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Hyperbilirubinémies et cholestases
génétiques
R. Poupon

On entend par cholestases génétiques les cholestases dues à des mutations inactivatrices portant sur les
gènes codant pour les protéines assurant le transport des acides biliaires et des phospholipides dans la
bile, respectivement ATP8B1 (ou FIC1), BSEP (ou ABCB11), MDR3 (ou ABCB11). Les tableaux cliniques
sont représentés par les cholestases familiales progressives touchant les nourrissons, les enfants, voire les
adultes jeunes, la cholestase récurrente bénigne, la lithiase biliaire de cholestérol des sujets jeunes (ou
« low phospholipid associated cholelithiasis »). La cholestase gravidique résulte de la combinaison de
variations alléliques portant sur les gènes codant les transporteurs biliaires et de facteurs hormonaux ou
d’environnement. Les hyperbilirubinémies génétiques ou constitutionnelles ne s’accompagnent pas de
cholestase. Elles relèvent d’anomalies portant sur le gène UGTA1, responsable de la conjugaison de la
bilirubine à l’acide glucuronique, étape indispensable à l’élimination biliaire, et sur le gène MRP2,
responsable du transport canaliculaire. Les principaux tableaux cliniques sont représentés par la maladie
de Gilbert, les syndromes de Crigler-Najjar et le syndrome de Dubin-Johnson.
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Mots clés : Cholestase ; Acides biliaires ; Acide ursodésoxycholique ; ABCB4/MDR3 ; ABCB11/BSEP ;


FIC1/ ATP8B1 ; Cholestase gravidique ; LPAC ; Cholestase familiale ; Bilirubine ; UGTA1 ; Maladie de Gilbert ;
Syndrome Crigler-Najjar ; Dubin-Johnson ; MRP2

Plan
Hépatocyte

¶ Cholestases génétiques 1
Anomalies héréditaires responsables de cholestase 1
Anomalies des transporteurs et facteurs génétiques Na+ NTCP BSEP FIC1 ?PE, PS
de susceptibilité dans les cholestases acquises 2
AB- AB-
¶ Hyperbilirubinémies génétiques 2
ABCG5 MDR1
Métabolisme de la bilirubine (BR) 2
ABCG8
Gène UGT1A1 3 OC+
Hyperbilirubinémies constitutionnelles 3
Implications pharmacologiques des mutations affectant MDR3
MRP2
le métabolisme de la BR 4 PL
OATP OA-
GSH

■ Cholestases génétiques
On entend par cholestases génétiques, les cholestases secon- AE2 Cl-
daires à des mutations inactivatrices des transporteurs biliaires HCO3-
canaliculaires (ATP8B1 ou FIC1, ABCB11 ou BSEP, ABCB11 ou Cl- CFTR
MDR3) (Fig. 1). D’autres anomalies d’origine génétique peuvent
être responsables de syndrome cholestatique. Il s’agit du déficit
FIC1
en a-1-antitrypsine, de la mucoviscidose, des anomalies des AB-
enzymes de la synthèse des acides biliaires et d’autres formes Na+
très rares de cholestases néonatales et de l’enfant. ASBT
Canal biliaire
Anomalies héréditaires responsables Figure 1. Principaux transporteurs biliaires et leur localisation. OATP :
de cholestase [1-3] organic anion transporter proteins.

Les mutations des gènes codant pour plusieurs transporteurs


ABC sont considérées comme responsables des cholestases [PFIC]) chez l’enfant. Ainsi, les mutations d’un gène codant
familiales progressives (progressive familial intrahepatic cholestasis pour la protéine FIC1 (ATP8B1), présente dans la membrane

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4-0310 ¶ Hyperbilirubinémies et cholestases génétiques

