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Devoir Droit Et Economie Generale
Devoir Droit Et Economie Generale
DEVOIRS
Olivier Prévost
Isabelle Vigouroux
SOMMAIRE
CONSEILS GÉNÉRAUX..........................................................................................................................................1
DEVOIR 1..................................................................................................................................................................4
DEVOIR 2................................................................................................................................................................15
DEVOIR 3................................................................................................................................................................26
CONSEILS GÉNÉRAUX
Nous vous souhaitons la bienvenue en classe de première année de brevet de technicien supérieur. Ce
fascicule prépare exclusivement à la sous-épreuve d’économie générale et droit de BTS (Unité 31). L’épreuve
de Management des entreprises (Unité 32) est préparée par l’intermédiaire des fascicules 9615 : Préparer
l’épreuve de Management des entreprises. Cette sous-épreuve d’économie générale et droit fait partie de
l’épreuve E3 : Économie, droit et management des entreprises.
La préparation
La préparation aux épreuves d’économie générale et droit s’appuie sur :
Deux cours
Les cours d’économie générale et de droit se répartissent sous la forme de deux cours constitués de deux
fascicules :
• 3517 : Économie générale
• 3518 : Droit
Chaque fascicule est divisé en plusieurs séquences ; chacune comporte :
• les objectifs et les mots clés de la séquence étudiée ;
• une mise en situation et des documents d’accompagnement ;
• un cours.
1 CNED BTS TERTIAIRE – 1re année 8 3513 DG WB 00 15
Économie générale Droit
Séquence Séquence
1:L
e prix et les décisions des 1:L
’individu face au choix d’une activité
agents économiques professionnelle
2:L
’adaptation des relations du travail
2 : La monnaie dans l’échange Thème 1 :
Thème 1 : par le droit négocié
La coordination L’individu
3:L
’État et le fonctionnement du au travail
des décisions 3 : Le choix du régime salarié
marché
économiques
par l’échange 4:L
e salarié face aux changements de
4 : L’ouverture des économies
son activité professionnelle
5:L
es fondements de l’échange
5 : Le choix d’une structure juridique
international
6:L
es finalités et les facteurs de Thème 2 :
Le contrat 6 : La pérennité de l’entreprise
la croissance
support de
Thème 2 : 7:C
roissance et développement l’activité de 7:L
es relations contractuelles entre
La création de économique l’entreprise partenaires privés
richesses et 8:L
es relations contractuelles avec la
la croissance 8 : Le développement durable
personne publique
économique
9 : Les FMN
Thème 3 : 10 : L
es inégalités de revenu et de
La répartition patrimoine
des richesses 11 : La politique de redistribution
12 : L
a répartition des richesses
au niveau mondial
Un site internet
Spécifiquement dédié à la préparation des épreuves d’économie, droit et management des entreprises, il est
accessible à partir site du Cned (Espace Inscrit).
Vous trouverez sur ce site : la présentation des épreuves, des annales et leurs corrigés, les corrigés complets des
mises en situation, des fiches de synthèse, des schémas, de la méthodologie, un tutorat (par mail et téléphonique).
N’hésitez donc pas à vous rendre régulièrement sur cet espace dont le contenu est régulièrement enrichi.
Un fascicule de devoirs
Il s’agit du présent fascicule, code 3513 – Préparer l’épreuve d’économie générale et droit. Il comporte 3 devoirs
à envoyer à la correction.
Chaque devoir se décompose en 2 parties :
• partie 1 : Économie générale ;
• partie 2 : Droit.
Chaque partie est notée sur 20 points et donnera par la moyenne des 2, une note finale sur 20 points.
Nous attirons votre attention sur le fait que les sujets sont distribués en début d’épreuve et que les candidats
doivent être capables de gérer en 4 h l’économie générale et le droit.
Consignes
L’objectif à l’examen est de réaliser ces devoirs en 4 h. Ne vous découragez pas si vous dépassez la durée
impartie mais efforcez-vous, dans la mesure du possible, de la respecter. Il est également conseillé de traiter
les devoirs en se référant le moins possible au cours étudié (éviter impérativement le copier/coller).
Bibliographie conseillée
En économie
–– On comprend mieux le monde à travers l’économie, Patrick ARTUS, Marie-Paule VIRARD, collection Les
Échos.
–– Déchiffrer l’économie, Denis CLERC, édition La Découverte.
–– L’économie pour les nuls, Michel MUSOLINO, édition First.
En droit
–– Droit, BTS tertiaires, Foucher, collection les A4 ;
–– Pour les révisions un très bon livre en fiches : Économie/Droit, BTS tertiaires, collection À tout’
épreuve, Foucher.
Bon courage et bon travail !
Rappel
L’épreuve d’économie-droit au BTS.
• Partie économique : le sujet remis au candidat se présente sous la forme d’un dossier documentaire,
décrivant une ou plusieurs situations économiques et comportant un questionnement destiné à caractériser
et analyser la ou les situations présentées.
• Partie juridique : le sujet remis au candidat se présente sous la forme d’un dossier documentaire, décrivant
une ou plusieurs situations juridiques et comportant un questionnement destiné à guider le travail du
candidat
OBJECTIFS DU DEVOIR
Compétences évaluées en économie
• Analyser l’influence du niveau d’un prix ou de ses variations sur les décisions d’agents économiques.
• Expliquer les variations de l’offre et de la demande sur un marché.
