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MANAGEMENT DE L’ENTREPRISE

THEME 1
Entreprises, organisations et diversité organisationnelle

II. La démarche managériale


1. Le diagnostic stratégique
2. Les options stratégiques
3. Les modalités de développement de l’entreprise
4. La fonction mercatique
LE MANAGEMENT STRATEGIQUE

Après avoir analysé les différentes dimensions de l’organisation, il convient de mettre en évidence l’importance de la
stratégie et les principes qui gouvernent la démarche stratégique.

Formellement, il s’agit de comprendre pourquoi et comment l’entreprise cherche à pérenniser son activité et à se
développer.
MANAGEMENT DE L’ENTREPRISE

Chapitre 4
II. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.1. LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE STRATÉGIQUE
À Harvard, Edmund P. Learned, C. Roland Christensen, Kenneth Andrews et William D. Guth ont mis en place un processus
d’analyse interne et externe de l’entreprise. Ce modèle, connu sous le sigle LCAG reste une référence car il est le premier
modèle d’aide à la formulation stratégique

Le modèle LCAG repose sur l’analyse des forces et des faiblesses de l’entreprise ainsi que sur celle des opportunités et des
menaces de l’environnement. Il fournit un cadre général pour l’analyse stratégique qui doit déboucher sur le choix des
activités de l’entreprise.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.1. LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE STRATÉGIQUE

L’intérêt stratégique du modèle LCAG

Les éléments de ce modèle constituent les racines de la démarche stratégique. Cette dernière se caractérise par la
confrontation des potentialités de l’environnement (identification des menaces et des opportunités) et des capacités de
l’entreprise (identification de ses forces et de ses faiblesses).

Chaque orientation stratégique née de cette confrontation sera ensuite analysée en termes d’avantages et
d’inconvénients, de risques et de résultats attendus, au regard de sa compatibilité avec les stratégies en cours. La
formulation finale de la stratégie devra également intégrer les valeurs de l’environnement et de l’entreprise à travers ses
managers.

Ainsi, même si les objectifs stratégiques des managers concernent la recherche de rentabilité, ils peuvent intégrer des
préoccupations environnementales (pour satisfaire aux exigences croissantes du marché) ou des objectifs en faveur
d’une meilleure motivation du personnel. Les valeurs de l’environnement et celles des managers doivent donc toutes
deux être prises en compte pour que la stratégie soit efficace.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.1. LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE STRATÉGIQUE
Le diagnostic

1. L’analyse SWOT

La démarche s’appuie sur un diagnostic stratégique : le SWOT, un outil d’analyse stratégique. La matrice FFOM (Forces,
Faiblesses, Opportunités, Menaces) – en anglais, SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats) – reprend les deux
axes d’analyse du modèle LCAG. Ainsi, elle propose une synthèse du diagnostic stratégique de l’entreprise (diagnostics
interne et externe) en différenciant, pour chacun d’eux, les aspects positifs et négatifs :

Aspects positifs Aspects négatifs


Diagnostic interne Forces Faiblesses
Diagnostic externe Opportunités Menaces
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.1. LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE STRATÉGIQUE
Le diagnostic

2. Diagnostic et avantages concurrentiels

Avant de déterminer sa stratégie, l’entreprise doit analyser l’« existant » à travers un diagnostic stratégique qui
comprend :
– un diagnostic externe, destiné à cerner les opportunités et les contraintes de l’environnement ;
– un diagnostic interne, axé sur l’identification des forces et des faiblesses de l’entreprise.

Ce diagnostic peut être mené grâce à plusieurs outils d’aide à la décision.


IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.1. LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE STRATÉGIQUE
Le diagnostic

3. Les facteurs clés de succès et les avantages concurrentiels


Le diagnostic doit identifier les facteurs clés de succès (FCS) du domaine d’activité de l’entreprise. Les FCS sont des
sources de compétitivité que l’entreprise doit maîtriser pour assurer sa pérennité dans un domaine d’activité.
Les FCS peuvent représenter, par exemple :
– un bon rapport qualité/prix ;
– des ressources et des compétences particulières ;
– un effet d’expérience ;
– un avantage technologique ;
– une bonne capacité d’innovation ;
– un capital marque ;
– un réseau de distribution performant ;
– une capacité de fidélisation de la clientèle.
Quand l’entreprise détient une ressource ou une compétence unique, difficilement imitable par les concurrents et
appréciée des consommateurs, elle peut se distinguer et surpasser la concurrence. Elle a donc alors un avantage
concurrentiel
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES

4.1. LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE STRATÉGIQUE

Le diagnostic

4. Un diagnostic stratégique qui identifie les avantages concurrentiels défendables et durables

Le principal objectif du diagnostic stratégique est de cerner les sources de compétitivité stratégique qui apporteront des
avantages concurrentiels durables et défendables à l’entreprise.

Ainsi, il ne suffit pas de maîtriser les FCS du DAS, il faut que l’entreprise s’assure qu’elle dispose de compétences
distinctives (source de compétitivité spécifique et donc d’avantage concurrentiel), permettant de faire face à ses
concurrents et de prospérer dans son DAS.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES

4.1. LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE STRATÉGIQUE

La mise en œuvre

Une fois la stratégie arrêtée, la planification permet de déterminer les moyens à utiliser pour la mettre en œuvre,
d’allouer les ressources liées et, si nécessaire, d’adapter la structure et les procédures de fonctionnement.

Les plans opérationnels sont le plus souvent établis par fonctions (programmes d’actions commerciales, de recrutement,
de gestion du personnel, de production…). Généralement élaborés sur plusieurs années, ils sont chiffrés car ils entraînent
des engagements de dépenses pluriannuelles. Ils fixent les performances à réaliser.

Exemple : si l’entreprise veut être plus compétitive, l’objectif sera une réduction du coût de production pour augmenter la
productivité. Les programmes d’actions mis en place pour y arriver vont toucher les investissements en biens de production,
en formation du personnel…

Après l’établissement des programmes d’actions, le plan est annualisé sous la forme de budgets, qui sont décomposés par
services et déterminent les ressources qui leur seront allouées. Le responsable de chaque service est en charge de
l’exécution du budget et de l’atteinte des résultats fixés.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.1. LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE STRATÉGIQUE
Le contrôle et les actions correctives Définition des objectifs stratégiques

La démarche de planification stratégique


doit être structurée de la manière suivante  Élaboration des programmes d’actions pluriannuels

La mise en place d’indicateurs pour suivre les


actions, mesurer et contrôler les résultats, et pour Définition des budgets annuels par services
recentrer, si besoin, les orientations initiales est
primordiale. En effet, les performances doivent
être contrôlées et analysées périodiquement Identification et analyse des écarts entre les objectifs
(chaque année, chaque semestre, voire chaque et les résultats atteints (annuels, semestriels, trimestriels,
trimestre). mensuels)

Les écarts entre les objectifs et les résultats sont


étudiés aussi bien en quantité qu’en valeur pour
vérifier dans quelle mesure le plan a été réalisé et Révision de la stratégie
envisager des actions correctives.
Mise en place d’actions correctives
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.2. LES DETERMINANTS DE LA STRATEGIE
Stratégie délibérée ou émergente

1. La stratégie émergente

Elle résulte des activités quotidiennes de l’entreprise. C’est une démarche gradualiste, incrémentale ou émergente. Cette
position, défendue par H. Mintzberg, se base sur le fait que les décisions ne peuvent et ne doivent pas toujours être prises
de manière rationnelle et logique.

Parfois, même pour les plus importantes, elles seront prises de manière intuitive pour deux raisons :
– le décideur ne dispose pas de toutes les informations nécessaires et utiles : cette information limitée restreint la
rationalité ;
– les décisions ne sont jamais linéaires. Il faut souvent revenir en arrière en fonction des résultats ou de nouveaux
événements, et ce d’autant plus que les décisions prises peuvent entraîner des réactions et des modifications de
l’environnement. Il faut s’adapter en permanence et improviser.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.2. LES DETERMINANTS DE LA STRATEGIE
Stratégie délibérée ou émergente

2. La stratégie délibérée

La stratégie prévue est délibérée et planifiée. Elle est issue d’une démarche rationaliste et procédurale, selon laquelle les
problèmes stratégiques doivent faire l’objet de choix volontaires.