Microlithiase
Anomalies des transporteurs et facteurs
génétiques de susceptibilité
dans les cholestases acquises [6, 7]
Cholestérol Cholestérol
La cholestase intrahépatique de la grossesse est un bon
exemple d’anomalies de fonction des transporteurs hépatobi-
liaires résultant à la fois de facteurs hormonaux ou d’environ-
Phospholipides MDR3 Phospholipides nement et de facteurs génétiques de susceptibilité. Le tableau
clinique est caractérisé par un prurit associé à une perturbation
des tests biochimiques hépatiques portant préférentiellement sur
l’activité sérique des transaminases lors du troisième trimestre
Acides biliaires Acides biliaires de la grossesse. Le diagnostic est confirmé par l’élévation
marquée de la concentration des acides biliaires sériques. La
cholestase gravidique peut se compliquer de complications
Cholangite fœtales (souffrance, mort in utero) et d’accouchement préma-
turé. Il en existe classiquement deux formes selon la normalité
Figure 2. Expression phénotypique de mutations inactivatrices de
ou non de l’activité sérique des cGT (respectivement 30 % et
ABCB4 (MDR3). L’absence ou la forte diminution des phospholipides
biliaires a pour conséquences, d’une part, la précipitation de cholestérol et 70 %), suggérant deux mécanismes physiopathologiques diffé-
la formation de microcalculs et, d’autre part, une inflammation biliaire rents. Le rôle procholestatique des estrogènes est principalement
(cholangite) du fait de leur rôle cytoprotecteur vis-à-vis des molécules attribué à la diminution de l’activité et de l’expression de MRP2
cytotoxiques (acides biliaires). et BSEP. Le rôle de la progestérone et de ses métabolites repose
sur les observations suivantes :
• le déclenchement de la cholestase après administration de
progestérone dans le dernier trimestre de la grossesse ;
canaliculaire et dans les cholangiocytes, mais aussi dans le • l’augmentation anormale des concentrations sanguines des
pancréas et l’intestin, sont responsables de la maladie de Byler dérivés sulfatés de la progestérone ;
(cholestase familiale de type 1). Les enfants présentent une
• l’inhibition de l’activité de BSEP par certains métabolites de
cholestase ictérique à gamma glutamyltransférases (cGT)
la progestérone.
normales, évoluant rapidement vers une cirrhose et une
défaillance hépatique, justifiant la transplantation hépatique. En dehors des facteurs hormonaux, le rôle d’un déficit en
Les mutations de FIC1 sont aussi responsables de cholestase sélénium, du virus de l’hépatite C, d’une translocatation
récurrente bénigne de type 1 (BRIC-1). Certains patients se d’endotoxine du fait d’une anomalie de la perméabilité intesti-
présentant initialement comme des BRIC-1 peuvent évoluer vers nale a été suggéré. Des mutations ou des variants des gènes
une cirrhose biliaire, probablement du fait d’une activité codant pour FIC1, BSEP, MDR3, MRP2 et FXR sont associés à la
résiduelle de la protéine insuffisante ou de facteurs aggravants cholestase gravidique indiquant une très grande variabilité
surajoutés. Les mutations de FIC1 entraînent une perte de génétique du syndrome.
l’asymétrie en phospholipides de la membrane canaliculaire et L’association aux mutations de MDR3 est la mieux caractéri-
rendent celle-ci très vulnérable aux effets détergents des acides sée et la plus fréquente (environ 15 % à 20 %). Dans la plupart
biliaires hydrophobes avec, comme conséquence, la perte des des cas, mais pas constamment, l’activité cGT est élevée dans
fonctions de transport. D’autres mécanismes sont nécessaires cette situation. Le syndrome LPAC accompagne fréquemment
pour expliquer les manifestations extrahépatiques de la maladie cette forme de cholestase gravidique. L’administration d’acide
(surdité, diarrhée, pancréatite, lithiase rénale). La transplan- ursodéoxycholique, dès les premiers symptômes, améliore le
tation hépatique ne corrige pas les manifestations extrahépati- prurit et permet souvent de mener la grossesse à terme avec un
ques de la maladie de Byler. risque minoré de souffrance fœtale.
La cholestase familiale de type 2 est également une maladie
cholestatique sévère, conduisant à l’insuffisance hépatique. Les
mutations de BSEP sont responsables du phénotype clinique de
ces patients. Les manifestations extrahépatiques sont absentes. ■ Hyperbilirubinémies
L’activité sérique des cGT est normale. Dans une cohorte de
109 familles, un carcinome hépatocellulaire ou un cholangio-
génétiques [8-10]