• Identifier et analyser des défaillances de marchés.
• Analyser les flux internationaux de biens et de services.
Compétences évaluées en droit
• Évaluer ses compétences méthodologiques en droit :
Capacité à analyser des situations simples tirées de la vie des organisations en maîtrisant les
principales règles de droit et en analysant une règle de droit applicable à une situation dans une
documentation juridique pour formuler une proposition de solution argumentée et justifiée.
• Évaluer son acquisition des principales notions en droit, associées au thème suivant : L’individu au
travail.
Durée conseillée : 4 heures
LE MARCHÉ DU CACAO
Les chocolatiers des pays développés sont sur le pied de guerre : une pénurie de cacao s’annoncerait
d’ici 2020 ! Tous les yeux se tournent vers les producteurs de la précieuse fève. Vont-ils pouvoir suivre
l’appétit des consommateurs ?
La production mondiale de cacao est concentrée sur une poignée de pays : quatre pays de l’Afrique de
l’Ouest, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cameroun et le Nigéria réalisent 70 % de la production mondiale. Le
Brésil, l’Équateur, la Malaisie, et la République dominicaine sont les autres pays producteurs. Ensemble
ces huit pays couvrent 90% de l’offre mondiale. Ils sont tous situés sur des zones proches de l’équateur
puisque le cacaoyer a besoin d’un climat humide, ombragé et chaud pour se développer.
Le marché mondial du cacao a connu depuis le début des années 90 un vaste mouvement de libéralisation.
Le cours de cette matière première, cotée aux Bourses de Londres et de New York, est déterminé par le
jeu du marché.
Vous travaillez au service communication de l’ICCO, Institut international du cacao, dont l’objectif est
d’agir pour renforcer le secteur mondial du cacao, favoriser son développement durable et accroître les
avantages pour toutes les parties prenantes sur ce marché (producteurs et consommateurs). L’ICCO
publie chaque année un bilan sur la situation et l’évolution du marché mondial du cacao. Vous êtes
chargé de la rédaction de ce bilan.
À l’aide des documents joints et de vos connaissances, en veillant à préciser les principaux concepts
utilisés, vous devez concevoir une note argumentée et structurée dans laquelle :
■■ Introduction : 1 point
■■ Question 1 : V
ous étudierez les caractéristiques du marché du cacao et expliquerez les évolutions de prix,
en abordant en particulier la notion d’élasticité. Vous montrerez qu’à terme une hausse du
prix du cacao peut entrainer une hausse de l’offre. (9 points)
■■ Question 2 : Vous montrerez que le marché du cacao au Cameroun ne fonctionne pas de façon optimale.
Vous présenterez les moyens mis en œuvre pour améliorer le fonctionnement du marché.
(5 points)
■■ Question 3 : Vous identifierez l’externalité engendrée par la production de cacao en Afrique de l’Ouest.
Vous évoquerez notamment les notions de défaillance du marché et de bien commun, et vous
montrerez l’intérêt d’une intervention de l’État. (5 points)
Expression / Orthographe : malus 1 point
DOCUMENT 4
Informations permettant aux petits producteurs de tirer profit du commerce : le cacao au
Cameroun
Les producteurs de cacao au Cameroun reçoivent entre 15 % et 8 % du prix international moyen pour
chaque kilo de cacao vendu au moment de la récolte. L’écart de prix entre Yoko-douma (à 800 km du port
de Douala) et Mbanga (à 60 km de Douala) peut aller jusqu’à 50 %. Cet écart, caractéristique du prix des
produits de base dans la plupart des pays en développement, résulte de dysfonctionnements du marché,
par exemple :
–– les producteurs n’ont pas accès aux informations requises pour négocier au mieux les conditions de
vente de leurs produits ;
–– les acheteurs et les exportateurs sont bien mieux informés, en particulier de la qualité requise par le
marché international et du cours international de référence au jour le jour.
Ces asymétries dans l’accès aux informations essentielles sur les marchés des produits de base nuisent
à l’efficacité des marchés et aggrave la situation des petits producteurs. […]
www.unctad.org
DOCUMENT 6
L’Union européenne renforce ses normes sur le cacao
L’Union européenne a décidé d’imposer à partir de 2014 un seuil maximal de cadmium dans les fèves de
cacao. L’objectif est d’assurer la sécurité sanitaire des citoyens en contrôlant le taux de ce métal lourd
susceptible de causer des problèmes rénaux, osseux, ainsi que des troubles de la reproduction. Les pays
exportateurs sont inquiets de cette décision de leur plus gros client, puisqu’ils comptent de nombreuses
régions de production situées sur d’anciennes zones volcaniques, dont les sols sont naturellement riches
en métaux lourds. Ils devront aussi contrôler la deuxième source de contamination au cadmium, qui
est constituée par les engrais et les fertilisants chimiques. Cette directive européenne vient renforcer
le contrôle de la qualité du cacao importé par l’Europe, déjà soumis à une norme maximale en teneur
en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) des fèves de cacao grillées au brasero ou séchées à
même le bitume.
Auteur du sujet
DOCUMENT 7
Le cacao veut ses labels
L’avenir de la filière cacao passe par une amélioration de la qualité. Les producteurs, les industriels,
et les consommateurs, ont tout intérêt à appliquer le principe de transparence quant à la qualité des
fèves de cacao et du chocolat. Les différences de qualité doivent pouvoir s’afficher. L’apparition récente
d’indications géographiques et d’appellations d’origine au Ghana, au Cameroun, au Togo, et en Côte
d’Ivoire est actuellement encourageante.
