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Ministère de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche

Scientifique
Université de Tunis- Institut
Supérieur De Gestion

Module : Fiscalité Internationale

« L’équité Fiscale »

Travail réalisé par :

BEN HASSEN Mariem

1ère année Master Professionnel


« Ingénierie Financière »

2022-2023
Le concept de l'équité fiscale demeure un principe essentiel lorsqu’on aborde la fiscalité, visant à
assurer une répartition juste et équilibrée de la charge fiscale entre les contribuables. En effet, la
fiscalité est considérée comme l’un des principaux piliers de l’économie et se manifeste comme
une condition préalable à sa stabilité et son développement. Précisément, c’est les impôts jouant
un rôle important dans la collecte des ressources nécessaires au fonctionnement de l'État et à la
prestation des services publics. Cependant, la manière dont ces impôts sont collectés et distribués
peut avoir un impact considérable sur la justice sociale et l'égalité des chances. D’où, la nécessité
d’agir vers une équité fiscale.
L’équité fiscale repose essentiellement sur le principe selon lequel chaque individu ou entité doit
contribuer d’une manière équitable et proportionnelle en fonction de sa capacité de paiement et
des avantages qu’il retire dans la société qu’il opère. Ceci signifie que ceux qui ont plus de
revenus ou de richesse devraient supporter une plus grande part de l'impôt, tandis que ceux qui ont
moins de ressources devraient supporter une charge fiscale plus légère.
Dans ce présent travail, nous allons discutez des différents principes d'équité fiscale, tels que la
capacité contributive, la neutralité fiscale, la justice horizontale et verticale et nous allons ainsi
expliquez brièvement les débats entourant la définition et l'application de l'équité fiscale et
discutez des mesures prises pour promouvoir une plus grande équité.
Tout d’abord, il convient de noter que la définition du concept de l’équité fiscale peut varier en
fonction des perspectives politiques, sociales et économiques. Différents pays peuvent adopter
différentes approches de la fiscalité et de la redistribution des richesses en fonction de leurs
valeurs et objectifs particuliers. Ainsi, l'équité fiscale est un concept complexe et dynamique qui
continue d'être débattu et défini dans différents contextes.
En effet, certains considèrent que l’équité fiscale se réfère à une distribution juste des revenus,
avec une redistribution envisagée pour compenser les inégalités résultant du fonctionnement
naturel des marchés. D'autres estiment plutôt que l'équité fiscale implique une contribution
équitable aux charges publiques, sans aller au-delà de cette notion. Dans une perspective sociale,
même dans un contexte libéral, l'équité fiscale vise à ce que chaque contribuable paie en fonction
de sa capacité contributive.
Pour mieux comprendre l’équité fiscale, il est important d’examiner les principes fondamentaux
de l’équité à savoir :
 La capacité contributive.
 La progressivité fiscale.
 La justice horizontale et verticale.
 La redistribution des richesses.
 Traitement équitable des différentes formes de revenus.
La capacité contributive : Ce principe stipule qu’un contribuable soit appelé à contribuer aux
finances publiques à hauteur de sa capacité à contribuer financièrement et non en fonction de sa
consommation effective en services publics. Cela signifie que les fonds nécessaires au
financement de l'Etat doivent être prélevés d'une manière qui répartit équitablement la charge
fiscale entre les citoyens et agents économiques. Ce critère équitable de la perception implique
que les personnes ayant un revenu ou une richesse plus élevé devraient contribuer davantage au
système fiscal. Les systèmes fiscaux progressifs, où les taux d'imposition augmentent avec le
niveau de revenu, sont souvent considérés comme plus équitables, car ils tiennent compte de la
capacité contributive.
La progressivité fiscale : Ce principe implique que les taux d'imposition augmentent à mesure que
le revenu ou la richesse d'un contribuable augmente. Cela signifie que les contribuables à revenu
élevé supportent une plus grande part de l'impôt. La progressivité fiscale vise à atténuer les
inégalités de revenus et de richesse, en demandant une contribution plus importante aux individus
qui ont la capacité de payer davantage.
La justice horizontale et verticale : La justice horizontale fait référence à l'égalité de traitement
entre les individus ou les entreprises dans des situations similaires sur le plan fiscal. Cela signifie
que des personnes ayant des revenus ou des situations économiques similaires devraient être
soumises à des obligations fiscales similaires. La justice verticale, quant à elle, concerne l'idée
que ceux qui ont des revenus ou des situations économiques différentes devraient être traités
différemment sur le plan fiscal, afin de prendre en compte leurs disparités de revenus et de
richesse.
La redistribution des richesses : L'équité fiscale est souvent associée à la redistribution des
richesses. Les systèmes fiscaux peuvent être conçus pour réduire les inégalités économiques en
prélevant davantage d'impôts auprès des plus riches et en fournissant des prestations sociales ou
des services publics aux moins favorisés. Cela vise à assurer une certaine égalité des chances et à
réduire les écarts de revenus et de richesse entre les individus.
Traitement équitable des différentes formes de revenus : Ceci implique également un traitement
équitable des différentes formes de revenus, tels que les revenus du travail, les revenus du capital,
les revenus fonciers, etc. Les systèmes fiscaux doivent éviter les distorsions et les avantages
injustes en établissant des règles cohérentes pour taxer ces différentes formes de revenus.
Il faut savoir que l'interprétation et l'application de ces principes peuvent varier selon les contextes
politiques, économiques et sociaux. Les débats sur l'équité fiscale portent souvent sur la façon de
concilier ces principes parfois contradictoires et de les traduire en politiques fiscales concrètes.
Parmi les nombreux débats entourant la définition et l'application de l'équité fiscale, on peut citer
la mesure de l'équité. En effet, l'une des principales questions est de déterminer comment mesurer
et évaluer l'équité fiscale. Il existe différentes approches pour évaluer la capacité contributive et
déterminer les taux d'imposition appropriés. Certains soutiennent l'utilisation d'un système fiscal
progressif basé sur les revenus, tandis que d'autres prônent des approches alternatives, telles que
la taxation de la consommation ou de la richesse. Un autre débat important concerne les pratiques
d'évitement et d'évasion fiscale. Certains estiment que ces pratiques sont contraires à l'équité
fiscale, car elles permettent aux contribuables les plus riches ou aux grandes entreprises de réduire
considérablement leur charge fiscale. Il y a des appels à une plus grande transparence fiscale et à
des mesures visant à lutter contre ces pratiques afin de promouvoir une plus grande équité.
Finalement, nous discuterons brièvement des mesures et des politiques fiscales qui peuvent
contribuer à renforcer l'équité fiscale et à promouvoir une société plus juste et équilibrée. Au
niveau international, des initiatives telles que le Plan d'action de l'OCDE/G20 contre l'érosion de
la base d'imposition et le transfert de bénéfices (BEPS) ont été mises en place pour lutter contre
les pratiques fiscales agressives des entreprises multinationales. De plus, des discussions sont en
cours sur la possibilité d'introduire des mesures telles qu'une taxe sur les services numériques ou
une taxation minimale mondiale pour assurer une meilleure équité fiscale et éviter les distorsions
fiscales entre les pays.
En résumé, l'équité fiscale et la fiscalité internationale sont des enjeux importants pour garantir
une répartition équitable des charges fiscales à l'échelle nationale et internationale, ainsi que pour
prévenir l'évasion fiscale et promouvoir la justice fiscale.

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