Kof avouera s’être fait
arnaquer lui aussi et montrera plusieurs tas de sable
vitreux qu’il avait pris pour de la poudre. Désormais,
il est prêt à payer pour obtenir vengeance (et si
possible réparation). Il pense que via une certaine
magie, ils ont fait passer du verre pour de la poudre
de gemme. En réalité, la duperie est bien plus simple :
ils ont utilisé du verre traité. Pour teindre le verre, il
suffit d’avoir du métal oxydé : le verre, naturellement
vert, peut être teint par ajout de divers métaux lors de
la fabrication. Une faible quantité de manganèse
permet d'élimer la teinte verte produite par le fer et, à
plus forte concentration, conduit à une couleur
violette proche de celle de l'améthyste. Suivant les
proportions ajoutées, le sélénium, le cuivre ou l’or
conduisent à un rouge simili rubis alors que le cobalt
ou le nickel donnent du bleu.
L’accroc à ce plan génial est que le verre
ainsi teint perd son éclat sous sept jours. Ainsi, entre
le temps de soufflage et la réduction en poudre, les
escrocs n’ont plus que cinq jours pour s’en
débarrasser, moins s’ils veulent être loin lorsque le
« pigeon » partira à leur recherche. De plus, ils ne
peuvent pas arnaquer des petits marchands qui
préfèrent le troc à la possession de gemmes. Ils ne
peuvent donc s’en prendre qu’à des gens riches et
influents et ces derniers ont la rancune tenace.
Les personnages disposent de plusieurs
renseignements pour trouver ces escrocs :
 ils se situent à moins de cinq jours de marche du
havre,
ils ont arnaqué plusieurs personnes dont des
pêcheurs rouges (que comptaient ils faire des gemmes
eux qui préfèrent le troc ?),
ce sont deux hommes à l’allure martiale, l’un boite
un peu et l’autre a la peau noire ébène propre aux
hommes du sud,
ils sont peu discrets et dépensent allégrement les
biens retirés de leur commerce peu recommandable,
enfin, les personnages (s’ils sont un peu
débrouillards) pourront apprendre que la forge du
nord fonctionne à nouveau. Pour y parvenir, il suffit
de longer le Réveillon.
Prendre un dernier verre
Ces escrocs se sont installés dans l’ancienne
forge à deux jours de Melnes. Ils y utilisent le
matériel pour souffler le verre. En remontant le cours
du Réveillon, les personnages découvriront que la
forge transformée en verrerie fait montre d’une
certaine activité. En effet, un long panache de fumée
s’élève des petites cheminées. Les fenêtres et les
portes ont été fermées par des planches de bois
pourries (diff. 20 pour les briser et 30 si on désire
éviter de faire du bruit). On y trouve les salles
suivantes :
1- Latrine : Rien de bien précis à en dire.
2- Réserve de bois : Les verriers entreposent le bois
nécessaire à la fonte du verre. La réserve est
relativement basse et une partie de leur poudre de
gemme sert à la remplir.
3- Magasin et Salle de fonte : Cette ancienne salle
d’exposition servait également d’entrée à la forge.
Totalement pillée, elle est employée désormais
comme débarras et contient des vieux morceaux de
verre pas encore fondus (mais toujours tranchants).
Pensez bien à employer le décor si une altercation s’y
déroule. De même, un personnage n’est pas à l’abri
d’une maladresse et peut faire tomber du verre
alertant immédiatement les arnaqueurs. Cette pièce, la
plus grande, contient de longs fourneaux ainsi que de
nombreux creusets dans lesquels les ouvriers font
fondre le verre. Au nombre de trois, ils sont prêts à
défendre chèrement leur gagne-pain.
4- Salle des préparations et réserve : On trouve tous
les produits servant à préparer le verre (sable, soude,
cendre et chaux) ainsi que les métaux additifs
colorant le verre.
5- Réserve : À côté, la réserve servait à entreposer les
produits finis (pour ne pas trop encombrer le
magasin). Le sol est marqué par les lourds meubles
qui y ont été déplacés (et brûlés). Il ne reste
22
désormais plus que des barils remplis de poudre de
verre et une vieille brouette pour les déplacer.
6- Placard d’entretien : Balais et seaux percés
remplissent la pièce.
7- Quartier des artisans : On trouve trois paillasses
crasseuses ainsi qu’une table de bois entourée de
chaises renversées. Les affaires entreposées
paraissent, de prime abord, modestes. Toutefois, on
trouve également du matériels de très bonne qualité
(peaux tannées, bougies, vins, matériel de soin…). La
nuit, ils sont quatre à dormir dans la pièce. De jour,
elle est vide.
8- Bureau : Cette pièce accueille les verriers. Les
murs sont décorés de centaines de vieux dossiers qui
ne sont pas encore partis au feu. Les feuilles en bon
état sont utilisées pour en faire des enveloppes et y
placer de petites quantités de poudre. Une balance et
des poids occupent d’ailleurs la majeure partie du
bureau.
9- Salle à manger et cuisine : La nourriture, en faible
quantité, a depuis longtemps déserté les étagères
(utilisées pour calfeutrer les fenêtres) pour ne plus
être conservée que sur la table dans des bols en verre
ou dans des pots en terre cuite. On trouve quelques
couverts de bois ou de métal rouillé.
Arnaqueurs X 3 (PV : 16, Combat : +9, dégâts
2d6+3)
Verriers x 2 (PV : 12, Combat : +7, dégâts 1d6+3)
Les hommes de verre
La fin de ce scénario est totalement libre. Les
personnages (s’ils sont victorieux) choisissent du sort
des arnaqueurs et de leur fonderie. Libre à eux de tirer
profit de ce moyen qui pourrait, pour un temps, faire
basculer l’économie de Melnes (en dévalorisant les
gemmes de Kof).
Si vous désirez ajouter quelques difficultés, les
personnages se retrouveront nez à nez avec un autre
groupe d’aventurier payé pour donner une bonne
leçon à ces arnaqueurs. Le quiproquo risque fort de se
terminer en altercation.
Il est également possible d’imaginer que ces
arnaqueurs ne travaillent pas uniquement pour eux
mais aussi pour aider les plus démunis. A l’instar de
robin des bois, ils redistribuent une partie des objets
volés aux plus pauvres (de la zone sèche par
exemple). Cette option placerait les personnages dans
une situation délicate entre la réussite de leur mission
et leur sens moral.
La production de poudre colorée peut enfin résulter
d’un complot plus large visant à affaiblir l’économie
de la cité. Ce complot serait alors mené par un
membre des principautés orientales.
23
 Voyage