Ces appellations viennent compléter les dispositifs de valorisation de la qualité, tels que les normes et les
labels « commerce équitable » et « cacao biologique », pour lesquels la demande est fortement croissante.
Auteur du sujet
LA SA LYSAV
Monsieur ROYLE est l’actionnaire majoritaire et le directeur général de la SA LYSAV.
Depuis quelques années, il se retrouve confronté à une évolution de ses relations avec certains membres de
son personnel. Tant que l’entreprise connaissait une croissance qui semblait ne jamais devoir s’interrompre,
il se montrait généreux envers ses salariés en accordant facilement des hausses de rémunération et des
avantages divers.
Depuis que les difficultés commerciales pénalisent sa rentabilité, il est obligé de se montrer moins conciliant :
surveillance accrue de la réalité des temps de travail ; refus de certaines demandes de formation ; sanctions
contre des faits fautifs là où il aurait fermé les yeux quelques années plus tôt... Ces nouvelles relations
enveniment le climat, soit avec certains salariés en particulier, soit avec les délégués syndicaux. Il se demande
même parfois s’il ne devrait pas transmettre son entreprise à sa fille Ania qui vient de terminer ses études.
Question 2 (6 points)
Adressez à Monsieur ROYLE une note structurée dans laquelle vous présenterez :
–– les règles de validité à respecter pour introduire puis mettre en œuvre une clause de mobilité dans
les nouveaux contrats de travail ;
–– la procédure à suivre envers les salariés déjà embauchés sans cette clause si Monsieur ROYLE
venait à concrétiser son projet de déménagement.
DOSSIER 3
M. ROYLE sentant de plus en plus combien la direction de son entreprise requiert d’énergie réfléchit
fortement à la nécessité de transmettre son entreprise à sa fille Ania. Il s’interroge cependant sur les
conséquences d’une telle décision sur les contrats de travail en cours.
Annexe 2
ET AUX MOTIFS PROPRES QUE « Sur la demande en requalification du contrat de travail :
Conformément aux dispositions des articles L 1242-12 et L 1242-13 du code du travail, le contrat de travail à durée déter-
minée doit être établi par écrit et transmis au salarié au plus tard dans les deux jours suivant l’embauche ; sa transmission
tardive pour signature équivaut à une absence d’écrit qui entraîne requalification de la relation de travail en contrat à
durée indéterminée.
En l’espèce si le contrat de travail mentionne « Fait à Biscarrosse le 15 juin 2006 », date par ailleurs surchargée, le salarié
a cependant mentionné « Reçu le 27. 07. 2006 ».
Il ne saurait dans ces conditions être contesté que le contrat de travail a été transmis au-delà de deux jours au salarié.
En conséquence il y a lieu de confirmer le jugement en ce qu’il a requalifié le contrat de travail en contrat à durée indé-
terminée.
Source : Cour de cassation - Chambre sociale - Audience publique du 4 avril 2012
Annexe 3
Annexe 4
Code du travail
Article L. 1222-6
Lorsque l’employeur envisage la modification d’un élément essentiel du contrat de travail pour l’un des motifs écono-
miques énoncés à l’article L. 1233-3, il en fait la proposition au salarié par lettre recommandée avec avis de réception.
La lettre de notification informe le salarié qu’il dispose d’un mois à compter de sa réception pour faire connaître son refus.
A défaut de réponse dans le délai d’un mois, le salarié est réputé avoir accepté la modification proposée.
Article L. 1222-7
La seule diminution du nombre d’heures stipulé au contrat de travail en application d’un accord de réduction de la durée
du travail ne constitue pas une modification du contrat de travail.
Article L. 1222-8
Lorsqu’un ou plusieurs salariés refusent une modification de leur contrat de travail résultant de l’application d’un accord
de réduction de la durée du travail, leur licenciement est un licenciement qui ne repose pas sur un motif économique. Il
est soumis aux dispositions relatives à la rupture du contrat de travail pour motif personnel.
Article L. 1233-3
Constitue un licenciement pour motif économique le licenciement effectué par un employeur pour un ou plusieurs motifs
non inhérents à la personne du salarié résultant d’une suppression ou transformation d’emploi ou d’une modification,
refusée par le salarié, d’un élément essentiel du contrat de travail, consécutives notamment à des difficultés économiques
ou à des mutations technologiques.
Source : Legifrance
Annexe 6
Code du travail
Article L2232-5
Le champ d’application territorial des conventions de branches et des accords professionnels peut être national, régional
ou local.
Article L2232-6
La validité d’une convention de branche ou d’un accord professionnel est subordonnée à sa signature par une ou plu-
sieurs organisations syndicales de salariés représentatives ayant recueilli, aux élections prises en compte pour la mesure de
l’audience prévue au 3° de l’article L. 2122-5 ou, le cas échéant aux élections visées à l’article L. 2122-6, au moins 30 % des
suffrages exprimés en faveur d’organisations reconnues représentatives à ce niveau, quel que soit le nombre de votants, et
à l’absence d’opposition d’une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives ayant recueilli la majorité
des suffrages exprimés en faveur des mêmes organisations à ces mêmes élections, quel que soit le nombre de votants.
