Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I. Les objectifs :
La visite de risque poursuit plusieurs objectifs :
o L’identification des périls qui menacent l’entreprise ;
o L’évaluation des moyens de prévention et de protection tant humains
que matériels mis en œuvre par l’entreprise contre les périls susceptibles
de survenir ;
o La connaissance de l’environnement général de l’entreprise ;
o La formulation de recommandations en vue de l’amélioration de la
qualité du risque ;
o L’appréciation des différents critères de tarification pour la
détermination de la prime ;
o Le suivi de la relation client.
II. Les étapes
La visite de risque peut se décomposer en deux étapes :
o L’entretien avec le client ;
o La vérification proprement dite.
2
Accumulations de valeurs ;
Communauté, contiguïté et proximité.
a) La construction
Les matériaux utilisés dans une construction peuvent être plus ou moins
vulnérables face à l’incendie voire constituer un apport au développement de
ce dernier. D’autres, au contraire présentent une bonne résistance.
Sont pris en compte pour le classement final du code de construction :
L’ossature : O1 à 04 ;
Les murs extérieurs (Me) : Me1 à Me2 ;
Les planchers (P) : P0 à P4 ;
Le nombre de niveaux : A, B ou C ;
La couverture Co1 à Co4 ;
Les aménagements et revêtements intérieurs : A1 ou A2.
La combinaison de tous ces éléments génère un code de construction
susceptible d’entrainer une modification du taux de base (majoration, rabais
ou statu quo).
b) L’installation électrique
Le défaut de l’installation électrique étant la cause de beaucoup de sinistres
incendie, les assureurs sont très attentifs à ce critère. Ils prévoient des rabais ou
majorations afin d’inciter l’assuré à réaliser une installation de qualité et à la
conserver par des vérifications périodiques réalisées par un organisme agrée.
c) Le chauffage
La tarification analytique prévoit une majoration pour chauffage. Cette
majoration correspond aux procédés de chauffage les plus dangereux.
d) La prévention
La prévention se divise en moyens matériels (extincteurs mobiles, RIA,
exutoires de fumée et de chaleur, sprinklers, etc.) et en moyens humains
(services de sécurité, service de gardiennage et de surveillance, chargé de
sécurité CNPP, abonnement prévention et conseil incendie).
e) Le stockage de grande hauteur
Un stockage de grande hauteur aggrave les risques d’incendie et pour les
assureurs, l’aggravation est réalisée à partir d’un stockage de 7,20 mètres.
3
Le TRE prévoit des majorations s’échelonnent de +10% à 100%.
f) Les accumulations de valeurs
L’importance des existences (à l’exclusion des bâtiments) sur matériels,
marchandises…situées dans un même risque justifie une majoration tarifaire
variant de 0 à 25% en fonction de l’importance du contenu et au –delà de
10 000 fois l’indice RI.
g) Communauté, contiguïté et proximité
Il sera nécessaire de voir les éléments suivants :
Risques distincts ;
Risques communs ;
Risques contigus sans communication ou avec communication protégée ;
Risques proches, etc.
Les cas d’aggravation sont également à noter : stockage de produits
inflammables, emballages, peintures.
La visite est sanctionnée par la rédaction d’un rapport confidentiel qui doit
contenir :
L’ensemble des éléments recueillis lors de la visite : activité précise,
situation juridique, garanties nécessaires et capitaux à assurer, etc. Sa
rédaction doit permettre à quiconque ne connaissant pas le risque de
s’en faire, par sa lecture, l’idée la plus juste possible ;
Le taux de prime applicable au risque découlant du TRE et de ses divers
critères ;
Le calcul des possibilités d’engagement de la société d’assurance en
fonction des capitaux à garantir et du sinistre maximum possible (SMP)
qu’aura déterminé le vérificateur ;
L’appréciation subjective du vérificateur et une éventuelle note de
prévention ou de recommandations à rendre contractuelle ou à
communiquer simplement au client.
4
Glossaire
Le Sinistre Maximum Possible (SMP) correspond au montant des dommages
matériels le plus important pouvant résulter d'un évènement garanti. C'est le
pire scénario imaginable entraînant l'épuisement total de la garantie.
C’est le sinistre qui survient lorsque les conditions les plus défavorables sont
réunies. Cela suppose que tous les systèmes de préventions y compris les
moyens de lutte externes, sont inopérants, et qu’en cas d’incendie le feu n’est
arrêté que par un obstacle infranchissable ou par manque de matières
combustibles (les murs coupe-feu ne sont pas considérés comme un facteur
limitant le SMP).
Sinistre raisonnablement escompté : C’est le sinistre qui survient lorsque les
conditions les plus favorables sont réunies.
Limite contractuelle d’indemnité (LCI ) : Montant, fixé d'un commun accord
entre un assuré et son assureur et mentionné aux Conditions Particulières, au-
delà duquel les dommages assurés résultant d'un événement garanti ne sont
plus pris en compte dans le calcul de l'indemnité due par les assureurs au titre
du contrat.