carcinome sont survenus chez 15 % des enfants. L’incidence Par convention, la bilirubinémie normale est inférieure à
était particulièrement élevée quand les patients étaient porteurs 17 µmol/l. Les valeurs moyennes observées chez la femme
homozygotes de mutations non-sens. Les mutations de BSEP
(environ 10 µmol/l) sont plus faibles que celles observées chez
sont à l’origine de la cholestase récurrente bénigne de type 2
l’homme (environ 13 µmol/l). L’hyperbilirubinémie (HB) peut
(BRIC-2).
être le reflet d’une production exagérée ou d’un défaut d’élimi-
La cholestase familiale de type 3 est secondaire à des muta-
nation par le foie. L’HB au cours des maladies hépatiques
tions du gène MDR3. La protéine est absente ou faiblement
exprimée dans le foie de ces patients. Au cours de cette maladie témoigne de leur sévérité. L’HB est observée chez 5 % à 10 %
cholestatique, il existe une inflammation et une altération des de la population générale en l’absence de tout signe d’hémolyse
petites voies biliaires. La bile de ces patients est caractérisée par ou d’atteinte hépatique. Ces HB sont souvent familiales et
une concentration très basse en phospholipides. La maladie comprennent des formes allant de la maladie de Gilbert (MG),
peut se manifester comme une cirrhose biliaire apparemment caractérisée par une HB modérée, aux formes sévères de syn-
cryptogénétique chez l’adulte jeune. Les mutations faux sens, drome de Crigler-Najjar (SCN) avec lésions cérébrales (ictère
homozygotes ou hétérozygotes ou non-sens homozygotes du nucléaire).
gène MDR3 sont associées à une forme récurrente de microli-
thiase biliaire du sujet jeune, le syndrome low phospholipid Métabolisme de la bilirubine (BR) [8] (Fig. 3)
associated cholelithiasis (LPAC), quelquefois associé à une
cholestase gravidique en fin de grossesse [4]. Les phospholipides La BR est le produit du catabolisme de l’hémoglobine des
sont nécessaires à la formation des micelles d’acides biliaires et globules rouges et des hémoprotéines dans le système réticu-
la solubilisation du cholestérol. En leur absence, les acides loendothélial, principalement dans la rate. Environ 250 mg de
biliaires deviennent toxiques pour les voies biliaires et le BR sont ainsi formés chaque jour. La BR très lipophile, relarguée
cholestérol précipite. La souris mdr2−/’− développe une cholan- dans le sang, est liée à l’albumine et ne passe pas dans les
gite sclérosante et une lithiase de cholestérol [5] (Fig. 2). urines. Elle est captée au pôle sinusoïdal des hépatocytes par un

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détoxification des xénobiotiques tels que rifampicine, tolbuta-


mide, paracétamol, irinotécan et inhibiteurs des protéases anti-
VIH. L’expression réduite de UGTA1 pourrait expliquer la
susceptibilité aux effets toxiques de ces xénobiotiques.

Hyperbilirubinémies constitutionnelles
Maladie de Gilbert (MG)
MG (ou syndrome de Gilbert) est caractérisée par une éléva-
tion modérée et fluctuante de la bilirubinémie sous forme de BR
non conjuguée sans qu’il s’y associe de signes évidents de
maladie hépatique ou d’hyperhémolyse. L’anomalie génétique
se situe dans la TATAA box qui contient sept TA au lieu de six.
Les patients sont homozygotes pour cette mutation appelée
UGTA*28. Certains arguments suggèrent que le phénotype ne
pourrait s’expliquer que par l’existence surajoutée d’anomalie de
la captation hépatique de la BR ou d’une hémolyse infraclini-
que. Cette maladie ne justifie pas de traitement.