L’opposition est exprimée dans un délai de quinze jours à compter de la date de notification de cet accord ou de cette
convention, dans les conditions prévues à l’article L. 2231-8.
Article L2232-8
Les conventions de branche et les accords professionnels comportent, en faveur des salariés d’entreprises participant aux
négociations, de même qu’aux réunions des instances paritaires qu’ils instituent, des dispositions relatives aux modalités
d’exercice du droit de s’absenter, à la compensation des pertes de salaires ou au maintien de ceux-ci, ainsi qu’à l’indem-
nisation des frais de déplacement.
Source : Legifrance
Annexe 7
Code du travail
Article L1224-1
Lorsque survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion,
transformation du fonds, mise en société de l’entreprise, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification
subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise.
Source : Legifrance
Rappel
L’épreuve d’économie-droit au BTS :
• Partie économique : le sujet remis au candidat se présente sous la forme d’un dossier documentaire,
décrivant une ou plusieurs situations économiques et comportant un questionnement destiné à caractériser
et analyser la ou les situations présentées.
• Partie juridique : le sujet remis au candidat se présente sous la forme d’un dossier documentaire, décrivant
une ou plusieurs situations juridiques et comportant un questionnement destiné à guider le travail du
candidat
OBJECTIFS DU DEVOIR
Compétences évaluées en économie
• Apprécier la situation d’un pays ou d’une région en termes de niveau de vie et de développement.
• Identifier et caractériser les contributions respectives des facteurs d’offre à la croissance.
• Caractériser les facteurs de développement économique.
• Repérer et analyser les flux d’IDE.
• Analyser les effets des stratégies des multinationales sur les pays d’accueil et les pays d’origine.
Compétences évaluées en droit
• Évaluer ses compétences méthodologiques en droit :
Capacité à analyser des situations simples tirées de la vie des organisations en maîtrisant les
principales règles de droit et en analysant une règle de droit applicable à une situation dans une
documentation juridique pour formuler une proposition de solution argumentée et justifiée.
• Évaluer son acquisition des principales notions en droit, associées aux thèmes suivants : l’individu au
travail et les structures et les organisations.
Durée conseillée : 4 heures
LA CROISSANCE DE L’AFRIQUE
La croissance actuelle des nations en développement va radicalement modifier au XXIème siècle l’aspect
du monde, qui va connaitre un mouvement de rééquilibrage Nord/Sud de grande ampleur.
Dans cet « Essor du Sud », le continent africain est en pleine forme : avec près de 6 % de croissance par
an en moyenne depuis 2000, il dépasse les tortues européennes et talonne les dragons asiatiques.
Vous travaillez au sein de l’association France-Afrique. Le président a réuni les travaux photos de
plusieurs grands reporters économiques pour réaliser une exposition sur le thème « L’Afrique, un
continent en plein développement ». Il souhaite également organiser une série de conférences-débats
en invitant, notamment, de jeunes étudiants en économie. Il vous demande de préparer une note sur
la croissance en Afrique qui servira de base aux débats. Ainsi, à l’aide des documents joints et de vos
connaissances, en veillant à préciser les principaux concepts utilisés, vous devez concevoir une note
argumentée et structurée dans laquelle :
■■ Introduction : 1 point
■■ Question 1 : V
ous exposerez les facteurs de la croissance africaine. (7 points)
■■ Question 2 :
Vous analyserez les raisons pour lesquelles les investisseurs étrangers choisissent de
s’implanter en Afrique, et l’incidence attendue et effective des IDE (Investissements Directs à
l’Étranger) sur la croissance africaine. (7 points)
■■ Question 3 : Vous montrerez que malgré sa croissance économique l’Afrique conserve un retard dans le
développement humain. Vous évoquerez en particulier les notions d’IDH et d’indicateurs de
développement. (5 points)
Expression / Orthographe : malus 1 point
DOCUMENT 2
La création d’emplois et la qualité de la croissance en Afrique
Si un meilleur environnement macroéconomique et un climat d’investissement faciliteraient la création
de plus d’emplois rémunérés et salariés, la qualité de l’offre de main d’œuvre est également un facteur
important. Le manque d’une base adéquate de travailleurs qualifiés et en bonne santé empêche les
investissements même dans les processus manufacturiers les plus simples. […] Pour assurer de nouveaux
investissements dans le processus de production à grande échelle et à forte utilisation de main d’œuvre,
les pays devront s’assurer que leur offre de main d’œuvre correspond aux demandes des entreprises
exportatrices dans un monde globalisé. […] Les travailleurs mieux éduqués peuvent aussi commander
les revenus élevés et l’opportunité de trouver et de maintenir des emplois mieux rémunérés et stables.
Par ailleurs, l’éducation n’est pas la seule dimension de la qualité de la main d’œuvre ; la santé et la
maturité sont également des facteurs critiques. La mauvaise santé augmente les absences du travailleur
et empêche les entreprises d’investir dans les travailleurs. Le travail des enfants mine intrinsèquement la
qualité de la main d’œuvre, en étouffant les opportunités scolaires et en compromettant la santé.
worldbank.org
DOCUMENT 4
Le secteur africain des télécommunications soutenu par des flux d’IDE
Avant 2000, l’Afrique avait moins de portables que la seule ville de Tokyo. En 2013, avec 650 millions de
portables, elle a devancé les États-Unis. Plus de la moitié des Maghrébins, 40 % des Ivoiriens, Sénégalais
ou Camerounais, ont un portable. Et les consommateurs potentiels sont légion, dans les pays encore peu
équipés comme la République démocratique du Congo, ou dans les pays très peuplés comme le Nigéria.