Rencontre avec les Mère et son fils zombie.

coureurs de cendre. Présence de la couleur
(Messagers psychopompes) rouge sur la caravane.

Traces de plusieurs Brouillards et bruits de

caravanes et de chevaux caravane. - Apparition d’un
homme de Lemsen

Transaction avec du
sable
(poudre de gemme Secret de la tombe

Kof engage les PJ pour Décision des joueurs

retrouver les coupables

Indice 1 Indice 2 Indice 3 Fausse piste 1

5 jours de marche Description des 2 La fonderie est en Pécheurs rouges
hommes activité arnaqués

Visite de la fonderie
transformée en
verrerie

Fin ouverte

24
 C’est dans les vieux pots…
e petit scénario est basé sur la survie dans un monde de pénurie. Il remet l’emphase sur de véritables
valeurs et permet de faire comprendre aux joueurs que la survie dépend de tous. Totalement ouvert, il
nécessite une grande part d’improvisation. Il est toutefois suffisamment court pour que cela ne soit pas
insurmontable.
Ce scénario est surtout l’occasion de faire intervenir tout les « à côté » des autres scénarios (rumeurs, rencontres
durant les voyages…). Comprenant deux voyages et des interactions dans deux havres différents (dont Melnes et
celui du choix des joueurs), il permet en effet de compléter/entamer de nombreuses fiches synoptiques.