Syndromes de Crigler-Najjar
Dans le type 1, la BR est très élevée, plus de 300 mg/l. Dans
le type 2, la BR se situe entre 50 et 300 mg/l. Les mutations se
situent au niveau des cinq exons communs codants. Le phéno-
barbital est capable de diminuer la BR dans le type 2 et peu ou
pas dans le type 1. Dans les deux types, les mutations sont
Figure 3. 250 mg de bilirubine sont formés chaque jour. La bilirubine récessives. Cependant, dans le type 2, certaines mutations
non conjuguée fixée à l’albumine est transportée dans l’hépatocyte par les pourraient apparaître comme dominante-négatives. Le traite-
protéines SLC21A6, OATP2 et OATP-C. La bilirubine est conjuguée à une ment des formes majeures avec risque d’atteintes nucléaires
puis deux molécules d’acide glucuronique dans le réticulum endoplasmi- repose sur la photothérapie et la transplantation hépatique.
que, puis excrétée dans le canalicule biliaire par MRP2. Le métabolisme
hépatique de la bilirubine est contrôlé par trois facteurs de transcription, Ictère physiologique néonatal
CAR, PXR et FXR. Rif : rifampicine ; Dex : dexaméthasone ; PBal : phéno-
barbital ; BA : acides biliaires ; B : bilirubine non conjuguée ; B(GA) et La BR non conjuguée peut atteindre des concentrations de
B(GA)2 : bilirubine conjuguée à une et deux molécules d’acides glucuro- l’ordre de 60 mg/l les 4 jours qui suivent la naissance, mais
niques ; OATP : organic anion transporter proteins. revient en moins de 2 semaines à la normale. On attribue cet
ictère physiologique à une immaturité des transporteurs hépa-
tiques ou à une anomalie de l’hématopoïèse.

transporteur appartenant à la famille des organic anion transpor- Ictère au lait maternel
ter proteins (OATP) et se fixe sur des protéines appelées ligandine
et protéine Z. Transportée dans le réticulum endoplasmique, elle Cet ictère cesse dès la suppression du lait maternel. Il pourrait
est conjuguée à l’acide glucuronique pour former des mono- et être dû à un défaut génétique similaire à celui de la MG,
diglucuronides. L’enzyme responsable est l’uridine diphospho- associée à la présence dans le lait maternel d’inhibiteurs de
glucuronate-glucuronosyl transférase (UDP-GT). Cette conjugai- l’activité de UDP-GT.
son transforme la BR en un composé hydrosoluble capable
d’être excrété dans la bile, voire les urines. Une petite fraction
est prise en charge par la protéine multidrug resistance proteine 3
(MRP3) située à la membrane sinusoïdale et rejetée dans le sang.
Ce transport reverse explique la présence de bilirubine conjuguée
(jusqu’à 7 µmol/l) dans la circulation sanguine. La plus grande
“ Points essentiels
partie de la BR conjuguée est excrétée dans le canalicule biliaire • Les mutations inactivatrices de ATP8B1 (FIC1) sont
par MRP2, un transporteur canaliculaire qui assure l’excrétion responsables de la maladie de Byler ou cholestase familiale
de composés sulfatés, glucuronidés ou conjugués au glutathion.
progressive de type 1.
Le transport canaliculaire est l’étape limitante du métabolisme.
Une petite fraction est absorbée dans l’iléon et excrétée dans les
• La maladie de Byler se traduit cliniquement par une
urines sous forme d’urobiline. La conjugaison et le transport cholestase associée à une activité sérique normale des
canaliculaire sont positivement régulés par deux facteurs de cGT.
transcription, le pregnane X receptor (PXR) et le constitutive • Les mutations hétérozygotes de AT8B1 sont en partie
androstane receptor (CAR). La BR stimule sa propre clairance en responsables des cholestases récurrentes bénignes.
activant CAR. La rifampicine et le phénobarbital sont de • Les mutations inactivatrices de ABCB11 sont respon-
puissants activateurs de PXR et CAR respectivement. sables de la cholestase familiale progressive de type 2.
• Les mutations hétérozygotes de ABCB11 sont en partie
Gène UGT1A1 [8] responsables des cholestases récurrentes bénignes.
• Les mutations inactivatrices de ABCB4 sont respon-
Le locus UGTA1 est situé dans la région q37 du chromosome
2. Il contient 13 gènes codant les UDP-GT, chacun comprenant sables de la cholestase familiale progressive de type 3.
un exon 1 unique et quatre exons communs. Chaque exon a • Les mutations hétérozygotes de ABCB4 sont
son propre promoteur où se trouve une TATAA box régulant la responsables de lithiase biliaire cholestérolique récidivante
transcription de l’enzyme. La TATAA box contient normalement chez les sujets jeunes.
6 TA : (TA6) TAA. En cas de mutation affectant l’exon, UDP-GT • Les mutations hétérozygotes des gènes codant ou
est structurellement altérée et inefficace. Si la mutation affecte régulant les transporteurs biliaires sont à l’origine des
la TATAA box du promoteur, l’activité est simplement réduite. cholestases gravidiques.
Outre le métabolisme de le BR, UGTA1 est impliqué dans la

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■ Références
.