Or les opérateurs de mobiles des pays développés peinent fortement sur leurs marchés intérieurs, qui
frôlent un taux d’équipement de 100%. À l’affut de nouveaux marchés, ils ont les yeux rivés vers l’Afrique.
Après quelques investisseurs moyen-orientaux et sud-africains, ce sont maintenant les opérateurs
européens qui sont à l’assaut du marché africain : le britannique Vodafone au Ghana, le français Orange en
Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Kenya, SFR au Maroc…Les équipementiers indiens et chinois (Huawei et ZTE)
tissent maintenant leurs réseaux, et connaissent les plus fortes progressions.
Cette industrie du mobile qui suscite tant de convoitise est aussi un puissant levier pour la croissance
africaine. C’est une source importante de rentrées fiscales pour les États africains. C’est la source de
création de très nombreux emplois. Mais c’est surtout un formidable stimulant pour l’économie. Dans
un continent faiblement équipé pour la téléphonie fixe, les mobiles révolutionnent le fonctionnement des
marchés. Les professionnels peuvent s’informer sur les données mondiales au jour le jour pour organiser
leurs approvisionnements, trouver des clients, et négocier correctement le prix de leurs produits.
L’information en temps réel dans tous les coins d’un continent en manque d’infrastructures est un puissant
accélérateur et un régulateur des flux marchands et financiers.
Auteur du sujet
DOCUMENT 6
Les IDE en Afrique : un processus gagnant-gagnant ?
Le continent africain présente un fort intérêt stratégique pour les investisseurs étrangers. Ce sont tout
d’abord les ressources naturelles du continent noir qui attirent les IDE : les ressources en minerais
(platine, chrome, cobalt, or, diamants…), en bois, et en hydrocarbures (pétrole et gaz) sont colossales.
Ensuite c’est la forte croissance de la demande qui fait rêver les investisseurs étrangers en quête de
nouveaux marchés : les ménages africains connaissent une amélioration de leur pouvoir d’achat grâce à
dix années de croissance mirifique, et l’urbanisation rapide des populations alimente la demande pour de
nouveaux types de biens et services.
Cependant les effets des IDE sur le développement de l’Afrique restent encore limités. Certes ils
entrainent des gains fiscaux pour les États, permettent la réalisation d’infrastructures notamment dans
les transports, et ils induisent des externalités positives grâce aux transferts de technologies et à la
formation professionnelle de cadres locaux. Certains IDE manufacturiers ont aussi permis l’embauche de
populations africaines. La Chine, dont la hausse du coût de la main d’œuvre depuis 2000 a été vertigineuse,
a ainsi délocalisé en Afrique une partie du segment inférieur de son industrie manufacturière. Mais les
effets réels sur le tissu industriel et sur l’emploi africains sont loin d’être spectaculaires. Pour que ce tissu
soit dynamisé, il faudrait que les activités d’extraction de matières premières soient avant tout réalisées
par des travailleurs locaux, que les produits soient transformés sur place, et donc que les travailleurs et
les États africains bénéficient pleinement de la valeur ajoutée issue de ces opérations.
Si les IDE peuvent soutenir le développement industriel de l’Afrique, deux préalables s’imposent. Le premier
est la diversification des investissements, amorcée dans l’industrie manufacturière et dans le secteur de
l’information et des communications. Le second préalable est l’intégration durable de la main d’œuvre
locale, d’autant qu’il existe de réels risques de révoltes d’une population de plus en plus nombreuse et
jeune, et en mal d’emploi.
Auteur du sujet
Autour du sujet
CHARLOTTE ET LA « CHARCOLATERIE »
Après avoir obtenu son BTS de Management des Unités Commerciales, Mademoiselle Charlotte PAVOT
a complété sa formation par une licence pro qui lui a permis d’approfondir ses connaissances en gestion.
Forte de ces compétences acquises et des expériences liées à ses stages, elle désire maintenant créer
sa propre entreprise de vente de chocolats haut de gamme à destination des particuliers et des comités
d’entreprise et même de certains revendeurs. Elle a parfaitement conscience des besoins financiers liés
à un tel projet et pense pour cela utiliser un héritage qu’elle vient de toucher d’un oncle décédé sans
héritier direct. Cet héritage comprend tout d’abord un appartement dans le centre-ville de Nantes où
Charlotte vient d’emménager et qui est donc devenu sa résidence principale. Par ailleurs, son oncle lui a
légué une résidence secondaire en Vendée, proche de la mer (dont elle ne profite que pour ses vacances)
ainsi qu’une importante somme d’argent.
Formée et disposant de ressources, Charlotte se lance dans la création d’entreprise comme entrepreneur
individuel.
Question 1 (3 points)
Le financement de ses investissements impose à Charlotte de contracter un important crédit. En cas de difficultés
pour le rembourser, elle se demande si son patrimoine personnel pourrait être exposé à une demande de saisie
de la part des créanciers.
Question 2 (3 points)
Charlotte se demande, si, à défaut de protéger l’ensemble de son patrimoine avec son statut juridique actuel,
elle pourrait au moins protéger ses biens immeubles.