Le plan, élaboré par les dirigeants, basé sur des études de marché et l’analyse des résultats, définit comment l’entreprise
se positionnera par rapport à la concurrence dans les trois à cinq ans à venir et quels seront ses objectifs, les produits
qu’elle offrira et les marchés qu’elle desservira.

Les deux formes de stratégies, délibérée et émergente, doivent coexister car la stratégie d’une entreprise est un mélange
de prévision et d’émergence.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.2. LES DETERMINANTS DE LA STRATEGIE

L’entreprise et son environnement

De nombreux auteurs ont proposé des définitions de la stratégie d’entreprise. Pour Alfred Chandler, « la stratégie consiste
en la détermination des buts et des objectifs à long terme d’une entreprise, l’adoption des moyens d’action et d’allocation
des ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs ».

La stratégie est donc un ensemble d’opérations coordonnées menées pour réaliser une finalité. Elle concerne les
orientations générales définies par les dirigeants, qui permettront à l’entreprise de réaliser ses finalités grâce à des
objectifs adaptés à l’environnement. Aussi, une stratégie efficace en toute situation n’existe donc pas car il est
indispensable de prendre en compte toutes les contraintes internes et externes de l’entreprise.

La démarche stratégique doit donc prendre en compte divers facteurs de contingence, notamment :
– l’histoire et la taille de l’entreprise : la stratégie d’une PME est souvent différente de celle d’une grande entreprise ;
– le nombre d’activités : la stratégie d’une entreprise mono-activité et celle d’une entreprise multi-activités ne peuvent
pas être les mêmes
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.3. LA PRISE EN COMPTE DES DAS

Définir une stratégie globale

La stratégie globale ou d’entreprise (corporate strategy) intervient au niveau global. Elle détermine, à partir des facteurs
clés de succès (FCS) du marché, les domaines d’activité stratégique (DAS) dans lesquels il est souhaitable qu’elle se
positionne et se développe.

Pour cela, l’entreprise doit déterminer si elle souhaite se spécialiser ou se diversifier et si elle doit externaliser ou intégrer
ses activités.
4.3. LA PRISE EN COMPTE DES DAS
Définir une stratégie par domaine d’activité
1. La nécessaire prise en compte des DAS et du métier de l’entreprise
Les entreprises ont souvent différentes activités demandant des compétences diverses. Le diagnostic stratégique devra
alors s’intéresser à chaque domaine d’activité de façon à pouvoir déterminer une stratégie adaptée.
Les DAS sont un sous-ensemble d’une entreprise auquel il est possible d’allouer ou de retirer des ressources de manière
autonome. Un DAS se distingue par des marchés, des concurrents et des technologies spécifiques.
Ces segments stratégiques doivent donc être définis en fonction de trois critères :
– le type de produit concerné (quels besoins satisfait-il ?) ;
– sa cible (qui va-t-il intéresser ?) ;
– les technologies à maîtriser pour le produire et le commercialiser (comment va-t-on procéder ?).
La détermination des DAS est une segmentation stratégique car elle permet aux entreprises de diviser leurs différentes
activités en sous-ensembles homogènes qui regroupent les activités qui touchent des besoins, des cibles de
consommateurs et des compétences technologiques et commerciales communes.
Le métier est le savoir-faire, l’habileté et les compétences acquises dans l’exercice d’une profession.

L’identification des domaines d’activité et du métier de l’entreprise va permettre la mise en place d’une stratégie
performante basée sur les compétences présentes dans l’organisation. La stratégie d’ensemble doit se décliner par métiers
ou par domaines d’activité pour être plus efficace en tenant compte de l’identité globale de l’entreprise (sa taille, son
histoire, le cycle de vie de ses produits…).
La segmentation stratégique ne doit pas être confondue avec la segmentation marketing, dont l’objectif est de définir des
groupes de consommateurs ayant des besoins différents à assouvir et auxquels va s’adresser le marketing mix de
l’entreprise.
4.3. LA PRISE EN COMPTE DES DAS
Définir une stratégie par domaine d’activité

2. La définition d’une stratégie de domaine (business strategy)

Les stratégies de domaine concernent les choix à effectuer dans chaque DAS en fonction des FCS dont dispose l’entreprise
dans ce dernier pour avoir un avantage concurrentiel.