Syndrome de Dubin-Johnson [9]


Il s’agit d’une condition bénigne caractérisée par une éléva-
[1] Jacquemin E, Hadchouel M. Genetic basis of progressive familial
tion de la bilirubine conjuguée associée à des tests hépatiques
intrahepatic cholestasis. J Hepatol 1999;31:377-81.
normaux. Le profil pharmacocinétique de la BSP est caractéris-
[2] Jansen PL, Muller M. The molecular genetics of familial intrahepatic
tique avec une disparition initiale normale suivie d’une remon-
cholestasis. Gut 2000;47:1-5.
tée tardive témoignant du défaut de sécrétion canaliculaire. Le
[3] Pauli-Magnus C, Stieger B, Meier Y, Kullak-Ublick GA, Meier PJ.
foie est noir à la cœlioscopie du fait de dépôt de lipofuchines Enterohepatic transport of bile salts and genetics of cholestasis.
dans les hépatocytes. Le syndrome est associé à des mutations J Hepatol 2005;43:342-57.
de MRP2 altérant soit son routage, soit sa fonction. [4] Rosmorduc O, Hermelin B, Poupon R. MDR3 gene defect in adults
with symptomatic intrahepatic and gallbladder cholesterol
Syndrome de Rotor cholelithiasis. Gastroenterology 2001;120:1459-67.
[5] Fickert P, Fuchsbichler A, Wagner M, Zollner G, Kaser A, Tilg H, et al.
Cet état rarissime combine un défaut de captation et de
Regurgitation of bile acids from leaky bile ducts causes sclerosing
transport de la bilirubine. L’anomalie génétique n’est pas
cholangitis in Mdr2 (Abcb4) knockout mice. Gastroenterology 2004;
connue. 127:261-74.
[6] Riely CA, Bacq Y. Intrahepatic cholestasis of pregnancy. Clin Liver Dis
Implications pharmacologiques 2004;8:167-76.
[7] Poupon R. Intrahepatic cholestasis of pregnancy: from bedside to bench
des mutations affectant le métabolisme to bedside. Liver Int 2005;25:467-8.
de la BR [10] [8] Bosma PJ. Inherited disorders of bilirubin metabolism. J Hepatol 2003;
38:107-17.
UGTA1 et MRP2 sont impliquées dans le métabolisme et la [9] Corpechot C, Ping C, Wendum D, Matsuda F, Barbu V, Poupon R.
détoxification de certains xénobiotiques. Certains effets indési- Identification of a novel 97C>G nonsense mutation of the
rables de l’irinotécan, de l’indinavir, de l’atazanavir seraient liés MRP2/ABCC2gene in a patient with Dubin-Johnson syndrome and
à des variations alléliques de UGTA1, et en particulier au analysis of the effects of rifampicine and ursodeoxycholic acid on
génotype UGTA1*28. De même, la diminution de l’activité de serum bilirubin and bile acids. Am J Gastroenterol 2006;101:2427-32.
MRP2 pourrait rendre compte d’effets indésirables de certains [10] Strassburg CP. Pharmacogenetics of Gilbert’s syndrome.
xénobiotiques. Pharmacogenomics 2008;9:705-15.

R. Poupon (raoul.poupon@sat.aphp.fr).
UPMC Université Paris VI, France, Inserm, UMR S 938, Paris, France.
Service d’hépatologie et Centre de référence des maladies inflammatoires des voies biliaires, Hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine,
75012 Paris, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Poupon R. Hyperbilirubinémies et cholestases génétiques. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Traité de
Médecine Akos, 4-0310, 2010.

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