Question 3 (5 points)
Un événement majeur vient d’arriver dans la vie professionnelle de Charlotte : afin de lever des fonds
supplémentaires d’une part et de s’entourer de compétences complémentaires d’autre part, elle a décidé
de s’associer avec Michaël RAMEAU. Ce dernier détiendrait 1/4 de l’entreprise et Charlotte le reste. Si tous
deux sont bien décidés à s’investir dans l’entreprise, ils préfèreraient idéalement protéger leurs patrimoines
personnels.
Sous la forme d’une note, vous aiderez les 2 copropriétaires à faire évoluer l’entreprise individuelle de
Charlotte. Vous vous limiterez pour cela aux statuts suivants : EIRL ; EURL ; SARL ; SNC ; SA et aux seuls
critères exprimés ci-dessus par Charlotte et Michaël.
DOSSIER 2
La poursuite de la croissance conduit Charlotte et Michaël à s’entourer de salariés toujours plus nombreux.
En ce moment, il y a un réel problème de sous-effectif au service comptable ; Charlotte vient de recevoir 2
candidats : Louis et Pierre. Si Louis a des diplômes et une expérience supérieurs à Pierre, Charlotte reste
embêtée. En effet, elle a remarqué sur le CV de Louis que son adresse désigne un quartier de sa ville qui a
une réputation particulièrement négative (insécurité, taux de chômage élevé, trafics nombreux...)
Par ailleurs, cette arrivée du prochain salarié recruté portera l’effectif de l’entreprise à 50 personnes.
Question 1 (3 points)
Charlotte peut-elle éliminer Louis de la procédure de recrutement en raison de son lieu d’habitation ? Votre
réponse devra distinguer le cas où Charlotte agirait ainsi en janvier 2014 ou en mars 2014.
Question 2 (3 points)
Charlotte se demande si le fait d’embaucher un 50e salarié pourrait l’obliger dès maintenant ou à partir
de l’année prochaine à mettre en place de nouvelles instances dans son entreprise (elle anticipe que ce
50e salarié restera de façon durable).
Question 1 (3 points)
Annexe 1
Article L526-1
Par dérogation aux articles 2284 et 2285 du code civil, une personne physique immatriculée à un registre de publicité
légale à caractère professionnel ou exerçant une activité professionnelle agricole ou indépendante peut déclarer insaisis-
sables ses droits sur l’immeuble où est fixée sa résidence principale ainsi que sur tout bien foncier bâti ou non bâti qu’elle
n’a pas affecté à son usage professionnel. Cette déclaration, publiée au fichier immobilier ou, dans les départements du
Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, au livre foncier, n’a d’effet qu’à l’égard des créanciers dont les droits naissent,
postérieurement à la publication, à l’occasion de l’activité professionnelle du déclarant.
Lorsque le bien foncier n’est pas utilisé en totalité pour un usage professionnel, la partie non affectée à un usage profes-
sionnel ne peut faire l’objet de la déclaration que si elle est désignée dans un état descriptif de division. La domiciliation
du déclarant dans son local d’habitation en application de l’article L. 123-10 ne fait pas obstacle à ce que ce local fasse
l’objet de la déclaration, sans qu’un état descriptif de division soit nécessaire.
Source : Code de commerce
Annexe 2
Annexe 3
Article L1132-1
Modifié par LOI n°2012-954 du 6 août 2012 - art. 4
Aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement ou de l’accès à un stage ou à une période de forma-
tion en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou
indirecte, telle que définie à l’article 1er de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d’adaptation au
droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations, notamment en matière de rémunération, au
sens de l’article L. 3221-3, de mesures d’intéressement ou de distribution d’actions, de formation, de reclassement, d’affec-
tation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat en
raison de son origine, de son sexe, de ses moeurs, de son orientation ou identité sexuelle, de son âge, de sa situation de
famille ou de sa grossesse, de ses caractéristiques génétiques, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou
supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de
ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son nom de famille ou en raison de son état de santé ou de son
handicap.
Article L1132-1
Modifié par LOI n°2014-173 du 21 février 2014 - art. 15
Aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement ou de l’accès à un stage ou à une période de forma-
tion en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou
indirecte, telle que définie à l’article 1er de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d’adaptation au
droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations, notamment en matière de rémunération, au
sens de l’article L. 3221-3, de mesures d’intéressement ou de distribution d’actions, de formation, de reclassement, d’affec-
tation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat en
raison de son origine, de son sexe, de ses moeurs, de son orientation ou identité sexuelle, de son âge, de sa situation de
famille ou de sa grossesse, de ses caractéristiques génétiques, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou
supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de
ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son nom de famille, de son lieu de résidence ou en raison de
son état de santé ou de son handicap.
Source : Code du travail
Annexe 5
Article L622-17
I.-Les créances nées régulièrement après le jugement d’ouverture pour les besoins du déroulement de la procédure ou de la
période d’observation, ou en contrepartie d’une prestation fournie au débiteur pendant cette période, sont payées à leur
échéance.
Source : Code du commerce – Legifrance
Rappels
L’épreuve d’économie-droit au BTS
• Partie économique : le sujet remis au candidat se présente sous la forme d’un dossier documentaire,
décrivant une ou plusieurs situations économiques et comportant un questionnement destiné à caractériser
et analyser la ou les situations présentées.
• Partie juridique : le sujet remis au candidat se présente sous la forme d’un dossier documentaire, décrivant
une ou plusieurs situations juridiques et comportant un questionnement destiné à guider le travail du
candidat.