L’histoire en deux coups de L’arbitre peut leur demander de vérifier la rumeur

cuillère à pot
Le potier de Melnes est mort. Peu connu, pas
forcément apprécié, sa disparition n’a pas fait
beaucoup de vagues et peu de personnes étaient
présentes lorsque son corps décapité est parti
rejoindre la fosse aux morts. Pourtant, l’homme
occupait une place d’importance dans le havre. En
effet, son argile convenait parfaitement au feu
grégeois des alchimistes de Chask. Le potier mort,
son remplaçant n’est plus capable de faire que des
pots qui suintent, ce qui, pour l’huile des feux, est
inacceptable. Les joueurs vont donc être engagés afin
de trouver, former ou même kidnapper un nouveau
potier. Et ce, à n’importe quel prix !
Le pot aux roses
Tout commence par une « vraie fausse alerte ». Alors
qu’il cherche à ranger sa nouvelle fournée de feux
grégeois dans une charrette, Chask en laisse tomber
un de manière accidentelle. Cela aurait pu être
tragique si le vieil alchimiste n’avait pas réagi
promptement mais surtout si Flammèche et Incendie
n’avaient pas été à proximité. Une seule jarre de
liquide s’est embrasée.
Vous pouvez introduire cette scène comme bon vous
semble :
Les personnages peuvent être présents lors de
l’accident. Laissez les s’organiser pour éviter
l’incendie. Libres à eux d’aider l’alchimiste à
empêcher l’information de circuler ou au contraire à
la diffuser.
Vous pouvez augmenter l’impact des flammes et
embraser la charrette pleine de pots inflammables.
d’un incendie parmi les alchimistes.
…
Le seul élément important est que de l’huile suinte
des pots de terre cuite et qu’ils sont désormais plus
glissants. Plus important, Chask sait que les
personnages savent et peut donc leur demander de
trouver un autre potier (fabriquant d’argile). Qu’il le
fasse pour les éloigner ou parce qu’il a confiance en
eux, n’a aucune importance. Les personnages doivent
trouver un moyen de résoudre son problème.
Un être vous manque et tout est
dépeuplé !
Il est impossible de détailler toutes les possibilités
que vont envisager les joueurs pour résoudre ce
problème de feu grégeois.
Envisager une autre solution : si les personnages
envisagent de mettre l’huile inflammable dans du
verre par exemple (en particulier s’ils ont joué
l’excellent Un verre, ça va. Deux, bonjour les
dégâts !), cela pose deux problèmes majeurs : le verre
laisse passer la lumière faisant se dégrader les
ingrédients et le verre ne se casse pas aussi facilement
que les pots de terre cuite. Si vos joueurs envisagent
de faire des cocktails Molotov, faites leur bien
comprendre que les routes pavées sont rares et, de
surcroît, recouvertes de cendres. Le bois manque
également pour conserver certains éléments…
Trouver un potier n’est pas non plus des plus
faciles. Les havres se dépeuplent rapidement et les
gens se terrent en petites communautés. Il n’est donc
pas évident de trouver une personne qui accepte de
quitter son foyer pour courir l’aventure sans de