Elles constituent le cœur du choix stratégique dans la mesure où elles amènent l’entreprise à se poser les questions
suivantes : va-t-on se battre sur les prix en minimisant les coûts ? en offrant des avantages uniques ? en contrôlant l’accès
au marché ?

Il s’agit donc, pour l’entreprise, de déterminer, à partir des FCS de chaque DAS, si elle doit opter pour une stratégie de
domaine basée sur la domination par les coûts, la différenciation ou la focalisation, et de prévoir les ressources à allouer
en fonction du choix retenu.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES

4.4. LE DIAGNOSTIC EXTERNE DE L’ENTREPRISE

Les caractéristiques de l’environnement

L’environnement peut être défini comme l’ensemble des éléments exogènes à l’entreprise qui ont une influence directe ou
indirecte sur son activité et/ou son développement.

Un diagnostic stratégique externe consiste à repérer les opportunités et les menaces que l’entreprise rencontre dans son
environnement, au regard de son activité et de la création de valeur.
Une opportunité : est un facteur exogène qui permet de déceler des affaires potentiels sur lesquelles l’entreprise peut
entreprendre de nouveaux projets pour le développement ses activités

Exemple : Dans le contexte de crise sanitaire Covid-19, un nouveau confinement des ménages français peut être perçu par
La Poste comme une opportunité en ce sens que le commerce en ligne entraîne une augmentation les flux d’acheminement
des colis.

Une menace : est un évènement externe qui peut conduire l’entreprise à l’échec ou à sa disparition.

Exemple : Dans le contexte de crise sanitaire Covid-19, un nouveau confinement des ménages français peut être perçu par les
libraires comme une menace en ce sens que le commerce en ligne entraîne une distorsion de la concurrence.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES

4.4. LE DIAGNOSTIC EXTERNE DE L’ENTREPRISE


L’environnement global

Pour analyser les différents aspects de l’environnement, la méthode PESTEL propose un canevas pertinent. C’est un outil
mnémotechnique pour aider au repérage des facteurs de l’environnement général qui peuvent influencer favorablement
ou non une entreprise. PESTEL est l’acronyme de six axes d’analyse :
1. politique (stabilité politique…) ;
2. économique (croissance économique, évolution des prix, politique économique…) ;
3. socioculturelle (évolution des valeurs, des croyances, du niveau d’éducation…) ;
4. technologique (évolution des connaissances, nouveaux produits, diffusion internationale de l’innovation) et
démographique (structure par âge de la population, natalité : projection future de la pyramide des âges…) ;
5. écologique (sensibilisation aux préoccupations de nature écologique) ;
6. légale (réglementation, interdictions, conditions de garantie de vente…).

Elle a pour but d’établir une check-list qui permet d’identifier et de hiérarchiser les éléments de l’environnement
susceptibles d’affecter de façon durable l’activité de l’entreprise.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.4. LE DIAGNOSTIC EXTERNE DE L’ENTREPRISE
Les forces concurrentielles

Sur un marché donné, une entreprise bénéficie d’une opportunité lorsqu’elle établit un rapport de force en sa faveur. Dans
le cas inverse, cela constitue une menace dont elle doit tenir compte.
Pour apprécier les forces concurrentielles en présence sur un marché donné, on fait appel au modèle des cinq forces
concurrentielles proposé par Michael Porter (1979) :
– L’intensité concurrentielle exercée par les firmes déjà existantes détermine la concurrence directe. Elle dépend du
nombre, de la taille et de la stratégie des concurrents actuels. Plus les concurrents sont nombreux, plus l’intensité
concurrentielle est vive.
– La menace des produits de substitution concerne la concurrence indirecte. Elle existe lorsque le produit de l’entreprise
peut être remplacé par un produit concurrent.
– La menace de nouveaux entrants sur le marché représente une concurrence potentielle. L’importance de cette menace
dépend de la présence de barrières à l’entrée du marché (par exemple, des autorisations administratives, des
investissements importants, la maîtrise d’une technologie). Ces éléments constituent une protection au bénéfice des
entreprises existantes en limitant l’entrée de concurrents potentiels sur le marché.
– La menace des fournisseurs dépend de leur pouvoir de négociation. Lorsqu’une entreprise est dépendante de ses
fournisseurs (parce qu’ils sont peu nombreux et incontournables), ces derniers jouissent d’un rapport de force qui leur
est favorable.
– La menace des clients dépend de leur pouvoir. Lorsque le portefeuille de clients est peu diversifié, l’entreprise est en
situation de dépendance vis-à-vis d’eux. Ce sont alors les clients qui détiennent un pouvoir de négociation important qui
s’impose à l’entreprise.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.4. LE DIAGNOSTIC EXTERNE DE L’ENTREPRISE
Les forces concurrentielles