OBJECTIFS DU DEVOIR
Compétences évaluées en économie
• Décrire et caractériser la répartition des revenus et du patrimoine.
• Analyser les modalités de formation des salaires.
Compétences évaluées en droit :
• Évaluer ses compétences méthodologiques en droit :
–– Capacité à analyser des situations simples tirées de la vie des organisations en maîtrisant les
principales règles de droit et en analysant une règle de droit applicable à une situation dans une
documentation juridique pour formuler une proposition de solution argumentée et justifiée.
• Évaluer son acquisition des principales notions en droit, associées au thème suivant : Le contrat,
support de l’activité de l’entreprise
Durée conseillée : 4 heures
DOCUMENT 2
DOCUMENT 4
Les critères pour fixer les salaires minima
Article 3 de la convention (n° 131) de l’OIT sur la fixation des salaires minima
Les éléments à prendre en considération pour déterminer le niveau des salaires minima devront, autant
qu’il sera possible et approprié, compte tenu de la pratique et des conditions nationales, comprendre :
–– les besoins des travailleurs et de leur famille, eu égard au niveau général des salaires dans le pays,
au coût de la vie, aux prestations de sécurité sociale et aux niveaux de vie comparés d’autres groupes
sociaux ;
–– les facteurs d’ordre économique, y compris les exigences du développement économique, la produc-
tivité et l’intérêt qu’il y a à atteindre et à maintenir un haut niveau d’emploi.
ilo.org
DOCUMENT 6
Rémunération de la fonction publique
Le salaire varie en fonction du grade, de l’indice brut, de l’indice majoré, de votre zone géographique et
de l’échelon atteint par l›agent de la fonction publique, et peut être majorée de primes et indemnités
diverses. Il convient d›appliquer des primes et des ajustements à la grille indiciaire de base.
[…] Les grilles indiciaires sont établies suivant la fonction publique dans laquelle vous exercez (territoriale,
hospitalière ou état), le cadre d’emploi, le grade et la catégorie.
À chaque grade de fonctionnaire correspond une grille indiciaire déterminée par les textes réglementaires
dont chacune comprend plusieurs échelons.
insee.fr
DOCUMENT 8
Le dialogue social
Le code de la Sécurité sociale conditionne le bénéfice de certains allégements de cotisations sociales
au respect de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires, dans les entreprises de plus de 50
salariés, où sont désignés un ou plusieurs délégués syndicaux. Si cette obligation n’est pas respectée,
les allègements de cotisations patronales appliqués au titre des rémunérations versées sont réduits de
10%. L’avantage est totalement supprimé en cas de non- respect pendant 3 années consécutives.
En France, les accords de salaire couvrent environ 75 % des salariés. Ces accords aboutissent à la
fixation de grilles de salaires par les partenaires sociaux, c’est-à-dire les représentants syndicaux et les
représentants de la direction d’une entreprise.
Les grilles sont déterminées non pas en fonction de l’emploi occupé par le salarié mais en fonction de
la convention collective applicable à l’entreprise selon son activité, sa forme juridique…Tous les salariés
sont soumis à la même grille de salaires puisque par principe une entreprise n’applique qu’une seule
convention collective. Chaque salarié est positionné sur la grille en fonction des caractéristiques de son
poste et de sa qualification.
On peut donc considérer que le salaire est le résultat de la confrontation de deux forces : un offreur
d’emploi face à un demandeur d’emploi. Le salaire correspond ainsi à un prix d’équilibre fixé sur un
marché monopolistique. Il est déterminé par la capacité de résistance des syndicats et par les possibilités
de concession du patronat. Les syndicats cherchent à maintenir ou augmenter le pouvoir d’achat des
salariés, mais tentent aussi de défendre l’emploi. Le patronat cherche à limiter le coût du travail tout en
préservant la cohérence entre salaire et productivité : s’il faut conserver un taux de marge qui garantisse
le profit de l’entreprise, il faut aussi éviter que le niveau des salaires ait un effet délétère sur le moral des
travailleurs et sur leur productivité.
Auteur du sujet
DOCUMENT 10
LE LOUP SPORTIF
Depuis son enfance, Monsieur Louis RAMIE est passionné par la gymnastique. Compétiteur dès son plus
jeune âge, il n’a jamais cessé de pratiquer ce sport, sans pour autant négliger sa formation scolaire et
supérieure.
Désireux de rester dans cet univers tout en exerçant une activité professionnelle, il a créé l’entreprise
« Le Loup Sportif » qui commercialise des matériels et accessoires destinés aux clubs de gymnastique.
Son catalogue est de plus en plus complet et il bénéficie en ce moment d’un engouement pour un produit
phare de son offre : des boîtes de magnésie qu’il importe d’Allemagne et que les gymnastes semblent
particulièrement apprécier.
Question 2 (7,5 points : intro : 0,5 points ; partie 1 : 3,5 points ; partie 2 : 3,5 points)
Enfin le projet a abouti ! Le SDAF s’engage à acquérir auprès de Louis 12 000 unités par an de ses produits.
Ceux-ci seront livrés en 12 fois à raison de 1 000 produits pas mois pendant 3 ans. Chaque livraison donnera
lieu à une facture propre qui sera payée à son échéance normale.