25
nombreuses garanties. Kidnapper un potier semble
une bonne option pour le convaincre.
Trouver un maître
Pour insérer ce scénario plus facilement dans votre
saga, vous pouvez faire circuler des bruits tels que :
un potier se trouvait à Lemsen et est parti à Falguière
(Secret de la tombe), dans la forêt interdite (La
grimace des goules), à Ergot (La mort sans rien
attendre en retour) ou enfin à Hautsiège (Sanctuaire
et Rien ne sert de mourir, mieux vaut trahir à point).
Manque de pot
La fin de ce scénario est totalement ouverte. Suivant
les actions des joueurs et les difficultés encourues,
26
elle peut se solder par une réussite ou un échec.
Toutefois, gardez en tête que la réussite de cette petite
aventure a un impact énorme sur la campagne. Si les
personnages réussissent, ils conserveront un atout
indispensable dans leur lutte contre le voyageur
planaire. S’ils échouent, alors vous pouvez être
magnanime et considérez que le Barde se chargera
d’y suppléer. Vous pouvez également être
impitoyable et laisser remplacer l’argile par du verre
par exemple. Dans un tel cas, non seulement la
conservation n’est pas optimale mais en plus, le verre
a une chance sur deux de ne pas se briser. Dans un tel
cas, lancez un dK. Si le dK indique 3 et 6, alors le feu
s’enflamme. Sinon, la bouteille se brise mais rien ne
se passe ou ne se brise pas. Ajoutez un dK à la
réserve des joueurs.
 La petite maison dans le havre
lus les héros se promènent dans un même havre et moins vous aurez besoin de décrire ses différentes
parties et spécificités. Cela a tendance à diminuer le plaisir du dépaysement et de la découverte. Pour
remédier à cela, voici quelques scènes de la vie quotidienne qui pourront revenir au cours de votre saga,
quelques seconds rôles à qui vos héros ne parleront peut-être jamais, quelques éléments complètement inutiles qui
donneront à votre univers un peu plus de réalisme…
Par défaut, ces éléments se déroulent à Melnes durant la campagne Les jeux de la Mort et du hasard. Les éléments en
gras trouveront une explication au cours de cette saga.
1- Une femme arrange les habits larges et flottants de
couleur grise de Oisac, un jeune homme. Pendant ce
temps, le garçon ajuste des protections de cuivre sur
ses avants bras et sur ses jambes. Il se plaint de
l’absence de rouge sur son costume pour arborer les
couleurs de Melnes. Oisac est enthousiaste et vient
d’être accepté comme patrouilleur. Alors qu’il
s’éloigne, sa mère demande aux héros de veiller sur
lui. À mesure que le temps passe, ce jeune guerrier
reviendra à divers reprises avec un comportement de
plus en plus orgueilleux.
2- Plusieurs hommes sont attroupés les pieds dans
l’eau à tirer sur des cordages. Une partie de la bâtisse
s’est effondrée et il faut la maintenir en attendant que
le menuisier ou Stoklo la stabilise. La bâtisse
nécessitera plusieurs personnes pour une
(re)construction.
3- Un mariage est organisé par Miska qui tente de
renouveler les augures d’Antaan. La cérémonie est
sobre, le jeune couple heureux, les pratiques liées à
l’ancienne religion nombreuses et la présence de
Sages non négligeable. Ils regardent cette fête d’un
mauvais œil.
4- Des enfants jouent à un jeu : le chevalier et le
zombie. C’est une sorte de gendarme et de voleur ou
de chat et de souris. Tout débute avec un enfant qui
joue le zombie, et un qui joue le chevalier. À chaque
nouvel enfant qu’ils attrapent, ils ajoutent
respectivement un nouveau zombie ou chevalier à la
partie. Cette dernière s’arrête quand il ne reste plus
d’enfant. Le camp gagnant est celui qui en dénombre
le plus.
5- Un enterrement déchire une famille. Ils se
disputent pour savoir s’ils brûleront le corps ou
enterreront sa dépouille décapitée. Le feu grégeois et
le bois coûtant cher, ils risquent de se mettre d’accord
sur la seconde option.
6- La petite fille aux allumettes. Il fait froid, une
jeune fille/femme a faim et vend/troque pour un prix
dérisoire ses fagots de bois. Avec cela, elle se nourrit
elle et sa famille. Le problème est qu’ils risquent de
mourir de froid.
27
7- De lourdes accusations de collaboration sont
portées contre un épileptique. La personne devra se
justifier ou mourir.
8- Un gnome est malmené par un homme se
moquant de sa petite taille. Le semi-homme s’en
va en le maudissant, lui promettant que les portes
de Carmina seront fermées aux humains.
9- Tish, une femme de la zone sèche, tente de réunir
les enfants. Même si elle n’est pas très compétente
dans ces domaines, elle veut leur donner quelques
bases d’histoire, d’écriture… et de survie dans la
cendre. Tish ne désire rien d’autre que le bien des
enfants.
10- Un homme se fait passer pour le Barde. Il fait en
réalité partie d’une compagnie itinérante qui cherche
à transmettre le message de ce nouveau prophète.
11- Jour de fête : Le mode de vie est communautaire
et la création ou la restauration d’un bâtiment (grand
ou petit) est l’affaire de plusieurs familles. Les
travaux se font donc et tout se termine par une grande
fête à laquelle participe toute personne ayant donné
un coup de main.
12- Un homme se présente au milieu de la zone
sèche. Il est torse nu et porte une épée. Il pointe
cette dernière sur son ventre en hurlant que c’est
un collaborateur qui ne mérite pas de vivre puis
s’empale. Il est rapidement décapité. Une enquête
ne mène nulle part. On associe cet événement à la
Relique (c’est en fait Istcar qui a agit).
13- On raconte qu’un infectieux aurait ignoré
plusieurs victime potentielle pour se jeter dans
l’eau de la ville basse. La Relique est à nouveau
citée. C’est en fait l’affabulation d’une personne
qui désire attirer un peu l’attention.
14- Un mort ne se serait pas relevé. Encore une fois,
la Relique est mise en cause.
15- Un balafré a été rencontré plusieurs fois en
ville. Nul ne sait qui il est, ce qu’il fait ni où il va. Il
apparaît parfois puis disparaît immanquablement.
Il s’agir en réalité d’Istcar.
16- Des gobelins gris auraient été aperçus dans les
montagnes de Falguière. Ils viendrait de port Syria.
17- Un coureur de cendre raconte que la Côte
déchirée verrait l’apparition de champs d’algues.
18- La végétation étant de plus en plus rare, certains
tanneurs travail sur des ballotins d’herbes pour les
bêtes. Ces dernières, portées sur le coup de l’animal,
peut, à l’occasion servir d’auge.
19- Certains mercenaires s’entrainent en respirant
des charognes animales. On en aurait vu aux
alentours de Carmina. De jeunes coureurs des
28
cendres ont adoptés cette technique et une
insupportable odeur de chair en décomposition
environne la zone sèche.
20- Certaines personnes (les coureurs de cendre en
particuliers) expliquent comment entasser des petits
amas de pierre afin de baliser les chemins. Cette
pratique semble se généraliser à tout Ordann. Avec la
cendre et la disparition des étoiles, il est, en effet, de
plus en plus difficile de se déplacer.
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Williams, Rich baker, Andy Collins, David noonan, Rich Redman, Bruce R. Cordell, based on original material by E. Gary Gygax
and Dave Arneson.
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