Face à ces forces structurelles qui représentent


pour l'entreprise autant de contraintes
stratégiques, les choix qui s'offrent à celle-ci se
limitent selon Porter à trois stratégies
fondamentales :

* Le leadership sur les coûts


* La différenciation qui contraint les
concurrents à rechercher eux aussi une
différenciation.
* La spécialisation qui conduit l'entreprise à se
limiter à un segment particulier du marché sur
lequel elle se sent plus apte à imposer une
stratégie de leadership sur les coûts ou de
différenciation.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES

4.4. LE DIAGNOSTIC EXTERNE DE L’ENTREPRISE


Les facteurs clés de succès

Un facteur clé de succès (FCS) correspond à un élément que l’entreprise doit maîtriser pour réussir à s’implanter sur un
marché.

Un FCS peut être de différentes natures : une qualité (agilité…), une caractéristique du produit (prix, image,
fonctionnalités…), une compétence (savoir-faire, technologie…), une relation avec les tiers (fidélisation client, exclusivité
fournisseur…).

Le FCS doit correspondre à la fois à une réponse spécifique de l’entreprise par rapport aux caractéristiques d’une
demande de marché et à une ressource ou une force que l’entreprise peut fournir.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES

4.5. LE DIAGNOSTIC INTERNE DE L’ENTREPRISE


L’analyse des ressources et des compétences

1. L’analyse des ressources

La théorie des ressources prend appui sur les travaux d’Edith Penrose (1959), qui définit la firme comme un ensemble de
ressources.

Les ressources détenues par les organisations regroupent des actifs de différentes natures. Elles peuvent être tangibles ou
intangibles. Les premières sont des actifs physiques aisément quantifiables, tandis que les secondes sont des actifs
immatériels.

Les ressources intangibles sont le fruit d’un long processus propre à chaque organisation. Ce sont des actifs dits
« invisibles », mais qui sont essentiels pour l’entreprise car ils lui procurent un pouvoir de différenciation important.
L’analyse des ressources et des compétences
1. L’analyse des ressources
La théorie des ressources prend appui sur les travaux d’Edith Penrose (1959), qui définit la firme comme un ensemble de
ressources.
Les ressources détenues par les organisations regroupent des actifs de différentes natures. Elles peuvent être tangibles ou
intangibles. Les premières sont des actifs physiques aisément quantifiables, tandis que les secondes sont des actifs
immatériels.
Les ressources intangibles sont le fruit d’un long processus propre à chaque organisation. Ce sont des actifs dits
« invisibles », mais qui sont essentiels pour l’entreprise car ils lui procurent un pouvoir de différenciation important.

Financières Autofinancement, endettement…


Actifs tangibles Humaines Nombre de salariés, qualification.
Physiques/matérielles Sites de production, machines, stock…
Technologiques Savoir-faire, brevets.
Système d’information, contrôles qualité,
Actifs intangibles Organisationnelles
procédures…
Mercatiques Marques, notoriété…

La bonne gestion des ressources peut amener à un avantage concurrentiel : l’entreprise doit savoir combiner et valoriser
ses ressources. En effet, l’existence de ces ressources ne suffit pas à générer un avantage concurrentiel. C’est la façon dont
l’entreprise va les utiliser et les gérer qui va faire la différence.
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES

4.5. LE DIAGNOSTIC INTERNE DE L’ENTREPRISE


L’analyse des ressources et des compétences

2. L’analyse des compétences

Les compétences de l’entreprise

In nathan technique, CEJM, 2019


4.5. LE DIAGNOSTIC INTERNE DE L’ENTREPRISE
La chaîne de valeur
L’analyse de la chaîne de création de valeur permet
d’étudier le fonctionnement interne de l’entreprise. Les
activités, source d’un avantage concurrentiel, seront
ainsi identifiées, tout comme la qualité de cet avantage.