Louis est très heureux d’un tel contrat qui, il l’espère, ouvrira une nouvelle ère au développement de son
projet professionnel. Pour autant, il aimerait être certain que celui-ci se réalisera bien jusqu’à son terme.
Vous adresserez à Louis RAMIE, sous la forme d’une note, une explication détaillée sur les causes et les
conséquences de l’invalidité ou de la fin anticipée d’un contrat. Vous distinguerez les éléments portant sur un
défaut de formation du contrat et ceux relatifs à ses conditions d’exécution.
DOSSIER 3
Louis se retrouve parfois dépassé par la charge de travail découlant de la croissance du « Loup Sportif ».
Il envisage de s’associer avec Anne LAURIE en créant une SARL. S’il connait Anne depuis son enfance et
estime pouvoir collaborer avec elle de façon constructive, il désire néanmoins conserver, outre sa fonction
de gérant, un certain contrôle du pouvoir. Anne détiendra donc 25 % des parts sociales, Louis en conservera
49 %, l’épouse de Louis 20 % et leur enfant de 6 ans en détiendra 6 %. Il estime que cela lui permettra
de pouvoir enfin prétendre, en matière de protection sociale, au régime de la sécurité sociale pour les
salariés.
Annexe 2
Article 1134
Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites.
Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel, ou pour les causes que la loi autorise.
Elles doivent être exécutées de bonne foi.
Section 4 : Des dommages et intérêts résultant de l’inexécution de l’obligation.
Article 1146
Les dommages et intérêts ne sont dus que lorsque le débiteur est en demeure de remplir son obligation, excepté néan-
moins lorsque la chose que le débiteur s’était obligé de donner ou de faire ne pouvait être donnée ou faite que dans un
certain temps qu’il a laissé passer. La mise en demeure peut résulter d’une lettre missive, s’il en ressort une interpellation
suffisante.
Article 1147
Le débiteur est condamné, s’il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l’inexécution
de l’obligation, soit à raison du retard dans l’exécution, toutes les fois qu’il ne justifie pas que l’inexécution provient d’une
cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu’il n’y ait aucune mauvaise foi de sa part.
Article 1184
La condition résolutoire est toujours sous-entendue dans les contrats synallagmatiques, pour le cas où l’une des deux par-
ties ne satisfera point à son engagement.
Dans ce cas, le contrat n’est point résolu de plein droit. La partie envers laquelle l’engagement n’a point été exécuté, a
le choix ou de forcer l’autre à l’exécution de la convention lorsqu’elle est possible, ou d’en demander la résolution avec
dommages et intérêts.
La résolution doit être demandée en justice, et il peut être accordé au défendeur un délai selon les circonstances.
Source : Code civil - Legifrance
36 CNED PRÉPARER L’ÉPREUVE D’ÉCONOMIE-DROIT – Devoir 3 8 3513 DG WB 00 15
Annexe 3
Article 1119
On ne peut, en général, s’engager, ni stipuler en son propre nom, que pour soi-même.
Article 1984
Le mandat ou procuration est un acte par lequel une personne donne à une autre le pouvoir de faire quelque chose pour
le mandant et en son nom.
Le contrat ne se forme que par l’acceptation du mandataire.
Source : Code civil - Legifrance
Annexe 4
Annexe 5
Conseil d’État - vendredi 20 avril 1956
(…) Considérant qu’il résulte de l’instruction que, par un contrat verbal passé avec l’administration le 24 novembre 1944,
les époux BERTIN s’étaient engagés, pour une somme forfaitaire de 30 francs par homme et par jour, à assurer la nourriture
des ressortissants soviétiques hébergés au centre de rapatriement de Meaux en attendant leur retour en Russie ; que ledit
contrat a eu pour objet de confier, à cet égard, aux intéressés l’exécution même du service public alors chargé d’assurer le
rapatriement des réfugiés de nationalité étrangère se trouvant sur le territoire français ; que cette circonstance suffit, à elle
seule, à imprimer au contrat dont s’agit le caractère d’un contrat administratif ; qu’il suit de là que, sans qu’il soit besoin
de rechercher si ledit contrat comportait des clauses exorbitantes du droit commun, le litige portant sur l’existence d’un
engagement complémentaire à ce contrat, par lequel l’administration aurait alloué aux époux BERTIN une prime supplé-
mentaire de 7 francs 50 par homme et par jour en échange de l’inclusion de nouvelles denrées dans les rations servies,
relève de la compétence de la juridiction administrative ; (…)
DECIDE : Article 1er - La requête susvisée des époux BERTIN est rejetée. Article 2 - Les époux BERTIN supporteront les
dépens. Article 3 - Expédition de la présente décision sera transmise au Ministre des Anciens Combattants.
Annexe 6
Article 1134
Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites.
Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel, ou pour les causes que la loi autorise.
Elles doivent être exécutées de bonne foi.
Source : Code civil – Legifrance
Annexe 7
Le statut du gérant de SARL dépend du nombre de parts qu’il détient dans la société.
Un gérant est considéré comme majoritaire s’il détient, avec son conjoint (quel que soit son régime matrimonial), son
partenaire lié par un pacte civil de solidarité, ses enfants mineurs et les autres co-gérants, plus de 50 % du capital de la
société. En revanche, il aura le statut de gérant minoritaire dans le cas contraire. Selon la jurisprudence, doivent également
être prises en compte les parts sociales détenues par une société contrôlée par le gérant.
Source : APC