La chaîne de valeur décompose l’organisation de l’entreprise


en éléments qui expliquent les coûts et contribuent à la valeur
finale du bien ou du service qu’elle propose.

Elle décompose également l’entreprise en deux types


d’activités : les activités principales, créatrices de valeur, et les activités de soutien, qui donnent aux premières les
moyens de fonctionner.

Les activités principales (ou fonctions opérationnelles) comprennent principalement la logistique (interne et externe), la
production, la commercialisation (marketing et vente) et les services qui permettent un accroissement de la valeur de
l’offre (SAV, installation, financement, etc.).
Les activités de soutien (ou fonctions support) regroupent l’approvisionnement, la recherche et développement, la
gestion des ressources humaines (recrutement, formation, rémunération, plan de carrière, etc.) et l’infrastructure
(comptabilité, gestion, système d’information).
Chaque activité peut être à l’origine d’un avantage concurrentiel en termes de coût ou de différenciation.
4.5. LE DIAGNOSTIC INTERNE DE L’ENTREPRISE
La chaîne de valeur

L’analyse de la chaîne de valeur de M. Porter trouve un intérêt particulier dans la détection des coûts de différentes
natures au sein de l’entreprise et, ce faisant, devient un important outil d’aide à la décision.

Marge (profit) = ventes – coûts (coûts variables + coûts fixes)

Marge perçue

Marge réelle

Source : www.fonda.asso.fr
IV. LA DEMARCHE ET LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUES
4.5. LE DIAGNOSTIC INTERNE DE L’ENTREPRISE
La chaîne de valeur

Le diagnostic stratégique doit s’intéresser au fonctionnement interne de l’entreprise. Les différentes activités de
l’entreprise sont des sources possibles d’avantages concurrentiels.
Le diagnostic des différentes activités de l’entreprise permet de mettre en évidence les domaines dans lesquels celle-ci a
des avantages concurrentiels qu’elle peut valoriser et même développer de façon à résister à la pression concurrentielle.

L’analyse de la chaîne de valeur pourra mettre en évidence le fait que certaines activités ne créent pas de la valeur, voire en
détruisent.
Exemple : une logistique défaillante générera une perte de chiffre d’affaires et une mauvaise image de l’entreprise.

L’entreprise devra alors envisager l’externalisation de certaines activités, qu’il s’agisse d’activités principales ou de soutien.
La chaîne de valeur permet de déterminer la capacité d’une organisation à obtenir un avantage concurrentiel en proposant
une offre spécifique. M. Porter montre que les différentes activités de l’entreprise sont interdépendantes le long de la
chaîne de valeur. Dans un environnement instable, les gains de productivité s’obtiennent donc davantage sur la gestion des
liens entre les différentes activités ou tâches que sur les tâches elles-mêmes.
La gestion des liens est réalisée grâce aux savoirs collectifs, notamment aux capacités relationnelles. Une meilleure
coordination des activités sera perçue et valorisée par le client. Elle est le résultat de la reconfiguration de la chaîne de
valeur. Cette dernière nécessitera des investissements immatériels tels que la formation, le knowledge management ou
encore le développement d’une culture d’entreprise. Ces investissements immatériels permettront et garantiront une
meilleure coordination des hommes au sein de l’entreprise et donc des activités.
MANAGEMENT DE L’ENTREPRISE

PLAN DU COURS
THEME 1 I. L’entreprise : objet de management
Entreprises, organisations et 1. L’entreprise : définitions, contours et finalités
diversité organisationnelle 2. Les dimensions de management
3. La gouvernance et les parties prenantes
II. La démarche managériale
1. Le diagnostic stratégique
2. Les options stratégiques
3. Les modalités de développement de l’entreprise
4. La fonction mercatique
THEME 2 I. La responsabilité sociale et environnementale
Les enjeux contemporains du II. La digitalisation de l’économie
management d’entreprise
Evaluation Evaluation écrite

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